Alors que le monde entier se prépare aux négociations internationales sur le climat (COP20) qui se tiendront à Lima, au Pérou, les gouvernements infranationaux, tels la Californie, l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique démontrent comment leurs efforts soutenus inspirent la prise de mesures ambitieuses en faveur du climat à l’échelle mondiale.

La Californie, l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique travaillent de concert pour faire progresser la lutte contre les changements climatiques car ils entrevoient deux problématiques planétaires cruciales au cours des prochaines décennies : les changements climatiques causés par le réchauffement planétaire et leurs répercussions économiques. Nos gouvernements prouvent également que des solutions à ces problèmes existent et que lorsqu’elles sont mises en oeuvre, elles ouvrent la voie à d’excellentes perspectives.

Pratiquement toute la communauté scientifique considère que les changements climatiques se produisent plus rapidement qu’on ne l’imaginait il y a dix ans, et que des mesures immédiates doivent être prises pour y faire face. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies a récemment abondé dans le même sens, précisant que l’augmentation des températures mondiales pourrait franchir le seuil de dangerosité (deux degrés Celsius) si rien n’est fait. L’Agence internationale de l’énergie a indiqué que, si nous ne modifions pas nos habitudes quant aux émissions de gaz à effet de serre (GES), le réchauffement devrait dépasser les quatre degrés Celsius, causant des dommages irréparables et irréversibles, notamment une variation du niveau de la mer.

Alors que les gouvernements nationaux et infranationaux du monde entier adoptent de nouvelles politiques visant à réduire les émissions de GES, les gouvernements retardataires rateront l’occasion de créer des emplois, d’augmenter leur productivité et de bâtir une nouvelle économie sobre en carbone.

À l’instar de nombreux leaders régionaux, la Californie, l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique reconnaissent l’importance et l’urgence de réduire les émissions de GES. Nous comprenons qu’en faisant équipe, nous pourrons davantage saisir les occasions de créer une économie sobre en carbone et des emplois à haute valeur ajoutée

En Ontario, les changements climatiques se font déjà sentir : les compagnies d’assurance ont dû verser 3,2 milliards de dollars en 2013 pour des réclamations liées à des événements extrêmes, soit la plus importante perte en matière de sinistre assuré de l’histoire du pays. Reconnaissant qu’il est impératif d’agir, la province a fait de grands pas en avant en investissant dans des technologies propres, notamment les énergies éolienne et solaire.

Elle a également mis fin à la production d’électricité à partir de charbon en 2014, ce qui représente la plus importante initiative de réduction des émissions de GES en Amérique du Nord. L’an prochain, elle publiera un plan d’action complet de réduction des émissions.

Pour sa part, le Québec a fait de la lutte contre les changements climatiques une grande priorité depuis plusieurs années. Il met présentement en oeuvre son Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques, qui vise des réductions d’émissions de GES de 20 % sous le niveau de 1990 d’ici 2020 et prévoit des mesures détaillées d’atténuation et d’adaptation. Ce plan s’articule autour d’un système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES qu’il a lié depuis le 1er janvier 2014 à celui de la Californie.

Quant à la Californie, elle fait des progrès constants vers l’atteinte des objectifs de sa loi avant-gardiste en matière de changements climatiques qui établit une cible de réduction des émissions de GES au niveau de 1990 d’ici 2020. Pour ce faire, elle table sur diverses stratégies, notamment l’accroissement de l’utilisation des énergies renouvelables pour en faire la troisième source de production énergétique de l’État, ainsi que sur des normes en matière d’appareils et de construction écoénergétiques, et ce, dans un marché du carbone englobant tous les secteurs de l’économie.

Enfin, la Colombie-Britannique a atteint sa première cible intermédiaire, soit une réduction de ses émissions de GES de 6 % par rapport à 2007 d’ici 2012. Les politiques de la province à l’égard des changements climatiques se fondent sur une taxe générale sur le carbone, laquelle est sans incidence sur les recettes gouvernementales. Depuis la mise en oeuvre de cette taxe il y a six ans, une recherche indépendante a démontré que la consommation de carburant a diminué de 16 % alors que le PIB et la population n’ont cessé de croître. Le gaz naturel est un important carburant de transition et est reconnu comme faisant partie de la solution globale face aux changements climatiques mondiaux. C’est pourquoi non seulement la Colombie-Britannique fournira aux marchés en expansion le combustible fossile le moins polluant, mais elle le fera à partir des installations de gaz naturel liquéfié les plus propres au monde.

S’unit pour Combattre les Changements Climatiques

La Californie, l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique se sont fixé des cibles pour réduire les émissions de GES d’ici 2020 et ont pris des mesures énergiques pour combattre les changements climatiques, mais il reste fort à faire et il faut agir dès maintenant.

Les leaders mondiaux oeuvrent à conclure une entente internationale concernant les changements climatiques dans le cadre de la Conférence des Parties en 2015 qui se tiendra à Paris, en France.

Pour catalyser et orienter nos efforts, nous collaborerons aux réductions à moyen terme des émissions de GES pour poursuivre la lancée vers des objectifs 2050. Cet engagement reflète une compréhension commune des défis climatiques à venir et une volonté collective d’agir et de fixer ces objectifs avant la Conférence de 2015.

En tant que leaders nord-américains, nous sommes résolus à lutter contre les changements climatiques ainsi qu’à léguer aux générations futures une planète plus forte et en meilleure santé.