Introduction

Une bonne alimentation devrait fournir aux animaux les nutriments dont ils ont besoin pour grandir, maintenir une santé optimale et soutenir la production. Les besoins nutritionnels diffèrent selon les espèces de volailles, leur stade de vie et le type de production.

Les ingrédients des aliments du bétail doivent être bien équilibrés pour fournir les nutriments dont les oiseaux ont besoin aux niveaux appropriés. La disponibilité et le coût des ingrédients fluctuent fréquemment, de sorte que les formulations d’aliments peuvent également être adaptées en fonction des besoins. Les nutritionnistes doivent être en mesure d’équilibrer les profils nutritionnels des différents ingrédients avec les besoins nutritionnels de la volaille qu’ils nourrissent.

Nutriments

Les nutriments fournissent aux animaux :

  • énergie nécessaire à la croissance et au développement
  • composés nécessaires aux fonctions corporelles normales

Les macro-éléments sont nécessaires en grande quantité, notamment :

  • eau
  • glucides
  • lipides
  • protéines et acides aminés
  • macro-éléments

Les micronutriments, tels que les vitamines et les oligo-éléments, sont nécessaires en petites quantités.

Les nutriments essentiels, ne pouvant pas être synthétisés par l’animal, doivent être fournis par les aliments pour éviter toute carence. Les nutriments non essentiels peuvent être dérivés d’autres molécules si nécessaire. L’alimentation pour une santé optimale implique une combinaison de nutriments essentiels et non essentiels.

Eau

Un accès constant à une eau de bonne qualité est important pour la production de volaille. En tant que composant principal du sang, l’eau :

  • maintient la pression artérielle
  • permet le transport de nutriments et de déchets dans tout le corps
  • régule la température corporelle
  • est utilisée dans de nombreuses réactions chimiques dans le corps

La perte d’accès à l’eau pendant quelques heures seulement peut avoir un impact sur la production d’œufs. Dans des conditions chaudes, un manque d’eau augmente le risque de stress thermique chez les oiseaux.

Énergie

L’énergie est un élément crucial du régime alimentaire d’un oiseau. La volaille a besoin de suffisamment d’énergie pour répondre à ses besoins et prospérer en production. La concentration d’énergie dans l’alimentation influe sur la quantité de nourriture que les oiseaux consommeront. Si l’aliment est dense en énergie, les oiseaux en consommeront moins, il est donc important d’équilibrer les niveaux de nutriments et la densité énergétique pour s’assurer que les oiseaux reçoivent une nutrition adéquate.

Les glucides sont la principale source d’énergie dans les aliments pour volailles. Cependant, les lipides et les protéines peuvent également fournir de l’énergie.

Glucides

Les glucides comprennent :

  • amidon
  • sucres
  • fibres

La volaille digère bien les amidons et les sucres pour l’énergie, mais pas les fibres.

Les céréales sont la principale source de glucides dans l’alimentation des volailles, constituant la majeure partie de leur alimentation. Les céréales couramment utilisées dans l’alimentation de la volaille comprennent :

  • maïs
  • blé
  • orge
  • avoine

Lipides

Les lipides, composés de graisses et d’huiles, sont denses en énergie, fournissant plus de deux fois plus d’énergie par gramme par rapport aux glucides. Les lipides améliorent la sapidité de l’aliment et réduisent son caractère poussiéreux.

Les lipides sont composés d’acides gras qui déterminent leurs propriétés physiques, telles que le fait d’être liquides ou solides à température ambiante. Le seul acide gras essentiel pour la volaille est l’acide linoléique, communément appelé oméga-6. Il est conseillé d’avoir un minimum de 1 % d’acide linoléique dans tous les régimes de volaille.

La volaille digère mieux les huiles que les graisses, mais les deux peuvent être utilisées dans l’alimentation des volailles. Les sources lipidiques courantes comprennent :

  • huile de maïs
  • huile de soja
  • huile de canola
  • suif
  • saindoux

Les graines de lin sont souvent incluses dans l’alimentation des poules pondeuses pour produire des œufs enrichis en oméga-3. Une trop grande quantité de graines de lin peut augmenter excessivement la teneur en énergie et en matières grasses de l’alimentation, ce qui accroît le risque de stéatose hépatique chez les poules pondeuses. Les huiles marines, telles que celles des poissons et des algues, peuvent également être des sources d’acides gras oméga-3.

Protéines et acides aminés

Les protéines sont décomposées en acides aminés pendant la digestion, qui sont ensuite utilisés par l’oiseau pour créer de nouvelles protéines. Ces protéines et acides aminés sont importants pour la croissance, la production et le maintien de la santé.

Les protéines sont constituées de 20 acides aminés liés entre eux dans une chaîne. L’ordre des acides aminés et les interactions entre eux donnent à des protéines particulières leurs formes et fonctions uniques. Dans le corps, les protéines sont utilisées dans chaque processus biologique, il est donc important que la volaille accède aux acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines.

Si la source de protéines dans les régimes alimentaires de la volaille ne fournit pas suffisamment d’acides aminés, les régimes peuvent être enrichis en acides aminés libres pour répondre aux besoins nutritionnels des oiseaux.

Il y a 10 acides aminés essentiels pour la volaille :

  • arginine
  • histidine
  • isoleucine
  • leucine
  • lysine
  • méthionine
  • phénylalanine
  • thréonine
  • tryptophane
  • valine

La cystéine et la tyrosine sont considérées comme conditionnellement essentielles. Elles peuvent être synthétisées à partir de la méthionine et de la phénylalanine, respectivement, s’il y en a assez dans l’alimentation. Sinon, elles doivent également être fournies dans l’alimentation des volailles. Les acides aminés synthétiques courants disponibles sur le marché comprennent :

  • lysine
  • méthionine
  • thréonine
  • tryptophane
  • valine

Les sources de protéines et d’acides aminés dans les aliments pour volailles comprennent :

  • tourteau de soya
  • farine de gluten de maïs
  • farine de canola
  • légumineuses (pois, gourganes)
  • farine de viande
  • farine de poisson
  • acides aminés synthétiques

Les jeunes oiseaux ont des besoins plus élevés en protéines, leurs organes étant en développement. À mesure que les oiseaux vieillissent, leurs besoins en protéines diminuent. Pour les poulets et les poules, les besoins en protéines augmentent lorsqu’ils commencent à pondre.

Vitamines

Les vitamines et les minéraux sont nécessaires pour le métabolisme et les réactions chimiques qui maintiennent le fonctionnement du corps correctement.

Les vitamines liposolubles peuvent être stockées dans le tissu adipeux, et un apport excessif peut entraîner une toxicité. Les vitamines liposolubles comprennent :

  • vitamine A
  • vitamine D
  • vitamine E
  • vitamine K

Les vitamines hydrosolubles peuvent être éliminées du corps en cas d’excès. Les vitamines hydrosolubles comprennent :

  • vitamine C
  • vitamine B

La vitamine C est considérée comme non essentielle, car elle peut être fabriquée par la volaille en cas de besoin, bien que la supplémentation puisse fournir des avantages supplémentaires pour la santé.

Minéraux

Les macro-éléments sont des minéraux dont la volaille a besoin en grande quantité. Voici quelques exemples de macro-éléments :

  • calcium
  • phosphore
  • sodium
  • potassium
  • manganèse
  • chlore
  • soufre

L’absorption du calcium est affectée par la quantité de phosphore disponible dans l’aliment. Le rapport entre le calcium et le phosphore disponible doit être soigneusement examiné pour répondre aux besoins de la volaille. Pour la plupart des oiseaux, un rapport calcium/phosphore disponible de 2:1 est recommandé. Pour les poules pondeuses et reproductrices, le rapport varie de 8,4:1 à 11:1 selon le stade de leur cycle de ponte.

Le phosphore dans les ingrédients d’origine végétale est largement incorporé dans le phytate, qui n’est pas bien utilisé par la volaille. Pour améliorer la disponibilité du phosphore, on peut ajouter une enzyme digérant le phytate appelée phytase. Il est important de tenir compte des niveaux de phosphore disponible dans l’aliment et non du phosphore total.

Les microminéraux, également connus sous le nom d’oligo-éléments, sont nécessaires en quantités beaucoup plus petites. Les microminéraux comprennent :

  • cuivre
  • iode
  • fer
  • manganèse
  • sélénium
  • zinc

De nombreux oligo-éléments et vitamines dont la volaille a besoin sont fournis par un prémélange. Un prémélange est un mélange concentré de vitamines et de minéraux qui est ajouté à la majeure partie de l’aliment, les glucides et la source de protéines, pour fournir des micronutriments essentiels. Les prémélanges peuvent également contenir :

  • acides aminés supplémentaires
  • médicaments
  • enzymes
  • autres additifs

Choline

La choline est un autre nutriment essentiel pour la volaille. Elle n’est plus considérée comme une vitamine, car elle ne correspond pas aux critères biologiques, mais est toujours nécessaire pour les oiseaux.

Considérations relatives aux ingrédients

Au-delà des profils nutritionnels des ingrédients et des besoins en nutriments de la volaille, les nutritionnistes doivent prendre en compte de nombreuses considérations lors de la formulation d’aliments tels que :

  • biodisponibilité ou digestibilité des éléments nutritifs dans un ingrédient
  • interactions et métabolisme des nutriments
  • concentration de mycotoxines dans les ingrédients
  • facteurs antinutritionnels dans les ingrédients
  • disponibilité et prix des ingrédients
  • durée pendant laquelle l’aliment sera stocké
  • espèce, âge et objectifs de production
  • méthode de traitement et taille des particules

La biodisponibilité fait référence à la quantité d’un nutriment particulier qui peut être digérée, absorbée et utilisée à partir d’un ingrédient. Par exemple, le phosphore lié au phytate a une biodisponibilité plus faible parce que la volaille ne peut pas le digérer efficacement. Pour résoudre ce problème, un nutritionniste pourrait ajouter de la phytase à l’alimentation, ce qui aide à décomposer le phytate et rend le phosphore plus disponible.

Types d’aliments

Un aliment peut être transformé en :

  • purée
  • granulés
  • croustade

avec des différences dans :

  • l’homogénéité
  • le traitement thermique
  • la facilité de consommation pour les oiseaux

Les granulés sont généralement donnés aux plus gros oiseaux, tandis que les jeunes oiseaux sont souvent nourris avec des aliments croustillants.

Granulé

Les aliments granulés sont fabriqués en traitant la purée avec de la vapeur et de la pression. Il est passé à travers un anneau de matrice pour former des formes cylindriques. Le résultat est une pastille homogène qui est facile à consommer pour l’oiseau sans tri.

Croustade

Les aliments croustillants sont des aliments granulés qui ont été brisés en plus petits morceaux. Ces derniers présentent les avantages des granulés tout en étant assez petits pour que les jeunes oiseaux les mangent.

Purée

L’alimentation en purée ne nécessite pas l’équipement spécialisé ou l’énergie nécessaire pour la granulation. Elle est fabriquée en broyant les ingrédients à la taille souhaitée et en les mélangeant. Avec l’alimentation en purée, les oiseaux peuvent choisir des composants précis, laissant potentiellement des nutriments importants non consommés.

Choix d’un aliment

Fournir une nutrition appropriée est essentiel pour la santé des oiseaux, la sécurité alimentaire et l’atteinte des objectifs de production globaux. Que vous soyez à la recherche d’un aliment complet ou d’un prémélange à ajouter à votre alimentation à la ferme, consulter un nutritionniste peut vous aider à déterminer ce qui fonctionne pour vous et votre troupeau.