Ce que fait l’Ontario

Pour empêcher cet envahisseur indésirable de se propager dans la province, l’Ontario a désigné le myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum) à titre d’espèce envahissante faisant l’objet de restrictions en vertu de la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes.

Apprenez-en plus sur la Loi sur les espèces envahissantes et son règlement d’application.

Contexte

Le myriophylle en épi est une plante aquatique vivace submergée envahissante. On le trouve dans des conditions aquatiques variées, qu’il s’agisse d’eau douce ou d’eau saumâtre, que l’eau soit alcaline ou acide, et même dans de l’eau faible en nutriments. Le myriophylle en épi fleurit dans des masses d’eau stagnante ou dans des cours d’eau à faible courant.

La plante a probablement été introduite pour la première fois par l’entremise des eaux de ballast de navires de transport de marchandises vers le nord-est des États-Unis entre la fin des années 1800 et 1940. On a découvert la présence de myriophylle en épi au Canada pour la première fois en 1961, dans le lac Érié. Il s’est depuis propagé dans les Grands Lacs, le fleuve Saint-Laurent et de nombreux lacs intérieurs de l’Ontario et du Québec.

Compte tenu de sa capacité à se reproduire à partir de petits fragments de plante, le myriophylle en épi se propage facilement par diverses voies, notamment les suivantes :

  • embarcations et équipement nautique contaminés
  • cours d’eau reliés
  • équipement de pêche
  • élimination inadéquate du contenu d’aquariums ou de jardins d’eau

Aire de répartition

Le myriophylle en épi est originaire de l’Europe, de l’Asie et du nord de l’Afrique. Il a été introduit dans de nombreuses parties du monde et s’est étendu à tous les continents, à l’exception de l’Antarctique.

Au Canada, le myriophylle en épi s’est propagé dans l’ensemble des Grands Lacs, dans le fleuve Saint-Laurent ainsi que dans de nombreux lacs intérieurs du sud et du centre de l’Ontario et du Québec.

Consulter une carte de répartition actualisée du myriophylle en épi (en anglais seulement).

Répercussions du myriophylle en épi

La croissance rapide du myriophylle en épi peut lui permettre de former des tapis denses à la surface de l’eau. Ces tapis peuvent :

  • supplanter la végétation indigène et réduire la biodiversité
  • avoir une incidence sur les activités récréatives comme la baignade, la pêche et la navigation de plaisance
  • diminuer la concentration en oxygène, ce qui peut avoir une incidence sur les poissons et les autres organismes aquatiques
  • créer de l’eau stagnante et, par conséquent, de nouveaux habitats pour les moustiques

Comment identifier le myriophylle en épi

Le myriophylle en épi a de longues feuilles en forme de plumes; en général, elles sont regroupées autour de la tige en groupes de trois à cinq feuilles. Chacune des feuilles est finement divisée et comporte habituellement de 12 à 21 paires de folioles filiformes, La plante a une mince tige ramifiée qui peut atteindre une longueur de 3 m. Les tiges sont souvent d’une couleur allant du brun rougeâtre au rose, mais elles peuvent parfois sembler vertes. Au cours de la floraison, qui survient habituellement vers la fin du printemps ou le début de l’été, le myriophylle en épi produit de petites fleurs rougeâtres au bout d’un épi qui s’élève au-dessus de la surface de l’eau. Ces épis peuvent mesurer de 4 à 8 cm.

Bien que le myriophylle en épi puisse être difficile à différencier du myriophylle de Sibérie indigène, ce dernier possède généralement moins de paires de folioles (habituellement moins de dix), demeure rigide si on le sort de l’eau et ne forme pas les épais tapis végétaux qui sont caractéristiques du myriophylle en épi. Toutefois, le myriophylle de Sibérie et le myriophylle en épi peuvent hybrider, ce qui produit une plante qui possède un mélange des caractéristiques physiques des deux plantes.

Ce que vous devez savoir

  • Apprenez comment identifier le myriophylle en épi et prévenir son introduction ou sa propagation dans les cours d’eau.
  • En Ontario, il est illégal :
    • d’être en possession de myriophylle en épi ou d’en transporter dans un parc provincial ou dans une réserve de conservation
    • d’introduire du myriophylle en épi
    • de déposer, de libérer ou de propager du myriophylle en épi, que ce soit en le plantant ou en posant tout geste pouvant favoriser sa propagation ou sa croissance
    • d’acheter, de vendre, de louer ou d’échanger du myriophylle en épi
  • Ne gardez jamais de myriophylle en épi dans un aquarium ou un jardin d’eau, ou à toute autre fin.
  • Assurez-vous toujours de nettoyer, de vider et de sécher votre embarcation avant de la transporter dans un autre cours d’eau.
  • Depuis le 1er janvier 2022, les plaisanciers doivent ouvrir ou enlever les bouchons de vidange et utiliser tout autre dispositif permettant à l’eau de s’écouler. Ils doivent également prendre des mesures raisonnables pour enlever les plantes, les animaux et les algues de leur embarcation, de leur équipement nautique et de leur remorque avant de les transporter sur la route.
  • Les plaisanciers doivent s’assurer qu’il ne reste aucune plante, aucun animal, ni aucune algue sur leur embarcation, leur équipement nautique et leur remorque avant d’arriver sur un site de mise à l’eau ou de placer leur embarcation dans un cours d’eau.

Signaler une activité illégale

Si vous avez des renseignements sur l’importation, la distribution ou la vente illégales de myriophylle en épi, veuillez signaler immédiatement ces activités à l’une des autorités suivantes :

Si vous avez vu du myriophylle en épi ou une autre espèce de plante envahissante dans la nature :