Initiatives contre le racisme et la haine visant des populations spécifiques
La diversité de l’Ontario est une force essentielle qui enrichit les communautés et favorise la prospérité. Cependant, le racisme et la haine systémiques continuent de toucher de manière disproportionnée les communautés autochtones, noires et autres communautés racialisées, notamment les communautés musulmanes et juives, avec une augmentation notable des incidents haineux ces dernières années.
Pour relever ces défis, l’Ontario :
- met en œuvre des initiatives ciblées de lutte contre le racisme et la haine qui renforcent la sécurité et le soutien aux communautés les plus touchées
- sensibilise davantage la population et renforce sa capacité à réagir aux comportements haineux
- améliore l’accès à des services et à un soutien adaptés à la culture
Ces efforts contribueront à garantir que les Ontariens, grâce à des stratégies élaborées en collaboration avec les communautés, puissent vivre dans la dignité et en sécurité, et aient la possibilité de lutter contre :
- le racisme envers les Autochtones
- le racisme envers les Noirs
- l’antisémitisme
- l’islamophobie
- d’autres formes de racisme et de haine
Créer et soutenir des stratégies, des initiatives et des ressources ciblées qui favorisent la lutte contre le racisme et combattent les comportements haineux
Stratégie de lutte contre le racisme envers les Noirs
Lancée en 2017, la stratégie de lutte contre le racisme envers les Noirs a été élaborée conformément à la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine des Nations Unies. Elle vise à lutter contre le racisme systémique dans les politiques, les décisions et les programmes qui touchent de manière disproportionnée la population noire de l’Ontario. Pour y parvenir, la stratégie de lutte contre le racisme envers les Noirs vise à éliminer les disparités dont sont victimes les Ontariens noirs dans les secteurs du bien-être de l’enfance, de l’éducation et de la justice. Grâce à cette stratégie, les ministères partenaires ont identifié des données de référence et ont rendu publiques les mesures et les objectifs qui ont guidé l’élaboration et la mise en œuvre de politiques, de programmes et de services visant à lutter contre le racisme et à soutenir les résultats pour la population noire de l’Ontario.
Patrouille Makwa
Lancée le 1er septembre 2020, la patrouille Makwa de Kenora est une initiative communautaire locale qui vise à promouvoir et à assurer la sécurité des populations vulnérables de Kenora et à les mettre en relation avec des services qui favorisent leur bien-être. Le ministère s’est engagé à investir 800 000 dollars par an pour soutenir cette initiative.
Depuis la mise en œuvre du programme, le groupe de commandement régional nord-ouest de la Police provinciale de l’Ontario (OPP) a constaté une diminution des appels pour troubles à l’ordre public. La patrouille Makwa et le Kenora Chiefs Advisory (KCA) ont commencé à interroger des clients qui ont accepté de partager leur histoire, afin d’aider la communauté de Kenora à mieux comprendre et soutenir ses membres vulnérables. La patrouille Makwa de Kenora renforce la sécurité de la communauté et des individus, en aidant les personnes autochtones et vulnérables à accéder en toute sécurité aux services et aux ressources de soutien, y compris en temps de crise, et améliore la réintégration dans la communauté.
En 2024 et 2025, la patrouille Makwa a :
- effectué 362 patrouilles à pied et 631 patrouilles en véhicule
- ramassé 21 134 seringues lors de patrouilles à pied
- distribué 19 416 articles alimentaires et bouteilles d’eau
- répondu à 12 477 appels de service
- signalé 177 incidents au cours desquels de la naloxone a été administrée et les services médicaux d’urgence ont été appelés
- effectué 6 632 contrôles de santé
- a assuré 6 583 trajets/transports en toute sécurité
Senior Safety Line
La Seniors Safety Line (SSL) est la seule ligne d’urgence et de soutien accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en Ontario, destinée aux personnes âgées ou aux personnes agissant en leur nom qui sont victimes ou risquent d’être victimes de maltraitance.
La SSL offre :
- une planification de la sécurité
- un soutien émotionnel
- des informations sur les options juridiques
- l’orientation vers les services locaux appropriés
La SSL est disponible dans plus de 240 langues, dont 23 langues autochtones. Entre 2023 et 2024, la SSL a aidé plus de 32 000&nbps;personnes, améliorant ainsi la sécurité et le bien-être des personnes âgées victimes d’abus, de négligence ou d’isolement. En 2025, le MSAA commencera à mettre en œuvre un cadre d’évaluation de l’impact de la lutte contre le racisme sur la SSL. Cela permettra de tirer parti de sa portée provinciale pour renforcer l’efficacité, l’équité et l’inclusivité du programme.
La mise en œuvre d’un cadre d’évaluation de l’impact sur la lutte contre le racisme dans les programmes gouvernementaux s’inscrit dans le cadre des efforts visant à améliorer les programmes et les services en :
- favorisant l’inclusion
- promouvant l’équité
- luttant contre le racisme
- favorisant la diversité
Ressources pédagogiques spécifiques à certaines populations
Le ministère de l’Éducation continue de collaborer avec les communautés afin de créer des ressources adaptées aux programmes scolaires, comme des plans de cours prêts à l’emploi, qui favorisent l’inclusion et la compréhension et reflètent la diversité de la population de l’Ontario.
Littératie numérique pour les élèves
Habilo Médias, Youth Speak et White Ribbon sont des ressources qui visent à soutenir l’éducation et l’autonomisation des jeunes en Ontario.
Habilo Médias créera Close Reading Media Across the Curriculum, un programme bilingue destiné à aider les enseignants à développer les capacités de réflexion critique des élèves sur les médias, en particulier pour identifier :
- la désinformation
- la propagande
- la haine
Youth Speak (en anglais seulement) formera des animateurs qui donneront 125 présentations dans les écoles, axées sur des thèmes tels que :
- le bien-être numérique
- l’inclusivité
- l’antiracisme
- la lutte contre l’homophobie
- la prévention du harcèlement
Ruban Blanc utilisera les fonds pour fournir aux enseignants du primaire et du secondaire des outils pour lutter contre :
- la misogynie
- les normes sociales néfastes
- les stéréotypes sexistes
Ressources pour la mise en œuvre du programme
Au cours de l’exercice 2024-2025, le gouvernement a accordé des fonds aux organisations suivantes afin de soutenir l’apprentissage obligatoire de l’Holocauste dans le programme révisé d’études sociales de 6e année et dans les révisions à venir du programme d’histoire de 10e année :
- Canadian Society for Yad Vashem (en anglais seulement)
- Élaboration de matériel didactique et prestation de séances de formation en ligne et en personne.
- Friends of Simon Wiesenthal (en anglais seulement)
- A dispensé des ateliers de développement professionnel et diffusé des vidéos de témoignages de survivants de l’Holocauste, chacune accompagnée de ressources pédagogiques.
- Libération75
- Publication d’une trousse à outils pour les enseignants, distribution d’exemplaires imprimés de To Hope and Back de Kathy Kacer accompagnés d’outils pédagogiques en ligne et d’exemplaires imprimés de By Chance Alone de Max Eisen accompagnés de plans de cours.
- Musée de l’Holocauste de Toronto< (en anglais seulement)
- Organisation de visites virtuelles, mise à disposition de ressources vidéo et de guides pédagogiques.
Répondre aux besoins spécifiques de la communauté et du secteur grâce à des actions proactives et réactives fortes
Subvention pour les mesures de sécurité visant la prévention des crimes haineux
De 2023 à 2025, le gouvernement a annoncé des investissements de 25,5 millions de dollars pour aider les groupes religieux, les communautés autochtones et les communautés culturelles, à protéger et sécuriser leurs installations contre les incidents haineux.
La subvention pour les MSPCH couvre les coûts liés à :
- la modernisation des bâtiments, comme les équipements de sécurité
- les services de sécurité, tels que les agents de sécurité agréés
- la cybersécurité et la modernisation technologique
- les évaluations professionnelles de la sécurité et les plans d’urgence
- la formation du personnel, des bénévoles et des membres de la communauté.
En raison de la montée des sentiments antisémites et islamophobes liée aux conflits mondiaux, le gouvernement a investi 20,5 millions de dollars supplémentaires entre 2023 et 2024 pour protéger les groupes communautaires prioritaires contre les incidents haineux. En octobre 2024, le gouvernement a lancé la troisième phase du programme de subventions avec un investissement de 12,75 millions de dollars.
Les résultats d’une enquête menée auprès des anciens bénéficiaires de la subvention pour les MSPCH ont révélé que :
- 93 % des personnes interrogées estimaient que le financement avait contribué à améliorer la sécurité et la sûreté de la communauté
- 97 % estimaient que le programme les avait aidés à atteindre leurs objectifs en matière de lutte contre la haine
Le gouvernement s’efforce de lancer la prochaine phase du programme de subventions pour les MSPCH à l’automne 2025.
Équipe d’enquête sur les crimes haineux et l’extrémisme
L’Équipe d’enquête sur les crimes haineux et l’extrémisme (EECHE) est un réseau composé de 19 services de police municipaux, ainsi que des Services de protection parlementaire à Ottawa et de la Police provinciale de l’Ontario.
Elle fournit un soutien spécialisé en matière d’enquête sur les questions suivantes :
- la propagande haineuse
- la promotion du génocide
- les crimes haineux
- l’extrémisme criminel
Depuis sa création en 2003, le ministère a investi plus de 4,5 millions de dollars dans le service de police régional de Waterloo, qui gère la partie financière de la subvention.
Du 1er avril 2024 au 31 mars 2025, l’EECHE :
- a produit 200 rapports de renseignement
- 66 rapports ont été générés par le coordonnateur provincial des crimes haineux à la suite de comptes rendus secrets
- a produit 1 406 rapports d’incident
- a enquêté sur 977 crimes haineux
- a enquêté sur des activités ayant donné lieu à 505 accusations criminelles et 31 accusations de crimes haineux
- a donné 98 séances de formation, conférences et séances d’information
Le réseau des EECHE continue de s’étendre et d’accroître la capacité des services de police de l’Ontario à enquêter sur les crimes haineux et à les réprimer.
Équipes mobiles d’intervention en cas de crise des Premières Nations
En décembre 2021, la Subvention pour le renforcement des équipes mobiles d’intervention en cas de crise pour les Premières Nations a été lancée afin de fournir des fonds aux services de police des Premières Nations pour améliorer leur capacité à intervenir en cas de crise liée à la santé mentale et à la toxicomanie.
Grâce à cette initiative, les communautés bénéficient des avantages suivants :
- une meilleure intervention en cas de crise
- un meilleur accès aux services de santé mentale
- un bien-être accru
- une dépendance moindre à l’égard des hôpitaux
Des rapports indiquent que malgré une augmentation du nombre d’appels de service, davantage de personnes ont bénéficié d’un soutien grâce à :
- l’orientation vers des services communautaires
- la résolution de crises immédiates
- des transferts sécurisés entre les prestataires de services
Le premier cycle de subventions de trois ans s’est terminé le 31 mars 2024 et l’Ontario poursuit ce programme de subventions pour un cycle supplémentaire de trois ans, jusqu’au 31 mars 2027, en accordant 1,68 million de dollars par an.
Collaborer avec les partenaires communautaires pour élaborer et améliorer les initiatives communautaires visant à éliminer toutes les formes de racisme et de haine
Projet de lutte contre la haine en collaboration avec la Ville de London
De juillet 2023 à mai 2025, la Ville de London a reçu 500 000 dollars sur deux ans pour lutter contre la haine.
Le projet aborde les identités intersectionnelles des personnes victimes de haine, notamment, mais sans s’y limiter, aux personnes :
- autochtones
- noires
- musulmanes
- juives
- racialisées
- membres des communautés 2ELGBTQQIA+
- nouveaux arrivants
La Ville de London a mis en place un portail en ligne centralisé externe contenant des ressources contre la haine, notamment des guides, des vidéos et des conseils à l’intention des témoins, et a élaboré et mené une campagne locale de sensibilisation et d’éducation du public contre la haine. En mars 2025, le site web Stop Tolerhating avait reçu plus de 15 000 visiteurs uniques. Les publications et les publicités sur les réseaux sociaux ont suscité plus de 62 000 interactions.
Subvention pour des communautés sûres et dynamiques
La Subvention pour des communautés sûres et dynamiques (CSD) a été créée en 2004 et est actuellement le seul programme du SOLGEN accessible aux :
- organisations communautaires à but non lucratif constituées en société
- organisations communautaires à but non lucratif parrainées par des organisations constituées en société
- chefs et conseils des Premières Nations
La subvention pour des CSD met l’accent sur la sécurité et le bien-être des communautés, mais le thème spécifique peut varier selon le cycle du programme.
Les candidats doivent démontrer la participation de la police à leurs projets et il leur est recommandé de s’associer à des organisations d’autres secteurs afin d’apporter une réponse intégrée et efficace aux problèmes locaux de leur communauté. Un nouveau cycle de programmes a débuté en novembre 2024 et se poursuivra jusqu’en mars 2026. Le SOLGEN finance 15 initiatives avec un investissement de plus de 2,3 millions de dollars. Le thème du nouveau cycle est « Prévenir les crimes haineux grâce à la collaboration communautaire ».
Programme des centres de vie active pour personnes âgées
Les programmes des centres de vie active pour personnes âgées (CVAPA) contribuent à bâtir des communautés plus saines et plus sûres en offrant un centre communautaire aux personnes âgées. Les programmes des CVAPA doivent répondre à au moins l’une des priorités suivantes :
- mettre les personnes âgées en contact avec les programmes et services communautaires
- offrir des possibilités de programmation aux personnes âgées des communautés et des populations mal desservies
- promouvoir l’inclusion de toutes les personnes âgées, y compris celles qui ont un handicap, en réduisant les obstacles à l’accessibilité des programmes et des services des CVAPA.
En 2024-2025, l’Ontario a investi environ 17 millions de dollars sur trois ans dans le programme des CVAPA. Depuis cet investissement, 97 nouveaux programmes des CVAPA ont été approuvés, portant à 413 le nombre total de programmes des CVAPA dans la province. Cette expansion améliore l’accès aux services pour les personnes âgées dans les communautés mal desservies et permet aux organisations qui desservent les populations en quête d’équité et les personnes âgées issues de la diversité, y compris les Autochtones, les Noirs et les autres personnes âgées racialisées, de se porter candidates pour devenir exploitants d’un CVAPA.
Programme de subventions aux projets communautaires pour l’inclusion des aînés
Le financement des subventions aux projets communautaires pour l’inclusion des aînés, d’un montant maximal de 25 000 dollars, aide les organisations communautaires à offrir aux personnes âgées des possibilités d’inclusion sociale, de bénévolat et d’engagement communautaire. Grâce aux projets financés par le programme de subventions, les personnes âgées issues de la diversité et en quête d’équité auront un meilleur accès à des possibilités de rester actives, en bonne santé et engagées dans leur communauté.
En 2024-2025, une subvention de 5,9 millions de dollars a été approuvée pour 282 projets, avec un montant moyen de 21 290 dollars par projet. Au total, 521 000 personnes ont participé à tous les projets réalisés et 7076 aînés ont fait du bénévolat. Cent vingt-trois projets ont été identifiés comme destinés aux Autochtones ou aux personnes racialisées. De 2025 à 2026, le gouvernement a accordé un financement supplémentaire d’un million de dollars par an pendant trois ans pour financer des projets qui auront un impact positif sur les anciens combattants âgés. De 2025 à 2026, plus de 300 projets recevront des subventions dans le cadre du programme afin d’offrir des activités aux personnes âgées de l’Ontario, y compris les communautés autochtones, noires et autres communautés racialisées.
Programmes de justice réparatrice
Les programmes de justice réparatrice visent à réduire la surreprésentation des Autochtones dans le système de justice pénale, en mettant l’accent sur la guérison et la restauration. Cette initiative propose des programmes qui permettent aux Autochtones d’être orientés vers des processus judiciaires traditionnels autochtones dans le cadre d’un programme communautaire, comme les cercles de détermination de la peine. Entre 2024 et 2025, 45 programmes ont été financés pour offrir des services de justice réparatrice, qui desservent environ un millier de clients par année. Les programmes de justice réparatrice continuent de gagner en portée et en impact. Ils offrent des alternatives au système judiciaire traditionnel, plus ancrées dans la culture et dirigées par la communauté, qui favorisent des résultats positifs à long terme pour les personnes et les familles autochtones.
Programme Gladue Writer
Le programme Gladue Writer fournit aux juges chargés de déterminer la peine des rapports Gladue contenant les informations dont ils doivent tenir compte lorsqu’ils condamnent une personne autochtone. Ces informations comprennent :
- les facteurs systémiques ou contextuels particuliers qui ont pu jouer un rôle dans la comparution du délinquant devant les tribunaux
- les types de procédures de détermination de la peine et de sanctions qui peuvent être appropriés pour le délinquant en raison de son héritage ou de ses liens particuliers avec la culture autochtone
En 2024 et 2025, le gouvernement a financé 11 programmes Gladue Writer et 13 programmes Gladue Aftercare. Au cours des trois dernières années, 430 rapports Gladue ont été rédigés en moyenne et 195 clients ont bénéficié des services de Gladue Aftercare.
Les programmes Gladue Writer et Aftercare mettent en évidence l’impact transformateur des services de défense juridique et de soutien fondés sur la culture pour les Autochtones qui ont affaire au système judiciaire.
Établissement de relations avec les Autochtones
L’Ontario continue de travailler avec les Premières Nations, les Inuits, les Métis et les partenaires autochtones urbains. Cela comprend la reconnaissance de l’impact des traumatismes historiques et intergénérationnels afin de faire progresser les efforts de lutte contre le racisme. En 2023 et 2024, des progrès ont été réalisés, notamment :
- le financement du renforcement des capacités pour quatre postes
- 75 engagements communautaires
- 923 participants à des formations
- Une campagne de sensibilisation publique à l’échelle de la province menée par les Chiefs of Ontario sur 7 choses que vous ne saviez pas sur le racisme systémique (PDF en anglais seulement), qui traite de la manière dont le racisme systémique affecte les peuples et les communautés des Premières Nations. Cette campagne comprenait 500 exemplaires imprimés et a généré environ 40 000 impressions sur les réseaux sociaux.
- 12 documents d’orientation et rapports contenant au total 89 recommandations
- 8 événements réunissant 276 participants qui avaient pour but de lutter contre le racisme envers les Autochtones en général
- 6 cliniques réunissant 62 participants ont aidé les Autochtones à surmonter les obstacles à l’obtention d’une pièce d’identité délivrée par le gouvernement, à la déclaration de revenus ou à la demande de logement et de prestations (telles que la prestation fiscale pour enfants).
Le partenariat avec des initiatives de lutte contre le racisme et la haine contribuera à éliminer les obstacles et à faire progresser l’équité raciale pour les communautés autochtones.
Formation au respect des cultures autochtones
L’initiative de formation au respect des cultures autochtones est un programme complet conçu pour promouvoir la sécurité culturelle et lutter contre les inégalités systémiques dont sont victimes les communautés autochtones en Ontario. En réduisant les obstacles aux soins de santé et aux services sociaux, y compris ceux auxquels se heurtent les femmes autochtones pour accéder aux soins, l’initiative de formation contribue à améliorer la santé et la qualité de vie des Autochtones. Elle favorise également la réconciliation et établit des relations respectueuses entre les prestataires de services et les communautés autochtones.
D’ici mars 2025, l’initiative vise à former environ 27 110 personnes à la sécurité culturelle et à introduire de nouveaux modules de formation, notamment des programmes spécifiques aux Métis et aux Inuits, comblant ainsi une lacune qui existait auparavant dans le secteur de la santé.
Coordonnateurs autochtones de systèmes de santé mentale et de lutte contre les dépendances
Les coordonnateurs autochtones de systèmes de santé mentale et de lutte contre les dépendances collaborent avec les communautés autochtones locales, les prestataires de services de santé et le ministère de la Santé afin d’améliorer la coordination des services destinés aux patients autochtones. Ce programme est financé par des fonds annuels investis dans le cadre de la Stratégie de santé mentale et de lutte contre les dépendances Vers le mieux-être. De 2019 à 2020, plus de 70 millions de dollars ont été investis chaque année dans les services de santé mentale et de dépendances destinés aux populations autochtones dans le cadre de Vers le mieux-être, afin de soutenir des initiatives telles que des mesures de soutien spécifiques aux enfants et aux jeunes, et des investissements dans la Stratégie de ressourcement pour le mieux-être des Autochtones notamment des pavillons de guérison autochtones et des centres de traitement et de guérison en santé mentale et dépendances.
Ce financement annuel destiné aux coordonnateurs de systèmes fait partie des mesures de soutien essentielles visant à améliorer le parcours des clients et à prévenir les situations d’urgence sociale dans les communautés autochtones. Depuis mai 2024, de nouveaux investissements dans les services de santé mentale et de dépendances destinés aux Autochtones, prévus dans le budget 2024, ont permis d’améliorer l’accès à ces services, notamment :
- le prolongement des heures de service dans les Six Nations de la rivière Grand (en anglais seulement) et l’élaboration d’un modèle de centre de crise qui apporte un soutien en cas de crise au sein de la communauté
- l’amélioration de l’accès et du recours à la formation sur le respect des cultures autochtones dans le secteur de la santé mentale
- l’amélioration de l’accès aux programmes de santé mentale et de bien-être communautaire dans les communautés autochtones des Premières Nations et des zones urbaines et rurales de la province
- de nouveaux programmes mobiles d’intervention en cas de crise dans le Nord de l’Ontario.
- l’amélioration de l’accès à des services de traitement et de guérison en santé mentale et dépendances adaptés à la culture et aux besoins spécifiques des Inuits
Les coordonnateurs autochtones du système de santé mentale, basés dans les principales organisations partenaires des Premières Nations, des Inuits, des Métis et des Autochtones vivant en milieu urbain, continuent de promouvoir la santé mentale de nombreuses façons, notamment :
- la création d’un répertoire des services
- des programmes de traitement
- la production de vidéos sur la guérison
- la rédaction de documents de réflexion
- l’élaboration d’une trousse de psychothérapie ancrée dans la culture
- la collaboration directe avec le ministère et Santé Ontario pour l’élaboration de programmes, de politiques, de cadres et d’initiatives
L’équité en action : initiatives pour une justice, une police et un soutien social inclusifs
Les initiatives suivantes ne font pas partie de la stratégie officielle de lutte contre le racisme, mais elles complètent les progrès réalisés dans le cadre de cette stratégie. Elles visent à lutter contre les inégalités systémiques au sein des systèmes. Elles comprennent le traitement équitable et la prestation de services inclusifs, grâce à des approches et à des soutiens fondés sur les communautés, ainsi qu’une formation adaptée à la culture afin d’améliorer les résultats à long terme.
Wewena Ngiiwemma
Le programme Wewena n’gii-wemaa (WN), qui signifie « Je la ramène à la maison en toute sécurité » en langue anishinabée, a été élaboré en réponse à l’appel à l’action 7.3 (PDF en anglais seulement) du rapport sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, afin de répondre aux besoins particuliers des femmes autochtones en détention et de combler une lacune importante dans les services offerts par le système judiciaire de l’Ontario. Le ministère s’est engagé à investir 276 000 dollars par année dans cette initiative.
Lancé en octobre 2024, ce programme vise à réduire le nombre de femmes autochtones détenues et délinquantes dans le système correctionnel de l’Ontario en leur offrant des services d’accompagnement adaptés à leur culture. Les travailleuses du programme WN travailleront directement avec les femmes autochtones afin de les aider à réintégrer leur communauté dans quatre établissements correctionnels pour adultes ciblés :
- Centre Vanier pour femmes
- Centre correctionnel de Thunder Bay
- Prison de Kenora
- Centre de détention de Hamilton-Wentworth
Formation antiracisme pour les agents recrues des services correctionnels
Depuis août 2019, cette formation initiale sur la lutte contre le racisme, qui comprend une formation sur le racisme envers les Noirs, destinée au personnel correctionnel, est une initiative de formation spécialisée visant à lutter contre le racisme et la discrimination au sein du système correctionnel. Elle met l’accent sur les expériences des Autochtones, des Noirs et d’autres personnes racialisées, et sensibilise et habilite le personnel correctionnel à reconnaître, comprendre et combattre le racisme et les formes plus larges de racisme systémique sur le lieu de travail et dans les pratiques institutionnelles.
La formation comprend :
- des études de cas axées sur la résolution de problèmes concrets dans le contexte correctionnel
- des exercices interactifs d’autoréflexion, de dialogue en groupe et d’analyse de situations
- des discussions sur l’histoire du racisme au Canada et son impact sur le paysage correctionnel actuel
- des outils et des stratégies pour identifier, remettre en question et prévenir les préjugés raciaux dans le travail quotidien
Cette initiative soutient les efforts visant à créer un système correctionnel plus équitable et plus juste.
À ce jour, environ 2 950 recrues ont suivi cette formation, qui donne au personnel correctionnel les outils nécessaires pour remettre en question les préjugés personnels et institutionnels, notamment les stéréotypes, les pratiques discriminatoires et les répercussions persistantes du racisme qui contribuent aux disparités raciales en matière d’incarcération et de traitement au Canada.
Subvention issue du partage des produits de la criminalité pour la surveillance policière de première ligne
Créée en 2009, la subvention issue du partage des produits de la criminalité pour la surveillance policière de première ligne utilise les biens saisis par les gouvernements provinciaux et fédéral dans le cadre de poursuites pénales pour aider la police à mener à bien des projets spécifiques de prévention de la criminalité dans la communauté. La subvention est accessible à tous les services de police municipaux et des Premières Nations, ainsi qu’aux municipalités desservies par la Police provinciale de l’Ontario.
Au cours du cycle de subventions 2023–2024 à 2025–2026, le gouvernement investira plus de 6 millions de dollars sur trois ans pour soutenir 23 projets menés par les services de police en collaboration avec des partenaires communautaires. Depuis 2010–2011, le ministère a alloué environ 34 millions de dollars dans ce programme de subventions.
Ces projets répondent à au moins l’une des priorités suivantes :
- la lutte contre le crime organisé
- les crimes haineux
- la sécurité dans les écoles
Parmi les 23 projets financés, 4 sont spécifiquement axés sur les crimes haineux et ont reçu un financement total de plus de 780 000 dollars sur trois ans. À ce jour, ces 4 initiatives ont fait état de :
- 9 séminaires/activités contre la haine organisés par les services de police
- 2 332 membres de la communauté ont participé à des événements de sensibilisation communautaire
- 30 personnes arrêtées pour des activités liées à des crimes haineux
- plus de 120 agents ont reçu une formation
Modules de formation en ligne à l’appui des exigences de la Loi de 2019 sur la sécurité communautaire et les services policiers et destinés aux agents chargés de la conformité réglementaire (également appelés « formation thématique »)
Le 1er avril 2024, la Loi de 2019 sur la sécurité communautaire et les services policiers et ses règlements sont entrés en vigueur. Cette Loi est l’occasion de moderniser les services de police et de renforcer la sécurité communautaire en Ontario. En vertu de cette Loi, les groupes d’apprentissage sont tenus légalement de suivre avec succès une formation thématique comme condition de leur nomination. Cette exigence s’applique :
- aux agents de police
- aux agents spéciaux
- aux membres des commissions et comités des services de police
- au personnel de l’Agence des plaintes contre les forces de l’ordre et du Service d’inspection des services policiers
Cette formation approuvée par le ministre comprend quatre modules de base sur les thèmes suivants :
- les droits de la personne
- le racisme systémique
- la reconnaissance et le respect de la société diversifiée, multiraciale et multiculturelle de l’Ontario
- la compréhension des droits et des cultures des Premières Nations, des Inuits et des Métis
Au 6 juin 2025, 7 617 personnes ont suivi avec succès la formation thématique. Cette initiative met l’accent sur l’équité, la lutte contre le racisme et la sensibilité culturelle, en dotant le personnel chargé de l’application de la loi et le personnel réglementaire des connaissances et des outils nécessaires pour servir tous les Ontariens avec équité et respect.
L’aide sociale soutient les communautés en difficulté
L’aide sociale joue un rôle essentiel dans le soutien aux Ontariens qui traversent des périodes de difficultés économiques. Cela inclut les bénéficiaires de l’aide sociale et les personnes handicapées. C’est pourquoi le gouvernement de l’Ontario a procédé à des modifications réglementaires qui exempteront la prestation pour enfants handicapés (PEH) de la classification comme revenu aux fins de l’aide sociale. Cela signifie que les personnes bénéficiant du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH), du programme Ontario au travail et les familles qui reçoivent une aide financière dans le cadre du programme d’aide à l’égard d’enfants qui ont un handicap grave (AEHG) pourraient recevoir jusqu’à 200 dollars par mois du gouvernement fédéral sans voir leurs prestations ou leurs droits à l’aide sociale réduits.
De plus, l’Ontario continue de demander au gouvernement fédéral de modifier la Loi de l’impôt sur le revenu afin d’élargir autant que possible la portée de la PEH et de modifier les règles relatives au crédit d’impôt pour personnes handicapées afin que les bénéficiaires du POSPH soient automatiquement admissibles à la PEH s’ils satisfont à toutes les autres conditions d’admissibilité.
Prestation du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées par les Premières Nations
Le gouvernement de l’Ontario reste déterminé à améliorer la vie des membres des Premières Nations vivant dans les réserves. Ce travail continu est mené en collaboration avec les partenaires des Premières Nations afin d’améliorer les services d’aide sociale d’une manière qui reflète leurs besoins, leur situation et leurs priorités particuliers.
En 2023–2024, le gouvernement s’est associé au Conseil tribal de North Shore et à la Première Nation de M’Chigeeng pour lancer la prestation directe du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH) dans neuf communautés des Premières Nations. Cette transition a permis des services de soutien communautaires mieux adaptés à la culture de centaines de clients autochtones.
En 2024, le ministère a invité toutes les communautés des Premières Nations à manifester leur intérêt pour la prestation locale du POSPH. Le gouvernement continue de travailler en étroite collaboration avec ses partenaires des Premières Nations, afin d’élaborer un plan visant à étendre la prestation directe à d’autres sites.