Rapport de 2018 sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre
Découvrez nos progrès en matière d’économies d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Sommaire analytique
Ce rapport explique les progrès accomplis dans le cadre de l’engagement pris par le gouvernement de l’Ontario pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il documente les émissions de gaz à effet de serre liées au portefeuille d’installations du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs de l’Ontario, qui est géré par Infrastructure Ontario, aux installations gérées dans le cadre de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement et aux installations exploitées par cinq ministères gardiens. Les données de ce rapport couvrent l’année civile 2017. Depuis le rapport de l’année dernière, soit 2017 (année civile 2016), sur les émissions de gaz à effet de serre, le portefeuille du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs a connu une diminution de ses émissions globales, la réduction des émissions par rapport à l’année de référence 2006 passant ainsi de 48 % à 52 %. Dans le même temps, l’ensemble des installations du gouvernement (gérées par le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs, dans le cadre de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement, et par des ministères gardiens) a également enregistré de plus amples réductions des émissions, la réduction par rapport à 2006 passant de 38 % à 41 %.
Le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs déclare chaque année les émissions de gaz à effet de serre conformément à la Directive concernant l’établissement de rapports sur la consommation d’énergie dans les installations de l’Ontario (Directive sur les rapports en matière d’énergie pour les installations en Ontario) (2013) et au Protocole des gaz à effet de serre : Une norme de comptabilisation et de déclaration destinée à l’entreprise (2015). En raison de la nature des installations gouvernementales, les éléments du protocole des GES ont été adaptés dans le cadre d’une méthodologie interne (voir partie 9) en vue d’une application au portefeuille des installations gérées. En 2015, une vérification des pratiques de comptabilisation des émissions de carbone employées par Infrastructure Ontario a été effectuée par un organisme tiers accrédité selon la norme 14065 de l’Organisation internationale de normalisation afin de s’assurer que les réductions liées au portefeuille géré étaient réelles, tout en apportant un retour précieux d’information en vue d’améliorations, pour rester sur la bonne voie en matière de futures réductions des émissions de gaz à effet de serre.
Les principaux vecteurs de réduction depuis 2006 ont été les mesures de conservation de l’énergie prises dans l’ensemble des bâtiments gouvernementaux ainsi que la fermeture des dernières centrales au charbon en Ontario en 2014, ce qui a réduit considérablement le facteur d’émissions pour l’électricité. L’analyse de l’année dernière a montré que, depuis 2006, les réductions de la consommation d’énergie ont représenté 40 % des réductions d’émissions, tandis que la réduction du facteur d’émissions pour l’électricité a représenté 60 % des réductions d’émissions. Pour continuer de faire fléchir la courbe des émissions des installations gouvernementales, il faudra se concentrer davantage sur la réduction de la consommation de gaz naturel, grâce à une plus grande efficacité thermique des enveloppes de bâtiments et à des investissements dans les technologies de pointe en matière de chauffage et de refroidissement, ainsi qu’au renforcement de l’expertise et à de l’innovation sur le plan opérationnel.
Introduction
Le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs de l’Ontario est responsable du maintien de la sécurité et de la durabilité des bâtiments et des structures appartenant au gouvernement provincial, qui sont gérés en son nom par Infrastructure Ontario, un organisme de la Couronne. Les bâtiments ont produit 81 mégatonnes d’équivalents dioxyde de carbone, soit 12 % des émissions de gaz à effet de serre au Canada en 2016. En 2015, les bâtiments ont généré 37 mégatonnes d’équivalents dioxyde de carbone en Ontario, soit 22 % des émissions de gaz à effet de serre de la province. Depuis plusieurs années, la réduction de la consommation d’énergie constitue une préoccupation importante pour le portefeuille immobilier provincial. En 2003, à la suite de la panne généralisée d’électricité dans le nord-est de l’Amérique du Nord, le ministère de l’Infrastructure a promulgué un mandat visant à réduire la consommation globale d’électricité dans les bâtiments appartenant au gouvernement et exploités par lui. Ensuite, le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs a donné pour directive à Infrastructure Ontario de réduire la consommation d’énergie de 2 % par an, pour tous les types de combustibles.
Le présent Rapport de 2018 sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre fournit un sommaire des émissions de gaz à effet de serre des installations ciblées du gouvernement comparativement aux données de référence de 2006 pour les années de déclaration 2016 et 2017. L’ensemble des installations ciblées comprend les installations gérées par le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs et Infrastructure Ontario, les installations gérées dans le cadre de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement par des fournisseurs de services du secteur privé, ainsi que les installations gérées par les ministères gardiens incluant le ministère des Transports, le ministère des Richesses naturelles et des Forêts, le ministère de l’Éducation, le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse, et le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels. Les données de l’inventaire des émissions pour 2016 ont été finalisées au printemps de 2018, avec la publication des facteurs d’émissions confirmés dans le Rapport d’inventaire national (RIN) du Canada, par Environnement et Changement climatique Canada. Il y a un décalage de deux ans dans l’obtention des facteurs d’émissions confirmés et par conséquent dans la finalisation des émissions de gaz à effet de serre pour les installations gérées.
Les programmes de réduction de la consommation d’énergie ont permis de réduire les émissions grâce à diverses initiatives, notamment des travaux importants de modernisation et de réfection des bâtiments, et la mise en œuvre de directives et de normes de conception. Les installations gérées sont sur la bonne voie, mais uniquement grâce à des efforts continus dans les domaines de l’efficacité énergétique et de la conservation. En raison du vieillissement des bâtiments, il faudra investir dans les nouvelles technologies et dans l’expertise opérationnelle non seulement pour réduire, mais aussi pour maintenir les niveaux actuels de consommation d’énergie et de production d’émissions des bâtiments.
Exigences en matière de rapports
Ce rapport annuel est conforme à la Directive concernant l’établissement de rapports sur la consommation d’énergie dans les installations de l’Ontario (2013), ci-après appelé la Directive, qui exige que tous les ministères gardiens (ceux qui ont le contrôle opérationnel quotidien des installations gouvernementales) présentent au ministère de l’Infrastructure un rapport annuel sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, qui sera affiché sur les sites Web des ministères. Le contenu du rapport comprend, sans s’y limiter, des données sur la consommation des bâtiments pour tous les types d’énergie (électricité, gaz naturel, vapeur achetée, propane, huile de chauffage, diesel et, le cas échéant, eau fournie par les municipalités), les émissions de gaz à effet de serre par bâtiment et les progrès réalisés par rapport aux objectifs et aux rapports précédents, ainsi qu’un aperçu des programmes de conservation de l’énergie et des progrès réalisés. Le Green Facilities Procedural Manual (Manuel de procédure pour les installations écologiques, ébauche 2012) fournit un cadre d’application supplémentaire pour les rapports sur l’énergie en donnant des détails sur des questions comme la mesure et la surveillance de la consommation d’énergie, les unités de mesure pour les divers types de services publics, la détermination de l’intensité énergétique, l’actualisation des facteurs d’émissions, ainsi que le calendrier, l’affichage et le formatage des rapports.
L’établissement de rapports sur la consommation d’énergie relève de la responsabilité du ministère qui a le contrôle opérationnel (gestion des opérations quotidiennes) de l’installation. Le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs, par l’intermédiaire d’Infrastructure Ontario, est chargé de produire des rapports sur toutes les installations dont il a pleinement le contrôle opérationnel. Bien que chaque ministère soit responsable de son propre plan, le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs a la responsabilité de faire un rapport sur toutes les installations appartenant au gouvernement, qu’elles fonctionnent ou non sous le contrôle d’Infrastructure Ontario. Les bâtiments ministériels qui ne sont pas du ressort de la compétence opérationnelle quotidienne du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs sont définis comme des bâtiments relevant de ministères gardiens, tandis que les installations gérées dans le cadre de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement qui appartiennent au gouvernement mais sont exploitées par des fournisseurs de services privés représentent une troisième catégorie comptable dans ce rapport.
La Directive concernant l’établissement des rapports exige que, pour les installations ciblées (voir explication à la partie 10.6), les ministères produisent une stratégie de conservation quinquennale qui est actualisée chaque année et présentent avec chaque rapport annuel un sommaire des progrès réalisés. En vertu de la Directive, Infrastructure Ontario est chargée de produire des rapports sur la consommation d’énergie et d’eau pour l’ensemble des installations — c’est-à-dire pour les installations de ministères gardiens et pour celles du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs.
Conformément aux exigences en matière de rapports sur l’énergie des bâtiments, les émissions de gaz à effet de serre et l’eau, énoncées dans la Directive concernant l’établissement de rapports sur la consommation d’énergie dans les installations de l’Ontario, ce rapport est divisé en deux parties principales :
- La Stratégie quinquennale de conservation de l’énergie faisant état des progrès pour les bâtiments ciblés et les initiatives dans les installations du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs
- Le Sommaire des émissions de gaz à effet de serre pour l’ensemble des installations du gouvernement, qui englobe le portefeuille géré ainsi que les ministères gardiens. Les ministères gardiens ont des bâtiments qui sont directement gérés par eux et qui ne relèvent pas de la gestion du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs.
Portée des rapports
La période de déclaration des émissions de gaz à effet de serre s’étend du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2017 (inclusivement). La Loi sur l’énergie verte et la Directive exigent la déclaration des émissions liées aux installations appartenant au gouvernement. Actuellement, s’appuyant sur les recommandations énoncées dans la Directive concernant l’établissement de rapports sur la consommation d’énergie dans les installations de l’Ontario (2013) et le Protocole des gaz à effet de serre : Une norme de comptabilisation et de déclaration destinée à l’entreprise (2004), le gouvernement déclare les émissions des champs d’application 1 et 2 pour les actifs qui lui appartiennent à part entière (voir les limites organisationnelles à la partie 9.1).
Le rapport rend compte des types de combustibles et des champs d’application d’émissions suivants. Les émissions du champ d’application 1 peuvent être définies comme provenant d’un combustible brûlé directement sur les lieux (par exemple : fonctionnement d’une chaudière). Les émissions du champ d’application 2 peuvent être définies comme provenant d’un type de combustible livré, où l’énergie a été produite hors site puis fournie à un bâtiment (par exemple : électricité produite par un mélange de types de combustibles et livrée au bâtiment).
Tableau 1 — Émissions par champ d’application pour les installations gérées
Champ d’application 1 | Champ d’application 2 | ||
---|---|---|---|
Gaz naturel | 65,85 % | Électricité | 10,42 % |
Mazout | 0,95 % | Réseau d’eau réfrigérée | 0,32 % |
Propane | 1,05 % | Réseau de vapeur | 21,32 % |
Diesel | 0,11 % | Réseau d’eau chaude | 0,09 % |
Exclusions
Au sein des installations lui appartenant, le gouvernement a identifié un sous-ensemble appelé installations ciblées, qui est le point central de sa comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre (voir partie 9.1 pour une description des installations ciblées). Les installations ciblées constituent la majorité du portefeuille immobilier du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs, soit environ 90 % de la superficie brute totale en pieds carrés détenue. Pour les actifs loués à bail, les émissions relèvent du champ d’application 3, étant donné que la Directive ne s’applique pas aux installations louées par le gouvernement auprès de propriétaires tiers. Le Protocole des GES stipule que le propriétaire d’un bâtiment garde la responsabilité de déclarer les émissions, s’il conserve les risques et les avantages financiers liés à l’exploitation de cette installation.
L’inventaire exclut les émissions de gaz à effet de serre du champ d’application 3, car elles ne sont pas mentionnées dans la Directive. Durant l’année civile 2017, Infrastructure Ontario a commencé à recevoir des données sur les émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’électricité par des génératrices d’appoint au diesel. Toutefois, en raison des lacunes et des incohérences actuelles dans le processus de collecte des données, elles sont présentées séparément, telles quelles, dans la partie 4.3 du présent rapport intitulée Autres données sur l’énergie et les émissions, et ne sont pas prises en compte dans les totaux de l’inventaire global. Infrastructure Ontario continue à développer un processus de collecte des données pour la surveillance future de cette source d’émissions, en vue de rapports ultérieurs.
Actuellement, l’inventaire n’inclut pas les émissions fugitives du champ d’application 1, principalement dues au rejet involontaire de gaz provenant de fuites d’équipement, comme les réfrigérants dans l’équipement de réfrigération et de climatisation, et les émissions de dioxyde de carbone provenant de l’équipement d’extinction des incendies. Durant l’année civile 2017, Infrastructure Ontario a commencé à recevoir des données sur les rapports d’incidents liés aux systèmes de réfrigération, qui sont présentées telles quelles dans la partie 4.3 de ce rapport intitulée Autres données sur l’énergie et les émissions. Infrastructure Ontario élabore actuellement un processus de collecte des données pour la surveillance future de ces sources d’émissions.
Aperçu du portefeuille du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs
Le portefeuille géré est réparti dans l’ensemble de la province et comprend environ 43 millions de pieds carrés de bâtiments et de structures, incluant approximativement 29,5 millions de pieds carrés d’installations appartenant au gouvernement, 10 millions de pieds carrés qui sont loués auprès de tiers et 3,7 millions de pieds carrés qui sont des installations gérées dans le cadre de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement. Ce rapport comprend des données sur les émissions de 402 installations gérées représentant environ 18 millions de pieds carrés. Ces installations sont désignées comme des installations ciblées et ce sont des bâtiments pour lesquels le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs dispose d’un contrôle qui lui permet de mettre en œuvre des mesures de conservation de l’énergie. Le graphique 1 donne un aperçu du portefeuille qui fait l’objet des déclarations d’émissions.
Graphique 1 — Superficie brute en pieds carrés du portefeuille géré pour 2017
Parmi les actifs détenus dans le portefeuille géré, 66 % ont été construits entre 1950 et 1980 (Source : Inventaire du portefeuille immobilier général, 2018). Ces actifs requièrent d’importants investissements en immobilisations afin de maintenir adéquatement l’exploitation. En outre, ces actifs sont plus susceptibles d’être de grands consommateurs d’énergie, ayant des structures et des équipements vieillissants, employant des matériaux, des méthodes et des technologies obsolètes. Beaucoup de bâtiments plus anciens sont importants pour des raisons patrimoniales et culturelles, ce qui rend leur gestion encore plus complexe.
Performance énergétique
La consommation d’énergie au sein du portefeuille géré a continué à diminuer régulièrement, grâce aux effets des programmes et des initiatives de réduction de la consommation d’énergie des bâtiments qui sont en place, comme indiqué dans la partie 5 de ce rapport. Depuis 2006, la consommation d’électricité a diminué de 97 millions d’équivalents kilowattheures soit 31 %. D’une année à l’autre, les réductions de consommation d’électricité se sont améliorées, passant de 2,2 % en 2016 à 4,4 % en 2017. Les réductions de la consommation d’énergie des bâtiments sont attribuables à de multiples facteurs, notamment aux projets de réparation d’immobilisations ayant un impact énergétique, aux variations de la demande de chauffage et de refroidissement dues aux conditions météorologiques saisonnières, et aux changements d’occupation ou d’utilisation des bâtiments.
À titre d’exemple de projets de réparation des immobilisations ayant des impacts énergétiques, mentionnons qu’en 2016, Infrastructure Ontario a réalisé vingt projets de réparation des immobilisations en convertissant des systèmes d’éclairage en DEL à faible puissance, et neuf autres de ces projets d’éclairage en 2017. Les données de la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (2016) montrent que l’éclairage est le plus grand consommateur d’électricité (36 %) parmi les systèmes des bâtiments commerciaux.
Dans l’ensemble, 2017 a été une année plus froide que 2016, alors que 2016 avait été particulièrement chaude. Il en est résulté une augmentation d’environ 15 % des degrés-jours de chauffage et une diminution de 45 % des degrés-jours de refroidissement, dans toutes les régions de l’Ontario. Comme les données ne sont pas normalisées en fonction des conditions météorologiques, la diminution du nombre de degrés-jours de refroidissement en 2017, par rapport à l’été particulièrement chaud de 2016, aurait également contribué à une réduction plus importante de la consommation d’électricité d’une année à l’autre.
Consommation d’énergie | 2006 | 2016 | 2017 | 2006 comparativement à 2016 (en %) | 2006 comparativement à 2017 (en %) | 2016 comparativement à 2017 (en %) |
---|---|---|---|---|---|---|
Électricité | 312 260 603 | 224 611 677 | 214 687 756 | (28,07 %) | (31,25 %) | (4,42 %) |
Gaz naturel | 210 651 349 | 215 848 094 | 205 737 057 | 2,47 % | (2,33 %) | (4,68 %) |
Mazout | 3 158 433 | 2 422 732 | 2 079 515 | (23,29 %) | (34,16 %) | (14,17 %) |
Réseau d’eau réfrigérée | 0 | 2 082 647 | 1 658 995 | s.o. | s.o. | (20,34 %) |
Propane | 3 061 507 | 3 012 063 | 2 828 151 | (1,62 %) | (7,62 %) | (6,11 %) |
Réseau de vapeur | 68 300 283 | 48 300 792 | 47 630 853 | (29,28 %) | (30,26 %) | (1,39 %) |
Réseau d’eau chaude | 296 501 | 308 577 | 221 908 | 4,07 % | (25,16 %) | (28,09 %) |
Total | 597 728 676 | 496 586 581 | 474 844 235 | (16,92 %) | (20,56 %) | (4,38 %) |
Graphique 2 — Profil énergétique des bâtiments gérés pour 2006, 2016 et 2017 (en millions d’équivalents kilowattsheures)
Performance en matière d’émissions
Le portefeuille immobilier du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs, géré par Infrastructure Ontario, représente la majorité des émissions de gaz à effet de serre ciblées du gouvernement provincial et, à ce titre, assume une responsabilité importante dans la réduction des émissions. Pour l’année civile 2017, les émissions ont été réduites de 52 % par rapport à l’année de référence 2016. Comme pour l’année civile 2016, une grande partie des réductions d’émissions d’une année à l’autre est attribuable à des changements dans les habitudes de consommation d’énergie de quelques grands sites. Le reste des réductions d’émissions d’une année à l’autre est attribuable à la démolition de bâtiments, à l’inoccupation due à des cessions, et à d’autres changements d’occupation ou d’utilisation.
Les combustibles fossiles (réseau de vapeur, gaz naturel, mazout et propane) sont les principales sources de chauffage pour le portefeuille immobilier et fluctuent grandement en fonction de la rigueur du temps hivernal. Cette dépendance à l’égard des combustibles fossiles pour le chauffage n’a pas diminué depuis l’année de référence 2006 (voir graphique 3). Cela rend le portefeuille géré particulièrement vulnérable à de fortes augmentations des émissions de gaz à effet de serre selon la rigueur de l’hiver.
Comme le facteur d’émissions pour l’électricité a baissé de 86 %, alors que le facteur d’émissions pour le gaz naturel est resté le même, les vecteurs relatifs des émissions du portefeuille géré ont considérablement changé depuis 2006. Si l’on compare l’année civile 2017 à l’année de référence 2006, les émissions attribuées à l’utilisation d’électricité dans le portefeuille géré sont passées de 51 % à 10 %, tandis que les émissions dues à l’utilisation de gaz naturel sont passées de 32 % à 66 %.
Une diminution de 4,7 % de la consommation de gaz naturel en 2017 par rapport à 2016 n’est pas logique du fait du temps plus frais et de l’augmentation de la demande résultante de chauffage. L’analyse des données énergétiques du portefeuille montre que cette diminution de la consommation de gaz naturel d’une année à l’autre peut être attribuée partiellement au fait que quelques grandes installations ont modifié leurs modes de fonctionnement. Par exemple, le deuxième plus grand site de consommation de gaz naturel du portefeuille est situé à Guelph et abrite un laboratoire et des bureaux qui, ensemble, mesurent près de 600 000 pieds carrés bruts. En 2017, ce site représentait 10 % de la consommation de gaz naturel du portefeuille, et 55 % de la réduction de gaz naturel du portefeuille. Sur ce site, l’utilisation de la centrale de cogénération a augmenté en 2016, puis a diminué en 2017, ce qui s’est traduit par une réduction d’une année à l’autre.
Ce faisant, un palais de justice à Hamilton, qui est l’un des dix premiers consommateurs de gaz naturel du portefeuille, a vu sa consommation de gaz naturel chuter de 60 % d’une année à l’autre. Cette baisse est largement attribuable à une augmentation importante de la consommation de gaz naturel au cours des quatre dernières années en raison de systèmes de ventilation d’air défectueux, qui ont été réparés et remis en bon état de fonctionnement dans le cadre de réparations d’immobilisations et d’un projet de réfection, ramenant ainsi la consommation de gaz naturel du bâtiment à son niveau normal. Ces exemples montrent que les grandes installations ont des répercussions importantes sur les performances énergétiques et les émissions du portefeuille. Ils montrent aussi comment les investissements en immobilisations permettent de réaliser des économies d’exploitation, car garder les systèmes des bâtiments en bon état contribue beaucoup à maîtriser les coûts des services publics.
Sinon, la consommation de gaz naturel est restée relativement stable, avec une réduction de seulement 2,3 % depuis l’année de référence 2006. La consommation statique de gaz naturel peut être attribuée au fait que le portefeuille de bâtiments du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs existe dans un climat nordique, où les degrés-jours de chauffage dépassent de loin les degrés-jours de refroidissement (de 10 à 30 fois selon la région), au fait que les chaudières ont atteint des rendements de combustion de 85 % à 95 % dès la fin des années 1900, et au fait qu’il existe moins de solutions de remplacement rentables pour les technologies de chauffage. Toutefois, les options de chauffage à plus faibles émissions s’améliorent. Par exemple, une étude gouvernementale sur les technologies de chauffage à basse température a conclu que les moyens de réduire les émissions des bâtiments sont notamment les suivants : améliorations au code du bâtiment; modernisations par ajout d’enveloppes à haute performance; installations de pompes à chaleur géothermique, à air et à eau, et plus grande utilisation de gaz naturel renouvelable, de biomasse solide, de biocarburants liquides et d’hydrogène.
Graphique 3 — Émissions de gaz à effet de serre des bâtiments gérés en 2006, 2016 et 2017, par type de combustible
Type d’énergie | 2006 | 2016 | 2017 | 2006 comparativement à 2016 (en %) | 2006 comparativement à 2017 (en %) | 2016 comparativement à 2017 (en %) |
---|---|---|---|---|---|---|
Électricité | 59 685 | 8 086 | 5 861 | (86,45 %) | (90,18 %) | (27,52 %) |
Gaz naturel | 37 924 | 38 860 | 37 040 | 2,47 % | (2,33 %) | (4,68 %) |
Mazout | 813 | 623 | 535 | (23,29 %) | (34,16 %) | (14,17 %) |
Réseau d’eau réfrigérée | 0 | 230 | 179 | s.o. | s.o. | (22,16 %) |
Propane | 641 | 631 | 592 | (1,62 %) | (7,62 %) | (6,11 %) |
Réseau de vapeur | 17 199 | 12 245 | 11 994 | (28,8 %) | (30,26 %) | (2,05 %) |
Réseau d’eau chaude | 67 | 69 | 50 | 4,08 % | (25,16 %) | (28,09 %) |
Total | 116 329 | 60 745 | 56 251 | (47,78 %) | (51,64 %) | (7,4 %) |
Autres données sur l’énergie et les émissions
Au cours des dernières années, Infrastructure Ontario s’est efforcée de comptabiliser les données sur l’énergie et les émissions liées aux génératrices d’appoint au diesel, aux réfrigérants des systèmes de refroidissement et à ses systèmes de production d’énergie renouvelable. Durant l’année civile 2017, nous avons reçu nos premiers ensembles de données sur ces sujets. Comme ce ne sont pas des ensembles complets, ces données seront déclarées ici telles quelles mais ne seront pas incluses au suivi global des émissions et de l’énergie. Elles restent donc mentionnées dans la partie de ce rapport consacrée aux exclusions.
Diesel — 37 bâtiments ont été signalés comme consommant 21 994 litres de diesel, contribuant à hauteur de 87 tonnes d’équivalents dioxyde de carbone aux émissions de l’année civile 2017.
Réfrigérants — 2 incidents ont été répertoriés, qui ont libéré 31 livres de réfrigérant R-22, contribuant à hauteur de 0,05 tonne d’équivalents dioxyde de carbone aux émissions de l’année civile 2017.
Énergie solaire photovoltaïque — 5 installations d’énergie solaire ont produit 52 298 éq kWh d’électricité, évitant ainsi
Performance en matière d’eau
En Ontario, les ministères responsables des installations appartenant au gouvernement ont pour mandat de faire un rapport sur l’utilisation de l’eau. Des principes sont aussi énoncés pour l’utilisation efficace de l’eau dans les technologies, les services et les pratiques, ainsi que dans la planification et la conception des installations appartenant au gouvernement.
Une tendance générale à la baisse de la consommation d’eau depuis l’année de référence 2006 est en partie attribuable aux programmes et initiatives énergétiques d’Infrastructure Ontario (voir partie 5), dont l’objectif est d’appuyer la conservation de l’eau au sein du portefeuille géré. Par exemple, les directives de conception préconisent l’utilisation d’appareils à faible débit d’eau. La Stratégie pour des bâtiments écologiques intelligents fait appel à l’automatisation des bâtiments pour mesurer, surveiller et contrôler la consommation d’énergie et d’eau au niveau du site. Le processus d’optimisation des bâtiments cerne les mesures prises à l’intérieur des bâtiments pour réduire la consommation d’énergie et d’eau, tandis que la mesure et la vérification permettent de suivre les résultats des mesures de réduction prises pour déterminer celles qui sont les plus efficaces en termes d’énergie et de coût.
En l’absence d’un programme ciblé de réduction de la consommation d’eau, l’intensité de la consommation d’eau du portefeuille reste relativement statique d’année en année, comme le montre le Tableau 4, avec des fluctuations mineures résultant de l’utilisation des programmes et de l’occupation des bâtiments.
Les tarifs de l’eau augmentent dans toute la province à mesure que les municipalités améliorent leurs infrastructures d’approvisionnement en eau : Toronto a connu une augmentation de plus de 8 % (2016) et de 5 % (2017); Sudbury de 9 % (2016); North Bay de 50 % (2016), et les coûts opérationnels liés à l’eau augmentent par conséquent.
Actuellement, l’eau représente un coût de service public important au sein du portefeuille, équivalant à peu près à celui du gaz naturel. Les données disponibles montrent que la consommation d’eau est la plus forte dans les régions du sud et du centre du portefeuille immobilier et atteint un pic annuel durant les mois d’été, avec une hausse pouvant aller jusqu’à 40 %. Cela indique que la plus grande partie de la consommation d’eau va au refroidissement. Pour réduire les coûts opérationnels, les sources de forte consommation d’eau et d’intensité des coûts au sein du portefeuille doivent être cernées et atténuées. Actuellement, dans les municipalités de l’Ontario, il existe diverses méthodes de facturation et de répartition des frais pour l’eau et les services connexes. Cette variabilité complique le suivi de la consommation d’eau et la planification de mesures rentables de conservation de l’eau dans le cadre de la gestion d’un portefeuille de bâtiments, au sein de différentes entités administratives.
En 2017, Infrastructure Ontario a pris des mesures supplémentaires pour réduire la consommation d’eau au niveau des bâtiments en élaborant un rapport d’analyse comparative interne sur l’eau afin de mieux comprendre les habitudes de consommation dans l’ensemble du portefeuille, ceci pouvant alors contribuer à la création d’un programme de réduction de la consommation d’eau. Cet outil d’analyse comparative de l’eau est toujours en développement et fera l’objet de comptes rendus dans les versions ultérieures de ce rapport.
Tableau 4 — Consommation d’eau dans les bâtiments gérés par pied carré brut pour 2006, 2016 et 2017 (100 mètres cubes par pied carré brut)
Type de bâtiment | Pourcentage de la consommation totale d’eau en 2017 | 2006 | 2016 | 2017 | Réduction par rapport à la référence (2006 comparativement à 2017) (en %) | Réduction d’une année à l’autre (2016 comparativement à 2017) (en %) |
---|---|---|---|---|---|---|
Bureau A | 37,44 % | 8,5 | 5,9 | 5,8 | 32 % | 2 % |
Laboratoire | 17,84 % | 15,8 | 19,6 | 17,8 | (13 %) | 9 % |
Palais de Justice | 14,44 % | 6,1 | 4,7 | 4 | 34 % | 15 % |
Bureau B | 9,92 % | 7,5 | 4,3 | 4,2 | 44 % | 2 % |
Détachement de Service | 6,01 % | 14,9 | 11,4 | 10,7 | 28 % | 6 % |
Salles de Classe | 5,93 % | 10,6 | 10,6 | 11 | (4 %) | (4 %) |
Rassemblement | 3,65 % | 19 | 13,6 | 12 | 37 % | 12 % |
Bureau C | 1,42 % | 9,5 | 4 | 3,6 | 62 % | 10 % |
Détention | 1,35 % | 5,4 | 3,8 | 4,3 | 20 % | (13 %) |
Garage — véhicule | 0,8 % | 8,2 | 5,3 | 5.7 | 30 % | (8 %) |
Renseignements au Public | 0,61 % | 83,3 | 35,9 | 23,6 | 72 % | 34 % |
Musée | 0,37 % | 14,9 | 1,6 | 1 | 93 % | 38 % |
Stockage A | 0,2 % | 0,8 | 2,4 | 2 | (150 %) | 17 % |
Entrepôt | 0,03 % | 0 | 3,9 | 7,6 | s.o. | (95 %) |
Installation de TI | 0,01 % | 0 | 5,9 | 3,1 | s.o. | 47 % |
Grand total | 100 % | 8,9 | 6,6 | 6,2 | 26 % | 6 % |
Programmes et initiatives énergétiques du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs
L’équipe de l’énergie à Infrastructure Ontario a pour responsabilité de concevoir des outils en matière de gestion de l’énergie, et a élaboré une stratégie complète, incluant plusieurs programmes et initiatives qui s’associent pour former une approche très performante et intégrée de gestion de l’énergie. Les programmes et les initiatives décrits dans cette partie ne fonctionnent pas comme des entités simples (bien qu’ils puissent le faire) mais ensemble, pour parvenir à une meilleure conservation de l’énergie. Le Diagramme 1 décrit le fonctionnement de ce processus et montre comment les composantes s’appuient mutuellement.
Diagramme 1 — Flux de travail de la stratégie énergétique
Analyse comparative
Analyse comparative interne
En collaboration avec son fournisseur de services, CB Richard Ellis, Infrastructure Ontario a conçu un solide programme d’analyse comparative interne, avec une interface de visualisation des données qui peut comparer et cartographier les groupes de bâtiments en fonction de leur performance énergétique et du type de bâtiment. Le programme a été conçu à l’interne et s’appuie sur l’expertise des équipes de l’énergie d’Infrastructure Ontario et de CB Richard Ellis. Le programme est normalisé en fonction des conditions météorologiques et permet de suivre les performances des bâtiments, tout en identifiant et en hiérarchisant celles qui doivent encore être améliorées. Il est mis à jour trimestriellement avec les données de consommation et utilisé par le personnel de CB Richard Ellis, en particulier par les gestionnaires régionaux de l’énergie pour la gestion continue de l’énergie des bâtiments. Les résultats de l’analyse comparative sont présentés aux gestionnaires des installations dans le cadre de la Regional Engagement Strategy (Stratégie d’engagement régional) (partie 5.3) et une enquête plus approfondie est attribuée. Les enquêtes aboutissent souvent à des changements opérationnels ou à des propositions de projets d’immobilisations.
Analyse comparative externe
En 2013, Ressources naturelles Canada a adopté l’Energy Star Portofolio Manager pour le Canada. Pour appuyer ce programme, Infrastructure Ontario a téléchargé des données énergétiques sur trois ans pour plus de 10 millions de pieds carrés d’espaces de bureaux dans 174 bâtiments. L’ensemble des données énergétiques de ces bâtiments est maintenant mis à jour pour la période allant de 2012 à 2017. Actuellement, le programme d’analyse comparative interne d’Infrastructure Ontario est employé comme ressource analytique primaire, mais l’Energy Star Portofolio Manager est souvent utilisé comme perspective secondaire, qui peut fournir un appui supplémentaire dans certains cas pour classer par ordre de priorité les candidats au processus d’optimisation des bâtiments d’Infrastructure Ontario.
Processus d’optimisation des bâtiments
Le processus d’optimisation des bâtiments documente le processus élaboré pour aider Infrastructure Ontario à améliorer les performances en matière d’énergie et d’eau des bâtiments appartenant au gouvernement de l’Ontario et gérés par lui. Cela aide les fournisseurs de services et Infrastructure Ontario à cerner les mesures et les projets d’amélioration. Grâce à un travail collaboratif, ce processus améliore la performance des bâtiments et s’inscrit dans la lignée du leadership reconnu d’Infrastructure Ontario en matière d’exploitation des bâtiments à haute performance. Ce processus s’applique à tous les bâtiments gérés et couvre les bâtiments de toute grandeur et de tout type. Les bâtiments sont sélectionnés grâce à un examen fait site par site, qui analyse les données relatives à l’énergie, au projet et à l’occupation du bâtiment, parmi de nombreux autres facteurs. Une liste des bâtiments sélectionnés pour la mise en œuvre du processus d’optimisation des bâtiments est présentée à Infrastructure Ontario, chaque année. À partir des années financières 2017 et 2018, un indicateur clé de performance, dédié au suivi des progrès du programme d’optimisation, a été mis en place. Les sites sélectionnés seront vérifiés tout au long de l’année et les résultats seront examinés en vue d’une approbation finale. L’indicateur clé de performance permettra de faire un suivi des vérifications énergétiques et d’aller plus loin pour examiner et approuver les recommandations mises en œuvre à l’issue des examens.
Stratégie d’engagement régional
L’engagement du personnel des installations régionales est crucial pour comprendre ce qui se passe réellement au niveau des bâtiments. Des réunions trimestrielles ont été organisées de longue date pour discuter de la politique et de la stratégie à long terme, entre les gestionnaires d’installations régionales, les fournisseurs de services et l’équipe de l’énergie d’Infrastructure Ontario. De plus, des réunions mensuelles sont maintenant organisées entre les gestionnaires de l’énergie et les exploitants des bâtiments pour discuter des économies d’équipement et d’exploitation. En incluant le personnel qui travaille effectivement dans les bâtiments, il est possible de discuter de ce qui se passe réellement à l’intérieur de chaque installation. Le personnel des installations est encouragé à faire entendre sa voix et peut proposer des idées sur les pratiques exemplaires de gestion énergétique pour ses bâtiments. Ces discussions permettent de cerner les possibilités de programmes, comme le processus d’optimisation des bâtiments, qui se traduisent par des améliorations sur le plan des opérations ou des immobilisations.
Projets d’immobilisations
Les projets d’immobilisations sont gérés dans le cadre du programme de réparation des immobilisations. Ce programme permet d’élaborer des projets visant à garantir que les questions de santé et de sécurité, de respect des codes et de pannes d’équipement imminentes sont traitées. Historiquement, les projets énergétiques étaient gérés par une filière de financement distincte, en parallèle avec le programme de réparation des immobilisations. En raison de restrictions de financement en 2014 et 2015, le financement propre à l’énergie a été suspendu. Chaque projet du programme de réparation des immobilisations est une occasion d’améliorer les performances du portefeuille géré, et l’application des directives de conception et de mise en service à tous les projets permet de saisir ces occasions et de contribuer à l’amélioration du portefeuille géré. À partir des années financières 2017 et 2018, Infrastructure Ontario a effectué des examens techniques plus précis pour tous les projets techniques du programme de réparation des immobilisations, afin de s’assurer que tous les projets respectent les directives normalisées. Les équipes techniques examinent toutes les phases de conception des projets, participent à l’examen des soumissions concernant l’équipement et appuient l’achèvement concret des projets tout en examinant les ordres de changements.
Stratégie pour des bâtiments écologiques intelligents
La Stratégie pour des bâtiments écologiques intelligents est une stratégie d’automatisation hautement performante des bâtiments. Cette stratégie fait appel à une automatisation et à une intégration avancées pour mesurer, surveiller et contrôler les opérations et l’entretien, à moindre coût et avec le moins d’impact environnemental possible durant l’exploitation quotidienne des bâtiments. La stratégie repose sur l’intégration des systèmes de bâtiments pertinents pour améliorer la satisfaction du client, la performance et la durée de vie de l’équipement et pour réduire la consommation d’énergie dans une installation. Elle comprend l’infrastructure requise pour une surveillance et un contrôle centralisés à distance des systèmes de bâtiments. La combinaison d’une mise à niveau, d’une automatisation intégrée et d’une surveillance centralisée permet de mettre tous les renseignements pertinents sur les systèmes de bâtiments à la disposition d’une équipe de superviseurs pour :
- la gestion des alarmes et des événements
- le dépannage
- l’envoi d’intervenants pour l’entretien ou la réparation
- l’archivage des données
- le relevé des compteurs de services publics, y compris des compteurs divisionnaires
Directives de conception
Le but des Lignes directrices sur la conception des systèmes de bâtiments d’Infrastructure Ontario est de normaliser les objectifs de conception et de construction ainsi que les exigences techniques pour l’ensemble du portefeuille géré d’installations, afin de garantir que des systèmes de bâtiments plus performants sont conçus et construits conformément à la Stratégie pour des bâtiments écologiques intelligents. Les gestionnaires de projets et les fournisseurs de services suivent les directives pour assurer la cohérence et l’unité des sites gérés et pour intégrer toutes les directives et tous les systèmes pertinents, afin d’accroître le confort et la satisfaction des occupants, d’améliorer les performances opérationnelles et l’efficacité énergétique, et de fournir des technologies et des outils permettant de surveiller, de contrôler et de gérer efficacement les systèmes de bâtiments. Les directives comprennent toutes les leçons tirées des précédentes mises à niveau des systèmes de bâtiments d’Infrastructure Ontario. Les directives sont actualisées tous les deux ans, et une nouvelle version en a été publiée en mai 2017.
Directive de mise en service
L’objectif de la directive de mise en service est de garantir ce qui suit :
- l’équipement du bâtiment fonctionne comme déterminé et prévu à l’origine conformément aux directives de conception
- l’installation de l’équipement est conforme aux spécifications du contrat
- la mise en service des systèmes/équipement du bâtiment et la séquence des opérations ont été vérifiées en fonction des conditions sur place
- et la performance/l’intégration totale des nouveaux équipements/systèmes est entièrement opérationnelle
Une nouvelle version de la directive de mise en service a été publiée en 2017, avec des améliorations de processus pour une meilleure adaptation aux projets du portefeuille.
Mesure et vérification
La mesure et la vérification jouent un rôle clé dans la quantification des économies réalisées grâce aux projets de conservation de l’énergie. Au cours des années financières 2016 et 2017, Infrastructure Ontario a effectué des mesures et des vérifications sur divers projets et a entrepris de recentrer et de revoir le programme. Le programme a été affiné et intégré aux directives de conception, en tant qu’exigence. Infrastructure Ontario a également tiré parti du soutien de Toronto Hydro afin de concrétiser des projets spécifiques pour les bâtiments gérés dans toute la région du Grand Toronto. Les résultats du programme de mesure et de vérification seront utilisés pour aider à mieux décider sur le plan des opérations et des futurs projets d’immobilisations.
Outil de planification de la gestion des actifs
Infrastructure Ontario a élaboré un outil de traitement des données qui intègre les données sur les biens et les projets provenant du logiciel de planification des immobilisations aux données énergétiques sur les systèmes et les composantes des bâtiments. L’outil est capable de produire des valeurs pour les réductions de consommation d’énergie et d’émissions, les évitements de coûts de services publics, et les coûts du cycle de vie d’une année à l’autre associés aux différents remplacements de systèmes de bâtiments. Ces renseignements peuvent être utilisés ensuite pour faciliter la planification et l’établissement des priorités pour les projets de réparation des immobilisations, afin d’obtenir des avantages plus importants en termes de coûts.
Initiative de classe A
En juillet 2017, Infrastructure Ontario a inscrit 16 installations à l’Initiative d’économies d’énergie en milieu industriel offerte par la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité. Ce programme permet aux clients ayant une demande d’électricité de pointe supérieure à 1 mégawatt, mais inférieure ou égale à 5 mégawatts, de payer la partie de l’ajustement global de leur facture d’électricité en fonction de leur contribution en pourcentage aux cinq heures de pointe les plus importantes de la demande en Ontario sur une période de 12 mois. Les clients qui participent à cette initiative sont désignés comme étant de la classe A. Les installations de classe A d’Infrastructure Ontario, dans le cadre de ce programme, réduiront leur consommation d’électricité durant une période de demande de pointe pour l’Ontario et contribueront ainsi à équilibrer l’offre et la demande du réseau en électricité. Ces activités de réduction permettent une sensibilisation à la consommation d’énergie et à la programmation qui peuvent avoir des retombées progressives sur la réduction globale de la consommation d’énergie.
Défis, risques et possibilités
Financement du programme énergétique
Infrastructure Ontario continue à maximiser les possibilités opérationnelles et à utiliser d’autres sources de financement pour assurer un contrôle continu des coûts énergétiques en l’absence d’un financement dédié au programme énergétique.
À part les fonds de projets reçus dans le cadre des programmes des services publics énergétiques, et des revenus de plafonnement et d’échange de l’Ontario au cours de la dernière année, le programme de gestion de l’énergie fonctionne dans le cadre d’un scénario de non-financement en tirant parti de partenariats. L’équipe de l’énergie d’Infrastructure Ontario, dans la gestion des actifs, travaille à réduire la consommation d’énergie et les coûts des services publics en collaborant avec la planification des immobilisations et d’autres services, afin d’optimiser les conceptions et l’équipement ayant un impact sur l’énergie dans les projets de réparation des immobilisations, et en mettant en œuvre des mesures d’efficacité opérationnelle. Au sein de la gestion des actifs, l’équipe de l’énergie d’Infrastructure Ontario travaille à stabiliser et maintenir les succès passés, afin de ne pas laisser un manque de financement éroder les réalisations passées. En effet, comme nous l’avons vu dans la partie 4.2, il est essentiel de maintenir en bon état les systèmes de bâtiments pour éviter les pics de consommation d’énergie. Bien qu’il existe certaines autres sources de financement pour la mise à niveau des systèmes énergétiques, ce financement est restrictif. Infrastructure Ontario continue donc à s’efforcer d’atténuer les risques liés à l’énergie en recourant aux fonds et aux outils disponibles.
Composition de la production d’électricité
Actuellement, la production d’électricité nucléaire répond à environ 61 % de la demande d’électricité de l’Ontario, le reste provenant de grandes centrales hydroélectriques et de centrales au gaz naturel, et en partie d’énergies renouvelables (Société indépendante d’exploitation du réseau électrique de l’Ontario, 2017). L’énergie nucléaire, tout comme l’énergie hydraulique, est une source d’électricité essentiellement neutre en termes d’émissions, tandis que le gaz naturel génère des émissions résultant de sa combustion. En ce qui concerne les émissions, la province bénéficie de l’élimination progressive de la production d’électricité à partir du charbon et du nucléaire, et connaît donc le plus faible facteur d’émissions pour l’électricité depuis plus de 25 ans.
En octobre 2016, l’Ontario a entamé le processus décennal de réfection de la centrale nucléaire de Darlington, qui fournit environ 20 % de l’électricité de la province. Quand le réseau a besoin de plus d’électricité, ou quand les centrales nucléaires sont hors service, la production à partir de gaz naturel peut être utilisée comme ressource d’appoint, et le réseau électrique produit alors plus de gaz à effet de serre et il est donc plus « polluant ». Pour que le réseau reste « vert », les programmes de conservation de l’énergie, le recours à des sources d’énergie renouvelables, ainsi que la possibilité d’acheter de l’énergie hydroélectrique plus verte dans le cadre d’accords avec les provinces voisines du Québec et du Manitoba, peuvent contribuer à compenser l’électricité produite grâce au gaz en Ontario. L’intensité des gaz à effet de serre des futurs facteurs d’émissions du réseau électrique de l’Ontario dépendra donc de la manière dont la province décidera de gérer la composition de sa production d’électricité.
Nouveaux bâtiments
L’infrastructure de l’Ontario est constamment renouvelée, et au fur et à mesure que de nouvelles installations sont construites, elles sont ajoutées à la comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre de la province. Conformément au Protocole des gaz à effet de serre, les émissions de l’année de référence ne sont pas recalculées pour les nouvelles installations qui n’existaient pas alors. Ainsi, chacune de ces nouvelles installations est comptabilisée avec une valeur de zéro dans l’année de référence et sa consommation d’énergie et ses émissions sont déclarées chaque année après sa date de construction. Par exemple, un palais de justice construit en 2012 n’afficherait aucune économie puisque la valeur de l’année de référence 2006 serait zéro. Ainsi, bien que les nouvelles installations soient construites selon les normes LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) les plus élevées, et qu’elles aient recours aux méthodes de gestion de l’énergie les plus modernes, l’objectif de réduction des gaz à effet de serre est affecté négativement car chaque nouveau bâtiment représente un nouvel ajout net de consommation d’énergie et d’émissions. Les nouveaux bâtiments sont répertoriés dans ce rapport comme relevant de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement.
Sommaire pour l’ensemble des installations du gouvernement
Les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble des installations pour l’année civile 2017 ont été réduites de 41 % par rapport aux émissions de l’année de référence 2006. Le facteur d’émissions pour l’électricité en 2016, publié dans le Rapport d’inventaire national par le gouvernement fédéral, a vu sa valeur définitive s’établir à 36 grammes d’équivalents dioxyde de carbone par kilowattheure, au lieu de 39,9 grammes d’équivalents dioxyde de carbone par kilowattheure comme cela avait été estimé tout d’abord pour l’année civile 2016 et publié dans ce rapport en 2017. La réduction par rapport à l’année de référence des émissions de gaz à effet de serre provenant de l’ensemble des installations pour l’année civile 2016 est donc passée de 37 %, sur la base d’un facteur d’émissions préliminaire de 39,9 grammes d’équivalents dioxyde de carbone par kilowattheure en 2016, à 38 % sur la base du facteur d’émissions final du RIN de 36 grammes d’équivalents dioxyde de carbone par kilowattheure.
Graphique 4 — Émissions de gaz à effet de serre pour l’ensemble des installations, par émetteur, de 2006, 2016 et 2017 (en tonnes d’équivalents dioxyde de carbone)
Les émissions du champ d’application 1 provenant de la combustion directe de combustibles fossiles sont la source la plus importante de gaz à effet de serre pour l’ensemble des installations. Il s’agit d’émissions dues aux besoins de chauffage, principalement issues de la combustion de gaz naturel, de mazout et de propane. Les émissions du champ d’application 2 sont dues à l’achat d’énergie produite hors site, principalement auprès de sources d’électricité et d’énergie de réseau (vapeur, eau chaude et eau réfrigérée).
Bureau | Total des gaz à effet de serre* 2006 | Total des gaz à effet de serre 2016 | Total des gaz à effet de serre 2017 | Réductions des gaz à effet de serre de 2006 à 2016 (en %) | Réductions des gaz à effet de serre de 2006 à 2017 (en %) | Réductions des gaz à effet de serre de 2016 à 2017 (en %) |
---|---|---|---|---|---|---|
IO | 116 263 | 60 745 | 56 251 | 48 % | 52 % | 7 % |
IO-DMFA | 0 | 13 810 | 11 823 | s.o. | s.o. | 14 % |
MCSCS | 34 524 | 18 550 | 18 994 | 46 % | 45 % | (2 %) |
MSEJ | 5 407 | 3 759 | 3 616 | 30 % | 33 % | 4 % |
EDU | 9 486 | 5 874 | 6 287 | 30 % | 34 % | (7 %) |
MNRF | 3 770 | 2 660 | 2 372 | 29 % | 37 % | 11 % |
MTO | 255 | 88 | 78 | 65 % | 69 % | 11 % |
Total | 169 704 | 105 486 | 99 421 | 38 % | 41 % | 6 % |
Rôles et responsabilités
Infrastructure Ontario
Infrastructure Ontario gère la majorité du portefeuille de la province au nom du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs. Infrastructure Ontario est un organisme de la Couronne qui supervise les opérations quotidiennes du portefeuille immobilier et met en œuvre les politiques du Ministère pour les bâtiments, les terrains et les baux.
Infrastructure Ontario a trois responsabilités distinctes en matière de déclaration des émissions de gaz à effet de serre :
- Déclaration publique des émissions pour les installations appartenant au ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs, bâtiment par bâtiment, ce qui comprend les installations gérées par Infrastructure Ontario et dans le cadre de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement
- Rapport sur le sommaire de la situation pour les bâtiments de la Fonction publique et l’ensemble des installations du gouvernement
- Stratégie quinquennale de conservation de l’énergie
Diversification des modes de financement et d’approvisionnement
Le modèle de Diversification des modes de financement et d’approvisionnement réunit les connaissances expertes des secteurs privé et public dans une structure unique qui transfère le risque d’augmentations des coûts des projets et de retards de calendrier, généralement associés à la livraison traditionnelle des projets.
Les sites de DMFA doivent déclarer leurs émissions de gaz à effet de serre, mais Infrastructure Ontario n’a pas de contrôle opérationnel direct des installations (gérées par des fournisseurs de services privés). Par conséquent, les rapports sont présentés dans un poste séparé pour suivre les progrès du secteur de Diversification des modes de financement et d’approvisionnement.
Ministères gardiens
Les ministères gardiens sont des ministères qui exercent un contrôle opérationnel quotidien de leurs propres installations. Pour l’année civile 2016, ce sont les suivants :
- Ministère des Transports
- Ministère de l’Éducation
- Ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse
- Ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels
- Ministère des Richesses naturelles et des Forêts
Les ministères gardiens ont deux responsabilités principales :
- Déclaration publique des émissions pour les installations gérées au quotidien
- Stratégie quinquennale de conservation de l’énergie (pour chaque ministère gardien)
Méthodologie
Infrastructure Ontario suit les exigences de la Directive concernant l’établissement de rapports sur la consommation d’énergie dans les installations de l’Ontario (2013), qui décrit les installations ciblées et les installations non ciblées devant faire un rapport, ainsi que les sources des facteurs d’émissions. Infrastructure Ontario suit le Protocole des gaz à effet de serre pour la méthode de calcul des émissions. Ce protocole a été élaboré par le World Resources Institute et le World Business Council on Sustainable Development. Le Protocole des GES est l’outil de comptabilisation du carbone le plus couramment utilisé par les dirigeants gouvernementaux et les chefs d’entreprise pour quantifier et gérer les émissions de gaz à effet de serre. Infrastructure Ontario suit cette norme de comptabilisation comme ligne directrice pour faire sa déclaration des émissions pour l’ensemble des installations du gouvernement, mais la Directive constitue son guide principal.
Pour l’année civile de rapport 2017, les sources sur les facteurs d’émissions suivantes sont utilisées :
- Rapport d’inventaire national 2018 du gouvernement fédéral (année civile 2016, réseau d’électricité et combustibles fossiles)
- Ministère de l’Énergie, du Développement du Nord et des Mines de l’Ontario (année civile 2017, facteur préliminaire d’émissions pour le réseau d’électricité)
- Enwave (pour le réseau de vapeur et le réseau d’eau réfrigérée — toutes les années)
- Infrastructure Ontario, calcul interne (pour le réseau d’eau chaude en fonction des valeurs concernant le gaz naturel dans le Rapport national d’inventaire — toutes les années)
- Gouvernement de l’Ontario (tous les facteurs de conversion d’équivalents kilowattheures)
Conformément au dernier Rapport d’inventaire national du gouvernement fédéral (2018), les valeurs du potentiel de réchauffement planétaire sur 100 ans sont appliquées dans ce rapport, en s’appuyant sur la deuxième période d’engagement (2013 à 2020) du Protocole de Kyoto.
Dans le cadre du principe d’amélioration continue, les données sous-jacentes et la méthodologie d’estimation des émissions sont révisées au fil du temps. C’est pourquoi les émissions totales pour toutes les années sont susceptibles de changer à mesure que les données et les méthodes sont améliorées. Les améliorations sont notamment les suivantes :
- Appliquer rétroactivement des facteurs d’émissions plus actuels et plus précis aux données des années précédentes. Le gouvernement fédéral canadien publie son Rapport d’inventaire national chaque année, avec un décalage de deux ans pour les données. Ces chiffres sont considérés comme les plus exacts. Cet inventaire a donc actualisé les données de l’année civile 2016 afin d’appliquer les plus récents facteurs d’émissions pour les combustibles et l’électricité du réseau de l’Ontario. Comme le rapport national ne fournit pas les facteurs d’émissions pour l’année civile 2017, le ministère de l’Énergie de l’Ontario donne une valeur préliminaire entre-temps. Le rapport de l’année prochaine actualisera les données de l’année civile 2017 pour inclure la valeur officielle du Rapport d’inventaire national alors.
- Mettre à jour les données des services publics (énergie et eau) selon la facturation différée. Vu la nature de la facturation des services publics, les données sur l’énergie et l’eau arrivent parfois avec des retards pour la publication de l’inventaire des gaz à effet de serre. Une petite quantité de données est donc estimée, mais elle est rectifiée plus tard dans l’année. De petites différences dans les données de rapport de l’année précédente pourraient changer en raison de cette rectification.
Limite organisationnelle
Une approche axée sur l’équité pour l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre est utilisée pour toutes les installations appartenant au gouvernement. La totalité du portefeuille immobilier appartient à la province de l’Ontario et le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs gère la majeure partie de ce portefeuille par l’intermédiaire d’Infrastructure Ontario, tandis que les ministères gardiens et les fournisseurs de services entrant dans le cadre de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement gèrent le reste. Cela se reflète dans la méthodologie de comptabilisation du carbone d’Infrastructure Ontario, qui suit la directive du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs en ce sens que les émissions de toutes les installations appartenant au gouvernement sont comptabilisées, tandis que la responsabilité de suivre, de rendre compte et de mettre en œuvre la stratégie quinquennale de conservation de l’énergie pour chaque installation incombe au ministère qui a le contrôle opérationnel quotidien de cette installation.
À l’intérieur de ces limites organisationnelles de niveau supérieur, des exigences différentes de comptabilisation et de déclaration s’appliquent à deux catégories distinctes d’installations appartenant au gouvernement : les installations ciblées et les installations non ciblées.
Les installations ciblées constituent un sous-ensemble de toutes les installations appartenant au gouvernement qui ont été identifiées comme ayant un potentiel de conservation de l’énergie qui ne nuit pas aux opérations. Pour le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs, elles représentent environ 90 % de la superficie brute en pieds carrés du portefeuille, tandis que pour la majorité des ministères gardiens, tous leurs bâtiments sont considérés comme étant des installations ciblées (voir Tableau 7). La consommation d’énergie et d’eau des installations ciblées doit être suivie au niveau du bâtiment dans chaque installation et doit être déclarée au ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs ainsi qu’au public, conformément aux exigences de la Directive.
Les installations non ciblées sont des installations dont le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs n’a pas le contrôle opérationnel direct, ou dans lesquelles il peut être difficile de conserver l’énergie en raison de considérations de sécurité ou de répercussions et de contraintes programmatiques. Il n’est pas obligatoire de déclarer la consommation d’énergie et d’eau de ces installations/bâtiments.
Les installations louées à bail ne sont pas soumises à la Directive et les installations louées par le gouvernement auprès de tiers ne sont par conséquent pas comprises dans les limites de cet inventaire. De plus, le gouvernement n’a pas la propriété ou le contrôle financier des installations louées, et les émissions liées à leur combustion de carburants et à l’achat d’électricité sont donc classées dans les émissions du champ d’application 3.
Ministère | Installations ciblées des ministères gardiens | Installations non ciblées des ministères gardiens |
---|---|---|
Ministère des Transports | Postes d’inspection des camions | Entrepôts d’entretien, aéroports éloignés, éclairage urbain |
Ministère des Richesses naturelles et des Forêts | Parcs | Écloseries, camps forestiers, postes d’incendie avancés |
Ministère de l’Éducation | Écoles provinciales | Toutes les installations sont incluses |
Ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels | Centres de détention pour adultes | Toutes les installations sont incluses |
Ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse | Centres de détention pour jeunes | Toutes les installations sont incluses |
Les installations suivantes sont incluses à ce rapport :
- Ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels : 29 installations
- Ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse : 12 installations
- Ministère de l’Éducation : 78 installations
- Ministère des Richesses naturelles et des Forêts : 80 parcs
- Ministère des Transports : 34 installations
- Diversification des modes de financement et d’approvisionnement : 26 sites. Infrastructure Ontario n’a pas le contrôle opérationnel de ces bâtiments, mais conserve la responsabilité d’effectuer les déclarations les concernant. Les hôpitaux entrant dans le cadre de la Diversification des modes de financement et d’approvisionnement ne sont pas tenus de déclarer leurs émissions, et seules les installations pleinement opérationnelles font l’objet d’un rapport. Les sites de Diversification des modes de financement et d’approvisionnement enregistrent une consommation nulle pour l’année de référence 2006 et ne feront que renforcer les inventaires d’émissions de l’ensemble des installations, à mesure que d’autres sites seront ajoutés (quel que soit leur niveau d’efficacité énergétique).
- Infrastructure Ontario — installations gérées : 402 installations
Les sources des émissions de gaz à effet de serre provenant du portefeuille incluent les suivantes :
Champ d’application 1 | Champ d’application 2 |
---|---|
Production de chaleur provenant de chaudières, de vapeur et d’électricité sur place à partir de la combustion de : mazout, gaz naturel et propane | Achat d’électricité, d’eau chaude de réseau, d’eau réfrigérée de réseau et de vapeur de réseau |
Le gouvernement de l’Ontario utilise une année de référence à objectif fixe — qui est 2006. Il mesure ses réductions en fonction des émissions « absolues » au fil du temps. Les émissions de référence sont les suivantes :
Poste | Total | Installations gérées | Diversification des modes de financement et d’approvisionnement | Ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse | Ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels | Ministère des Transports | Ministère de l’Éducation | Ministère des Richesses naturelles et des Forêts |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total | 169 771 | 116 329 | 0 | 5 407 | 34 524 | 255 | 9 486 | 3 770 |
Ensemble de données
Rapport 2018 sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre
Renseignez-vous sur l’accès aux données à l’aide de différents types de formats.
Notes en bas de page
- note de bas de page[1] Retour au paragraphe Il n’y avait aucun bâtiment géré qui consommait de l’eau réfrigérée pendant l’année de référence.
- note de bas de page[2] Retour au paragraphe Les autres combustibles incluent : réseau d’eau réfrigérée, réseau d’eau chaude et propane.
- note de bas de page[3] Retour au paragraphe Les données déclarées précédemment (c’est-à-dire année civile 2016) sont examinées et corrigées rétroactivement en fonction des améliorations déclarées dans les facteurs d’émissions et confirmées dans le Rapport d’inventaire national du Canada, si bien que les données déclarées pour l’année précédente reflètent ces mises à jour.
- note de bas de page[4] Retour au paragraphe Calculé en utilisant le facteur moyen d’émissions pour l’électricité pour 2017
- note de bas de page[5] Retour au paragraphe Le portefeuille de diversification des modes de financement et d’approvisionnement est constitué de nouveaux bâtiments dont les émissions de gaz à effet de serre n’existaient pas au cours de l’année de référence.
- note de bas de page[6] Retour au paragraphe Le portefeuille de Diversification des modes de financement et d’approvisionnement est constitué de nouveaux bâtiments dont les émissions n’existaient pas au cours de l’année de référence.