Cladocère épineux et puce d'eau en hameçon
Ce que vous devez savoir au sujet du cladocère épineux et de la puce d'eau en hameçon Comprend l'habitat, les caractéristiques et les manières de réduire son impact.
Le cladocère épineux et la puce d’eau en hameçon (Bythotrephes longimanus and Cercopagis pengoi) sont de petits prédateurs aquatiques originaires de l’Eurasie. En Amérique du Nord, la première observation répertoriée du cladocère épineux remonte à 1982, dans le lac Ontario. La puce d’eau en hameçon a elle aussi été observée pour la première fois dans le lac Ontario en 1998. Les deux espèces ont été introduites dans les Grands Lacs par l’entremise des eaux de ballast des navires de haute mer.
Le cladocère épineux et la puce d’eau en hameçon s’accrochent aux lignes à pêche et aux filets. Photo : Andrea L. Jaeger Miehls, Michigan State University
Ces deux crustacés sont des espèces de zooplancton, c’est-à-dire de petits animaux qui dépendent des courants d’eau et du vent pour migrer sur certaines distances. Le cladocère épineux et la puce d’eau en hameçon préfèrent les grands lacs profonds à eau claire, mais on peut aussi les trouver en eaux peu profondes. Le jour, le cladocère épineux migre dans des eaux plus profondes et froides, et la nuit, il remonte vers la surface pour se nourrir, tandis que la puce d’eau en hameçon demeure toujours près de la surface.
Les deux espèces sont capables de se reproduire de façon asexuée, par clonage et aussi de façon sexuée, et elles peuvent se multiplier très rapidement. Quand elles se reproduisent de façon sexuée, les oeufs peuvent survivre tout l’hiver sur le fond des lacs et être transportés sur de longues distances par des bateaux ou l’équipement s’ils demeurent humides. Le principal régime alimentaire du cladocère épineux et de la puce d’eau en hameçon se compose d’autres zooplanctons.
Aire de répartition
On a observé le cladocère épineux dans tous les Grands Lacs et dans plus de 100 lacs intérieurs de l’Ontario. L’espèce a aussi été observée dans le lac Winnipeg et la rivière Winnipeg, au Manitoba. On ne l’a pas vu ailleurs au Canada, mais on l’a trouvée dans des lacs intérieurs d’États américains qui bordent les Grands Lacs. La puce d’eau en hameçon s’est établie dans les lacs Ontario, Érié et Michigan, ainsi que dans des lacs intérieurs dans le nord-ouest de l’État de New York.
Répercussions du cladocère épineux et de la puce d’eau hameçon
- Depuis les pluies acides, les chercheurs croient que le cladocère épineux constitue la plus grande menace pesant sur la biodiversité et la structure des communautés de zooplancton indigène du Bouclier canadien.
- Parce que le zooplancton constitue la majorité de son régime alimentaire, il réduit l’approvisionnement en nourriture de petits poissons et des jeunes de poissons de sport comme l’achigan, le doré jaune et la perchaude.
- Quelques individus peuvent rapidement se multiplier et créer une population nombreuse.
- Il se propage facilement d’un plan d’eau à l’autre par l’entremise du matériel de pêche, des seaux à appâts, des viviers et des eaux de cale.
- L’introduction du cladocère épineux a eu pour résultat un déclin moyen de 30 à 40 % des populations indigènes de zooplancton.
- Le cladocère épineux et la puce d’eau en hameçon peuvent nuire à la pêche récréative et commer Les épines de leur queue s’accrochent à l’équipement de pêche, ce qui rend difficile le rembobinage des lignes et encombre les palangres et les filets de la pêche commerciale.
Comment identifier le cladocère épineux et la puce d’eau en hameçon
Le cladocère épineux et la puce d’eau en hameçon ont tous deux un oeil unique et noir, quatre paires de pattes et des antennes ramifiées qui leur permettent de nager. Vous aurez besoin d’un microscope pour identifier les caractéristiques propres à chaque espèce.
Consultez le tableau ci-dessous pour savoir si vous êtes en possession d’un cladocère épineux ou d’une puce d’eau en hameçon.
Des agglutinations de cladocères épineux ou de puces d’eau en hameçon ont l’apparence et la consistance de la gélatine ou de la ouate de coton avec de minuscules points noirs.
Photo : Laurie Wesson, Pêches et Océans Canada
Croquis d’un cladocère épineux.
Dessin : Michigan Sea Grant Program, Ontario Federation of Anglers and Hunters
Cladocère épineux (Bythotrephes longimanus)
- Longueur totale atteint 1 ou 1,5 cm; l’épine caudale constitue environ 60 % de la longueur du corps.
- La queue est droite ou légèrement en angle, avec d’une à trois barbes et une extrémité en pointe.
- Peut avoir une coloration orange, bleue ou verte.Rayure rouge le long de la moitié de la queue.
- Sac ovigère en forme de ballon.
Croquis d’un puce d’eau en hameçon.
Dessin : Michigan Sea Grant Program, Ontario Federation of Anglers and Hunters
Puce d’eau en hameçon (Cercopagis pengoi)
- Longueur totale atteinte 1 cm; l’épine caudale constitue environ 80 % de la longueur du corps.
- L’angle de la queue est très prononcé, avec d’une à trois barbes très espacées et une extrémité en boucle ou en forme d’hameçon.
- Transparente
- Sac ovigère pointu, allongé.
Ce qu’il faut faire
- Apprendre à identifier le cladocère épineux et la puce d’eau en hameçon ainsi que ce qu’il faut faire pour empêcher la propagation accidentelle de ces espèces envahissantes.
- Inspectez votre bateau, votre remorque et matériel après chaque Enlevez-y toutes les plantes, les animaux et la boue avant de mettre votre bateau dans d’autres plans d’eau.
- Drainer l’eau de votre moteur, vivier, sentine ou caisson sur la terre
- Rincer tout équipement récréatif avec de l’eau sous pression absolue de plus de 250 psi ou de l’eau chaude ayant une température de 50 °C (122 °F), ou encore, laissez-le sécher au soleil pendant au moins cinq jours.
- Si vous avez observé le cladocère épineux, la puce d’eau en hameçon ou toute autre espèce envahissante dans la nature, veuillez nous en avertir à la ligne de signalement des espèces envahissantes en composant le
1 800 563-7711 , ou consultez www.invadingspecies.com pour signaler une observation.
Photo : Cathy Darnell
Pour de plus amples renseignements :
Communiquez avec la ligne de signalement des espèces envahissantes au