Message de la ministre

C’est avec plaisir que je présente le présent rapport d’étape intitulé Une nouvelle orientation : Stratégie ontarienne en matière d’immigration. Lors de la parution de cette Stratégie en 2012, notre ministère a pris l’engagement de publier régulièrement des rapports d’étape. Au-delà du respect de cet engagement, il est important de prendre du recul et d’évaluer dans quelle mesure nous avons réussi à atteindre nos objectifs. L’année écoulée a vraiment été marquée par des progrès constants.

Cette dernière année, le sort de millions de réfugiés contraints de fuir la guerre civile en Syrie a retenu l’attention du monde entier. Le Canada a joué un rôle de chef de file en accueillant de novembre 2015 à la fin septembre 2016 plus de 33 000 réfugiés syriens. Parmi eux, plus de 14 500 se sont établis dans des collectivités accueillantes de tout l’Ontario. Si la province a pu rapidement intervenir face à cet important afflux de réfugiés, c’est grâce en partie aux programmes de soutien aux immigrants et aux réfugiés qui existent déjà dans la province, ceux-là même qui permettent habituellement d’accueillir et d’installer chaque année environ 100 000 immigrants. Notre gouvernement a vite réagi pour que les intervenants de première ligne disposent du soutien supplémentaire dont ils ont besoin et a créé un Secrétariat de l’aide à l’installation des réfugiés syriens afin que tous les ministères soient en mesure d’offrir un appui ininterrompu et coordonné aux milliers de réfugiés.

L’Ontario a su faire face à cette crise et de nombreux mécanismes de soutien, nouveaux et améliorés, ont été mis en place pour aider ces personnes et leur famille à comprendre leur nouveau pays. Les organismes d’aide à l’établissement, les municipalités et d’autres organisations partenaires de toute la province ont fait l’impossible pour que toutes aient accès à des cours de langue, à un logement, au système scolaire, à un emploi et à des soins de santé. Ces services et programmes sont d’une importance capitale et, grâce à notre rapide intervention, l’aide supplémentaire indispensable a pu être fournie.

L’accompagnement des immigrants et de leur famille est une caractéristique qui définit notre Stratégie en matière d’immigration. Quelque 70 000 immigrants suivent chaque année des cours de français ou d’anglais langue seconde qui les préparent d’une part à travailler dans la province et, d’autre part, à s’intégrer dans les collectivités où ils ont choisi de s’établir. De plus, les programmes de formation relais, qui aident les immigrants à obtenir la formation voulue pour mettre leurs compétences au service de notre province et contribuer à son économie, sont une belle réussite d’année en année.

Au cours de l’année écoulée, nous avons continué à collaborer avec le gouvernement fédéral pour déterminer des moyens d’éliminer les obstacles auxquels se heurtent les entreprises quand il s’agit d’attirer les travailleurs qualifiés voulus pour rester concurrentielles dans le difficile contexte de l’économie mondiale. Nous avons aussi poursuivi nos pourparlers avec Ottawa pour que l’Ontario puisse proposer la candidature de davantage de ressortissants étrangers désireux d’obtenir le statut de résidents permanents.

En ma qualité de ministre des Affaires civiques et de l’Immigration de l’Ontario, je suis fière de dire que d’importants progrès ont été réalisés en 2016. J’ai la certitude que nous avançons dans la bonne direction en matière d’immigration afin d’aider l’Ontario à prospérer pendant de longues années.

Laura Albanese
Ministre des Affaires civiques et de l’Immigration

Introduction

Ceci est le quatrième rapport d’étape de la toute première stratégie ontarienne en matière d’immigration parue en novembre 2012. La stratégie s’intitule Une nouvelle orientation : Stratégie ontarienne en matière d’immigration. Et c’est exactement ce qu’elle vise à être : une nouvelle approche pour la province d’attirer, de sélectionner et d’aider des immigrants.

Depuis 2001, l’immigration est en baisse en Ontario. Cette année-là, la province a accueilli plus de 148 600 résidents permanents, soit 59, 3 pour cent du nombre total d’immigrants au Canada, par rapport à quelque 103 600 en 2015 ou 38, 1 pour cent du chiffre national.

Le marché du travail et l’économie globale de l’Ontario dépendent de l’immigration. Dans les prochaines années, faute d’attirer de nouveaux immigrants, y compris plus d’immigrants économiques pouvant occuper des postes spécialisés, la province connaîtra probablement une grave pénurie de main-d’œuvre. L’une des priorités de la stratégie Une nouvelle orientation est d’attirer ce genre de travailleurs. En outre, il est important que nous améliorions encore nos moyens de soutien aux immigrants et à leur famille une fois qu’ils sont ici. Si nous voulons qu’ils se sentent chez eux, il faut absolument leur apporter l’appui dont ils ont besoin pour s’établir et s’intégrer.

L’an passé, l’une des pires crises humanitaires de l’histoire récente a constitué la toile de fond de nos efforts. La guerre en Syrie a fait des centaines de milliers de morts et a provoqué la fuite de millions de personnes en quête de sécurité, dont beaucoup de familles et de jeunes enfants. Triste rappel que, dans le monde, beaucoup de gens n’ont pas la chance de vivre sous des cieux aussi propices et sûrs que nous. L’extraordinaire élan de solidarité qui s’est manifesté dans les collectivités de tout l’Ontario s’inscrit dans notre tradition d’accueil de populations qui fuient la guerre et l’oppression. Notre province s’est donnée pour mission d’accueillir tous les ans des milliers de réfugiés du monde entier et elle continuera à le faire. Notre stratégie en matière d’immigration, forte de nombreux programmes et initiatives, vise à aider les réfugiés et d’autres nouveaux arrivants pendant qu’ils s’adaptent à la vie en Ontario.

La stratégie Une nouvelle orientation énonce trois objectifs fondamentaux pour l’immigration en Ontario ainsi qu’un certain nombre d’initiatives pour les réaliser. Ces trois objectifs sont :

  1. attirer une main-d’œuvre qualifiée et renforcer l’économie ;
  2. aider les nouveaux arrivants et leur famille à réussir ;
  3. tirer parti des liens tissés dans le monde par nos communautés diversifiées.

Le présent rapport retrace les progrès accomplis d’octobre 2015 à octobre 2016 par rapport aux objectifs.

Attirer une main-d’œuvre qualifiée et renforcer l’économie

L’immigration est un moteur essentiel de la croissance de l’Ontario. Son rôle est déterminant pour dynamiser l’innovation, accroître la main-d’œuvre et faire venir des personnes ayant les compétences et aptitudes dont nous avons besoin. Elle est aussi cruciale pour que nous restions concurrentiels dans l’économie mondiale actuelle. Le premier objectif de la Stratégie ontarienne en matière d’immigration est donc d’attirer le genre de travailleurs voulus pour stimuler l’économie.

Progrès accomplis

Programme ontarien des candidats à l’immigration

Le Programme ontarien des candidats à l’immigration (POCI) aide les entreprises à attirer et à retenir les travailleurs qualifiés qu’il leur faut pour rivaliser dans l’économie de la connaissance actuelle.

Dans le cadre du POCI, l’Ontario peut désigner pour la résidence permanente des particuliers et leur famille. Généralement, les candidats sont des travailleurs qualifiés, des étudiants étrangers, des entrepreneurs et du personnel clé de sociétés étrangères établies cherchant à prendre de l’expansion en Ontario. Chaque année, les provinces et territoires obtiennent un quota précis de désignations.

L’Ontario a mené à bien des négociations avec Ottawa qui a accepté d’accroître le nombre des candidats de la province, soit de 2 500 en 2014 à 5 200 en 2015. En 2016, l’allocation a encore augmenté, pour atteindre 5 500 candidats.

Afin d’attirer les meilleurs travailleurs, étudiants et entrepreneurs, l’Ontario a commencé à peaufiner le programme. L’an dernier, le POCI a lancé quatre nouveaux volets : 1) le volet Priorité basée sur le capital humain, 2) le volet Travailleurs qualifiés francophones, 3) le volet Entrepreneurs et 4) le volet Entreprises.

Les deux premiers volets (Priorité basée sur le capital humain et Travailleurs qualifiés francophones) permettent à l’Ontario de désigner des personnes qui se sont qualifiées pour être placées dans le bassin de candidats d’Entrée express du gouvernement fédéral et possèdent le niveau de scolarité, l’expérience professionnelle et les compétences linguistiques voulus et d’autres atouts qui les aideront à réussir leur installation et leur intégration sur le marché du travail et dans une collectivité de l’Ontario. Au cours des six premiers mois qui ont suivi le lancement du volet Priorité basée sur le capital humain et du volet Travailleurs qualifiés francophones, le POCI a désigné plus de 1 000 personnes.

Les deux autres volets sont axés sur les entreprises. Les volets Entreprises et Entrepreneurs visent à attirer des sociétés internationales établies et des entrepreneurs expérimentés ainsi que de nouvelles idées commerciales, des talents et des investissements.

Afin qu’il soit plus facile de présenter une déclaration d’intérêt et de déposer, en cas d’invitation à le faire, une demande dans le cadre du volet Entrepreneurs et pour accélérer le temps de traitement des demandes, le POCI a lancé un processus de demande en ligne. En 2017, le POCI continuera de rationaliser les processus administratifs et de lancer d’autres systèmes en ligne pour tous les volets.

Succès du POCI

  • 98 % des candidats sélectionnés qui ont une offre d’emploi restent en Ontario et ont un travail.
  • 91 % des employeurs sont satisfaits de la qualité du travail de leur candidat.
  • 86 % des entreprises estiment retirer des avantages concrets de l’embauche de candidats, dont hausse du chiffre d’affaires, nouveaux contrats et clients.
  • Les candidats de la catégorie Étudiants étrangers titulaires d’une maîtrise et d’un doctorat du POCI déclarent gagner autant que d’autres récents diplômés détenant des qualifications similaires trois ans après l’obtention de leur diplôme (plus de 60 000 $ par an).
  • Depuis 2007, deux tiers de toutes les universités de l’Ontario ont eu recours au programme pour retenir des professeurs de réputation internationale et améliorer la qualité de l’enseignement pour la population ontarienne.
  • De 2007 à 2015, plus de 3 500 postes vacants ont été pourvus grâce au POCI, plus de 260 entreprises en ayant tiré parti.

Jeannette Mundinger Hardy : Professeure d’université

Originaires de France, Jeannette Mundinger Hardy, son mari et leur fille, âgée de sept ans à l’époque, arrivent à Thunder Bay en 2013 avec un permis de travail temporaire. Jeannette, qui détient une maîtrise en français langue seconde, trouve rapidement un poste d’enseignante à l’Université Lakehead. Ils se plaisent dans le Nord de l’Ontario et ont envie d’y refaire leur vie.

Or, à l’expiration de leur permis de travail temporaires, déçus, ils doivent rentrer en France. Mais Jeannette saisit l’occasion de revenir en Ontario de façon permanente en présentant une demande dans le cadre du système Entrée express. Elle est alors invitée à déposer un dossier en vertu du volet Travailleurs qualifiés francophones du Programme ontarien des candidats à l’immigration. La demande est acceptée et, six mois plus tard, la famille obtient la résidence permanente. Aujourd’hui, Jeannette a réintégré l’Université Lakehead et sa famille poursuit sa vie à Thunder Bay.

Nous avons été chaleureusement accueillis à Thunder Bay et y avons rapidement trouvé le soutien nécessaire pour nous intégrer dans la communauté. Les nombreux débouchés professionnels nous ont permis de nous épanouir aussi bien dans notre vie sociale que personnelle. Je suis vraiment très heureuse de pouvoir transmettre ma langue maternelle et un peu de ma culture à la population locale.

Tables rondes ministérielles avec les employeurs

Selon la Stratégie ontarienne en matière d’immigration, les employeurs ont unerôle important à jouer dans la sélection des immigrants et leur intégration à la population active. Sont organisées tous les ans des Tables rondes ministérielles avec les employeurs en vue d’avoir une idée de l’opinion de ces derniers quant aux défis à relever et aux possibilités à saisir pour avoir accès à des talents internationaux et augmenter ainsi notre compétitivité à l’échelle mondiale. Ces tables rondes se sont avérées être un grand succès.

De novembre 2015 à janvier 2016, la ministre des Affaires civiques et de l’Immigration a rencontré quelque 120 employeurs et dirigé six tables rondes en Ontario. Les discussions ont porté sur la façon dont les entreprises ontariennes peuvent tirer parti de l’esprit d’ouverture au monde et partir à la conquête des marchés émergents en faisant appel aux compétences et à l’expérience d’immigrants qualifiés.

C’est la Chambre de commerce de l’Ontario qui a organisé ces tables rondes et le ministère s’appuie sur leurs conclusions pour déterminer les possibilités d’amélioration des programmes existants et accroître leur efficacité.

Améliorer le système d’immigration

L’une des priorités de l’Ontario concernant le système d’immigration canadien est de réduire les obstacles auxquels se heurtent les entreprises lorsqu’elles cherchent à faire venir dans la province les plus talentueux. L’élimination de ces obstacles permettrait aux entreprises d’être davantage en mesure d’attirer des travailleurs qualifiés, voire de déménager leur siège social en Ontario. Notre économie de l’innovation en dépend.

L’Ontario et le gouvernement fédéral collaborent à une série de réformes du système d’immigration, soit la mise en place de procédures d’immigration simplifiées, plus prévisibles et plus transparentes, pour qu’ils soient plus facile aux entreprises d’avoir accès aux candidats les plus talentueux du monde. Ces réformes attireraient des sociétés axées sur la technologie, comme des entreprises spécialisées dans les TI ou dans le développement de technologies de pointe (p.ex., véhicules autonomes), et contribueraient ainsi à stimuler l’économie de l’innovation de l’Ontario et la création d’emplois de qualité.

Dans son Énoncé économique de l’automne 2016, le gouvernement du Canada a annoncé la nouvelle Stratégie en matière de compétences mondiales pour encourager les investissements et la venue de talents mondiaux et créer ainsi de la croissance et de l’emploi. Au début de novembre 2016, les modifications apportées au système Entrée express du gouvernement fédéral ont été mises en œuvre. Elles appuient les appels de l’Ontario pour moderniser le système d’immigration et attirer ainsi plus facilement des innovations et des talents internationaux.

Bureau du commissaire à l’équité

Le Bureau du commissaire à l’équité (BCE) a été créé en vertu de la Loi de 2006 sur l’accès équitable aux professions réglementées et aux métiers à accréditation obligatoire pour que quiconque possédant les qualifications voulues, y compris les personnes qui ont étudié ou suivi une formation à l’extérieur de l’Ontario, aient un accès équitable aux professions réglementées.

À la suite des recommandations formulées dans le cadre d’un examen du mandat de l’organisme, la province a présenté le 27 septembre 2016 des modifications législatives au projet de loi 27, Loi sur l’allègement du fardeau réglementaire du ministère du Développement économique et de la Croissance. Si elles sont adoptées, les modifications proposées permettraient de renforcer la capacité du BCE de mener à bien son mandat, soit s’assurer que les professions et les métiers réglementés optent pour des pratiques d’inscription équitables.

Aider les nouveaux arrivants et leurs familles à réussir

Les nouveaux arrivants doivent relever un éventail de défis (logement, emploi, école pour les enfants), tout cela en apprenant une nouvelle langue et en essayant de comprendre d’autres cultures. Ils sont à la recherche d’un chez-eux où vivre, travailler et élever leur famille. Nous avons le devoir de les aider à s’établir et à se sentir chez eux.

Réinstallation des réfugiés

De novembre 2015 à la fin septembre 2016, plus de 14 500 réfugiés syriens ont été accueillis dans des collectivités ontariennes, un témoignage de la compassion des Ontariennes et Ontariens et de la réactivité et de la souplesse du système d’aide à l’établissement de la province. À l’automne 2015, alors que l’ampleur de la crise syrienne devenait manifeste, le gouvernement de l’Ontario a rapidement pris d’autres mesures pour aider les milliers de réfugiés qui arriveraient.

Le soutien résolu et continu de la province à la cause des réfugiés et de tous les nouveaux arrivants permet aux organismes d’aide à l’établissement locaux de disposer des ressources nécessaires et de favoriser une transition en douceur à la vie en Ontario. En renforçant le bien-être des réfugiés, en développant leurs compétences et en faisant en sorte que leurs idées s’épanouissent, nous édifions une province diversifiée et prospère.
– Debbie Douglas, directrice générale, Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI)

Avant même l’arrivée des premiers réfugiés, la première ministre a annoncé la volonté de l’Ontario d’aider à la réinstallation de 10 000 réfugiés d’ici à la fin 2016 et un nouveau financement totalisant 10,5 millions de dollars pour contribuer à remédier à la crise des réfugiés. Seront versés deux millions de dollars au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies pour des opérations de secours immédiates outre-mer et 8,5 millions de dollars, répartis sur deux ans et demi, pour soutenir les parrainages privés et les services d’aide à l’établissement et à l’intégration des réfugiés et accélérer ainsi l’arrivée des réfugiés. Dans le budget de 2016, la province s’est engagée à verser deux millions de dollars supplémentaires à l’appui des efforts de coordination interministériels visant à aider les réfugiés syriens à réussir en Ontario.

Tirant parti de l’ensemble des mesures de soutien provinciales déjà en place pour les milliers d’immigrants et de réfugiés qui arrivent chaque année des quatre coins du monde, l’Ontario a lancé le Plan ontarien d’aide à l’installation des réfugiés et a créé un organisme de coordination intergouvernementale, le Secrétariat de l’aide à l’installation des réfugiés syriens.

Depuis, le ministère a exercé un rôle de leader, a donné des conseils stratégiques, a contribué à la collaboration entre les secteurs et a réglé des questions cruciales liées au plus important mouvement de réinstallation de réfugiés au cours de l’histoire récente du Canada. Le ministère a entre autres :

  • soutenu les travaux du Comité ministériel spécial concernant les réfugiés, comité qui a été formé en novembre 2015 en vue d’harmoniser l’approche du gouvernement concernant la réinstallation des réfugiés ;
  • établi le Groupe consultatif spécial d’aide aux réfugiés, lequel réunit des décideurs de haut rang de tout le gouvernement de l’Ontario et des responsables des municipalités et de plusieurs secteurs (y compris aide à l’établissement, santé, éducation, formation, emploi et groupes confessionnels) qui échangent des informations, se penchent sur les problèmes et trouvent des solutions pour faire face à cet afflux massif de réfugiés ;
  • établi quatre groupes de travail qui se composent d’employés du gouvernement et d’intervenants se concentrant sur des secteurs clés :
    • la santé et la santé mentale ;
    • l’éducation, l’alphabétisation, la formation et l’emploi ;
    • l’aide à l’établissement, le logement et les soutiens municipaux ;
    • les parrainages privés et l’appui des groupes confessionnels.
  • a travaillé de concert avec des membres de tout le gouvernement de l’Ontario à la formation d’un groupe interministériel de la recherche et de l’évaluation pour étudier les résultats probants en matière d’établissement des réfugiés ;
  • a collaboré avec plusieurs universitaires éminents à la formation d’un comité consultatif d’universitaires chargé de donner des conseils au ministère et de formuler des commentaires sur ses travaux.

Tout ceci illustre parfaitement ce qui peut être accompli lorsque tous les ministères d’un même gouvernement travaillent en collaboration et aux cotés d’autres instances gouvernementales et qu’ils mobilisent des organismes partenaires pour résoudre les problèmes et réussir.

Travailler de concert pour aider les réfugiés

La réussite de la réinstallation des réfugiés dépend d’une approche pangouvernementale et de nombreux ministères y ont contribué au cours de l’année écoulée. Ainsi :

  • le ministère de la Santé et des Soins de longue durée a mis en service une ligne santé gratuite en plusieurs langues pour mettre les réfugiés en contact avec des fournisseurs de soins de santé ;
  • le ministère de l’Éducation a collaboré avec les conseils scolaires aux plans d’établissement des élèves et les a soutenus dans leurs activités de promotion et leurs interventions en matière de santé mentale pour répondre aux besoins socio-affectifs des élèves réfugiés et de leur famille ;
  • le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse s’est associé au ministère des Services sociaux et communautaires pour établir un guichet unique avec les organismes d’aide à l’établissement. Un réseau de services communautaires aide les enfants et les jeunes à risque. Le Programme des intervenants auprès des jeunes du MSEJ a été développé pour que davantage de travailleurs puissent tisser des liens de confiance avec de jeunes réfugiés.

Jusqu’à présent, le MACI a octroyé plus de 10 millions de dollars à 33 organismes qui mettent en œuvre 43 initiatives différentes à travers la province. Ces fonds servent à améliorer les services aux réfugiés et à aider les municipalités, les employeurs et tout un éventail d’autres intervenants à participer aux activités de planification et de coordination à l’échelle locale. Ce travail mettra en avant l’atout que tous les réfugiés représentent pour leur nouvelle collectivité et améliorera les services d’aide à l’établissement et les débouchés des nouveaux arrivants.

Les quelque 14 500 réfugiés syriens y compris, l’Ontario a accueilli plus de 28 600 réfugiés du monde entier de novembre 2015 à la fin septembre 2016 (soit 47 pour cent de tous les réfugiés réinstallés au Canada). Les fonds accordés à ces nouveaux projets, qui seront complétés par des programmes spécialisés pour les femmes et les jeunes, renforceront les mesures de soutien ciblées et aideront tous les réfugiés à atteindre leurs objectifs en matière d’établissement et d’emploi.

L’Ontario a accueilli plus de 28 600 réfugiés du monde entier de novembre 2015 à la fin septembre 2016, y compris les 14 500 réfugiés syriens (soit presque 47 pour cent de tous les réfugiés réinstallés au Canada).

Aider les réfugiés à obtenir le soutien dont ils ont besoin

Les premiers résultats de l’intervention de la province sont très prometteurs (novembre 2015 à la fin de septembre 2016) :

Services d’aide à l’établissement et à l’intégration dans les collectivités accueillant un grand nombre de réfugiés

  • Plus de 8 000 réfugiés syriens se sont prévalus des services subventionnés par le MACI. Grâce à ce soutien, plus de :
    • 5 500 adultes ont fait l’objet d’une évaluation linguistique et 5 300 ont reçu une formation linguistique ;
    • 4 000 enfants ont été inscrits dans les écoles de l’Ontario ;
    • 13 000 personnes ont reçu une carte Santé.

Appuyer les parrainages pour accélérer les arrivées de réfugiés

  • 6 100 Ontariennes et Ontariens ont participé au Programme de formation sur le parrainage privé des réfugiés.
  • 541 avocats et 211 étudiants en droit ont reçu une formation sur le parrainage privé.
  • L’Ontario se classe au premier rang des parrainages privés dans le pays.

Capacité du secteur à promouvoir des collectivités accueillantes, former des travailleurs de première ligne et produire des ressources d’orientation pour les réfugiés

  • Plus de 150 travailleurs de l’établissement de première ligne ont reçu une formation sur la santé mentale des réfugiés.
  • Production et distribution de 10 000 exemplaires en arabe et de 1 000 exemplaires en arménien du guide L’Ontario, c’est chez moi.

Esmaeel Sharafadin Abofakher et Rahaf Alakbanee :Bénévoles

Des pionniers dans l’âme, voilà ce que sont certainement Esmaeel Sharafadin Abofakher et Rahaf Alakbanee, un jeune couple de réfugiés syriens arrivé en Ontario le 6 février 2016 et habitant aujourd’hui à Toronto. Alors qu’ils ne sont ici que depuis quelques mois, ils ont déjà imprimé leur marque et changé la vie de leur entourage.

À son arrivée, le couple est logé dans un hôtel avec d’autres réfugiés syriens. Esmaeel remarque que les enfants ont un très grand surplus d’énergie. L’ancien enseignant de théâtre organise alors diverses activités théâtrales pour les enfants qui, très vite, sont heureux d’être ainsi occupés.

Depuis, le couple s’est aussi inscrit pour animer bénévolement le Nai Syrian Children’s Choir de CultureLink, qui offre une fois par semaine des cours de musique à des enfants syriens pendant que leurs parents suivent de leur côté des cours de langue et reçoivent d’autres services.

Quand on nous a demandé un coup de main, on ne pouvait pas refuser », dit Esmaeel. « Ces enfants sont nos enfants.

Toutefois, la plus extraordinaire contribution de Rahaf, qui était enseignante en Syrie, et d’Esmaeel est la création du projet de cuisine à laquelle ils ont participé. Ce projet, appelé la Newcomer Kitchen, donne à des réfugiées syriennes la possibilité de se retrouver, de préparer ensemble des plats de leur pays natal et de se faire des amies dans leur nouveau pays. La Newcomer Kitchen remporte un succès incroyable et les clients peuvent commander en ligne des plats délicieux. Chaque semaine, les repas se vendent tous et les recettes sont réinvesties directement dans le projet. Esmaeel et Rahaf sont les catalyseurs du projet : tous les deux y consacrent chaque semaine de nombreuses heures pour que celui-ci se poursuive. C’est une façon pour eux de remercier la province et la collectivité de les avoir accueillis.

Ils sont reconnaissants du soutien que leur a apporté COSTI Immigrant Services, un organisme d’aide à l’établissement que finance le gouvernement de l’Ontario, et se réjouissent d’avoir pu s’installer en Ontario. Quand ils ont appris qu’ils pouvaient venir ici,

nous avons eu l’impression de rêver », dit Esmaeel. « Ici, nous sommes libres et en sécurité.

Programme d’aide à l’établissement des nouveaux arrivants

S’installer dans un nouveau pays peut être une expérience compliquée et les immigrants éprouvent souvent des difficultés à refaire leur vie. Le Programme d’aide à l’établissement des nouveaux arrivants (PAENA), qui vise à les aider à surmonter ces tracas, leur fournit des informations, des outils, des ressources et leur apporte un soutien pour qu’ils réussissent leur insertion et contribuent à la société et à l’économie.

Le PAENA alloue des fonds à des organismes communautaires d’aide à l’intégration et à l’établissement. Ces derniers offrent leurs services aux nouveaux arrivants et aux réfugiés dans quelque 90 langues et dans une trentaine de collectivités. Ils les aident à trouver un logement, un emploi, une formation linguistique, à inscrire leurs enfants à l’école, à se renseigner sur la vie en Ontario et à développer des liens sociaux.

Le PAENA apporte son soutien financier dans plus de 90 langues dans une trentaine de collectivités.

Au cours des deux prochaines années, l’Ontario octroiera plus de 22 millions de dollars à 98 organismes communautaires qui offrent à eux tous 117 programmes d’aide à l’établissement dans toute la province. Cette subvention prévoit une aide aux services destinés aux populations vulnérables, dont une nouvelle enveloppe de presque trois millions de dollars pour soutenir 14 organismes offrant des services d’aide à l’établissement et d’intégration aux jeunes nouveaux arrivants à risque. Ces services faciliteront l’accès à des mesures de soutien aux jeunes nouveaux arrivants ayant le plus de besoins et leur donneront la possibilité d’acquérir des compétences pratiques. Autre objectif de ces services : renforcer la résilience de jeunes réfugiés qui ont vécu les violences et les traumatismes de guerre et favoriser le bien-être des familles de nouveaux arrivants pour réduire les conflits intergénérationnels.

Grâce au solide soutien de l’Ontario, nous sommes en mesure d’offrir des services répondant aux besoins des milliers de nouveaux arrivants qui choisissent de s’établir dans notre province chaque année. Nous félicitons le gouvernement pour son engagement à l’égard du travail essentiel que fournissent les organismes d’aide à l’établissement dans toute la province.
– Maureen Fair, directrice générale, West Neighbourhood House

Programme de formation linguistique pour adultes ne donnant pas droit à des crédits

Nous savons qu’il est essentiel que les immigrants possèdent des compétences en anglais ou en français pour réussir dans le monde du travail et s’intégrer dans leur nouvelle communauté. Le Programme de formation linguistique pour adultes ne donnant pas droit à des crédits offre des cours d’anglais ou de français langue seconde (ALS/FLS) aux immigrants d’âge adulte qui y sont admissibles afin qu’ils acquièrent les compétences linguistiques dont ils ont besoin pour travailler et vivre en Ontario.

Le programme aide les immigrants d’âge adulte dont la langue maternelle n’est pas l’anglais à améliorer leurs compétences linguistiques de sorte qu’ils puissent contribuer davantage à la société et à l’économie de l’Ontario. Il les accompagne aussi entre les programmes ALS/FLS et d’autres programmes d’éducation pour adultes subventionnés par les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle. Ainsi, une fois qu’ils ont le niveau de compétence linguistique requis, les immigrants peuvent aller de l’avant, prendre les cours voulus et acquérir les compétences nécessaires à l’obtention du diplôme d’études secondaires ou à la poursuite d’études postsecondaires.

Au cours de la dernière année, l’Ontario a financé 13 nouveaux projets de formation linguistique pour promouvoir et améliorer le Programme de formation linguistique pour adultes ne donnant pas droit à des crédits. Parmi ces projets, sept sont consacrés à l’élaboration et à la mise à l’essai de programmes d’apprentissage en ligne pour élargir l’accès à des cours de langue dans tout l’Ontario. Les cours élaborés comprennent des modules d’étude autonome, des cours avec un instructeur ou un soutien et des cours combinant un apprentissage individuel en ligne et une formation en personne avec un instructeur.

À l’automne 2016, le gouvernement a débloqué dans le cadre du Programme de formation linguistique pour adultes ne donnant pas droit à des crédits jusqu’à 60 millions de dollars pour aider les conseils scolaires publics et catholiques de la province à offrir en 2016-2017 des cours de langue à environ 70 000 immigrants. La même subvention est octroyée tous les ans.

Maria Ruiz Alvarado : Propriétaire d’entreprise

Maria Ruiz Alvarado quitte le Mexique pour Toronto en 2003. En tant que couple du même sexe, sa partenaire et elle ne se sentent plus en sécurité dans leur pays et souhaitent refaire leur vie dans un endroit plus tolérant. Maria dit qu’elle a trouvé plus que de la tolérance en Ontario. Elle y a trouvé son chez-elle.

C’est une ville sûre. C’est une ville où règne la paix. C’est ici que nous voulons habiter jusqu’à la fin de nos jours , dit-elle.

Les deux premières années après son arrivée, Maria prend les cours d’anglais langue seconde que le gouvernement de l’Ontario offre à tous les immigrants. Elle aurait bien continué à suivre le programme, mais elle ne le peut pas, car il lui faut travailler à plein temps. Elle a fait néanmoins suffisamment de progrès en anglais pour pouvoir il y a trois ans, une fois devenue résidente permanente, lancer sa propre entreprise, Anamara Cleaning Services, avec sa partenaire. Les affaires marchent bien et Maria s’est à nouveau inscrite à des cours ALS au Mimico Adult Learning Centre. Selon ses propres termes, elle veut encore améliorer son anglais pour être en mesure d’apporter sa pleine contribution à sa province d’accueil.

Je suis tellement reconnaissante à l’Ontario de nous avoir accueillies, de nous avoir acceptées telles que nous sommes, de m’avoir enseigné l’anglais et de nous avoir donné la possibilité de démarrer notrepropre affaire. C’est le meilleur endroit où vivre.

Programme de formation linguistique pour adultes ne donnant par droit à des crédits

Le programme de l’Ontario, le plus important du Canada, offre chaque année des cours ALS/FLS à quelque 70 000 immigrants d’âge adulte.

Plus de 4 000 cours d’ALS/FLS sont offerts dans quelque 325 endroits de la province.

Plus de 5 500 réfugiés syriens d’âge adulte ont fait l’objet d’une évaluation linguistique et 5 300 ont suivi une formation linguistique gratuite.

Grâce au soutien du gouvernement de l’Ontario, les conseils scolaires sont en mesure d’offrir aux immigrants des programmes d’anglais ou de français langue seconde (ALS/FLS) ne donnant pas droit à des crédits. Les connaissances et les compétences que les participants acquièrent dans ces programmes les aident à se préparer au monde du travail et à des possibilités de carrière. Les amis rencontrés en cours de route constituent une large base de soutien qui facilite leur transition dans leur nouvelle communauté.
– Paula Dawson, directrice de l’éducation, Halton Catholic District School Board

Programmes de formation relais de l’Ontario

Tous les ans, les programmes de formation relais de l’Ontario aident environ 6 000 personnes qualifiées formées à l’étranger à trouver un emploi correspondant à leurs compétences et à leur expérience.

En 2015, on comptait 70 programmes de formation relais de l’Ontario dans la province. Ces programmes offrent aux personnes formées à l’étranger une formation et des services adaptés à des professions spécifiques pour les aider à obtenir le permis d’exercer une profession réglementée ou à trouver un emploi hautement qualifié correspondant à leurs compétences et expérience dans une profession non réglementée. Depuis 2003, les programmes de formation relais de l’Ontario ont aidé plus de 60 000 personnes.

70 projets dans la province.

Plus de 60 000 personnes ont reçu de l’aide depuis 2003.

Les Programmes de formation relais de l’Ontario découlent directement de l’objectif de la Stratégie ontarienne en matière d’immigration, à savoir développer une économie connectée à l’échelle mondiale en augmentant le taux d’emploi des immigrants hautement qualifiés dans leur domaine.

En août 2016, la province a annoncé l’octroi de 3,35 millions de dollars répartis sur deux ans à 11 nouveaux programmes de formation relais de l’Ontario. Ces derniers :

  • amélioreront l’accès aux services d’aide à la carrière (p.ex., mentorat professionnel, activités relatives à l’emploi, formation linguistique et programme de microcrédit) pour les immigrants formés à l’étranger ;
  • aideront les employeurs à recruter, embaucher et maintenir en poste des immigrants formés à l’étranger grâce à des activités de réseautage, un service de recrutement en ligne et des ateliers ;
  • détermineront les compétences transférables et les autres possibilités de réorientation de carrière des nouveaux arrivants, grâce entre autres à des activités de mentorat et à la promotion de l’esprit d’entreprise.

Aider les nouveaux arrivants à tirer parti de leurs compétences

Du 1er octobre 2015 au 30 juin 2016 :

  • 4 690 nouveaux arrivants qualifiés ont suivi un programme de formation relais
  • 3 558 ont terminé un programme de formation relais
  • 308 ont obtenu un permis d’exercer une profession réglementée
  • 3 463 ont trouvé un emploi dans leur domaine

Sarbjit Singh Chadha : Ingénieur en mécanique

Quand il arrive à Toronto en 2003, Sarbjit Singh Chadha a 27 ans. Après l’obtention d’un diplôme en ingénierie mécanique dans son Inde natale, il a choisi de partir pour l’Ontario dans l’idée que ses compétences et sa formation lui ouvriraient davantage de débouchés.

Or, une fois en Ontario, Sarbjit est obligé pendant les douze années suivantes d’occuper divers emplois, dans la sécurité, à l’usine en passant par le secteur de l’entretien. Un véritable cercle vicieux, comme il le dit, qui le tient trop occupé à gagner à peine de quoi s’en sortir et faire vivre sa famille. Conclusion : il n’a pas le temps de parfaire ses compétences et d’embrasser la carrière dont il rêve.

Puis, un jour l’an dernier, Sarbjit lit un article sur le programme de formation relais du gouvernement de l’Ontario. Il s’y inscrit sur-le-champ. Aujourd’hui, Sarbjit est sorti de cet infernal cercle vicieux. Il a terminé le programme de formation au Collège Seneca et a déjà décroché un emploi au Runnymede Health Centre où il utilise à bon escient ses compétences d’ingénieur en mécanique.

J’ai tellement de chance de vivre dans un endroit qui offre ce genre de programme », dit-il. « J’exerce la profession que je veux. J’habite où je veux. Et maintenant, je peux restituer ce qu’on m’a donné. Je suis un homme heureux.

Les investissements supplémentaires du gouvernement dans les programmes de formation relais de l’Ontario nous réjouissent. Nous constatons directement en quoi ces programmes changent le cours de la vie des nouveaux arrivants formés à l’étranger et leurs effets positifs dans la collectivité. En travaillant de concert avec les entreprises et l’industrie, nous préparons nos étudiantes et étudiants à embrasser une carrière et à contribuer au dynamisme de l’Ontario.
– David Agnew, président du Collège Seneca

Services d’interprétation

Le Programme de services d’interprétation finance la prestation de services d’interprétation en langue parlée et en langage gestuel aux victimes de violence familiale ou d’agression sexuelle, y compris la traite des personnes, qui ne maîtrisent ni le français ni l’anglais ou qui sont sourdes ou malentendantes. Ce programme vise à faciliter l’accès des victimes aux services et aux soutiens voulus, dont services sociaux, services de santé, services juridiques et services d’application de la loi.

Les services d’interprétation sont offerts aux victimes toute l’année, 24 heures sur 24, sept jours sur sept dans plus de 70 langues et dans deux langages gestuels, soit le American Sign Language (anglais) et la langue des signes québécoise (français). En 2015-2016, plus de 14 000 victimes de violence familiale ou d’agression sexuelle et 700 fournisseurs de services de l’Ontario ont bénéficié des services d’interprétation.

Programmes municipaux sur l’immigration

Le Programme de renseignements municipaux en ligne sur l’immigration (PRMLI) et le Fonds pour les initiatives municipales innovatrices en matière d’immigration aident les gouvernements municipaux à répondre aux besoins locaux des nouveaux arrivants et à tirer tous les avantages possibles de l’immigration dans l’ensemble de la province.

Le PRMLI aide financièrement les municipalités à créer et à améliorer des sites Web les présentant comme des lieux agréables où s’installer et à y donner des renseignements locaux sur l’immigration. Ces sites Web soulignent les pénuries de main-d’œuvre locale, encouragent la participation des employeurs et donnent des informations utiles aux étudiants étrangers et aux immigrants francophones.

Le PRMLI a accordé son soutien à 30 portails locaux sur l’immigration qui donnent des renseignements en ligne à quelque 130 collectivités de l’Ontario, y compris un site Web qui fait ressortir les possibilités pour les immigrants francophones et présente les 19 collectivités disposant de services en français. Au cours de l’année dernière, sept sites municipaux ont été améliorés, dont trois qui donnent des renseignements en français. De plus, deux portails municipaux sont en cours de création.

Le Fonds pour les initiatives municipales innovatrices en matière d’immigration, lancé en 2014-2015, appuie des projets municipaux favorisant des approches novatrices pour attirer des immigrants et les intégrer.

En cette deuxième année de sa création, le Fonds apporte son soutien à des projets dans huit municipalités de la province. Parmi les projets pilotes couronnés de succès, on citera l’utilisation de bibliothèques locales comme carrefours communautaires de renseignements sur l’immigration dans le comté de Simcoe et des événements pour promouvoir le réseautage communautaire chez les étudiants étrangers à Ottawa.

La famille Shaikh : Participants et bénévoles

Noushi et Azim Shaikh et leurs trois enfants ont quitté le Pakistan pour immigrer au Canada. En 2014, Azim trouve un poste d’ingénieur chimiste en Ontario et la famille s’installe à Sarnia.

En début d’année, les trois enfants, Afnan, 16 ans, Anusha, 13 ans et Lamees, 9 ans, se sont inscrits à un atelier artistique gratuit de quatre jours, l’une des nombreuses activités que propose le Sarnia-Lambton Immigrant Youth Engagement Program (IYEP). En 2014, le programme a été financé dans le cadre du Fonds pour les initiatives municipales innovatrices en matière d’immigration. Le Service de la planification sociale et la Judith & Norman Alix Art Gallery du comté de Lambton l’administrent. Le programme s’adresse aux jeunes immigrants de la ville et vise à augmenter leur participation à la vie de la collectivité. Il les renseigne sur la vie en Ontario, leur présente diverses carrières professionnelles et, surtout, leur permet de s’amuser et de rencontrer de nouveaux amis.

Lamees s’est inscrite gratuitement à un certain nombre d’autres ateliers du programme IYEP qui ont lieu une fois par semaine à la galerie d’art, alors qu’Afnan et Anusha s’y sont portés bénévoles. Tous les trois disent qu’ils recommanderaient assurément les ateliers et les activités du programme IYEP à d’autres jeunes immigrants.

Le programme est une occasion formidable de transformer nos rêves en réalité », dit Afnan. « Il aide les adolescents comme moi à explorer différents domaines de travail et à circonscrire la voie qu’ils aimeraient suivre plus tard. J’adore aussi faire du bénévolat. C’est une bonne solution pour avoir davantage de références et d’expérience dans le milieu de travail et faire l’apprentissage de la vie auprès de mes camarades.

Immigration francophone

L’immigration francophone en Ontario est une priorité. Depuis dix ans, elle a fluctué entre 2,1 pour cent et 3,4 pour cent par an. La Stratégie ontarienne en matière d’immigration fixe une cible ambitieuse, soit atteindre cinq pour cent d’immigration francophone.

Le Groupe d’expertes et experts sur l’immigration francophone a été établi à la suite d’une recommandation du commissaire aux services en français. Il se compose de neuf membres de la communauté francophone qui représentent différents secteurs, régions et domaines de compétence ainsi que de deux représentants d’office du gouvernement. Il a présenté un rapport qui contribuera à l’élaboration d’un plan provincial pour le recrutement, l’intégration et le maintien des immigrants francophones.

Les recommandations du Groupe constituent des conseils utiles qui serviront à la province à déterminer où elle doit déployer des efforts et des ressources pour accroître le nombre d’immigrants francophones en Ontario. La province continuera à travailler avec ses partenaires, dont Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, l’Office des affaires francophones et d’autres ministères pour déterminer comment appliquer au mieux les recommandations du Groupe d’expertes et experts sur la promotion de l’Ontario ainsi que sur la sélection, l’orientation avant l’arrivée, le soutien après l’arrivée, l’établissement et l’intégration des immigrants.

La province a déjà pris des mesures qui cadrent avec certaines recommandations du Groupe d’expertes et experts. L’une des principales recommandations est d’améliorer les activités de promotion à l’étranger pour attirer des immigrants francophones en Ontario.

Le ministère a donc redoublé d’efforts pour attirer des immigrants francophones en Ontario et promouvoir la province comme destination de prédilection. Ainsi, l’Ontario était présent à Destination Canada, le principal forum international de recrutement d’immigrants francophones du Canada, et à la Semaine canadienne qu’organisait à Paris l’ambassade du Canada en France. La province a aussi accru sa présence dans les médias : parution d’un publireportage dans l’édition 2016 du hors-série intitulé S’installer au Canada du magazine de réputation internationale L’Express et enrichissement du contenu et élargissement de la diffusion de la brochure promotionnelle intitulée Ontario – Le Bon Choix qui a été distribuée dans des missions clés à l’étranger. De surcroît, le ministère organise des webinaires sur l’Ontario à l’intention des immigrants francophones éventuels par l’intermédiaire de l’ambassade du Canada à Paris. Ces webinaires touchent des centaines de personnes originaires de nombreux pays, dont l’Algérie, la Belgique, le Bénin, le Burundi, le Cameroun, le Congo, Djibouti, le Luxembourg, le Maroc, le Sénégal, la Tunisie et la Guadeloupe, département et région d’outre-mer français. Par ailleurs, le ministère a lancé un portail municipal sur l’immigration qui contient des informations ciblées sur l’immigration dans les communautés francophones de la province.

Gilles Kamdem : Comptabilité de gestion

Lorsque Gilles Kamdem arrive de son pays natal, le Cameroun, en Ontario en 2012, il n’a qu’une idée en tête : offrir une meilleure vie à sa femme et à ses deux enfants. Comptable de sa profession au Cameroun, son espoir est de pouvoir tirer parti de ses compétences pour trouver un emploi et installer sa famille en Ontario. Il n’a pas prévu, toutefois, qu’il lui faudrait perfectionner ses connaissances.

Heureusement pour lui, il découvre à Ottawa Arrimage Emploi, l’un des programmes de formation relais francophone qu’offre La Cité collégiale. Grâce à ce programme, Gilles améliore ses compétences en comptabilité. Il trouve dans la foulée un emploi dans une entreprise de construction où il gère la comptabilité. Gilles habite à Ottawa et dit qu’il mène aujourd’hui une belle vie, en toute sécurité. Il ajoute que le programme de formation relais ne lui a pas seulement permis de se mettre au niveau.

Certes, c’est super que les responsables de ce programme m’aient aidé à améliorer mes compétences », dit-il. « Mais, ils m’ont aussi beaucoup appris sur le Canada et sur la vie en Ontario, ce qui m’a rendu les choses beaucoup plus faciles. Je leur en serai toujours reconnaissant.

Tirer profit des liens tissés dans le monde par nos communautés diversifiées

Programme de formation – Obtention d’un permis d’exercer des professions réglementées de l’Ontario (Expérience Globale Ontario)

Expérience Globale Ontario est un centre de ressources gouvernemental qui offre aux immigrants formés à l’étranger des renseignements pour les aider à obtenir un permis d’exercer une profession réglementée ne faisant pas partie du secteur de la santé et des métiers spécialisés.

Expérience Globale Ontario assure la prestation du programme de formation sur l’obtention d’un permis d’exercer des professions réglementées. Ce programme fournit aux conseillers en emploi et aux fournisseurs de services d’aide à l’établissement des renseignements et des ressources sur l’obtention d’un permis d’exercer des professions réglementées de l’Ontario.

Le programme de formation aide les fournisseurs de service à préparer les personnes formées à l’étranger à obtenir un permis d’exercer et à faire carrière en Ontario. Plus vite ces personnes obtiennent un permis d’exercer, plus vite elles peuvent commencer à bâtir une carrière correspondant à leurs compétences et à leur expérience. Le programme apprend aux fournisseurs de service à guider les personnes formées à l’étranger dans le processus de délivrance d’un permis d’exercer leur profession, à leur donner des conseils sur des professions connexes et d’autres parcours professionnels et à les aiguiller vers des programmes de soutien et des ressources appropriés en matière d’obtention de permis et d’emploi.

Du 1er octobre au 30 septembre 2016, le programme a été offert à 31 reprises dans neuf villes à 585 participants. Depuis son lancement en avril 2014, le programme de formation a été présenté dans 19 villes de l’Ontario et plus de 1 300 membres du personnel de 242 organismes y ont participé.

Pendant la même période, Expérience Globale Ontario a organisé des webinaires pour expliquer le processus d’octroi de permis d’exercer à plus de 380 comptables, ingénieurs, enseignantes et enseignants, éducatrices et éducateurs de la petite enfance, travailleuses et travailleurs sociaux et gens de métier formés dans quelque 60 pays.

Expérience Globale Ontario a organisé des webinaires pour expliquer le processus d’octroi de permis d’exercer à plus de 380 comptables, ingénieurs, enseignantes et enseignants, éducatrices et éducateurs de la petite enfance, travailleuses et travailleurs sociaux et gens de métier formés dans quelque 60 pays.

Commentaires à Propos D’expérience Globale Ontario : un Bel Example de Réussite

Expérience Globale Ontario a recueilli les commentaires des fournisseurs de services qui ont participé au programme de formation depuis 2014. D’après une enquête menée à l’atelier de formation et un sondage de suivi après deux mois, les principales constatations pour 2015-2016 sont les suivantes :

  • les répondants indiquent qu’après avoir assisté à l’atelier, ils avaient des connaissances beaucoup plus étendues dans divers domaines, y compris le cadre réglementaire, la procédure pour obtenir un permis d’exercer et les programmes et appuis existant pour les personnes formées à l’étranger ;
  • 75 % des répondants estiment que la quantité d’information présentée et la durée de l’atelier répondent parfaitement à leurs besoins ;
  • de 95 à 98 % des répondants jugent excellente la qualité générale de l’atelier de formation, y compris le mode de présentation, la clarté et les connaissances des animateurs ;
  • 99 % des répondants indiquent qu’ils recommanderaient l’atelier de formation à d’autres fournisseurs de services.

Conclusion

La Stratégie ontarienne en matière d’immigration reconnaît simplement que l’immigration est cruciale pour l’avenir de l’Ontario, car c’est grâce à elle que nous nous sommes dotés d’une économie solide et de collectivités dynamiques et que nous continuerons à le faire. De nos jours, l’économie mondiale repose sur les compétences et l’innovation et nous devons continuer à attirer des immigrants qualifiés pour ne pas prendre de retard.

La stratégie Une nouvelle orientation énonce trois objectifs fondamentaux pour l’immigration en Ontario ainsi qu’un certain nombre de processus et d’initiatives pour les réaliser. Ces trois objectifs sont :

  1. attirer une main-d’œuvre qualifiée et renforcer l’économie ;
  2. aider les nouveaux arrivants et leur famille à réussir ;
  3. tirer parti des liens tissés dans le monde par nos communautés diversifiées.

Comme en témoigne le présent rapport, certains développements extrêmement positifs se sont produits au cours de l’année passée. Outre notre réaction face à la crise des réfugiés, nous avons continué à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement fédéral pour être davantage en mesure d’attirer et de retenir les travailleurs qualifiés dont nous avons besoin pour établir une économie compétitive. De plus, nous avons poursuivi nos efforts pour aider les nouveaux arrivants et leur offrir des services après leur arrivée. Nous œuvrons pour qu’ils puissent s’installer et élever leur famille dans des collectivités où ils se sentent chez eux. Il convient aussi de noter les progrès accomplis au cours de l’année écoulée concernant l’accès à des programmes de formation linguistique en anglais et en français. Par ailleurs, les milliers de nouveaux arrivants qui ont profité des programmes de formation relais sont plus à même de trouver un emploi correspondant aux compétences et connaissances qu’ils possédaient déjà à leur arrivée dans la province.

L’Ontario est un endroit où il fait bon vivre. Pendant des siècles, tant de gens ont parcouru la planète pour rejoindre les Autochtones et créer l’Ontario actuel. La vérité est que ceux et celles qui se sont installés en Ontario en ont fait un endroit encore plus merveilleux. Notre économie et nos collectivités en sont les grands gagnants. Nous ne devons jamais permettre l’interruption de ce cycle, d’où la telle importance de la stratégie en matière d’immigration. C’est grâce à elle que nous continuons à aller dans la bonne direction et à réaliser des progrès constants.