Exonération de responsabilité : La présente brochure est fournie à titre d’information seulement et ne constitue d’aucune façon un avis juridique, technique, commercial ou d’autre nature et son contenu ne doit pas être interprété en ce sens. Veuillez consulter un avocat ou un autre conseiller professionnel si vous désirez poser des questions sur les sujets traités dans la brochure. Le gouvernement de l’Ontario n'endosse aucun produit commercial, processus ou service auquel la présente brochure fait référence, ni aucun producteur ou fournisseur. Le gouvernement de l’Ontario ne formule aucune garantie implicite ou explicite, ni ne se porte garant de l’exactitude, de l’intégralité, de l’utilité ou de la communication en temps opportun de l’information contenue dans la présente brochure, y compris celle provenant d’autres serveurs auxquels renvoient les hyperliens. Toutes les adresses URL figurant dans la présente brochure renvoient à un site Web externe. Certains liens mènent à des sites Web en anglais qui ne sont pas offerts en français.

Cyberexport

Vous exploitez une petite ou moyenne entreprise en Ontario. Vous avez travaillé dur pour établir votre présence sur le Web. Vous pouvez même prendre des commandes et expédier vos produits à vos clients.

Un jour, vous recevez une commande d’une personne qui vit à l’extérieur du Canada. Que faire? Que devez-vous savoir sur l’exportation pour combler les besoins de vos clients et vous protéger? Ou peut-être avez-vous entendu parler des possibilités de vendre vos produits dans d’autres pays et vous souhaitez savoir comment procéder. Cette brochure vise à répondre à ces questions et plus encore.

Les bases de l’exportation

Il ne fait aucun doute que le commerce international représente un secteur d’activités potentiellement lucratif pour de nombreuses entreprises. Songez au nombre de clients potentiels que votre produit pourrait intéresser, partout dans le monde.

Pour la plupart des propriétaires d’entreprise, asseoir la réputation de votre entreprise sur des marchés étrangers comporte des démarches complexes qui demandent beaucoup de temps. Toutefois, pour les entrepreneurs avisés du monde des affaires électroniques, peu importe la taille de leur entreprise, il peut être facile et relativement peu exigeant de faire des affaires à l’échelle internationale. Vous n'aurez pas à vous soucier des aspects touchant la promotion et la distribution de votre produit sur les marchés étrangers, mais en revanche, vous devrez vous occuper des questions ayant trait à l’expédition, aux douanes, ainsi qu'aux contrats et transactions électroniques.

Définitions :

L’exportation consiste à expédier ou transporter des biens ou des services dans un pays étranger dans un objectif commercial ou de vente.

Le cyberexport consiste à recevoir des commandes en ligne de clients d’autres pays, et à les traiter.

Comment peut-on utiliser Internet à des fins d’exportation?

Internet offre certains avantages par rapport aux méthodes d’exportation traditionnelles. Non seulement est-il possible de joindre par Internet un nombre impressionnant de clients éventuels partout au monde sans avoir à établir une présence physique à l’étranger, mais vous pouvez également :

  • Adapter vos offres de produits et services en fonction du lieu de résidence de votre clientèle – En offrant sur votre site Web des liens spécialisés, vous pouvez adapter et personnaliser votre site Web pour qu'il corresponde à différents marchés (p. ex., fournir des renseignements dans la langue du marché visé et recourir aux devises utilisées dans ce marché en particulier).
  • Offrir un soutien à la clientèle par voie électronique – Vous pouvez offrir ce soutien au moyen d’une liste de questions et réponses (« foire aux questions » [FAQ]) disponible sur votre site Web, ou d’une aide activée par courrier électronique, plutôt que d’utiliser un numéro de téléphone de type 1-800 qui coûte cher et qui exige qu'on y consacre beaucoup de temps.
  • Transmettre clairement les caractéristiques et les avantages de vos produits ou services – Votre site Web constitue le véhicule de promotion idéal de vos produits ou services. Au moyen d’images, de description des produits, de détails techniques, de témoignages de clients et même de vidéos, vous pouvez contrôler ce que vos clients voient de votre entreprise et de vos produits, et ce qu'ils en apprennent. De plus, votre site Web représente une excellente façon de renseigner vos clients sur le fait que vos produits répondent aux normes internationales et sur les politiques (p. ex. en matière d’établissement des prix, d’expédition, de retour de marchandise) auxquelles vous adhérez.
  • Promouvoir votre entreprise – Nombreux sont les clients qui non seulement s'intéressent aux spécifications du produit, mais qui souhaitent également en savoir davantage sur l’entreprise avec laquelle ils feront affaire. Internet vous permet de mieux renseigner les clients potentiels sur les antécédents de votre entreprise, sur son personnel, le lieu où elle se trouve, ses partenaires et ainsi de suite.
  • Faciliter la communication avec vos clients – Le courrier électronique constitue une façon commode de communiquer avec vos clients internationaux. Vous pouvez répondre aux questions instantanément, informer vos clients de l’état de l’expédition du produit, et leur envoyer les dernières nouvelles ainsi que des renseignements sur des offres particulières.

Les étapes du cyberexport

Voici les sept étapes principales du processus de cyberexport.

  1. Évaluer votre potentiel en matière de cyberexport
  2. Élaborer un plan de cyberexport
  3. Adapter vos produits aux marchés étrangers
  4. Étudier les aspects juridiques liés au cyberexport
  5. Exploiter votre site Web pour stimuler les ventes à l’étranger
  6. Expédier vos produits
  7. Vous faire payer

Vous trouverez dans les pages qui suivent la description plus détaillée de chaque étape.

1. Évaluer votre potentiel en matière de cyberexport

Avant de consacrer beaucoup de temps, d’énergie et d’argent au cyberexport, prenez un moment pour réfléchir à vos activités actuelles et aux produits que vous offrez. Cette étape d’évaluation vous permettra d’éviter bien des maux de tête plus tard et de vous renseigner sur les étapes à suivre pour être fin prêt à exporter en ligne.

Voici les éléments à examiner au moment d’évaluer votre potentiel en matière de cyberexport :

  • Dans quelle mesure votre entreprise a-t-elle du succès sur la scène nationale?
    • Avez-vous de la difficulté à remplir votre carnet de commandes
    • Votre produit exige-t-il un suivi élaboré en ce qui a trait au service et au soutien à la clientèle?
  • Votre produit présente-t-il beaucoup d’attrait auprès de nombreux marchés et de nombreuses cultures?
    • Votre produit comble-t-il un besoin strictement canadien?
    • Devrez-vous adapter votre produit pour qu'il attire une clientèle plus vaste?
  • Votre entreprise peut-elle absorber la pression financière liée au processus d’exportation?
    • Comment ferez-vous pour financer les coûts de production et d’expédition en attendant le paiement de votre produit?
    • Votre entreprise est-elle admissible à une aide financière? Dans l’affirmative, connaissez-vous les sources possibles d’aide financière à l’intention des exportateurs en Ontario?
  • Connaissez-vous les différents contextes culturels où vous souhaitez vendre votre produit, et êtes-vous disposé à y travailler?
  • Êtes-vous en mesure de combler tant les besoins de votre clientèle nationale actuelle ainsi que ceux de votre nouvelle clientèle étrangère?
  • Devrez-vous apporter des modifications à votre produit pour satisfaire aux différents règlements des marchés étrangers (p. ex. en ce qui a trait à l’étiquetage, aux matières utilisées)?
  • Les coûts liés au transport de votre produit peuvent-ils nuire à l’établissement de prix compétitifs?

Si vos réponses aux questions ci-dessus semblent indiquer que vous pouvez gérer la situation, passez à l’étape 2.

2. Élaborer un plan de cyberexport

Si vous êtes proactif et que vous songez sérieusement à vendre vos produits sur les marchés étrangers, vous devez absolument avoir un plan d’exportation. Ce plan vous permettra de :

  • Déterminer les marchés cibles potentiels pour vos exportations;
  • Définir les obstacles à la pénétration des marchés et obtenir d’autres renseignements qui vous aideront à planifier vos efforts d’exportation;
  • Déterminer les voies de distribution, les partenaires et les voies d’acheminement de votre produit;
  • Établir un budget de marketing réaliste (qui comprend, entre autres, des études de marché commandées, des voyages outremer, des événements commerciaux, des accessoires de marketing, des services de traduction et des mesures d’adaptation du produit pour une clientèle particulière).

L’une des étapes clés de la conception d’un plan de cyberexport consiste à repérer des clients potentiels à l’étranger. Une recherche portant sur les statistiques sur le marché international dans votre secteur constitue une bonne première étape pour comprendre le niveau d’exportation des biens et des services vers différents pays. Puis, cernez quelques marchés pour vos produits et services qui présentent une forte demande et une possibilité de croissance. Au moment d’évaluer les marchés, il vous faudra tenir compte de la concurrence intérieure et internationale qui existe ainsi que les diverses tendances qui pourraient influencer la demande pour vos produits ou services.

De la même façon, vous devez également être conscient du fait que les clients à l’étranger font des recherches sur Internet pour trouver des produits qui les intéressent. Ainsi, l’établissement d’une présence en ligne, grâce à votre site Web et aux marchés de commerce électronique interentreprises comme Alibaba et TradeKey, constitue une bonne façon de permettre aux clients de vous trouver et d’avoir une indication des marchés pouvant offrir le plus grand potentiel pour votre entreprise.

Si vous répondez simplement aux commandes de clients situés à l’extérieur du Canada, vos besoins seront différents, mais vous aurez tout de même besoin d’un plan de cyberexport. Même si vous êtes réactif (plutôt que proactif) vis-à-vis des commandes, vous devez tout de même définir les voies d’acheminement et les coûts d’exportation, notamment les coûts de traduction et de personnalisation des produits.

Conseil : Au moment d’envisager d’exporter votre produit, ne brûlez pas les étapes. Mettez d’abord le produit à l’épreuve dans un ou deux marchés étrangers. Vous pourrez ainsi mieux cerner les facteurs qui peuvent nuire à son acceptation, et déterminer la viabilité de l’exportation pour votre entreprise.

3. Adapter votre produit aux marchés étrangers

Avant de pénétrer un marché étranger, vous devez vous assurer que votre produit convient dans sa forme actuelle. Vous devez tenir compte à la fois des goûts et des préférences des marchés étrangers que vous ciblez ainsi que des règlements particuliers qui s'appliquent à votre produit dans ces pays. Il est à noter que ces règlements changent selon le pays; c'est pourquoi il vous faudra peut-être limiter le nombre de marchés où écouler votre produit.

Voici quelques exemples de caractéristiques de produit qu'il vous faudra peut-être modifier :

  • Le nom du produit (il existe de nombreux exemples d’entreprises ayant lancé un produit sur un marché étranger pour ensuite se rendre compte que son nom avait une connotation négative dans la langue du pays).
  • L’étiquetage (p. ex., modifier les éléments de mesure de la taille du produit pour passer du système métrique au système impérial ou inversement, ou fournir un mode d’emploi en plusieurs langues.
  • Le produit lui-même (p. ex., pour respecter les normes locales, pour qu'il soit compatible avec le système d’alimentation électrique du pays).

Conseil : Familiarisez-vous avec les lignes directrices de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) (en anglais seulement). Ce groupe émet des lignes directrices quant au choix et à la mise en oeuvre de programmes appropriés de gestion de la qualité ayant trait aux opérations internationales.

4. Étudier les aspects juridiques liés au cyberexport

Comme pour la plupart des transactions commerciales, il est essentiel de vous renseigner sur les lois et règlements qui régissent le cyberexport. La présente brochure n'a pas été conçue pour fournir des conseils juridiques. Par conséquent, vous devriez consulter un avocat spécialisé en droit international pour vous assurer que vous respectez les différents règlements nationaux et internationaux. Vous trouverez sur le site Web Organisation Mondiale des Douanes  des liens qui pointent vers des sites Web de l’administration des douanes partout dans le monde.

Conseil : Vous devez connaître le code de votre produit dans le système harmonisé (SH) afin de remplir votre déclaration d’exportation et de connaître les taux de droit de douane qui s'appliquent à votre produit dans le pays destinataire. Vous pouvez trouver ce code en consultant le site Export Canada (HS Code Search). Pour obtenir des renseignements sur les tarifs douaniers, consultez bitd.

Certains aspects juridiques et réglementaires à considérer dans le contexte du Cyberexport

  • Les territoires de compétence – L’exécution de votre contrat et les droits des parties impliquées dépendront du pays qui a le pouvoir d’appliquer ses lois en la matière (qui est l’autorité compétente?).
  • Propriété intellectuelle – Il n'existe pas de marque de commerce mondiale. Vous devrez faire une demande de dépôt de la marque de commerce dans chaque pays où vous planifiez faire des affaires. Il en va de même de la propriété intellectuelle et des brevets.
  • Accords de commerce internationaux – Il est possible que les accords commerciaux entre le Canada et le pays où vous souhaitez exporter vos produits vous fassent profiter de tarifs douaniers moins élevés. Pour y avoir droit, vous devrez fournir un certificat d’origine, qui atteste du pays d’origine de votre produit et de ses composants.
  • Contrôles à l’exportation – Votre produit doit-il faire l’objet de contrôles à l’exportation? Pour certains produits, il faut obtenir des permis ou des certificats, ou les soumettre à des inspections avant de pouvoir les exporter. Certains logiciels et dispositifs informatiques entrent également dans cette catégorie.
  • Exigences nationales en matière d’exportation – Vous devrez obtenir un numéro de compte des importations/exportations dans le but de signaler vos recettes d’exportation à Revenu Canada. Vous devez également déclarer vos exportations en présentant, avant de procéder à l’exportation, une déclaration d’exportation, et le cas échéant, tous les permis « rouges », certificats ou licences ayant trait à des produits contrôlés, interdits ou réglementés.

Consultez le site Web de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pour en savoir plus sur les exigences et règlements en matière d’exportation.

Exportation de renseignements au moyen d’internet

De nombreux produits vendus ou achetés en ligne ne franchissent jamais de frontière physique (p. ex., dans le cas de produits téléchargeables). L’information ne fait pas l’objet de droits de douane quand on la transmet par Internet. Par conséquent, on n'exige pas dans ce cas de documentation ou de rapport. Mais si vous envoyez physiquement votre logiciel (p. ex sous forme de CD ou de DVD) à vos clients internationaux, il est soumis aux mêmes règlements que tout autre produit exporté physiquement.

5. Exploiter votre site Web pour stimuler les ventes à l’étranger

Internet constitue un outil de vente essentiel aux petites et moyennes entreprises (PME) qui disposent de ressources limitées. Les conseils ci-dessous pourraient vous aider à utiliser Internet dans une optique de cyberexport.

ConseilsDétails
Site Web
Un site Web d’excellente qualité projette une image favorable.
Un site Web d’excellente qualité projette une image favorable auprès de clients prospectifs et d’autres partenaires. Contrairement aux clients d’ici, il est difficile pour la clientèle internationale de vérifier la crédibilité de votre entreprise par des moyens traditionnels. Votre site Web est peut-être le seul moyen dont vous disposez pour convaincre les clients étrangers que votre entreprise peut offrir un produit de qualité.
Langues multiples
Vous devriez peut-être songer à offrir un site Web multilingue afin de pouvoir communiquer avec tous vos marchés cibles.
Un site Web multilingue offre du contenu dans plusieurs langues. Il s'agit d’une mesure nécessaire si vous visez rejoindre des clients dans de nombreux pays où l’on parle différentes langues. Il peut être ardu de maintenir de multiples versions de votre site Web et vous aurez besoin de l’infrastructure appropriée pour faire en sorte que vos clients puissent facilement trouver votre site Web et y naviguer dans la langue de leur choix.
Renseignements sur le produit
Assurez-vous d’adapter les renseignements sur votre produit ou service aux différents marchés ciblés.
Votre Web constitue une source idéale de renseignements sur votre produit. Vous jugerez peut-être utile de fournir à votre clientèle internationale des renseignements sur mesure et dans plusieurs langues s'il y a lieu, peut-être au moyen d’une page Web séparée munie d’un lien qui pointe vers la page principale portant sur les produits que vous destinez à l’exportation.
Recherche
Renseignez-vous sur vos clients et leurs préférences.
Vous pouvez apprendre beaucoup de choses sur vos clients prospectifs et sur vos partenaires internationaux en effectuant une recherche en ligne. Vous pouvez vous renseigner sur leurs préférences, sur vos concurrents et sur les possibles réseaux de concessionnaires et de franchises.
Demandes de renseignements
Assurez-vous qu'il est facile pour vos clients de vous poser des questions.
Vous pouvez également recourir à Internet pour vous adresser à vos clients et répondre à leurs questions. Si vous affichez votre adresse électronique ou un lien « Nous contacter » sur votre site Web, les clients pourront communiquer avec vous sans difficulté.
Rapidité de réponse
Assurez-vous de pouvoir répondre aux demandes de renseignements de façon opportune.
Si vous offrez à vos clients le moyen de vous joindre par voie électronique, assurez-vous de répondre à leurs questions sans tarder. S'il vous est impossible de répondre dans les 24 heures, n'incitez pas les clients à communiquer avec vous par Internet. Le fait de tarder à répondre peut nuire gravement à vos efforts de vente.

6. Expédier vos produits

Quand vous avez fait une vente, vous devez acheminer votre produit à votre client. La plupart du temps, le processus international d’expédition des marchandises s'avère compliqué. En voici les étapes :

  • Emballage – Étant donné que votre produit changera de mains plusieurs fois au cours du processus d’exportation, vous devez l’emballer adéquatement afin qu'il se rende à destination sans risque et sans dommage.
  • Étiquetage – L’étiquetage approprié permettra de s'assurer qu'on manipule vos marchandises correctement et qu'elles se rendent à destination au moment voulu.
  • Documentation – Le processus d’exportation doit être assorti de certains documents qui accompagnent votre envoi dans son parcours vers sa destination finale dans un pays étranger.
  • Assurance – En assurant les marchandises que vous expédiez, vous protégez votre investissement contre les dommages, les pertes, le vol et même les retards.

Afin d’alléger le fardeau du transport des biens à l’étranger, vous pouvez recourir à des groupeurs de marchandises, à des courtiers en douane et à des centres de traitement des commandes, comme on l’indique dans le tableau ci-dessous.

Obtenir de l’aide pour le transport de vos marchandises

Les groupeurs de marchandises …Les courtiers en douane…Les centres de traitement des commandes…
  • Agissent en tant qu'agents qui aident les exportateurs à acheminer leur cargaison jusqu'à leur destination outre-mer.
  • Connaissent les exigences étrangères en matière d’importation et d’exportation, les processus d’expédition et les exigences liées à la documentation.
  • Offrent des services qui, en général, ne coûtent rien à l’exportateur, car il est courant qu'on intègre le coût de ces services dans le calcul du prix des produits, qui est payé par le au client.
  • Vous aident à remplir les documents nécessaires et à trouver votre code du système harmonisé (code SH).
  • Vous aident à comprendre la réglementation en matière d’import-export, qui touche votre produit.
  • Vous aident dans le processus de dédouanement (on recommande d’opter pour un courtier en douane qui se spécialise dans le genre de produits que vous offrez et qui connaît bien le pays où vous souhaitez les exporter).
  • Sont joignables grâce au site cscb (en anglais seulement); vous pouvez également consulter le répertoire des membres de la Société canadienne des courtiers en douane.
  • Peuvent vous aider à exécuter les commandes des clients en votre nom.
  • Recevront le stock de votre entreprise, l’entreposeront et emballeront et expédieront les produits à vos clients partout dans le monde.
  • Peuvent offrir d’autres services, par exemple le traitement des paiements et la prestation du service à la clientèle après-vente.
  • Peuvent offrir des taux d’expédition et coûts de matériaux plus bas aux entreprises en raison de l’expédition et de l’emballage en vrac.

Gardez à l’esprit que même si les services des groupeurs de marchandises, des courtiers en douane et des centres de traitement des commandes peuvent grandement vous aider à exporter vos produits, c'est à vous, l’exportateur, qu'incombe la responsabilité. Vous devez donc vous renseigner en conséquence.

7. Vous faire payer

De nombreuses entreprises canadiennes qui exportent leurs produits à l’étranger offrent à leur clientèle des modalités de crédit. Le compte ouvert constitue la méthode de paiement la plus courante, et comporte une durée de crédit de 30 à 90 jours. Quand votre client dispose d’un « compte ouvert », vous acceptez de lui envoyer les biens ou de lui fournir les services avant d’obtenir le paiement en contrepartie. La simplicité de cette méthode et le peu de documents nécessaires à son traitement en représentent le principal avantage. Toutefois, vous vous exposez au risque lié au crédit-acheteur : si l’acheteur refuse de payer, peu importe la raison, vous pourriez ne jamais avoir votre argent.

Bien sûr, vous pouvez recourir à d’autres modalités de paiement auprès de votre clientèle jusqu'à ce que vous ayez tissé des liens d’affaires. Voici d’autres modalités de paiement :

  • Paiement d’avance – Votre acheteur paie la totalité du montant dû ou fournit un dépôt avant que vous expédiez les biens ou que vous fournissiez les services. Il s'agit bien entendu de la meilleure solution pour vous. Toutefois, il peut arriver que les acheteurs refusent d’acheter votre produit s'ils ne peuvent pas recourir à un compte ouvert.
  • Accréditif – Dans ce cas, l’acheteur se rend à sa banque et demande une lettre de crédit (ou accréditif) au montant de la transaction (en général une grosse somme d’argent). La banque de l’acheteur (la banque émettrice) avisera votre banque qu'elle a émis une lettre de crédit au montant stipulé ainsi que les différents documents (p. ex. la facture, le connaissement et les documents qui prouvent que l’envoi est assuré) que l’on doit présenter avant que la banque émettrice effectue le paiement à votre banque. Si votre banque confirme la lettre de crédit, cela signifie qu'elle vous paiera même si la banque n'effectue pas le versement. De plus, en général les lettres de crédit sont irrévocables, ce qui signifie qu'on ne peut pas les annuler ou les modifier sans votre autorisation. La lettre de crédit qui est à la fois confirmée et irrévocable est celle qui offre la plus grande sécurité. La lettre de crédit est également connue sous le nom de crédit documentaire.
  • Encaissement documentaire – Quand vous recourez à l’encaissement documentaire, vous confiez à une banque, en général la vôtre, le soin de percevoir le paiement. La banque remettante envoie les documents (comme dans le cas de la lettre de crédit, ci-dessus) à la banque chargée de l’encaissement (en général celle de l’importateur), en même temps que les instructions relatives au paiement. La banque chargée de l’encaissement accepte le paiement de votre acheteur en échange des documents, et l’envoie à la banque remettante, qui vous paie à son tour. Le recours aux encaissements vous expose au risque lié au crédit de votre client jusqu'à ce que vous receviez le paiement.

Les modalités de paiement en ligne (avant l’expédition des biens) vous permettent d’éviter d’avoir à percevoir le paiement après l’expédition des marchandises. Parmi les solutions de paiement en ligne, on compte le traitement par des tiers du paiement par carte de crédit, et les services de virement en ligne et les services de crédit prépayé; toutes ces solutions permettent l’exécution du processus de paiement et de virement par Internet. Les services offerts par ces entreprises ne sont pas disponibles dans tous les pays.

Consigner l’information dans les dossiers et les livres comptables

Au Canada, vous devez consigner avec exactitude dans vos livres comptables et dans vos dossiers l’information concernant vos activités d’exportation, et la conserver pendant six ans après la fin de l’année civile au cours de laquelle vous exportez vos biens. Vous pouvez recourir à des dossiers sur papier ou à des fichiers électroniques.

Les risques liés au cyberexport

Le cyberexport ne va pas sans risque. Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des principaux risques, et certaines démarches que vous pouvez faire pour les atténuer.

Risques liés au cyberexportStratégies d’atténuation
Risque financier : le financement nécessaire à rendre votre produit propre à la vente sur des marchés étrangers est insuffisant; contracter une dette à court terme pour payer les nouveaux coûts opérationnels et administratifs tandis que vous attendez de vous faire payer.
  • Vous pouvez obtenir de l’aide financière de la part de banques, du gouvernement (p. ex. la Banque de développement du Canada, Exportation et développement Canada), et d’organismes régionaux (p. ex., Équipe Canada Inc., le Centre des services aux entreprises du Canada) afin d’éponger vos coûts liés à l’exportation.
  • Les crédits avant expédition, le financement ultérieur à l’expédition, le financement à moyen terme et le financement de projet constituent tous des formes possibles de financement des exportations.
Risque de non-paiement (p. ex., accepter un paiement au moyen d’un compte ouvert; rejet de débit; fraude par carte de crédit).
  • Effectuer une vérification de crédit avant de signer un contrat.
  • Acheter une assurance compte client d’Exportation et développement Canada (EDC).
  • Utiliser des modes de paiement de rechange (paiement d’avance, accréditif, encaissement documentaire).
  • N'accepter le paiement par carte de crédit que pour des montants relativement peu importants.
  • Engager un avocat ou une agence de recouvrement pour se faire payer.
Risque lié au taux de change étranger : les fluctuations dans la valeur du dollar canadien par rapport aux devises d’autres pays peuvent avoir des répercussions favorables ou défavorables sur les profits d’exportation.
  • Contrats à terme – Dans ces contrats, vous convenez de vendre un montant prévu de devises à une banque commerciale, à un taux imposé, à une date ultérieure.
  • Compensation du risque – Cette stratégie vous permet de concilier l’encaissement des devises du pays vers lequel vous exportez vos marchandises avec le décaissement des devises, afin d’éliminer ou de « déduire » le risque.
  • Contrat d’option de devises – Ces contrats vous donnent le droit (mais ne constituent pas l’obligation) d’acheter ou de vendre des devises étrangères à un prix fixé, dans un délai déterminé. Contrairement aux contrats à terme, les options vous permettent de profiter des fluctuations favorables dans les taux de change

Erreurs courantes liées à l’exportation

La présente brochure porte sur un certain nombre de considérations de base ayant trait à l’exportation au moyen d’Internet. Pour conclure, nous attirons votre attention sur certaines des erreurs les plus courantes liées à l’exportation, que commettent les exportateurs néophytes ou même expérimentés. Les voici :

  • Manque de personnel ou des moyens nécessaires pour effectuer le traitement d’un afflux de commandes supplémentaires;
  • Connaissance insuffisante des aspects juridiques et réglementaires de l’exportation vers d’autres pays;
  • Choix trop rapide de représentants à l’étranger, sans avoir au préalable procédé à une enquête sérieuse;
  • Délaissement des nouveaux clients en exportation quand la demande nationale explose;
  • Défaut de traiter les représentants internationaux et nationaux sur un pied d’égalité;
  • Défaut d’adapter les produits pour qu'ils satisfassent à la réglementation étrangère et aux préférences locales;
  • Défaut d’imprimer les messages concernant les ventes, le service et la garantie dans la langue du pays.

Tendances futures

Avec la progression de la technologie et des services en matière de cybercommerce, il deviendra encore plus facile pour les petites et moyennes entreprises de faire des affaires à l’étranger. Les services de traitement des commandes offerts notamment par Amazon et Shipwire constituent une tendance qui simplifie le commerce électronique pour les entreprises. Ces compagnies traitent les commandes des clients au nom de votre entreprise en entreposant votre stock, en recevant les commandes des clients et en emballant et expédiant vos produits partout dans le monde. Dans certains cas, ces centres de traitement des commandes peuvent même traiter les paiements et offrir un service de soutien à la clientèle après-vente.

Ces nouveaux services de traitement des commandes procurent de nombreux avantages aux propriétaires de petites et moyennes entreprises et leur permettent d’économiser du temps et de réduire leurs coûts. En confiant les commandes de vos clients et l’organisation de l’expédition de vos produits à un centre de traitement des commandes, vous aurez plus de temps à consacrer à d’autres aspects de votre entreprise. De plus, vous pouvez éliminer certains de vos coûts en personnel et en entreposage de stock et profiter des taux d’expédition moins élevés qu'offrent les centres de traitement de commandes.

Toutefois, il existe certains inconvénients possibles dans le fait de recourir à un centre de traitement des commandes et que vous devez connaître. Par exemple, vous aurez moins de contrôle sur vos produits et sur leur manipulation. En outre, il peut s'avérer plus compliqué de répondre aux plaintes des clients ou aux questions concernant l’état de l’expédition des produits dont s'occupe le centre de traitement des commandes. Vous aurez peut-être également besoin d’une assurance supplémentaire si vous vendez des produits de valeur. En dépit de ces inconvénients, les services de traitement de commande offrent de nouvelles possibilités aux entreprises leur permettant de faire progresser leurs projets de cyberexport. Ils constituent un outil supplémentaire dont doivent tenir compte les petites et moyennes entreprises dans le cadre de leur stratégie de cyberexport.

Source : Fulfilment Houses : The Good, The Bad, The Ugly! (en anglais seulement)

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Cette publication fait partie de la Trousse d’outils sur les affaires électroniques, qui comprend une série de brochures portant sur des notions avancées d’affaires électroniques et un guide d’initiation intitulé Comment profiter des affaires électroniques. Vous trouverez cette trousse à ontario.ca/affaireselectroniques.