Introduction

Les réseaux d’eau potable réglementés de l’Ontario comptent parmi les plus rigoureusement protégés au monde. Le présent rapport souligne les mesures prises pour garantir aux résidents de l’Ontario l’accès à une eau potable sûre et propre. Ces efforts comprennent une surveillance étroite, une prise de décision fondée sur des données scientifiques et une collaboration avec des partenaires de toute la province afin de préserver cette ressource vitale.

Les réseaux d’eau potable de l’Ontario continuent d’afficher des performances exceptionnelles. En 2024-2025, 99,9 % des plus de 528 000 analyses d’eau potable effectuées dans les réseaux résidentiels municipaux répondaient aux normes provinciales. Ces résultats reflètent le dévouement des exploitants de réseaux d’eau, des municipalités, des propriétaires de réseaux, des laboratoires et du personnel du ministère qui travaillent chaque jour pour préserver la santé publique et protéger l’environnement. Le cadre réglementaire de l’Ontario en matière d’eau potable reste l’un des plus solides au monde, et la province continue de promouvoir l’amélioration continue à mesure que de nouveaux enjeux et de nouvelles possibilités se présentent.

Des mesures proactives sont prises pour lutter contre les contaminants émergents, tels que les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA), notamment en élargissant les programmes de surveillance et les méthodes de laboratoire. Des travaux sont également en cours pour améliorer la transparence et l’accessibilité, notamment l’élaboration d’une liste consolidée des données de référence pour l’eau potable qui compile toutes les normes, objectifs et lignes directrices de l’Ontario relatives à l’eau potable dans un seul document.

La province investit dans la viabilité à long terme des réseaux d’eau potable grâce à des initiatives, telles que la Stratégie des effectifs d’exploitants d’eau potable et d’eaux usées, qui renforce le recrutement, la formation et la rétention dans l’ensemble du secteur de l’exploitation des réseaux d’eau. Ces efforts contribuent à garantir que l’Ontario dispose d’une main-d’œuvre qualifiée et résiliente, capable de répondre aux besoins en constante évolution des communautés.

Le soutien aux communautés des Premières Nations reste une priorité absolue. Grâce au Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau et à l’Agence ontarienne des eaux, des solutions de renforcement des capacités, de formation et d’infrastructure adaptées aux besoins des communautés sont mises en œuvre.

L’eau potable est une responsabilité partagée. En continuant à collaborer, à innover et à investir, l’Ontario s’engage à garantir la salubrité et la durabilité de l’eau potable pour les générations à venir.

Normes relatives à l’eau potable en Ontario

L’Ontario établit des normes, des objectifs et des directives afin de garantir aux Ontariens une eau potable sûre et agréable au goût.

Surveillance accrue des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées dans l’eau potable en l’Ontario

Les recommandations provisoires de l’Ontario concernant les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA) sont fondées sur les performances déclarées des technologies de traitement certifiées et sur la recommandation de réduire les concentrations de SPFA à des niveaux aussi bas que raisonnablement possible.

Le ministère a élargi ses méthodes d’analyse de l’eau potable afin de surveiller 35 SPFA, dont les 25 SPFA utilisées pour établir le nouvel objectif de Santé Canada en matière d’eau potable pour les SPFA.

Le ministère a également lancé un programme pilote de surveillance afin de tester les niveaux de SPFA dans l’eau potable provenant des réseaux réglementés situés à moins de deux kilomètres des casernes de pompiers. Le ministère élargit la portée de ce programme de surveillance afin d’inclure les réseaux d’eau potable situés à proximité d’activités industrielles actuelles ou passées associées à l’utilisation de SPFA.

Nouvelle liste des données de référence pour l’eau potable

Le ministère élabore actuellement une nouvelle liste de repères pour l’eau potable qui regroupera tous les repères ontariens en matière d’eau potable sur le site Ontario.ca.

Les données de référence à compiler dans la liste comprennent :

  • les normes de qualité de l’eau potable de l’Ontario (« normes ») — Normes réglementaires axées sur la santé énoncées dans le Règlement de l’Ontario 169/03, pris en vertu de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable
  • les objectifs esthétiques (objectifs) — Données de référence non réglementaires pour les paramètres susceptibles d’altérer le goût, l’odeur ou la couleur de l’eau ou de nuire aux bonnes pratiques de contrôle de la qualité de l’eau
  • les lignes directrices opérationnelles — Seuils-repères non réglementaires pour les paramètres susceptibles, s’ils ne sont pas contrôlés, d’entraîner des répercussions négatives sur l’efficacité et l’efficience du traitement, de la désinfection et de la distribution de l’eau potable

Recommandations du Conseil consultatif ontarien de l’eau potable

Le Conseil consultatif de l’eau potable a fourni des recommandations au ministère au sujet des normes relatives à l’eau potable pour 27 contaminants. Le conseil a recommandé que 18 normes soient réaffirmées. La réaffirmation de ces normes serait notée dans la nouvelle liste de données de référence de l’eau potable. Le Conseil a fourni des conseils sur les 9 autres contaminants que le ministère examinera avant d’apporter des mises à jour connexes à la Liste de données de référence de l’eau potable.

Problèmes émergents

Le ministère n’a identifié aucun nouveau problème émergent pour 2025.

Principales conclusions du rapport de l’inspecteur en chef de l’eau potable

L’inspecteur en chef de l’eau potable de l’Ontario est tenu de présenter chaque année un rapport sur les résultats des réseaux d’eau potable réglementés de l’Ontario. Les données relatives au rapport annuel 2024-2025 de l’inspecteur en chef de l’eau potable peuvent également être consultées dans le Catalogue de données de l’Ontario.

D’après les résultats de cette année, l’eau potable de l’Ontario compte toujours parmi les mieux protégées au monde.

Résultats de laboratoire et des municipalités

Plus de 80 % des résidents de l’Ontario sont approvisionnés en eau potable par un réseau d’eau potable résidentiel municipal de leur collectivité. Ces réseaux sont inspectés chaque année afin de vérifier leur conformité aux règlements de la province en matière d’eau potable.

De plus, les laboratoires agréés par la province pour réaliser des analyses de l’eau potable font l’objet de deux inspections par année et doivent déclarer tous les résultats des analyses au ministère dans les dix jours suivant ces inspections.

Les résultats des analyses et des inspections pour 2024-2025 des réseaux d’eau potable municipaux et des laboratoires agréés de l’Ontario démontrent ce qui suit :

  • Parmi plus de 528 000 analyses d’eau potable des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux, 99,9 % étaient conformes aux strictes normes de l’eau potable de l’Ontario
  • 76 % des réseaux résidentiels municipaux d’eau potable ont reçu une note d’inspection de 100 %
    • 99,8 % des réseaux résidentiels municipaux d’eau potable ont reçu une note d’inspection supérieure à 80 %
  • 69 % des laboratoires ont reçu une note de 100 % à au moins l’une de leurs inspections
    • 100 % des inspections de laboratoire ont reçu une note supérieure à 80 %
    • 47 % des laboratoires ont reçu une note de 100 % aux deux inspections

Activités relatives à la conformité et à l’application de la loi

Des inspecteurs et des enquêteurs du ministère mènent des activités relatives à la conformité et à l’application de la loi afin de garantir que la collectivité réglementée respecte les lois de l’Ontario en matière d’eau potable.

En 2024-2025, les arrêtés suivants ont été pris pour remédier à des infractions :

  • huit arrêtés pris contre les propriétaires de réseaux résidentiels toutes saisons non municipaux
  • six arrêtés pris contre les propriétaires de réseaux desservant des établissements désignés (par exemple, établissements de soins de santé, camps de vacances pour enfants et autres installations définies dans le Règlement de l’Ontario 170/03, pris en vertu de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable)
  • trois arrêtés visant des laboratoires autorisés

En 2024-2025, les propriétaires et/ou les exploitants de cinq réseaux qui fournissaient de l’eau potable à des réseaux résidentiels municipaux et non municipaux ont été accusés d’infractions à la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable et ont été condamnés à des amendes d’un montant total de 87 500 $.

Tous les cas de non-conformité qui ont mené à ces déclarations de culpabilité ont été résolus. Tous les problèmes de non-conformité qui ont mené à ces ordonnances ont été ou sont en voie d’être réglés ou ont été renvoyés pour enquête.

Pour plus de détails sur les arrêtés et les condamnations, veuillez consulter le Rapport annuel 2024-2025 de l’inspectrice en chef de l’eau potable ou l’ensemble de données sur la qualité de l’eau potable et l’application de la loi de 2024-2025 dans le Catalogue de données de l’Ontario.

Analyse de la concentration de plomb dans les écoles et les centres de garde

L’Ontario exige une analyse de la concentration de plomb dans l’eau potable de toutes les écoles et tous les centres de garde. 

  • Les données provenant des écoles et des centres de garde montrent que 97,5 % des quelque 21 000 résultats d’analyse (résultats associés aux échantillons stagnants et vidangés) répondaient à la norme provinciale relative à la teneur en plomb dans l’eau potable (10 microgrammes par litre).
  • Ce chiffre passe à 98,7 % si l’on ne tient compte que des échantillons vidangés.

Tout comme les années précédentes, le nombre de résultats d’analyse d’échantillons vidangés ayant dépassé la norme relative au plomb est inférieur à celui associé aux échantillons stagnants, ce qui indique que la vidange est un moyen efficace de maintenir temporairement la teneur en plomb sous la norme provinciale. Des solutions plus permanentes comprennent le remplacement ou le retrait des robinets problématique ou l’utilisation de filtres sur les robinets conformément aux instructions du fabricant.

La page Web du ministère sur la vidange des installations de plomberie et l’analyse de la concentration de plomb constitue une excellente source de renseignements sur le plomb dans l’eau potable, destinée à soutenir la collectivité réglementée, les parents et les tuteurs.

Accréditation et formation des exploitants de réseaux d’eau potable

Les exploitants de réseaux d’eau potable de l’Ontario doivent être formés et accrédités en fonction du type et de la catégorie du réseau qu’ils exploitent. Selon le niveau de classement du réseau d’eau potable, l’exploitant doit suivre entre 60 et 150 heures combinées de formation continue et de formation en cours d’emploi tous les trois ans pour renouveler son certificat. Un exploitant peut détenir plusieurs accréditations pour travailler dans plus d’un type de réseau d’eau potable.

Au 1er avril 2025, l’Ontario comptait 8 018 exploitants d’eau potable accrédités, détenant 11 900 accréditations au total. Parmi ceux-ci, 194 personnes détenant 281 accréditations d’exploitant de réseau d’eau potable combinées étaient employées comme exploitants de réseau dans les collectivités des Premières Nations de la province.

Le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau offre aux exploitants et aux propriétaires de réseaux d’eau potable partout dans la province des programmes de formation qui mettent l’accent sur les petites collectivités et les collectivités éloignées, dont les collectivités des Premières Nations. Depuis l’ouverture du Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau en 2004, plus de 125 000 personnes ont participé à un programme de formation de haute qualité destiné aux exploitants, aux propriétaires et aux organismes d’exploitation, concernant les équipements et les technologies de traitement de l’eau, ainsi que les exigences réglementaires de l’Ontario en matière d’eau potable. Les programmes de formation pour les exploitants portent également sur des questions environnementales, comme la conservation de l’eau et l’efficacité énergétique, dans le but d’accroître la durabilité des activités liées à l’eau potable.

Mesures de soutien à la fourniture d’une eau potable propre et salubre en Ontario

Audit sur la salubrité des réseaux d’eau potable non municipaux

L’Audit de performance 2025 — Salubrité des réseaux d’eau potable non municipaux du Bureau de la vérificatrice générale a été publié en mars 2025. 

Le Bureau de la vérificatrice générale de l’Ontario (BVGO) a effectué un audit sur les réseaux d’eau potable non municipaux afin de déterminer si le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPP) et le ministère de la Santé (MSO), de concert avec Santé publique Ontario (SPO) et les bureaux locaux de santé publique (SPO), ont mis en place des processus et des systèmes efficaces pour favoriser un accès fiable et équitable à des réseaux d’eau potable non municipaux sûrs dans toute la province, en :

  • supervisant les réseaux d’eau potable non municipaux, les laboratoires d’analyse de l’eau potable, les puits privés et les prises d’eau privées, ainsi que leur conformité aux lois, règlements et politiques applicables
  • identifiant et en gérant les risques pour la santé et la sécurité des Ontariens et Ontariennes liés à l’eau potable non municipale
  • évaluant et en rendant publics les audits sur la salubrité des réseaux d’eau potable non municipaux

L’audit de la vérificatrice générale contient des commentaires positifs sur le cadre provincial de protection de l’eau potable provenant de réseaux non municipaux, notamment la reconnaissance de l’efficacité des processus du programme de contrôle de l’eau potable des réseaux non municipaux et de la conformité du programme de conformité des laboratoires à toutes les exigences.

L’audit de la vérificatrice générale souligne également certains domaines à améliorer, notamment la nécessité de mieux informer les propriétaires de puits sur la mise hors service appropriée des puits abandonnés. L’audit recommandait également que la province évalue plus en détail la faisabilité d’une protection accrue des sources d’eau potable non municipales.

Le ministère a accepté les six recommandations de l’audit de la vérificatrice générale adressées au ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs concernant la communication des avis du Conseil consultatif ontarien de l’eau potable, les inspections des réseaux d’eau potable non municipaux, les exemptions de traitement, les registres des puits, l’abandon des puits et la protection des sources d’eau potable non municipales.

Les travaux sont déjà en cours pour bon nombre de ces recommandations, notamment un projet de modernisation informatique pour l’octroi de permis et l’information sur les puits, ainsi que des initiatives visant à améliorer l’efficacité des procédures d’inspection des réseaux municipaux d’eau potable.

Cybersécurité

Le danger des cyberattaques contre les infrastructures publiques, notamment les réseaux municipaux d’eau potable, les réseaux d’égouts et les laboratoires, continue de croître. Ces menaces sont susceptibles d’occasionner des pertes de données et de compromettre la capacité des services publics municipaux à fournir une eau potable saine et salubre.

Bien qu’aucun incident de cybersécurité n’ait eu une incidence sur la qualité de l’eau potable ou sur l’exploitation des réseaux d’eau potable en Ontario, il s’agit d’un enjeu de premier plan et le gouvernement a mis en place des mesures de prévention du risque de cyberattaques.

Le ministère a publié plusieurs avis à l’intention des propriétaires et des exploitants de réseaux d’eau potable afin de mettre en évidence certaines menaces liées à la cybersécurité et de souligner l’importance des programmes proactifs dans ce domaine.

Tous les réseaux municipaux d’eau potable en Ontario sont tenus d’évaluer et d’atténuer les menaces liées à la cybersécurité dans le cadre des évaluations des risques menées conformément à la Norme de gestion de la qualité de l’eau potable de l’Ontario. Ces exigences visent à garantir la sécurité, la sûreté et la résilience des infrastructures de traitement de l’eau dans tout l’Ontario.

Des informations supplémentaires sur la cybersécurité sont accessibles à l’adresse Ontario.ca/cybersecurite.

Stratégie des effectifs d’exploitants d’eau potable et d’eaux usées

Le ministère a dirigé un projet interministériel visant à évaluer les défis et à déterminer les mesures nécessaires pour faire en sorte que l’Ontario dispose d’un effectif solide et durable d’exploitants d’eau potable et d’eaux usées pour protéger l’eau potable.  

Le projet a été soutenu par une équipe interministérielle et un organisme provincial, un comité directeur, ainsi que par la participation de parties prenantes externes et de groupes de travail partenaires. Il a permis d’évaluer les obstacles à l’intégration, à la formation et à l’évolution professionnelle, et d’identifier des mesures visant à aider les travailleurs à accéder à ce secteur et à y progresser.

En 2023 et 2024, le ministère a recueilli les commentaires des intervenants et des groupes de travail partenaires, y compris des associations de l’industrie, des employeurs, des représentants autochtones de l’industrie et des établissements d’enseignement postsecondaire. Les membres du comité ont présenté au comité directeur un résumé des recommandations des groupes de travail. Le personnel du ministère est en train de finaliser une stratégie globale visant à soutenir le recrutement et la rétention des exploitants de réseaux d’aqueduc en Ontario.

Vérifications de l’agrément des réseaux d’eau potable et des services d’analyse de l’eau potable

Les laboratoires autorisés et les organismes d’exploitation des réseaux d’eau potable résidentiels municipaux doivent être agréés par des organisations tierces désignées comme organismes d’agrément à cette fin en vertu de la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable.

En 2025, les autorités responsables de l’exploitation des réseaux d’eau potable ont été accréditées conformément à la norme de gestion de la qualité de l’eau potable. À la date de publication du rapport annuel du ministre, aucune accréditation de réseau d’eau potable n’avait été révoquée ou suspendue au cours de l’année.

Tous les laboratoires disposant d’une licence valide pour tester l’eau potable ont été accrédités conformément aux exigences de la norme relative aux essais et à l’étalonnage des laboratoires. Un laboratoire s’est volontairement retiré de son organisme d’accréditation en 2024, ce qui a conduit le ministère à suspendre sa licence de test de l’eau potable. Ces mesures visent à empêcher le laboratoire de tester les paramètres de l’eau potable jusqu’à ce qu’il dispose de l’accréditation appropriée.

Mesures de soutien aux collectivités des Premières Nations

Les communautés des Premières Nations de l’Ontario continuent de faire face à de nombreux enjeux liés à l’exploitation et à l’entretien de leurs réseaux d’eau potable, et bon nombre d’entre elles font toujours l’objet d’avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable.

Au 17 octobre 2025, 38 avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable touchaient 36 communautés des Premières Nations au Canada. Parmi ces avis, 27 concernaient 26 communautés en Ontario. Les principaux obstacles rencontrés par ces communautés sont les lacunes techniques des réseaux de traitement de l’eau, les problèmes d’infrastructure et le manque d’exploitants qualifiés pour faire fonctionner les réseaux. De nombreuses communautés touchées situées dans des régions nordiques éloignées sont également confrontées à des difficultés logistiques et opérationnelles supplémentaires.

Le ministère continue de collaborer avec le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau et l’Agence ontarienne des eaux pour soutenir des projets liés aux réseaux d’eau potable des Premières Nations. Le ministère continue également de partager son expérience en ingénierie et son expertise en matière de protection des sources d’eau avec les communautés des Premières Nations, sur demande, afin de soutenir les solutions d’infrastructure et la gestion durable de l’eau dans les communautés des Premières Nations.

Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau

Le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau met à disposition ses installations de pointe et son personnel de recherche et de formation hautement qualifié pour répondre aux besoins propres aux exploitations d’eau potable dans les collectivités des Premières Nations.

Le centre continue d’offrir des formations spécialisées afin de renforcer les capacités et de soutenir les réseaux d’eau potable des Premières Nations, ainsi que leurs exploitants, leurs gestionnaires et leurs dirigeants communautaires. En octobre 2025, le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau avait formé 289 exploitants des Premières Nations aux normes de l’Ontario dans le cadre du cours d’initiation, afin qu’ils puissent obtenir leur certification d’exploitant d’eau potable de classe I. Le centre a également formé 281 chefs et conseillers de bande, gestionnaires et superviseurs à leurs responsabilités dans la gestion de ces réseaux.

Le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau continue également à mettre au point de nouveaux programmes pour son catalogue de formation avec des cours récemment lancés, tels que : « Introduction aux documents d’orientation des Premières Nations », « Construction et entretien de conduites d’eau » et « Avis concernant l’eau potable dans les communautés des Premières Nations ».

Un service d’essais pilotes visant à évaluer la faisabilité ou la performance des stratégies et des technologies de traitement de l’eau est également proposé par le centre, à la demande des Premières Nations intéressées. Ce service donne aux exploitants des réseaux d’approvisionnement en eau des Premières Nations la possibilité de voir l’application de différentes options de traitement pour résoudre leurs problèmes particuliers en matière de qualité de l’eau. Depuis le lancement du programme en 2016, le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau a mené à bien 26 projets d’essais pilotes pour les réseaux des Premières Nations; quatre autres projets sont en cours.

Le centre en est à la dernière année d’un projet triennal sur l’eau potable des Premières Nations, qui vise à renforcer la capacité des communautés des Premières Nations à résoudre les problèmes qui sont à l’origine des avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable, et à améliorer la durabilité à long terme des infrastructures de traitement de l’eau. Le projet a notamment consisté à collaborer avec les dirigeants communautaires et les exploitants des réseaux d’eau potable des Premières Nations afin d’aider à identifier les lacunes dans les services d’approvisionnement en eau potable des Premières Nations. De nouvelles approches sont également élaborées afin de renforcer et d’améliorer la prestation de ces services, en fonction des préoccupations soulevées par les participants.

L’analyse des données issues des séances de consultation a permis de mieux comprendre les enjeux opérationnels et de mettre en évidence les principaux domaines nécessitant une amélioration des services et du soutien. Le Centre de Walkerton pour l’assainissement de l’eau travaille actuellement à la mise en œuvre de nouvelles stratégies en réponse aux résultats de la recherche menée dans le cadre du projet.

Agence ontarienne des eaux

En tant que partenaire de confiance des municipalités, des communautés des Premières Nations, des entreprises, des gouvernements et des institutions de l’Ontario, l’Agence ontarienne des eaux (AOE) possède plus de 30 ans d’expérience dans l’exploitation sûre et efficace des systèmes de traitement, de distribution et de collecte de l’eau et des eaux usées dans toute la province.

Tout au long de 2024-2025, l’AOE a collaboré avec un expert en réconciliation indépendant, en consultation avec le Cercle consultatif des Premières Nations et d’autres des Premières Nations, afin d’élaborer un plan d’action pour la réconciliation pour l’Agence.  Le plan d’action pour la réconciliation évalue la situation actuelle de l’AOE en ce qui concerne son travail auprès des peuples et les communautés des Premières Nations, cerne les problèmes et les lacunes, et comprend un plan visant à améliorer les mesures de réconciliation de l’Agence.  


L’AOE s’efforce également de mettre en place et de promouvoir des services liés à l’eau et aux eaux usées qui répondent aux besoins des Premières Nations.  Il s’agit notamment d’affiner et d’étendre les offres de services existantes qui se sont avérées efficaces et utiles pour les Premières Nations, et de mettre au point ou d’adapter des services qui répondent aux problèmes auxquels sont confrontées les collectivités des Premières Nations.  Les domaines d’intérêt comprennent la prestation de services de gestion des biens et d’acquisition et de contrôle des données (SCADA), l’utilisation de la surveillance à distance et des journaux de bord électroniques, ainsi que la prestation de services de gestion de projets d’immobilisations et d’intervention en cas d’urgence.

Protection des sources d’eau potable

En 2025, un projet financé par le ministère a été mené à bien par la Première Nation de Beausoleil, conformément au guide intitulé Pratiques exemplaires en matière de protection des sources d’eau. Les activités réalisées comprenaient la caractérisation des sources d’eau dans la communauté, l’identification des risques pour la qualité de l’eau et la préparation d’un plan pour faire face à ces risques.

Mesures de protection des sources d’eau

Mesures visant à améliorer la santé écologique du lac Érié et de ses bassins versants

Le lac Érié approvisionne en eau potable plus de 12 millions de personnes des deux côtés de la frontière entre l’Ontario et les États-Unis. Étant le moins profond des Grands Lacs et le plus productif sur le plan biologique, il est très vulnérable aux proliférations d’algues nuisibles et indésirables et aux zones appauvries en oxygène, qui peuvent entraîner l’obstruction des prises d’eau et la dégradation de la qualité de l’eau à la prise d’eau potable.

Depuis 2018, l’Ontario, en collaboration avec le Canada et d’autres partenaires, s’efforce de réduire les charges de phosphore afin de lutter contre les algues nuisibles et indésirables et les zones pauvres en oxygène dans le lac Érié grâce au Plan d’action Canada-Ontario pour le lac Érié (PALE). Le PALE est une initiative mise en œuvre par des partenaires qui soutient des mesures et des activités visant à atteindre l’objectif de réduction de 40 % de la charge en phosphore afin de lutter contre les proliférations d’algues nuisibles et indésirables et les faibles niveaux d’oxygène dans le lac Érié. La mise en œuvre du PALE est importante pour protéger les eaux partagées des Grands Lacs et respecter les engagements pris par l’Ontario dans le cadre de l’Accord Canada-Ontario concernant la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs et de la Loi de 2015 sur la protection des Grands Lacs.

Une surveillance des eaux souterraines depuis 25 ans en Ontario

En 2025, l’Ontario célébrera le 25e anniversaire du Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines, une initiative importante qui contribue à protéger les eaux souterraines de la province, source vitale d’eau potable pour de nombreuses collectivités et alimentant les cours d’eau, les lacs et les écosystèmes aquatiques.

Lancé en 2000 en réponse à la sécheresse de 1999 et à la tragédie de Walkerton, le Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines surveille la santé des eaux souterraines dans une grande partie du sud de l’Ontario et dans certaines régions du nord de la province. Il s’agit d’un partenariat entre le ministère, les offices de protection de la nature de l’Ontario et la Severn Sound Environmental Association.

Le réseau surveille le niveau d’eau horaire de 480 puits, recueille des données sur la qualité de l’eau de 380 d’entre eux et suit les précipitations à 66 endroits. Ces données aident les scientifiques et les décideurs à comprendre comment les eaux souterraines évoluent au fil du temps et comment elles sont influencées par le climat, l’utilisation des terres et les cycles saisonniers.

Les eaux souterraines constituent une partie cachée, mais essentielle du réseau hydrologique de l’Ontario. Le Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines joue un rôle essentiel dans :

  • l’identification des tendances à long terme en matière de qualité et de quantité des eaux souterraines
  • le soutien à la gestion locale de l’eau et aux plans de protection des sources
  • la contribution aux efforts nationaux et binationaux, tels que l’Accord Canada-Ontario concernant la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs

Les récentes améliorations apportées au programme de surveillance comprennent des prélèvements supplémentaires au printemps afin de mieux comprendre les impacts saisonniers et climatiques sur les eaux souterraines.

Le rôle du réseau provincial de surveillance des eaux souterraines dans la protection des sources privées d’eau potable

Plus de 2,5 millions d’Ontariens dépendent des eaux souterraines comme source d’eau potable, notamment grâce à plus de 1,3 million de puits privés. Contrairement aux réseaux municipaux et communautaires d’eau potable, les puits privés ne sont pas soumis à des prélèvements et à des analyses de qualité de l’eau obligatoires en vertu de la réglementation provinciale. Les propriétaires de puits privés sont donc responsables de l’analyse de l’eau de leur puits conformément aux directives de leur service de santé publique local. C’est là que le Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines joue un rôle de soutien essentiel.

L’importance des données de surveillance des eaux souterraines pour les propriétaires de puits privés

Loi sur l’eau saine et mise à jour des plans de protection des sources d’eau

Bien que les analyses gratuites de l’eau effectuées par Santé publique Ontario fournissent des informations essentielles aux propriétaires de puits privés d’eau potable qui y participent, les données du Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines offrent également un contexte régional précieux qui aide les utilisateurs de puits privés à prendre des décisions éclairées. Le réseau :

  • suit les tendances à long terme en matière de qualité et de quantité des eaux souterraines
  • détecte les risques d’origine naturelle et humaine, tels que l’arsenic, le fluorure, le sel et les nutriments
  • soutient les plans de protection des sources et fournit des informations sur l’emplacement et l’entretien des puits
  • émet des alertes précoces en cas de problèmes locaux, tels que la sécheresse ou la contamination

Par exemple, si un puits du Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines dépasse la norme ontarienne de qualité de l’eau potable pour les métaux ou les nutriments, les services de santé locaux sont informés par le ministère et peuvent mener une enquête et avertir les propriétaires de puits à proximité si nécessaire. Les puits du Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines ne sont pas testés pour les agents pathogènes ou les virus.

Accès aux données

Les données du Réseau provincial de surveillance des eaux souterraines sont accessibles au public par l’intermédiaire du Catalogue de données de l’Ontario. Les propriétaires de puits, les consultants et les organismes locaux peuvent utiliser ces informations pour comparer leurs propres résultats d’analyse avec les tendances régionales et mieux comprendre l’état de leur source d’eau souterraine.

Le Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines contribue à garantir que les utilisateurs de puits privés, en particulier dans les zones rurales et agricoles, aient accès aux informations dont ils ont besoin pour protéger leur eau potable aujourd’hui et dans le futur.

En offrant une vue d’ensemble des conditions des eaux souterraines, le Réseau provincial de contrôle des eaux souterraines permet aux utilisateurs de puits privés de prendre des décisions éclairées concernant leur approvisionnement en eau.

En savoir plus

Loi de 2006 sur l’eau saine et mise à jour des plans de protection des sources d’eau

Le gouvernement de l’Ontario maintient la protection de nos sources d’eau potable municipales grâce à la mise en œuvre de plans de protection des sources et des programmes de surveillance prévus dans les dispositions de la Loi de 2006 sur l’eau saine.Les offices de protection des sources locaux (généralement les offices de protection de la nature), ainsi que 19 comités de protection des sources, soutiennent la mise en œuvre de ces plans de protection des sources et veillent à ce qu’ils soient tenus à jour.

Des plans de protection des sources sont en vigueur depuis 2016 dans les 38 zones de protection des sources de l’Ontario et s’appliquent à près de 440 réseaux municipaux d’eau potable et à 3 réseaux des Premières Nations. Ces plans, élaborés localement, mettent sur pieds les politiques visant à protéger les sources d’eau potable contre des risques, tels que l’épandage, la manipulation ou le stockage du sel de voirie, du carburant, des pesticides ou de carburant, et d’autres activités susceptibles de nuire à la qualité de l’eau potable et à son approvisionnement.

L’Ontario finance les autorités chargées de la protection des sources afin qu’elles puissent s’acquitter de leurs responsabilités et aide les municipalités à protéger les sources d’eau potable. En 2025, le ministère a facilité le travail grâce à des accords de paiements de transfert conclus avec les autorités chargées de la protection des sources dans toute la province. Cette année, environ 6,8 millions de dollars ont été versés aux bénéficiaires afin de les aider à satisfaire aux exigences de la Loi de 2006 sur l’eau saine.

Le ministère appuie également les municipalités en offrant une formation aux responsables de la gestion des risques et aux inspecteurs, afin qu’ils soient qualifiés pour s’acquitter de leurs fonctions conformément à la Loi de 2006 sur l’eau saine. En 2024-2025, deux cours de formation complets ont été donnés.

À mesure que les populations se déplacent et augmentent en Ontario, les réseaux d’eau potable municipaux doivent être adaptés en conséquence afin d’appuyer les nouveaux développements. Les plans de protection des sources sont également mis à jour pour assurer la protection des sources d’eau potable nouvelles ou modifiées. Les plans peuvent aussi être mis à jour pour tenir compte de nouvelles données scientifiques ou de nouvelles approches stratégiques visant à atténuer les menaces liées à l’eau potable.

Huit plans de protection des sources ont été modifiés en 2024-2025 afin de mettre à jour les données scientifiques, d’intégrer les changements apportés aux réseaux d’eau potable et de répondre aux enjeux liés de mise en œuvre. Une partie des travaux techniques menés en 2024-2025 s’est concentrée sur la délimitation des zones de protection autour des sources d’eau potable où certaines activités peuvent avoir une incidence sur la qualité de l’eau potable. Cela comprenait l’évaluation des menaces pesant sur l’eau potable, telles que les eaux usées, les activités de gestion des eaux pluviales, les activités liées au sel de voirie et la manipulation et le stockage de carburant, ainsi que l’alignement du plan de protection des sources sur les dernières règles techniques établies en 2021 en vertu de la  Loi de 2006 sur l’eau saine. Par exemple :

  • Dans le plan de protection des sources de la Trent Conservation Coalition, la zone de protection des têtes de puits du réseau d’eau potable de King’s Bay a été modifiée afin d’intégrer un nouveau puits destiné à desservir une communauté en pleine croissance dans la ville de Kawartha Lakes.
  • Dans le plan de protection des sources de Saugeen, Grey Sauble et Northern Bruce Peninsula, les zones de protection des têtes de puits pour les réseaux d’eau potable de Minto Pines et Scott Point ont été modifiées afin d’intégrer de nouveaux puits fiables qui ont remplacé les anciens. La modification comprenait également une nouvelle politique encourageant les inspections discrétionnaires des systèmes septiques municipaux dans la communauté de Lake Rosalind et une politique actualisée de stockage de la neige afin de s’aligner sur les règles techniques du directeur de 2021.

À la fin de 2024, les rapports cumulés des offices de protection des sources locaux indiquaient ce qui suit :

  • Près de 260 municipalités ont achevé ou sont en train de mettre à jour leurs plans officiels pour se conformer aux politiques de leur plan de protection des sources, qui visent à gérer ou à prévenir les risques associés à certaines activités afin de s’assurer qu’elles ne contaminent pas ou n’épuisent pas les sources d’eau potable.
  • Plus de 2 100 plans de gestion des risques propres aux propriétés ont été mis en place dans la province, couvrant plus de 2 600 propriétés et traitant de plus de 3 900 activités menaçant l’eau potable, comme la manutention et l’entreposage de sels de voirie, de carburant et de solvants organiques, entre autres activités.
  • Les ministères provinciaux ont terminé 100 % de l’examen des actes prescrits et des modifications à y apporter (par exemple, un permis, une licence, une approbation, etc., qui régissent toute activité qui constitue une menace pour l’eau potable).
  • Près de 7 300 fosses septiques ont fait l’objet d’inspections régulières.
  • Plus de 2 200 panneaux de signalisation ont été installés à travers la province sur des routes municipales et autoroutes provinciales ciblées pour accroître la sensibilisation aux zones de protection de l’eau potable.

Les offices de protection des sources font également état de réalisations dans le cadre de leurs efforts continus pour protéger les sources d’eau potable. Par exemple :

  • La région de protection des sources de Halton Hamilton (HHSPR), par l’intermédiaire de Conservation Halton, a réalisé une évaluation de la vulnérabilité au changement climatique des 10 réseaux municipaux d’eau potable de la HHSPR et du réseau d’eau potable de la zone de Lynden Settlement de la ville de Hamilton. L’Outil d’évaluation de la vulnérabilité au changement climatique (CCVAT) du ministère a été utilisé pour évaluer les risques que le changement climatique fait peser sur la qualité de l’eau potable. Les facteurs liés aux changements climatiques, tels que l’augmentation de la température, les changements dans les régimes pluviométriques et les phénomènes météorologiques extrêmes, ont été pris en compte, ainsi que la capacité d’adaptation des réseaux ou leur capacité à atténuer ou à faire face à ces impacts. Pour cette évaluation, des données climatiques ont été collectées et analysées afin de déterminer les tendances historiques et futures, et des évaluations de l’exposition, de la sensibilité et de l’impact de chaque réseau ont été intégrées.
  • La Ville de Toronto a élaboré un plan d’intervention en cas de déversement pour le traitement des eaux et a fourni à son personnel un cadre pour recueillir des informations sur un déversement, modéliser celui-ci à l’aide du Système de prévision de la qualité de l’eau du lac Ontario, interpréter les résultats, évaluer l’impact potentiel sur la qualité de l’eau aux prises d’eau des usines de traitement de l’eau potable à Toronto et dans les municipalités voisines, et informer les services internes et les municipalités voisines du déversement. Des modifications ont été proposées au plan d’urgence de la ville en cas de déversement afin d’intégrer l’utilisation du Système de prévision de la qualité de l’eau du lac Ontario aux procédures d’intervention de la Ville en cas de déversement.
  • En 2024, l’Office de protection des sources de Quinte a organisé 6 séries de webinaires locaux sur la consommation responsable de l’eau potable, qui ont attiré 885 participants et enregistré environ 770 vues sur YouTube. Parmi les thèmes abordés figuraient l’eau potable dans l’immobilier et les zones rurales, l’eau potable dans les zones rurales et la santé humaine, l’analyse et le traitement de l’eau potable, les bases de l’eau souterraine, les proliférations d’algues nuisibles et les changements climatiques.
  • La région de protection des sources de Saugeen, Grey Sauble et Northern Bruce Peninsula a discuté avec le personnel municipal des pratiques exemplaires de gestion en matière de stockage, de manipulation et d’application du sel. Des articles ont été publiés en collaboration avec les groupes locaux de la Fédération agricole des comtés de Bruce et Grey dans le magazine Rural Voice sur les formations karstiques (par exemple, les sinkholes et les grottes) et les pratiques exemplaires de gestion des activités agricoles dans ces zones vulnérables.
  • La région de protection des sources de la Trent Conservation Coalition a axé sa campagne Salt Responsibly (« Utilisez le sel de manière responsable ») sur la sensibilisation et l’information concernant le sel de voirie. Cette campagne comprenait de nouveaux autocollants à apposer sur les bacs à sel de voirie et une carte interactive contenant des informations, des données scientifiques et des mesures que le public peut prendre pour réduire la menace que représente le sel de voirie pour les sources d’eau potable.

Afin de garantir que les communautés et les particuliers dont les réseaux d’approvisionnement en eau potable ne sont pas couverts par des plans de protection des sources approuvés par la province aient accès à une gamme d’outils simples et rentables pour protéger leurs sources d’eau potable, le ministère a fourni des conseils sur les Meilleures pratiques en matière de protection des sources d’eau. Publié en 2022, ce guide fournit des informations et des conseils qui peuvent aider les Premières Nations, d’autres communautés et les propriétaires fonciers privés, tels que les agriculteurs et les propriétaires de chalets, à prendre des mesures pour protéger leurs sources d’eau potable.

  • Le ministère collabore avec les autorités chargées de la protection des sources, les Premières Nations et d’autres intervenants pour mettre en œuvre ces pratiques exemplaires. Par exemple, en 2025, des fonds ont été accordés à la Première Nation de Beausoleil et à la Fédération des associations de propriétaires de chalets de l’Ontario pour des projets visant à caractériser les sources d’eau potable, à cerner les risques pour la qualité de l’eau et à soutenir l’élaboration de plans pour faire face à ces risques.

Accélérer et améliorer la protection des sources d’eau potable

Après 20 ans, l’Ontario s’appuie sur son expérience et modernise la Loi de 2006 sur l’eau saine afin de supprimer les exigences obsolètes, d’accélérer les processus d’approbation et d’assurer la protection en temps opportun des sources d’eau potable municipales. Ces mises à jour permettront de réduire le fardeau administratif, de soutenir la construction de logements et d’infrastructures, et de maintenir des mesures de protection solides en matière d’environnement et de santé publique.

À l’automne 2025, des modifications ont été apportées à la Loi de 2006 sur l’eau saine afin de rationaliser le processus de modification des plans de protection des sources existants qui protègent les sources d’eau potable municipales. Ces modifications prendront effet à une date qui sera précisée dans un décret d’entrée en vigueur. Une fois en vigueur, ces modifications permettront aux autorités locales chargées de la protection des sources d’approuver les modifications courantes des plans, de simplifier les processus de consultation et d’améliorer la transparence et la responsabilité, tout en maintenant des mesures de protection et de surveillance rigoureuses pour nos sources d’eau potable. Lorsque l’approbation d’une modification de plan par le ministre est requise, celui-ci dispose de 120 jours pour approuver la modification ou pour exiger des changements, une consultation supplémentaire ou une nouvelle soumission.

Parmi les autres modifications apportées à la Loi de 2006 sur l’eau saine, mentionnons celles qui concernent la manière dont les politiques touchant les instruments prescrits, tels que certains permis et licences, sont utilisées pour gérer les risques liés à l’eau potable. Celles-ci comprennent la limitation des types de politiques pouvant être incluses dans les plans de protection des sources et la normalisation du libellé de ces politiques ainsi que des exigences en matière de documentation et de rapport sur leur mise en œuvre. Le ministère travaille également à l’élaboration de règlements à l’appui de ces modifications législatives.

Conclusion

Le programme de protection de l’eau potable de l’Ontario continue d’évoluer en réponse aux nouveaux enjeux, aux progrès scientifiques et aux besoins diversifiés des collectivités et des ménages de la province. Les conclusions du rapport 2024-2025 de l’inspecteur en chef de l’eau potable réaffirment la solidité de notre cadre réglementaire, tout en soulignant les domaines dans lesquels des mesures ciblées sont nécessaires pour maintenir la confiance du public et la résilience du réseau d’eau potable.

En appliquant des normes rigoureuses, en investissant dans la protection des sources et en soutenant les communautés autochtones, l’Ontario reste déterminée à promouvoir la fourniture d’une eau potable propre et sûre dans toute la province. Une collaboration, une transparence et une innovation continues seront essentielles pour faire face aux possibilités et aux risques futurs.

La protection des sources d’eau potable est une responsabilité partagée. Grâce à des efforts coordonnés entre les ministères, les municipalités, les Premières Nations, les exploitants et le public, nous pouvons contribuer à garantir la sécurité des réseaux d’eau potable de l’Ontario.