Message du ministre Zimmer

Il y a un an, l’Ontario publiait le plan intitulé « Cheminer ensemble : l’engagement de l’Ontario envers la réconciliation avec les peuples autochtones », qui détaillait des programmes et des mesures destinés à reconnaître notre histoire commune et à améliorer les conditions de vie des Autochtones de l’Ontario.

Les séquelles des pensionnats continuent de se répercuter de génération en génération et au sein de la société. Ces répercussions sont bien visibles dans les préjudices et les difficultés économiques que subissent encore les peuples autochtones de notre province.

Nous ne pouvons pas changer le passé mais, en comprenant comment il façonne le présent, nous pouvons modifier le cours des choses et envisager un avenir meilleur. En partenariat avec les dirigeants et les collectivités autochtones, l’Ontario s’emploie à créer cet avenir dès maintenant.

Des progrès significatifs ont été accomplis au cours de la dernière année au regard des engagements pris dans le plan Cheminer ensemble. Le présent rapport décrit quelques-unes des principales activités réalisées ainsi que les grandes étapes franchies dans la démarche vers la guérison entreprise par l’Ontario et les peuples autochtones.

Pas à pas, jour après jour, nous fondons de nouvelles relations sur la confiance, la compréhension et le respect mutuel. En partenariat avec les peuples et les dirigeants autochtones, nous améliorons les résultats sur le plan des conditions sociales, de l’économie et de la santé et apportons des changements durables.

Je suis impatient de voir où nous mènera ce voyage que nous venons juste d’entreprendre. Nous avançons ensemble dans un esprit de réconciliation, avec la volonté de bâtir un Ontario meilleur pour tous.

Chi-miigwetch; nia :wen; marsi; merci.

Minister David Zimmer Signature

ministre des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation


En route vers un avenir commun.

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Tu wouayage ensemb ojourdui pour èt ensemb demin

Skátne teyonwatsikawhenhátye ne aón :wen sha'teyonkwáhrhen'ne

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ji maamwi msawendamang waabiyaamgak Wiidjibmosendidaa bimaadiziwining

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Rapport d’étape de la première année

Le 30 mai 2016, les députés provinciaux ont invité des dirigeants autochtones de toute la province à présenter leurs points de vue sur l’histoire coloniale de l’Ontario. Leurs présentations étaient marquées par des tragédies, des promesses rompues et des séquelles qui se font encore sentir aujourd’hui. Après une cérémonie d’ouverture traditionnelle dirigée par l’aîné Jim Dumont, les participants ont pu entendre Andrew Wesley, survivant des pensionnats. Tout en relatant son expérience très personnelle des mauvais traitements subis, il a aussi exprimé son espoir de réconciliation et le souhait que la compréhension des erreurs du passé soit une source de changement.

Les dirigeants politiques de l’Ontario ont aussi présenté leurs réflexions sur la réconciliation. Dans son exposé, la première ministre Kathleen Wynne a formulé des excuses pour le rôle joué par le gouvernement provincial au cours de cet épisode douloureux et a présenté le plan « Cheminer ensemble : l’engagement de l’Ontario envers la réconciliation avec les peuples autochtones ».

Le gouvernement de l’Ontario a aussi annoncé un investissement de 250 millions de dollars sur trois ans pour la mise en œuvre du plan, dans le cadre des mesures prises par la province en réponse au rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR).

Au cours de l’année qui a suivi la création du plan, l’Ontario et ses partenaires autochtones ont progressé sur le sentier de la réconciliation, en prenant des mesures et en lançant des initiatives dans cinq axes d’action :

  • Comprendre les séquelles des pensionnats
  • Combler les écarts et éliminer les obstacles
  • Créer un système de justice réceptif et adapté à la culture
  • Promouvoir la culture autochtone
  • Renouveler les relations avec les peuples autochtones

Comprendre les séquelles des pensionnats

Tout au long de notre histoire, les gouvernements coloniaux ont tenté systématiquement d’éliminer les langues, les cultures et les traditions autochtones. Au Canada, les pensionnats ont été au cœur de ces efforts, et ont joué un rôle clé dans les tentatives visant à dépouiller les peuples autochtones de leur histoire et de leur identité.

Souvent, les enfants autochtones des pensionnats étaient forcés d’adopter des noms non autochtones, cela afin de rompre avec leur culture et leur identité autochtones. Ils devaient adopter un prénom et un nom de famille, ce qui n’était pas d’usage dans les collectivités autochtones, où les personnes étaient désignées par un nom unique.

Étant donné que certaines cultures autochtones ont pour tradition d’utiliser un nom unique, des récentes modifications législatives permettent dorénavant aux parents d’enregistrer leur enfant avec un nom unique. Pour les cinq prochaines années (jusqu’en janvier 2022), le gouvernement de l’Ontario accorde une exemption des droits pour le changement de nom aux Autochtones survivants des pensionnats et aux membres de leurs familles (conjoints, conjoints d’un descendant direct) qui souhaitent reprendre un nom changé par le système des pensionnats. L’exemption des droits est aussi accordée à toute personne autochtone qui souhaite reprendre un nom unique conforme à sa culture traditionnelle.

La province versera 10 millions de dollars sur trois ans aux Six Nations de la rivière Grand et au Woodland Cultural Centre pour la restauration de l’Institut Mohawk, ancien pensionnat indien situé à Brantford. La préservation d’un des plus anciens pensionnats de la province permettra aux Ontariens de mieux connaître leur histoire. La première phase des réparations à la toiture et à la structure a été achevée au printemps 2017. L’école sera transformée en centre d’interprétation, où les visiteurs apprendront l’histoire de près de 15 000 élèves qui ont fréquenté l’Institut Mohawk entre 828 et 1970.

La CVR a demandé aux gouvernements provinciaux du Canada de faire ériger, dans leur capitale respective, un monument en l’honneur des victimes et des survivants des pensionnats. Avec un investissement de 1,5 million de dollars, l’Ontario collabore avec ses partenaires autochtones et des survivants des pensionnats de la province à l’établissement d’une structure commémorative des pensionnats à Toronto. Cette structure dédiée aux survivants des pensionnats et à leurs familles sera un lieu d’apprentissage, de guérison et de réconciliation.

Les conséquences du colonialisme et du racisme systémique se font encore sentir aujourd’hui, et contribuent à élargir le fossé entre Autochtones et non-Autochtones. Le Plan stratégique triennal de l’Ontario contre le racisme vise à éradiquer ce qui reste de racisme systémique dans les politiques, les décisions et les programmes gouvernementaux et à promouvoir l’égalité raciale. Cette action inclut l’élaboration d’une stratégie de lutte au racisme axée sur les Autochtones, en collaboration avec les dirigeants et les collectivités autochtones.

Dans le cadre de cette stratégie, un programme de lutte contre le racisme, mené par les jeunes et pour les jeunes, aidera de jeunes Autochtones à offrir des ateliers dans les écoles, les établissements d’enseignement postsecondaire et autres lieux communautaires. Ces ateliers vont promouvoir un dialogue respectueux et la compréhension des répercussions du racisme, des préjugés et des stéréotypes chez les jeunes.

La province appuie aussi l’élaboration d’une trousse de formation à l’usage des organisations professionnelles et des établissements postsecondaires. La trousse vise à encourager la réflexion ainsi que la prise de conscience des préjugés qui peuvent influer sur les décisions relatives à la conception et à la prestation des services destinés aux Autochtones.

L’Ontario travaille aussi avec des peuples et des collectivités autochtones à dégager les actions prioritaires visant à combattre les injustices et à mieux faire connaître, dans toute la province, les conséquences du racisme systémique à l’endroit des collectivités autochtones, au moyen d’initiatives d’éducation et de sensibilisation du public.

La réconciliation, une expérience partagée

La ville de Sioux Lookout, dans le Nord-Ouest de l’Ontario, a proclamé l’année 2017 « Année de la vérité et de la réconciliation » en témoignage de son engagement à promouvoir la réconciliation. La ville a tenu des tables rondes pour recueillir les avis du public sur les moyens de promouvoir la réconciliation dans la collectivité.

Combler les écarts et éliminer les obstacles

Le dernier pensionnat en Ontario a fermé ses portes en 1991, mais les séquelles de la tentative de génocide culturel persistent, comme en témoignent les écarts socioéconomiques et les obstacles que doivent surmonter bien des Autochtones pour profiter d’occasions que tant d’autres tiennent pour acquises.

La province investit 19 millions de dollars sur trois ans dans de nouvelles mesures en santé mentale et en toxicomanie dans le but d’aider les familles et les collectivités à briser le cycle des traumatismes intergénérationnels créé par le système des pensionnats.

L’Ontario investit aussi 18,6 millions de dollars dans la création ou l’agrandissement de centres de traitement et de guérison en matière de santé mentale et de dépendance autochtones, afin que les jeunes, les adultes et les familles autochtones puissent obtenir un traitement culturellement adapté, à proximité.

Les premières années sont déterminantes pour le développement de l’enfant, son bien-être et sa réussite future. L’Ontario soutient les enfants autochtones et leurs familles en consacrant à des programmes pour la petite enfance des investissements qui pourraient atteindre 93,5 millions de dollars au cours des deux prochaines années. Ces investissements incluent un financement permanent pour améliorer l’accès à des programmes culturellement adaptés pour l’enfance et la famille dans les réserves, à des places en service de garde agréé ainsi qu’à des programmes pour l’enfance et la famille hors réserve.

Les collectivités éloignées ont un accès limité aux services d’urgence en matière d’intervention sociale ou de santé, car se rendre au centre urbain le plus près peut prendre des heures. Afin d’améliorer le soutien offert aux collectivités éloignées en situation d’urgence, des représentants des Premières Nations et des gouvernements  provincial et fédéral se sont réunis durant deux jours, en mars 2017, dans le cadre du Sommet sur les urgences sociales. Cet événement a mené à l’élaboration d’un nouveau protocole sur les urgences sociales, devant assurer une intervention plus efficace en cas d’urgence sociale dans les collectivités éloignées. Quatre coordonnateurs communautaires ont aussi été embauchés pour accélérer l’intervention auprès des collectivités en situation d’urgence.

En collaboration avec ses partenaires autochtones, l’Ontario travaille à des initiatives locales de prévention destinées à des collectivités des Premières Nations dans le besoin situées en régions éloignées. Ces efforts concertés ont mené à l’ouverture d’un carrefour communautaire pour la Première Nation de Pikangikum, en avril 2017. Le carrefour est un lieu de rencontre pour la collectivité et un point d’accès central aux services sociaux et de santé nécessaires.

À la Première Nation de Sandy Lake, l’aménagement de terrains de jeu et d’installations sportives pour les enfants, les jeunes et les familles était une priorité. Du matériel de terrain de jeu a été acheté et l’installation débutera à l’été de 2017. D’autres collectivités des Premières Nations dans le besoin, en régions éloignées, sont choisies pour participer à des initiatives de promotion de la vie pour les enfants, les jeunes et les familles.

L’Ontario investit 5 millions de dollars dans des mesures de promotion de la vie et de prévention du suicide à l’intention des enfants et des jeunes autochtones. Ces fonds soutiennent des services holistiques d’intervention et de prévention. Ils servent notamment à financer l’agrandissement du Service de télésanté mentale, qui pourra étendre son action auprès des collectivités autochtones et des travailleurs autochtones en santé mentale et en toxicomanie afin de soutenir les élèves des écoles des Premières Nations et de renforcer les capacités des collectivités autochtones des Premières Nations et des milieux urbains.

La réconciliation, une expérience partagée

La Fédération canadienne des municipalités s’emploie à appuyer les efforts de la CVR en veillant à ce que les droits et les aspirations des Autochtones soient reconnus par les municipalités. Le guide de la Fédération, intitulé « Les chemins de la réconciliation », contient des ressources destinées à aider les dirigeants municipaux à promouvoir la réconciliation dans les municipalités ainsi que des exemples de mesures de réconciliation prises dans des villes et des collectivités au Canada.

Créer un système de justice réceptif et adapté à la culture

La surreprésentation des Autochtones dans le système judiciaire est une autre séquelle de l’histoire coloniale du Canada. En collaboration avec des professionnels du secteur de la justice, la province s’emploie à promouvoir l’application appropriée des principes de Gladue, qui tiennent compte d’antécédents particuliers, comme les effets du système des pensionnats, susceptibles d’accroître le nombre d’Autochtones accusés ou délinquants devant les tribunaux. Cette information aide les tribunaux à prendre des décisions éclairées relatives à la libération sous caution et à la détermination de la peine, notamment des options mieux adaptées à la culture et des solutions de rechange à l’incarcération.

L’application des principes de Gladue est importante pour l’établissement d’un système de justice adapté à la culture, plus sensible aux besoins des Autochtones. L’Ontario a tenu un Sommet Gladue afin de recueillir les observations de dirigeants, d’organisations et de collectivités autochtones, ainsi que de représentants du secteur de la justice, sur les moyens de combler les écarts dans les services et de garantir une mise en œuvre uniforme des programmes. L’Ontario investit 13,3 millions de dollars sur trois ans pour étendre les services Gladue dans la province, notamment par l’augmentation du nombre de rédacteurs de rapports Gladue et le développement des services d’assistance postpénale Gladue dans la province.

Au cours du dernier exercice, l’Ontario a financé 30 nouveaux programmes communautaires de justice réparatrice pour les Autochtones. La province travaille aussi avec des collectivités autochtones à 24 projets axés sur la revitalisation des principes et des systèmes juridiques autochtones, notamment la mise en place d’un tribunal en langues autoch­tones en collaboration avec les collectivités. De plus, l’Ontario appuie financièrement des projets pilotes portant sur l’application des règlements administratifs des bandes et des programmes de libération sous caution et de détention provisoire des Autochtones.

Dans le cadre d’un investissement de 16 millions de dollars dans des services distincts pour les victimes autoch­tones, l’Ontario consulte des collectivités autochtones et des fournisseurs de services afin de dégager les obstacles dans les mesures actuelles de soutien des victimes autochtones d’actes criminels et de créer des services plus étendus et accessibles.

La réconciliation, une expérience partagée

La clinique d’aide juridique communautaire de Hamilton a produit un rapport sur les appels à l’action lancés par la CVR et les moyens par lesquels elle entend les intégrer dans son travail. La clinique a transmis le rapport à d’autres organisations et groupes communautaires locaux afin de les encourager dans cette voie. Les recommandations comprennent celle d’honorer les lois et les traditions autochtones dans l’élaboration des politiques, des pratiques et des procédures.

Promouvoir la culture autochtone

La culture et la langue sont essentielles pour former notre identité personnelle et notre propre image. Les survivants des pensionnats et leurs familles ont éprouvé bien des difficultés à cet égard. Le retrait forcé des enfants autochtones de leurs familles leur a fait perdre leur identité et a nui aux efforts des parents pour transmettre leur langue et leur culture à leurs enfants. Bien des familles ont ainsi vécu des traumatismes intergénérationnels. C’est pourquoi il est si important, pour promouvoir une réconciliation à long terme, d’aider les Autochtones à rétablir et à célébrer leur langue et leur culture.

L’Ontario a travaillé avec des partenaires autochtones et des parties intéressées du secteur de l’éducation à la tenue du symposium sur les langues autochtones Gidinwewininaanan, No Lang, à l’Université Lakehead. Les mots « Gidinwewininaanan » et « No Lang », qui signifient « nos langues » en anishinaabemowin et en michif, ont été choisis en l’honneur des nations hôtes : la Première Nation de Fort William et les Métis. Le symposium est la première étape d’une stratégie de 13,4 millions de dollars consacrée à la revitalisation des langues autochtones en Ontario. L’événement fournit aux partenaires autochtones et aux parties intéressées du secteur de l’éducation une base sur laquelle appuyer les prochaines étapes de la stratégie.

L’Ontario s’est engagé à consacrer chaque année 5 millions de dollars à l’établissement d’un Fonds culturel autochtone, qui sera mis en place en 2017. Le Fonds vise à appuyer des activités et des programmes culturels dans les collectivités autochtones et à encourager les Autochtones à adopter et à diffuser des pratiques, des connaissances et des apprentissages culturels.

Le gouvernement investit 2 millions de dollars en 2017-2018 et 2,5 millions chaque année à compter de 2018-2019 pour l’organisation de camps culturels pour les jeunes dans des collectivités autochtones. S’inspirant des camps pilotes tenus aux Premières Nations de Fort Albany et de Pikangikum en février 2017, la province travaille avec des partenaires autochtones à développer le concept des camps culturels pour les jeunes, en tenant 12 camps régionaux de développement du leadership et plus de 40 camps communautaires d’ici 2019. Les camps pilotés par des groupes autochtones comprennent des programmes culturels fondés sur la collectivité, destinés à promouvoir la compréhension des connaissances et des langues traditionnelles et à développer les compétences en leadership et la résilience chez les jeunes autochtones.

La réconciliation, une expérience partagée 

L’Université de Toronto et l’Université Queen’s ont produit des rapports sur des mesures visant à aider les membres du corps enseignant et les étudiants à mieux comprendre l’histoire des pensionnats et à soutenir la communauté autochtone et les efforts de réconciliation sur le campus. Les principales pistes d’action sont le resserrement des relations avec les collectivités autochtones locales, le recrutement d’enseignements autochtones, la reconnaissance des traditions autochtones et l’agrandissement des espaces autochtones sur le campus.

Renouveler les relations avec les peuples autochtones

Pour produire des résultats, les efforts de réconciliation doivent être fondés sur le respect et la compréhension. C’est sur cette base que les non-Autochtones de l’Ontario doivent revoir et renouveler leurs relations avec les Autochtones. C’est pourquoi l’Ontario s’emploie à appliquer un modèle de réconciliation aux tâches quotidiennes de ses fonctionnaires.

Le premier effort a été modeste mais significatif : le ministère des Affaires autochtones a pris le nom de ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation, afin de démontrer l’engagement et les efforts à long terme de l’Ontario en faveur de la réconciliation.

La signature de l’Accord politique de 2015 est une étape historique dans le renouvellement de la relation entre les Premières Nations et le gouvernement de l’Ontario. Les Premières Nations ont besoin de plus d’outils et de ressources pour réaliser les engagements pris dans l’Accord politique. L’Ontario verse aux Chiefs of Ontario et aux organisations provinciales et territoriales des fonds pour les aider à établir un réseau des politiques dans le but de promouvoir la collaboration et la coordination en matière de politiques entre les Premières Nations et les ministères de l’Ontario.

Le gouvernement recueille les avis des dirigeants, des jeunes et des aînés autochtones et les incorpore dans son processus décisionnel. Par exemple :

  • Il veille à ce que les dirigeants autochtones participent à la Table ronde des ministres pour la réduction de la pauvreté et l’inclusion sociale.
  • Il établit le Conseil des aînés, chargé de conseiller le Procureur général de l’Ontario et la Division de la justice pour les Autochtones afin de rendre le système de justice plus sensible aux besoins des Autochtones et de soutenir la réhabilitation des systèmes juridiques autochtones.
  • Il crée un Cercle des jeunes, chargé de guider l’élaboration d’un programme de lutte contre le racisme pour les jeunes, dirigé par des jeunes.

Les traités sont reconnus dans les déclarations publiques du ministre et plusieurs documents gouvernementaux sont traduits en langues autochtones. Par exemple, les répondants à un sondage des collectivités autochtones sur la stratégie ontarienne pour la sécurité alimentaire et un meilleur accès à des aliments sains et nutritifs en quantité suffisante avaient le choix d’y participer et d’exprimer leurs opinions dans différentes langues autochtones.

En route vers un avenir commun, l’Ontario et les peuples autochtones progressent dans la voie de la réconciliation. De nombreux progrès ont été accomplis au cours de la dernière année, mais l’Ontario entend continuer, avec ses partenaires autochtones, à réaliser les engagements pris dans « Cheminer ensemble » et à apporter des changements véritables dans la vie de la population et des collectivités autochtones.

La réconciliation, une expérience partagée

Depuis 2016, toutes les écoles du Toronto District School Board ont reconnu les territoires autochtones traditionnels au début de chaque jour de classe. En conformité avec le protocole autochtone et par souci d’établir des relations respectueuses entre Autochtones et non-Autochtones, il est aussi d’usage pour les écoles de reconnaître la présence autochtone au début des réunions et des événements.

ISBN 978-1-4868-0192-3