Couleuvre agile bleue
Couleuvre agile bleue
Photo : Joe Crowley
Couleuvre d’eau du lac Érié
Couleuvre d’eau du lac Érié
Photo : Joe Crowley
Salamandre à nez court
Salamandre à nez court
Photo : Tom Hossie
Ambystoma unisexué
Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)
Photo : Joe Crowley

Renseignements sur les espèces

Voici un rapport sur les progrès accomplis dans le sens de la protection et du rétablissement de la couleuvre agile bleue (Coluber constrictor foxii), de la couleuvre d’eau du lac Érié (Nerodia sipedon insularum), de la salamandre à nez court (Ambystoma texanum) et de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) (Ambystoma laterale – texanum) en Ontario de 2007 à 2021, aux termes de la politique de rétablissement propre à chaque espèce en Ontario. Ce rapport satisfait aux exigences législatives sur l’examen des progrès accomplis en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD ou « la Loi »). La couleuvre agile bleue, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) sont inscrits comme espèces en voie de disparition sur la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO) établie sous le régime de la LEVD, tandis que la couleuvre d’eau du lac Érié est inscrite comme préoccupante sur cette même liste. Tout au long du rapport, l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) est souvent appelé simplement « Ambystoma unisexué ».

La couleuvre agile bleue est considérée comme espèce en péril depuis 1973. Au départ, elle a été classée comme en voie de disparition et inscrite comme telle lorsque la Loi est entrée en vigueur en juin 2008.

La couleuvre d’eau du lac Érié est inscrite comme espèce en péril depuis 1977. Son classement initial était en voie de disparition et elle a été inscrite comme telle en vertu de la LEVD lors de son entrée en vigueur en juin 2008. L’espèce a été reclassée espèce préoccupante en juin 2017.

La salamandre à nez court est considérée en péril depuis 2000. Elle était au départ classée comme menacée et a été reclassée en voie de disparition et inscrite comme telle sur la LEVD lors de son entrée en vigueur en 2008.

L’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) est classé espèce en péril depuis 2017. Il a été inscrit sur la liste comme en voie de disparition en vertu de la LEVD en juin 2017.

Il est interdit de tuer, blesser, harceler, capturer ou prendre la couleuvre agile bleue depuis 1973. Son habitat est protégé de la destruction et des dommages depuis 2008.

Il était interdit, de 1977 à 2017, de tuer, blesser, harceler, capturer ou prendre la couleuvre d’eau du lac Érié. Son habitat a été protégé des dommages ou de la destruction de 2008 à 2017.

Il est interdit de tuer, blesser, harceler, capturer ou prendre la salamandre à nez court depuis 2000. Son habitat est protégé des dommages ou de la destruction depuis 2013.

Il est interdit, depuis juin 2017, de tuer, blesser, harceler, capturer ou prendre l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). Son habitat est protégé des dommages ou de la destruction depuis 2017.

La politique de rétablissement spécifique à l’espèce pour la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié et la Salamandre à nez court et connue sous le nom de Déclaration du gouvernement (DG) a été publiée en 2017. Avec l’ajout, récemment, de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court), la Déclaration du gouvernement a été mise à jour en 2019 pour y ajouter cette espèce. La DG comprend les objectifs de rétablissement du gouvernement pour chaque espèce, ainsi que les mesures et priorités qu’il compte piloter ou soutenir pour faciliter l’atteinte de ces objectifs. Les conseils scientifiques fournis dans les stratégies de rétablissement (couleuvre agile bleue, couleuvre d’eau du lac Érié, salamandre à nez court et Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)) ont été pris en compte dans la DG lors de l’élaboration des mesures de rétablissement. Tel que prévu à la Loi, l’objet de l’examen est de faire rapport sur les progrès dans la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement prévues dans la DG. L’examen peut également aider à mettre en évidence les possibilités d’ajuster et d’adapter la mise en œuvre des mesures de protection et de rétablissement pour atteindre les objectifs de rétablissement pour chaque espèce.

Couleuvre agile bleue

1973, 2008 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
1973 Protection de l'espèce
 
2008 Protection de l'habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2008.
 
2015 Achèvement du programme de rétablissement
 
2019 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2022 Achèvement de l'examen
 

Couleuvre d’eau du lac Érié

1977, 2008 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
1977-2017 Protection de l'espèce
 
2008-2017 Protection de l'habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2008.
 
2015 Achèvement du pogramme de rétablissement
 
2017 Inscription comme espèce préoccupante
 
2017 Protect de l'habitat et l'espèce enlevé
 
2019 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2022 Achèvement de l'examen
 

Salamandre à nez court

2000 Inscription comme espèce menacée
 
2000, 2008 Protection de l'espèce
 
2005, 2008 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2013 Protection de l'habitat en vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2013.
 
2018 Achèvement du programme de rétablissement
 
2019 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2022 Achèvement de l'examen
 

Ambystoma unisexué (Population dépendante de la salamander à petite bouche)

2017 Inscription comme espèce en voie de disparition
 
2017 Protection de l'espèce
 
2017 Protection de l'habitaten vertu de la définition générale du terme « habitat » figurant dans la LEVD depuis 2017.
 
2018 Achèvement du programme de rétablissement
 
2019 Achèvement de la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement
 
2022 Achèvement de l'examen
 

Vous trouverez plus de renseignements sur la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué, y compris les menaces auxquelles ces espèces font face et les mesures prises pour faciliter leur protection et leur rétablissement, sur les pages Web du gouvernement de l’Ontario concernant la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). Vous trouverez un résumé des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de ces espèces ainsi qu’une mise à jour annuelle du programme global sur les espèces en péril (c’est-à-dire l’Introduction à l’examen 2022 des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario (Examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril en Ontario).

Aperçu : Progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la Salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)

Progrès vers l’atteinte des objectifs de rétablissement

  • L’objectif de rétablissement dans la Déclaration du gouvernement (DG) pour la couleuvre agile bleue en Ontario est de maintenir la répartition de l’espèce et de veiller à une population viable et autosuffisante.
  • L’objectif de rétablissement dans la Déclaration du gouvernement (DG) pour couleuvre d’eau du lac Érié en Ontario est de maintenir l’abondance et la répartition actuelle de l’espèce en Ontario.
  • L’objectif de rétablissement dans la Déclaration du gouvernement (DG) pour la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) en Ontario est de garantir la viabilité et la persistance à long terme des populations de l’Ontario en gérant les menaces et en augmentant l’abondance, la répartition et la connectivité de la population.
  • Nous avons progressé dans la mise en œuvre de la plupart des mesures pilotées par le gouvernement. Nous avons également avancé dans la mise en œuvre des objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et de la majorité des mesures connexes. Voici quelques exemples des progrès jusqu’à maintenant :
    • Vastes efforts d’intendance déployés par Conservation de la nature Canada (CNC), avec l’appui du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario (PIEP). Au cours de la décennie écoulée, CNC a géré, rétabli et créé plus de 100 hectares d’habitats pour la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) dans l’ensemble de l’île Pelée.
    • Les programmes de relevés et de surveillance mis en œuvre par les partenaires du PIEP pour la couleuvre agile bleue, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) ont grandement amélioré notre connaissance de la répartition et des tendances démographiques des espèces.
    • Un programme composite de relevés, de surveillance et de recherche à long terme pour la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) a été lancé par l’Université de Trent en 2015 avec l’appui du PIEP. Ce travail, qui est en cours, a permis de répondre systématiquement à la majorité des lacunes de connaissance dégagées dans la DG pour ces espèces de salamandres en péril.
  • D’après les progrès accomplis à ce jour, l’orientation globale imprimée par la DG devrait continuer à guider les efforts de rétablissement de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué, en insistant particulièrement sur les mesures jugées hautement prioritaires.

Occurrences et répartition

  • On observe la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) sur l’île Pelée, dans l’ouest du lac Érié.
  • L’aire de répartition de la couleuvre agile bleue est d’environ 34 kilomètres carrés sur l’île Pelée d’après les observations récentes et l’espèce était historiquement répartie dans un autre secteur de 26 kilomètres carrés. On recense 265 observations historiques de la couleuvre agile bleue sur la partie continentale de l’Ontario, où l’espèce est considérée comme disparue. Depuis 2008, on a repéré des représentants de l’espèce dans sept autres kilomètres carrés où sa présence n’avait pas été observée auparavant. La présence de l’espèce a été confirmée à nouveau dans les trois kilomètres carrés qui étaient considérés comme historiques en 2008, tandis que 13 kilomètres carrés sont passés d’existants à historiques en raison d’un manque d’observations récentes.
  • L’aire de répartition de la couleuvre d’eau du lac Érié est d’environ 62 kilomètres carrés, d’après les observations récentes de l’espèce, et une aire totale de 71 kilomètres carrés en incluant les observations historiques. Depuis 2008, la présence de l’espèce a été reconfirmée dans cinq kilomètres carrés, l’espèce a été observée dans 12 autres kilomètres carrés où sa présence n’avait pas été observée antérieurement et trois kilomètres carrés ont changé d’existants à historiques en raison d’un manque d’observations.
  • On a documenté neuf populations de salamandres à nez court sur l’île Pelée. Sept de ces populations sont existantes, tandis que les deux autres sont considérées comme historiques. Depuis 2008, quatre populations ont été découvertes en raison de travaux récents de relevés et de surveillance.
  • On a documenté dix populations d’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) sur l’île Pelée. Actuellement, sept de ces populations existent, une est considérée comme historique et les deux autres sont considérées comme disparues localement. Depuis 2008, le statut d’une population a changé d’existant à historique d’après la date de la dernière observation, tandis que quatre populations ont été nouvellement identifiées en raison de travaux récents de relevés et de surveillance.

Projets d’intendance appuyés par le gouvernement

  • Par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario, le gouvernement de l’Ontario a permis à ses partenaires de l’intendance de mener 29 projets (en leur versant en financement 2 417 377 $) appuyant la protection et le rétablissement de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). Trois de ces projets portent exclusivement sur la couleuvre agile bleue (278 003 $), cinq se concentraient exclusivement sur la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) (406 797 $) et un portait exclusivement sur la couleuvre d’eau du lac Érié (6 395 $), tandis que les 20 autres projets (1 726 181 $) portaient sur de multiples espèces en péril, notamment la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court).
  • Le gouvernement, par son soutien, a aidé ses partenaires d’intendance à réunir 31 932 personnes qui ont offert bénévolement 31 043 heures de leur temps pour les activités de protection et de rétablissement des espèces en péril, notamment la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). La valeur estimative de ces contributions volontaires, ainsi que le financement supplémentaire et le soutien en nature s’établit à 2 447 586 $.
  • Les partenaires d’intendance ont mentionné que par leurs actions, ils ont pu améliorer 167 hectares d’habitats pour la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court).
  • Les partenaires d’intendance ont indiqué avoir fourni de l’information sur de nombreuses espèces en péril, dont la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) à 65 822 personnes.

Soutien aux activités humaines tout en veillant à un appui approprié au rétablissement des espèces

  • Le gouvernement de l’Ontario a délivré six permis pour la couleuvre agile bleue (trois permis « de protection ou rétablissement » ont été délivrés en vertu de l’alinéa 17(2)b) et trois permis d’« avantage plus que compensatoire » en vertu de l’alinéa 17(2)c) de la LEVD) et quatre permis pour la couleuvre d’eau du lac Érié (un permis de « protection ou rétablissement » a été délivré en vertu de l’alinéa 17(2)b) et trois permis d’« avantage plus que compensatoire » en vertu de l’alinéa 17(2)c) de la LEVD). Jusqu’à maintenant, aucun permis n’a été délivré pour la salamandre à nez court ou l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court).
  • Ajoutons qu’une entente a été conclue à l’endroit de plusieurs espèces en péril, dont la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié et la salamandre à nez court. Cette entente a été conclue sous le régime du Règlement de l’Ontario 242/08 (avant la modification du 1er juillet 2013).
  • Seize activités ont été enregistrées à l’endroit de la couleuvre agile bleue aux fins du Règlement de l’Ontario 242/08 pris en vertu de la LEVD, et sept activités ont été enregistrées en vertu de l’article 23.9 (« Installations de drainage »), un en vertu de l’article 23.11 (« Protection des écosystèmes »), six enregistrées en vertu de l’article 23.17 (« Activités de protection et de rétablissement des espèces ») et deux enregistrées en vertu de l’article 23.18 (« Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité »). Six activités ont été enregistrées à l’égard de la couleuvre du lac Érié, soit deux en vertu de l’article 23.9 (« Installations de drainage  »), trois en vertu de l’article 23.17 (« Activités de protection et de rétablissement des espèces ») et une en vertu de l’article 23.18 (« Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité »). Ajoutons que 16 activités ont été enregistrées pour la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court), dont deux activités enregistrées en vertu de l’article 23.11 (« Protection des écosystèmes »), une en vertu de l’article 23.13 (« Disposition transitoire : activité en cours au moment où les interdictions commencent à s’appliquer ») et 13 en vertu de l’article 23.17 (« Activités de protection et de rétablissement des espèces »).

Examen des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)

Objectif de rétablissement

L’objectif du gouvernement en ce qui concerne le rétablissement de la couleuvre agile bleue en Ontario est de maintenir son aire de répartition et d’assurer la viabilité et l’autosuffisance de sa population.

L’objectif du gouvernement en ce qui concerne le rétablissement de la couleuvre d’eau du lac Érié est de maintenir l’abondance et la répartition actuelles de l’espèce en Ontario.

L’objectif du gouvernement pour le rétablissement de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) est d’assurer la viabilité et la persistance de leur population ontarienne en gérant les menaces et en augmentant leur abondance, leur aire de répartition et leur connectivité.

La mise en œuvre des mesures pilotées et subventionnées par le gouvernement font ressortir des progrès dans le sens des objectifs souhaités et de l’objectif de rétablissement énoncé dans la DG.

Progrès vers la mise en œuvre des mesures pilotées par le gouvernement

Il y a eu des progrès vers la mise en œuvre de la majorité des mesures pilotées par le gouvernement et indiquées dans la DG, notamment :

  • Explorer les possibilités de travailler en collaboration avec le canton de Pelée, y compris le Comité consultatif environnemental de l’île Pelée, le gouvernement fédéral et les partenaires locaux à l’élaboration d’une approche intégrée (fondée sur le paysage ou le lieu) de gestion des espèces en péril en tenant compte des valeurs écosystémiques et des ressources durables de l’île Pelée :
    • continuer à mettre en œuvre le Plan stratégique contre les espèces envahissantes de l’Ontario pour prendre en charge les espèces envahissantes (par exemple, phragmite) qui menacent la couleuvre d’eau du lac Érié et la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)
    • continuer à mettre en œuvre la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes pour limiter la propagation des espèces envahissantes (p. ex., phragmite) qui menacent la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)
    • instruire sur la LEVD les autres organismes et autorités qui participent à la planification et à l’évaluation environnementale
  • Explorer les possibilités de travailler collectivement avec le canton de Pelée, y compris le Comité consultatif environnemental de l’île Pelée, le gouvernement fédéral et les partenaires locaux à l’intégration d’approches visant la gestion et la mise en œuvre d’activités de rétablissement :
    • encourager la collaboration et établir et communiquer les mesures prioritaires annuelles afin d’aider le gouvernement à réduire la répétition d’initiatives d’intendance
    • appuyer les partenaires en conservation, et les organismes, municipalités et industries partenaires et les collectivités autochtones, pour qu’ils entreprennent des activités visant à protéger et rétablir la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). Ce soutien prendra la forme de financement, d’ententes, de permis avec des conditions appropriées, et de services consultatifs
    • entreprendre des activités de communication et de diffusion afin d’augmenter la sensibilisation de la population quant aux espèces en péril en Ontario
    • encourager la soumission de données sur la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) au dépôt central de l’Ontario par le biais de projets scientifiques entre citoyens, desquels il reçoit des données (p. ex. l’Ontario Reptile and Amphibian Atlas) ou directement par l’entremise du Centre d’information sur le patrimoine naturel
  • Continuer de surveiller, de protéger et de gérer l’habitat des quatre espèces dans les zones protégées sur l’île Pelée (p. ex. réserves naturelles provinciales Lighthouse Point et Fish Point). Continuer de travailler en collaboration avec les partenaires locaux pour améliorer et restaurer l’habitat des espèces en péril au sein de ces zones protégées.

Parcs Ontario surveille, protège et gère l’habitat des quatre espèces dans les aires protégées de l’île Pelée (p. ex. réserves naturelles provinciales de Lighthouse Point et de Fish Point). Ces activités de gestion comprennent la répression des espèces envahissantes, la gestion de l’habitat contre les broussailles envahissantes, la gestion des pressions récréatives et le soutien à la recherche et aux efforts des partenaires. Parcs Ontario soutient également en permanence le recensement et la surveillance des espèces en péril au moyen d’activités de recherche et d’inventaire et en facilitant les activités des autres organismes et personnes. Par exemple, le personnel de Parcs Ontario exécute périodiquement des programmes de surveillance (annuels) pour toute une gamme d’espèces, y compris la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué sur l’île Pelée.

Entre 2014 et 2017, le gouvernement de l’Ontario a mené à l’échelle de la province une surveillance de B. dendrobatidis (Bd) et de B. salamandrivorans (Bsal), les champignons à l’origine d’une maladie mortelle chez les amphibiens, la chytridiomycose. Des échantillons ont été recueillis de 1 041 grenouilles, crapauds et salamandres dans l’ensemble de l’Ontario et ont été analysés. Le champignon Bd a été décelé dans 113 échantillons de 11 espèces. Par contre, la chytridiomycose n’a pas été décelée, ce qui laisse penser que les éclosions sévères de la maladie dues à la présence du champignon Bd sont rares en Ontario. Le champignon Bsal n’a pas été détecté, mais on a élaboré des modèles de pertinence climatique et d’abondance en espèces de salamandre pour prédire les endroits où Bsal aurait les plus fortes répercussions sur les salamandres en cas d’introduction en Ontario. Ce travail offre des renseignements nouveaux importants sur la prévalence de ces pathogènes en Ontario et la menace qu’ils peuvent faire poser sur les espèces de salamandre en péril sur l’île Pelée.

Nous décrivons dans les rubriques suivantes les progrès supplémentaires accomplis dans la mise en œuvre de ces mesures.

Loi sur les espèces envahissantes de l’Ontario

Selon la DG concernant la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court), les espèces envahissantes (p. ex. les phragmites envahissants (Phragmites australis ssp. australis)) constituent une menace à la survie et au rétablissement de ces espèces en Ontario. Le Plan stratégique contre les espèces envahissantes (2012) de l’Ontario et la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes offrent un cadre stratégique et législatif pour appuyer la prévention, le dépistage et la répression des espèces envahissantes en Ontario. Par la mise en œuvre de ce cadre stratégique et législatif, le gouvernement de l’Ontario a pris des mesures pour réduire la menace que font peser les espèces envahissantes sur la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué. Plus particulièrement, pour stopper leur propagation et leur introduction, les phragmites ont été inscrits en 2016  comme espèces envahissantes faisant l’objet de restrictions en vertu de la Loi sur les espèces envahissantes. Importer, déposer, mettre en liberté, élever, acheter, vendre, louer ou échanger cette espèce envahissante interdite en Ontario est maintenant illégal. Il est également illégal d’apporter dans un parc provincial ou une réserve de conservation un membre d’une espèce envahissante faisant l’objet de restrictions ou faire en sorte qu’il y soit apporté ou de posséder, transporter, déposer ou mettre en liberté ce membre d’une espèce envahissante dans ces aires protégées. De plus, le gouvernement de l’Ontario a pris des mesures pour favoriser la répression des phragmites envahissants en œuvrant avec des partenaires afin de dégager des solutions innovatrices pour la répression de cette plante envahissante. Ainsi, le gouvernement de l’Ontario travaille avec des partenaires à un projet pilote faisant appel à un herbicide aquatique de surface pour la répression des phragmites envahissants et œuvre de concert avec les agences fédérales pour appuyer la recherche sur les agents de lutte biologique.

Guides et ressources

Pour protéger efficacement et favoriser le rétablissement des espèces en péril et de leur habitat, il faut une connaissance exhaustive et actuelle de la présence et de la répartition des espèces. Nombre d’espèces de serpents et couleuvres en péril sont rares, peu densément réparties et difficiles à déceler. En réponse à la nécessité de disposer de méthodes de relevé fiables et scientifiques pour les espèces de couleuvres et serpents en péril en Ontario, notamment la couleuvre agile bleue et la couleuvre d’eau du lac Érié, le gouvernement de l’Ontario a mis au point en 2016 un protocole de suivi pour les espèces de serpents en péril en Ontario.

Dans plusieurs des mesures de rétablissement de la couleuvre agile bleue, on fait appel à la surveillance et à la création d’habitats adéquats pour favoriser une amélioration de la viabilité et de la connectivité des populations sur l’île Pelée. En 2018, on a élaboré des pratiques exemplaires de gestion pour l’identification, la gestion et la création d’habitats pour les serpents en péril de l’Ontario. Ce document offre des conseils scientifiques éclairés qui aideront à éclairer et à faciliter plusieurs mesures de rétablissement des habitats de la couleuvre agile bleue.

Le gouvernement de l’Ontario a également donné son appui à l’élaboration du document Phragmite envahissant – Pratiques de gestion exemplaires afin d’atténuer les effets néfastes des phragmites envahissants (Phragmites australis) sur les espèces en péril en offrant des orientations pour la répression des phragmites dans les habitats des espèces en péril en Ontario et a également donné son appui à l’élaboration du document Phragmite envahissant – Pratiques de gestion exemplaires (2021) (PDF, en anglais seulement) par l’Ontario Invasive Species Plant Council.

Occurrences et répartition

En Ontario, la couleuvre agile bleue, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) ne se retrouvent que sur l’île Pelée. La plus forte population de la couleuvre d’eau du lac Érié se situe aussi sur l’île Pelée, tandis que l’on recense des populations plus petites dans les îles voisines, dans l’Ouest du lac Érié.

Pour l’examen des progrès touchant la couleuvre agile bleue et la couleuvre d’eau du lac Érié, nous avons évalué les renseignements sur leur présence à l’échelle du paysage à l’aide de « grilles » d’un kilomètre carré afin d’établir approximativement la répartition de ces espèces. Ces grilles ont servi à établir une estimation des endroits où les espèces ont été observées récemment (c.-à-d. au cours des 20 dernières années), ainsi que les carrés où les données sur la présence des espèces sont considérées comme historiques footnote 1 . Pour la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court), on relève un nombre fini de petites populations isolées sur l’île Pelée, associées à des sites spécifiques de reproduction, et on dispose de renseignements à jour sur l’emplacement et le statut de ces populations d’après des travaux récents de relevés et de surveillance. Aux fins de cet examen des progrès, nous avons utilisé ces renseignements détaillés au niveau des populations pour décrire la répartition récente et historique de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué.

Couleuvre agile bleue

La couleuvre agile bleue a été observée récemment dans 34 quadrilatères de l’île Pelée et il faut ajouter à cela 26 carrés supplémentaires d’observations historiques de l’espèce sur l’île. Cela équivaut à une aire potentielle à l’échelle de l’île d’environ 34 kilomètres carrés d’après les observations récentes de l’espèce et 26 kilomètres carrés supplémentaires d’après les observations historiques. Il faut mentionner aussi 265 observations historiques de la couleuvre agile bleue sur la partie continentale de l’Ontario dans la région de la Pointe-Pelée et de Grand Bend. Par contre, d’après l’âge de ces dossiers, l’espèce est considérée comme disparue de ces régions.

Le dépôt central du gouvernement au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu 926 relevés d’observation sur la couleuvre agile bleue. Ces relevés reposent sur des observations faites entre 1971 et 2021 et proviennent de diverses sources. Depuis 2008, le CIPN a reçu 526 relevés d’observation sur l’espèce. Ces relevés ont amélioré notre connaissance de la distribution passée et actuelle de l’espèce en Ontario, ce qui aide à éclairer les efforts de protection et de rétablissement de la couleuvre agile bleue. D’après les relevés reçus depuis 2008, la présence de l’espèce a été confirmée à nouveau dans trois carrés qui étaient considérés comme historiques en 2008 et l’espèce a été observée dans sept carrés supplémentaires où on n’avait pas observé sa présence auparavant. L’identification de sept carrés où la présence de l’espèce n’était pas connue antérieurement ne représente probablement pas une augmentation de la répartition de l’espèce dans le paysage, mais plutôt une meilleure connaissance de la répartition de l’espèce en raison des efforts déployés récemment. Depuis 2008, 13 carrés ont changé d’existants à historiques en raison d’un manque d’observations au cours des 20 dernières années. Il est possible que l’espèce persiste dans ces 13 carrés malgré l’absence de relevés d’observation récents. Par contre, la tendance dans le sens d’un nombre croissant de carrés historiques au fil du temps malgré les efforts considérables de recherche de ces dernières années laisse penser à un déclin constant de la répartition de cette espèce en Ontario.

Couleuvre d’eau du lac Érié

La couleuvre d’eau du lac Érié a été observée récemment dans 62 carrés, auxquels s’ajoutent neuf carrés supplémentaires d’observations historiques de l’espèce. Cela équivaut à une aire potentielle d’environ 62 kilomètres carrés d’après les observations récentes de l’espèce et de neuf kilomètres carrés supplémentaires d’après les observations historiques. L’espèce est considérée comme disparue dans deux de ces carrés historiques, qui touchent deux petites îles sur lesquelles l’espèce n’a pas été observée depuis plus de 50 ans malgré les efforts récents de recherche.

Le dépôt central du gouvernement au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) a reçu 3 337 relevés d’observation de la couleuvre d’eau du lac Érié. Ces relevés reposent sur les observations faites entre 1910 et 2021 et proviennent d’une variété de sources. Depuis 2008, le CIPN a reçu 162 relevés d’observation de l’espèce. Ces relevés ont permis d’améliorer notre connaissance de la répartition passée et actuelle de l’espèce en Ontario, ce qui aide à éclairer les efforts de protection et de rétablissement de la couleuvre d’eau du lac Érié. D’après les relevés d’observation reçus depuis 2008, la présence de l’espèce a été reconfirmée dans cinq carrés marqués auparavant comme historiques en 2008 et l’espèce a été observée dans 12 carrés supplémentaires où on n’avait pas auparavant relevé sa présence. L’identification de 12 carrés où la présence de l’espèce n’était pas connue antérieurement ne signifie probablement pas qu’il y a eu augmentation réelle de la répartition de l’espèce dans le paysage, mais plutôt que nous avons une meilleure connaissance de la répartition de l’espèce en raison des efforts de recherche récents. Depuis 2008, trois carrés sont passés d’existants à historiques en raison de l’absence d’information au cours des 20 dernières années. Globalement, ces données laissent penser que la répartition de l’espèce en Ontario est probablement demeurée relativement stable depuis l’entrée en vigueur de la LEVD en 2008, ce qui témoigne d’une concordance avec l’objectif de la DG pour cette espèce.

Salamandre à nez court

En Ontario, la salamandre à nez court ne se retrouve que sur l’île Pelée. On a documenté neuf populations de salamandres à nez court en Ontario. Le nombre de populations recensées ici repose sur une évaluation de la répartition de la salamandre à nez court et de la connectivité de l’habitat sur l’île Pelée. Cette évaluation a tenu compte des données d’occurrence du CIPN, d’une étude récente des déplacements des salamandres, de la connectivité des habitats sur l’île Pelée (Smith 2022) et des consultations avec des experts de l’espèce (Hossie, comm. pers., 2022). Sept de ces populations sont existantes (c.-à-d. qu’on a observé des membres de l’espèce au cours des 20 dernières années) et deux sont disparues. La perte historique de la majorité des terres humides et des habitats forestiers sur l’île Pelée a gravement fragmenté l’habitat de cette espèce et ces populations résiduelles sont isolées les unes des autres par de vastes étendues d’habitats non adéquats.

Le dépôt central du gouvernement au CIPN a reçu 169 relevés d’observation de la salamandre à nez court. Ces observations proviennent de diverses sources et représentent 326 individus observés entre 1984 et 2019. Depuis 2008, le CIPN a reçu 153 de ces relevés d’observation, touchant 163 individus. Ces relevés d’observation nous ont aidés à parfaire nos connaissances de la répartition passée et actuelle de l’espèce en Ontario et ont leur importance pour éclairer les efforts de protection et de rétablissement de la salamandre à nez court. Les relevés d’observations présentés depuis 2008 ont confirmé la situation de trois populations existantes et indiquent la découverte de quatre populations antérieurement non documentées.

La disparition de deux populations aux environs des années 1990 est un déclin historique de la répartition de cette espèce en Ontario. Les quatre populations récemment identifiées sont le résultat de vastes efforts de recherche déployés par des chercheurs de l’Université Trent. Il est peu probable que ces populations récemment identifiées soient le fait d’une augmentation réelle du nombre de populations dans le paysage, mais plutôt d’une meilleure connaissance de la répartition de l’espèce. Globalement, ces données laissent penser que la répartition de l’espèce en Ontario est demeurée relativement stable depuis son ajout à la Liste des EEPEO. Le maintien d’une distribution stable tout en gérant les autres éléments clés de l’objectif de la DG (atténuation des menaces, augmentation de la connectivité) est la preuve de progrès pour faciliter l’augmentation future de la répartition de l’espèce et s’harmonise à l’objectif global de la DG qui est de garantir la viabilité et la persistance à long terme des populations de l’Ontario.

Ambystoma unisexué

En Ontario, l’Ambystoma unisexué ne se retrouve que sur l’île Pelée. Dix populations ont été recensées en Ontario. Le nombre de populations signalées ici repose sur une évaluation de la répartition et de la connectivité des habitats de l’Ambystoma unisexué sur l’île Pelée. Dans cette évaluation, on a pris en compte les données d’observation du CIPN, une étude récente de l’écologie des déplacements des salamandres et de la connectivité de leurs habitats sur l’île Pelée (Smith 2022) et de consultations avec des experts de l’espèce (Hossie, comm. pers., 2022). Sept de ces populations sont existantes (c.-à-d. que des membres de l’espèce ont été observés au cours des 20 dernières années), une historique et deux sont disparues. La perte historique de la plus grande partie des terres humides et de l’habitat forestier sur l’île Pelée ont gravement morcelé l’habitat de cette espèce et les populations résiduelles sont isolées les unes des autres.

Le dépôt central du gouvernement au CIPN a reçu 874 relevés d’observation de l’Ambystoma unisexué. Ces observations proviennent de diverses sources et représentent 2 413 individus observés entre 1984 et 2019. Depuis 2008, le CIPN a reçu 866 de ces relevés d’observation, touchant 1 434 individus. Ces relevés d’observation nous ont aidés à parfaire nos connaissances de la répartition passée et actuelle de l’espèce en Ontario et ont leur importance pour éclairer les efforts de protection et de rétablissement de l’Ambystoma unisexué.

Les relevés d’observation présentés depuis 2008 ont confirmé la situation de trois populations existantes et indiquent la découverte de quatre populations antérieurement non documentées. En raison de l’absence de relevés récents d’observation sur une propriété privée du coin nord-ouest de l’île, la situation d’une population connue antérieurement comme existante est maintenant considérée comme historique.

La disparition de deux populations quelque part dans les années 1990 constitue un déclin historique de la répartition de cette espèce en Ontario. Les quatre populations récemment identifiées sont le résultat de vastes efforts de recherche déployés par des chercheurs de l’Université Trent. Il est probable que ces populations récemment identifiées ne représentent pas d’augmentation réelle du nombre de populations dans le paysage, mais plutôt une amélioration de nos connaissances sur la répartition de l’espèce. Globalement, ces données laissent penser que la répartition de l’espèce en Ontario est demeurée relativement stable depuis l’ajout de l’espèce à la Liste des EEPEO. Le maintien d’une distribution stable tout en gérant les autres éléments clés de l’objectif de la DG (atténuation des menaces, augmentation de la connectivité) est la preuve de progrès pour faciliter l’augmentation future de la répartition de l’espèce et s’harmonise à l’objectif global de la DG qui est de garantir la viabilité et la persistance à long terme des populations de l’Ontario.

Malgré de vastes efforts de recherche déployés ces dernières années, aucun nouveau relevé d’observations n’a été présenté en provenance du coin nord-ouest de l’île en raison de l’accès restreint à la propriété où les salamandres sont présentes. Ainsi, le changement de situation de cette population d’actuelle à historique n’est pas nécessairement dû à un changement réel de l’abondance ou de la distribution de l’espèce. Les efforts de recherche les plus récents dans ce secteur ont eu lieu en 2000 et indiquaient que la population était saine et n’affichait pas le moindre signe de déclin à cette époque. Dans des circonstances comme celle-ci, il faut user d’une approche de précaution pour l’interprétation de la situation historique; jusqu’à ce que nous disposions de renseignements à jour pour cette population, il serait bon de continuer à la traiter comme existante aux fins des décisions de protection contre les risques et de rétablissement de l’espèce.

Il est possible qu’il y ait des observations de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué non communiquées au gouvernement. Favoriser la communication des observations de ces espèces figure dans la DG à titre de plan d’action piloté par le gouvernement. La présentation d’observations des espèces améliore nos connaissances des endroits où les membres de l’espèce se trouvent et est importante pour éclairer nos mesures courantes de protection et de rétablissement pour ces espèces.

Tous sont encouragés, ou peuvent y être tenus par voie d’autorisation ou d’approbation, à présenter au CIPN leurs observations de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué et de toute autre espèce en péril observée aux fins d’intégration dans les relevés d’observations de la province.

  • 926
    signalements de la couleuvre agile bleue ont été communiqués au CIPN depuis 2008
  • 3 337
    signalements la couleuvre d’eau du lac Érié ont été communiqués au CIPN depuis 2008
  • 169
    signalements de la salamandre à nez court ont été communiqués au CIPN depuis 2008
  • 866
    signalements de de l'ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à petite bouche) ont été communiqués au CIPN depuis 2008

Projets d’intendance appuyés par le gouvernement

Une des mesures importantes pilotées par le gouvernement dans la DG pour ces espèces est d’aider les partenaires à entreprendre des activités pour protéger les espèces et assurer leur rétablissement. Par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario, le gouvernement a subventionné 29 projets (2 417 377 $) conçus pour contribuer à la protection et au rétablissement de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué, parmi d’autres espèces footnote 2 . Trois de ces projets portaient exclusivement sur la couleuvre agile bleue (278 003 $), cinq se limitaient à la salamandre à nez court et à l’Ambystoma unisexué (406 797 $), l’un visait exclusivement la couleuvre d’eau du lac Érié (6 395 $), tandis que les 20 autres projets (1 726 181 $) visaient de multiples espèces en péril, dont la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et/ou l’Ambystoma unisexué. En plus du financement gouvernemental, les partenaires travaillant exclusivement sur ces espèces ont mentionné avoir réussi à obtenir des fonds supplémentaires et du soutien en nature d’autres sources (couleuvre agile bleue : 200 375 $; couleuvre d’eau du lac Érié : 4 000 $; salamandre à nez court et Ambystoma unisexué : 559 586 $), tout comme l’ont fait les partenaires œuvrant dans des projets plus vastes conçus pour avantager de multiples espèces en péril, y compris la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (1 683 625 $). Le soutien en nature couvre le temps et l’expertise fournis par des bénévoles.

Les partenaires d’intendance ont indiqué que l’aide financière fédérale les a aidés à obtenir un soutien en nature comme suit :

  • 50 personnes ont offert bénévolement 1 696 heures de leur temps aux fins des activités de protection et de rétablissement portant exclusivement sur la couleuvre agile bleue, soit une valeur estimative de 75 152 $
  • 57 personnes ont offert bénévolement 2 767 heures de leur temps aux fins des activités de protection et de rétablissement portant exclusivement sur la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué, soit une valeur estimative de 129 552 $
  • deux personnes ont offert bénévolement 80 heures de leur temps aux fins des activités de protection et de rétablissement portant exclusivement sur la couleuvre d’eau du lac Érié, soit une valeur estimative de 4 000 $

Les partenaires ont aussi indiqué que grâce à leurs efforts et aux efforts de leurs bénévoles pour mettre en œuvre les mesures prévues à la DG, ils ont réussi à améliorer ou à créer sur l’île Pelée 167 hectares d’habitats dont profiteront la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué. De plus, les partenaires d’intendance ont indiqué offrir des séances ciblées de sensibilisation sur la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué à 368 personnes, et ont lancé une vaste initiative de vulgarisation sur de multiples espèces, notamment la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué à 65 454 personnes.

Dans le reste de cette rubrique, nous insistons sur deux projets subventionnés par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario contribuant aux mesures de rétablissement appuyées par le gouvernement à l’égard de ces espèces.

Projets de l’Université Trent d’inventaire et de surveillance de la salamandre sur l’île Pelée

Avec le soutien du PIEP, les docteurs (PhD) Dennis Murray et Thomas Hossie de l’Université Trent ont lancé en 2015 un programme à long terme de recensement, de surveillance et de recherche sur la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). Ce programme d’envergure et intensif a grandement enrichi nos connaissances de ces espèces et de leurs besoins de rétablissement en Ontario. Les chercheurs ont mené des relevés extensifs de ces espèces chaque année en mettant en place des nasses à vairons dans des étangs de reproduction connus et potentiels au début du printemps afin de capturer des adultes reproducteurs; ils ont utilisé des épuisettes pour capturer des larves dans les sites de reproduction connus et potentiels au cours de l’été et ont établi et fouillé les ensembles de plaques de revêtement partout dans l’habitat terrestre. Ces relevés ont permis de réunir des renseignements détaillés sur la répartition actuelle de ces espèces en Ontario et amené la découverte de plusieurs sites de reproduction antérieurement inconnus, relevant ainsi le nombre total de sites primaires de reproduction connus de trois en 2008 à 11 en 2021. Les chercheurs ont marqué les salamandres adultes à l’aide d’implants élastomères visibles, c’est-à-dire par injection d’une petite quantité d’élastomères non toxiques sous la peau. Grâce au recours à diverses combinaisons de couleurs à des endroits différents du corps, les chercheurs peuvent identifier individuellement les salamandres lorsqu’elles sont à nouveau capturées. Par échantillonnage de la population au cours de plusieurs années et à l’aide de ces techniques de marquage-recapture, les chercheurs ont pu établir une estimation de l’abondance de la population totale dans plusieurs des principaux sites de reproduction dans l’ensemble de l’île.

Les chercheurs ont pu également préciser la proportion relative de salamandres à nez court et d’Ambystomas unisexués (population dépendante de la salamandre à nez court) sur chaque site en prélevant et en analysant les échantillons génétiques des individus capturés. Les estimations de population par site individuel de reproduction variaient de plusieurs centaines à plus d’un millier de salamandres, selon le site. Par contre, l’analyse d’un de ces cas a fait ressortir que l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) représentait la plus grande partie des individus échantillonnés et que les salamandres à nez court ne représentaient que 3,8 % des adultes et 5,1 % des larves échantillonnés. En comparant les estimations à une étude analogue menée de 1984 à 1991, il ressort des résultats qu’il y a eu une diminution statistiquement importante de la proportion de salamandres à nez court sur ces sites, avec un rapport aux données comparables, sauf pour un site où la salamandre à nez court est demeurée rare (c.-à-d. <2 % de l’assemblage local). Malheureusement, les chercheurs ont également constaté que la salamandre à point bleu qui est un hôte de substitution pour l’Ambystoma unisexué sur l’île, a disparu d’une bonne partie de l’île; on n’a capturé que trois individus malgré les milliers d’échantillons de salamandres collectés depuis 2015.

Création, rétablissement et gestion des habitats par Conservation de la nature Canada

Conservation de la nature Canada (CNC) possède plusieurs propriétés sur l’île Pelée, qu’elle gère à des fins de conservation de la biodiversité. Avec l’aide du PIEP, CNC a pu rétablir, créer et gréer un habitat pour la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) dans plusieurs propriétés de l’île Pelée au cours de la dernière décennie. Ainsi, CNC a créé trois étangs pour qu’ils servent d’habitats de reproduction de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué et, en 2021, on a constaté qu’un de ces étangs avait permis la reproduction de ces espèces. En travaillant étroitement avec les chercheurs de l’Université Trent, également appuyés par le PIEP, CNC a pu modifier les deux autres étangs en 2021 pour qu’ils soient mieux adaptés comme habitats de reproduction. En 2022, les salamandres ont utilisé les trois étangs pour se reproduire. Dans une autre propriété, CNC a restauiré 34,4 hectares d’habitat pour la couleuvre agile bleue, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) en créant des prairies, des alvars et des terres humides ouvertes dans un ancien champ agricole. La CNC s’est également chargée de la gestion des habitats existants dans l’ensemble de l’île Pelée pour maintenir des conditions adéquates pour la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). Ces activités de gestion des habitats ont nécessité des travaux intensifs d’élimination des espèces ligneuses envahissantes dans l’habitat de la couleuvre agile bleue, et la répression des phragmites envahissants dans plusieurs secteurs occupés par la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court).

Programme d’intendance des espèces en péril

  • 29

    projets incluant la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l'ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à petite bouche)

  • 2 417 377 $

    pour des projects visant plusieurs espèces, dont la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l'ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à petite bouche)

  • 2 447 586 $

    en appui et financement supplémentaires

  • 31 932

    bénévoles

  • 31 043

    heures de bénévolat

  • 65 822

    personnes atteintes par la sensibilisation

  • 167

    hectares d'habitat amélioré

Soutien aux activités humaines tout en veillant à un soutien approprié au rétablissement des espèces

Une des mesures importantes pilotées par le gouvernement est d’appuyer les partenaires au moyen d’autorisations et des conditions connexes.

Permis

On a délivré six permis pour la couleuvre agile bleue et quatre pour la couleuvre d’eau du lac Érié depuis que ces espèces sont tombées sous le régime de la LEVD. Jusqu’à maintenant, aucun permis n’a été délivré pour la salamandre à nez court ou l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court).

Parmi les six permis délivrés pour la couleuvre agile bleue, trois sont des permis au titre de l’alinéa 17(2)b) (protection ou rétablissement footnote 3 ) et trois sont des permis au titre de l’alinéa 17(2)c) (avantage plus que compensatoire). Parmi les quatre permis délivrés pour la couleuvre d’eau du lac Érié, l’un vise la protection ou le rétablissement et trois, l’avantage plus que compensatoire et tous ces permis chevauchent ceux délivrés pour la couleuvre agile bleue. 

Parmi les trois permis de protection ou de rétablissement délivrés pour la couleuvre agile bleue, deux ont été délivrés exclusivement pour cette espèce et un, pour plusieurs espèces, dont la couleuvre agile bleue et la couleuvre d’eau du lac Érié. En vertu de ces permis, on autorisait :

  • la capture et le marquage des couleuvres agiles bleues pour des relevés de marquage-recapture
  • la capture de couleuvres d’eau du lac Érié pour l’identification de l’espèce, si nécessaire
  • la collecte d’échantillons sanguins de la couleuvre agile bleue pour l’analyse de l’ADN afin de déterminer la santé génétique de la population et le sexe des individus

Les trois permis touchant les avantages plus que compensatoires ont été délivrés pour plusieurs espèces, dont la couleuvre agile bleue et la couleuvre d’eau du lac Érié. Plusieurs des conditions figurant aux permis visaient la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement et dégagées dans la DG pour ces espèces, notamment :

  • construire des caractéristiques d’habitat et les surveiller, par exemple gîtes d’hibernation artificiels, empilements rocheux et empilements de broussailles
  • amélioration de l’habitat par des activités comme la plantation d’herbes et d’arbres
  • mise en œuvre d’un plan de gestion de la végétation pour veiller à ce que les activités de création et d’amélioration de l’habitat soient maintenues et protégées pour la durée du permis

Parmi les conditions conçues pour réduire les effets néfastes, mentionnons :

  • mettre fin à toutes les activités en-deçà de 30 mètres d’un serpent faisant partie d’une espèce en péril, s’il est repéré
  • disposer sur place d’un biologiste qualifié pour veiller à la relocalisation sécuritaire de toute couleuvre agile bleue trouvée sur le site du chantier

Nous donnons plus de renseignements détaillés sur les permis de protection et de rétablissement et d’avantage plus que compensatoire pour ces espèces dans le Registre environnemental de l’Ontario.

Ententes

On a conclu une entente de drainage pour de nombreuses espèces en péril, notamment la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié et la salamandre à nez court. L’entente était autorisée au titre du Règlement 242/08 de l’Ontario (avant la modification du 1er juillet 2013). Les conditions de l’entente comportent la mise en œuvre des mesures présentes dans le plan d’atténuation, notamment, sans que cela soit limitatif :

  • fournir de la formation et de l’équipement pour la manutention des reptiles et amphibiens considérés comme espèces en péril
  • ne pas entreprendre d’activité qui perturberait l’habitat (p. ex. gîtes d’hibernation ou étangs de reproduction) au cours des périodes sensibles pour ces espèces, sauf autorisation du contraire
  • relocaliser les membres d’une espèce en péril vers une zone sûre loin du site du chantier, mais à pas plus de 250 mètres de distance du site de capture

Jusqu’à maintenant, aucune entente n’a été conclue pour l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court).

Enregistrements

Depuis 2013, 25 activités susceptibles d’avoir des incidences sur la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et/ou l’Ambystoma unisexué ou l’habitat de ces espèces ont été enregistrées aux fins du Règlement 242/08 de l’Ontario en vertu de la LEVD. Parmi ces 25 activités :

  • Seize visaient la couleuvre agile bleue ou son habitat et sept activités étaient enregistrées en vertu de l’article 23.9 (Travaux de drainage), une était enregistrée en vertu de l’article 23.11 (Protection des écosystèmes), six enregistrées aux termes de l’article 23.17 (Activités de protection et de rétablissement des espèces) et une, enregistrée en vertu de l’article 23.18 (Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité).
  • Six activités visaient la couleuvre d’eau du lac Érié ou son habitat et deux étaient enregistrées en vertu de l’article 23.9 (Travaux de drainage), trois étaient enregistrées en vertu de l’article 23.17 (Activités de protection et de rétablissement des espèces) et une, enregistrée en vertu de l’article 23.18 (Menaces non imminentes pour la santé et la sécurité).
  • Seize visaient la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) ou leurs habitats et deux activités étaient enregistrées aux termes de l’article 23.11 (Protection des écosystèmes), une était enregistrée en vertu de l’article 23.13 (Disposition transitoire : activité en cours au moment où les interdictions commencent à s’appliquer) et 13 enregistrées en vertu de l’article 23.17 (Activités de protection et de rétablissement des espèces).

Les personnes enregistrant une activité doivent se conformer à toutes les conditions du règlement, par exemple :

  • préparation d’un plan d’atténuation par au moins un expert de l’espèce pour chaque espèce éventuellement touchée par les activités enregistrées
  • surveillance des effets des activités pour l’espèce en péril et de l’efficacité des mesures prises pour atténuer les effets néfastes sur cette espèce
  • formation des employés et des entrepreneurs pour identifier les espèces en péril et leurs habitats
  • 4
    permis pour raison de protection ou de rétablissement
  • 6
    permis pour avantage plus que compensatoire
  • 1
    accord
  • 38
    enregistrements

Progrès dans la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement

Les mesures appuyées par le gouvernement sont structurées dans le cadre d’objectifs primordiaux de rétablissement. On a progressé vers l’atteinte des objectifs de rétablissement appuyés par le gouvernement et la mise en œuvre de la majorité des mesures connexes dégagées dans la DG pour la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué.

Objectif : Travailler en collaboration à l’amélioration de la qualité de l’habitat de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié et de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court).

  • Mesure 1 (Hautement prioritaire) – Au moyen du savoir communautaire et de l’expertise sur l’espèce, élaborer, promouvoir et mettre en œuvre des pratiques exemplaires de gestion en vue de gérer l’habitat existant de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié et de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court), notamment :
    • organiser des brûlages dirigés pour prévenir la succession de plantes ligneuses dans l’aire d’habitat de la couleuvre agile bleue en tenant compte de la sécurité des propriétés avoisinantes, des serpents et de toute autre espèce présente sur les lieux
    • éliminer de façon ciblée la végétation ligneuse indigène ou envahissante dans l’habitat de la couleuvre agile bleue, en tenant compte des autres espèces en péril, en employant des méthodes appropriées et approuvées;
    • éliminer les espèces envahissantes comme le phragmite dans l’aire d’habitat riverain de la couleuvre d’eau du lac Érié et dans les aires de reproduction connues de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)
    • gérer la végétation de sorte que la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) conservent un habitat adéquat, et maintenir les terres humides et les caractéristiques de son habitat forestier comme les éléments de couverture et le couvert forestier
    • créer des zones tampons en prévision des effets que pourraient avoir les contaminants environnementaux sur la qualité de l’eau dans l’habitat de reproduction de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)
    • gérer les infrastructures existantes et nouvelles, comme les installations de drainage, de façon à réduire les répercussions négatives sur l’habitat de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié et de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court), en tenant également compte des propriétés avoisinantes
  • Mesure 2 – En collaboration avec les membres et les organismes de la collectivité, élargir stratégiquement les aires d’habitat propices à la couleuvre agile bleue, à la couleuvre d’eau du lac Érié et à la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) : 
     

    Couleuvre agile bleue (hautement prioritaire)

    • repérer et évaluer l’habitat existant, et repérer les zones où l’habitat pourrait être amélioré, restauré et créé si les partenaires sont prêts à y participer
    • créer une mosaïque de types d’habitat adéquat comme l’habitat de prairie, de savane et de lisière, tout en cherchant à augmenter la connectivité entre les îlots d’habitat adéquat
    • créer des habitats d’hibernation, de nidification et de refuge; surveiller et documenter leur efficacité

    Couleuvre d’eau du lac Érié

    • repérer et évaluer l’habitat existant, et repérer les zones où l’habitat pourrait être amélioré, restauré et créé si les partenaires sont prêts à y participer
    • restaurer l’habitat riverain, augmenter l’hétérogénéité structurelle de l’habitat riverain et améliorer la connectivité entre les aires d’habitat
    • créer des habitats d’hibernation et de refuge adéquats; surveiller et documenter leur efficacité

    Salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) (hautement prioritaire)

    • repérer et évaluer l’habitat existant, et repérer les zones où l’habitat pourrait être amélioré, restauré et créé si les partenaires sont prêts à y participer
    • améliorer, restaurer et créer un habitat adéquat comme des mares printanières et des aires boisées environnantes
  • Mesure 3 (hautement prioritaire) – En collaboration avec les partenaires locaux, maintenir un niveau d’eau et des conditions hydrologiques qui conviennent aux sites de reproduction et aux voies de migration de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). Cela pourrait comprendre des zones tampons en prévision des répercussions éventuelles du changement climatique sur les futurs niveaux d’eau et l’étude des possibilités de soutenir l’hydrologie à l’échelle des bassins versants (p. ex. restaurer l’habitat riverain).

Dans le cadre de cet objectif, on a réalisé des progrès modérés dans la mise en œuvre des mesures 1 et 2, tandis qu’on a commencé à avancer dans le sens de la mesure 3.

On a réalisé des progrès concernant les mesures 1 et 2 dans le cadre de plusieurs projets du PIEP. Les vastes efforts d’intendance menés par Conservation de la nature Canada, avec l’appui du PIEP, ont contribué de façon importante à la mise en œuvre de ces mesures. Au cours de la dernière décennie, CNC a géré, rétabli et créé plus de 100 hectares d’habitat pour la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué dans l’ensemble de l’île Pelée. Par exemple, CNC a créé plusieurs petits étangs sur ses propriétés pour les salamandres à nez court et l’Ambystoma unisexué. En 2022, les trois étangs étaient utilisés comme sites de reproduction par les salamandres. CNC a également collaboré avec les municipalités locales, les membres de la collectivité et d’autres partenaires d’intendance, s’assurant de leur participation pour entreprendre divers autres projets de gestion de l’habitat sur les terres de conservation de l’île Pelée. Plusieurs autres personnes et organisations ont également contribué à cet objectif. Ainsi, Wildlife Preservation Canada, Ontario Nature, 8Trees Inc., Scales Nature Park et Natural Resource Solutions Inc. ont œuvré dans le cadre de plusieurs projets de coopération du PIEP pour restaurer et gérer l’habitat de la couleuvre agile bleue sur l’île Pelée. Dans ce cadre, on a eu recours à des brûlages dirigés et à l’enlèvement mécanique des plantes ligneuses pour gérer et restaurer l’habitat et on a déployé de vastes activités de création d’habitats d’hibernation, de nidification et de refuge. Dans un autre projet dirigé par un résident local, on a créé 8,1 hectares d’habitat pour la couleuvre agile bleue et la salamandre à nez court, parmi d’autres espèces en péril, en convertissant un ancien champ agricole en terres humides, champs et habitats forestiers. Le travail de restauration de l’habitat comprenait la création de trois terres humides, pour fournir un habitat de reproduction à la salamandre, et la plantation d’herbacées, de broussailles et d’arbres autochtones.

Les mesures 1 et 2 étaient également appuyées par des conditions d’autorisation, soit la tenue d’activités de restauration et d’amélioration de l’habitat afin d’atténuer les impacts des projets autorisés sur la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué. La plantation d’herbacées et d’arbres, la construction de terres humides et de gîtes artificiels d’hibernation et l’ajout d’empilements de broussailles dans le paysage ne sont que quelques exemples de ces activités d’atténuation requises, auxquelles s’ajoute la surveillance pour s’assurer de l’efficacité de ces activités.

Les recherches entreprises par l’Université Trent et appuyées par l’entremise du PIEP ont permis d’avancer au niveau de la mesure 3 visant le maintien de l’habitat de reproduction et des parcours migratoires sur l’île Pelée. Les chercheurs ont modélisé la convenance des habitats et les mouvements des salamandres afin de prévoir la connectivité entre sites de reproduction et d’identifier les principaux points de mortalité routière. Dans une autre étude publiée, les chercheurs ont défini plusieurs caractéristiques importantes des sites de reproduction, notamment la profondeur et la température de l’eau, le couvert forestier, la présence de litières de feuilles et de végétation émergente et la présence de trous d’écrevisses sur les bords de l’étang. Les résultats de cette recherche aident déjà à éclairer les efforts d’amélioration et de création des habitats, ainsi que l’identification des aires où les efforts de restauration des habitats sont les plus susceptibles d’augmenter la connectivité. CNC et d’autres partenaires d’intendance utilisent actuellement ces précieux renseignements pour éclairer leurs efforts actuels d’amélioration et de création d’habitats pour aider les salamandres de l’île Pelée.

Objectif : Travailler en partenariat avec la collectivité de l’île Pelée à la réduction des menaces qui pèsent sur la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) en sensibilisant davantage le public, en faisant la promotion de l’intendance locale des espèces et de leurs habitats, et en mettant en place des techniques d’atténuation des menaces.

  • Mesure 4 (Hautement prioritaire) – Collaborer avec les organismes locaux et leurs initiatives en vue d’atténuer les menaces qui pèsent sur les espèces, y compris la mortalité sur les routes et la persécution. Par exemple :
    • mettre au point des programmes visant à réduire la mortalité routière qui pourraient inclure l’installation de panneaux et le signalement du besoin de conduire avec prudence, en particulier dans les zones où la mortalité de l’espèce est élevée
    • produire du matériel éducatif qui sensibilisera davantage le public, qui fera notamment la promotion de la nécessité de partager les rives avec la couleuvre d’eau du lac Érié
    • mettre en œuvre des techniques visant à réduire le taux de mortalité sur les routes (p. ex., écopassages, clôtures, mesures de ralentissement de la circulation), en particulier dans les zones où le taux de mortalité des espèces est élevé
  • Mesure 5 – Promouvoir l’intendance locale de la couleuvre agile bleue et de la couleuvre d’eau du lac Érié :
    • développer des stratégies de marketing social destinées à changer les préjugés et les comportements du public qui nuisent aux populations de serpents
    • produire des publications sur l’intendance qui soulignent les réussites et motivent le public à participer à la protection des serpents,
    • mieux faire connaître les programmes d’encouragement et les avantages que tireront les propriétaires fonciers de la protection et du rétablissement de l’habitat de la couleuvre agile bleue et de la couleuvre d’eau du lac Érié

Dans le cadre de cet objectif, on a progressé dans la mise en œuvre des deux mesures. Plusieurs projets subventionnés dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario ont offert des perspectives d’éducation et de mobilisation de la collectivité locale afin de la mieux sensibiliser à ces espèces et promouvoir au niveau local des mesures d’intendance. Ainsi, CNC et Ontario Nature ont organisé un forum coopératif de recherche sur l’île Pelée en 2018 et en 2019. Dans le cadre de ces activités, le public a reçu des exposés sur le travail exécuté par de multiples partenaires d’intendance et, dans le cadre d’une période de questions, les propriétaires fonciers locaux ont pu poser des questions et formuler leurs idées. L’équipe de l’Université Trent a pris d’autres mesures de sensibilisation communautaire en faisant un exposé dans l’école locale en mars 2016 et en organisant des « marches pour les salamandres » dans le cadre du « Pelee Buzz » pour les membres de la collectivité en mars 2018, 2019 et 2022. Les événements de ce type offrent aux membres de la collectivité locale une occasion importante d’en savoir davantage et de se mobiliser dans des initiatives de rétablissement des espèces en péril sur l’île. Les chercheurs de l’Université Trent ont également prêté leur concours à la réalisation d’un film vidéo éducatif sur les salamandres et d’un documentaire traitant des espèces en péril sur l’île Pelée. Enfin, CNC a œuvré en étroite collaboration avec la municipalité locale pour établir et entretenir des sentiers pédestres avec panneaux d’interprétation afin d’intéresser et d’informer la collectivité et les visiteurs sur les habitats et les espèces uniques présentes sur l’île Pelée. On prépare un sentier supplémentaire, avec panneaux de visualisation de la faune et des affiches pour les terres humides nouvelles créées par CNC sur 24 hectares, et qui intensifiera l’intérêt envers l’île en tant que destination de conservation, offrant des perspectives aux visiteurs d’en apprendre davantage sur les initiatives de rétablissement concernant les espèces en péril.

Objectif : Approfondir les connaissances sur les tendances des populations, l’utilisation de l’habitat et la répartition des espèces.

  • Mesure 6 – Collaborer avec les partenaires locaux et les membres de la collectivité pour préparer et réaliser un relevé et des programmes de suivi visant : 
     

    Couleuvre agile bleue (hautement prioritaire) et couleuvre d’eau du lac Érié

    • estimer l’abondance et l’aire de répartition de la couleuvre agile bleue et de la couleuvre d’eau du lac Érié, et suivre les tendances au fil du temps
    • suivre les changements d’utilisation et de convenance de l’habitat de la couleuvre agile bleue et de la couleuvre d’eau du lac Érié
    • repérer les zones à taux élevé de mortalité sur les routes entre les habitats occupés
    • effectuer un relevé de la couleuvre d’eau du lac Érié sur les autres îles du lac Érié (p. ex., îles Hen, Middle Sister et North Harbour), là où c’est possible, dans le but de déterminer si l’espèce est encore présente dans ces régions

    Salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) (hautement prioritaire)

    • estimer l’abondance et l’aire de répartition de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) aux sites connus
    • calculer la proportion de salamandres à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) par rapport à celle du complexe de salamandres
    • surveiller la qualité de l’habitat, y compris les caractéristiques terrestres (p. ex. couvert forestier, humidité du sol et disponibilité d’un abri) et aquatiques (p. ex. niveau d’eau, pH, polluants et présence de poissons)
    • suivre les tendances de la population et les modifications de composition génétique du complexe de salamandres au fil du temps
    • repérer les zones à taux élevé de mortalité sur les routes entre les habitats occupés
    • effectuer un relevé des deux espèces aux sites potentiels d’habitat adéquat dans le but d’identifier des populations additionnelles et d’approfondir les connaissances sur l’aire de répartition des espèces de salamandres

Dans le cadre de cet objectif, on a avancé de façon modérée dans la mise en œuvre de la mesure 6 pour la couleuvre agile bleue, tout en progressant à grands pas dans la mise en œuvre de la mesure 6 pour la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué.

Avec l’appui du PIEP, de Wildlife Preservation Canada, en collaboration avec Ontario Nature, 8 trees, Scales Nature Park, Natural Resource Solutions Inc., l’Université de Toronto et l’Université Queen’s ont commencé un programme coopératif de relevés et de surveillance de la couleuvre agile bleue en 2019. Le programme était expressément conçu pour permettre une comparaison des estimations de population par rapport à une étude antérieure remontant à 20 ans, dans le but d’évaluer les tendances de taille et de distribution de la population de couleuvres agiles bleues au cours des deux dernières décennies. La mise à jour de l’information sur la répartition et l’abondance des espèces sera un moyen d’évaluer les répercussions actuelles des menaces locales, ainsi que des effets des projets récents et courants d’amélioration de l’habitat. Malheureusement, les résultats du travail laissent voir que la population de couleuvres agiles bleues a probablement décliné au cours des 20 dernières années, compte tenu d’estimations considérablement inférieures en matière de capture et d’abondance dans un site en particulier. Dans le cadre du projet, on a mené dans l’ensemble de l’aire connue de la couleuvre agile bleue sur l’île Pelée des relevés de la mortalité routière afin de préciser les secteurs à taux élevés de mortalité routière entre les habitats occupés.

Avec l’appui du PIEP, les chercheurs de l’Université Trent ont élaboré et mis en œuvre un vaste programme de relevés et de surveillance de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué sur l’île Pelée en 2015. Les efforts de recherche considérables dans les habitats adéquats de l’ensemble de l’île Pelée ont beaucoup enrichi notre connaissance de la répartition de ces espèces en Ontario, ainsi que de l’emplacement des sites de reproduction occupés dans l’ensemble de leur aire de répartition (voir Occurrences et répartition). Au moyen de techniques de marquage-recapture et d’analyses génétiques, les chercheurs ont pu générer des estimations préliminaires de populations, ainsi que des évaluations de la proportion de chaque espèce à plusieurs endroits. Les résultats de ce travail facilitent l’évaluation des tendances au fil du temps par comparaison avec les données historiques, ainsi que par l’établissement de données de base permettant de comparer les estimations futures. D’après les résultats de ce travail, on estime que la proportion globale de salamandres à nez court sur l’île Pelée est de 4,5 à 5,1 %, ce qui représente un déclin statistiquement important par rapport aux estimations de 14,9 % au début des années 1990.

Dans le cadre de ces projets, diverses activités visaient à cerner et à surveiller les sites clés de mortalité routière de la couleuvre agile bleue, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué.  

Objectif : Approfondir les connaissances sur les menaces qui pèsent sur l’espèce, les besoins en habitat propre à l’espèce et les limites écologiques.

  • Mesure 7 – Entreprendre une recherche sur les propriétés structurelles, thermales et chimiques des sites d’hibernation, de nidification ou de gestation dans le but de savoir comment créer et maintenir des lieux qui conviennent à la couleuvre agile bleue et à la couleuvre d’eau du lac Érié. Évaluer l’efficacité des habitats d’hibernation qui ont été créés.
  • Mesure 8 – Faire des recherches sur l’utilisation de l’habitat par la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) (p. ex., lieux de reproduction, voies de migration et lieux d’hivernage) et sur la connectivité de l’habitat (y compris les obstacles à la dispersion).
  • Mesure 9 – Examiner l’efficacité des techniques pour créer des étangs de reproduction pour les deux espèces de salamandres, y compris les facteurs qui influent sur la qualité des habitats de reproduction créés.
  • Mesure 10 – Étudier les répercussions et la gravité des menaces connues et potentielles qui pèsent sur la couleuvre agile bleue et la couleuvre d’eau du lac Érié, et trouver au besoin des mesures d’atténuation, y compris :
    • examiner les répercussions potentielles des cormorans à aigrette et des dindons sauvages sur les espèces et leur habitat
    • étudier les répercussions potentielles des maladies (p. ex., mycose) et des autres menaces recensées qui pèsent sur les espèces et leur habitat
  • Mesure 11 – Étudier les répercussions et la gravité des menaces connues et potentielles qui pèsent sur la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court), et trouver des mesures d’atténuation au besoin, y compris : étudier la mesure dans laquelle les contaminants environnementaux touchent directement ou indirectement les taux de productivité ou de survie de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) :
    • examiner les répercussions que peuvent avoir les prédateurs comme les dindons sauvages sur la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) et la modification de l’habitat causée par les dindons
    • examiner les effets potentiels du changement climatique sur les espèces et leur habitat, ainsi que la relation entre la qualité de l’habitat et l’hydrologie
    • examiner les répercussions potentielles de la maladie (p. ex., ranavirus, champignons chytridiomycètes) et des parasites (p. ex. trématode) sur la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court)
  • Mesure 12 – Effectuer des évaluations pour établir des cibles de population en vue d’assurer l’autosuffisance et la viabilité génétique des populations de la couleuvre agile bleue et de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) en Ontario.
  • Mesure 13 – Étudier la relation écologique dans le complexe des salamandres Ambystoma sur l’île Pelée en vue d’évaluer les contraintes démographiques potentielles liées au rétablissement de l’espèce (p. ex., liées au rendement productif, au recrutement et à la survie aux stades larvaire et adulte.
  • Mesure 14 – Étudier le besoin potentiel et la faisabilité des techniques de recrutement assisté pour soutenir l’objectif de rétablissement de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court). Si cela s’avère réalisable et nécessaire, mettre en place, évaluer, adapter et améliorer les techniques de recrutement en prenant en considération l’écologie de la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) et le complexe de salamandres comme un tout. Exemple de technique de recrutement prioritaire :
    • explorer les avantages et besoins potentiels d’un programme ou protocole d’intervention précoce efficient (p. ex., suivi de la reproduction, incubation artificielle des œufs et relâchement des jeunes.

On a amorcé la mise en œuvre des mesures 10, 11, 12 et 14 de cet objectif et avancé considérablement dans les mesures 7, 8, 9 et 13.

Les progrès accomplis au titre des mesures 8, 9, 11, 12, 13 et 14 pour la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué découlent surtout d’un vaste programme de recherche et de surveillance en cours lancé par l’Université Trent en 2015 et qui a reçu le soutien constant du PIEP de 2015 à 2022-2023. Ce programme de recherche complexe à long échéance a permis de commencer à combler la majeure partie des lacunes de connaissance dégagées dans la DG. Ainsi, les chercheurs ont établi une étude de marquage-recapture à long terme pour évaluer les relations écologiques du complexe Ambystoma-salamandre sur l’île Pelée; ils ont étudié l’utilisation de l’habitat et conçu des techniques pour restaurer et améliorer l’habitat de reproduction et, par la modélisation, ont pu évaluer la connectivité des habitats dans l’ensemble de l’île. Ils ont aussi mené une étude d’évaluation des répercussions de plusieurs menaces potentielles contre la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué, notamment la mortalité routière et la prédation par le dindon sauvage (Meleagris gallopavo). Selon leurs constatations, la prédation par le dindon sauvage est probablement une source importante de mortalité pour les jeunes salamandres de l’île Pelée, tandis que la mortalité routière est probablement une menace négligeable pour ces espèces dans la majorité des secteurs de l’île. Les chercheurs ont travaillé avec diligence pour que les résultats de leurs travaux aident à informer les évaluations de la situation des espèces, facilitent l’élaboration de documents de rétablissement et les efforts courants de création et d’amélioration des habitats sur l’île Pelée. À titre d’exemple, CNC a construit et amélioré plusieurs étangs de reproduction qui avaient été créés pour la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué d’après les résultats de cette recherche. Plusieurs de ces étangs sont maintenant occupés par des salamandres reproductrices, des larves, et on a récemment relevé l’apparition de jeunes dans trois des étangs construits récemment.

Le programme d’enquête et de surveillance sur la couleuvre agile bleue décrit ci‑dessous dans le cadre de la mesure 6 est également une première étape importante pour concrétiser la mesure 12. Les travaux ont permis de fournir des estimations actualisées de l’abondance des populations de couleuvres agiles bleues et comprenaient en outre des analyses génomiques d’échantillons sanguins et tissulaires d’individus de cette espèce, de manière à parfaire les estimations des différenciations génétiques, de l’endogamie et de la taille réelle des populations sur l’île Pelée. La recherche aidera à préciser les cibles de population permettant d’atteindre l’autosuffisance et la viabilité génétique des populations de couleuvres agiles bleues en Ontario.

Les projets menés dans le cadre du PIEP et pilotés par Natural Resources Solutions Inc. et Wildlife Preservation Canada en partenariat avec 8Trees Inc. ont permis d’avancer considérablement dans la mesure 7 en ce qui touche la création et l’évaluation d’habitats convenables pour la couleuvre agile bleue sur l’île Pelée. Le projet comportait la création d’un modèle d’indice de qualité de l’habitat pour évaluer quantitativement et qualitativement la convenance de l’habitat de la couleuvre agile bleue dans l’ensemble de l’île Pelée, une enquête sur les propriétés des gîtes naturels et artificiels d’hibernation et de nidification, l’évaluation de l’efficacité des techniques de création et de restauration des habitats (brûlage dirigé ou enlèvement mécanique des plantes ligneuses, efficacité des gîte d’hibernation et de nidification créés).

En ce qui a trait à la mesure 10, les premières étapes ont été franchies grâce à un projet du PIEP dans lequel on a commencé à étudier la mortalité et la prédation de la couleuvre agile bleue par le dindon sauvage de façon à mesurer la portée et l’ampleur de cette menace. Il faut également mentionner les progrès dans plusieurs études récentes pour évaluer la menace des maladies fongiques des serpents sur les espèces de serpents en péril en Ontario, ce qui peut s’appliquer directement à la couleuvre agile bleue et à la couleuvre d’eau du lac Érié.

Résumé des progrès dans le sens des objectifs de rétablissement

L’objectif de rétablissement de la couleuvre agile bleue est de maintenir son aire de répartition et d’assurer la viabilité et l’autosuffisance de sa population.

L’objectif de rétablissement de la couleuvre d’eau du lac Érié est de maintenir l’abondance et la répartition actuelles de l’espèce en Ontario.

L’objectif de rétablissement de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué (population dépendante de la salamandre à nez court) est d’assurer la viabilité et la persistance à long terme de leur population ontarienne en gérant les menaces et en augmentant leur abondance, leur aire de répartition et leur connectivité.

Les efforts déployés dans le sens des mesures pilotées et subventionnées par le gouvernement et dont nous avons traité en détail dans les rubriques précédentes ont aidé à progresser vers ces objectifs. Ainsi, dans un programme de recherche et de surveillance mené par des chercheurs de l’Université Trent et appuyé par le PIEP, on a systématiquement commencé à répondre à la majorité des mesures de la DG pour la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué au cours des sept dernières années, débouchant sur des progrès considérables dans plusieurs des mesures hautement prioritaires. Les vastes efforts de restauration, de gestion et de création d’habitats déployés par Conservation de la nature Canada ont également permis d’avancer de façon importante dans plusieurs mesures hautement prioritaires pour la couleuvre agile bleue, la couleuvre d’eau du lac Érié, la salamandre à nez court et l’Ambystoma unisexué, notamment l’amélioration de la qualité et de la connectivité des habitats pour ces espèces dans de vastes parties de leur aire. La municipalité locale, les propriétaires fonciers et plusieurs autres organisations de conservation ont également contribué considérablement à la mise en œuvre des mesures de rétablissement de ces espèces. Les progrès dans la mise en œuvre de ces mesures marquent une étape importante dans le maintien de la répartition actuelle de ces espèces et permettra de maintenir la viabilité à long terme de leurs populations sur l’île Pelée.

Dans le cas de la couleuvre d’eau du lac Érié, les progrès touchant ces objectifs ont été particulièrement remarquables. La mise en œuvre des mesures de rétablissement pour cette espèce ont débouché sur une population apparemment stable, correspondant fortement à l’objectif de rétablissement de l’espèce. Ce succès a permis le déplacement de l’espèce dans la liste d’« en voie de disparition » à « préoccupante » en 2017. Malgré de grands progrès dans la mise en œuvre de nombre des mesures de rétablissement à l’endroit de la couleuvre agile bleue et des salamandres à nez courts, les deux espèces semblent connaître un déclin constant au cours de ces dernières décennies. De la sorte, il est particulièrement important de poursuivre les efforts de mise en œuvre des mesures pilotées et subventionnées par le gouvernement de manière à pouvoir s’assurer de populations stables et viables et atteindre les objectifs de rétablissement pour ces espèces.

Recommandations

Tel que précisé dans la DG, l’examen des progrès accomplis peut servir à préciser s’il faut procéder à des ajustements dans la mise en œuvre des mesures prévues à la DG pour atteindre les objectifs de protection et de rétablissement des espèces. D’après les progrès accomplis jusqu’à maintenant, l’orientation globale imprimée dans la DG à l’endroit de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué, particulièrement la mise en œuvre des mesures marquées hautement prioritaires, devrait continuer à orienter les efforts de protection et de rétablissement des espèces.

Les progrès accomplis dans le sens des mesures 3, 4, 5, 10, 11, 12 et 14 de la DG ont franchi les premières étapes, mais il faut encore beaucoup de travail pour vraiment mettre en œuvre ces mesures. Ainsi, nombre des enquêtes relevant de l’objectif général qui est de mieux connaître les menaces qui pèsent sur les espèces, les exigences d’habitat propres à chaque espèce et les limitations écologiques (voir la rubrique Progrès vers la mise en œuvre des mesures appuyées par le gouvernement) sont à leurs premiers stades et il faut des recherches supplémentaires pour vraiment combler ces lacunes au niveau des connaissances.

Malgré des progrès de modérés à considérables dans le sens des mesures 1, 2, 6, 7, 8, 9 et 13 de la DG, il faut encore déployer des efforts pour pleinement mettre en œuvre chacune des mesures. Ainsi, les progrès dans le sens de l’amélioration, de le restauration et de la création d’habitats pour ces espèces (mesures 1 et 2) ont été modérés. Par contre, il faut d’autres efforts pour augmenter encore la qualité, la quantité et la connectivité des habitats de la couleuvre agile bleue, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué, car c’est essentiel pour parvenir à long terme à des populations viables pour ces espèces. Dans les secteurs où il y a eu création et amélioration des habitats, il sera aussi essentiel de gérer ces habitats en permanence pour les entretenir, par exemple lutter contre la végétation ligneuse pour maintenir des conditions de canopée ouverte pour la couleuvre agile bleue ou prévenir l’introduction et la propagation d’espèces envahissantes dans l’habitat de reproduction de la salamandre à nez court. De la même façon, on a accompli des progrès de modérés à considérables dans la mise en œuvre de la mesure 6 pour élaborer et mettre en œuvre des programmes de recensement et de surveillance. Même si l’établissement de ces programmes de surveillance constitue un progrès important pour la mise en œuvre de cette mesure, ces programmes de surveillance doivent être maintenus à long terme afin de pouvoir offrir des données valables sur les tendances des populations. Il en est particulièrement ainsi de l’Ambystoma unisexué, car les changements dans la composition génétique des populations rendent considérablement plus complexes l’évaluation des tendances de l’espèce au fil du temps et la viabilité de la population à long terme.

La protection et le rétablissement de la couleuvre agile bleue, de la couleuvre d’eau du lac Érié, de la salamandre à nez court et de l’Ambystoma unisexué demeureront une responsabilité commune qui nécessitera la participation de nombre de personnes, d’organismes et de collectivités. L’appui financier à la mise en œuvre des mesures peut provenir du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario. Le gouvernement peut également décider si des autorisations s’imposeraient en vertu de la LEVD ou d’autres mesures législatives pour entreprendre un projet. En travaillant de concert, nous pouvons progresser et continuer à œuvrer à la protection et au rétablissement de ces espèces en Ontario.

Références

Smith, Graeme. 2022. Assessing habitat suitability and connectivity for an endangered salamander complex, thèse de maîtrise en sciences, Université Trent, Peterborough (ON).

Hossie, Thomas, professeur adjoint, Faculté de biologie, Université Trent. Communication par courriel à Joe Crowley le 6 juin 2002.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[1] Retour au paragraphe Une population est dite historique si aucun spécimen n’a été observé ces 20 dernières années. Les populations historiques existent peut-être encore, mais nous ne disposons pas de renseignements à jour.
  • note de bas de page[2] Retour au paragraphe Certains projets subventionnés par l’entremise du Programme d’intendance des espèces en péril en Ontario peuvent exiger un permis en application de l’alinéa 17(2)b) pour l’exécution du projet. Par conséquent, certains permis au titre de l’alinéa 17(2)b) mentionnés aux présentes peuvent avoir été délivrés pour autoriser ces projets.
  • note de bas de page[3] Retour au paragraphe Les permis de protection ou de rétablissement sont délivrés si l’objet de l’activité est d’aider à la protection ou au rétablissement d’une espèce en péril.