Septembre 2017

L’honorable Eleanor McMahon,
ministre du Tourisme, de la Culture et du Sport

Ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport
9e étage, édifice Hearst
Toronto (Ontario) M7A 2E1

Madame la ministre

C’est avec un immense plaisir que je vous présente ce rapport du Comité consultatif de la Loi Rowan. Une année s’est écoulée depuis que nous nous sommes réunis pour la première fois, alors que nous n’étions qu’un groupe hétéroclite de fournisseurs de soins, d’athlètes, d’entraîneurs et de professionnels de l’enseignement. Le Comité a été créé au nom d’une jeune fille, Rowan Stringer, qui est décédée des suites de commotions cérébrales subies en jouant au rugby—ou plutôt, si nous voulons être plus précis encore, qui est décédée parce qu’elle a joué après avoir subi deux commotions cérébrales, suivies d’une autre blessure à la tête. Son décès a donné lieu à une enquête du coroner, et les recommandations formulées par jury à la suite de cette enquête ont fait toute la lumière sur les pratiques et protocoles—ou plutôt l’absence de pratiques et de protocoles—en cas de commotion cérébrale dans le sport amateur en Ontario.

Le Comité a été mis sur pied afin de fournir au gouvernement des conseils sur les moyens les plus efficaces de mettre en œuvre les recommandations du jury. Mais au-delà de ces conseils, notre mission était d’examiner la situation en matière de commotions cérébrales, tant en Ontario que dans l’ensemble du Canada, et de veiller à ce que nos propositions conservent leur pertinence même dans ce contexte plus global. En travaillant à ce rapport, nous étions tous extrêmement conscients que notre objectif était d’encourager une pratique sécuritaire du sport amateur, ce que tous nos membres estiment être d’une importance capitale.

Je crois que les autres membres du Comité seront aussi d’avis que l’année de travail que nous venons de passer fut à la fois exigeante et gratifiante. Exigeante parce que nous avions un travail très important à accomplir, et peu de temps pour le faire, et nous devions impérativement le faire bien. Les commotions cérébrales sont généralement de courte durée et guérissent d’elles-mêmes, mais elles peuvent engendrer des effets à long terme, voire la mort, si elles ne sont pas prises en charge correctement. Le sport amateur n’a pas toujours été un environnement ni une culture dans lesquels les conséquences d’une commotion cérébrale sont comprises et reconnues. Il nous fallait donc trouver des manières de changer cette culture.

Ce fut pourtant aussi une expérience gratifiante, parce que nous avons apprécié notre collaboration, et nous estimons avoir fait du bon travail. En nous appuyant sur les recommandations formulées par le jury du coroner—chacune d’entre elles est abordée dans le présent rapport—nous avons été en mesure d’élaborer un ensemble de mesures recommandées qui, si elles sont adoptées, établiront des assises solides qui assurent l’utilisation de procédures de prévention et de prise en charge des commotions cérébrales de calibre mondial en Ontario. Nous souhaitons vivement que la province mette en œuvre nos propositions, et que le pays utilise le travail que nous avons accompli comme modèle. Nous aimerions que la Loi Rowan et les lignes directrices et protocoles afférents définissent la norme à atteindre dans l’ensemble du Canada.

J’aimerais également remercier sincèrement chaque membre du Comité consultatif de la Loi Rowan. Comme je l’ai mentionné précédemment, nous étions un groupe de personnes issues de milieux divers et ayant des points de vue différents qui, pour la plupart, ne se seraient jamais rencontrées si nous n’avions pas été sélectionnés pour ce travail. Toutefois, nous avions tous une chose en commun : un vif désir d’encourager la pratique sécuritaire du sport amateur, en créant pour ce faire le meilleur système de sensibilisation aux commotions cérébrales et de prise en charge de celles-ci au monde. Ce fut un plaisir de travailler avec chacun des membres du Comité, et je crois que tout le monde partage ce sentiment. Je crois également pouvoir dire au nom de tous que notre inspiration—notre détermination à bien faire ce travail—découle du souvenir d’une jeune fille de 17 ans qui adorait jouer au rugby.

Enfin, j’aimerais remercier un membre du Comité en particulier : Gordon Stringer, le père de Rowan. Sa présence seule a suffi à nous inspirer, mais il fut également un membre extrêmement important du Comité par son travail acharné et méticuleux et le courage dont il a fait preuve. Il nous rappelait notre mission, nous poussait à faire preuve d’audace, et je crois que nous nous sommes montrés à la hauteur de ce défi. Ce fut un honneur que de travailler avec lui.

Sincères salutations,

Dan Cass BSc, MD, FRCPC
Président du Comité consultatif de la Loi Rowan