Bienvenue à la Trousse d’activités du Concours d’illustrations pour jeunes sur le thème des poissons. La documentation que vous y trouverez vous offrira le moyen de participer à la création d’une unité d’apprentissage dans le cadre du concours, en commençant par une introduction sur l’importance des poissons et en finissant par la réalisation d’une illustration pour le concours, accompagnée d’un texte de présentation. Des fiches ressources et des hyperliens vous fournissent tous les renseignements dont vous avez besoin et les activités proposées constituent un processus graduel, en commençant par la recherche pour passer aux croquis, puis aux études de composition en vue de la création d’une illustration finale. L’illustration doit être soumise d’ici le 6 décembre 2019. Téléchargez le bulletin de participation qui doit être soumis avec l’illustration.

Toutes les activités conviennent à tous les âges. Une de celles-ci invite les étudiant(e)s à réfléchir à une question importante de gestion liée aux deux espèces de poisson. Une autre se concentre sur une adaptation visuelle des éléments clés de l’environnement de l’espèce. La séquence des activités est brièvement expliquée ci-dessous.

Activité 1 – Réseaux associatifs et piles de dollars

À l’aide d’une association de mots, les élèves illustrent la valeur des poissons pour l’environnement et les gens. Ils visualisent la valeur économique des poissons-gibiers avec une pile de pièces d’un dollar et doivent calculer quelle serait la hauteur de cette pile. En cours de route, ils se renseignent sur la vie et l’époque du touladi durant le passé récent de l’Ontario.

Activité 2 – Apprenez à connaître vos poissons!

Une fois que le concours est présenté, les élèves font une recherche sur leur poisson, à l’aide de l’Internet et d’autres ressources, ainsi que de fiches de ressources en style télégraphique comprises dans l’activité. À la fin, les élèves auront recueilli la plupart des renseignements dont ils auront besoin pour leur composition et auront créé un dessin au trait simple, mais qui permet d’identifier l’espèce de leur poisson.

Activité 3 – Mobiles de poissons dans leur habitat

Cette activité met l’accent sur l’habitat. Les élèves créent des mobiles qui illustrent l’équilibre existant entre les éléments de l’habitat pour chaque poisson et y intègrent le poisson qu’ils ont créé à l’activité 2. Ils sont maintenant en mesure de rédiger la composition exigée.

Activité 4 – Truite globe-trotteuse

Est-ce que le grand voyage autour du monde de la truite arc-en-ciel est une bonne ou une mauvaise chose? Les élèves jouent différents rôles pour présenter différents points de vue et discutent des problèmes associés à l’introduction de la truite arc-en-ciel en dehors de son territoire naturel.

Activité 5 – La situation de la perchaude

Les élèves deviennent des perchaudes dans un jeu actif de recherche. Ils apprennent que tout habitat peut soutenir seulement un certain nombre de perchaudes.

Activité 6 – Croquis

Les élèves apprennent des techniques de croquis « sur le terrain » et les appliquent aux principales caractéristiques de leur poisson et de son habitat alors qu’ils font une visite virtuelle qui leur permet de mieux connaître le poisson qu’ils ont choisi.

Activité 7 – Illustration du Permis de jeune pêcheur

Les élèves intègrent les principes d’art et de conception dans une série d’études de composition puis dans leur illustration définitive aux fins du concours.


Activité 1 – Réseaux associatifs et piles de dollars

  • Objectif : Explorer l’importance des poissons, tant environnementale qu’économique, pour l’Ontario.
  • Résultats : En prenant pour exemple le touladi, les élèves seront en mesure:
    • de décrire quelques-unes des relations environnementales et économiques propres aux poissons de l’Ontario
    • certaines des retombées s’il advenait que ces relations soient supprimées
    • de visualiser la valeur économique du poisson-gibier en Ontario
  • Matières :
    • science
    • biologie (écologie)
    • mathématiques
  • Nombre d’élèves : Toute la classe.
  • Lieu : Salle de classe.
  • Durée : 1 heure, plus devoir.
  • Matériel : Tableau de feuilles volantes (si désiré).

Références :

  • Le site Web MapCrow (en anglais seulement) donnera la distance entre deux villes assez grosses.

Aperçu

À l’aide d’associations de mots et de la lecture d’un texte, les élèves exploreront les valeurs environnementales et économiques des poissons de la province de l’Ontario.

À vos marques!

Partie A

Premièrement, demandez aux élèves de nommer divers animaux et inscrivez-en la liste sur le tableau ou sur une feuille volante au fur et à mesure que les élèves les énumèrent. Attendez-vous à ce qu’un bon moment se passe avant qu’un élève ne nomme le poisson ou une espèce de poisson. Demandez-leur pourquoi ils n’y ont pas pensé avant puisque les poissons :

  • existent depuis 400 millions d’années et qu’ils sont donc les plus anciens vertébrés du monde – et même, selon certains, les mieux adaptés;
  • comptent plus de 25 000 espèces dans le monde et représentent plus de la moitié de tous les animaux dotés d’une colonne vertébrale; plusieurs autres espèces de poissons peuvent encore être inconnues, surtout dans les zones profondes des océans;
  • représentent plus de 160 espèces en Ontario, presque le double du nombre de mammifères.

S’ils n’apparaissent pas parmi les premiers animaux mentionnés, dites aux élèves que c’est peut-être parce que les poissons sont surtout une ressource invisible, cachée sous la surface, habituellement hors de vue et de l’esprit. Mais maintenant, vos élèves vont « faire remonter à la surface » certaines choses concernant les poissons.

Maintenant, écrivez le mot "poisson" au milieu du tableau ou sur une feuille volante. Demandez aux élèves de lancer au hasard tous les mots qu’ils associent à ce mot. Encouragez-les à s’expliquer si l’association n’est pas évidente. Commencez à créer un réseau associatif à partir des mots que vous recueillez. Continuez jusqu’à ce que plus personne n’ait de nouveaux mots ou que vous manquiez de place pour les inscrire.

Ensuite, encerclez les mots connexes avec la même couleur – par exemple les termes descriptifs (gluant, qui a des écailles, glissant, fuselé) en rouge, les termes liés à l’écologie (alimentation du poisson, eau, insectes, habitat, énergie) en vert et les termes ayant un rapport avec les humains (pêche, manger du poisson, gréement du pêcheur, appâts, hameçons, embarcations) en bleu.

Partie B

Dites aux élèves qu’ils vont examiner de près l’importance écologique des poissons en observant un poisson en particulier : le touladi. Lisez avec la classe Une histoire de touladi, ou demandez-leur de le lire en devoir, selon leur capacité de lecture. Pendant qu’ils lisent, demandez-leur de faire la liste ou de dessiner tous les liens propres à l’écosystème où vit le touladi, ainsi que toutes les répercussions directes et indirectes résultant de sa disparition.

Lorsque l’exercice est terminé, résumez ce qu’ils ont trouvé au tableau en faisant un nouveau réseau associatif, avec le touladi au milieu. Mettez en évidence les effets du bris de certains des brins du réseau.

Montrez que, bien que le touladi soit un exemple extrême à cause de sa situation comme espèce clé dans un important système lacustre, la disparition de tout poisson aura des effets d’entraînement semblables, même s’ils sont moins significatifs. La dernière partie de l’exercice est une mise en garde : quand nous brisons quelque chose dans la nature, c’est parfois plus difficile que nous le croyons de la réparer!

Partie C

Jetez un nouveau coup d’œil aux mots ayant un rapport avec les humains. La plupart devraient avoir un rapport avec la pêche ou le fait de manger du poisson. Dites aux élèves que bien qu’on utilise les poissons pour leur huile, comme complément alimentaire, pour leur cuir, comme engrais et comme aliment pour les animaux, la pêche à des fins alimentaires ou sportives est une activité primaire qui contribue grandement ici, en Ontario, à l’économie provinciale. De fait, à elle seule, la pêche sportive rapporte plus de 2,5 milliards de dollars en achats d’approvisionnements, d’équipement, d’embarcations et de véhicules, et en frais de gîte directement ou indirectement liés à la pêche.

Bien que 2,5 milliards de n’importe quoi soit difficile à visualiser, mettez vos élèves au défi d’imaginer une pile de 2,5 milliards de pièces d’un dollar. Quelle serait sa hauteur, si l’on considère que chaque pièce mesure 2 mm d’épaisseur? (5 milliards de millimètres). Cela fait combien de km? (5 000) Quelle distance cela représente-t-il à partir de la ville d’importance la plus proche? Essayez de deviner – par exemple, la distance entre London (Ont.) et Saskatoon, et la distance sur une carte ou un globe terrestre. Utilisez le site Web des distances (parmi les références) pour confirmer et préciser vos estimations. Combien de temps cela prendrait-il pour conduire jusque-là, à une vitesse moyenne de 80 kilomètres à l’heure? (62,5 heures) Combien d’années de dépense cela prendrait-il à votre pile de pièces d’un dollar pour faire le tour de la Terre? (40 000 kilomètres de circonférence ÷ 5 000 kilomètres par année = 8 années).

Autres idées

Mettez vos élèves au défi de trouver d’autres façons créatives de visualiser 2,5 milliards de dollars.

Une histoire de touladi

Le touladi était autrefois le poisson-roi des Grands Lacs. Il était comme une araignée au milieu de sa toile : enlevez-la et tout le système se défait. Et c’est ce qui est arrivé.

Dessin au trait d’un esturgeon de lac

Un chercheur tient un touladi sauvage âgé de 25 ans provenant de Stannard Rock, au centre du lac Supérieur

Pour commencer par le commencement, le touladi vit et grossit le mieux en eaux très froides. Quand les glaciers étaient encore présents, il y avait probablement des touladis dans la plupart des lacs de l’Ontario. Pendant les périodes plus chaudes, comme celle dans laquelle nous vivons présentement, les touladis trouvent refuge dans les eaux plus froides des lacs d’eau profonde.

Résultat : Dans un quart à un demi-million de lacs en Ontario, on trouve des touladis dans moins de 1 % de ceux-ci, c’est-à-dire dans environ 4 000 d’entre eux. Mais ce 1 % comprend les Grands Lacs.

Quand les Européens arrivèrent ici au tout début, le touladi était le maître des Grands Lacs, dévorant les autres poissons, des truites plus petites et toute une gamme d’insectes aquatiques et de crevettes. Le touladi a les caractéristiques suivantes :

  • Grande taille : il peut facilement dépasser 23 kg – le poids moyen d’un garçon de sept ans. Record de pêche – lac Supérieur : plus de 28,6 kg.
  • Il peut vivre vieux : habituellement de 20 à 25 ans, parfois jusqu’à 60 ans.
  • Maturité lente et tardive pour un poisson (entre 6 et 7 ans).

Historiquement, au moins 15 à 20 différents types de touladis ont été répertoriés. Ces poissons étaient différents selon l’endroit où on les trouvait, leur période de frai (quand ils se reproduisent) et leur apparence. On leur donnait des noms tels que truites noires, à nageoires rouges, à nageoires jaunes, à ventre de papier et truites de sable. Aujourd’hui, la majorité de ces divers types de touladi ont disparu. Les scientifiques en reconnaissent maintenant deux types : le siscowet ou touladi d’eau profonde, qu’on trouve à plus de 90 mètres de profondeur, et le « maigre » ou touladi d’eau peu profonde (moins de 90 mètres).

Les gens vivant près des Grands Lacs ont toujours pêché le touladi. Au début, de petites quantités de poissons étaient pêchées par des tribus autochtones dispersées. Cette récolte a atteint 7,7 millions de kilogrammes dans les Grands Lacs. Pendant la première moitié du 20e siècle, les pêcheurs commerciaux du lac Supérieur attrapaient généralement environ 2,3 millions de kilogrammes de touladis chaque année, ceux du lac Huron un peu plus. Puis tout s’est écroulé et les prises ne totalisaient plus que 10 % du rendement original dans le lac Supérieur, qu’on appelait le lac « chanceux », et pratiquement plus rien dans les autres Grands Lacs. Pourquoi? Il y a au moins trois raisons :

  • La pression exercée sur la pêche

    Alors que le nombre de poissons pêchés demeurait à peu près le même, un plus grand nombre de gens attrapaient du poisson avec de l’attirail qui ne cessait de s’améliorer. Le nombre de touladis baissait de plus en plus. Les caractéristiques d’adaptation du touladi qui s’étaient montrées si remarquables – maturation tardive, croissance lente et longue vie – faisaient que les populations ne pouvaient rapidement « remonter la pente ».

  • Prédation de la lamproie de mer

    Ces nouveaux parasites suceurs de sang passèrent par le canal Welland (faisant le tour des chutes Niagara) et envahirent progressivement la partie supérieure des Grands Lacs, leur nombre atteignant un sommet entre1950 et 1960. Simultanément, le nombre de touladis chuta et la plupart des poissons qui restaient portaient des cicatrices dues aux lamproies. Heureusement pour le lac Supérieur, on a mis au point des méthodes de contrôle des lamproies avant que les populations de touladis ne soient complètement éradiquées. Le lac Huron a été moins chanceux : seules deux populations isolées de touladis indigènes ont survécu dans les eaux de la partie du lac se trouvant en Ontario.

    Une lamproie marine s’accroche à un touladi adulte

  • Problèmes d’habitat

    Pendant cette même période, les comportements des humains nuisaient aux Grands Lacs. Des chenaux et des canaux creusés pour les bateaux répandaient de la boue et du limon au fond des lacs. Les eaux d’égout et les engrais faisaient croître des types de plantes et d’animaux indésirables, et une pollution toxique empoisonnait le touladi, touchant particulièrement les stocks « maigres » plus près des rivages.

Vers les années 1960, la population indigène des poissons était en déroute. Les populations de touladis, d’esturgeons, de ciscos de lac et d’autres poissons d’eau profonde s’étaient effondrées. Une pêche sportive et commerciale intensive, ainsi que la perte d’habitats, avaient réduit ou éliminé les stocks de nombreuses espèces d’eau peu profonde. N’ayant plus de poisson à pêcher, plusieurs petites collectivités des rivages lacustres disparurent. Sans leurs plus importants prédateurs, le reste des communautés de poissons commença à se désagréger. Plusieurs ciscos ont peut-être disparu. Sans prédateurs pour les manger, les populations d’éperlans et de gaspareaux explosaient, puis mouraient les unes après les autres à cause des basses températures ou du peu de nourriture, laissant des tas de poissons morts sur les plages de certains Grands Lacs.

Mortalité massive de gaspareaux le long d’une plage

Ces bancs de poissons morts ont cependant donné le cri d’alarme, et les gens et les gouvernements ont réagi. On a réussi à contrôler les lamproies de façon convenable. La récolte commerciale du touladi a été sévèrement limitée ou fermée. On a commencé à traiter les problèmes de développement, et on continue à le faire. Une série d’ententes sur la qualité de l’eau a permis de grandement réduire la pollution. Les eaux ont commencé à se clarifier. Le saumon du Pacifique, qu’on avait introduit pour contrôler l’éperlan et le gaspareau, a bien joué son rôle et a même créé une pêche sportive prospère.

Lorsque les lacs ont commencé à se rétablir, on a recommencé à penser à l’ancien roi qui les habitait. Les gestionnaires des pêches se sont dit que le moment était venu de ramener le touladi.

Après avoir ensemencé plus de 180 millions de poissons, les résultats sont pour le moins partagés. Ayant eu le moins de problèmes, le lac Supérieur est celui qui a le mieux réagi. Les stocks indigènes du lac ont commencé à se reproduire et à augmenter. Aujourd’hui, dans plusieurs parties du lac, le nombre de touladis sauvages est aussi élevé que par le passé. La plupart de ces populations peuvent à nouveau maintenir leurs nombres sans avoir besoin d’aide. Il n’y a que dans l’est du lac que le nombre est plus bas que la normale et on continue d’ensemencer certains poissons.

Pour ce qui est du lac Huron, le nombre de touladis augmente dans la partie principale du lac depuis 1998, à la suite des efforts de contrôle de la lamproie de mer et des nouvelles limites de prise. De plus, le nombre de gaspareaux (espèce envahissante) a diminué et le nombre de ciscos de lac indigènes est à la hausse dans certains endroits. Les saumons chinook font concurrence aux touladis pour la nourriture et le nombre de saumons a également diminué. Ceci a donné comme résultat que lors d’un échantillonnage de la population effectué par le DNMRNF en 2010, 40 % des poissons étaient des touladis sauvages et non pas ensemencés.

Dans la baie Georgienne, les stocks sauvages sont en croissance près de Parry Sound et on a cessé l’empoissonnement dans cette zone en 1997. Malheureusement, les populations de touladis connaissent un déclin dans d’autres parties de la baie Georgienne, malgré l’empoissonnement et d’autres efforts pour accroître les populations. Ces touladis doivent frayer le long de bancs de moellons de roche, près du rivage, et ces zones sont sensibles aux impacts locaux. Des efforts supplémentaires seront peut-être nécessaires pour contrecarrer ces impacts avant qu’on ne puisse en arriver à une reproduction sauvage de l’espèce.

Dans le lac Ontario, le touladi ne se reproduit pas assez pour réduire les niveaux d’empoissonnement.

Donc, bien que le rétablissement des stocks de touladis ait connu un certain succès, Dave Gonder (un biologiste du DNMRNF) déclare que « c’est présentement un exercice d’équilibre. Nous ne savons pas vraiment ce que nous réserve l’avenir. » Il y a probablement plusieurs raisons pour cela, et elles peuvent s’influencer les unes les autres :

  • Nous n’en savons peut-être pas assez pour traiter correctement un problème aussi complexe que le rétablissement du touladi.
  • Les divers types de touladis ont évolué grâce à leur habileté à bien se reproduire dans chaque zone particulière. Mais plusieurs de ces types ont disparu pour toujours. Cela prendra du temps pour trouver et évaluer des types qui pourraient les remplacer de façon satisfaisante.
  • C’est maintenant que les gens veulent pêcher, et non dans un avenir plus ou moins rapproché. En essayant de répondre à ces désirs, nous ne laissons peut-être pas le touladi en paix assez longtemps pour qu’il puisse produire le nombre de grands géniteurs nécessaires pour sa reproduction en nombres suffisants.
  • On ne connaît pas le nombre de poissons pêchés au filet de façon illégale, ce qui accentue la pression de la pêche – dans certaines régions, on estime que ce nombre est jusqu’à cinq fois plus élevé que celui des prises légales.
  • Le touladi régnait autrefois dans des réseaux biologiques assez simples sans concurrents directs. Ce poisson est maintenant réintroduit dans des lacs où résident un grand nombre de gros prédateurs exotiques : les saumons chinook et coho, et les truites brunes et arc-en-ciel. Bien que le touladi ne concurrence pas directement avec ces poissons pour l’habitat de frai, ils mangent tous la même nourriture – nourriture qui est très différente de l’époque où le touladi était roi.
  • Bien des gens préfèrent pêcher les poissons-gibiers qu’on a introduits, et cela crée une pression sur les ressources disponibles pour l’ensemencement de ces stocks, plutôt que ceux du touladi.
  • Les conditions générales et régionales des lacs ne sont peut-être pas encore suffisamment favorables pour des populations saines de touladis.
  • Les touladis continuent de changer, ce qui est dû en partie à l’invasion des moules zébrées et des moules quaggas, qui ont réduit la qualité des récifs traditionnels servant de frayères aux touladis ainsi que la quantité de plancton qui peut être mangée par les jeunes touladis. Un autre poisson envahissant – le gobie à taches noires – mange les œufs de touladi et son fretin.

Il y a cependant de l’espoir pour le touladi des Grands Lacs. Nous choisissons mieux les types, ou lignées génétiques, pour nous assurer de choisir des poissons qui pourront bien s’établir. On relâche de plus jeunes poissons sur des bancs de frai de moellons de roche bien connus, au milieu des lacs, dans l’espoir que ces bancs « s’imprègnent » dans la mémoire des jeunes poissons et qu’ils y reviennent pour frayer. On fait de certaines zones particulières des refuges, à l’abri de toute pêche. Les chercheurs étudient attentivement la première année de vie des touladis, considérée comme cruciale, et se demandent pourquoi tant de ceux-ci meurent au cours de cette première année. L’approvisionnement alimentaire semble évoluer vers les types de poissons que préfère le touladi.

On peut se poser les questions suivantes : Pourquoi le touladi? Est-il vraiment si important? Leur devons-nous une deuxième chance pour nous faire pardonner nos actions? Est-ce suffisant qu’il soit le seul grand prédateur qui puisse se maintenir sans notre aide? Est-ce même sage de rétablir une espèce au sein de son habitat original si ni le poisson, ni l’habitat ne sont originaux? Les réponses à ces questions détermineront peut-être s’il y a suffisamment de volonté politique et sociale pour mener à bien la tâche commencée.

Activité 2 – Apprenez à connaître vos poissons!

  • Objectif : Apprendre à connaître un poisson de l’Ontario afin de pouvoir en faire un dessin au trait permettant d’identifier l’espèce et de comprendre un peu son cycle de vie.
  • Résultats : Les élèves sauront
    • dessiner l’un de deux poissons de l’Ontario, la truite arc-en-ciel ou la perchaude, dont les principales caractéristiques qui permettent de les distinguer
    • ils pourront aussi décrire son habitat et certains de ses comportements.
  • Matières :
    • science
    • biologie (écologie)
    • arts visuels
    • langage (lecture).
  • Nombre d’élèves : Toute la classe.
  • Lieu : Salle de classe.
  • Durée : 45 minutes, plus le temps de recherche.
  • Matériel :
    • Carton
    • matériel à dessin
    • ciseaux
    • fiches de ressources (facultatives)
  • Préparatifs : Copier les fiches de ressources, si vous les utilisez.

Références :

Aperçu

Les élèves font une recherche sur les poissons avant de découper une forme dessinée qui sera utilisée pour l’Activité 3.

À vos marques!

Présentez aux élèves le Concours d’illustration du Permis de jeune pêcheur en vous servant des renseignements du dépliant ou de ce que vous trouverez sur le site Web. Précisez que les œuvres gagnantes – un poisson peint ou dessiné par un élève de chaque catégorie du palier élémentaire ou secondaire – serviront d’illustrations pour le permis 2020 des jeunes pêcheurs. Ce permis est un permis gratuit et amusant qui rappelle aux jeunes leurs responsabilités lorsqu’ils font de la pêche. Des milliers de ces permis seront distribués partout dans la province.

Pour obtenir une bonne représentation d’un sujet faunique, il est important de bien connaître son sujet – non seulement son apparence physique, mais aussi ses comportements et son habitat. De plus, ces renseignements sont exigés dans le texte de présentation qui doit accompagner chaque soumission. Faites savoir aux élèves qu’ils devront faire une recherche sur leur poisson en faisant appel à leurs propres ressources, aux ressources Internet qui figurent sur la Fiche de ressources 3 ou aux fiches techniques (Fiches de ressources 1 et 2). Vous pouvez décider du niveau de recherche que vous exigerez des élèves. Ceux-ci pourront commencer par choisir leur poisson ou faire leur choix après avoir fait des recherches. Le texte de présentation doit porter sur le poisson représenté.

Une fois leurs recherches terminées, demandez aux élèves de dessiner le contour de leur poisson sur un carton de 7,5 à 10 cm (3 à 4 po) de longueur. Les caractéristiques qui permettent de distinguer et d’identifier le poisson doivent faire partie de ce dessin. L’utilisation de couleurs est facultative. Une fois leur dessin terminé, demandez aux élèves de découper leur poisson, tout en s’assurant que les caractéristiques distinctives sont dessinées sur les deux côtés. Dites-leur que cette forme découpée leur servira lors de l’activité suivante.

Des exemples d’un dessin de contour d’une truite arc-en-ciel et d’une perchaude sont disponibles ci-dessous ici (anglais seulement) et ici (anglais seulement).


Fiche de ressource 1

Nom scientifique : Oncorhynchus mykiss
Onkos – veut dire « crochet » et rynchos signifie « nez » en grec.
mykiss -- vient du mot mykizha qui est utilisé pour ce poisson dans la langue Kamchatkan.

La truite arc-en-ciel est un beau poisson appartenant à la famille des salmonidés. Bien qu’elle ne constitue qu’une seule et même espèce, elle se présente sous deux aspects différents ayant chacun leur mode de vie. Les truites arc-en-ciel des lacs et des cours d’eau intérieurs sont colorées et généralement petites, alors que les populations des Grands Lacs et de leurs tributaires sont habituellement plus grosses et de couleur argentée; on les appelle communément steelhead. Habituellement, le terme steelhead s’applique aux gros poissons anadromes (poissons qui vivent le plus souvent en eau de mer mais qui se reproduisent en eau douce); cependant, au lieu d’aller en mer entre les frais, le steelhead introduit dans les Grands Lacs a transformé son cycle de vie anadrome : il va dans les Grands Lacs comme s’il allait en mer. On peut voir la bande latérale rose-rouge toute l’année sur les populations intérieures, mais seulement à la saison du frai chez les populations des Grands Lacs. La truite arc-en-ciel (y compris le steelhead) n’est pas indigène aux eaux de l’Ontario, mais a été « importée » de l’Ouest et introduite en grand nombre pour servir de populaire poisson-gibier. La truite arc-en-ciel est aussi le poisson d’élevage le plus commun en Ontario.

Description :

  • Couleur et taille variable selon l’habitat et le stade du cycle de reproduction.
  • Museau arrondi, sauf chez les mâles en saison de frai, où il est alors allongé et la mâchoire inférieure recourbée vers le haut.
  • Corps aplati et allongé.
  • Nombreuses petites taches noires sur le corps.
  • Queue légèrement fourchue et couverte de taches noires disposées en rangs en éventail.
  • Pédoncule caudal long et trapu.

Photo d’une truite arc-en-ciel

Truite arc-en-ciel (populations intérieures)

  • La truite arc-en-ciel intérieure est plus sombre, plus colorée et généralement plus petite.
  • La truite arc-en-ciel intérieure a une bande rose-rouge distinctive le long de sa ligne latérale.

Steehead (populations des Grands Lacs)

  • Le steelhead, qui migre dans les tributaires des Grands Lacs pour frayer, est plus pâle, plus argenté et habituellement de plus grande taille.
  • Le steelhead perd sa bande latérale rose-rouge après le frai.

Poissons semblables :

  • La truite arc-en-ciel intérieure est semblable à l’omble de fontaine, à la truite brune et au saumon atlantique juvénile.
  • Le steelhead des Grands Lacs ressemble au saumon chinook, au saumon coho, au saumon rose et au saumon atlantique.

Caractéristiques principales pour l’identification :

  • Bande latérale rose-rouge (seulement pendant la saison du frai pour le steelhead).
  • Nombreuses petites taches noires sur le corps. Aucune tache rouge.
  • Taches noires partout sur la queue, disposées en rangs en éventail.
  • Pédoncule caudal long et vigoureux.

Taille :

  • Truite arc-en-ciel des eaux intérieures : longueur moyenne en Ontario – 15 à 40 cm (6 à 16 po)
  • Steelhead des Grands Lacs : longueur moyenne en Ontario – 35 à 60 kg (14 à 24 po)
  • Records pour l’Ontario : poids  – 18.45 kg (40.68 lb), longueur  – 99.39 cm (39.13 po), baie McGregor 2005

Répartition et habitat :

  • En Amérique du Nord, poisson indigène dans les rivières et lacs à l’ouest des montagnes Rocheuses, depuis le nord du Mexique jusqu’en Alaska, et probablement dans les bassins versants des rivières Peace et Athabasca, à l’est des Rocheuses. En Eurasie, poisson indigène dans la péninsule du Kamchatka, aussi loin à l’est que les îles Commander et, au sud, que l’embouchure de la rivière Amur, en Asie continentale. A été introduite partout dans le monde.
  • En Ontario, vit dans les lacs et ruisseaux qui lui conviennent, au sud d’une ligne tirée entre Kenora et le lac Kesagami.
  • On trouve le steelhead des Grands Lacs dans tous les Grands Lacs et de nombreux tributaires, ainsi que dans certains lacs intérieurs.
  • Préfère les eaux plus froides (11,3 °C), oxygénées, vives et quelque peu turbulentes. Peut tolérer – mais évite – les températures plus chaudes (jusqu’à 24 °C). Pond ses œufs dans le substrat de gravier.
Carte de l’Amérique du Nord montrant le territoire de la truite arc-en-ciel

Carte de la répartition de la truite arc-en-ciel en Amérique du Nord. Adaptée de Scott et Crossman, Poissons d’eau douce du Canada, 1985.

Alimentation :

  • Plancton
  • larves d’insecte
  • insectes
  • sangsues
  • escargots
  • palourdes
  • autres mollusques
  • crustacés de plus grande taille
  • œufs de poisson
  • minnows
  • ménés et autres petits poissons

Prédateurs :

  • Oiseaux plongeurs
  • balbuzard
  • grand héron
  • mammifères
  • poissons de plus grande taille
  • Nombreux parasites, dont:
    • la lamproie de mer
    • Myxobolus cerebralis – un parasite myxospore qui cause le tournis des truites
  • Susceptible d’attraper la maladie de la bouche rouge causée par la bactérie Yersinia ruckeri.
  • Les humains

Reproduction :

  • La truite arc-en-ciel de l’intérieur fraie dans les cours d’eau entre mars et mai.
  • Le steelhead des Grands Lacs arrive dans les cours d’eau de frai entre la fin d’octobre et le début de mai, et il fraie entre la fin de décembre et la fin d’avril.
  • La température de frai est habituellement entre 10 et 15,5 °C (50 et 60 °F).
  • Ce poisson choisit typiquement le lit de gravier fin d’un radier en amont d’une fosse. La femelle creuse un nid en se tournant de côté et en battant de la queue pour creuser une dépression plus longue et profonde que la taille de son corps.
  • Les mâles courtisent une femelle en se glissant près d’elle, en frottant leur corps de biais contre celui de la femelle, en frottant leur museau contre son pédoncule caudal tout en se pressant contre elle et en vibrant de tout leur corps.
  • Lorsqu’elle est prête à pondre, la femelle se met au nid, le mâle dominant se presse rapidement contre elle, de façon parallèle. Les deux poissons vibrent, la femelle pond ses œufs (de 800 à 1 000 environ, de couleur rose-orange) et le mâle jette dessus sa laitance qui contient le sperme. Le tout ne dure que quelques secondes.
  • La femelle creuse immédiatement le gravier qui borde le nid en amont, de façon à ce que ce gravier recouvre les œufs.
  • Ces poissons ne fournissent aucun soin parental.
  • Les femelles creusent et fraient dans plusieurs nids avec le même ou différents mâles.
  • Selon la température de l’eau, les œufs éclosent environ quatre à sept semaines plus tard.
  • Les alevins prennent de trois à sept semaines supplémentaires pour absorber leur vitellus (jaune d’œuf).
  • Les jeunes steelhead peuvent retourner dans les Grands Lacs ou passer jusqu’à un à trois ans dans les cours d’eau natals.
  • Les mâles peuvent atteindre la maturité sexuelle dès l’âge d’un an et les femelles peuvent prendre jusqu’à six ans. Généralement, l’espèce est sexuellement mature entre trois et cinq ans, les mâles devançant les femelles d’un an.
  • Si les conditions sont favorables, les poissons matures fraieront chaque année.
  • La durée de vie pour les poissons des cours d’eau intérieurs et des petits lacs peut être aussi courte que trois ou quatre ans, alors que les poissons des lacs intérieurs plus gros peuvent vivre jusqu’à l’âge de onze ans. La longévité des steelhead des Grands Lacs est de six à huit ans.

Graphique montrant le cycle de vie de la truite arc-en-ciel.

Conseils de gestion :

  • Protéger l’habitat et sa qualité.
  • Protéger et remettre en état les zones riveraines afin d’offrir un couvert végétal (de l’ombre), et prévenir l’érosion, l’écoulement des polluants et l’augmentation de la température de l’eau.
  • Utiliser des pratiques exemplaires de gestion tout en respectant le développement urbain et rural, l’agriculture, la foresterie et autres industries.
  • S’assurer que les fosses septiques sont en bon état.
  • Réduire près des plans d’eau les surfaces dures comme le béton, lesquelles font monter la température du ruissellement des eaux.
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique et à l’augmentation des températures de l’eau.
  • Respecter les règlements de la pêche.
  • Recueillir des données à long terme qui permettent de surveiller la santé des communautés aquatiques et de déterminer les problèmes afin d’y remédier.
  • Les barrages, le confinement des cours d’eau dans des canaux de béton, l’aménagement du terrain et les changements apportés aux cours d’eau devraient faire l’objet de prudentes considérations et d’études d’impact sur l’environnement.
  • Les installations d’aquaculture devraient être réglementées aux fins suivantes : empêcher des poissons de s’échapper – ils peuvent s’accoupler avec des poissons sauvages et affaiblir la diversité et viabilité génétiques; limiter l’enrichissement en matières nutritives et la propagation des maladies parasitaires.

Quel voyage!

Un steelhead marqué et introduit dans une rivière du Michigan a été repris huit mois plus tard dans la baie de Quinte du lac Ontario. Il avait voyagé sur 966 km (600 miles) et survécu à la descente des chutes Niagara (à moins qu’il ne soit passé par le canal Welland).

Photo d’une truite arc-en-ciel sautant dans les airs
La truite arc-en-ciel : championne du saut en hauteur!
Photo d’une truite arc-en-ciel sautant dans les airs
La truite arc-en-ciel peut sauter à des hauteurs de plus de 3 m!

Fiche de ressource 2

Photo d’une perchaude
Nom scientifique : Perca flavescens
Perca signifie moucheté ou sombre, et flavescens signifie jaunâtre.

La perchaude fait partie de la même famille que le doré jaune et le doré noir, et on la retrouve un peu partout en Amérique du Nord. C’est souvent un des premiers poissons pêchés par les jeunes pêcheurs, tout comme d’autres crapets, notamment le crapet arlequin et le crapet-soleil, et ce poisson reste une prise populaire auprès des pêcheurs plus âgés. En tant que petit poisson-gibier, la perchaude constitue un lien trophique important entre les petits poissons d’appât et les espèces trophées plus grosses. La perchaude est aussi un poisson prisé des pêcheurs commerciaux, spécialement dans le lac Érié.

Description :

  • Corps jaune pâle.
  • 6 à 8 bandes verticales foncées sur les côtés.
  • 2 nageoires dorsales distinctes.
  • Grosse bouche qui se prolonge vers le bas au-delà du milieu de l’œil.

Ressemble aux poissons suivants :

  • Doré jaune
  • Doré noir
  • Bar-perche

Caractéristiques qui permettent de le distinguer :

  • Bandes verticales.
  • Queue fourchue.
  • Couleur jaune.
  • La première nageoire dorsale a 12 à 14 épines.
  • Pas de dents canines (ce qui la distingue du jeune doré jaune).

Taille :

  • Longueur moyenne : 15-35 cm (6-12 po)
  • Poids moyen : 0.35-1 kg (0.75-2.2 lb.)
  • Record de l’Ontario : 
    • Poids - weight – 1.12 kg (2.46 lb)
    • longueur – 39.4 cm (15.51 po)
    • les femelles ont une croissance plus rapide et deviennent plus grosses que les mâles.

Distribution et habitat :

  • Largement répartie (PDF) dans tout l’Ontario et le Canada. Introduite à l’intérieur et à l’extérieur de son territoire naturel. Dans les eaux douces de l’Atlantique au Pacifique, et de la baie d’Hudson jusqu’aux Grands Lacs et ses tributaires. Introduite dans le Sud et l’Est de la Colombie-Britannique ainsi qu’en bordure des extrémités nord et sud de son territoire.
  • Lacs aux eaux limpides, étangs et cours d’eau peu rapides.
  • Préfère l’eau libre avec une végétation moyenne.
  • On trouve généralement la perchaude au fond de l’eau, dans un endroit peu profond et bien éclairé. Elle passe l’hiver dans des zones plus profondes. Elle peut aussi choisir des eaux plus profondes si la température dans les eaux moins profondes dépasse 21º C (71ºF).

Alimentation :

  • Les perchaudes se nourrissent en groupe.
  • Les jeunes de l’année mangent du zooplancton.
  • Les poissons juvéniles mangent des macroinvertébrés benthiques.
  • Les poissons juvéniles mangent des macroinvertébrés benthiques.

Prédateurs :

  • Touladi, grand brochet, maskinongé, doré jaune, cormorans, huarts et canards plongeurs.
  • Les petits dorés jaunes, gaspareaux, bars blancs et bars-perches mangent les larves et le fretin.
  • De nombreux parasites.
  • De nombreux parasites.

Reproduction :

  • Fraie en avril et en mai, généralement la nuit.
  • Se déplace dans les eaux peu profondes de lacs (environ 1,5-3 m) ou en amont dans de grosses rivières.
  • Les œufs et le sperme sont déposés quelque peu au hasard dans les lieux de frai.
  • Aucun soin parental.
  • Les œufs éclosent 8 à 21 jours plus tard.
  • La perchaude atteint l’âge de maturité entre 2 et 4 ans et les mâles deviennent adultes généralement un an avant les femelles.

Conseils pour la gestion :

  • Protéger l’habitat et sa qualité.
  • Aider à prévenir l’introduction et la propagation d’espèces envahissantes, comme la moule zébrée, la moule quagga, la lamproie de mer, l’éperlan arc-en-ciel, le gaspareau et le gobie à taches noires, en ne remettant jamais en liberté des appâts vivants et en vous assurant que vos embarcations sont bien rincées et séchées, loin des plans d’eau et des égouts, avant de pénétrer dans une nouvelle étendue d’eau.
  • L’ensemencement d’espèces non indigènes devrait faire l’objet d’une étude soignée.
  • Utiliser des pratiques exemplaires de gestion tout en respectant le développement urbain et rural, l’agriculture, la foresterie et autres industries.
  • S’assurer que les fosses septiques sont en bon état.
  • Réduire près des plans d’eau les surfaces dures comme le béton, lesquelles font monter la température du ruissellement des eaux.
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique et à l’augmentation des températures de l’eau.
  • Respecter les règlements de la pêche.

Fiche de ressource 3

Ressources Internet - Truite arc-en-ciel :

En anglais :

Ressources Internet - Perchaude

En anglais :

Activité 3 – Mobiles de poissons dans leur habitat

  • Objectif : Explorer les habitats de la truite arc-en-ciel et de la perchaude, et reproduire ces habitats sous forme de mobile.
  • Résultats : Les élèves sauront manipuler les formes pour créer un mobile illustrant à quel point l’équilibre des divers éléments est essentiel aux écosystèmes.
  • Matières :
    • arts visuels
    • science
    • biologie (écologie)
  • Nombre d’élèves : Toute la classe; groupes de 4 ou 5 élèves.
  • Lieu : Salle de classe.
  • Durée : 60 minutes, plus temps de recherche.
  • Matériel :
    • Images de diverses sources de poissons du concours dans leur habitat et des éléments de l’habitat de ces poissons
    • papier de bricolage de plusieurs couleurs
    • matériaux trouvés
    • ciseaux
    • colle
    • fil de métal rigide ou bâtonnets courts – 12 à 24 cm (5 à 10 po), 6 à 8 (ou plus) par groupe

Références :

Illustrations simples ou photos montrant l’apparence et des éléments de l’habitat des poissons. Vous en trouverez des exemples ici. Remarque : Ces sites sont en anglais seulement lorsqu’il y a du texte, mais ils contiennent d’excellentes illustrations.

Vous trouverez d’autres ressources


Aperçu

Les élèves feront des recherches plus approfondies sur les exigences en matière d’habitat de la truite arc-en-ciel ou de la perchaude, et en groupe, créeront un mobile qui contiendra des éléments d’habitat et les croquis réalisés à l’Activité 2.

Sculpture de l’habitat du poisson par Alexander Calder, l’oeuvre qui l’a amené à créer des mobiles (reproduit avec la permission de la Calder Foundation : http://www.calder.org)
Sculpture de l’habitat de poissons en fil de fer par Alexander Calder – œuvre qui a mené à la création de mobiles (avec la permission de la Fondation Calder (anglais seulement)).

À vos marques!

Animez une discussion générale avec les élèves au sujet des mobiles – des créations artistiques composées de formes suspendues et en équilibre. Le premier mobile a été créé par un artiste américain, Alexander Calder, qui expérimentait avec des combinaisons de formes et de poids s’équilibrant entre eux. Calder a aussi découvert que ces objets suspendus tournaient sous l’effet des courants d’air.

Expliquez aux élèves qu’ils réaliseront des mobiles d’habitat de poissons en se servant des principaux éléments de l’habitat du poisson qu’ils ont choisi. Passez en revue les éléments de l’habitat – la nourriture, l’eau, l’abri et le milieu (éléments physiques comme des roches, des bûches, etc.).

Divisez la classe en groupes de quatre ou cinq, en vous assurant que les élèves qui forment chaque groupe ont dessiné le même poisson.

Passez en revue ce que les élèves ont déjà appris à propos de l’habitat de leur poisson lors de l’Activité 2. Déterminez si une recherche supplémentaire est nécessaire. Si oui, allouez du temps aux élèves pour qu’ils la fassent individuellement ou en groupe.

Poissons volants par Alexander Calder (reproduit avec la permission of the Calder Foundation : http://www.calder.org)
Poisson Volant par Alexander Calder (avec la permission de la Fondation Calder (anglais seulement)).

Expliquez aux élèves qu’il peut être difficile de visualiser l’habitat propre à leur poisson et comment tous ses divers éléments s’organisent puisque très peu d’entre nous passent beaucoup de temps à l’observer. Distribuez des copies d’illustrations ou de photographies décrivant l’habitat de chacun des deux poissons, ou affichez-les à l’écran si vous disposez d’un ordinateur. Cherchez à repérer les éléments principaux ou importants communs aux habitats des deux poissons, et à déterminer comment les habitats de prédilection de chacune des espèces semblent être différents.

Dites aux élèves qu’ils créeront maintenant un mobile physiquement équilibré pour illustrer l’habitat spécifique du poisson qu’ils ont choisi.

Demandez à chaque groupe de dresser une liste commune de tous les éléments d’habitat qu’ils veulent inclure dans leur mobile. Distribuez de vieux magazines de pêche, des ciseaux, des matériaux trouvés et autres matériaux pour le dessin ou la sculpture. Demandez à chaque groupe d’utiliser ou de créer des images qui représentent les divers éléments dont leur poisson a besoin pour survivre. Si cela est nécessaire, placez les éléments sur une feuille de carton.

Les élèves prépareront ensuite leurs poissons pour l’installation dans le mobile en faisant un petit trou près de la nageoire dorsale. Dites-leur qu’ils doivent situer le trou soigneusement pour que le poisson demeure en équilibre. Il se peut qu’un deuxième trou et un « triangle » de fil monofilament soient nécessaires pour corriger un déséquilibre important.

Les perchaudes devraient être représentées en bancs près de roches et d’une végétation moyenne dans le fond d’une eau peu profonde. On peut placer des truites arc-en-ciel proches l’une de l’autre pour représenter des groupes qui fraient ou migrent, mais il est préférable de les séparer un peu autrement. Les truites arc-en-ciel ont des couleurs et des formes légèrement différentes, selon leur stade dans le cycle de vie et leur habitat (p. ex. : les truites qui se reproduisent sont plus colorées; la mâchoire inférieure des mâles reproducteurs est tournée vers le haut; les populations des Grands Lacs qui ne se reproduisent plus n’ont pas une bande latérale rose-rouge; les truites des Grands Lacs sont plus grosses et plus argentées). Regroupez les truites arc-en-ciel selon leurs stades dans le cycle de vie et leur habitat (ne regroupez pas des adultes qui ne se reproduisent plus avec des adultes qui fraient, ou des poissons des Grands Lacs avec des poissons des eaux intérieures puisqu’ils ont des habitats différents).

Demandez aux groupes de commencer par les fils ou bâtonnets de bois plus courts, puis de passer aux plus longs et d’équilibrer chaque partie au fur et à mesure, après l’installation de chacun des éléments. Chacun des fils peut contenir un seul objet aux deux bouts, ou un objet à un bout et deux plus petits à l’autre bout, pourvu que l’équilibre soit maintenu.

Lorsque les mobiles sont terminés, demandez aux élèves de les suspendre dans un endroit où il y a un courant d’air.

Expliquez que l’aspect le plus important du mobile illustrant l’habitat est qu’il doit être bien équilibré, tout comme un écosystème sain doit être bien équilibré. Demandez aux élèves de décrire ce qui arrivera, selon eux, si on enlève un des éléments du mobile, puis de décrire comment l’équilibre ou le déséquilibre de leur mobile correspond à la santé des écosystèmes.

Les élèves devraient maintenant être en mesure de terminer leur texte de présentation pour le concours.

Autres idées

Faites une exposition des mobiles d’habitat de la classe pour l’école. Demandez à vos élèves d’expliquer leurs mobiles aux classes plus jeunes.

Envoyez des photos numériques des meilleurs mobiles jeff.standaert@ontario.ca.  Nous créerons une galerie de photos comme exemples pour les prochains concours.

Activité 4 – Truite globe-trotteuse

  • Objectif : Discuter des avantages et désavantages de l’introduction de la truite arc-en-ciel en Ontario et partout dans le monde.
  • Résultats : 
  • Les élèves connaîtront l’aire de répartition naturelle de la truite arc-en-ciel et l’histoire de son introduction; ils seront en mesure de déterminer les avantages et désavantages d’ensemencer la truite arc-en-ciel hors de son aire de répartition naturelle.
  • Matières :
    • science
    • biologie
  • Nombre d’élèves : 5 à 30.
  • Lieu : À l’intérieur.
  • Durée : 45 à 60 minutes.
  • Matériel :
    • Tableau noir ou à feuilles volantes et marqueurs
    • Fiche de ressources 1 de l’Activité 2 et Fiche de ressources 1 de la présente activité
    • ordinateurs avec accès Internet pour la recherche aux fins du jeu de rôles optionnel
    • carte de l’Amérique du Nord optionnelle.
  • Préparatifs : Reproduire les 2 fiches de ressources. Une recherche préliminaire par les élèves est optionnelle. Disposer la salle de classe ou trouver un lieu propre à une discussion en cercle.

Références :

Aperçu

Le grand voyage autour du monde de la truite arc-en-ciel est-il une bonne chose? Les élèves mettront en scène, grâce à un jeu de rôle, divers points de vue dans le but de discuter des questions concernant l’introduction de la truite arc-en-ciel hors de son aire de répartition naturelle. À la fin du jeu, les élèves exposeront leur opinion personnelle sur la truite globe-trotteuse.

À vos marques!

Demandez aux élèves s’ils ont déjà vu, pêché ou entendu parler de la truite arc-en-ciel. Si oui, demandez-leur où ils l’ont vu ou pêché et dans quels types d’habitat. Demandez-leur s’ils savent quand et comment ce poisson est parvenu à cet endroit. Si les élèves ont déjà vu ou pêché la truite arc-en-ciel hors de son aire de répartition naturelle, expliquez-leur qu’elle a été introduite là par les humains. Indiquez l’aire de répartition naturelle sur une carte géographique. Par contre, si aucun élève ne connaît la truite arc-en-ciel, servez-vous de la Fiche de ressources 1 de l’Activité 2 pour qu’ils voient de quoi a l’air la truite arc-en-ciel et découvrent dans quels habitats elle vit.

Demandez aux élèves quelles seraient les raisons pour lesquelles les Européens auraient introduit la truite arc-en-ciel en Ontario et partout dans le monde. Faites une courte liste au tableau noir (ou sur une feuille volante) des opinions des élèves de la classe sur les répercussions positives ou négatives de la propagation de la truite arc-en-ciel.

Dites aux élèves que chacun d’eux se verra assigner un rôle à jouer et aura à discuter des bons et mauvais aspects du fait que la truite arc-en-ciel est une globe-trotteuse, et ce, selon divers points de vue. Assignez un rôle à chacun des élèves (voir la liste ci-dessous). Demandez-leur de lire la Fiche de ressources 1 de la présente activité, d’y réfléchir et de rédiger un court paragraphe sur la question selon le point de vue que vous leur avez assigné. Après que les élèves ont rédigé leur paragraphe, formez un cercle de discussion et demandez aux élèves de partager avec le groupe le rôle que vous leur avez assigné ainsi que leurs idées ou opinions sur la question. À mesure que les élèves expriment des aspects positifs ou négatifs sur l’introduction de la truite arc-en-ciel, ajoutez-les à la liste des opinions du groupe.

Rôles à assigner aux élèves :

  • Amateur(e) de canotage
  • Biologiste (responsable de la protection de la biodiversité naturelle)
  • Gestionnaire des pêches (responsable du maintien de la population de la truite arc-en-ciel)
  • Maire ou mairesse d’une ville accueillant des touristes pêcheurs
  • Ministre des Richesses naturelles et des Forêts
  • Observateur ou observatrice de la nature
  • Pêcheur ou pêcheuse à la ligne
  • Personne qui aime les rivières, mais ne pêche pas
  • Porte-parole d’une future génération (choisir quelle génération)
  • Porte-parole d’une génération passée (choisir quelle génération)
  • Pourvoyeur(e) de services pour les pêcheurs (guides, etc.)
  • Propriétaire d’un camp de pêche
  • Propriétaire d’un magasin d’équipement de pêche
  • Propriétaire d’un terrain ou d’une résidence au bord d’une rivière populaire auprès des pêcheurs
  • Représentant(e) des Premières Nations
  • Représentant(e) d’une petite entreprise
  • Représentant(e) d’un organisme environnemental non gouvernemental

Dites ensuite aux élèves qu’ils ne jouent plus leur rôle particulier, mais qu’ils sont désormais des membres du grand public à qui on a demandé de voter anonymement sur la question de l’introduction de la truite arc-en-ciel en Ontario : Était-ce une bonne chose ou une mauvaise chose d’avoir introduit la truite arc-en-ciel en Ontario? Comptez les votes et discutez de l’opinion qui a obtenu le plus de votes.

À discuter :

Si la classe a voté contre l’introduction de la truite, discutez des façons d’atténuer la situation actuelle (p. ex. : cesser toute activité d’empoissonnement actuelle; permettre la capture de la truite arc-en-ciel à condition de remettre à l’eau les espèces indigènes; réintroduire les espèces indigènes par l’empoissonnement; etc.). Si au contraire, l’opinion générale de la classe est que l’introduction est une bonne chose, demandez aux élèves si on devrait empoissonner d’autres plans d’eau avec la truite arc-en-ciel.

Discutez à savoir si leur décision était basée sur ce qui est bon pour l’environnement ou plutôt sur ce qui est bon pour les humains. Demandez-leur si les questions environnementales devraient ou non relever de ce qui est le mieux pour les humains.

Autres Idées :

La truite arc-en-ciel est l’espèce la plus commune dans les aquacultures de l’Ontario. En 2018, l’Ontario a produit (PDF en anglais seulement) 5 416 tonnes (12,8 millions de livres) de truites arc-en-ciel valant 29 millions de dollars – 94 % de toute la production aquacole. Discutez des différences entre l’élevage en eau libre de poissons non indigènes et l’empoissonnement de ces eaux avec des poissons non indigènes. Discutez des problèmes découlant de l’aquaculture et de ses avantages et désavantages. On peut lire un récent article en anglais du magazine Cottage Life sur les répercussions de l’élevage en enclos ouvert et un autre article (toujours en anglais) dans Sea Choice qui évalue les méthodes d’élevage de la truite arc-en-ciel en enclos ouvert et avec circulation d’eau continue.

Le saumon atlantique – un poisson originaire du lac Ontario, avait disparu (éliminé de cette partie de son aire de répartition) à la fin des années 1800 à cause de la surpêche commerciale, de la capture accessoire (capture non intentionnelle lors de la pêche d’autres espèces) et de la fragmentation ou la perte de son habitat. De plus, sa proie habituelle, le cisco de lac, était remplacée par le gaspareau et l’éperlan arc-en-ciel, des espèces non indigènes. En 1878, la truite arc-en-ciel a été introduite dans le lac Ontario. Actuellement, des partenaires en matière de conservation tentent de réimplanter le saumon atlantique dans le lac Ontario et ses tributaires, lesquels constituaient autrefois son habitat naturel. À cause de similitudes écologiques, la truite arc-en-ciel fait concurrence au saumon atlantique en matière de nourriture et d’habitat. Défiez les élèves de pouvoir enlever les truites arc-en-ciel sans nuire au reste de l’écosystème (par ex. : permettre la pêche à la truite arc-en-ciel tout en exigeant la remise à l’eau du saumon atlantique; attraper au filet et retirer de l’eau les truites arc-en-ciel pendant la saison de migration ou de frai; etc.). Pour plus d’information sur le Programme de réintroduction du saumon atlantique dans le lac Ontario (anglais seulement).

Photo d’une salle de classe avec les œuvres d’art des élèves sur le mur
Enfants près d’un ruisseau qui regardent les poissons

Programme d’alevinage du saumon atlantique en salle de classe. Source des images : le Programme de réintroduction du saumon atlantique dans le lac Ontario (anglais seulement).


Fiche de ressource 1 – Regard sur l’introduction de la truite arc-en-ciel

En Amérique du Nord, la truite arc-en-ciel est une espèce originaire de l’océan Pacifique, des rivières et des lacs à l’ouest des montagnes Rocheuses, depuis le nord du Mexique jusqu’à l’Alaska, et probablement aussi des bassins hydrographiques des rivières Peace et Athabasca, à l’est des Rocheuses (Scott et Crossman, 1973). En Eurasie, la truite arc-en-ciel est une espèce indigène de la péninsule du Kamtchatka, en Russie (Sibérie); sa vaste aire de répartition s’étend depuis les îles Commander, à l’est, jusqu’à l’embouchure de la rivière Amur, dans le sud du continent asiatique (remarque : son aire de répartition naturelle est délimitée par les zones pointillées sur la carte ci-dessous). À cause de sa valeur comme poisson-gibier, la truite arc-en-ciel a été largement introduite sur tous les continents sauf l’Antarctique (MacCrimmon et Gots, 1972). Dans beaucoup de ces endroits, la truite arc-en-ciel est considérée comme « naturalisée », c’est-à-dire que bien qu’introduite, elle constitue maintenant des populations autonomes. Ailleurs, y compris dans certains endroits de l’Ontario, la truite arc-en-ciel fait toujours l’objet d’un empoissonnement visant à renforcer les populations déjà introduites à des fins de pêche récréative.

Carte du monde

La première cargaison répertoriée de truites arc-en-ciel hors de son aire de répartition naturelle remonte à 1874, et a eu lieu depuis la Californie vers New York. Beaucoup d’autres introductions en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde ont suivi. La truite arc-en-ciel a été introduite dans le lac Huron en 1876, dans le lac Ontario en 1878, dans le lac Michigan en 1880, dans le lac Érié en 1882 et dans le lac Supérieur en 1883 (MacCrimmon et Gots, 1972).

La truite arc-en-ciel a démontré qu’elle était une espèce extrêmement adaptable, et en de nombreux cas, florissante, bien que les tentatives d’introduction ne connurent pas toutes le succès. Des générations de pêcheurs à la ligne ont profité de ces introductions qui leur offraient un poisson-gibier très combatif et délicieux. Actuellement, non seulement la pêche récréative offre-t-elle de bons repas locaux, mais elle génère aussi de gros revenus tirés de la vente des permis, de l’équipement, de l’hébergement (comme les camps de pêche, les centres de villégiatures et les terrains de camping) et des services de guide et de pourvoiries. En 2005, la valeur économique de la pêche à la truite arc-en-ciel en Ontario était estimée à environ 23 560 000 $.

Actuellement, tous les Grands Lacs font l’objet d’un empoissonnement de la truite arc-en-ciel. Plusieurs clubs de pêche exploitent des écloseries de truites arc-en-ciel privées et approuvées par la province; le DNMRNF empoissonne les lacs Ontario et Érié, et des organismes américains empoissonnent eux aussi les Grands Lacs qui se trouvent sur leur territoire. Selon la Commission des pêcheries des Grands Lacs, l’empoissonnement de prédateurs non indigènes comme la truite arc-en-ciel a pour but de compléter ou rehausser la production naturelle d’espèces désirables afin de répondre à la demande publique, de mettre en œuvre le concept « empoissonnement, croissance et pêche » dans des régions n’ayant pas d’habitat de reproduction, et de supprimer d’autres poissons non indigènes qui deviennent nuisibles quand ils sont trop abondants (CPGL, 1997 et 2008).

Cet empoissonnement a cependant un désavantage : l’introduction de la truite arc-en-ciel s’est accompagnée de changements sur le plan des écosystèmes. Dans beaucoup d’endroits, l’introduction de la truite arc-en-ciel a eu des répercussions négatives et continue de nuire aux poissons, amphibiens et invertébrés indigènes.

Aux États-Unis, la truite arc-en-ciel s’est hybridée avec des espèces de salmonidés indigènes comme la truite fardée d’Alvord, la truite fardée de Lahontan, la truite Redband, la truite de l’Arizona, la truite Gila, la truite dorée et la truite fardée de Yellowstone, ce qui nuit à l’intégrité génétique et à la viabilité de ces espèces (McAffee, 1966 a et b; Moyle, 1976; Behnke, 1992; Propst et coll. , 1992; Henderson et coll. , 2000; Kruse et al., 2000). On croit que les poissons élevés en écloseries et relâchés dans la nature sont responsables de la propagation de protozoaires causant le tournis des truites dans certaines régions (Herman, 1970; Markiw, 1992; Fuller, 2009). En outre, dans certains endroits aux États-Unis, des indices montrent que la truite arc-en-ciel fait concurrence à des espèces indigènes comme la truite dorée et la truite fardée de Lahontan en matière de nourriture et d’habitat (Gerstung, 1988; Pister, 1991) et qu’elle s’alimente de meuniers noirs, de cyprinoïdes d’Oregon et de chevaines bossus, une espèce menacée, tout en excluant ces poissons non gibiers de leur habitat de prédilection (Moyle, 1976; Marsh et Douglas, 1997). Dans le lac Ontario, la truite arc-en-ciel fait probablement concurrence au saumon atlantique, espèce indigène qu’essaient de rétablir des partenaires en matière de conservation. L’introduction de la truite arc-en-ciel a aussi probablement contribué à mettre en danger des espèces de grenouilles, comme la grenouille des montagnes à pattes jaunes de la Sierra Nevada (Vredenburg, 2004; Knapp et al., 2007) et la grenouille léopard de Chiricahua dans le sud-est de l’Arizona (Rosen et coll. , 1995).

Aujourd’hui, beaucoup d’amateurs de la nature et des rivières, pêcheurs comme non-pêcheurs, espèrent restaurer chaque composante des écosystèmes naturels. Certains soutiennent que la truite arc-en-ciel n’aurait jamais dû être introduite dans les endroits qui ne constituent pas son habitat naturel et où elle nuit à la biodiversité indigène.

Une fois introduite et naturalisée dans un plan d’eau, il peut être difficile de l’éliminer. Retirer les poissons un à la fois et promulguer des lois qui demandent aux pêcheurs de conserver les truites arc-en-ciel, mais de remettre à l’eau les espèces indigènes, comptent parmi les méthodes d’élimination préconisées. On a aussi essayé des méthodes spécialisées comme l’épandage de l’antimycine A dans des zones où la truite arc-en-ciel se trouve en grand nombre dans le Great Smoky Mountains National Park afin d’y protéger l’omble de fontaine indigène. L’antimycine A est un piscicide (substance qui tue certains poissons) qui se dégrade en des composés moins toxiques; cependant, on craint que ce poison ne nuise involontairement à d’autres espèces comme les invertébrés aquatiques (Dinger et Marks, 2007).

Bibliographie

  • Behnke, R.J. 1992. Native trout of western North America. American Fisheries Society Monograph 6. American Fisheries Society, Bethesda, MD. 275 pp. Dinger, E.C., and J.C. Marks. 2007. Effects of high levels of antimycin A on aquatic invertebrates in a warm water Arizona stream. North American Journal of Fisheries Management 27 : 1243-1256.
  • Commission des pêcheries des Grands Lacs (CPGL). 1997. A joint strategic plan for management of Great Lakes fisheries. Ann Arbor, Michigan. 42 p.
  • CPGL. 2008. Strategic vision of the Great Lakes Fishery Commission for the First Decade of the New Millennium. Ann Arbor, Michigan. 40 p.
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  • Gerstung, E.R. 1988. Status, life history, and management of Lahontan Cutthroat Trout. American Fisheries Society Symposium 4 :93-106.
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Activité 5 – La situation de la perchaude

Croquis d’une perchaude

  • Objectif : Se renseigner sur les besoins de base en matière d’habitat de tous les animaux, et spécialement de la perchaude, et comprendre que les habitats peuvent supporter seulement un certain nombre de poissons.
  • Résultats : Les élèves connaîtront l’importance de la nourriture, de l’eau et de l’abri pour la perchaude, ainsi que certains types de nourriture et d’abri dont la perchaude a besoin et auxquels elle est adaptée.
  • Matières :
    • science
    • biologie
  • Nombre d’élèves : Toute la classe (travaillant en petits groupes ou individuellement).
  • Lieu : OÀ l’extérieur et à l’intérieur.
  • Durée : 60 à 90 minutes.
  • Matériel :
    • Tableau noir ou tableau à feuilles volantes
    • Fiches de ressources 1 et 2
    • papier cartonné (optionnel)
    • colle (optionnel)
    • autre option pour les besoins en matière d’habitat représentée par exemple par des jetons de poker de différentes couleurs
    • corde ou ruban d’arpenteur pour délimiter une zone
  • Préparatifs : Photocopiez la fiche de ressources 1 si vous l’utilisez et collez chaque carte de besoin sur du papier cartonné. Vous devriez avoir 5 ensembles des trois besoins pour chaque 10 élèves. Dispersez les cartes/jetons d’habitat dans la zone délimitée. Une zone de 20 mètres x 20 mètres avec des arbres et des buissons suffit pour environ 30 élèves.

Références

Aperçu

Dans cette activité, les élèves auront une interaction active à l’extérieur en tant que perchaudes essayant de satisfaire leurs besoins, puis ils examineront les répercussions possibles de l’invasion du territoire de l’omble de fontaine par la perchaude avec une simulation pratique.

À vos marques!

Demandez aux élèves de quoi ils ont besoin pour survivre. Écrivez toutes les réponses sans ordre précis sur le tableau noir ou un tableau à feuilles volantes. Si cela semble nécessaire, ayez une brève discussion sur la différence entre un besoin et un désir, et éliminez les désirs. Une fois que vous avez un bon nombre de besoins, essayez de combiner les besoins dans des catégories particulières en tenant compte de leurs similarités. Voyez si vous pouvez obtenir les catégories de nourriture, liquides (tous ayant l’eau en commun) et abri/espace.

Avisez les élèves que vous allez tous sortir dehors pour trouver des réponses à vos besoins en tant que perchaudes – un des poissons en vedette pour le Concours d’illustration du Permis de jeune pêcheur de cette année.

Aux abords de la zone d’activité, expliquez aux élèves qu’ils sont maintenant de jeunes perchaudes qui doivent trouver une nouvelle place pour vivre. Montrez-leur la zone d’habitat désignée et passez en revue le genre de besoins qu’ils doivent satisfaire – nourriture, eau et abri/espace. Expliquez-leur que des exemples de ces besoins sont représentés par des cartes ou des jetons de poker de différentes couleurs cachés dans la zone. La mission est de trouver une carte ou un jeton de couleur pour chaque catégorie. Soulignez qu’ils ne doivent pas garder une deuxième carte ou un deuxième jeton pour la même catégorie mais bien la ou le remettre à sa place. Soulignez également que les perchaudes ne détruisent pas leur habitat et qu’ils devraient eux aussi faire attention de ne pas endommager la zone, écraser les plantes, etc. Les élèves devraient connaître votre signal pour les rappeler.

Allouez assez de temps pour que les élèves puissent trouver les cartes/jetons et rappelez-les quand vous jugez que la recherche ralentit. Il n’est pas essentiel que toutes les cartes/tous les jetons soient trouvés.

Demandez s’il y a des élèves qui n’ont trouvé aucune carte ou aucun jeton. Si c’est le cas, demandez-leur ce qui arriverait normalement à une perchaude qui ne pourrait combler aucun de ces trois besoins (migration ou décès), puis expliquez que dans le présent cas, les élèves qui n’ont rien trouvé deviennent, comme par magie, des « juges perchaudes ». Les élèves qui ont trouvé une carte ou un jeton pour chaque besoin resteront en sécurité dans la zone et deviendront également des juges. Il restera alors les élèves qui ont trouvé seulement 1 ou 2 cartes ou jetons. Essayez de jumeler ces élèves restants de façon à ce qu’ils aient un ensemble complet de cartes/jetons lorsqu’ils sont regroupés. Déterminez qui dans ces groupes sont des perchaudes dominantes avec un simple jeu, comme un combat de pouces ou pierre-papier-ciseaux. Les gagnants se méritent une place dans la zone sécuritaire avec les élèves qui avaient trouvé les trois cartes/jetons.

Dites-leur qu’une zone naturelle peut soutenir seulement un certain nombre d’organismes vivants et que les élèves gagnants représentent le nombre de perchaudes en santé que la zone peut soutenir. Précisez que ce nombre n’est pas lié à la grandeur de la zone naturelle ou de l’habitat (la capacité de charge).

Discussion

Est-ce que des perchaudes feraient vraiment concurrence directement à d’autres perchaudes, comme dans cette activité? Si trop de perchaudes se retrouvaient dans une zone et qu’aucune n’était clairement dominante, que pourrait-il se passer? [Souvent, une population dans cette situation connaîtra un ralentissement de sa croissance en raison d’une quantité de nourriture limitée; des parasites et des maladies peuvent se transmettre plus facilement parce que les contacts sont plus fréquents et que la résistance est plus faible.] Croyez-vous que ceci arrive seulement aux poissons? Les humains peuvent-ils aussi être touchés par une surpopulation?

Demandez aux élèves de prédire ce qui pourrait se passer si un des trois principaux besoins (nourriture, eau, abri) était très difficile à satisfaire ou, au contraire, était en très grande abondance. Si les prédictions varient, refaites l’activité en utilisant un de ces scénarios et voyez quelles prédictions se réalisent.

Demandez aux élèves ce qui se produirait si une population établie de perchaudes était envahie par une autre espèce de poisson avec des besoins similaires en matière d’habitat, ou si des perchaudes envahissaient l’habitat d’une autre espèce de poisson. Cette discussion pourrait être une bonne introduction à l’activité Pots de billes ou de haricots présentée dans la section « Autres idées ».

Autres idées

Examinez les journaux locaux pour trouver des projets ou des événements qui pourraient modifier l’habitat des poissons. Décidez lequel ou lesquels des besoins de base connaîtront une réduction ou une hausse pour les poissons locaux les plus communs, et comment leurs populations pourraient être affectées.

Participez à un projet du Programme de financement pour l’intendance environnementale des terres et la restauration des habitats qui aidera à combler davantage un ou plusieurs des besoins de base dans un lac ou un ruisseau local.

Pots de billes ou de haricots (adapté du bulletin du Programme d’éducation scolaire sur les pêches, DNMRNF, 1991)

  • Remplissez à ras bord des pots avec une grande ouverture (pots de 500 mL) avec des billes ou des haricots de différentes couleurs et grosseurs (exclure un type de bille ou de haricot, comme les haricots de Lima). Donnez un pot par groupe de six élèves. Placez une assiette sous chaque pot pour recueillir les billes/haricots qui tombent. Signalez que les billes/haricots les plus gros(ses) dans le pot correspondent à des ombles de fontaine. Dites aux élèves que leurs pots représentent une communauté aquatique naturelle et équilibrée, chaque type de bille ou haricot correspondant à une espèce de poisson indigène différente. Demandez-leur maintenant d’ajouter des perchaudes – une espèce introduite – dans ce lac ou cette rivière en ajoutant un certain nombre de haricots de Lima. Poussez ces nouveaux haricots avec un petit bâton. Continuez à ajouter des perchaudes jusqu’à ce qu’un certain nombre d’ombles de fontaine soient poussés hors du pot. Discutez de ce qui arrive et pourquoi : afin de faire de la place à de nouvelles espèces, un certain nombre de poissons individuels ou d’espèces (si on enlève complètement un type de bille ou de haricot) est éliminé par la concurrence pour la nourriture, la prédation ou d’autres raisons. Assurez-vous que les perchaudes sont bien réparties dans chaque pot.
  • Indiquez aux élèves que la perchaude introduite fera souvent concurrence à l’omble de fontaine – un poisson-gibier prisé des pêcheurs – dans les petits lacs et rivières. Les gens qui vivent près de ces plans d’eau demandent souvent que les perchaudes soient enlevées pour que les ombles de fontaine puissent de nouveau prospérer. Mettez les élèves au défi de pouvoir enlever les perchaudes (haricots de Lima) sans perturber les autres espèces (sans que les autres billes ou haricots sortent du pot). Dites-leur que pour chaque perchaude qu’ils enlèvent, ils peuvent remettre un omble de fontaine. Discutez des difficultés que ceci peut créer, dans le pot comme dans la nature. Demandez aux élèves de suggérer des options réelles pour enlever les perchaudes d’un plan d’eau sans endommager le reste de l’écosystème (comme permettre la pêche à la perchaude mais obliger la remise à l’eau de tout omble de fontaine capturé). Demandez-leur ce qui est plus facile : empêcher l’introduction d’une espèce de poisson dans un lac ou ruisseau ou essayer d’enlever cette espèce une fois qu’elle est introduite. Demandez aux élèves de trouver des moyens de garder des poissons populaires, comme la perchaude, hors de zones où elles ne devraient pas aller.

La perchaude préfère les rivières, lacs et étangs avec un peu de végétation dans ces plans d’eau. Demandez aux élèves de regarder des images de perchaudes et d’expliquer cette préférence. Placez la Fiche de ressources 2 devant les élèves et demandez-leur de bien regarder les images tout en reculant jusqu’à ce qu’un des poissons « disparaisse ». Est-ce que ceci confirme leurs explications?

Fiche de ressources 1 – Les besoins des poissons

Graphique montrant les besoins des poissons. Utilisé avec permission.
Avec la permission du programme éducatif Fish Ways – DNMRNF, 1991.

Fiche de ressources 2 – Camouflage de la perchaude

Graphique d’un poisson caché dans les herbes. Utilisé avec permission.
Avec la permission du programme éducatif Fish Ways – DNMRNF, 1991.

Activité 6 – Croquis

  • Objectif : Acquérir des techniques de croquis « sur le terrain », en se concentrant sur les principales caractéristiques de la truite arc-en-ciel ou de la perchaude.
  • Résultats : Les élèves feront plusieurs croquis où ils illustreront les principales caractéristiques de leur poisson, p. ex. : 
    • les nageoires
    • la bouche
    • la région des yeux
    • les poses naturelles du poisson
    • des éléments de son habitat afin de les agencer dans leur illustration finale
  • Matières :
    • arts visuels
    • science
    • biologie
  • Nombre d’élèves : Toute la classe.
  • Lieu : Salle de classe, laboratoire d’informatique.
  • Durée : 45 minutes, plus le temps nécessaire à l’exploration « sur le terrain ».
  • Matériel :
    • Papier et outils à croquis
    • papier brouillon pour la tenue d’un carnet de notes
  • Préparatifs : Assemblez vous-même les carnets de notes si vous ne confiez pas cette tâche aux élèves; recherchez plusieurs images et faites une liste d’images que vous recommanderez aux élèves.

Références :

Consulter la section « Références » à l’Activité 3.

Aperçu

Les élèves feront une recherche « sur le terrain », mettant dans un carnet les croquis dont ils se serviront plus tard pour dessiner les principaux éléments de leur illustration finale.

croquis gestuel de J. De Frese

À vos marques!

Dites aux élèves qu’il leur faut maintenant commencer à planifier leur dessin ou peinture d’une truite arc-en-ciel ou d’une perchaude. Expliquez-leur que les artistes fauniques procèdent souvent en faisant des recherches sur leur sujet et en rassemblant des images. Souvent, l’étape suivante est de se rendre sur le terrain pour étudier l’habitat de leur sujet, en faire des croquis et, si l’artiste est chanceux, esquisser l’animal lui-même. Les artistes intéressés aux poissons revêtent de l’équipement de plongée afin de faire des explorations sous-marines, dessinant des croquis sur des tablettes imperméables, prenant des photos ou tournant des vidéos et observant les interactions entre leur sujet et son milieu. Certains artistes choisissent de capturer leur sujet pour le ramener et le garder en aquarium pour l’observer et en faire le croquis avant de le retourner dans la nature.

Faites comprendre aux élèves qu’il serait évidemment difficile d’amener une classe tout entière sous l’eau, surtout à ce temps-ci de l’année! Au lieu de cela, les élèves partiront en expédition virtuelle, en mettant en pratique leurs techniques de croquis pour documenter leurs découvertes.

Présentez la tenue d’un carnet de notes en leur faisant pratiquer des techniques de croquis (en anglais seulement) :

  • Dessin de mouvements physiques en faisant des croquis d’objets stationnaires rapides et minutés (5 à 30 secondes).
  • Croquis des comportements en prenant pour sujet des poissons en aquarium, des oiseaux dans une mangeoire, etc.
  • Dessin du contour des objets : tenant l’objet d’une main, les élèves le dessinent de l’autre main en un seul trait continu, regardant l’objet rapidement puis plus en détail.
  • Dessin de formes générales de poissons, en commençant par deux arcs qui se recoupent, créant une forme de base simple; on modifie ensuite en des formes sinueuses en se servant de formes en 8 aplaties et asymétriques pour illustrer un poisson qui nage ou qui tourne, ou on modifie la forme de l’arc pour illustrer des poissons ayant divers types de corps. On ajoute ensuite des parties du corps aux meilleurs croquis de poisson (une truite est utilisée ici pour cette leçon). Allez voir ici des croquis de truite ou de perchaude.

Fournissez un carnet de notes aux élèves, ou demandez-leur d’en fabriquer un. Ce carnet peut n’être que des feuilles de papier quelconque agrafées ensemble. Dans le haut de chaque feuille, demandez-leur de noter la date, l’heure, le lieu, ainsi que tout renseignement pertinent sur leur dessin, y compris sa source.

Carnet de notes en main, les élèves sont prêts à commencer leur expédition virtuelle. Leur expédition peut les mener en divers « endroits » comprenant :

  • iDes recherches au moyen d’outils de recherche Internet comme Google pour trouver de bonnes photos de poissons vivants, des dessins biologiques conformes à la réalité et des œuvres d’art de poissons dans leur milieu naturel.
  • La recherche d’images dans des magazines de pêche ou de plein air (In-Fisherman, Outdoor Canada, Real Fishing, Ontario Out-of-Doors, Aventure Chasse et Pêche, Sentier Chasse et Pêche) – vous y trouverez de véritables œuvres d’art!
  • Aquarium contenant l’espèce ciblée ou des espèces semblables. Remarque : Il est possible de capturer et de garder des poissons pour de courtes périodes de temps, mais il faut d’abord se procurer un permis de collecte de poisson à des fins scientifiques auprès des bureaux de district du ministère . Renseignez-vous auprès d’un de ces bureaux quant aux limites du permis et des endroits où vous êtes susceptibles d’attraper les poissons qui vous intéressent. Garder ce type de poissons pendant quelque temps exige de l’expérience et de l’habileté; à moins que vous ne puissiez garder les poissons à une température raisonnablement peu élevée, on devra les acclimater au froid avant de les retourner à leur milieu naturel.
  • Aquariums commerciaux ou jardins zoologiques.

Sujets suggérés pour les croquis :

  • Caractéristiques du poisson qui les distinguent des autres – p. ex., grosseur et emplacement des nageoires; forme, grosseur et structure de la bouche; type corporel (y compris une vue de face) et motifs des couleurs.
  • Éléments importants de l’habitat.
  • Techniques pour simuler le mouvement ou les positions naturelles du poisson.
  • Perspectives intéressantes à partir desquelles créer le dessin ou la peinture.

Faites savoir aux élèves que leur carnet de notes leur fournira les détails dont ils auront besoin pour faire leur œuvre finale.

Activité 7 – Illustration du Permis de jeune pêcheur

  • Objectif :
  • Réaliser une illustration pour le Concours d’illustration du Permis de jeune pêcheur du ministère.
  • Résultats :
  • Les élèves sauront intégrer tous les principes artistiques et de conception introduits précédemment dans une seule œuvre peinte ou dessinée, en se servant de diverses techniques de production artistique, et communiquer, par l’entremise de leur création artistique, leurs connaissances de l’anatomie et de l’habitat de leur poisson.
  • Nombre d’élèves :
  • Toute la classe.
  • Lieu :
  • Salle de classe.
  • Durée :
  • 00 à 120 minutes.
  • Matériel :
    • Crayons
    • peinture ou autres outils pour dessiner
    • papier à aquarelle ou carton pour arts graphiques répondant aux critères du concours

Références :

Concours d’illustration du Permis de jeune pêcheur (détails et œuvres gagnantes du Concours d’illustration du Permis de jeune pêcheur).

À vos marques!

Demandez aux élèves de rassembler toutes les recherches et tout le matériel de référence qu’ils ont accumulés jusqu’à présent. S’ils le veulent, ils peuvent aller voir des exemples d’œuvres ayant déjà figuré sur la Carte Plein air pour observer comment les artistes ont traité la composition de leur œuvre et quelles sont les exigences en matière de disposition. Ils pourront s’en inspirer pour réaliser leur illustration pour le Permis de jeune pêcheur.

Demandez aux élèves de faire une série d’esquisses qui leur serviront à réaliser la peinture ou le dessin qu’ils soumettront au concours, en tenant compte des facteurs suivants :

  • En plus du poisson principal, y aura-t-il d’autres poissons, animaux ou plantes sur l’illustration? Quelle sera leur attitude ou position par rapport au poisson principal?
  • Verra-t-on le poisson depuis le haut, le bas ou de côté (angle d’observation)?
  • Quels éléments de l’habitat du poisson feront partie de la composition?

Encouragez les élèves à essayer plusieurs combinaisons de ces éléments avant de choisir une conception finale qui illustrera d’une belle façon, à l’aide de techniques artistiques, les principales caractéristiques du poisson.

Les élèves ne doivent en aucun cas reproduire des illustrations protégées par des droits d’auteur (copyright). Cela contrevient aux règlements du concours et n’encourage pas la créativité chez les élèves.

Face avant du permis de jeune pêcheur

Enfin, demandez aux élèves de choisir une matière ou une technique avec laquelle ils sont à l’aise pour peindre ou dessiner leur illustration. À cette étape, allouez suffisamment de temps pour que les élèves puissent recommencer s’ils ne sont pas satisfaits de leur premier effort, ou s’ils veulent essayer plusieurs techniques ou conceptions avant de finaliser leur choix.

Rassemblez les illustrations terminées et examinez chacune d’elles en tenant compte de l’équilibre, de la composition et de la perspective ainsi que de l’habileté avec laquelle le poisson a été représenté dans son habitat.

Si ce n’est pas déjà fait, demandez aux élèves de revoir les résultats de leurs recherches pour l’Activité 2 et de rédiger une composition d’une page qui accompagnera l’illustration pour le concours. Vérifiez que la composition comprend de l’information exacte et complète.

Discussion

Comment les illustrations ayant comme sujet la truite arc-en-ciel ou la perchaude sont-elles différentes les unes des autres? Quelles sont les différences principales en matière d’habitat? Quelles sont les similitudes de représentation des divers poissons? Y a-t-il des angles d’observation uniques qui permettent de renforcer une composition ou de mettre en évidence des caractéristiques importantes d’un poisson ou de son habitat?