Ressource du gouvernement ontarien pour sensibiliser aux problèmes des commotions cérébrales brochure électronique 15 ans et plus
Renseignez-vous sur les commotions cérébrales si vous êtes un athlète, un élève, un parent, un entraîneur, un officiel ou un professionnel de l’enseignement. Ces renseignements vous aideront à rester actif tout en assurant votre propre sécurité et celle des autres.
Il est important de prévenir les blessures pour rester actif tout au long de sa vie. Certaines blessures sont faciles à constater et à soigner. Mais qu’en est-il des blessures subies à l’intérieur de la tête ? Les blessures au cerveau, comme les commotions cérébrales, ne présentent aucun signe extérieur et peuvent passer inaperçues. Même si la blessure est invisible, une personne souffrant d’une commotion cérébrale ressent quand même ses effets et a besoin de soins appropriés pour se rétablir.
Cette ressource vous fournira de plus amples renseignements sur les commotions cérébrales. Vous pourrez ainsi continuer de mener une vie active en toute sécurité et aider les autres à en faire autant, peu importe votre rôle : athlète, élève, parent, entraîneur, représentant officiel ou enseignant.
En quoi consiste une commotion cérébrale
Une commotion cérébrale est une blessure au cerveau. Elle n’apparaît pas sur les radios, les scans (TDM) ou les IRM. Une commotion peut affecter la façon dont une personne pense, ressent et agit.
N’importe quel coup porté à la tête, au visage ou au cou peut causer une commotion cérébrale. Elle peut également survenir à la suite d’un coup porté au corps si l’impact fait bouger le cerveau dans le crâne. Par exemple, un coup porté à la tête avec une balle ou un ballon, ou encore une chute brutale au sol.
Une commotion cérébrale est une blessure grave. Bien que ses effets soient généralement temporaires, certains symptômes peuvent persister pendant longtemps et, dans certains cas, entraîner des effets à plus long terme, comme des troubles de mémoire ou la dépression.
Prévenir les commotions cérébrales
D’abord, informez-vous sur le sujet. Vous devez également faire ce qui suit :
- S’assurer que l’équipement utilisé (casques, chaussures, etc.) est en bon état;
- Vérifier que l’équipement est bien ajusté, autant pour vous que pour les athlètes dont vous avez la responsabilité;
- Veiller au respect des règles du sport, autant pour vous que pour vos athlètes;
- Respecter le code de conduite en matière de commotion cérébrale établi par votre école ou votre organisation sportive et s’assurer que vos athlètes en font tout autant;
- Promouvoir un cadre sûr et bienveillant permettant à tous de signaler les blessures. Veiller à ce que tout le monde comprenne les risques liés à l’inaction.
Reconnaître une commotion cérébrale
Tout le monde peut contribuer à reconnaître une commotion cérébrale, à condition de savoir quels signes et symptômes surveiller.
Une personne souffrant d’une commotion cérébrale peut présenter un ou plusieurs des signes ou symptômes énoncés ci-dessous. Ceux-ci peuvent se manifester immédiatement ou au bout de quelques heures, voire plusieurs jours après l’incident. Il suffit d’un seul signe ou symptôme pour soupçonner une commotion cérébrale. À noter que la plupart des personnes qui en subissent une ne perdent pas nécessairement connaissance.
Signes et symptômes courants d’une commotion cérébrale
Physiques :
- Mal de tête
- Pression dans la tête
- Vertiges
- Nausées ou vomissements
- Vision trouble
- Sensibilité à la lumière ou aux bruits
- Bourdonnement dans les oreilles
- Problèmes d’équilibre
- Fatigue ou manque d’énergie
- Somnolence
- Ne pas se sentir bien
Cognitifs (pensée) :
- Pensées confuses
- Réflexion plus lente
- Sensation d’être désorienté
- Problèmes de concentration
- Problèmes de mémoire
Émotionnels :
- Irritabilité (facilement contrarié ou en colère)
- Dépression
- Tristesse
- Nervosité ou anxiété
Liés au sommeil :
- Sommeil plus long ou plus court que d’ordinaire
- Difficulté à s’endormir
Les signaux d’alarme
Les « signaux d’alarme » peuvent indiquer que la personne souffre d’une blessure plus grave. Si c’est le cas, il faut agir immédiatement et composer le 911.
- Douleur ou sensibilité au niveau du cou
- Vision double
- Faiblesse ou picotements dans les bras ou les jambes
- Mal de tête intense ou grandissant
- Convulsions ou crise d’épilepsie
- Perte de connaissance (évanouissement)
- Plusieurs vomissements
- Agitation grandissante ou attitude agressive
- De plus en plus désorienté
Que faire ensuite ?
Si vous soupçonnez qu’une personne (ou vous-même) a subi une commotion cérébrale, il faut cesser immédiatement l’activité en cours. Poursuivre l’activité peut augmenter le risque d’aggraver les symptômes et de les rendre plus persistants à long terme. Communiquez immédiatement avec le parent ou le tuteur légal (pour les athlètes de moins de 18 ans), ou encore avec la personne désignée comme contact d’urgence. Ne laissez jamais seule une personne susceptible de souffrir d’une commotion cérébrale.
Toute personne retirée du sport en raison d’une possible commotion cérébrale doit consulter un médecin ou un infirmier praticien dès que possible. Cette personne ne doit pas reprendre l’entraînement, les pratiques ou les compétitions sans restriction avant d’avoir obtenu une autorisation médicale.
Guérir d’une commotion cérébrale
La plupart des personnes qui subissent une commotion cérébrale se rétablissent en une à quatre semaines. Pour d’autres, cela peut prendre plus de temps. Chaque commotion cérébrale est différente ; il ne faut donc pas comparer son rétablissement à celui des autres.
Certaines commotions peuvent avoir des effets à long terme. Les symptômes, comme les maux de tête, les douleurs au niveau du cou ou les troubles de la vision) peuvent durer plusieurs mois, voire des années. Chez certaines personnes, le cerveau subit des changements durables qui entraînent des pertes de la mémoire, des problèmes de concentration ou encore des épisodes de dépression. Dans de rares cas, lorsqu’une personne subit plusieurs commotions sans laisser suffisamment de temps au cerveau pour guérir, un œdème dangereux dans le cerveau peut se produire; c’est ce qu’on appelle le syndrome du second impact, une condition qui peut provoquer de graves handicaps, voire entraîner la mort.
Pendant la guérison, certaines activités doivent d’abord être réduites, puis réintroduites graduellement. Par exemple, au cours des deux premiers jours suivant la blessure, il est recommandé de limiter l’utilisation des écrans (téléphone, ordinateur, tablette, téléviseur).
Guérir d’une commotion cérébrale exige de la patience. Se dépêcher de reprendre ses activités peut aggraver les symptômes et prolonger la période de guérison.
Toute personne souffrant d’une commotion cérébrale doit en informer son entourage. Cela inclut les parents, l’ensemble des clubs ou équipes de sport, l’école, les entraîneurs et les enseignants.
Il convient de rappeler que le retour à l’école doit avoir lieu avant la reprise complète des activités sportives.
Retour à l’école et au sport
Les athlètes et les élèves ayant reçu un diagnostic de commotion cérébrale par un médecin ou un infirmier praticien doivent suivre le protocole de retour au sport établi par leur organisation sportive et, s’il y a lieu, le plan de retour à l’école prévu par leur conseil scolaire.
Ils doivent élaborer un plan personnalisé de retour à l’école et au sport en collaboration avec leur professionnel de la santé et leur école ou organisation.
Le plan de retour à l’école (activité physique et apprentissage)
Les élèves du primaire et du secondaire doivent suivre le plan de retour à l’école établi par leur conseil scolaire, qui vise à encourager une reprise progressive de l’apprentissage et de l’activité physique. Pour en savoir plus, communiquez avec l’établissement scolaire.
Le protocole de retour au sport
Un athlète ne doit pas reprendre l’entraînement, les pratiques ou les compétitions sans restriction tant qu’il n’a pas obtenu l’autorisation médicale d’un médecin ou d’un infirmier praticien. Avant cette étape, il doit avoir complété toutes les étapes du plan de retour à l’école, les étapes 1 à 3 du protocole de retour au sport, et ne présenter aucun symptôme, même à l’effort.
Le tableau ci-dessous fournit une liste des étapes et des activités que l’on retrouve souvent dans la plupart des programmes de retour au sport et à l’école.
Étape | Objectif | Activités | But de l’étape |
---|---|---|---|
1 | Activités de la vie quotidienne et repos relatif (premières 24 à 48 heures) | Activités quotidiennes à la maison qui n’entraînent pas une aggravation plus que légère et brève des symptômes Réduire le temps d’écran | Réintroduire graduellement les activités habituelles |
2 | Exercices aérobiques légers, puis modérés | Marche ou vélo stationnaire, d’abord à un rythme lent, puis progressivement plus soutenu Possibilité de reprendre un entraînement de résistance léger, si cela est approprié | Augmenter le rythme cardiaque |
3 | Activités individuelles propres au sport, sans risque d’impact à la tête | Activité physique individuelle (à l’écart des autres participants), comme la course ou des exercices techniques simples Aucune activité de contact ou impliquant un impact avec la tête | Augmenter l’intensité des activités aérobiques et introduire des mouvements à faible risque propres au sport pratiqué |
4 | Entraînement sans contact et exercices techniques | Après avoir obtenu l’autorisation médicale d’un médecin ou d’un infirmier praticien Exercices à haute intensité et entraînements plus exigeants, incluant des activités en groupe Sans contact | Reprendre l’intensité habituelle des séances d’exercice, y compris les activités nécessitant de la coordination et des capacités cognitives |
5 | Entraînement sans restrictions | Entraînement complet sans restriction, incluant les contacts physiques, lorsque c’est permis | Reprise des activités présentant un risque de chute ou de contact physique, rétablissement de la confiance et évaluation des compétences fonctionnelles de l’athlète |
6 | Retour au sport | Participation complète aux matchs ou aux compétitions, sans restriction | sans objet |
L’obtention de l’autorisation médicale est toujours obligatoire avant que l’athlète ne reprenne complètement l’entraînement, les pratiques ou les compétitions.
Communiquez avec l’organisation sportive et l’établissement scolaire pour connaître les étapes précises à respecter.
Chaque étape doit durer au moins 24 heures. L’athlète peut passer à l’étape suivante s’il tolère bien les activités. Il est normal que certains symptômes s’aggravent légèrement et brièvement au moment de reprendre une activité ; cela n’est pas inquiétant en soi. Par « brièvement » on entend que les symptômes devraient se résorber dans l’heure qui suit.
Après avoir obtenu l’autorisation médicale, aucun symptôme de commotion ne devrait revenir. Si des symptômes réapparaissent, l’athlète doit retourner à l’étape 3 du protocole et consulter à nouveau pour une réévaluation.
Si les symptômes ne s’améliorent pas ou continuent de s’aggraver, l’athlète doit consulter de nouveau un médecin ou un infirmier praticien.
Points à retenir :
- Apprenez à reconnaître les signes et symptômes d’une commotion cérébrale et cessez immédiatement l’activité physique ou sportive (ou demandez à l’athlète de s’arrêter), même si vous vous sentez bien (ou que l’athlète déclare se sentir bien).
- Vous devez faire un bilan (ou l’athlète le cas échéant) auprès d’un médecin ou d’un infirmier praticien.
- Favorisez un retour progressif à l’école et au sport.
Cette ressource comprend des informations adaptées de :
- Parachute. Lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport, 2e édition
- Patricios, J., et coll. Consensus statement on concussion in sport: the 6th International Conference on Concussion in Sport-Amsterdam, octobre 2022 (en anglais seulement)
- Zemek, R., Reed, N., Dawson, J., et coll. Lignes directrices évolutives pour les commotions cérébrales pédiatriques
Cette brochure électronique fait partie d’un ensemble de ressources de sensibilisation aux commotions cérébrales dans le cadre de la Loi Rowan. Cette loi a été nommée ainsi en l’honneur de Rowan Stringer, une élève du secondaire originaire d’Ottawa qui jouait au rugby, décédée au printemps 2013 des suites du syndrome du second impact (un œdème du cerveau provoqué par une nouvelle lésion survenue avant la guérison de la précédente blessure). On pense que Rowan a subi trois commotions cérébrales en l’espace de six jours tandis qu’elle jouait au rugby. Elle a été victime d’une commotion cérébrale, mais elle ignorait tout comme ses parents, ses enseignants et ses entraîneurs, que son cerveau avait besoin de temps pour guérir.
Ces ressources ne constituent pas un avis médical en matière de soins de santé. Pour obtenir des conseils de santé concernant les symptômes de la commotion cérébrale, veuillez consulter un médecin ou un infirmier praticien.
Brochure électronique dans d’autres langues
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