Faits en bref

En janvier 2022 :

  • L’Ontario comptait 12,4 millions de personnes de 15 ans et plus :
    • 8,1 millions (65 %) faisaient partie de la population active. La population active a diminué de 0,7 % (-53 600) par rapport à décembre.
    • 7,7 millions de personnes (61,6 %) occupaient un emploi, ce qui représente une baisse de 1,9 % (145 700) par rapport à décembre.
  • Le taux de chômage en Ontario est passé de 6,1 % en décembre à 7,3 % en janvier – 591 400 personnes étaient sans emploi, ce qui représente une hausse de 18,4 % (92 100 personnes) par rapport à décembre.

Remarque importante :

Le présent rapport est fondé sur l’Enquête sur la population active (EPA), menée auprès des ménages par Statistique Canada. L’EPA de janvier illustre les conditions du marché du travail dans la semaine du 9 au 15 janvier.

Les résultats reflètent les conditions du marché du travail pendant la transition temporaire de l’Ontario à la deuxième étape de son Plan d’action pour le déconfinement, le 5 janvier 2022. Des limites de capacité, d’autres restrictions ou des fermetures ont été réintroduites pour les magasins de détail et les lieux présentant un risque élevé d’exposition, comme les restaurants, les bars, les salles de concert et les salles de conditionnement physique. L’EPA de février, qui sera publiée le 11 mars, reflétera l’assouplissement des mesures de santé publique, à compter du 31 janvier 2022.

Baisse de l’emploi en janvier

L’Ontario a connu une baisse de l’emploi en janvier (-145 700, soit -1,9 %), après une hausse de 52 500 (0,7 %) en décembre. L’emploi a diminué pour la première fois depuis mai 2021.

De septembre 2021 à janvier 2022, le nombre d’emplois en Ontario a dépassé son niveau antérieur à la pandémie. Du fait de la baisse de janvier, ce nombre (7 493 500) se situe désormais au niveau observé en février 2020, avant la pandémie.

Le graphique 1 montre l’emploi en Ontario de janvier 2005 à janvier 2021.

Le graphique 1 montre l’emploi en Ontario de janvier 2005 à novembre 2021.

Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0287-01 (données désaisonnalisées).

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Emplois à temps plein et à temps partiel

Les emplois à temps partiel sont à l’origine de la plupart des pertes d’emplois de janvier, soit une baisse de 104 000 postes (-7,5 %). Les emplois à temps plein ont diminué de 41 700 (-0,7 %).

Variation de l’emploi selon le sexe et l’âge

En janvier, l’emploi a diminué de 41 600 (-1,0 %) chez les hommes et de 104 100 (2,9 %) chez les femmes. Le nombre d’emplois chez les hommes dépassait de 1,1 % (42 900) le nombre observé en février 2020, avant la pandémie de COVID‑19, et le nombre d’emplois chez les femmes était inférieur de 1,2 % (-44 100), après avoir atteint ou dépassé ce niveau depuis septembre 2021.

Le nombre d’emplois chez les jeunes (de 15 à 24 ans) a baissé de 106 500 (-10,3 %) en janvier, après une hausse de 18 500 (1,8 %) en décembre. Le nombre d’emplois chez les personnes de 25 à 54 ans a baissé de 44 800 (-0,9 %) en janvier, après une augmentation de 31 700 (0,6 %) en décembre. Le nombre d’emplois chez les personnes de 55 ans et plus a augmenté de 5 500 (0,3 %), après une augmentation de 2 300 (0,1 %) en décembre.

En janvier, l’emploi chez les jeunes était inférieur de 9,0 % (91 700) aux niveaux enregistrés en février 2020, avant la pandémie de COVID‑19. L’emploi chez les personnes de 25 à 54 ans était supérieur de 2,3 % (109 400), tandis que l’emploi chez les personnes de 55 ans et plus était inférieur de 1,1 % (-18 900).

Le nombre d’emplois au Canada a diminué de 200 100 (1,0 %) en janvier après avoir connu une hausse de 78 600 (0,4 %) en décembre.

Variation de l’emploi selon le secteur

Il convient de situer les variations sectorielles de l’emploi dans le contexte des restrictions imposées par le gouvernement et des mesures de santé visant à réduire l'incidence de la COVID‑19.

Le secteur des services d’hébergement et de restauration (-74 600, soit -19,1 %), le secteur de l’information, de la culture et des loisirs (-48 100, soit -14,2 %), l’industrie manufacturière (-24 900, soit -3,2 %) et le commerce de gros et de détail (-16 100, soit 1,4 %) ont été les principales sources de pertes d’emplois en janvier. Des gains d’emploi notables ont été enregistrés dans le secteur de la construction (19 100, soit 3,5 %) et dans les services professionnels, scientifiques et techniques (12 300, soit 1,6 %).

En janvier, 10 des 16 grands groupes industriels affichaient des taux d’emploi supérieurs à ceux d’avant la COVID‑19 enregistrés en février 2020, avec en tête les services professionnels, scientifiques et techniques (105 900, soit 15,8 %), la finance, l’assurance, l’immobilier, la location et la location à bail (38 100, soit 6,3 %), le commerce de gros et de détail (34 900, soit 3,2 %) et l’administration publique (31 500, soit 8,1 %).

Le secteur des services d’hébergement et de restauration a connu la plus forte baisse de l’emploi (-127 700, soit -28,7 %) par rapport aux niveaux d’avant la COVID‑19 enregistrés en février 2020, suivi du secteur des autres services sauf administration publique (-40 600, soit -12,4 %), du secteur des affaires, du bâtiment et des autres services de soutien (-16 600, soit -21,2 %).

Le graphique 2 montre la variation de l’emploi selon le secteur en Ontario, de février 2020 à janvier 2021.

Graphique à barres 2.

Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0355-02 (données désaisonnalisées).

Le graphique 2 est un graphique à barres.

Hausse du taux de chômage, qui a atteint 7,3 %

Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0355-02 (données désaisonnalisées).

Le graphique 3 est un graphique linéaire

Le graphique 3 montre les taux de chômage en Ontario et au Canada, de janvier 2005 à janvier 2022.

Télécharger les données, graphique 3

Le taux de chômage de l’Ontario est passé de 6,1 % en décembre à 7,3 % en janvier, après sept baisses mensuelles consécutives. La hausse du taux de chômage est la plus importante augmentation en points de pourcentage depuis avril 2021. Le taux de chômage de l’Ontario en février 2020 était de 5,5 %.

Le taux de chômage du Canada a augmenté de 6,0 % en décembre à 6,5 % en janvier. Le taux de chômage du Canada en février 2020 était de 5,7 %.

Taux de chômage selon le sexe et l’âge

De décembre à janvier, le taux de chômage est passé de 6,6 % à 7,9 % chez les femmes, et de 5,8 % à 6,8 % chez les hommes.

En Ontario, le taux de chômage chez les groupes de la population désignés comme des minorités visibles était estimé à 9,3 % en janvier, comparativement à 6,2 % pour les autres groupes et les personnes ne s’identifiant pas comme des Autochtones (les données portent sur les personnes de 15 à 69 ans et sont désaisonnalisées).

Chez les jeunes (de 15 à 24 ans), le taux de chômage a augmenté, passant de 11,0 % en décembre à 16,6 % en janvier, soit le taux le plus élevé depuis mai 2021. Le chômage chez les jeunes a atteint un taux record de 29,5 % en mai 2020.

Chez les personnes de 25 à 54 ans, le taux de chômage est passé de 5,1 % en décembre à 5,7 % en janvier, tandis que chez les personnes de 55 ans et plus, il est passé de 6,1 % à 6,3 %.

Chômage de longue durée

En janvier, 114 600 Ontariens et Ontariennes en moyenne (soit 19,4 % des personnes sans emploi) ont dû faire face à un chômage de longue durée, c’est-à-dire qu’ils ont été sans emploi durant 27 semaines ou plus. Il s’agit d’une diminution par rapport à 126 200 (soit 25,3 %) des personnes sans emploi en décembre, mais d'une forte augmentation par rapport à février 2020, avant la pandémie de COVID‑19 (71 100). Cependant, le chômage de longue durée est en forte baisse depuis son pic de décembre 2020, et cette baisse s’est accélérée depuis septembre 2021.

La durée moyenne du chômage était de 21,9 semaines en janvier 2021, comparativement à 16,0 semaines en février 2020.

Le graphique 4 montre le nombre de personnes sans emploi pendant 27 semaines ou plus en Ontario, de janvier 2005 à janvier 2022.

Graphique linéaire 4

Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0342-01 (données désaisonnalisées).

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Emploi et chômage dans les centres urbains

Variation de l’emploi dans les centres urbains

Le graphique 5 montre la variation de l’emploi dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) de l’Ontario de janvier 2021 à janvier 2022.

Le graphique 5 est un graphique à barres.

Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0380-01 (données désaisonnalisées de la moyenne mobile sur trois mois pour réduire la volatilité causée par la petite taille de l’échantillon).

Télécharger les données, graphique 5

En janvier 2022, l’emploi dans 15 des 16 RMR de l’Ontario était égal ou supérieur aux niveaux enregistrés en janvier 2021, avec en tête Toronto (224 600, soit 6,8 %), suivie de Windsor (30 400, soit 19,9 %) et de London (24 600, soit 9,2 %). Le nombre d’emplois a baissé à Kingston (-2 300, soit -2,7 %) et est demeuré inchangé à Brantford pendant cette période.

En janvier 2022, l’emploi dans la plupart des 16 RMR de l’Ontario avait atteint ou dépassé les niveaux enregistrés en février 2020, avant la pandémie de COVID‑19, avec en tête Toronto (68 100, soit 2,0 %), London (22 700, soit 8,4 %) et Windsor (14 700, soit 8,7 %).

Barrie (-14 200, soit -11,0 %), Ottawa-Gatineau (-12 500, soit -2,1 %) et Grand Sudbury (-2 300, soit -2,6 %) affichaient des niveaux d'emploi largement inférieurs aux niveaux enregistrés en février 2020, avant la pandémie de COVID‑19.

Taux de chômage les plus faibles et les plus élevés dans les centres urbains

Le graphique 6 montre les RMR affichant les taux de chômage les plus faibles et les plus élevés au Canada en janvier 2022.

Le graphique 6 est un graphique à barres.

Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0380-02 (données désaisonnalisées de la moyenne mobile sur trois mois pour réduire la volatilité causée par la petite taille de l’échantillon).

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En janvier, Peterborough présentait le taux de chômage le plus élevé au Canada (8,7 %), suivie de Calgary, en Alberta (8,5 %), de Windsor (8,2 %), de St. Catharines-Niagara (7,8 %) et de Toronto (7,7 %), qui avait le même taux que Saint John, (Nouveau-Brunswick).

En janvier, Belleville a enregistré le plus faible taux de chômage en Ontario (3,9 %), tandis que Sherbrooke (Québec) présentait le taux le plus bas au Canada (2,8 %).

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Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active

Rapport sur le marché du travail, décembre 2021 :

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