Objet

Aider les experts techniques affectés aux opérations minières et les parties dans un lieu de travail à comprendre les exigences prescrites par le Règlement 854 – Mines et installations minières, pris en application de la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST), concernant les procédures d’examen post-dynamitage pour les lieux de travail miniers.

Cette ressource ne remplace pas la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST) et ses règlements et ne devrait pas être utilisée ou considérée comme un avis légal. Les inspecteurs de santé et de sécurité appliquent la loi en fonction des faits relevés dans le lieu de travail.

Objectifs

La présente directive vise à :

  • fournir des orientations et des renseignements afin de réduire et de contrôler l’exposition de tous les travailleurs aux contaminants découlant des opérations de dynamitage et aux autres dangers connexes, particulièrement les travailleurs qui procèdent à des examens des concentrations de gaz post-dynamitage;
  • accroître la sensibilisation aux processus et contrôles adéquats afin que les travailleurs, en particulier ceux qui procèdent à des examens post-dynamitage, soient protégés grâce à des procédures de travail sécuritaires.

Articles applicables du Règlement 854

Mines souterraines

Les articles 260, 254, 253, 152, 141.1, 141, 121, 74, 68, 64, 5, 5.1, 5.2 et 5.3 du Règlement 854 – Mines et installations minières, pris en application de la Loi sur la santé et la sécurité au travail (LSST), abordent les exigences importantes.

Mines à ciel ouvert

Les articles 152,142,141.1, 141 5, 5.1, 5.2 et 5.3 du Règlement 854 abordent les exigences importantes.

Contexte

Des travailleurs ontariens sont décédés et se sont blessés durant des opérations de déblaiement post-dynamitage dans des mines souterraines. Les travailleurs peuvent être exposés à des gaz découlant des opérations de dynamitage et aux dangers qui s’y rattachent s’il n’y a pas de contrôles adéquats en place pour diluer ou disperser les contaminants. Il est important que chaque mine se conforme aux exigences applicables de la LSST et du Règlement 854 et respecte ses procédures de dynamitage écrites afin de protéger la santé et la sécurité des travailleurs durant les activités de dynamitage. Pour tous les types de dynamitages et de situations de dynamitage, ces procédures peuvent comprendre un examen post-dynamitage visant à protéger les travailleurs contre les risques liés aux contaminants [article 260].

Des blessures graves ou des décès peuvent survenir si des équipes d’examen post-dynamitage ne reçoivent pas une formation adéquate ou si des travailleurs sont exposés à des gaz découlant des opérations de dynamitage en raison de contrôles, de procédures, de barrières et de panneaux de signalisation inadéquats. Ces situations peuvent être évitées en respectant toutes les exigences applicables et en suivant les pratiques exemplaires afin de s’assurer que les zones de travail ne contiennent pas de contaminants découlant des opérations de dynamitage et que la teneur en oxygène de l’atmosphère y soit suffisante avant que les travailleurs ne soient autorisés à y retourner [alinéa 253(1)a)].

Dangers liés au dynamitage et contrôles potentiels

Contaminants en suspension dans l’air

Risque

Les opérations de dynamitage peuvent générer de grandes quantités de contaminants, qui sont composés de gaz comme du monoxyde de carbone, du dioxyde d’azote, des oxydes d’azote, du dioxyde de soufre, de l’ammoniac et du sulfure d’hydrogène. Les opérations qui utilisent des tuyaux en polychlorure de vinyle (PVC) pour recouvrir les longs trous, en raison principalement d’un terrain fracturé, peuvent aussi générer du benzène. Les contaminants en suspension dans l’air produits par différentes poudres et différents agents de sautage peuvent varier considérablement selon le fabricant de l’explosif et l’enveloppe utilisée.

Le volume des gaz produits par les explosifs variera en fonction de facteurs comme :

  • la dureté de la roche;
  • la quantité d’eau se trouvant dans les trous;
  • la quantité et le type des explosifs utilisés.

Dans les gisements fortement sulfurés, une deuxième explosion de poussière sulfurée peut se produire après l’explosion primaire, générant de grandes quantités de gaz comme du dioxyde de soufre.

Exposition

Les travailleurs des mines souterraines peuvent être exposés à des gaz découlant des opérations de dynamitage s’il n’y a pas de contrôles adéquats en place pour diluer ou disperser les contaminants. Les travailleurs qui procèdent à des examens post-dynamitage pourraient être exposés à des concentrations élevées de contaminants découlant des opérations de dynamitage.

Effet

L’inhalation des contaminants en suspension dans l’air qui découlent des opérations de dynamitage peut entraîner un éventail de symptômes et d’effets biologiques graves, y compris des lésions tissulaires irréversibles, qui peuvent entraver le fonctionnement normal des organes et entraîner la mort.

Contrôle

Les mines doivent mettre en place des mesures pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas surexposés aux contaminants découlant de l’utilisation d’explosifs.

Les mines doivent établir des procédures permettant de réaliser des examens des gaz post-dynamitage en tout sécurité, particulièrement si on prévoit des concentrations élevées de contaminants en suspension dans l’air.

Sols dangereux découlant des opérations de dynamitage

Risque

L’utilisation d’explosifs durant les opérations de dynamitage produit des vibrations, une secousse et une réponse sismique qui peuvent compromettre la stabilité du terrain, ce qui peut notamment entraîner les risques suivants :

  • éboulements de terrain
  • terrain meuble
  • dommages au matériel de soutènement, comme les écrans, les boulons, les barres d’armature et le béton projeté.

Exposition

Les travailleurs qui procèdent à des examens post-dynamitage peuvent être exposés à des déplacements de roches découlant de l’explosion et d’éventuels phénomènes sismiques.

Effet

À la suite d’opérations de dynamitage à l’aide d’explosifs, des travailleurs pourraient être blessés ou tués en raison de l’instabilité du terrain ou de l’inefficacité des systèmes de soutènement.

Contrôle

Si l’explosion est susceptible de rendre le terrain instable ou d’engendrer une activité sismique, les mines doivent établir des procédures d’isolement et de ré-entrée afin de réduire le risque d’exposition des travailleurs qui procèdent à des examens post-dynamitage.

Barricades inefficaces

Risque

Les barricades utilisées pour empêcher l’accès ou isoler les dangers dans les zones touchées peuvent être endommagées ou devenir inefficaces à la suite de l’explosion.

Exposition

À la suite de l’explosion, il est possible que des travailleurs se rendent dans des zones qui avaient été isolées ou barricadées au préalable pour empêcher l’accès à des trous à découvert, à un terrain instable ou à des contaminants découlant des opérations de dynamitage.

Effet

Les travailleurs pourraient s’exposer à des effets néfastes sur la santé et subir des blessures graves ou même fatales après s’être rendus par mégarde dans une zone dangereuse qui avait été barricadée au préalable.

Contrôle

Au besoin, des barricades doivent être utilisées pour isoler les zones qui présentent des risques connus comme de la terre meuble, des explosifs ou des trous à découvert. Des écriteaux doivent aussi être utilisés pour signaler ces zones aux travailleurs. L’emplacement des barricades doit toujours être signalé ou indiqué sur les plans. Des procédures doivent être en place pour s’assurer que toutes les barricades demeurent efficaces après les opérations de dynamitage.

Manque de visibilité

Risque

Les opérations de dynamitage peuvent engendrer de la fumée et de la poussière qui empêcheront de bien voir la terre meuble, les trous à découvert, les carreaux de mine à découvert, les concentrations élevées de contaminants découlant des opérations de dynamitage et les dangers en surplomb, comme les conduites basses ou brisées, qui ont résulté de l’explosion.

Exposition

Les travailleurs ne sont généralement pas confrontés au risque que constitue la visibilité limitée après une explosion. Toutefois, si la mine fait appel à des équipes d’examen post-dynamitage, ces travailleurs peuvent être exposés à un manque de visibilité pendant les travaux visant à dégager la mine des contaminants découlant des opérations de dynamitage.

Effet

Les travailleurs faisant partie des équipes d’examen post-dynamitage et les autres qui doivent travailler dans des endroits où la visibilité est limitée peuvent se blesser s’ils ne voient pas bien les dangers physiques ou tomber malades en raison des contaminants découlant des opérations de dynamitage.

Contrôle

Les mines doivent se conformer à toutes les exigences applicables liées à la visibilité et mettre en place des procédures pour s’assurer que les travailleurs ne sont pas exposés aux dangers associés à une visibilité réduite.

Exemples de procédures de dynamitage

De nombreuses mines précisent dans leurs procédures de dynamitage que des barricades efficaces pouvant résister à l’explosion doivent être aménagées à l’entrée de toutes les zones sous-cavées et en surplomb avant une explosion, comme l’exigent les articles 68 et 74 du Règlement 854. Voici d’autres procédures courantes :

  • Ne permettre qu’aux travailleurs qui y ont été autorisés par le superviseur responsable du lieu de travail de traverser une barricade pour faire des réparations ou examiner le lieu de travail pour repérer les dangers.
  • Aménager des barricades ou empêcher par un autre moyen les travailleurs d’avoir accès aux montages, aux trous et aux gradins à découvert à la suite d’une explosion.
  • S’assurer que toutes les barricades utilisées sont en mesure de résister aux forces générées par l’explosion.
  • Coordonner les horaires de dynamitage si les opérations de dynamitage d’une mine peuvent constituer un danger pour les travailleurs des mines adjacentes. En cas de désaccord, les propriétaires ou employeurs doivent décider conjointement du moment où les opérations de dynamitage peuvent avoir lieu, comme l’exige le paragraphe 141(3) du Règlement 854.
  • S’assurer, avant le début des opérations de dynamitage, que tous les autres travailleurs ont quitté le lieu de travail ou son voisinage, à l’exception du personnel chargé d’aider à effectuer le dynamitage et d’assurer la surveillance, et prendre les mesures nécessaires pour que toutes les zones de la mine touchées par les opérations de dynamitage soient évacuées, comme l’exigent les sous-alinéas 141(1) b) (ii) et (iii) du Règlement 854.
  • Préciser quels sont les ventilateurs à proximité de l’explosion qui doivent être laissés allumés ou éteints, quelles sont les portes dans la trajectoire de la secousse qui doivent être laissées ouvertes et si des systèmes de pulvérisation d’air et d’eau doivent être installés et allumés dans les zones touchées par les opérations de dynamitage.
  • Si un explosif autre qu’un explosif de la classe 1 des fumées est utilisé, s’assurer qu’aucun travailleur ne soit exposé à des fumées qui mettent sa santé ou sa sécurité en danger, conformément à l’alinéa 121 b) du Règlement 854.

De nombreux explosifs et toutes les charges d’amorçage actuellement utilisés dépassent la classe 1 des fumées. Voir la plus récente Liste des explosifs autorisés publiée par la Division de la réglementation des explosifs de Ressources naturelles Canada.

Procédures post-dynamitage générales

Pour faciliter le respect de l’article 260, chaque mine souterraine doit avoir des procédures pour s’assurer que les contaminants ont été enlevés ou que le système de ventilation les a neutralisés avant que les travailleurs soient autorisés à retourner sur le lieu de travail. Ces procédures doivent être écrites et aborder les explosions et les situations de dynamitage.

Les employeurs doivent prendre des mesures afin de limiter l’exposition des travailleurs aux substances dangereuses et s’assurer que l’exposition aux contaminants découlant des opérations de dynamitage ne dépasse pas les exigences prévues par le Règlement 833 pris en application de la LSST.

Les valeurs limites d’exposition (VLE) doivent être ajustées en fonction de la durée du quart de travail des travailleurs. Cette valeur limite sera fonction du type de gaz, des concentrations, de l’exposition et de la capacité du système de ventilation de la mise de neutraliser les contaminants.

Les procédures visant à protéger les travailleurs peuvent varier selon l’objectif du dynamitage. Par exemple, les procédures pour le dynamitage de production peuvent être différentes de celles prévues pour le dynamitage de développement normal ou le dynamitage secondaire.

Selon la mine et l’emplacement de l’explosion, les procédures d’utilisation du treuil doivent tenir compte de la découverte possible de contaminants pendant que le transporteur fonctionne.

Les superviseurs doivent informer les travailleurs du quart de travail suivant qu’ils doivent attendre dans des zones désignées (à la surface, dans des refuges, etc.) jusqu’à ce qu’ils reçoivent le « signal de fin d’alerte » du superviseur chargé de s’assurer que les contaminants découlant des opérations de dynamitage ont été dispersés.

Certaines mines prévoient un « délai d’attente » entre les quarts de travail qui est suffisant pour les contaminants puissent être dispersés, dilués ou retirés par voie naturelle ou par le système de ventilation mécanique. Ce délai est généralement déterminé à la mine en fonction de l’expérience acquise et de calculs.

Les zones touchées doivent être examinées par des personnes compétentes pour s’assurer que les contaminants ont été dispersés et que les travailleurs peuvent retourner sur le lieu de travail en toute sécurité. Les modifications apportées au système de ventilation peuvent avoir une incidence sur la durée du « délai d’attente » à la suite d’une explosion; cette durée devrait être réévaluée et, au besoin, ajustée de façon à assurer la sécurité du lieu de travail.

Procédures pour les différents types de dynamitage

Dynamitage de production

Ces dynamitages utilisent plus de 1 000 kg (2 200 lb) d’explosifs en un seul dynamitage. La pratique courante de l’industrie pour les dynamitages de production comprend l’utilisation d’une procédure dans le cadre de laquelle une équipe d’examen post-dynamitage composés de travailleurs formés procède à un examen pour s’assurer que la zone ne renferme pas de contaminants et d’autres dangers à la suite du dynamitage.

Dynamitage de développement

Les dynamitages de développement sont utilisés pour faire progresser les chantiers de la mine. Les dynamitages de développement utilisent beaucoup moins d’explosifs que les dynamitages de production. Les mines doivent s’assurer que les gaz découlant des opérations de dynamitage sont dispersés, en s’appuyant sur des procédures, des mesures, des relevés et l’expérience acquise, afin d’empêcher que les travailleurs ne soient exposés par mégarde à des gaz et à des contaminants au moment de retourner sur le lieu de travail.

Dynamitages secondaires

Les mines ont souvent recours à de petits dynamitages, généralement appelés dynamitages secondaires, à diverses fins. Généralement, ces dynamitages sont utilisés pour réduire la taille des grands déblais généralement associés aux gradins, aux cheminées à minerai et aux cheminées à stériles. Des procédures pour l’exécution de ces tâches doivent être élaborées à la mine. Les travailleurs ne doivent pas être autorisés dans les zones touchées par des contaminants découlant des opérations de dynamitage. Dans certaines mines, les matériaux à dynamiter peuvent être déplacés directement vers une galerie d’aérage qui enlèvera les contaminants découlant des opérations de dynamitage ou les neutralisera avant qu’un travailleur puisse y être exposé.

Autres situations

De nombreuses situations peuvent obliger une mine à utiliser une procédure d’examen post-dynamitage différente. Par exemple, si un système de ventilation auxiliaire utilisé dans une galerie de développement compte une série de ventilateurs mais qu’il est endommagé par le dynamitage, de sorte qu’il ne peut pas disperser efficacement les contaminants, une autre procédure devra être utilisée.

Équipes d’examen post-dynamitage

Généralités

Une « équipe d’examen post-dynamitage » (EEPD) se rapporte généralement aux travailleurs compétents qui procèdent à une vérification pour s’assurer que les contaminants produits par les opérations de dynamitage ont été enlevés ou neutralisés par le système de ventilation.

Dans les opérations qui font appel à des EEPD, il doit y avoir des procédures portant sur les responsabilités :

  • des employeurs;
  • des superviseurs;
  • de l’EEPD elle-même;
  • des personnes chargées du débreffage de l’EEPD.

Responsabilités des employeurs

Les employeurs qui font appel à des EEPD doivent fournir à ces travailleurs les documents suivants :

  • Des exemplaires des plans de ventilation mis à jour pour tous les niveaux touchés et contenant les renseignements exigés au paragraphe 253(2) du Règlement 854.
  • Au besoin ou s’il y a lieu, des copies imprimées mises à l’échelle montrant les zones de dynamitage, la dernière rangée de trous à charger, l’emplacement possible des trous à découvert, les carreaux de mine à découvert, l’emplacement des barricades, des ventilateurs, etc.
  • Les documents pré-dynamitage et post-dynamitage montrant les commandes du système de ventilation, y compris les ventilateurs qui doivent être laissés allumés et ceux qui doivent être éteints, les portes qui doivent être laissées ouvertes, etc. Ces documents doivent également préciser comment la ventilation doit être rétablie après le dynamitage.
  • Des procédures particulières précisant l’équipement de protection respiratoire et contenant des renseignements sur les limites d’exposition professionnelle, si l’EEPD doit se déplacer ou travailler intentionnellement dans des contaminants découlant des opérations de dynamitage.

Responsabilités des superviseurs

Le superviseur ou son remplaçant désigné doit passer en revue les dangers auxquels l’EEPD est susceptible d’être exposée et examiner les documents et les plans avec les membres de l’équipe, ce qui peut comprendre les documents et plans suivants :

  • Des exemplaires des plans de ventilation mis à jour pour tous les niveaux touchés et contenant les renseignements exigés au paragraphe 253(2) du Règlement 854.
  • Au besoin ou s’il y a lieu, des copies imprimées mises à l’échelle montrant les zones de dynamitage, la dernière rangée de trous à charger, l’emplacement possible des trous à découvert, les carreaux de mine à découvert, l’emplacement des barricades, des ventilateurs, etc.
  • Les documents pré-dynamitage et post-dynamitage montrant les commandes du système de ventilation, y compris les ventilateurs qui doivent être laissés allumés et ceux qui doivent être éteints, les portes qui doivent être laissées ouvertes, etc. Ces documents doivent également préciser comment la ventilation doit être rétablie après le dynamitage.
  • Les emplacements à échantillonner et les contaminants à vérifier pour s’assurer que les gaz découlant des opérations de dynamitage ont été enlevés.
  • Toute procédure spéciale indiquant le matériel d’essai ou les dispositifs de communication qui doivent être utilisés, l’équipement de protection respiratoire qui doit être porté et le véhicule qui doit être utilisé, le cas échéant, et le moment où ils doivent être utilisés.
  • Des procédures particulières précisant l’équipement de protection respiratoire et contenant des renseignements sur les limites d’exposition professionnelle, si l’EEPD doit se déplacer ou travailler intentionnellement dans des contaminants découlant des opérations de dynamitage.
  • Le moment où l’EEPD doit se rendre sous terre et dégager les chantiers.
  • La durée maximale durant laquelle l’EEPD peut se trouver sous terre, compte tenu des quarts de travail, du type de travail à effectuer et de la durée prévue du travail.

Le superviseur doit également examiner les procédures de communication avec l’EEPD ce qui peut comprendre les tâches suivantes :

  • Le superviseur ou son remplaçant désigné doit maintenir une communication directe avec l’EEPD et doit être la seule personne à communiquer avec elle jusqu’à ce que le travail de déblaiement soit terminé.
  • Le superviseur ou son remplaçant désigné doit tenir par écrit un registre des communications et des résultats d’analyse/mesure des gaz.
  • Des méthodes de communication claires doivent être établies et maintenues durant les vérifications des gaz, y compris la fréquence des communications entre l’EEPD et le superviseur.

Si cela est nécessaire pour l’examen post-dynamitage, le superviseur doit s’assurer que les membres de l’équipe ont reçu une formation et ont une connaissance approfondie des éléments suivants :

  • Masques et appareils de protection respiratoire autonomes
  • Appareils d’analyse de gaz
  • Méthodes et systèmes de communication utilisés et emplacement des téléphones et des autres dispositifs de communication utilisés dans l’ensemble de la zone qui est examinée
  • Le fonctionnement normal du système de ventilation, des ventilateurs, des portes, etc. dans la zone qui est examinée
  • L’emplacement de la zone visée par le dynamitage
  • Les procédures post-dynamitage pour la mine et toute procédure particulière pour la zone visée par le dynamitage
  • Tout véhicule qui est utilisé durant les opérations de déblaiement post-dynamitage.

Responsabilités de l’équipe d’examen post-dynamitage

Avant de se rendre sous terre, l’EEPD doit procéder à une vérification des masques, des instruments, des radios et de tout autre matériel qu’elle apportera avec elle (barricades, écriteaux, véhicules, etc.). Dans de nombreuses mines, l’EEPD doit également :

  • effectuer des analyses dans toutes les zones touchées par des contaminants découlant des opérations de dynamitage;
  • assurer la surveillance jusqu’à ce que ces contaminants se soient dilués et aient atteint des concentrations acceptables;
  • rétablir le système de ventilation, si cela est possible et si les membres de l’équipe sont formés et outillés pour le faire, par exemple en mettant les ventilateurs en marche, en rebranchant les tuyaux de ventilation, en fermant les portes, etc.;
  • en aménageant des barricades avec des panneaux d’avertissement pour avertir les travailleurs des nouveaux dangers engendrés par l’explosion, comme de la terre meuble, des zones non ventilées, des trous à découvert, etc.
  • remettre au superviseur ou à son remplaçant désigné le registre écrit des communications et des résultats d’analyse/mesure des gaz;
  • informer le superviseur ou son remplaçant désigné que les gaz ont été dispersés ou, s’il y a lieu, que des zones ont été barricadées en raison de concentrations élevées de gaz ou de situations dangereuses.

Débreffage de l’équipe d’examen post-dynamitage

Une fois la tâche terminée, le superviseur doit discuter avec l’EEPD de toutes les préoccupations relevées durant le processus de déblaiement.

S’il existe un danger potentiel ou réel pour la santé ou la sécurité des travailleurs auquel il n’a pas été remédié à la fin du quart de travail, le superviseur doit établir un rapport écrit de la situation dangereuse et de toutes les mesures correctives qui ont été prises, conformément aux exigences énoncées à l’article 64. Ce rapport doit indiquer tous les problèmes relevés en ce qui concerne l’état du terrain ainsi que tout dommage causé par l’explosion. Le superviseur doit aviser tous les travailleurs touchés par la situation dangereuse (alinéas 64(2) a) à c)) et doit affecter des travailleurs qui seront chargés de corriger tous les problèmes relevés par l’équipe d’examen post-dynamitage.

S’il existe un danger ou un risque pour les travailleurs, il faut fermer la zone au moyen de barricades, de clôtures ou d’autres moyens et afficher des panneaux d’avertissement (conformément à l’article 68 du Règlement 854).

Protection respiratoire

Dans le cadre des procédures d’examen post-dynamitage, il faut déterminer si l’utilisation d’appareils de protection respiratoire est nécessaire. Un système de ventilation qui est interrompu ou endommagé par un dynamitage peut exposer l’EEPD à des contaminants. Les mines doivent envisager toutes les options à leur disposition afin de déterminer quelle forme de protection serait appropriée pour l’EEPD dans toute situation donnée. Les lieux de travail doivent connaître et respecter les exigences en matière de protection respiratoire énoncées dans le Règlement 833.

Certaines mines utilisent des appareils autosauveteurs à oxygène qui sont fournis à l’EEPD. Tous les appareils autosauveteurs sont conçus par les fabricants à seules fins d’évacuation. Les membres de l’équipe doivent faire demi-tour s’ils rencontrent des concentrations de gaz découlant des opérations de dynamitage qui dépassent les limites prévues dans les procédures de la mine. Il s’agit généralement de toute concentration de gaz qui dépasse une limite d’exposition de courte durée (STEL).

Certaines mines fournissent aux membres de leur EEPD des appareils de protection respiratoire autonomes (APRA). Les membres de l’équipe qui portent un APRA peuvent s’exposer aux gaz si l’état de la mine permet de se déplacer en tout sécurité pour mettre en marche les ventilateurs, ouvrir/fermer les volets d’aération et effectuer d’autres tâches de courte durée.

Certaines mines fixent une distance ou une durée maximale séparant l’équipe de la source d’air frais la plus proche, en fonction de la capacité des APRA.

Les appareils autosauveteurs à filtre ne protègent pas contre tous les types de contaminants et ne doivent pas être utilisés pour se protéger contre les gaz découlant des opérations de dynamitage.

Les travailleurs qui doivent porter un appareil de protection respiratoire doivent recevoir une formation sur la façon de l’utiliser, conformément au Règlement 833.

Procédures générales de ré-entrée pour tous les travailleurs

Avant que les travailleurs puissent retourner dans la mine, du personnel formé et qualifié doit confirmer que le puits est exempt de contaminants. Dans une mine accessible au moyen d’une rampe, les membres de l’EEPD peuvent faire demi-tour s’ils rencontrent des contaminants; toutefois, dans un puits, ils pourraient être exposés à des contaminants sans pouvoir faire demi-tour.

Les travailleurs doivent se rendre sur leur lieu de travail en empruntant un trajet alimenté en air frais, en prenant note de différents éléments comme le fonctionnement des systèmes de ventilation auxiliaires, l’intégrité des conduites de ventilation et la présence possible de contaminants découlant des opérations de dynamitage ou d’autres dangers comme un terrain instable à la suite de l’explosion.

S’ils constatent ou soupçonnent des dangers, y compris la présence de contaminants, les travailleurs doivent être formés à retraiter vers une zone sûre jusqu’à ce que du personnel compétent procède à une vérification approfondie pour s’assurer que les dangers ont été éliminés.

Recours à des équipes de sauvetage minier

Les procédures post-dynamitage doivent fournir des directives claires concernant les situations où l’EEPD et les superviseurs responsables du dynamitage doit avoir recours à des équipes de sauvetage minier.

Si les contaminants découlant des opérations de dynamitage ne peuvent être enlevés ou si des travaux doivent être effectués dans des concentrations élevées de contaminants découlant des opérations de dynamitage, une mine peut effectuer ces travaux de rétablissement, à condition qu’elle fournisse de l’équipement approprié, qu’elle assure la formation adéquate des travailleurs et qu’elle prend toutes les précautions nécessaires pour assurer la protection des travailleurs.

Si de l’équipement de sauvetage minier est utilisé, il faut en donner immédiatement avis à l’agent de sauvetage minier et à l’inspecteur, comme l’exige le paragraphe 17(8) du Règlement 854.

Formation

Les travailleurs doivent recevoir une formation sur les procédures de ré-entrée qui sont propres au lieu de travail. Si la mine ne procède pas à des examens post-dynamitage parce qu’ils ne sont pas nécessaires dans les circonstances pour protéger les travailleurs, le comité mixte sur la santé et la sécurité au travail, les délégués à la santé et à la sécurité désignés et les travailleurs doivent tout de même être formés à reconnaître les contaminants découlant des opérations de dynamitage. De plus, les travailleurs doivent être informés des ressources à leur disposition pour répondre à leurs préoccupations ou à leurs questions en matière d’exposition.

Nota : Les connaissances générales sur les « gaz toxiques » et la « déficience en oxygène » ainsi que les précautions à prendre font partie du Module U0001 du Tronc commun – Exploitation minière souterraine en roche dure (ou tendre) – Compétences de base, exigé en vertu de l’article 11 du Règlement 854.

Comités mixtes sur la santé et la sécurité au travail

Les comités mixtes sur la santé et la sécurité, les délégués à la santé et à la sécurité désignés et les autres travailleurs qui possèdent l’expérience requise sont des ressources utiles qui aident les mines à élaborer des solutions sûres et pratiques pour disperser les gaz découlant des opérations de dynamitage. Le système de responsabilité interne (SRI) est un facteur clé de la santé et de la sécurité au travail en Ontario. L’utilisation efficace du SRI favorise l’établissement d’une culture solide en matière de santé et de sécurité dans les milieux de travail où les parties peuvent se réunir pour s’assurer d’un milieu de travail sain et sécuritaire.