Appuyer les chefs de file de la recherche

Notre stratégie en matière de calcul de pointe et de mégadonnées renforcera les bases de l’innovation dans toute la province. L’infrastructure numérique à grande vitesse transforme la recherche, la fabrication des produits et la prestation des services. Elle suppose la collecte, le traitement et la diffusion de vastes quantités de données – inimaginables auparavant – et leur conversion en information utilisable.

Le calcul de pointe accélère les découvertes. Les 75 millions de dollars investis dans notre stratégie aideront les chefs de file ontariens de la recherche à résoudre des problèmes concrets en se servant d’ordinateurs sophistiqués dotés de capacités de stockage de données et d’une puissance de calcul phénoménales.

Les chercheurs utilisent le calcul de pointe dans un large éventail de domaines, notamment la génomique, la neuroscience, l’astrophysique, les technologies d’assainissement de l’eau, l’énergie, les changements climatiques et les sciences humaines. L’interprétation des mégadonnées peut aider :

Ce que nous entendons faire pour appuyer les chercheurs

Dans le cadre de la stratégie en matière de calcul de pointe et de mégadonnées, nous projetons quatre mesures importantes :

  • Installation de deux nouvelles plateformes à l’Université de Toronto et à l’Université de Waterloo, grâce à un investissement de 20,5 millions de dollars du Fonds pour la recherche en Ontario. Il s’agit de la première modernisation majeure de l’infrastructure de calcul de pointe destiné à la recherche depuis 2007.
  • Investissement de 34 millions de dollars dans les frais de fonctionnement du calcul de pointe pour l’ensemble de la province, grâce auquel les centres ontariens de calcul de pointe disposeront du financement nécessaire à une planification pluriannuelle efficace.
  • Investissement de 12 millions de dollars dans des projets qui rassemblent des groupes de chercheurs en vue d’élaborer des ressources de données adaptées, communes et intégrées qui sont dotées d’une capacité d’analyse avancée et de modélisation informatique à grande échelle, grâce au Programme d’infrastructure de recherche du FRO.
  • Subvention de 8,5 millions de dollars à Calcul Ontario pour la coordination du calcul de pointe destiné à la recherche en Ontario.

L’investissement consenti par l’Ontario devrait susciter un financement additionnel de 97 millions de dollars pour les chercheurs de la province par le biais du cofinancement du gouvernement fédéral et des établissements participants.

Le soutien provincial générera également des avantages stratégiques dans divers domaines :

  • il aidera les chercheurs à relever des défis sociaux majeurs liés à la santé, à l’environnement, à la population vieillissante, à la pauvreté et à d’autres préoccupations pressantes;
  • il permettra d’éduquer, de former et d’élever la prochaine génération d’individus talentueux à réaliser des découvertes et à créer des produits novateurs;
  • il donnera aux entreprises ontariennes des occasions de collaboration sur le plan des technologies de pointe de sorte à accroître leur part des marchés mondiaux. La main-d’œuvre hautement qualifiée et brillante dont dispose l’Ontario est bien placée pour appuyer les entreprises dans leurs initiatives.

Ce plan d’investissement quinquennal financera un vaste éventail de projets de recherche publics menés dans l’ensemble de la province et appuiera un écosystème fertile d’entreprises en phase de démarrage et d’entrepreneurs accroissant leurs activités en Ontario.

Termes à connaître

Mégadonnées : données trop complexes pour pouvoir être traitées par des ordinateurs ordinaires.

Calcul de haute performance destiné à la recherche : calcul faisant appel à de grands systèmes informatiques, notamment de stockage, de gestion de données, de mise en réseau et de visualisation, afin d’aider à résoudre des problèmes complexes tels que la découverte de traitements pour le cancer, de moyens de relever les défis posés par les changements climatiques ou d’accroître la cybersécurité.

Fondement de la stratégie

On collecte chaque jour de plus en plus de données à travers le monde. S’il est vrai que cette collecte est importante, il est également important de comprendre ce que signifient ces données et de savoir s’en servir pour faire des découvertes.

C’est là qu’intervient le calcul de haute performance. Il aide les chercheurs à analyser les données de façon plus complète. Cela permet de relever des défis tels que la découvrir un traitement pour la maladie d’Alzheimer; mieux évaluer les changements climatiques, l’eau potable et la salubrité alimentaire ou encore renforcer la cybersécurité et les systèmes d’infrastructure intelligents.

« [Explorer] les avantages d’élaborer une stratégie provinciale pour l’informatique à haut rendement et les données massives. Votre objectif est de vous assurer que l’Ontario est à la fine pointe de l’une des plates-formes technologiques les plus importantes du XXIe siècle. »

Kathleen Wynne, première ministre de l’Ontario.

Lettre de mandat adressée au ministre de la Recherche et de l’Innovation, 2014

Le calcul de haute performance destiné à la recherche accélère les découvertes et l’innovation

Il aura fallu 13 ans pour établir la première séquence du génome humain. Actuellement, cela demande quelques jours. Ce sont les progrès réalisés dans les calculs de grande ampleur qui ont permis de séquencer ce génome.

L’aptitude à séquencer rapidement un génome constitue un énorme potentiel pour la recherche scientifique. Elle donne aux chercheurs une meilleure idée de la prévention d’une maladie, de son diagnostic et des traitements potentiels. Elle nous permet de passer de l’ère de la médecine réactive à l’ère de la médecine de précision, ce qui sera bénéfique pour la population de l’Ontario et pour la population mondiale.

Les chercheurs ontariens utilisent le calcul de haute performance pour modéliser les turbulences du vent, simuler les changements climatiques régionaux et les répercussions du réchauffement de la planète sur les bassins versants, et étudier les neutrinos et la physique de la matière noire. Mais il reste encore beaucoup à faire.

C’est pour cette raison que l’Ontario poursuit ses efforts en adoptant une nouvelle stratégie. Celle-ci soutiendra le travail des chercheurs ontariens de calibre mondial et contribuera à transformer leur découverte en innovations que nos entrepreneurs et nos entreprises pourront ensuite placer sur les marchés mondiaux.

Le Pr Arthur B. McDonald, lauréat du Prix Nobel de physique 2015

M. Arthur McDonald est professeur émérite à l’Université Queen's à Kingston, en Ontario. Il est, avec M. Takaaki Kajita, professeur à l’Université de Tokyo, lauréat du prix Nobel de physique 2015 pour la découverte des oscillations des neutrinos, qui montre que ceux-ci ont une masse. Une partie de l’analyse des données a été menée à l’aide de systèmes de calcul de haute performance employés pour la recherche en Ontario.

Le calcul de haute performance contribue à doter l’Ontario d’une plus grande intelligence

Le calcul de haute performance destiné à la recherche est essentiel pour doter l’Ontario d’un écosystème étendu, interconnecté et interrelié de haute technologie. Les chercheurs universitaires tout comme les entrepreneurs excellent dans un tel milieu collaboratif, faisant des découvertes révolutionnaires en recherche médicale, en communications mobiles, en matière de transports et de technologies environnementales. Comme dans tout écosystème, le bon état d’une composante se répercute sur celui des autres composantes.

Quelque 960 groupes de recherche universitaires et 3 000 étudiants diplômés et chercheurs se servent des sites publics de calcul de haute performance destinés à la recherche qui se trouvent dans les universités ontariennes, les hôpitaux d’enseignement et les centres de recherche. On y développe les talents et l’on y stimule les innovations qui sous-tendent la réussite d’entreprises de divers secteurs dans l’ensemble de la province.

De nombreux employés et PDG d’entreprises ontariennes novatrices ont acquis ou grandement amélioré leurs compétences informatiques en étudiant dans les universités de la province. De fait, nombre d’entreprises ontariennes de premier plan ont été créées à partir de recherches menées à l’aide des systèmes informatiques de nos universités.

Réduction des embouteillages

Vous êtes fatigués d’attendre aux feux rouges? Des chercheurs de l’Intelligent Transportation Systems Centre de l’Université de Toronto ont eu recours au calcul de haute performance destiné à la recherche pour créer la nouvelle génération de feux de circulation qui pourrait réduire entre 40 % et 70 % les temps d’attente aux intersections. Cela pourrait entraîner jusqu’à 30 % de réduction des émissions des véhicules.

Le calcul de haute performance : un outil essentiel pour les affaires

Le calcul de haute performance devient un élément central de divers secteurs d’activités qui contribuent fortement au produit intérieur brut de l’Ontario.

Le secteur des sciences du vivant est un utilisateur majeur de la puissance du calcul de haute performance qui génère 38 milliards de revenus pour la province. La recherche et le développement réalisés dans ce secteur sont estimés à 758 millions de dollars.

Dans le secteur des services financiers, le calcul de haute performance destiné à la recherche est un outil clé du travail associé à la cybersécurité et à la détection de la fraude. Il aide aussi notre industrie des médias numériques, reconnue à l’échelle internationale, à donner vie aux secteurs de l’animation, du graphisme et du jeu.

Le calcul de haute performance stimule aussi l’innovation dans les secteurs d’activités traditionnels. Les ingénieurs, par exemple, s’en servent dans des domaines tels que le calcul de la dynamique des fluides, appliqué au design aérodynamique, et l’infochimie, appliquée à la science des matériaux.

Les mégadonnées suscitent des occasions de partenariats entre secteur public et secteur privé

Le secteur public et le secteur privé s’intéressent aux mégadonnées et au calcul de haute performance destiné à la recherche en vue d’y déceler des pistes pour stimuler l’innovation. Cet intérêt commun crée des occasions de partenariat entre les deux secteurs.

Lancée en avril 2012, la Southern Ontario Smart Computing Innovation Platform (SOSCIP) en est une parfaite illustration. Des chercheurs d’Ibm Canada et de 15 établissements d’enseignement de l’Ontario ont travaillé de concert à des questions d’importance critique liée à la santé, à l’eau, à l’énergie, aux villes, au calcul de haute performance, à l’exploitation minière, à la fabrication de pointe, aux médias numériques et à la cybersécurité.

En partenariat avec les centres d’excellence de l’Ontario (CEO), la SOSCIP expose également les petites et moyennes entreprises (PME) novatrices aux technologies du calcul de haute performance destiné à la recherche à des fins de modélisation informatique et analytique.

L’entreprise OneEleven de Toronto, qui est un accélérateur d’entreprises en phase de démarrage, aide à lancer la nouvelle génération d’entreprises centrées sur les mégadonnées. C’est le premier accélérateur du Canada à avoir été créé spécialement pour fournir aux entrepreneurs innovateurs un accès à la puissance du calcul de haute performance. Par l’entremise des partenariats noués avec la SOSCIP et les CEO, les entreprises en démarrage qu’elle soutient ont accès au supercalculateur d’Ibm Blue Gene/Q qui est actuellement le supercalculateur le plus rapide au Canada.

Un nouveau laboratoire énergétique urbain met à l’essai des innovations en matière de réseau électrique intelligent

Le premier laboratoire universitaire canadien de réseau électrique intelligent et d’incubateur de recherche énergétique alternative s’est ouvert en 2015 au centre d’énergie urbaine de l’Université Ryerson. Appelé le Schneider Electric Smart Grid Lab, ce laboratoire, qui est une ressource tant pour les universitaires que pour l’industrie, vise à aider les chercheurs, les services publics et les entreprises dans le domaine des produits de réseau électrique intelligent. Il s’agit d’une collaboration entre l’Université Ryerson, le ministère de l’Énergie de l’Ontario et Schneider Electric, financée en partie par le Fonds ontarien de développement du réseau intelligent.

Une concurrence mondiale croissante en matière de talent et d’investissement

À l’échelle mondiale, on assiste à une croissance rapide de la demande en ce qui concerne la capacité de calcul de haute performance et des compétences spécialisées en mégadonnées. La concurrence en matière de talent et d’investissement est intense.

De nos jours, les idées tout comme les gens et l’argent passent facilement les frontières. Les chercheurs compétents et les entreprises novatrices migrent vers les villes et les régions qui offrent les meilleurs débouchés.

C’est pour cela que des administrations du monde entier accroissent leurs investissements dans le calcul de haute performance destiné à la recherche.

Compte tenu de la course mondiale actuelle pour devenir une plaque tournante de premier plan du calcul de haute performance, l’Ontario doit réagir pour maintenir sa position. En adoptant la présente stratégie, nous réduisons le risque de perdre nos chercheurs, leur savoir et leurs propriétés intellectuelles.

La poursuite des investissements nécessaire à la croissance économique

Les fonds publics investis par l’Ontario dans l’infrastructure de calcul de haute performance et la recherche avancée ont été payants à de multiples égards, des découvertes médicales au lancement d’entreprises de calibre mondial.

Avant d’investir 75 millions de dollars dans sa stratégie en matière de calcul de haute performance et de mégadonnées, l’Ontario a investi, depuis 2001, plus de 126 millions de dollars dans ses sites de calcul de haute performance destinés à la recherche, principalement par le biais du cofinancement avec la Fondation canadienne pour l’innovation. Actuellement, ces sites appuient chaque année 2,45 milliards de dollars de recherche de calibre mondial.

La nouvelle stratégie de l’Ontario met à profit ces investissements. Elle renforcera la plate-forme technologique qui appuie l’innovation et la découverte scientifique dans la province. Elle permettra de s’assurer que l’Ontario dispose des individus, de l’infrastructure et des systèmes qui lui sont nécessaires pour trouver des réponses aux questions de recherche actuelles et renforcer la capacité qu’ont nos industries à réussir dans l’économie mondiale.

Réduire les effets des changements climatiques sur les villes

Les ouragans peuvent avoir un effet dévastateur sur les villes. Les spécialistes prévoient que les changements climatiques susciteront des phénomènes météorologiques d’une violence encore plus forte. Des chercheurs de l’Université Western se servent de systèmes informatiques de pointe pour stimuler les interactions complexes qui ont lieu entre ces phénomènes extrêmes et l’environnement urbain afin d’en minimiser les effets. Leur objectif est de fournir aux architectes, aux ingénieurs et aux planificateurs urbains des outils qui les aident à rendre nos villes et nos bâtiments plus sécuritaires et plus efficaces.

En quoi consiste la stratégie

Les 75 millions de dollars investis dans la stratégie ontarienne en matière de calcul de haute performance et de mégadonnées stimuleront l’innovation et renforceront la compétitivité de la province à l’échelle mondiale. Il s’agit d’un investissement majeur qui met à profit les réalisations passées et ouvre la voie à de nouvelles possibilités enthousiasmantes.

L’élaboration de cette stratégie quinquennale a bénéficié des connaissances et des compétences spécialisées de chefs de file du secteur universitaire et du secteur privé. Les quatre grands objectifs visés sont les suivants :

  • moderniser l’infrastructure dans les installations ontariennes de calcul de haute performance destiné à la recherche et augmenter la coordination à l’échelle du système.
  • développer un bassin de nouveaux talents dans le domaine du calcul de haute performance destiné à la recherche et des mégadonnées.
  • consolider les atouts de la province en informatique de la santé.
  • tirer le meilleur parti possible de la technologie et des talents existants pour générer une nouvelle croissance des entreprises et décupler les débouchés.

Par ces actions, l’Ontario améliorera sa compétitivité dans la course mondiale aux meilleurs talents possible, à la meilleure technologie qui soit et aux investissements d’entreprises les plus judicieux.

Investir dans l’infrastructure et la coordination à l’échelle du système

La technologie de calcul de haute performance est constamment améliorée à l’aide de processeurs de plus en plus rapides et puissants et de conception de plus en plus efficace. Le SciNet est un consortium de calcul de haute performance constitué par l’Université de Toronto et les hôpitaux de recherche qui lui sont associés. Lorsque le SciNet a acquis un groupe de systèmes informatiques universels en 2009, il s’est ainsi placé au 16e rang mondial en matière de puissance informatique. À peine six ans plus tard, il chutait au 392e rang.

La modernisation de nos systèmes de calcul de haute performance offre des avantages à long terme manifestes. Dans l’ensemble des sites ontariens de calcul de haute performance destiné à la recherche, l’équipement arrive au terme de son cycle de vie. L’entretien et la consommation d’énergie d’un vieil équipement sont coûteux. Il est nécessaire d’investir pour moderniser cette infrastructure.

Une nouvelle approche pour financer le calcul de haute performance destiné à la recherche

L’Ontario adopte une nouvelle approche pour financer l’infrastructure de calcul de recherche de haute performance en coordination avec la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI). Cette année, la province et ses partenaires fédéraux fourniront un cofinancement pluriannuel stable pour la portion ontarienne de la plate-forme de calcul de recherche de haute performance du pays.

Pour les scientifiques, cette nouvelle plate-forme représente une avancée stimulante que le gouvernement de l’Ontario appuie entièrement.

Les sommes investies par l’Ontario devraient générer 97 millions de dollars de financement additionnel pour les chercheurs par le biais du cofinancement du gouvernement fédéral et des établissements participants.

Par le déploiement de cette stratégie, l’Ontario garantira :

  • l’installation de deux nouvelles plates-formes matérielles, à l’Université de Toronto et à l’Université de Waterloo. Cela se fera par un investissement de 20,5 millions de dollars par le biais du Fonds pour la recherche en Ontario. Il s’agira de la première modernisation majeure de l’infrastructure de calcul de haute performance destiné à la recherche depuis 2007.
  • le soutien aux frais de fonctionnement du calcul de haute performance destiné à la recherche dans l’ensemble de la province, par un investissement de 34 millions de dollars. Cela fournira aux centres ontariens utilisant ce calcul le financement régulier dont ils ont besoin pour une planification pluriannuelle efficace.
  • l’investissement dans des projets qui rassemblent des groupes de chercheurs en vue d’élaborer des ressources communes en matière de données qui sont adaptées, intégrées et dotées d’une capacité d’analyse de données avancée et de modélisation informatique de grande échelle. Cela se fera par un investissement de 12 millions de dollars par le biais du Fonds pour la recherche et du Programme provincial d’infrastructure des données de recherche.
  • le soutien à Calcul Ontario pour la coordination du calcul de haute performance destiné à la recherche en Ontario, grâce à un investissement de 8,5 millions de dollars.

Calcul Ontario assumera un rôle central

Calcul Ontario est un organisme à but non lucratif qui représente le secteur ontarien du calcul de haute performance destiné à la recherche. Il deviendra le centre de coordination de ce secteur pour la province.

Doté de 8,5 millions de dollars de soutien provincial, Calcul Ontario travaillera en coordination avec les universités, les collèges et les hôpitaux pour assurer la fourniture de services aux chercheurs et voir à ce que l’Ontario tire le meilleur rendement possible des sommes investies. Cela encouragera des relations plus productives et optimisera la collaboration entre les universitaires, l’industrie et le gouvernement. Calcul Ontario supervisera également le renforcement des centres ontariens de calcul de haute performance pour en faire de nouveaux sites de calibre mondial.

Cette amélioration de la coordination et de la collaboration attirera dans la province davantage de capitaux destinés à la recherche. Calcul Ontario travaillera avec ses partenaires pour obtenir des fonds supplémentaires en provenance de sources, d’établissements, de partenaires privés et d’organismes de bienfaisance opérant à l’échelle canadienne.

Constituer une masse critique de nouveaux talents

La réussite future de l’Ontario en matière de calcul de haute performance destiné à la recherche et de mégadonnées demande à disposer d’un niveau élevé de compétences et de connaissances spécialisées pour appuyer les chercheurs, tant dans les universités que dans l’industrie.

La disponibilité des talents est un facteur essentiel pour les entreprises du savoir lorsqu’il s’agit de décider où investir et étendre leurs activités. De nos jours, l’un des domaines d’investissement les plus critiques est celui des compétences humaines spécialisées, c’est-à-dire les scientifiques, les analystes et les techniciens spécialistes des données dont on a besoin pour faire un usage efficace de la puissance du calcul de haute performance et gérer les installations informatiques.

L’investissement de 175 millions de dollars réalisé par Ibm dans la SOSCIP repose en partie sur la confiance qu’avait l’entreprise de pouvoir recruter une main-d’œuvre talentueuse. Son investissement a suscité la création de 280 emplois.

Les investissements stratégiques de l’Ontario dans les réseaux de calcul de haute performance et les talents et compétences spécialisées dans ce domaine contribueront à s’assurer qu’un nombre accru d’entreprises orientées sur les données choisissent d’investir dans la province. Ils reflètent la détermination de l’Ontario à attirer les meilleurs cerveaux, retenir les talents locaux et saisir les possibilités de jouer un rôle de premier plan à l’échelle mondiale. Ils garantissent aussi l’accès à des emplois hautement qualifiés pour les futurs diplômés de l’Ontario.

Le calcul de haute performance qui a lieu dans les universités alimente le bassin de talents de l’Ontario

Le milieu du calcul de haute performance destiné à la recherche qui existe actuellement dans les universités ontariennes fournit un terrain d’entraînement à la prochaine génération de scientifiques spécialistes de données, d’ingénieurs-informaticiens, de développeurs de logiciels et d’administrateurs de systèmes des secteurs public et privé.

À mesure que les systèmes de calcul de haute performance évoluent, et que les chercheurs font usage de systèmes de plus en plus complexes et mettent en œuvre des modèles capables d’une charge de travail de plus en plus colossale, les compétences exigées pour que cela soit possible évoluent elles aussi.

Il faut des scientifiques spécialisés dans les données pour mettre au point les applications et manipuler les données. Leur présence est nécessaire pour apporter un soutien aux chercheurs des universités, des instituts de recherche et des divers secteurs de l’industrie. Du fait de l’utilisation accrue de systèmes informatiques dématérialisés, ils sont aussi indispensables pour aider les chercheurs à stocker et à analyser les données en nuage.

Pour aider à combler ces besoins, il faut mettre en place de nouveaux programmes d’éducation et de formation et de nouveaux partenariats avec l’industrie en vue de constituer un bassin plus important de personnes de talent dotées d’une batterie de compétences très recherchées.

La technologie évolue rapidement dans le domaine du calcul de haute performance. Il n’y a pas si longtemps, l’informatique de haute performance dématérialisée constituait le fer de lance de l’innovation. Actuellement, c’est un outil de base pour les chercheurs.

Calcul Ontario collaborera avec l’industrie, les établissements d’enseignement postsecondaire et les hôpitaux de recherche pour définir la batterie de compétences nécessaires à la province pour qu’elle soit compétitive à l’échelle mondiale en matière de calcul de haute performance. Les résultats obtenus serviront de base à l’élaboration des futurs programmes de formation dans le domaine du calcul de performance destiné à la recherche.

Consolider les atouts de la province en informatique de la santé

Les instituts de recherche de l’ensemble de la province recueillent et emmagasinent un volume colossal de données biomédicales brutes. Ces instituts abritent aussi la plus importante concentration de spécialistes en informatique de la santé au Canada.

À titre d’exemple, l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) est un institut de recherche de calibre mondial dont le siège est à Toronto et qui opère à partir de cinq autres sites universitaires ontariens. Par l’entremise de l’ICES, 400 chercheurs, spécialistes des données et cliniciens spécialisés de tout l’Ontario sont en mesure d’étudier les registres de services de santé accumulés sur plus de 25 ans pour quelque 13 millions de personnes. Leur travail a mené à la découverte de moyens d’offrir des services de santé qui sont à la fois meilleurs, plus efficaces et plus rentables.

Les chercheurs en neurosciences de l’Ontario utilisent le calcul de haute performance destiné à la recherche pour étudier les causes de la paralysie cérébrale, de la dépression, de l’épilepsie et de l’autisme et tenter d’en découvrir des traitements. Selon l’Institut ontarien du cerveau, la province compte plus de 800 chercheurs travaillant en neurosciences, 130 entreprises dont les activités sont liées à la recherche sur le cerveau et 100 établissements engagés dans les neurosciences.

Un rôle de chef de file dans la recherche sur le cancer

Chaque année, on détecte au Canada près de 200 000 cas de cancer. Selon l’Organisation mondiale de la santé, on prévoit qu’à l’échelle mondiale, le nombre de nouveaux cas de cancer augmentera de 70 % au cours des deux prochaines décennies, ce qui ferait passer le nombre enregistré en 2012 de 14 millions à 22 millions. L’Ontario Institute for Cancer Research héberge l’International Cancer Genome Consortium (ICGC), groupe de collaboration d’organismes de recherche de pointe du monde entier qui se consacrent à l’amélioration de la prévention et des plans de traitement du cancer. Ce consortium, qui est un grand utilisateur du calcul de haute performance, compte actuellement 88 équipes de projets, réparties dans 17 pays, qui étudient 25 000 génomes de tumeurs à la recherche de solutions.

Élaborer des solutions ontariennes pour relever les défis mondiaux en matière de recherche

L’un des plus grands défis des chercheurs de l’Ontario et de la planète est l’incompatibilité des banques de données. Les chercheurs sont souvent incapables de comparer des données liées entre elles en raison de la façon dont elles ont été recueillies ou stockées. Cela réduit les chances de réaliser les découvertes centrées sur les relations de cause à effet menant notamment à de meilleurs traitements.

Mais on constate des progrès. Des chercheurs de l’Institut ontarien du cerveau ont conçu une nouvelle approche à la mise en commun des données et à leur analyse. C’est ce qu’on appelle le Brain-CODE (Centre for Ontario Data Exploration, ou centre d’exploration des données de l’Ontario). On y saisit des données de multiples troubles cérébraux, obtenues à partir de diverses disciplines, selon un mode normalisé, ce qui aidera les chercheurs à découvrir et à étudier des relations nouvellement établies et complexes, à repousser les limites de la recherche et à mettre au point de meilleurs traitements.

Au cours des cinq prochaines années, Calcul Ontario identifiera d’autres projets à fort impact pouvant reculer les limites de l’informatique de la santé en Ontario.

Le cerveau virtuel

Comprendre le cerveau est désormais un petit peu plus facile. Des chercheurs de Baycrest Health Sciences travaillent actuellement avec des collaborateurs de trois continents à l’élaboration du premier cerveau virtuel au monde : un modèle informatique intégré d’un cerveau humain qui fonctionne bien.

Ce cerveau virtuel simule la façon dont le cerveau fonctionne dans des circonstances normales, évolue avec l’âge et réagit face aux dommages causés par les traumatismes ou la maladie. Il s’agit d’un modèle qui servira de plate-forme à des découvertes plus poussées, comme celle d’un traitement plus efficace de maladies telles que l’épilepsie et les accidents vasculaires cérébraux.

Générer une nouvelle croissance des entreprises et décupler les débouchés

Le calcul de haute performance destiné à la recherche et les mégadonnées ne transforment pas seulement la recherche dans le secteur public : il révolutionne le monde des affaires.

On voit de plus en plus les entreprises recueillir des masses de données et les analyser pour améliorer leur productivité, développer des technologies à la pointe du marché, et offrir à leur clientèle un service plus satisfaisant.

Selon une étude menée par la Nucleus Research de Boston, pour chaque dollar investi dans l’analytique commerciale, on obtient un profit moyen de 10,66 $.

Ces avantages fondés sur des données et axés sur les résultats peuvent réduire le coût de l’innovation, accroître la valeur boursière et rendre les entreprises plus compétitives.

Aider les entreprises à lancer les nouvelles technologies sur les marchés mondiaux

L’Ontario a établi un partenariat avec Ibm Canada et les CEO pour aider les PME à adopter les technologies de nouvelle génération par le biais du projet d’incubateur d’innovation d’Ibm (Projet I). Ce projet aidera les PME à accélérer l’offre de nouvelles technologies et de nouveaux produits à la clientèle étrangère avec l’aide d’une infrastructure et d’une programmation de calculs de haute performance. Il devrait générer plus de 410 millions de dollars d’investissement dans le secteur privé et contribuer à créer jusqu’à 2 600 emplois.

Les compétences spécialisées en mégadonnées peuvent aider les entreprises ontariennes à s’assurer un avantage concurrentiel

Les partenariats entre les chercheurs et l’industrie sont la pierre angulaire des économies modernes. Les atouts croissants de l’Ontario en calcul de haute performance destiné à la recherche et en mégadonnées offrent aux entreprises locales un large éventail de débouchés stratégiques, de l’élaboration de nouveaux produits à la gestion logistique mondiale.

Certaines entreprises, des PME en particulier, ne sont pas au fait des possibilités offertes par le calcul de haute performance destiné à la recherche pas plus qu’elles ne savent comment avoir accès à ces ressources.

Calcul Ontario travaillera avec la SOSCIP et les CEO pour familiariser les entreprises aux ressources dans ce domaine. L’organisme leur fournira un guichet unique de courtage des mégadonnées afin de les aider à trouver l’assistance dont elles ont besoin en matière de calcul et de contenu.

L’exploitation des atouts ontariens en matière de calcul de haute performance destiné à la recherche par le biais de collaborations des divers secteurs de l’industrie est avantageuse pour tout le monde. Elle aboutira à des partenariats mutuellement plus avantageux qui soutiennent les entreprises compétitives au niveau mondial et génèrent des avantages économiques à long terme.

Les perspectives pour l’avenir

Jusqu’où progressera la technologie d’ici 20 ans, 30 ans, voire 50 ans? Il est difficile de prédire ce que sera l’avenir, en particulier en ce qui a trait à la technologie. En 1943, Thomas Watson, président d’Ibm, prononçait ces mots désormais célèbres  : « Je pense qu’il existe un marché mondial pour, disons, cinq ordinateurs. »

Actuellement, le calcul de haute performance destiné à la recherche et les plates-formes de mégadonnées sont devenus des moteurs de plus en plus puissants de découverte et d’innovation.

Il nous faut une plate-forme de calcul de haute performance destiné à la recherche afin d’être en mesure de tirer pleinement parti de nos compétences et nos connaissances spécialisées dans des domaines tels que l’informatique de la santé, les neurosciences, la génomique, l’énergie, l’eau potable et l’astrophysique. La mobilisation des connaissances obtenues par le calcul de haute performance destiné à la recherche et les mégadonnées renforcera la position des entreprises et des entrepreneurs de l’Ontario sur les marchés mondiaux.

Les investissements réalisés maintenant généreront des avantages stratégiques dans divers secteurs d’importance critique :

ils aideront les chercheurs à relever des défis sociaux majeurs liés à la santé, à l’environnement, à la population vieillissante, à la pauvreté et à d’autres préoccupations pressantes;

ils permettront d’éduquer, de former et d’élever la prochaine génération d’individus talentueux à réaliser des découvertes et à créer des produits novateurs;

ils donneront aux entreprises ontariennes des occasions de collaborations sur le plan des technologies de pointe de sorte à accroître leur part des marchés mondiaux. La main-d’œuvre hautement qualifiée et brillante dont dispose l’Ontario est bien placée pour appuyer les entreprises dans ces démarches.

Il s’agit d’un plan quinquennal d’investissement stratégique dans le fertile écosystème numérique de l’Ontario que composent les chercheurs, les entreprises en phase de démarrage et les entrepreneurs.

Pour une société du savoir comme la société ontarienne, la recherche pourrait avoir un impact considérable sur ses collectivités et lui fournir les clés d’un avenir plus sain et plus durable. La stratégie proposée stimulera l’innovation et aidera notre province à devenir un chef de file canadien dans l’un des secteurs technologiques les plus importants du XXIe siècle.