Bonjour à vous tous et à toutes, comment va tout le monde aujourd'hui? Allez-y on peut mieux faire que ça. Il faut commencer la journée avec des idées positives, je veux parler un peu de la cérémonie de pure fiction. On m'a donné du tabac; c'est l’une des choses les plus sacrées sur les Autochtones, avant de faire mes commentaires d’ouverture mais je veux parler de la cérémonie de purification. Nous l’offrons et nous utilisons pour cette cérémonie la sauge, pour donner un sentiment de propriété pour rendre propre le bâtiment et ce que nous pensons et avoir de bonnes pensées, alors nous nettoyons nos oreilles pour bien entendre, nos bouches pour mieux parler et donner du positif dans la réunion. Je vais parler un peu dans ma langue d’origine pour commencer la journée, j’ai vais apporté mon tambour. Monsieur s'exprime dans sa langue maternelle. Je m'appelle Jagua je suis né d’une première nation, je suis fonctionnaire public avec le ministère des Relations avec les Autochtones et le ministère du Transport et je travaille à soutenir l’initiative anti-racisme dans le gouvernement mais je suis ici vraiment ce soir pour établir la base pour le travail que nous devons faire, je veux offrir des mots concernant cette réunion tellement importante et je le fais toujours de la bonne façon. Il s'agit ici d’un mouvement spirituel. Quand j’offre la chanson et la prière, utilisez la prière et les mots qui vous ont été donnés à travers vos différentes foi ou religion, tout est bien accueilli ici. C'est une partie importante de ce que nous faisons.

Bob Goulais : En tant qu'Autochtones, nous sommes guidés par l’esprit, et l’esprit que nous appelons, qui nous a donné tout ce dont nous avons besoin pour alimenter nos vies et soutenir nos familles et travailler ensemble de la bonne façon. Donc c'est vraiment un défi et c'est un grand fardeau pour notre esprit quand nous faisons face à du racisme et à des choses négatives, et c'est vraiment quelque chose qui nous rend troublés quand nous voyons nos frères et sœurs affectés par le racisme et nous devons soutenir et renforcer tout le monde pour combattre le racisme et surtout, ceux qui sont en train de souffrir du racisme le plus. Je pense à mes frères et sœurs autochtones au nord dans les villes, la communauté noire parce que les vies noires sont en effet importantes. Nous devons nous soutenir en ce qui concerne ce que nous faisons et je veux renforcer l’importance de ce que sont les choses qu'on nous a apprises par rapport à l’humanité.

Lors de la création on a dit que le Créateur a créé quatre races de personnes pour vivre sur la terre et ces races sont nos grands-parents à nous tous; il y a l’homme jaune original qui est l’ancêtre des peuples asiatiques, il y a l’homme rouge, qui est l’ancêtre de nos Autochtones d’aujourd'hui, il y a l’homme noir qui est l’ancêtre des Noirs d’aujourd'hui, et bien évidemment, le blanc, qui est l’ancêtre de beaucoup des Caucasiens européens d’aujourd'hui et à l’époque, on nous a mis sur la terre non seulement de façon gentille mais avec une série d’instructions qui nous ont dit deux choses. D’abord, que nous devons de toute façon prendre soin de toutes les choses qui ne peuvent pas prendre soin d’elles-mêmes et parler en leur nom, y compris quand nous témoignons des actes de racisme et que nous voyons ces injustices qui se passent dans les communautés, nous devons nous exprimer. L’autre chose qu'on nous a enseignée c'est d’utiliser l’intellect que nous avons. Les bonnes pensées et les bonnes parties de nos vies où nous pouvons prendre des décisions pratiques et des choses de sens commun, comme approche, pour gérer nos enjeux. On nous a donné aussi sept choses que les grands-parents nous ont enseignées, y compris connaître l’amour, le respect, rendre honneur à toute la création avec respect. L’humilité, c’est savoir que nous sommes une toute petite composante de la création même. Et la bravoure, l’honnêteté, l’intelligence ainsi que la vérité nous ont été données 7 pour renforcer ces instructions; c'est comme ça que nous devons être les uns avec les autres, que nous soyons des Autochtones ou pas, quelle que soit notre race, c'est ce qu'on nous a enseigné par rapport à l’humanité. Quel est le défi pour retourner à ce point-là? C'est parce que nous sommes trop dans nos têtes et il faut retourner dans nos cœurs et comprendre qu'il y a des meilleures façons pour traiter les uns avec les autres. Je vais offrir une prière dans ma langue qui est l’ojibwa et je vais demander à l’Esprit de fournir cet espace où nous allons pouvoir avoir un dialogue progressif et respectueux et prendre, utiliser les bonnes idées et être très directs et forts les uns avec les autres, renforcer tout cela mais le faire de façon respectueuse et bonne, parce que nous sommes tous ici des défenseurs du changement. Nous savons ce qui est bon, nous sommes là pour un propos en particulier, nous voulons être une partie de cette solution. Donc je veux vous offrir une chanson et une prière dans une langue qui demande à l’Esprit, que vous l’appeliez l’Esprit Allah ou Jésus, peu importe la façon dont vous voyez cet Esprit, ce Créateur, nous voulons demander au Créateur de prendre soin de nous et d’être avec nous. Monsieur s'exprime dans sa langue maternelle. Nous demandons à l’Esprit d’être avec nous aujourd'hui, de prendre soin les uns des autres, de prendre soin de ceux qui sont à la maison, de travailler ensemble pour trouver des solutions qui vont combattre ce racisme auquel nous faisons face, de nous soutenir les uns les autres de la bonne façon et d’avoir une bonne soirée, « migwesh ».Monsieur s'exprime dans sa langue maternelle. Je vous souhaite tous une bonne soirée et une bonne réunion, « migwesh ». Merci.

Paulette : Merci beaucoup, Bob, pour cette bénédiction et merci d’avoir commencé notre soirée de façon correcte, de nous avoir préparés dans l’esprit correct pour parler de ce dont nous allons discuter ce soir, et je veux tout simplement te reconnaître, étant donné que tu nous as accueillis sur cette terre, sachant que c'est un accueil très important, et c'est quelque chose que nous apprécions et que nous voulons toujours faire lors de nos réunions. Je m'appelle Paulette et je suis votre modératrice de la soirée, et je suis très reconnaissante, tout simplement de vous avoir tous et toutes ici. Je soupçonne que vous pourriez être quelque part de meilleur, ce soir, n'est-ce pas, j’ai raison? Oui, j’ai payé le monsieur pour le dire mais en tout cas, je soupçonne qu'il y a beaucoup de choses que nous pourrions faire ce soir, beaucoup de choses que nous pourrions faire. Nous ne sommes pas ici pour une soirée ordinaire ou une conversation ordinaire, plutôt pour une conversation extraordinaire, pour parler d’un enjeu important dans notre communauté et j’attends vraiment avec impatience le dialogue que nous allons avoir ce soir, parce que si nous le disons, nous ferons une différence pour les générations à venir. Je suis très fière de vous accueillir à Hamilton pour cette conversation, c'est l’une de plusieurs conversations que la province a organisées à travers notre très belle région et le ministre délégué que vous rencontrerez bientôt a participé à écouter et à recueillir des rétroactions par rapport à ce que les gens de cette province ont à dire en ce qui concerne aborder l’enjeu du racisme mais aussi, du point de vue de ce que la Direction générale de l’action contre le racisme peut faire. Comme je l’ai dit, c'est l’une de plusieurs réunions en Ontario, à travers la province, pour vous écouter, le public, par rapport aux enjeux systémiques et par rapport à ce que sont les priorités, donc en tant qu'animatrice de cette session, il y aura plusieurs choses desquelles nous allons parler mais avant de les mentionner, ce que je voudrais, c'est profiter de l’occasion pour accueillir le ministre Coteau, qui est le ministre délégué à l’action contre le racisme dans le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse. Veuillez vous joindre à moi pour l’accueillir.

[applaudissements]

Ministre Coteau : Merci beaucoup, Paulette, merci du fait que tu es en train de nous aider, je l’apprécie. Je voulais me joindre à Paulette pour reconnaître le fait que nous sommes sur le territoire additionnel des Premières Nations et reconnaître nos ancêtres autochtones ici dans la province de l’Ontario et les remercier. Je veux remercier aussi quelques  personnes au sein du public, Andrea Horwarth qui est là, leader du NPD, et je veux dire aussi que, quand on a dit qu'on aurait des consultations, elle m'a immédiatement appelé et elle a exprimé beaucoup d’enthousiasme par rapport au fait d’être ici à Hamilton, donc merci beaucoup. Et nous avons aussi, Paul Miller, mon bon ami de la législature. Merci d’être ici et bien évidemment, Matthew Green, et le conseiller, et je veux te remercier, Matthew, merci le conseiller, pour tout ce que tu nous donnes. Nos bureaux sont vraiment liés, donc je veux te remercier d’être ici avec moi, depuis plus tôt, alors que nous sommes allés à la mosquée ensemble. Je veux te remercier pour ton leadership aussi. Merci beaucoup d’être ici aujourd'hui, cette conversation est une conversation importante et c'est la deuxième conversation parmi plusieurs que nous aurons à travers la province pour parler du racisme et il n'y a aucun doute, selon moi, que le racisme systémique, l’islamophobie, le racisme anti-noir, le racisme contre les communautés autochtones, toutes les formes de racisme auxquelles nous faisons face en tant que société, en tant qu'Ontariens, il n'y a aucun doute,  selon moi, que non seulement cela raisonne dans une partie très centrale des personnes, mais que ça peut être quelque chose de très destructeur. Je crois aussi que ça retarde notre province par rapport à des choses énormes qu'elle pourrait faire et il n'y a aucun doute que la province de l’Ontario est un endroit formidable dans lequel vivre. Mais quand nous voyons, quand nous voyons quelques groupes qui ne vont pas aussi bien que les autres, quand nous voyons le taux de chômage de certaines communautés qui sont le double de celui d’autres communautés, quand on voit le succès universitaire et les taux de suspension et d’expulsion et des différences énormes entre différentes communautés, quand on voit ces choses-là, il n’y a aucun doute que, selon moi, le racisme est un facteur majeur pour ces genres de différences. J’étais en train de regarder des statistiques. Le taux d’emploi des jeunes est plus ou moins de 14 %, et le taux est presque le double pour les racialisés, y compris 21,5 % pour les jeunes Autochtones, 29,9 % pour les jeunes immigrants et presque 30 % pour les jeunes Afros-Canadiens. Quand vous pensez aux jeunes, de 12 à 13 ans, moi, j’ai une fille de 10 ans, je la vois tous les jours. Il y a quelque chose dans leurs yeux qui fait qu’ils croient  vraiment qu'ils peuvent faire une différence dans le monde, qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent s'ils travaillent fort, qu'ils peuvent réaliser tout ce qu'ils désirent, après ça, quelque chose se passe quand ils ont 15, 16, 17 ans; le monde commence à se révéler et cela peut être quelque chose de simple, un commentaire fait par quelqu'un, ça pourrait être une expérience à l’école avec un enseignant, ça peut être un agent de police qui traite quelqu'un de façon Injuste. Quand ça se passe, quelque chose est enlevé lentement d’un jeune et quand ça se passe de plus en plus, cela devient quelque chose qui créé un peu d’animosité envers la société en général et ces rêves se sont quelque peu envolés.

Cela est vraiment quelque chose de triste parce que nous voulons que les jeunes grandissent dans ce monde où ils peuvent sentir qu'ils ont des occasions réelles, mais cela n'est pas en train de se passer. Nous devons avoir une conversation et je suis content de voir des jeunes aujourd'hui mais je suis content aussi de voir des jeunes de toute la gamme des groupes d’âge; vous savez, nous devons avoir une conversation aujourd'hui par rapport à ce qu'on   peut faire en tant que société pour bâtir un meilleur Ontario. Je me rappelle, quand j’étais un jeune homme de 17 ans, j’allais à l’école d’été, je prenais deux cours, je travaillais à temps plein, je me levais à 5 h du matin, j’allais au travail, je terminais à peu près à 1 h du matin et je revenais le lendemain et je refaisais la même chose et j’étais très content parce que j’étais en train d’atteindre quelque chose.

Je me rappelle être rentré chez moi un soir, quand j’ai traversé la rue, quelqu'un a crié « retire-toi de la route », et vous pouvez imaginer ce que cette personne m'a dit d’autre. C'est drôle que quand le racisme vous attaque, vous l’intériorisez, vous vous sentez mal. Maintenant, en rétrospective, je me dis pourquoi est-ce que je me sens mal à propos de quelque chose que quelqu'un m'a dit, à ce n'est pas forcément quelque chose qui devrait m'affecter de cette façon. C'est la façon dont fonctionne le racisme, c'est quelque chose de très puissant qui a été utilisé pendant des centaines d’années pour séparer les gens, pour abaisser les gens. Et nous avons ici en Ontario quelque chose, si nous travaillons fort, offrons des occasions d’abattre les barrières, nous pouvons faire de l’Ontario un endroit meilleur que ce qu’il est aujourd'hui. Je veux vous remercier grandement d’être ici aujourd'hui, d’être une partie de cette conversation, et j’attends avec impatience d’entendre vos commentaires. La Direction générale de l’action contre le racisme veut tout d’abord recueillir des données et mandater des agences, des organismes, des extensions gouvernementales pour recueillir des données, les considérer imputables. Nous voulons sensibiliser et enseigner, éduquer les gens par rapport aux effets du racisme à travers la province. Nous voulons regrouper les gens et partager de l’information, et donner une lentille concernant le racisme au gouvernement. Donc nous avons vraiment beaucoup d’occasions devant nous et je veux que nous bâtissions tous ensemble un meilleur Ontario pour que quand ma fille pense à devenir un médecin, un artiste ou une enseignante, qu'il n'y ait rien qui puisse l’en empêcher. Et je sais que c'est un grand rêve, et que c'est beaucoup d’espoir mais je crois vraiment que nous pouvons le faire en Ontario et je vous remercie, donc, encore une fois d’être ici. Maintenant je vais vous présenter Sam, je pense — c'est correct, n'est-ce pas Sam? C'est le sous-ministre adjoint de la Direction générale de l’action contre le racisme, tu vas venir au podium n'est-ce pas? Encore une fois je vous remercie beaucoup d’être ici, et Sam, je t’en prie.Sam Erry : Moi je ne suis pas aussi grand que lui donc il faut que je baisse ceci. Bonsoir à tous et à toutes. C'est un privilège pour moi d’être ici aujourd'hui, je vais prendre seulement quelques minutes pour vous parler de la Direction générale de l’action contre le racisme, vous dire où nous en sommes, et où nous voulons aller. Quand nous serons plus mûrs, disons. Est-ce que quelqu'un peut m'aider ici avec le cliqueur? O.K. Je vous montre cette diapo parce que c'est vraiment très important de remarquer que l’objectif clé de la Direction générale de l’action contre le racisme sera de se concentrer sur le racisme systémique. Le racisme systémique est endémique, c'est quelque chose qui s'est enraciné pendant des années et il faut résoudre le problème en amont pour réduire toute l’angoisse et tout ce qu'on doit faire vers le bas. Parce que si on ouvre cette valve, cela va nous aider à penser à l’équité, où nous voulons vraiment arriver, parce qu'avec l’équité, nous allons réduire toute la douleur et la souffrance que les Ontariens subissent et ont subi au fil du temps. Le point clé ici est que pour aborder le racisme systémique, oui le gouvernement a un rôle très important en établissant des lois et des programmes, mais c'est en fait une approche impliquant toute la société. Les entreprises ont un rôle à jouer là-dedans, ainsi que les communautés, et c'est vrai que la Direction générale va être quelque chose de central, mais cela va exiger un effort de la part de nous tous pour propulser ce changement social. Maintenant, vous savez que l’enjeu du racisme systémique n'est rien de neuf; nous avons a eu beaucoup de rapports par le passé où des gens ont exprimé leur opinion, l’ont étudié en profondeur. et vous voyez des références par rapport à la Commission sur le racisme systémique dans le système de justice pénale, Stephen Lewis qui a formulé des recommandations très fortes dans les années 1990, un rapport sur les causes de la violence chez les jeunes et certainement le travail qui a été fait par la Direction générale de l’action contre le racisme il y a environ 20 ans. Et après, on a bien évidemment le travail douloureux et honnête qui a été fait avec la Commission de vérité et de réconciliation. En tout cas, tous ces rapports ont comme idée centrale qu'il faut se concentrer sur le racisme systémique. En plus de cela, le ministre  a eu des réunions avec des organisme centraux qui sont anti-racistes et encore une fois, obtenir la confirmation en temps réel par rapport à la concentration autour des enjeux systémiques. Donc, le mandat de la Direction générale de l’action contre le racisme est de réduire le racisme systémique, dans des institutions réglementées par le gouvernement de l’Ontario, où le gouvernement n'est pas encore arrivé, comprendre le racisme systémique. Vous serez surpris, je sais que la plupart d’entre vous sont passionnés par rapport à cet enjeu, et probablement éclairés mais au sein de la population générale, vous savez que la plupart des gens, quand on parle du racisme, il s'agit du racisme, un par un, que l’on voit. Très peu comprennent ce que c'est que le racisme systémique, nous parlerons de comment le faire. Fournir des pratiques et des politiques pour atteindre l’équité raciale, et là, c'est essentiel, collaborer avec la communauté. C'est-à-dire la force de la Direction générale se basera sur l’engagement inclusif d’experts anti-racisme, pour qu'ils puissent nous aider à propulser cet ordre du jour. En ce qui concerne ce sur quoi nous voulons nous concentrer, il y a quatre domaines centraux. J’aurai dû peut-être le dire au début mais je caractérisais l’étape où nous nous trouvons comme une étape de fondation, c'est-à-dire que nous devons faire de la recherche de base, c'est à ça que servent les piliers, nous voulons faire de la recherche fondée sur les données probantes comme la plupart d’entre vous le savez, la Commission ontarienne des droits de la personne l’a déjà dit, nous voulons développer les choses, parce que si nous voulons voir le racisme systémique, il faut des données pour trouver les causes sous-jacentes; comment ça se fait qu'on a une représentation disproportionnée de jeunes Noirs dans le système criminel? La conversation ne doit pas commencer quand ces enfants arrivent à la porte, il faut comprendre en premier lieu pourquoi ils arrivent, donc il faut se concentrer fortement sur la politique, la recherche et l’évaluation et il y a des juridictions aux États-Unis, des municipalités très progressistes, par exemple Seattle, Portland, King County qui heureusement pour nous ont fait du bon travail par rapport à l’équité raciale; ils ont beaucoup de cadres et d’outils d’anti-racisme que nous pouvons apporter de ces juridictions et les apporter à l’organisation et socialiser les gens par rapport à ces cadres parce que nous n'avons pas ces compétences parmi les organismes, nous en avons d’autres mais les compétences en anti-racisme sont très spécifiques et nous allons voir comment apporter des choses de ces juridictions. Donc en plus de ces outils, nous voudrons mettre ensemble aussi un cadre de collecte de données à échelle provinciale, pour partager cela au sein du gouvernement; donc lorsqu'on recueille des données, tout le monde est en train de recueillir des pommes par rapport à des pommes, des oranges par rapport à des oranges, et on ne veut pas avoir de données qui soient, disons polluées; cela ne nous donnera pas de résultat positif. Deuxième portion du travail, j’en ai parlé, c'est l’éducation et la sensibilisation du public, c'est-à-dire que nous allons faire de la recherche dans le marché, utiliser encore une fois une approche fondée sur des données probantes. Comme vous le savez, les médias sociaux vont avoir un rôle très important là-dedans et, vous savez, engager les jeunes, engager franchement toutes les générations dans cette conversation, cela sera très important pour trouver les façons de transmettre le message. Maintenant, la collaboration communautaire, vous savez, je pense que la Direction générale va mourir là-dessus, un engagement très inclusif mais les spécialistes sont essentiels et quand nous développerons les produits, nous aurons des gens qui vont regarder ces cadres et ces stratégies pour que, lorsque finalement nous développerons ces choses, ça va faire une différence, ça va raisonner, c'est essentiel. Finalement ce n'est pas la chose finale, nous l’entendons dès le début, c'est très important si on fait ce travail de base qu'il y ait un plan de longévité, de pérennité pour pouvoir continuer et non pas arrêter, donc amasser la recherche et l’analyse dont on a besoin pour que quand on va vers l’avant, on puisse résoudre des problèmes et des défis et qu'il y ait un sentiment de fiabilité, de pérennité de l’organisme, pour que de façon proactive, nous puissions assurer que les conséquences non intentionnelles ne soient pas mises en place lorsqu'on développe nos politiques. Voilà un survol rapide pour vous; il y a quelque chose dans ce qu'on vous a distribué à l’entrée et vous pouvez bien évidemment visiter le site Web. Nous nous sommes impliqués dans un processus de recrutement, nous sommes très transparents là-dessus, parce que nous avons, comme je l’ai dit, besoin de ces compétences anti-racisme. Et donc, on m'a demandé de ne pas parler trop, donc voilà pour moi, ce que j’ai à dire, je vous remercie beaucoup.

[applaudissements]

Paulette : Merci Sam, merci Monsieur le ministre délégué pour les commentaires d’ouverture et pour avoir établi la base pour commencer notre engagement de cette soirée. Donc pour ceux d’entre vous qui êtes arrivés avant que nous n'ayons commencé la soirée, bienvenue à cette conversation, je m'appelle Paulette, et je serai l’animatrice de la conversation de ce soir. Alors nous sommes ici pour vous écouter, ceci est votre occasion de dire au gouvernement et les uns aux autres mais aussi spécifiquement du point de vue de la Direction générale de l’action contre le racisme, ce que devrait être la priorité de cette Direction générale, et dans le gouvernement, dans les affaires, et dans toute la société. Donc ce soir, on va diviser la soirée en trois aspects. On a déjà parlé de deux choses, on a eu Monsieur le ministre délégué, monsieur Coteau qui a fait des commentaires d’ouverture; nous avons aussi écouté Sam Erry qui est le sous-ministre adjoint et a parlé de la structure que nous espérons créer, avoir en place pour la Direction générale et le mandat que la direction aurait. Maintenant, nous voulons avoir avec vous une conversation ouverte qui est une partie de la soirée, et il s'agit vraiment de s'assurer d’obtenir le genre de rétroaction qui fera une différence par rapport à la priorité et aux ressources de la Direction générale. Donc Sam a déjà parlé de quelques-uns des domaines, si vous vous êtes engagé dans sa conversation. Mais d’abord, je voudrais établir la base de comment nous allons nous engager ce soir, quels sont les règlements que nous voudrons suivre et quels sont les éléments administratifs. À l’entrée, vous auriez déjà vu qu'il y a des toilettes juste sur la droite, donc assurez-vous de les utiliser au besoin. Nous savons que la réunion est en train d’être enregistrée, et qu’elle pourrait être accessible au public, et vos commentaires seront conservés, et j’espère que vous comprenez qu’en participant à la réunion vous y consentez. Nous avons de l’interprétation de signes ici, à ma gauche, en français et en anglais. Nous avons aussi des rafraîchissements à l’extérieur, dans le lounge; n’hésitez pas à en prendre si vous en voulez. Donc, pour entendre le plus grand nombre d’entre vous, nous allons vous demander de vous en tenir à quelques minutes, gardez en tête qu'on veut que le plus grand nombre de gens fassent part de leurs commentaires au micro. Vous serez prévenus deux minutes à l’avance; c'est simplement pour vous demander de conclure. Et je vais vous aider ce soir dans ce processus. Si vous n’êtes pas en mesure, ou ne voulez pas parler publiquement, nous avons des cartes pour que vous puissiez inscrire vos commentaires. Mais plus important que ça, le développer dans les domaines autour desquels nous voulons entendre vos commentaires; donc si vous voulez vous exprimer veuillez lever la main, nous avons des ambassadeurs qui vont vous donner des micros. … rétroaction, dans quatre sections, les quatre secteurs sont les suivants, pour nous assurer que nous adoptons l’approche fondamentale, des observations, pour la direction, Alors d’abord, la recherche et l’évaluation des politiques; deuxièmement, l’information et la sensibilisation du public; troisièmement, la collaboration avec la collectivité et quatrièmement, la gouvernance. Alors ce sont les quatre secteurs où on veut vos commentaires. Et nous savons que cela n'est pas un sujet théorique pour un bon nombre de gens. Le racisme c'est quelque chose qui est senti, qui est dommageable, qui fait mal, qui peut altérer la trajectoire de quelqu'un dans la vie. On sait que ça peut se poursuivre pendant des générations et que ça peut laisser un héritage que nous ne voulons pas dans la société. Donc, veuillez vous servir des secteurs comme guide au niveau de vos observations, et si vous avez quelque chose d’important à dire qui n'est pas nécessairement compris dans ces quatre secteurs, alors je vais m’assurer que vous puissiez le faire. Vous me suivez? O.K., bon très bien, vous êtes bien avec moi? O.K. Très bien. Alors concentrez-vous sur les questions qui sont ici.
Donc on veut vous entendre, on veut que vous vous concentriez sur ces secteurs clés et que vous respectiez le temps de tout le monde, on va vous demander de garder vos commentaires au plus court, les plus brefs possible. Je sais que certaines personnes ont apporté 10 pages qu’elles ont l’intention de lire; je vais vous demander de faire votre introduction et de passer à la conclusion, d’accord? Si vous n'avez pas l’occasion de parler à nouveau, les formules sont ici et ceux d’entre vous qui regardez en ligne c'est aussi disponible pour vous; vous pouvez envoyer vos observations et aussi, l’adresse électronique, c'est anti-racisme@ontario.ca, je vais répéter l’adresse électronique un peu plus tard. Sans plus tarder, je sous souhaite la bienvenue et je vais vous expliquer comment ça va fonctionner. Alors les ambassadeurs sont ici, sur le côté; je vous demande de venir ici sur le côté. Vous allez être escortés, jusqu'en avant. Alors bon, c'est très bien, parce que ce n'est pas tout le monde qui veut monter sur la scène, ce n'est pas tout le monde qui veut être sur la scène. Donc un micro, si vous voulez faire ça. La soirée a été bien planifiée. , Les membres du personnel ont hâte de voir comment ça va se dérouler, et on veut s'assurer qu'ils ne partent pas les mains vides. Alors très bien. J’invite la première personne la plus brave qui veut faire un commentaire; les ambassadeurs sont ici pour nous aider à rendre les choses les plus agréables possible. Vous êtes avec moi? Très bien. Écoutez-moi; donc c'est passionnant, c'est une occasion, c'est vraiment sérieux et c'est une conversation ouverte, c'est une discussion, c’est pourquoi nous sommes ici, alors que nous pourrions être ailleurs, en train de regarder Trump faire ses affaires. Mais plutôt vous avez choisi d’être ici parce que c'est quelque chose de plus enrichissant, c'est une conversation importante, n'est-ce pas? C'est important que nous soyons ici, et nous savons que plusieurs d’entre vous sont ici parce qu’ils sont intéressés par le sujet. Je ne veux pas entendre seulement ma propre voix, je suis fatiguée de m'entendre. Je pense que j’ai vu une dame avec un livre dans les mains, c'est elle que je vois…

O.K. Alors veuillez dire votre nom, et celui de votre organization; il y a un microphone ici pour rendre les choses plus faciles pour vous. Parfois, ce n'est pas facile. Merci. Je suis grand. Alors bonsoir, je parle au nom du congrès de l’action africaine canadienne, c'est un congrès formé de communautés afros-canadiennes engagés, qui ont la possibilité de réaliser leur potentiel, peu importe leur religion, leur genre, leur identité, leur expression, leur langue, leur capacité, leur orientation sexuelle, leur âge ou leur statut social. Nous aimerions remercier le gouvernement provincial pour avoir lancé la Direction générale de l’action contre le racisme à la suite de la demande depuis longtemps formulée par la communauté noire. Alors donc notre groupe est préoccupé par le racisme antinoir dans la communauté. C'est quelque chose, la communauté noire est constamment la cible dans notre ville lorsqu’il s’agit de crime. C'est en 1992, lorsque les jeunes Noirs sont descendus dans la rue pour des protestations, que Stephen Lewis a écrit ça, je cite la phrase suivante : D’abord ce qu'on voit à la racine est fondamentalement du racisme antinoir, alors que c'est tout à fait vrai pour les minorités visibles; les communautés expriment les blessures de la discrimination, dans le sud de l’Ontario, c'est la jeunesse noire qui est sans emploi en nombre excessif. Ce sont les écoles d’élèves noirs, les étudiants noirs qui décrochent, c’est dans notre communauté avec de grandes composantes de désavantages où c’est le plus apparent. Donc c’est chez les employés, professionnels et non-professionnels noirs… que les portes sont fermées. Maintenant en ce qui a trait au financement, nous, le congrès d’action africo-canadien, nous recommandons que le financement soit alloué à la Direction générale pour nous assurer que les ressources nécessaires sont là pour faire le travail. Nous faisons allusion à du financement similaire à celui de la Direction générale et du bureau des affaires. Le racisme est systématique dans le domaine de l’éducation, dans les services policiers, l’emploi, la justice, et cela requiert une action immédiate. Dans l’éducation, il faut avoir une formation obligatoire anti-racisme pour tous les enseignants. Il faut que l’histoire des Noirs fasse partie du programme scolaire. Des politiques pour le profilage racial, de l’emploi, plus de surveillance dans toute la province. Dans les écoles publiques de l’Ontario, cela continue d’être préoccupant. La Direction générale doit travailler étroitement avec la fonction publique pour établir l’objectif d’en arriver à l’égalité des emplois, à la conservation des emplois et aux promotions. Le besoin d’emploi, d’égalité et de lois doit être réexaminé. Le système juridique doit mettre fin àl’incarcération abusive des jeunes Noirs et des jeunes des communautés autochtones. La Direction générale, qui fait partie de la communauté, doit, de concert avec les communautés de l’Ontario, apporter des changements dans les communautés locales. La Direction  générale doit fournir des ressources et du soutien aux groupes communautaires pour lancer des campagnes visant à mettre fin au racisme.

[applaudissements]

La Direction générale doit faire participer les jeunes à l’anti-racisme dans toute la province. La Direction générale doit procéder à une analyse comparative juste dont les résultats pourront être évalués. Je suis content que vous mentionniez les Statistiques que vous aimeriez obtenir, c'est très bien. Il faudrait un mécanisme monétaire solide qui s’appliquerait systématiquement aux politiques, programmes et services. La Direction générale doit aussi mettre en place des mesures de surveillance dans tous les ministères pour s'assurer que le racisme soit éliminé. La Direction générale doit s'assurer de préparer et de présenter un rapport annuel à la communauté et aux autres à propos de leurs réalisations. La Direction générale doit avoir de l’expertise en anti-racisme, dont pourrait se servir le département de français afin de lutter contre le racisme systémique. De plus, la Direction générale doit avoir la responsabilité  des recherches, de l’analyse et des politiques en matière de collecte de données. Je vais bientôt m’arrêter.Ce sont les deux plus longues minutes, n’est-ce pas? Je ne vous presse pas, et nous écoutons attentivement.

Membre de l’auditoire : La Direction générale doit avoir le pouvoir et la responsabilité de lancer, de mettre en place des programmes par l’établissement de lois. Elle doit être en mesure de mettre en œuvre des solutions pour s'assurer que les activités discriminatoires soient minimisées et aussi, il est important que la Direction générale ait des présences régionales en l’absence de groupes anti-racisme dans la région. La Direction générale doit avoir des comités consultatifs dans les communautés pour obtenir de la rétroaction. Et en dernier lieu, la Direction  générale doit être prête à mettre en place son travail avant les prochaines élections provinciales.

[applaudissements]

Alors peut-être que je peux dire que ça c'est vraiment très approfondi. Ça serait bien si tu pouvais envoyer ce que tu viens de dire par courriel, à anti-racisme@ontario.ca. C'est très bien, très riche au niveau de l’information que tu as partagée avec nous et du groupe que tu représentes, merci beaucoup. Bon je ne vois personne d’autre au micro, mais je suppose que tu as des choses à dire, alors vas-y.

Membre de l’auditoire : Bonjour, je m'appelle (inaudible), je suis ici à titre individuel. Je veux remercier l’organisation de la direction générale pour de la Direction générale de nous avoir donné cette occasion. Une chose qui nous préoccupe c'est que nous parlons de quelque chose de très complexe qui est un cancer dans notre société; je pense qu'on l’a fait sans l’identifier. Je vais mentionner trois choses que j’ai lues sur le racisme et aussi concernant sa nature. Alors pour commencer, le racisme, c'est psychologique. C'est physique, c'est social, et aussi, c'est l’endroit … qui détermine les conditions dans lesquelles les gens vivent leur vie actuelle et leur vie future. Alors j’aimerais encourager non seulement la Direction générale, mais tout le monde ici dans la salle à faire leurs propres recherches pour comprendre la nature du racisme. Et aussi, par ailleurs, je pense qu’il y a  plusieurs visages de couleur ici qui ont probablement cette information, mais qu’il y a un groupe qui ne l’a pas encore; ça, c'est typique, pas tout à fait inclusif, mais typique. Je trouve, selon mon expérience, que c'est typique pour les Euro-Canadiens de ne pas avoir et comprendre l’information concernant le racisme. Et je pense que ça, ça serait utile pour les gens qui en ont vraiment besoin de faire partie de cette conversation. L’autre chose que j’aimerais vous dire rapidement, c'est que dans votre tableau sur le racisme systémique, le gouvernement y figure, les communautés sont là, ainsi que les entreprises; je suis très triste que l’éducation ne fasse pas partie de ce tableau. Comment est-ce qu'on découvre qu’il y a du racisme, à moins qu'il y ait d’immenses efforts en éducation à tous les niveaux, en commençant par la famille, les jeunes dans les établissements  d’enseignement qui travaillent de concert avec eux pour s'assurer que les grandes entreprises ont un mandat pour discuter du racisme et comprendre en quoi il consiste, et comment aussi en informer les employés. Merci.

[applaudissements]

Alors donc, en attendant le premier intervenant, je veux dire que le tableau que l’on a présenté concerne les divers aspects de la société, comme par exemple les communautés, les entreprises, les institutions et le gouvernement, qui ont la responsabilité d’aborder ce problème. Mais si vous examinez de près le niveau de sensibilisation de l’éducation publique, c’est là où devrait être l’éducation. Encore une fois, c'est très difficile de voir tout cela, mais je suis d’accord pour dire qu’il y a une façon de rendre les choses plus claires en ce qui concerne le rôle très important de l’éducation. Membre de l’auditoire : Bonjour, je parle au nom de la communauté, de la coalition contre le racisme, et ça existe depuis 27 ans, temps durant lequel nous nous sommes attaqués au racisme systémique dans les services de police, le logement, la santé, l’éducation, la gouvernance et l’emploi. À notre avis, il ne faudrait pas simplement rédiger des rapports  à propos du racisme systémique en Ontario.

[applaudissements]

Merci. De nombreuses recherches dont ont parlé les intervenants précédents ont été faites au cours des trois dernières décennies, prouvant que le racisme systémique affecte toutes les facettes de notre système judiciaire; ça existe dans nos écoles, ça détermine qui a les meilleurs emplois, qui n’a pas les bons emplois en Ontario. Ce que nous voulons que la Direction générale de l’action contre le racisme fasse, c'est trouver des solutions originales qui ont force de loi pour lutter contre le racisme systémique, et les soumettre au gouvernement ontarien. Alors on nous a demandé des sujets de préoccupation; il y en a trois. L’un d’entre eux concerne le racisme systémique dans les services policiers, précisément le profilage racial et les fiches. Vous savez probablement que les services policiers de Hamilton, selon leurs propres statistiques raciales qu’on nous a cachées pendant des années et dont ls disent ne pas avoir connaissance,  ont dit avoir constaté que les Noirs de Hamilton étaient interpellés trois ou quatre fois plus souvent, et les Autochtones, une fois et demie plus souvent que les Blancs, à Hamilton. Vous savez très bien que le ministre de la Sécurité publique de l’Ontario a mis en place de nouveaux règlements qui devraient empêcher le profilage racial et les fiches. Mais selon la clinique d’aide juridique africo-canadienne de Toronto, il y a plusieurs failles dans ces règlements. On verra l’an prochain si les nouveaux règlements respectent notre charte des droits de la personne pour empêcher ces arrestations et fouilles arbitraires. On se demande entre-temps pourquoi il n'y a pas de Noirs parmi les membres du service de consultation du service de police, qui doit être un organisme qui surveille la police à Hamilton. Les membres n’ont pas été choisis en fonction de leur expertise en service de police, et on se demande même si quelques-uns d’entre eux ont reçu une formation dans ce sens. Vous vous demandez peut-être pourquoi le service de police de Hamilton a finalement embauché son premier agent de police noir en 1975, alors que les délégations de la communauté noire sont venues au conseil municipal de Hamilton il y a 100 ans pour demander qu’un agent de police noir soit embauché. Ce policier vient de prendre sa retraite l’an dernier, mais entre-temps aucun agent noir ou agent de couleur n'a été promu à un poste de direction. On a rendu visite aux chefs de police de tous les postes de police des 20 dernières années pour leur demander pourquoi il n'y a pas eu ce genre de promotion. Chacun a promis de faire quelque chose à ce sujet-là, mais aucun d’entre eux ne l’a fait, et je pense que ça, c'est honteux. Il y a aussi des obstacles de couleurs dans d’autres domaines de l’emploi. J’y reviendrai dans un moment. Nous pensons qu’il ne sera pas facile de traiter du racisme systémique dans les services de police mais nous avons des idées. Nous pensons que  notre Direction générale de l’action contre le racisme devrait au moins recommander que les statistiques sur le racisme systémique soient rendues publiques dans toutes les municipalités, que des personnes de couleur dans toutes les municipalités soient rémunérées annuellement pour surveiller la performance des services de police selon ces statistique et consultent les agents de police de la ville et de la province. Qu'on en fasse la promotion comme on l’a fait il y a 20 ans. On pourrait demander à la province de revoir entièrement le processus de sélection pour la commission des agents de police et aussi la formation des agents de police dans toute la province. Nous croyons que la philosophie des services de police en Ontario devrait être changée, ce que nous avons en place c'est quelque chose qui s'appelle la police communautaire, qui sert vraiment à recueillir de l’information sur les membres du public. Et nous pensons que la théorie du carreau cassé est aussi dépassée. Nous croyons en quelque chose qui s'appelle la police anti-oppression, une démarche qui reconnaît le racisme et l’histoire coloniale de notre province et qui se sert des services de police pour remédier aux inégalités du passé. Une autre préoccupation a trait au changement de gouvernance. Jusqu'à ce que Matt Green soit élu au conseil municipal de Hamilton il y a quelques années, celui-ci était dirigé principalement par des Blancs depuis 170 ans. À ma connaissance, il n'y a jamais eu de conseiller municipal d’origine autochtone et je suis certain que cette situation se répète encore et encore. Je me suis présenté devant le conseil municipal de Hamilton avec une nouvelle idée pour le Canada, soit de créer temporairement des sièges au conseil pour les gens de couleur et d’origine autochtone. C'est une idée nouvelle pour le Canada et ça a été complètement ignoré par le conseil municipal de Hamilton. En fait c'est largement utilisé dans le monde, en Inde, en Malaisie et en Iran. On pense qu’il faudrait se pencher sur cette idée pour que le conseil municipal ait un plus grand nombre de gens de couleur et d’origine autochtone. Je pourrais vous donner des documents, après le discours, pour effectuer des présentations spéciales.
Le troisième et dernier point de préoccupation a trait à la discrimination systémique dans l’embauche et l’emploi. Une discrimination de couleur existe depuis très longtemps dans les casernes de pompiers à Hamilton, Malgré les efforts accomplis, j’ai rencontré quatre nouveaux chefs de pompier au cours des 15 dernières années et rien à faire, les obstacles sont toujours là. Il n’y a quasiment aucun chef de pompier noir. Feu Charles Roach, célèbre défenseur des droits de la personne en Ontario, qui était connu dans la communauté noire m'a dit que la discrimination dans l’embauche de Noirs était bien pire que la brutalité policière, pourquoi? Parce qu'un homme noir peut être battu et blessé injustement par la police, alors que le dommage, qui est répréhensible, n'est d’habitude pas permanent, et qu’il est porté contre un seul individu. Lorsque vous refusez à un groupe de femmes, d’hommes noirs ou d’autochtones, l’accès à de bons emplois à des professions respectables, vous lez privez, eux, toute leur famille ainsi que tous les gens de couleur du niveau de vie qui leur permet de participer entièrement à la société et et de bénéficier de ses avantages. Dans la province, regardez autour de vous, la plupart des professions, la plupart des métiers, les enseignants dans les écoles secondaires et élémentaires, dans les entreprises, les emplois en haut de l’échelle ne sont pas offerts aux gens de couleur. À la fin de son mandat à la fin des années 90, le seul gouvernement néodémocrate dans la province a proposé une loi sur l’équité en matière d’emploi exigeant des entreprises avec uncertain nombre d’employés de faire des sondages sur leur lieu de travail, d’établir des cibles d’embauche et de faire un rapport annuellement.

Le gouvernement ne demandait pas un quota d’embauche, c'était simplement volontaire, mais il avait promis de faire des améliorations importantes dans l’embauche de minorités raciales dans la province. Mais c'était déjà trop pour le gouvernement de Mike Harris et la Loi sur l’équité en matière d’emploi a été l’une des premières lois du NPD qu’il a abrogée. Pour éliminer l’embauche systématique, on recommande à la Direction générale de l’action contre le racisme de donner vie à nouveau à cette loi afin que les gens de couleur puissent surmonter les obstacles qui les empêchent d’être embauchés dans tous les bons postes de la province de l’Ontario. En conclusion, j’aimerais reprendre à nouveau que nous espérons que la Direction générale de l’action contre le racisme puisse faire une brèche dans le racisme dans la province, mais ne revenez pas à Hamilton dans cinq ans avec de nouvelles études sur la discrimination ommiprésente. Nous avons suffisamment d’études et de connaissances, et de recherches de réflexion. Revenez avec des solutions qui ont force de loi pour faire des changements importants merci de votre attention.

[applaudissements]

Animatrice : Alors donc j’aime bien comment les gens de Hamilton sont bien préparés, ils arrivent avec des déclarations qui peuvent effectivement appuyer leurs arguments. Merci pour ça, merci d’évoquer le nom de Charles Roach qui est quelqu'un qui a formé plusieurs d’entre nous dans ce domaine d’anti-racisme. Il a influencé de nombreuses personnes. Prochaine personne au micro. Ce micro est aussi disponible. Avant de commencer, je voudrais reconnaître et rendre honneur à la longue tradition et aux nombreuses contributions de nos Premières Nations ici au Canada.

[applaudissements]

Membre du public : Je vais rester bref. Je vais essayer de me limiter à ne pas trop parler de la réalité sur le fait que le Canada à l’international a toujours été considéré comme un pays inclusif, comme un leader, quand il s'agit d’enjeux autour de l’ethnicité et de la race. Mais maintenant, si nous commençons à regarder quelques-unes des statistiques sur les crimes de haine et que nous commençons à voir quelques-unes des divisions au sein de nos collectivités, peut-être que cette perception va changer. Écoutez, c'est pour moi un honneur que de me joindre aux leaders de la communauté ici, à cette discussion importante, concernant l’élimination du racisme systémique, dans notre province. Les Canadiens doivent être à la tête de toute lutte contre l’islamophobie, l’antisémitisme et toutes sortes de racisme. La réalité, c’est que je suis fier de dire que je suis résident de l’Ontario et que le gouvernement de l’Ontario essaie de faire quelque chose. L’Ontario peut être un leader au Canada. Nous pouvons aider le Canada à être ce leader international. Je suis ici à représenter deux organismes, le CNMC et NASR. Mes commentaires vont être divisés en trois parties.

Animatrice : Pourriez-vous expliquer ce que signifient ces acronymes d’abord?

Membre du public : Je vais parler des organismes auxquels j’appartiens, ensuite du contexte ici à Hamilton, et troisièmement, de quelques idées sur la façon d’aller de l’avant dans la communauté. À titre d’information, NCCM c'est le Conseil canadien des musulmans canadiens, c'est un organisme indépendant, non partisan, qui se voue à la protection des droits de la personne et des libertés civiles des musulmans canadiens à travers le pays. NASR, c’est le North American Spiritual Revival. C'est un organisme indépendant voué à la justice sociale qui croit que le mariage entre les services communautaires et l’habilitation des jeunes est vraiment une base très forte pour avoir une société puissante et durable dans l’avenir. Au cours de l’été, le NCCM a tenu 6 conférences de presse à travers le pays. Nous avons lancé un nouveau projet qui s'appelle la Charte pour des communautés inclusives qui déclare que la dignité de toute personne est essentielle et il faut contrer les préjugés et la haine et développer des politiques spécifiques pour la réduction et l’élimination de l’islamophobie dans toutes ses formes. Plus d’une centaine de personnes ont signé cette charte y compris des services de police des organismes communautaires et des politiciens. Écoutez, nous voyons une augmentation des incidents liés à la haine en Ontario, et au Canada. L’islamophobie dit aux Canadiens qu'ils ne sont pas les bienvenues. Les Canadiens musulmans, ça leur dit qu'ils ne sont pas les bienvenues et qu'ils ne sont pas accueillis dans ces communautés et nous devons nous rappeler que la différence de sexe est aussi en jeu. Donc un musulman en Ontario peut être ciblé pour la couleur de sa peau, l’ethnicité, ou n'importe quel trait identifiable, peut-être tous les traits en même temps. Et ici à Hamilton, je pense qu'il y a plusieurs choses qui sont très importantes et je suis sûr que nous savons tous ce qui s'est passé quelques jours après le 11 septembre. Des personnes ont voulu attaquer une mosquée, mais parce qu'ils ont vu des fidèles en sortir, ils se sont enfuis et ils se sont rendus à un temple hindou, car ils pensaient que c'était une mosquée et ils l’ont brûlée. Vous savez, Hamilton était auparavant la quatrième destination la plus populaire pour les arrivants dans ce pays, mais ça ne l’est plus. Une des raisons en est que Hamilton est le deuxième endroit au pays où il y a le plus de crimes de haine. Et ceci est quelque chose qui doit se terminer. Je pense que d’un côté, c'est positif que les personnes de cette communauté soient suffisamment fortes pour rapporter ces crimes mais c'est ce qui est négatif évidemment, c’est la fréquence de ces crimes et comme cela a déjà été mentionné auparavant, les membres des Premières Nations et des Afrocaraïbéens ont été ciblés beaucoup plus que les autres quand il s’agit de fichage. Le 15 septembre, il y a quelques jours, il y a eu un incendie au temple hindou dans lecentre-ville, le jour-même de l’anniversaire où il avait été brûlé. Avez-vous jamais entendu parler des soldats d’Oden? Et bien ils sont ici dans cette ville. Ils sont ici dans cette ville et ils veulent, soi-disant « ´ nettoyer notre ville » , ils veulent reprendre les villes, les rues.

(pas d’interprétation)[Part of the English text here has not been interpreted]

Le Canada est un modèle sur la façon dont les gens de différentes cultures peuvent vivre et travailler ensemble en paix,prospérité et respect mutuel. Allons vers l’avant ensemble pour atteindre cette norme que d’autres pays dans le monde considèrent le Canada comme étant ce que je viens de mentionner.

Paulette : Merci. Donc avant de passer à l’orateur suivant, je voudrais savoir combien de gens veulent dire quelque chose ce soir, levez votre main, je veux voir combien il y en a dans la salle? C'est important, nous avons plusieurs gens qui veulent dire quelque chose c'est très bien, gardez cela à l’esprit parce que ces allocutions, expressions sont très importantes, je vous encourage à les envoyer à l’adresse courriel anti-racisme@ontario.ca mais gardez à l’esprit qu'il y a plusieurs gens qui vont vouloir parler. Je ne veux pas que vous vous dépêchiez. Hamilton semble avoir un échéancier différent, pas de problème, parce que je veux entendre ce que vous avez à dire mais gardez cela à l’esprit. Prochain orateur ou oratrice.

Membre du public : Merci. J’ai trois commentaires, un commentaire qui a à faire avec l’une des questions. Mon premier commentaire a à voir avec la première question. Moi j’habite à Hamilton et l’une des choses que j’espère pourrait ressortir de cette rencontre comme thème pour la Direction générale, c'est que l’assistance ou le soutien du gouvernement pour des affaires comme Bedrock devraient inclure une condition d’embauche d’un effectif diversifié, y compris des groupes racialisés et des groupes qui cherchent l’équité. Le deuxième commentaire a à voir avec la question numéro 3, qui est l’éducation publique et la sensibilisation au niveau systémique. Je suis assez consciente du fait que le Projet de loi 132 va entrer en vigueur bientôt, et il va traiter du harcèlement sexuel et de la violence en milieu du travail. Pour le travail que je fais, l’une des choses qui manque beaucoup, c'est en fait le harcèlement racial et religieux, parce que statistiquement, quoi que je fasse beaucoup à faire avec le harcèlement sexuel, surtout maintenant avec l’expression d’identité et de genre, statistiquement, une grande partie du harcèlement en milieu du travail a encore à voir avec le harcèlement racial et religieux. Donc grâce aux outils comme le projet de loi E 32, l’une des choses que la Direction générale pourrait faire avec des outils comme le Projet de loi 132 c'est d’inclure quelque chose qui pourrait ressortir à l’avenir comme du harcèlement religieux et racial en milieu du travail. Ceci, en fait, est faisable, parce que cela a déjà été fait avec le Projet de loi 132. Le commentaire final a à voir avec les questions 3 et 4. Un ami à moi est venu au micro plus tôt, il a dit que les experts, ça suffisait. Moi je suis assez contente avec les experts mais je me demande le genre d’experts qu'on devrait avoir, les experts dont je parle ce sont des experts avec une expérience vécue. Donc pour cela, je suggérerais à la Direction générale que pour n'importe quel futur comité de travail, en plus de recruter des universitaires et des experts dont les travaux peuvent être révisés par des pairs avant leur publication, la Directrice générale doit inclure des experts avec une expérience vécue et les recruter dans des communautés racialisées et de divers groupe socio-économiques. Je vous remercie. Vraiment merci beaucoup.

Paulette : O.K., prochain micro. Et les gens qui ont levé la main, veuillez bien commencer à faire la queue pour que je sache comment contrôler le temps, O.K.? représentons la communauté sikh à Hamilton, et à Hamilton Rentworth spécifiquement monsieur a parlé Et le cinquième point ici porte sur ce que nous voulons pour les 10 prochaines années. J’ai participé à beaucoup de ce genre de consultations dans ma vie. Au temps de Dave Peterson et Bob Ray, la Direction générale de l’action contre le racisme a vu le jour à l’époque aussi, on en a beaucoup parlé à l’époque, j’ai participé à beaucoup d’ateliers, pas des consultations publiques mais des ateliers et le racisme systémique, et les choses de ce genre on en a discuté. Je suis sûr qu'il y a des résumés de ces ateliers qui se trouvent au sein du gouvernement ontarien. Anne-Marie Stewart était la sous-ministre adjointe à l’époque et j’ai eu beaucoup de réunions avec elle mais à l’époque, Barb était noire et non pas blanche, donc à partir du numéro 1, émettre de nouvelle politique je vais vous donner une étude de cas. Une étude de cas de quelque chose qui se passe en Ontario depuis 40 ans. Et c'est la communauté sikh de laquelle il s'agit. Le racisme systémique, en ce qui concerne les sikhs, a commencé en 1970, quand une personne n'a pas été embauchée parce qu'il utilisait un turban et voici monsieur sikh qui habite dans cette province, dans cette ville, dès cette époque-là, il n'a pas été embauché pendant une certaine période parce qu'il utilisait un turban et il y a des sikhs qui ont souffert dans des emplois et par ailleurs, simplement à cause de notre aspect, maintenant il n'y a rien de neuf que nous puissions dire. On est partis à ces réunions, et Anne-Marie Stewart était là, et il n'y a rien à ajouter. C'est exactement la même chose qu'à l’époque. Mais la seule chose est qu’aucun gouvernement antérieur, les conservateurs, les libéraux, le NPD n'ont rien fait pour aborder ce sujet. C'est un fait. Et il faut le reconnaître, c'est un fait de la vie. Les jeunes doivent savoir que oui, nous allons dépenser de l’argent à ces consultations publiques, nous aurons de beaux rapports, et en 1970, on nous a donné aussi des papiers, on a rempli des formulaires et maintenant, nous avons ces choses élégantes à regarder mais c'est la seule différence. C'est la base, ce que j’ai à dire. Et une autre leçon de l’histoire, quand il s'agit de la communauté sikh, en 1970, début des années 80, le système était tel que les gens qui travaillaient avec le gouvernement ne savaient pas qu’ils étaient des sikhs ni d’où ils venaient. Ils ne le disaient pas mais c'est ce qu'ils pensaient quand on leur posait ces questions, à l’époque nous leur expliquions qui nous étions, O.K. Mais les choses ont changé en ce qui concerne la composition du gouvernement, la composition de la fonction publique, mais en ce qui nous concerne, c'est la même chose. Maintenant, permettez-moi de vous dire la chose suivante. Nous avions tellement d’espoir, lorsque dans quelques-uns des portefeuilles clés nous voyons des gens qui ne sont pas blancs. Monsieur le ministre est lui-même noir, mais il refuse constamment de nous rencontrer pour discuter. Le gouvernement de l’Ontario simplement n'a jamais voulu avoir un dialogue avec nous.

Attendez une seconde, désolé de vous interrompre, je n'ai jamais refusé une réunion avec vous de ma vie. Je suis très surpris parce que les différents ministres nous ont dit qu'on discute de nos enjeux au niveau le plus élevé du gouvernement de l’Ontario, mais nous avons accédé à l’infomation, nous avons obtenu 700 pages, nous avons payé 2 000 $ pour les obtenir et il est écrit qu’on n'a jamais discuté de cela au gouvernement. C'est là, ce n'est pas moi qui l’ai inventé. Alors comment allons-nous aborder la discrimination systémique quand nous, la communauté sikh il y a un mois, avons été insultés dans la chambre et la première ministre, ses ministres, y compris le ministre des Finances et son caucus étaient en train de rigoler, Écoutez, ne riez pas tellement, on est en train de nous insulter le gouvernement et on parle de discrimination systémique, il y a des gens racistes dans le gouvernement même. C'est de ça qu'il s'agit. Même pas une loi de cette province a été modifiée ou nouvellement introduite dans la législature de l’Ontario pour s'adapter à nous. Si moi je veux utiliser un turban, si nous allons aujourd'hui dans un lieu de travail, à X logistique, je ne peux pas rentrer avec mon turban. Je reste dehors dans la pluie, c'est un fait. Inaudible. Ce sont des faits de la vie en Ontario depuis 40 ans en ce qui concerne les sikh. Alors qu'est-ce qu'ils vont faire avec la discrimination systémique? On est là où on était il y a 40 ans, c'est ce que je viens de vous dire. En ce qui nous concerne, on était dans le même trou. Des premiers ministres provinciaux ont refusé de nous rencontrer, des députés ont refusé de nous rencontrer. On est encore à faire le même exercice, et rien ne va en sortir en ce qui nous concerne. J’espère que ces consultations soient fructueuses pour certaines personnes. Donc je vais vous demander, monsieur le ministre délégué, vous êtes noir vous-même, prenez soins de nous, rencontrez nous. Permettez moi de répondre maintenant.

Membre du public : Discutez avec nous et trouvez une solution et mettez-la en oeuvre. Autrement, ce n'est que de la perte d’argent des contribuables en ce qui nous concerne. Permettez-moi de répondre.

Paulette : Oui, allez-y.

Membre du public : Merci beaucoup. La La première chose que monsieur dit, c’est que rien n'a changé depuis 1970. Moi je n’étais pas né en 1970, donc je ne faisais pas partie de cette conversation. Deuxièment, si je prenais exactement ce qu'on m'a demandé de faire et ce qu'on pense qui est la meilleure approche sans consultation avec l’Ontario, vous savez ce que les gens me diraient, vous n'avez pas fait de consultation publique. On m’interpellerait sur la question. Nous avons une idée de ce que nous voulions faire, et nous vous avons communiqué notre plan sans consultation mais je peux vous garantir que chaque personne de la province va revenir pour nous dire que nous devons consulter le public avant de poursuivre avec le plan de la Direction générale de l’action contre le racisme, C'est ce à quoi que les gens s'attendent de nous et ce que nous sommes en train de faire. Pour ce qui est de ne pas vous rencontrer, j’ai rencontré votre groupe, une à deux fois, vous vouliez parler avec moi de l’élimination du port de casques sur les routes. Ce sont des enjeux pour le ministre du Transport, et pourtant je vous ai tout de même rencontrés en tant que ministre délégué. Jee me suis assis au moins deux fois avec vous pour parler de cet enjeu, mais c'est le ministre du Transport qui doit gérer cet enjeu. C'est un problème lié au transport. J’ai été nommé ministre délégué à l’anti-racisme seulement pendant quelques mois. Si vous voulez parler de cela, je vais parler avec vous mais je n'ai jamais tourné mon dos à personne en Ontario si vous voulez m'inviter, je serais content de m'asseoir avec vous.

Je ne veux pas prendre plus de votre temps, mais si vous êtes le ministre de l’anti-racisme ou du racisme, je dirais que c'est votre votre responsabilité de gérer tous les enjeux liés aux minorités pour qu'elles soient traitées de façon égale dans la province et pour le moment, ce n’est pas le cast en ce qui nous concerne, O.K.?

[applaudissement] Et je vous prie,… inaudible. Nous avons écrit à différents ministres pendant trois mois, et personne ne nous rappelle. Tout le monde sait ce que sont les faits de la vie. Je vais donc vous écrire encore une fois, ouvrez-nous la porte au gouvernement, au ministère du Transport, de la Citoyenneté, de la Santé, du Travail, peu importe, amenez-les tous. Ils sont là quand nous allons à Queen's Park tous les trois ou six mois, ils sont là à prendre le dîner, pourquoi ils ne nous rencontrent pas pour discuter des enjeux? Ils refusent simplement de nous rencontrer.

Paulette : Je vous remercie.

Membre du public : Je vous remercie beaucoup de votre temps.

Paulette : Avant le prochain orateur ou oratrice, n'oubliez pas que si vous voulez parler d’aller jusqu’au microphone que je sache combien il reste de gens. Merci. Donc la réunion est jusqu'à 22 h mais il y en a certains d’entre vous qui ne veulent pas rester si tard, n'est-ce pas? Il est maintenant 20 h 25, et 24 personnes, donc gardez cela à l’esprit quand vous parlez. Et nous voulons que le plus grand nombre d’entre vous puissent parler.

Gardez cela à l’esprit pour qu'on puisse permettre au plus grand nombre de personnes de s’exprimer, O.K.? Merci.

Membre du public : Bonjour merci pour ces consultations, je voudrais simplement brièvement parler d’une conversation intéressante dont nous avons été témoin. Absolument monsieur Coteau n'était pas là dans les années 70 et je pense que l’enjeu du problème ici est en partie un n problème systématique et non pas individuel. Comment se fait-il qu'avant d’avoir eu ces réunions de façon régulière, que l’information des années 70, 80, 90 ne permettent pas d’éclairer les initiatives d’aujourd'hui? Je pense que la frustration n’est pas tant au niveau personnel, mais plutôt comment nous assurer que les gens au pouvoir puissent rendre des comptes. Donc je pense que ceci est une composante qui n'a pas été mentionnée, l’imputabilité est extrêmement importante. Nous devons pouvoir revenir dans un an, ou dans 10 ans, pour non seulement recueillir des données pour voir si on va mieux ou non, mais aussi tenir les gens responsables de leurs actes. Je voudrais voir les politiciens quitter leur poste après trois erreurs, ou quelque chose du genre. Ainsi, la responsabilisation aux différents niveaux de gouvernement, c’est la première chose. Il devrait y avoir une règlementation claire quand il s'agit de punir des gens qui n’ont pas soutenu d’ initiatives contre le racisme. L’autre chose que je voudrais mentionner, ce sont les élections. Ça arrive une fois toutes les quelques années, mais ce n’est pas vraiment une réussite. Les organismes ont besoin d’aide et le plus souvent, il y a des politiques qui aident les organismes à justifier comment ils vont dépenser leurs ressources, le genre d’orientation qu'ils vont avoir, le genre de valeurs qu'ils vont mettre en oeuvre dans leur milieu de travail, etc. Donc il serait bon d’avoir une loi contre le racisme au niveau provincial, et au niveau fédéral. Plus particulièrement, cette loi devrait stipuler des choses comme l’éducation, comment l’anti-racisme va de pair avec l’éducation, le marché du travail, les services sociaux, etc. Malheureusement, comme le secrétaire, j’ai un peu peur que la Direction générale de l’action contre le racisme soit trop dépendante du parti qui est au pouvoir. Alors qu'est-ce qui va se passer quand les libéraux vont partir et que les conservateurs vont prendre leur place? Est-ce qu'on va retourner dans la rue, dire qu'on a besoin d’une Direction générale ou d’un secrétariat? Comment faire pour nous assurer de façon systématique que la Direction générale ne dépende pas trop des politiciens, de leurs caprices et de leurs sentiments? Parce que vous travaillez pour l’État, cela veut dire qu'on ne peut défier l’État que dans une certaine mesure. La plupart d’entre nous sommes contre le racisme, nous luttons contre la justice sociale et nous savons que les lieux où nous travaillons font partie de limitations que nous devons aborder. Malheureusement une partie du travail que vous allez faire ne sera pas suffisamment profond pour affronter les problèmes d’un État plus pauvre, le racisme environnemental, par exemple. Comme les pipelines au sein des communautés autochtones, ça, c'est du racisme. Et nous avons un mode d’économie capitaliste qui rend cela possible.

[applaudissement]

Comment résoudre cela? Comment pouvez-vous vous permettre de garder une distance pour critiquer les gens avec lesquels vous travaillez? Beaucoup de gens ont mentionné ici qu'il n'y avait pas assez de jeunes ou qu'il y en a, mais que la Direction générale adorerait travailler avec plus de jeunes et moi, je dirais Black Lives Matter.

[applaudissement]

Voilà, c'est là. Il y a sans doute plus de groupes mais bien évidemment, ce sont les premiers groupes avec qui prendre contact. C’est un mouvement d’étudiants, dirigé par des étudiants, Black Lives Matter. Et je le dis non seulement pour avoir un groupe avec lequel travailler, mais aussi pour ne pas seulement choisir les gens avec lesquels vous vous sentez confortables.

[applaudissements]

Parce que si vous travaillez seulement avec les gens qui coopèrent avec un état anti-raciste, ça va vous limiter beaucoup, et vous aurez encore beaucoup de réactions. Donc soyez ouverts à travailler avec ceux d’entre nous qui sommes un peu plus radicaux, mais qui ont d’autres idées sur la façon de remédier à ces problèmes.
Finalement, en ce qui concerne le financement, où est-ce que vous avez obtenu votre financement qui est-ce qui vous paye? Comment allez-vous vous assurer que si la personne ne veut pas vous financer, que vous allez toujours avoir l’argent pour faire le travail? On a certainement besoin de plus de financement pour la Direction générale, mais où d’autre à part de l’État pouvez-vous obtenir votre financement de façon à ce que vous ne soyez pas trop dépendant de l’État si possible. Alors voilà, ce sont mes suggestions concernant le racisme systémique, mais surtout les communautés autochtones n’ont pas à faire avec beaucoup de gens dans la communauté noire. Oui, il y a unracisme important, mais surtout psychologique. Mais on ne vit pas dans les réserves, et ils vivent des choses absolument épouvantables sur le racisme. Les sociétés de pipelines de pétrole et toutes ces grandes sociétés doivent être tenues responsables. Je pense que beaucoup de gens, Bernie Sander, avaient quelque peu des politiques anticapitalistes qui permettaient de tenir responsables les sociétés, les grandes multinationales auprès des communautés dans lesquelles elles travaillent. Et elles doivent payer plus de taxes, parce que ça n’a aucun sens qu’un Président-directeur general gagne plus de 300 millions et qu’il puisse mettre à pied des gens a Wal-Mart. Donc la théorie qui est appliquée par la Direction générale de l’action contre le racisme est faite en consultation avec le capitalisme d’État et faire en sorte qu'on ne soit pas en collusion avec ce genre de racisme, ou d’autre forme de racisme va continuer malgré le travail que nous essayons de faire.

Paulette : Merci.

[applaudissement]

Je vais m'adresser à toi, tu étais là avant la dame qui était là.

Membre du public : J’ai quelqu'un ici qui veut prendre la parole.

Paulette : Très bien allez-y.

Membre du public : Je suis ici à titre individuel, je suis également membre du Comité consultatif de l’immigration et des réfugiés de Hamilton. Jj'ai entendu des informations très importantes, cela dit ce n'est pas seulement notre gouvernement, notre gouvernement joue un rôle. Mais lorsqu'on pense à chaque jour, au bout de l’arc-en-ciel, c'est chez nous. C'est à chaque individu de se rapprocher, d’essayer de nous connaître les uns les autres. On a mentionné un peu plus tôt, combien d’entre nous vont aller célébrer un événement, peu importe, la nationalité, que ce soit donc par exemple, un événement organisé à Jackson Square. Même ce soir, c'est triste parce qu'à Hamilton en Ontario est une grande ville, mais il y a tellement de siège vides et c'est parce qu'on a perdu confiance. Et vous savez, il y a le fichage, et où sont les agent de police? Est-ce qu'il y a un représentant du service de police de Hamilton ici? Très bien, nous Avons monsieur Matthew Green, alors ça c'est tout un atout. Un conseiller municipal. Ça fait beaucoup de changements à notre conseil municipal, grâce à ta représentation, merci. Alors pour poursuivre, alors donc je sais, je pense à Martin Luther King quels sont les progrès que nous avons réalisés? Alors ce n'est pas simplement de belles parole, mais bien sûr c'est toujours facile de blâmer le gouvernement plutôt que de blâmer soi-même et de dire O.K., quelqu'un a parlé d’accueillir des événements multiculturels dans les églises. Vous savez, à titre de communauté, comment peut on être interrelié entre nous, de façon à ce que l’on puisse nous connaître les uns les autres? Merci.

Paulette : Merci. [applaudissement] Passons à ce monsieur ici, puis nous irons ensuite à ce micro.

Membre du public : Merci, Nous avons essayé de passer à tour de rôle ici. Je suis ici aussi à titre indidividuel mais en tant que personne qui était active au sein de la Direction générale de l’action contre le racisme il y a plusieurs années.

Membre du public : Lorsque j’ai commencé avec la Direction générale de l’action contre le racisme, j’étais dans la vingtaine et j’étais très optimiste. J’avais beaucoup d’espoir dans les réunions politiques et j’espérais que ça apporterait des Changements. Certainement beaucoup de choses ont Changé, mais en tant que parent d’un enfant noir, il n'y a pas suffisamment de choses qui ont changé au niveau du racisme, et je pense que mes inquiétudes, c'est qu'on regarde au-delà des direction généraleset qu’on commence à comprendre que ces changement doivent être faits à tous les niveaux du gouvernement. Je suis déçu qu'il y ait un autre silo qui soit en train de se former, à au lieu de répartir ce travail dans tous les ministères et au sein du gouvernement lui-même.

Animatrice : Est-ce que tu as une recommandation?

Membre du public : Oui, très bien, je vais faire très vite. J’aimerais faire la recommandation que nous cessions de mettre en place des silos dans lesquels nous dépendons de la bonne volonté des financements, etc. Mike Harris nous a démoli le jour où il a pris le pouvoir. Ceux qui ont participé à la Commission de l’équité fiscale et d’autres choses de ce genre, vous savez, sont de retour dans les rues après avoir essayé de rétablir quelque chose que nous avions il y a 30, 40 ans., Je pense que c’est à quoi ça ressemblera dans dix ans.

C'est que les gens comprendraient que l’anti-racisme, l’anti-oppression et toutes les forme d’oppression doivent être prises en main par tous les niveaux du gouvernement. Je pense qu'on doit travailler sur l’éducation. J’ai été formé à l’université York dans le programme anti-raciste et je ne peux pas trouver de travail dans les écoles publiques. J’enseigne ailleurs à cause de ça, mais je sais que ma fille étudie encore en 6e, 7e et 8e année, To Kill a Mocking Bird (Ne tirez pas sur l’oiseur moqueur). On est un peu fatigués de ça, je pense qu'il y a des auteurs noirs qui pourraient faire partie de notre programme.

[applaudissements]

Une chose qui n'a pas encore été mentionnée aujourd'hui, ce sont les médias dans les arts. À titre d’artiste de scène, je pense que notre gouvernement encore une fois, à tous les niveaux, que le gouvernement, les élections, le programme, la propagande, ne nous représentent pas à titre de communauté. Les arts ne le font pas non plus, je pense que tout ça pourrait être un objectif très précis de la Direction générale, parce qu'avec les arts et la représentation qui tentent de représenter les gens avec fierté, avec compréhension, avec des nuances et en trois dimensions, nous allons bien au-delà des impressions stéréotypées et racialisées des uns et des autres. À cette fin, je pense que les artistes de couleur doivent être financés de façon plus directe, que nous devons voir davantage d’activités orientées vers la création artistique dans nos communautés et ces groupes artistiques doivent travailler directement avec nos éducateurs pour nous aider à mieux comprendre qui nous sommes en tant que communauté, ce qu’est notre passé et ce à quoi peut ressembler notre avenir si nous travaillons ensemble.Animatrice : Merci beaucoup. C'est eux qui vont me dire qui est la prochaine personne qui doit prendre la parole, très bien merci.

Personne du public : Merci. Je suis ici pour prendre la parole concernant la population autochtone. L’un des mot qu'on a entendus aujourd'hui sont les questions d’immigration et notre population a vécu l’immigration, je pense depuis 1492. [riresS] Je pense plus particulièrement que le racisme systémique pour les autochtone, c'est vraiment une évidence, c'est un avant goût de bien des choses qui se sont produites. Il y a eu le Magna Carta, ensuite la Loi sur les Indiens. On a dit beaucoup de choses dans la Magna Carta, mais plus précisément sur la propriété et la justice pour les individus.

Alors la Loi sur les Indiens a déclaré que les Indiens étaient la propriété de la Couronne. Ainsi, quand on est enfants et que le statut actuel de la Loi sur les Indiens demeure la même, je pense que le racisme systémique se manifeste certainement de lui-même, dans les écoles et sous forme de violence envers les femmes comme nous l’avons vécu.. Alors l’une des terribles expériences pour moi en ce qui concerne le racisme flagrant, c’est ce qui a été fait au Nouveau-Brunswick dans les années 1700 par Corn Wallace. Je pense que les paramètres de cet examen doivent aller au-delà des frontières provinciales. Cela doit inclure et doit être fait de concert avec le gouvernement fédéral, merci beaucoup.

[applaudissements]

Modératrice : Microsuivant. Merci de votre patience.

Membre du public : J’ai vécu deux extrêmes, d’abord, c'est que j’étais sur un lieu de travail et j’ai présenté un curriculum vitae pour une personne qui m’avait demandé de le remettre à la bonne personne. On m’a demandé quelle était la couleur de peau de cette personne. Il était noir et inutile de dire qu'il n'a pas eu l’emploi. Aussi de l’autre côté de ceci, j’ai rencontré un activiste qui dit qu'il mène une guerre contre les hommes blancs. Inutile de dire qu'on ne peut pas gagner la cause, on ne peut pas faire avancer la cause que nous essayons de gagner d’un côté ou de l’autre, parce qu'on ne peut pas convaincre quelqu'un qui est un extrémiste. Là où on peut gagner c'est avec les gens blancs dans la salle. Je veux simplement dire que lorsque vous travaillez sur une cause, il faut se souvenir que le blanc est toujours une couleur, qu'il y a des alliés parmi les blancs, qu'on ne peut dire qu'ils sont ignorants ou racistes, ça ne va pas avancer notre cause c'est l’aleniation de nos alliés. Une autre chose que je veux dire, il y a 500 sièges vides ici dans la salle, si on est en guerre contre quoi que ce soit, la guerre c'est contre l’apathie. Il faut communiquer l’importance de notre cause, il y a des gens qui pourraient venir, et il faut les inciter à venir. Donc je ne cherche pas des excuses aux blancs racistes, pas du tout, ni à aucun raciste de couleur, parce que le racisme on le retrouve, parmi les gens de couleur comme chez les blancs. Mais ce que le gouvernement pourrait faire, c’est d’utiliser toutes les statististiques et tous les faits que vous réunissez pour aller à l’encontre des informations qu'on reçoit des médias et du monde du spectacle. Je pense que les craintes qu'on a, ça vient des nouvelles et ça vient de ce qu'on voit à la télé, des spectacles. Dans une certaine mesure, je ne peux pas blâmer les gens d’avoir peur. Comme par exemple les latinos qui ont été abattus en Floride. Être abattu, c'est quelque chose qui nous fait peur. Mais si c'est tout ce qu'on voit jour après jour, bien sûr, vous allez avoir peur. Donc j’espère, j’ai probablement insulté bien des gens ici, probablement que je me suis fait plein d’ennemis, je suis désolé., Probablement qu'il y a du racisme d’un côté, qu’il y a du racisme de l’autre et qu’il y a des gens qui sont rationnels entre les deux qui essaient de faire de bonnes choses. Modératrice : Merci de vos commentaires, merci.

[applaudissements]

Modératrice : Oui, c’est à votre tour.Membre du public : Merci.

[applaudissements]

Modératrice : Vous avez des amis.Membre du public : Je parle non seulement en mon nom, mais aussi au nom de nombreux jeunes qui sont venus me voir pour me demander de dire ceci. Je viens de me rendre compte que les consultations publiques comme celle-ci, j’ai l’impression d’avoir été à une institution religieuse, ou quelque chose du genre, mais ça ne fonctionne pas pour les jeunes qui n’ont pas déjà l’impression qu’on les écoute.

[applaudissements].

Il ne viendront pas dans un endroit comme ici. Je suis juste au-delà de ce que le fédéral définit un jeune, je parle donc en tant qu’adulte allié. Merci de m'écouter. Je vais vous raconter une histoire rapide et puis je vais faire ma recommandation, J’espère que deux minutes sont suffisantes.

Modératrice : C’est le temps accordé à Hamilton, vous pouvez y aller. À titre de centre pour les jeunes, nous avons commencé avec très peu de financement parce que le système consistant à prendre soin des questions comme le racisme est laissé aux institutions communautaires. Alors qu’est-ce qui se passe quand vous êtes un jeune, vous êtes racialisé, vous êtes dans une position où vous n'avez plus de pouvoir, comment obtenez-vous les ressources pour organiser, créer un changement? Alors on voit des jeunes qui finalement, se font expulser et l’une des choses qu'on aimerait voir, c'est d’avoir des données sur les taux d’expulsion scolaire en fonction de la race C'est relié parce que les mêmes jeunes qui sont expulsés sans aucune raison, beaucoup d’entre eux sont de nouveau arrivants au Canada, et certains ne se retrouvent pas et se retrouvent en prison de toutes façons. On a plusieurs personnes qui disent, je connais tout le monde ici de SDM, on se serre tous les coudes. Je demanderais donc que le gouvernement ontarien se penche sur les systèmes ou les institutions à cibler en Ontario. Ce qu'on veut faire c'est une approche systémique, il faut que les ministères communiquent entre eux, porter un casque de construction pour vous protéger, c'est une question à la fois de transport et de culture. C’est la même chose pour une expulsion scolaire et un jeune enfant racialisé en prison, c'est une question d’éducation, mais aussi une question qui touche le ministère des Services correctionnels.

[applaudissements]

Alors l’intégration. Deuxièmement, on ferme les écoles, les écoles d’où sont expulsés ces jeune gens, l’école à Hamilton qui a la plus grande diversité ethnoculturelle est fermée avec aucune ou peu de consultation auprès du public. La circonscription est tellement grande qu’elle comprend des gens qui vivent dans les fourchettes les plus pauvres, les plus marginalisés et les un pour cent de gens très affluents à Hamilton dans les circonscriptions 1 et 2. Un seul conseiller a pris une décision pour tous ces gens. Lorsque vous avez des systèmes dirigés par un conseil municipal ou le système actuel de l’éducation qui est dirigé par la municipalité, il faut avoir un moyen d’assurer que le ministère de l’Éducation rende des comptes. Il faut offrir du financement, il faut que ce soit relié aux résultats de
performance et que ce soit relié aux objectifs de lutte contre le racisme.

[applaudissements]

Merci. Je vais parler donc parler d’une question. L’honorable Alvin Curling a fait enquête sur les problèmes vécus par les jeunes gens qui vivent dans la violence. Cette violence est souvent représentée dans les médias comme la violence des noirs sur les noirs où des jeunes s'entretuent.

On comprend d’après les rapports provinciaux que la violence chez les jeunes est reliée directement à l’exclusion sociale et au racisme, ce qui a un impact direct sur la santé de nos enfants et sur la violence. Cependant, la Ville de Hamilton enquête sur l’état de la violence chez les jeunes et a employé des experts pour dire que la violence n'est pas à la hausse. Alors, lorsque les résidents des quartiers nord de la Ville de Hamilton ont été témoins d’une tuerie et qu’ils ont demandé aux représentants de la Ville de venir sur place, ces derniers n’ont pas réalisé que c’était la deuxième fois que le quartier était la cible de violence chez les jeunes. Alors les services de police de Hamilton n'ont pas pu faire enquête sur l’état de la violence, car ils n'étaient pas capables de comprendre les données sur les races ni les tendances. Je suggère que non seulement les données soient utilisées pour créer des recherches mais aussi pour établir l’objectif anti-racisme dans tous les ministères, les agences, les directions générales, etc. Ainsi en tant que centre de jeunesse, nous avons été financés par le Fonds Perspectives Jeunesse; c'est un investissement très intéressant qui donne aux jeunes gens les outils directs pour s'attaquer aux problèmes auxquels nous faisons face. Cela dit, nous sommes devenus des bureaucrates. Il faut être en mesure de démontrer que non seulement nous maintenons le programme que nous avons, mais aussi que des vérifications soient faites pour des choses comme produire des photos pour montrer que l’événement s'est réellement produit (avec le nom de l’animatrice que nous avons payée et la date). Vous savez, je dois devenir une bureaucrate experte à recueillir toutes les données, plutôt qu’à effectuer du travail communautaire de lutte contre le racisme. Nos frères et sœurs autochtones ont également soulevé cette question : la façon dont l’évaluation et la communication de l’information sont faites doivent être attentives non seulement aux autochtones, mais aussi au contexte local et à la capacité des gens qui ont de l’expérience et de l’expertise. L’évaluation doit être flexible et refléter les normes et les connaissances des gens qui la créent.

[applaudissements]

Alors en dernier lieu, je ne sais pas si on peut parler du mandat, parce que je pense que le mandat a déjà été mis en place, mais je dis que des termes commeaccroître la sensibilisation et promouvoir devraient être remplacés par informer et mettre en application ou asssurer Ce ne sont pas simplement de belles suggestions, ce sont des mots qui exigent des actions. Une jeune personne m'a demandé de dire que nous avons assisté à plusieurs conférence et ce sont beaucoup de mots mais pas d’actions. Plutôt que de lutter contre le changement, il faut accepter le changement. Merci.

[applaudissements]

Modératrice : Alors une voix de la jeunesse, merci.

Membre du public : Je suis un diplômé de McMaster. Je ne suis pas arrivé dès le début, mais je ne pense pas avoir trop manqué.En 60 ans, il n’y a pas eu beaucoup de progrès. Nous sommes toujours en train de faire les mêmes consultations. Et je veux que ce soit écrit au procès-verbal que ceci n'est pas une consultation formelle de ma part, parce que je ne vais pas être limité à deux minutes. Par ailleurs, si vous voulez vraiment commencer à examiner les questions, commencez par lire la Commission royale sur les Autochtones, qui est en train de ramasser de la poussière quelque part, tout comme le rapport Walsh. L’une des recommandations de ce rapport était de mettre en place le ministère des Affaires autochtones. Ça a été mis en place et puis ça a été éliminé quelques années plus tard. Et maintenant, donc il y a tellement de recommandations de la part du rapport Sinclair sur les écoles. Dire plus ou moins dire que vous avez deux minutes pour résumer les millions de dollars de travail qui ont été attribués à la rédactin des rapports précédents, c'est une insulte, merci.

[applaudissements]

Modératrice : Merci.

Membre du public : Bonjour. Jeviens ici pour me représenter moi-même comme femme noire racialisée. Je voulais aussi répondre à ces question mais peut-être à l’envers. Pour moi, le succès serait de ne pas avoir une autre consultation communautaire, de demander de nouveau aux groupes racialisés de raconter leur histoire. Ceci est un problème historique en Ontario et bien des personnes en Ontario savent que cela existe. On a fait des recherches de long en large, puis on parle toujours des mêmes questions, mais sans beaucoup de changement. Je vais donc imaginer dans 10 ans, cette salle sera remplie de Blancs, je devine ce qui va se passer dans 10 ans maintenant, peut-être que vous allez mettre en oeuvre le racisme 101, 102, 103, 104, de façon à ce que je puisse expliquer à mes petits-enfants la façon dont on a vécu le racisme en Ontario. Il faut arrêter de mener des consultations sur la question et mettre en oeuvre des lois pour exiger des institutions qui ne respectent pas la loi de rendre des comptes. Nous savons pourquoi le racisme existe, alors pourquoi faut-il continuer de le prouver. Il faut parler de façon critique sur la couleur blanche, sur les privilège des Blancs, mais aussi, il faut parler d’une façon critique sur la suprématie des Blancs. Il faut examiner la dissonance cognitive au nom des Blancs, de ne pas avoir à comprendre, de ne pas être obligé de vivre, de ne pas être obligé de partager les impacts du racisme. Il faut partager l’anticolonialisme dans les institutions, il faut tenir le secteur privé ainsi que le secteurpublic responsables et il faut vraiment aussi mettre fin aux pratiques anti-oppression. Il faut commencer par le secteur public de l’Ontario pour donner un exemple de ce que vous prêchez. Il faut s'assurer que nos écoles font preuve d’anti-oppression. Il faut s'assurer que nos hôpitaux s'assurent que nous prospérons et que nous survivons. Il faut s'assurer que la police et le système criminel judiciaire parlent de leur propre privilège en tant que Blancs, de sorte à ce que nos enfants, les enfants de nos enfants ne soient plus la cible de profilage racial. Il ne faut plus maintenir un système institutionnel de racisme ni maintenir la prospérité et l’existence des institutions au dépend de la vie de nos enfants. Alors c'est très important que vous utilisiez les données pour le faire, mais combien d’autres vies, combien d’autres données, de quoi avez-vous besoin pour voir que le racisme est bien là et bien vivant? Il faut faire quelque chose une fois pour toutes. Alors quoi d’autre doit-t-on faire pour que tout le monde puisse écouter? Merci.

[applaudissements]

Modératrice : Merci. Il est maintenant 20h57,je voudrais savoir combien de gens attendent de prendre la parole? Si vous voulez bien lever la main ou vous lever. O.K. Allez-y.

Membre du public : Bonjour, comment allez-vous? Mon opinion concernant mon expérience aux États-Unis versus le Canada sont très différentes. Au Canada, je n'ai eu que de bonnes expériences, j’ai toujours été bien accueilli, je considère que les gens sont très chaleureux et ouverts, et quand je veux parler de racisme, les gens disent bien que cela n'existe pas au Canada. Nous sommes une société ouverte qui accepte plus de choses. En bref, nous ne sommes pas les États-Unis. En tout cas, je croyais auparavant que c'était la réalité au Canada, que tout le monde était vraiment plus ouvert, et qu'il n'y avait pas de racisme. Je suis venu ici il y a 15 ans, j’ai déménagé à Edmonton en Alberta, j’ai travaillé dans l’industrie du pétrole, il y avait des gens de tellement de pays de différentes cultures et tout le monde semblait bien se comprendre quand l’économie allait bien. Et quand l’économie s'est écroulée, je suis revenu à Hamilton et ça fait trois mois que je cherche un travail décent et on me donne des réponses différentes. Une chose est claire, c’est que tout le monde est très poli. Mais je viens de Jackson Square et j’ai posé ma candidature pour une entreprise et ils m'ont dit qu'ils préféraient embaucher des gens qui étaient asiatiques. C'est en fait ce qu'on m'a dit, ils ont dit Que c'est plus facile pour nous de communiquer parce que nous sommes tous du même endroit dans le monde. Je les ai remerciés et je n'ai pas obtenu le travail. Je suis ensuite allé tenter ma chance dans le secteur de la construction. Ils m'ont dit êtes-vous musulman, autochtone? J’ai dit non je suis Mexicain, ils m'ont dit vous n'avez pas l’air Mexicain, j’ai dit que je suis d’Acalpuco. Ils m'ont dit que faites-vous ici au Canada, il fait tellement froid par rapport au Mexique? Et de l’emploi, on passe à parler du fait que c'est cool d’habiter à Acapulco. Je vais à différent endroit, tout le monde est très poli mais je n’obtiens pas de travail. Quand on me demande d’où je suis, c’est immédiatement êtes-vous de telle culture, telle religion, c'est là que la conversation change et c'est là que je sens que je ne vais pas obtenir de travail. La question numéro 5, dans dix ans, j’aimerais être optimiste comme j’étais il y a 15 ans quand je suis arrivé. Je pense que le pays, en raison de l’économie, se dirige dans la direction opposée. Les gens peut-être ne veulent plus partager, ne sont plus aussi accueillants qu'auparavant et j’espère avoir pris la décision correcte quand j’ai déménagé au Canada.

Modératrice : Merci et merci d’avoir partagé votre histoire.

[applaudissements]

Membre du public : Micro?

Modératrice : Pas ce soir, non. [riresS]

Membre du public : Pas ce soir. C'est là où nous devons commencer. Je pense que le système scolaire est une institution. Il y a eu un article dans les journaux de Hamilton par rapport à la première expérience qui est de prononcer le nom d’un enfant à l’école, l’enseignant, quand il dit c'est quoi ton nom? Comment prononces-tu cela, alors je pense que la première loi qui devrait être introduite aujourd'hui, c'est que l’enseignant ne devrait jamais demander à l’élève comment on prononce son nom en public en salle de classe. Il devrait le faire avant de voir l’enfant, en appelant les parents et en demandant aux parents comment ils veulent qu'on prononce le nom de leur enfant. Il devrait faire leurs devoirs avant de venir en salle de classe et dire comment est-ce que tu prononces ton nom? Ou comment veux-tu que je t'appelle au lieu de Nabil, je vais t'appeler Bill. Alors cet enfant va partir chez lui, il va dire à sa maman, tu sais quoi, je n'aime plus mon nom Nabil je vais prendre le nom Bill, mon enseignant est d’accord avec ça. C'est la première chose qu'il faut aborder dans le système scolaire, il faut prendre ça au sérieux, c'est la première façon d’humilier quelqu’un, quand on ne peut pas prononcer son nom correctement. La deuxième chose, ce sont les ressources humaines. C'est la deuxième institution qu'il faut aborder, les postes financés publiquement. Le gouvernement, les organisme sans but lucratif, les soins de santé, etc. Ce sont des salaires qui sont payés par les contribuables et il doit y avoir un quota, il doit y avoir de la place pour des gens qui ne sont pas blancs pour garantir non pas un emploi mais au moins garantir une entrevue. Donc si je travaille pour la Ville de Hamilton, et évidemment, avec mon nom de famille, vous pouvez deviner ma religion, je suis noir, Africain, ma religion, vous pouvez deviner que je suis un immigrant. Il faut avoir les ressources humaines pour garantir un pourcentage spécifique de CV de personnes de minorité visible. Comment reconnaître qu'ils le sont en indiquant cela dans la demande. Cela doit être identifié en ligne. Appartenez-vous à l’un de ces groupe comme aux États-Unis? En réalité, ce n'est pas un pas en arrière c'est un pas en avant, si on veut, on l’indique. Il faut donner la chance à ces personnes d’obtenir l’emploi qu’elles veulent. Si cela ne fonctionne pas, cela doit être proportionnel. Nous devons avoir ce que quelqu'un a dit ici, un conseiller qui ne soit pas blanc ou 10 pour cent d’enseignants qui sont de minorités visibles. Il faut que cela soit ainsi parce que je ne m'attends pas à ce que l’autre côté cède leurs privilèges. Je dois le prendre, moi. Le dernier point que je veux mentionner, c’est par rapport à une présentation, quelqu'un qui appartient au Conseil national des musulmans canadiens, ou quelque chose comme ça.

Modératrice : On dirait que j’ai deux autres orateurs, parce que vous savez, je demande. [riresS] Donc il semble que j’ai trois orateur supplémentaire, vous êtes le prochain ou la prochaine.

Membre du public : Merci bonsoir. Je suis poète, conteur d’histoires, conférencier, une plate-forme pour les nouveaux arrivants Je viens du Zimbabwe, j’ai vécu le racisme dès que je suis arrivé aux États-Unis etau Canada. Mais je ne voulais pas le voir comme du racisme, je voulais le voir comme quelque chose d’autre parce que je ne voulais rien à voir à faire avec cela. Je vais parler de moi-même. C'est peut-être une erreur de considérer que vos problèmes sont différents de ceux autour de vous, mais je vais parler un petit peu de moi-même. Une amie m'a appelé, il y a des années, et elle était paniquée, parce qu'en fait, elle avait reçu une lettre dans la boîte du KKK qui voulait qu'elle sache, tout simplement, qu'ils ne croyaient pas que les gens de couleur et les gens blancs devaient vivre dans le même bâtiment. Je lui ai dit d’appeler la police et plus tard, elle m'a dit que la police avait dit que le KKK voulait tout simplement l’intimider mais que ce n'était pas un problème.

Moi-même, j’ai été menacé de mort, pour avoir dit à une cliente que d’être une résidente permanente avait des conditions parce qu'elle avait été parrainée et que l’exception était s'il y avait de la violence familiale dans la famille. Maintenant, aucune race n’avait été mentionnée, mais je me suis demandé si les choses avaient été différentes si j’avais été d’une couleur différente. Quand cela s'est passé, je ne vais pas rentrer dans les détails, j’ai reçu un courriel d’un homme. C’est un gars très gentil. Sa famille est venue au Canada dans les années 1800, il voulait que je sache que les vrais immigrants sont ceux de l’Irlande, de l’Écosse, de l’Angleterre. Il a dit qu'il parlait au nom de milliers d’autres, je pense que j’ai encore le courriel. Le titre du courriel était « Va-t-en ». Il a mentionné des noms de gens du Pakistan, de l’Afrique, il a dit qu’il y a des années, quand on voyait un homme noir qui marchait dans la rue, on sortait, on était tellement émus de voir quelque chose de différent. Maintenant il y a tellement de gens comme vous ici, qu'on ne sait même pas quoi faire avec vous. Bon. Je suis allé à des écoles pour parler de l’inclusion et des ressemblances qui existent entre les enfants blancs, asiatiques, africains, autochtones et leurs besoins. J’ai parlé plus que n'importe qui d’autres dans la région de Niagara et ce que j’ai remarqué, c'est que les enfants reçoivent plus l’idée du fait qu'il n'y a pas de différence entre nous, sauf pour ce qui est la couleur de notre peau, mais nos besoins sont les mêmes. Une autre chose que j’ai remarqué c'est que dans les écoles où il y avait davantage de problèmes par rapport au racisme et à l’intimidation, quand j’ai suggéré de venir parler de ces choses-là, pas du tout de race, il y a eu plus de résistance dans ces écoles que dans les écoles où il y avait plus d’acceptation. Moi, j’ai vécu une situation dans mon bureau, car j’étais la personne qui était là depuis le plus longtemps, il y avait des gens qui sont arrivés et qui ne voulaient pas parler avec moi. Ils n'ont pas vraiment eu de réaction envers moi, ils ont juste regardé la personne qui n'était pas de couleur. Je n'ai pas réagi à cela parce que j’ai appris à vivre ces choses-là. Comme j’ai grandi dans un endroit à l’époque où mon enseignante avait la même couleur que moi et le pilote avait la même couleur que moi et mon conseiller avait la même couleur que moi, et le médecin avait la même couleur que moi, etc., cela a développé de la confiance en moi. Mais malheureusement, ce pays manquait de beaucoup d’autres choses, et c’est pourquoi je suis venu au Canada. J’ai presque terminé. J’ai sorti un homme noir de mon bureau pour avoir abusé racialement une cotravailleuse blanche. Je ne peux pas tolérer ce genre de choses. Quelqu'un m'a dit « est-ce que tu sais comme c'est difficile de trouver un emploi avec le nom de famille? ». Franchement, je n'y avais jamais pensé auparavant. C'est une chose qu'on prend pour acquis, quand on a un privilège, c'est très difficile de penser à certaines de ces choses et ce soir, je veux encourager tout le monde de sortir de cette zone de confort et des concepts avec lesquels vous avez grandi et de regarder la vie du point de vue de quelqu'un d’autre.

Modératrice : Merci.

[applaudissements]

Donc j’ai deux orateurs supplémentaires, allez-y.

Membre du public : Je viens de la Colombie-Britannique et j’ai commencé à pratiquer la santé hollistique après avoir consacré sept ans de ma carrière et de mon engagement communautaire aux questions à l’écran. 17 ans. Après avoir été témoin d’actes violents, de racisme, d’avoir un aîné dans ma communauté qui a été tué dans le cadre d’un processus d’initiation pour un jeune homme pour entrer au « Heritage Front », qui est un groupe raciste au Canada. Cela est arrivé après des années à faire des choses comme ça, je reconnais mon privilège dans ce pays. Je reconnais mon rôle comme quelqu'un qui a été établi dans ce pays, je pensais qu'on pourrait attaquer ce problème en tenant les organismes responsables et intègres dans ce processus et je pense qu'il y a beaucoup d’optimisme aussi, je pensais que peut-être les choses changeraient au cours de ces 17 ans. Maintenant passons à la semaine dernière où on a essayé d’incendier une mosquée musulmane, à cinq rues d’où j’habite ici à Hamilton. Les mêmes choses sont en train de se passer où des gens, qui ont des idées fausses, des privilèges ancrés et des préjugés systémiques dans leur propre existence, vont utiliser la crainte ou la violence pour semer la peur dans les communautés. En tant que gouvernement, nous devons taper à ces portes pour que ces crimes ne soient pas vus seulement comme des crimes de haine, mais comme du terrorisme.

[applaudissements]

Cela vient de l’intention de semer la crainte dans les communautés qu'ils ont attaqués. Nous faisons un très mauvais service quand on attaque le terrorisme, nous nous concentrons seulement de l’extérieur au monde autour de nous, recréant et semant à nouveau le genre de préjugés qui permet que ce genre d’actions se produise dans nos communautés. Je ne vais pas aborder ces questions sauf pour la question 4_D qui porte sur la façon dont le gouvernement devrait travailler avec des communautés racialisées, un point c'est tout. Et je ne peux pas parler au nom des communautés autochtones, je ne vais pas m'exprimer sur la question de l’engagement parce qu'il y a eu plein de travail effectué depuis 17 ans pour répondre à ces questions. Je suis ici pour parler de la guérison. Le traumatisme que les gens subissent de façon quotidienne, qu'ils aient vécu directement la violence en raison du racisme ou qu’ils se sentent attaqués de façon répétée par des interactions quotidiennes, par le racisme systémique, les gens sont traumatisés pendant des générations dans ce pays. Trop peu est fait dans le gouvernement pour soutenir le processus de guérison dans les communautés qui rend honneur à la tradition, à notre capacité à partager et à apprendre les uns des autres, de rendre honneur aux aînés et de rendre honneur à un processus qui permet aux générations suivantes de guérir pour que leur communauté puisse prospérer sur cette terre. Je pense donc que le gouvernement a du travail à faire pour déterminer comment augmenter l’accès aux services de guérison qui sont offerts pour honorer les peuples et pour honorer les traditions, les aînés et nos guérisseurs. Le système de santé public n’honore pas le travail que nous faisons, car on dit qu'il n'y a pas de données probantes par rapport aux gens qui subissent des traumatismes quotidiens. Voilà merci beaucoup.

[applaudissements]

Modératrice : Merci à vous. Je crois que nous avons deux personnes de plus. O.K.

Membre du public : Bonjour. Je suis là pour différents rôles. J’ai déménagé ici pour aider la communauté somalienne. Je peux vous dire qu'en ce moment, je suis une personne à part entière et que je suis là pour vous raconter mon histoire du racisme systémique dans ce gouvernement. L’année dernière, en août, j’ai perdu de façon violente mon fils en raison du racisme. Mon fils voulait faire quelque chose de différent avec sa vie. Il est parti de Hamilton pour Vancouver, pour avoir une meilleure. Un soir, quand il rentrait du travail, il a voulu parler à une femme blanche. Un gars est venu derrière lui et lui a tapé sur la tape. Mon fils est tombé, et il s'est fait mal à la tête, il était inconscient, il ne s'est jamais réveillé. Il est mort après 9 jours. Parce qu'il parlait avec une femme blanche. Et l’homme qui l’a cogné était un homme blanc. Après un an, je n'ai pas encore de réponse. J’ai demandé à tout le monde que l’on m'écoute, que l’on écoute ma douleur. Il ne s'agit pas seulement de moi, il y a beaucoup de somaliens, de mamans noires qui ont mal et qui ont perdu quelqu'un, on ne sait pas où aller. Nous sommes comme des poulets sans plumes. L’année dernière, je suis allée quelqu’un dans l’une des communautés à Toronto. J’ai dit que j’avais besoin d’aide et il m'a dit que veux-tu? Je lui ai dit j’ai besoin de justice. Il a dit quel est le problème? Je sais que ton fils est décédé, comme d’autres. J’ai dit bien peut-être, le mien est différent. Parce qu'il est mon fils. Vous savez, ce qu'on appelait « mon fils », John Doe. Il avait l’assurance sociale dans sa poche, trois dollars et deux briquets pour allumer des cigarettes. On a mis son nom dessus et l’hôpital m'a dit ah il est un nouveau arrivant, quand est-il arrivé? J’ai demandé spécifiquement, j’ai dit « même s'il est venu au Canada, est-ce qu'il avait le droit d’obtenir des médicaments? », ils ont dit « nous devons savoir qui nous allons facturer pour l’argent de l’hôpital. » Pour le gouvernement, l’enjeu n'est pas de savoir si un médecin, un avocat a un diplôme. Où est le système pédagogique de lutte contre le racisme? Vous savez, pas seulement moi, il y a des femme à Hamilton et leurs enfants qui ont été tués à Hamilton. Les jeunes disent Black Lives Matter. Mais ça « matter » parce que ce sont des Êtres humains.

[applaudissements]

Mais tout ce que je vous demande, monsieur, c’est de changer le système fédéral, de les éduquer et de faire une loi, parce que le racisme n'est pas connu. Vous ne pouvez pas savoir quand et où ça va vous tomber dessus. Donc, on a besoin d’une loi transparente, qui dise là, vous allez faire ça, alors vous avez violé la loi, et vous allez en prison. Donc, je ne veux pas jouer avec les mots, le mot « systémique » s’il est adapté ou non. Mais ce sont nos enfants, à Hamilton, surtout les nouveaux arrivants, qui n'ont pas de place, qui n'ont pas de voix. Notre consoeur dit, les meilleures écoles sont en train de se fermer et il y avait deux bâtiments pour cela à Hamilton, un dans la prison et un dans l’école. Et ils ont fermé l’école où les enfants, en particulier les nouveaux arrivants, vont en prison. Je vous prie, je vous demande encore une fois de changer ces mots systémiques et politiques. Il y a des mamans comme moi qui doivent comprendre et qui doivent avoir une voix, pour que nos mots soient entendus de façon exacte. Je ne veux pas que cela soit comme pour mon fils qui est né à Ottawa, en 1989, et qui est décédé à Vancouver, et on m'a dit qu’il ne figurait pas dans la base de données du Canada. Du point de vue systémique, c'est incorrect. Si l’assurance sociale, le permis de conduire n'aide pas, qu'avons-nous? Merci beaucoup.

[applaudissements]

Modératrice : Et le dernier orateur O.K., vous étiez là quand j’ai demandé qui sont les orateurs? orateur. Merci beaucoup.

Membre du public : Merci d’avoir partagé votre histoire. Je veux aussi partager une expérience vécue à titre de survivant du racisme systémique. Ma mère monoparentale et moi, nous avons été forcés de partir du Zimbabwe en neuvième année. Nous étions des demandeurs d’asile. Elle est passée de gestionnaires des RH et d’entrepreneure, au nettoyage de maisons à du travail de soutien personnel lorsqu’elle est venue au Canada. Elle travaillait de nuit et notre relation n’était plus la même. Ma mère n'a pas pu être le parent qu'elle était auparavant.

Pendant la première année, elle faisait encore ce genre de travail. La deuxième année, c’était déjà il y a une décennie et elle est toujours en train de faire le même genre de travail. Elle est retournée à l’école, elle a obtenu de nouveaux titres de compétence canadiens qui ne sont pas encore suffisants. C'est peut-être son accent, peut-être qu’ils aiment mon accent parce que j’ai perdu mon accent zimbabwéen. Ma belle reine noire doit faire ce travail, elle a des compétences pour faire des choses bien meilleures, quelle est la raison qu'il n'y a pas d’équivalence par rapport à l’emploi et l’expérience pédagogique? Il y a un cycle de répression systémique et quand on n'a pas les moyens pour survivre, on ne peut pas vivre de façon adéquate. Donc ici à Hamilton, on parlait de Hamilton comme destination pour les immigrants, mais ça ne l’est plus, la raison est qu'il n'y a presque pas de logement abordable à cause de la gentification qui fait du mal à la communauté. La dame musulmane qui habite ici depuis longtemps, maintenant on lui augmente le loyer tous les ans, ils disent qu’ils préfèrent avoir les hipsters de Toronto qui viennent vivre à Hamilton. Quelle est la raison pour laquelle il n'y a pas d’équivalence entre l’expérience au travail et l’éducation et les immigrants? Est-ce que c'est une mentalité du tiers monde? Il y a une couple d’années, MIT, la doyenne du Massachusetts Institute of Technology a démissionné parce qu'elle avait menti par rapport à ses titres de compétence, elle travaillait là-bas depuis 28 ans. Ce n’est pas que gens de l’Afrique pourraient acheter leur diplôme universitaire ou leur collège, parce que ça se passe ici. Le Canada a des problèmes. Il faut toujours faire une vérification des institutions pédagogiques parce que ça se passe au Canada aussi. Les gens achètent leur éducation, leur bout de papier, sans avoir pris de cours. Donc il ne s'agit pas d’une mentalité du premier ou du tiers monde. L’expérience de travail, c'est l’expérience de travail; l’éducation, c'est l’éducation et l’oppression systémique doit s’arrêter. Une personne, c'est une personne. Un homme, c’est un homme, une femme, c’est un pilier.

[applaudissements]

Il faut donc aussi supprimer les plafonds de verre, briser le verre. Cette violence devient une violence physique, et c'est aussi le cas pour les femmes disparues autochtones, bien qu'il y a une commission d’enquête, il n'y a pas suffisamment d’actions. Et il faut changer ça aussi et maintenant, je veux remercier les gens comme…, puis mes mentors, merci.

[applaudissements]

Alors voilà, donc ce sera le dernier intervenant puis là je vais insister sur un maximum de deux minutes. Alors à compter de maintenant, je vais surveiller le temps.

Membre du public : O.K. On m'a demandé de prendre la parole comme un jeune, puis depuis mon arrivée, je me suis dit pourquoi est-ce que je prendrais la parole? Ils vont couvrir tous les éléments de base, puis les gens vont partir avec leur habits, leur sourire, ils vont à ces réunions, puis il n'y a rien qui va changer. Je regardais autour de moi puis j’ai été surpris. Je sais qu'on est bien déterminés mais même quand je suis arrivé, je pensais que la salle allait être bondée, parce que quand je suis arrivé au Canada il y a neuf ans, on m'a dit « c'est une belle grande famille joyeuse » voilà ce qu'on m'avait dit, je l’avais cru, mais ce n'est pas vrai. Parce que lorsque vous regardez le mandat que vous avez, sur les recherches et les évaluations touchant les politiques, pourquoi est-ce que vous continuez de le faire? Vous faites toutes les recherche possible du monde mais en définitive, vous savez ce qui doit se passer. Continuez de faire des recherches, tant mieux pour vous, des évaluations, tant mieux pour vous. Donc on fait tout çaet vous savez ce qui va se produire, puis on dit voilà, c'est ce qu'on va faire. Donc passez à l’action. Mettez quelque chose en oeuvre. Mon Dieu, pour une fois. La deuxième chose est l’éducation publique et la sensibilisation Je suis allé à l’école secondaire ici et personne ne m’a parlé des Premières Nations. Je me suis dit « vous voulez dire les Indiens rouges ». C'est ça que j’ai entendu dire en Jordanie c'est ce que je savais sur ces gens, quand je suis arrivé au Canada. Je me suis rendu compte quand j’ai fait un programme d’échange qu’ils m’avaient menti, que le système d’éducation avait échoué.

Modératrice : Je vous demande de terminer.

Membre du public : Je vais essayer de conclure. Alors la collaboration avec la communauté, c'est dur, c'est vraiment difficile. Alors sérieusement, mon Dieu, je pense que mon problème avec cela, c'est que si vous voulez mobiliser la jeunesse, il faut commencer par par travailler plus fort parce que vous n’essayez pas suffisamment fort. Voilà, bon, c'est comme ça que je conclus.

Modératrice : Merci beaucoup, merci.

[applaudissements]

Nous arrivons donc à la fin de la soirée. Je veux vous remercier vous tous, pour avoir pris le temps, pour plusieurs d’entre vous, encore une fois, de partager vos vies et vos expériences. Plusieurs d’entre vous qui représentent des organisations, je sais que vous avez fait du travail pour préparer des déclarations dans le cadre de ce processus, c'est très apprécié.Ceux d’entre nous qui travaillons depuis longtemps dans ce domaine, nous savons que nous avons déjà poursuivi cette voie, et je sais que plusieurs éprouvent la même frustration. Il y a eu des commentaires sur l’importance d’échanger les connaissances et sur l’absence de partage de ces connaissance. Plusieurs y ont fait allusion. Nous savons également que l’on parle de racisme à l’égard des Autochtones ou des Noirs ou d’autres sortes de racisme, au niveau de l’emploi, au niveau de l’éducation, au niveau de la mobilité ascendante. Nous savons que cela existe et nous savons aussi que la recherche a été faite. Vous avez été très éloquent, avec beaucoup de passion Nous avons entendu beaucoup de recommandations et effectivement, je vais dire, tout comme les femmes disparues et assassinées et le rapport qu'on a fait concernant les femmes autochtones, ce sont des appels à l’action plutôt que des recommandations. Voilà, monsieur le ministre, ils sont nombreux à le dire qu'il doit y avoir de l’action, et ça c'est vraiment très clair, on ne peut être plus clair. Et aussi, nous avons entendu des observations sur l’importance donnée à la ségrégation, je sais qu'il y en a qui pensent que ce n'est pas important, mais il y en a qui disent que c'est important d’utiliser ces données, pour renverser les choses et les pratiques d’exclusion, plutôt que la justice de façon habituelle. Nous avons également entendu l’importance de l’imputabilité, pas seulement de l’imputabilité mais de ceux qui sont les auteurs du racisme, ceux qui font du racisme envers nous, qui sont en place pour mettre en oeuvre les recommandations. Il faut être imputable pour les nombreux rapports et appels à l’action ainsi que les recommandations qui en ressortent et le fait que des millions de dollars ont été dépensés L’argent des contribuables a été dépensé sur les rapports, mais il nous reste à voir les résultats. Nous avons également entendu parler plusieurs personnes de l’importance d’examiner la possibilité d’avoir une loi sur le racisme en milieu de travail et ce qui doit être fait là-dessus., Je veux insister sur le fait que cette question a été soulevée par trois intervenants. On a aussi parlé de racisme environnemental et du besoin d’examiner cette question. Nous avons aussi entendu des gens qui ont parlé de l’importance des mouvements jeunesse comme Black Lives Matter, et aussi, de l’importance de s'assurer que nous avons une approche intersectionnelle, comme par exemple, l’intégration, à la lutte contre le racisme. Ce n’est pas seulement une question de segmentation et d’avoir des gens qui se rendent à différents endroits, et mais de voir l’effet des différents travaux sur le racisme. Mais aussi comment les différents ministères qui sont responsables doivent travailler ensemble et 'adopter une approche intersectionnelle. Alors on a entendu beaucoup de choses, je ne vais pas tout passer en revue. Mais nous avons enregistré les observations que vous avez faites ce soir, et l’une des choses qui je crois qui a été très importante, à mon avis, c; est le fait qu'on devrait considérer les crimes haineux comme des actes de terrorisme. Il y a ça aussi, donc pour revenir à l’impact, le mot terrorisme est seulement utilisé pour un certain genre de personnes qui font un certain genre de choses. Nous sommes ici pour parler de l’impact que nous avons entendu, aussi sur le traumatisme du racisme et l’importance de la guérison. Et je pense que c'est un bon point pour conclure, à savoir ce qui doit se produire concernant la guérison, à la suite du traumatisme dont sont victimes beaucoup de gens. Alors maintenant, j’aimerais demander au ministre de faire quelques commentaires pour conclure la soirée, et également, pour réitérer l’importance du travail qu'il nous reste à faire. Monsieur Coteau.

Monsieur Coteau : Merci beaucoup. Je veux remercier les bénévoles qui sont ici ce soir pour nous aider, les ambassadeurs de la jeunesse, merci beaucoup à vous.

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Et je veux remercier notre animatrice pour son excellent travail ce soir. Merci Paulette.

[applaudissements]

Et aussi, je veux dire dire merci beaucoup pour être ici ce soir. Je sais que la conversation peut être décourageante et frustrante, je l’ai entendu à plusieurs reprises. Cela fait des années qu'on a ce genre de conversation, je veux prendre un instant pour vous raconter une anecdote. Lorsque j’étais conseiller scolaire au Conseil scolaire de district de Toronto, j’ai voulu mettre en place une banque de données en fonction de la race. Nous avons organisé des consultations publiques à ce sujet. Nous avons entendu des groupes communautaires. Cinq à 600 personnes se sont manifestées. Nous avons organisé quelques consultations à Toronto et le même point est ressorti. Nous avons déjà suivi cette voie, nous l’avons déjà fait, c'est une perte de temps. Donc on devrait simplement passer à l’action tout de suite. Cette conversation a eu lieu parce qu'il y a beaucoup de frustration. En effet, les gens travaillent sur cette question depuis de nombreuses années. Un an plus tard, nous avons reçu la première série de données qui nous ont donné une toute nouvelle perspective de ce qui se passait dans la ville de Toronto au niveau ds résultats académiques, des taux d’expulsion, des taux de suspension, de ce genre de choses. Nous avons pris cette information et nous l’avons réappliquée. Enfin nous avons examiné de près le système et nous avons commencé à modifier la politique. Un exemple parfait est l’indice des occasions d’apprentissage. Il établissait un classement des écoles les mieux nanties au moins nanties sur le plan des ressources. Les écoles qui étaient troisièmes au classement sont passées à 350, puis celles qui étaient à 350 sont passées cinquièmes. Nous avons vu une transformation sur la façon dont les ressources supplémentaires étaient mises à la disposition des nouveaux arrivants. Nous avons commencé à examiner les taux de suspension et d’expulsion. Vous savez au cours de la dernière décennie, à Toronto, le taux d’expulsion a chuté de beaucoup. Il y a eu des défis à relever au Conseil scolaire de district de Toronto, mais il y a des façons transparentes de surveiller les problèmes et de mettre l’accent sur l’élaboration de nouvelles politiques. Je le sais, j’ai entendu vos commentaires sur les études d’évaluation des politiques, est-ce que ça veut dire quelque chose? Oui ça veut dire quelque chose c'est important parce que c'est ça la responsabilité publique, cela démontre ce qui se passe dans le système à tout moment et les questions qui ont été posées aujourd'hui c'est de savoir que si nous allons recueillir des données, par où devrait-on commencer? Dans les hôpitaux, dans les écoles? On ne peut pas tout faire au début, cela fait 6 mois que nous avons mis sur pied la Direction générale. Nous sommes ici pour vous demander des Conseils pour aller de l’avant. Je comprends qu'il y a des gens pessimistes, cyniques concernant la Direction générale, mais je vais vous dire ceci, lorsque nous étions à London, à Sudbury, à Thunder Bay, lorsque nous serons à Ottawa, nous entendrons d’autres conversations, d’autres histoires. L’histoire que nous a racontée cette mère au sujet de son fils, ce fils qui nous a parlé de sa mère, ce sont des choses importantes. Il faut les entendre avant de mettre sur pied cette nouvelle Direction générale. Je veux vous remercier d’avoir partagé ces témoignages parce que je sais que ce n'est pas facile. Vous avez mon engagement que les histoires que nous avons entendues ici ce soir, l’information que nous allons recueillir dans l’ensemble de la province, seront pris en compte dans notre plan visant à bâtir un meilleur Ontario. Faites-nous confiance, nous essayons de faire les bonnes choses, d’exiger du système qu’il rende des comptes, afin de faire les changements voulus non seulement dans mon ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse.

Merci de votre temps, je vous souhaite une bonne soirée et un bon retour chez vous. Au revoir.