—  Ginelle : Bon après-midi. Avant de commencer notre programme officiel… (Aucune interprétation en français).

Alors, nous allons commencer dans quelques minutes. Alors, nous vous suggérons de regagner vos sièges le plus tôt possible.

—  Ginelle : Merci. Bon après-midi. Je suis heureuse de vous accueillir tous ici à cette rencontre publique, la dixième et dernière rencontre que le gouvernement de l’Ontario a tenue à travers la province sur les questions de racisme systémique.

Je suis Janelle Skerritt*, la directrice du centre qui est au sud-ouest de Scarborough, et je serai l’animatrice cet après-midi.

Avant de commencer, alors la pièce a déjà été planifiée, mais j’ai un petit cadeau pour l’aîné, c'est un cadeau qui consiste de tabac et l’aîné dit qu'il ne faut pas que ce soit abusé, mais que ce soit utilisé de façon spirituelle dans une offrande de prière pour faire appel aux ancêtres.

Alors, l’aîné Thomas Louttit est membre des… de 1953 à 63, il a été dans les pensionnats dans l’Ontario et au Québec. En 63, il a été placé sous la… il a été placé dans la (anglais). Comme adulte, il a déménagé à Toronto, où il est devenu un couvreur, une carrière qui a duré 32 ans. En 1994, il a gradué de (anglais). Il est un gardien d’un temple de purification, et pour 25 ans, il facilite des cercles de purification et de guérison et offre des services aux communautés.

Il s'adresse à des écoles et des communautés, il parle de ses expériences dans les pensionnats, de ses expériences personnelles et de son parcours de guérison. En 2014, l’association Canadian Aboriginal Veterans lui a présenté la Médaille du jubilé de la Reine; et en 2016, il a reçu le diplôme de la… de l’Université Carleton. Il est le père de Érika et un grand-père de 17 enfants et arrière-grand-père de 2 filles, il vit à Ottawa présentement avec son épouse, Penny.

(Applaudissements).

Aîné Thomas : Bonjour, alors je vous accueille tous de la part de la première nation (allocution en langue des premières nations). Mon nom est Thomas… c'est mon nom des premières nations qui m'a été donné il y a plusieurs années, lorsque je suis venu au monde, par mon grand-père. Il m'a encouragé à continuer de mener une bonne vie, c'est là où j’en suis aujourd'hui. Mais j’ai été enlevé à l’âge de 5 ans avec force, pas de question, et j’ai passé à travers des épreuves très difficiles. Je suis ici aujourd'hui et je remercie, lorsque je me lève chaque matin, je remercie et je dis merci de m'éveiller à nouveau.

Alors, c'était tôt ce matin, je me suis levé à 4 heures 30 ce matin, et je suis allé regarder dans le miroir, je me suis dit : « Ah bon, je dois faire ma toilette. » Alors, c'est ma façon de vivre.

Et je remercie mon enfant qui m'a… mon garçon qui m'a appelé et qui m'a souhaité bonne chance pour aujourd'hui, de mes 17 petits-enfants que je… à qui je peux parler, alors ils sont à travers la province de l’Ontario, disséminés un peu partout.

Pour tous les chasseurs et les cueilleurs de ma famille, nous… alors nous partageons notre nourriture avec les aînés, ce que nous prenons de la forêt, nous remercions toujours le créateur pour cette nourriture que j’ai pour… à chaque fois que je dépose mon tabac par terre, je remercie le créateur pour pouvoir nourrir ma famille.

À l’époque, mon grand-père voulait me montrer cette façon de vivre, d’être respectueux envers la terre, d’être respectueux envers les aînés et les jeunes et aussi les gens de tous les âges. C'est pour ça que je suis ici aujourd'hui, j’ai beaucoup… j’ai le respect pour toutes les cultures qui sont ici, peu importe d’où vous venez, je remercie le créateur de vous avoir menés jusqu'ici aujourd'hui pour venir nous écouter les uns les autres. C'est de ça qu'il s'agit. Nous marchons sur cette terre, nous avons besoin de travailler ensemble, alors ce que j’ai dit aux gens d’être hypocrites et de faire du mal aux autres, ça n'aide personne. Nous devons partager avec tous.

Si la personne est plus jolie que moi, je lui dis! Alors, je voudrais vous remercier de m'avoir écouté. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Et maintenant, je voudrais vous présenter le ministre Fraser*, votre député d’Ottawa-Sud.

(Applaudissements).

Bon après-midi, tout le monde. Alors, jevoudrais dire… premièrement, admettre que nous sommes sur les territoires non concédés par les Algonquins et je voudrais remercier l’aîné pourla séance de purification et d’avoir partagé votre histoire avec nous aujourd'hui. C'est très important.

Ça me fait plaisir d’être avec vous aujourd'hui pour une réunion très importante dans notre communauté. C'est une réunion très importante, cet après-midi. Alors, je vais me débarrasser de ce que… de mon devoir de vous présenter. Alors, je ne peux pas présenter tout le monde, mais je voudrais… alors, je suis ici avec mes collègues de l’assemblée législative, Nathalie Desrosiers, Marie-France Lalonde, et nous sommes… il y a un certain nombre de conseillers qui sont ici, parce que… député Mark Taylor est ici et le conseiller Jeff Leiper, le conseiller est ici, et Catherine McKenney est ici également. Voilà.

(Applaudissements).

Et aussi, nous avons… c'est une liste assez longue, nous avons des fiduciaires…*, et un certain nombre de… Charles Bordeleau, le chef de police d’Ottawa, et un nombre d’agents. Alors, si j’ai oublié quelqu'un, veuillez vous lever. C'est bien, alors vous pouvez tous vous lever, parce que vous êtes tous importants.

Alors, je suis heureux de présenter mon collègue, monsieur Coteau. J’ai eu le plaisir… ça fait 3 ans et demi que je suis élu, et j’ai eu le plaisir de le côtoyer. Il me taquine beaucoup, mais on n'en parlera pas trop. Et c'est le ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse, et il est responsable aussi de la Direction générale de l’action contre le racisme.

J’ai passé une grande partie de la journée hier avec lui, et je vais passer la journée lundi aussi avec lui. Alors, je vais avoir une fin de semaine… Michael Coteau, je ne pense pas qu'il y ait d’autres choses à dire avant que Michael se présente. J’ai eu la chance de… nous avons… nous sommes tous biaisés d’une certaine façon et nous avons continué de faire des… de se livrer à l’introspection de façon continuelle. Et beaucoup de choses qui sont arrivées au sud de la frontière et nous devrions être prudents parce que nous ne sommes pas immunisés contre ces courants de pensée. Alors, sans plus attendre, je vais vous présenter Michael Coteau.

(Applaudissements).

—  Ministre Coteau : Alors, merci beaucoup, John. Merci bien pour l’introduction. C'est un véritable honneur pour moi d’être ici aujourd'hui. Je suis allé à l’Université Carleton et j’ai passé plusieurs années à Ottawa.

Lorsque je suis de retour dans la communauté, je me sens chez moi, et c'est la deuxième consultation que j’ai faite en un an et demi à Ottawa, la dernière c'était… c'est la stratégie de culture pour l’Ontario. Et je suis toujours épaté par la participation ici, dans cette ville, parce que c'est salle comble ici aujourd'hui.

Durant l’événement des consultations, c'était salle comble évidemment. Alors, je veux vous remercier d’être ici, ça a été un séjour très excitant pour moi. Alors, on a parlé à peut-être 3, 4 000 personnes à travers la province qui sont venues parler de racisme. Et plus spécifiquement de racisme systémique.

C'est une conversation qui rend les gens inconfortables parfois. Au début, j’essaie de trouver ce qui motive les gens à assister à ces réunions. Et j’ai… à un moment donné, il y avait 50 personnes, j’ai parlé à chaque personne. C'est plus difficile lorsqu'il y a plus de gens comme aujourd'hui, mais c'est intéressant, les réponses que j’entends.

Il y a des gens qui me disent : « Je me suis battu pour ça depuis 40 ans, toute ma vie. » Et on parle à ces gens-là, ils sont frustrés. Ça, c'est quelque chose qu'on aurait dû aborder il y a plus de 40 ans, les grondements vont et viennent, ils disent qu'ils vont faire quelque chose et ils n'ont rien fait. On a vu les rapports et on parle des rapports… le rapport de Stephen Lewis de 1992, et on pourrait mettre 2016 à la place. Et le tout s'appliquerait aujourd'hui, c'est une frustration.

Il y a d’autres gens qui viennent et qui disent :

« Je suis enthousiaste. Qu'est-ce que je peux faire? » Il y a tellement de nouvelles idées, des idées que vous n'avez jamais entendues auparavant, alors qui étaient là en 1992. Ils voudraient voir ça d’une perspective complètement différente.

Il y a des gens qui disent : « Je ne sais pas ce qui m'a amené ici, mais je sais que le racisme est mal et j’aimerais pouvoir aider. » Alors, j’ai eu l’opportunité de rencontrer des groupes hier, la communauté juive, musulmane; la communauté noire.

Les conversations étaient très enrichissantes. Alors, il y a une chose que j’ai comprise, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui veulent voir le changement s'opérer. Alors, le rabbin de la synagogue, les symboles qui ont été vandalisés sur leur maison du culte et que la communauté… plus de mille personnes se sont montrées et les gens -- des gens qui viennent de la région. Alors, une des choses que j’ai apprises à travers cette région, c'est que les gens veulent aider, les gens veulent apporter du changement, ils veulent continuer le dialogue, ils veulent poursuivre la conversation.

Il y a de la frustration, mais il y a un sens d’optimisme qu'on peut apporter une différence. Et je crois qu'on peut le… on est capable d’effectuer des changements.

Alors, j’étais… je faisais partie d’une commission scolaire, commissaire dans une commission scolaire, je parlais à Chris Ellis de mon expérience sur lorsqu'on a colligé des données avec un autre commissaire, et une décennie plus tard, l’information qui… lorsque ça vient le temps de développer des politiques, ces données sont extrêmement importantes, parce que ça nous donne une vue, une perspective qui est nouvelle sur des aspects qu'on ne veut pas toujours discuter.

Alors, les gens disent que les données vont stigmatiser les gens, vont catégoriser les gens de plus en plus. Nous savons que c'est Sainte-Marie* qui est à la tête de la Direction generale de l’action contre le racisme des gens qui sont… dans la collection de données, s'il n'y a pas de données, il n'y a pas de problèmes et il n'y a pas de solutions.

Alors, on a besoin des données, mais aussi, on a entendu qu'on ne peut se limiter à colliger des données, il faut utiliser, il faut en déduire quelque chose.

Alors, il s'agit pas de contenter les gens pour le moment donné, alors nous allons développer des stratégies, des politiques. Nous avons eu des idées que… s'assurer qu'il y ait des lois et qu'il y ait des ressources appropriées et s'assurer que nous fassions ceci et cela. Alors, je crois qu'en bout de compte, nous allons avoir un plan qui va refléter les conversations que nous avons eues à travers la province, un plan qui reflète les 50 organisations que nous avons rencontrées pour parler du racisme systémique et les problèmes auxquels nous faisons face ici en Ontario.

Alors, je vais clore là-dessus. Je vais vous remercier une fois de plus d’être ici, et la sous-ministre Matthews, des Services à l’enfance et à la jeunesse, alors si tu veux nous envoyer la main.

(Applaudissements).

Alors, je crois que c'est important. Ce n'est pas son dossier, mais elle a besoin de faire partie de cette conversation, parce que nos enfants, notre jeunesse dépendent du travail que nous faisons. Et nous avons le gouverneur général -- le Procureur général c'est-à-dire, alors tout ça fait partie de la conversation. Alors, la Direction générale n'est pas un organisme qui travaille en silo, il s'agit d’apporter des politiques pour bâtir une meilleure société dans son entier.

Alors, merci une fois de plus et je vais prendre cette opportunité d’accueillir Sam Erry au podium. Il est le sous-ministre adjoint pour la Direction générale de l’action contre le racisme. Ils ont travaillé d’arrache-pied depuis plusieurs mois et il va vous montrer ce qu'on a appris jusqu'à maintenant, quel est notre plan pour l’instant. Et ce n'est qu'une ébauche de plan basé sur ce que nous avons entendu, ce que nous avons colligé. Ce n'est pas notre stratégie, c'est ce qu'on veut faire; on veut partager ce qu'on a appris et ce qu'on pense faire, notre approche, et avoir votre point de vue. Et aussi, écouter vos expériences personnelles et vos idées et ce que vous pensez qu'on devrait faire.

Alors, une fois de plus, merci beaucoup, et c'est fantastique pour moi d’être ici et de passer l’après-midi en votre compagnie. Merci.

(Applaudissements).

—  Sam : Bon après-midi, tout le monde. Alors, je voudrais déclarer mon biais contre les personnes de grande taille! J’espérais que j’allais être sur l’estrade, mais malheureusement, ce n'est pas le cas. Est-ce qu'on peut voir? Je pense que je suis de taille moyenne, malgré tout.

Alors, je sais que c'est un samedi et que je dois aller faire les emplettes et beaucoup d’autre chose, mais c'est quand même du travail important pour nous tous, parce que ça l’affecte la vie de tous les individus dans la province. Et ce que nous essayons de faire, de s'assurer que nous avons une équité raciale. Parce que le coût, si on a une démocratie qui est saine, une démocratie qui est inclusive, à ce moment-là, ces citoyens se sentent investis et contribuent d’une façon significative à la proposition de cette société.

Alors, le gouvernement, et à travers nos représentants aujourd'hui ici, nous avons une opportunité de mener le tout de l’avant. Alors, je vais vous donner une idée d’où nous allons, c'est directionnel et c'est illustratif.

Je ne veux pas que quelqu'un se fixe sur : vous ne devrez pas dessiner ces boîtes-là, le racisme est très intégré. Et je comprends ça, c'est évident, je pense que… je suis sûr qu'à la fin de la journée, vous allez comprendre tout ça. Alors, c'est juste un point de vue illustratif et il faut prendre ça avec un grain de sel.

Alors, j’ai des experts qui ont beaucoup de crédit dans l’antiracisme, alors c'est pour ça que… mais on ne croit pas tout savoir, c'est pour ça qu'on est ici, pour écouter.

Alors, ce que nous allons faire, ça va être du travail de base. Nous devons avoir une conversation basée sur l’évidence, sur… alors c'est une conversation très émotionnelle, mais il faut quand même être très discipliné et objectif de la façon qu'on fait ce travail. Alors, nous sommes dans un… au stade initial, mais nous avons… nous sommes contents d’avoir cette opportunité de partager avec vous ce que nous avons réuni jusqu'à maintenant.

Alors, ce sont les 4 boîtes auxquels je faisais allusion plus tôt. Alors, le racisme dans toute société va avoir… va se manifester de ces 4 façons différentes.

Alors, l’expérience de la plupart des gens est au niveau individuel ou au niveau de groupe, mais nous allons cibler le racisme institutionnel ou systémique. Si vous réglez le problème en amont, vous le réglez tout le long.

Alors, c'est notre prémisse pour la conversation, que la matérialité, c'est d’examiner les politiques et les défis qui se présentent devant nous.

Alors, cette diapo est là pour montrer, pour régler ce problème, pour le résoudre. Je sais que c'est un vieux cliché, mais on a besoin que tout le monde mette la main à la pâte. Alors, c'est un privilège d’être à la tête, avec monsieur Coteau et notre personnel. Alors, nous sommes au Bureau du Conseil des ministres, je m'excuse, pour la démocratie, on est à Ottawa.

Alors, ce serait le Conseil privé, en quelque sorte. Alors, c'est un endroit assez… qui est doté de pas mal de pouvoirs et c'était le désir de la première ministre alors que les suggestions viennent… nous prenons les décisions en différents comités, nous sommes là pour le processus d’élaboration.

Et la Direction générale est un instrument de changement, alors Mahatma Ghandi a dit soyez le changement, alors on a essayé de s'en tenir à ces principes et à ces valeurs, et on a besoin d’être impliqué, et vous l’êtes, vous êtes ici. Alors, l’importance de travailler conjointement, on a besoin que les parents prennent leur rôle de socialiser leurs enfants, comme je le fais avec les miens, et on a besoin de la communauté des affaires aussi de s'engager, parce que à la base, à la racine, les iniquités sont des iniquités économiques.

Alors, c'est important que nos leaders du monde des finances ne soient non pas sur les lignes de côté, mais qu'ils en fassent partie. Alors, c'est une définition dans la littérature, alors c'est un phénomène qui se produit lorsque des établissements ou des systèmes…

Et comme on l’a mentionné plus tôt, on ne commence pas à zéro. Alors, il y a des ouvrages, Stephen Lewis, entre autres, a été mentionné, le juge Saint-Claire pour la Commission de vérité et réconciliation. Il y a beaucoup de travail qui a été fait jusqu'à maintenant. Alors, nous puisons à même toute cette information, ces recherches-là.

Une des questions qui va vous être soumise, alors étant donné que les priorités, tout devrait être fait depuis hier, où devons-nous cibler nos efforts? Alors, est-ce que c'est au niveau de la justice?

Quel est le secteur qu'on devrait cibler en premier? Alors, la Commission sur la vérité et la réconciliation, si vous avez… alors, la réponse du gouvernement à ceci est un travail assez élaboré.

Alors, du côté autochtone, on va utiliser ça comme plan de match.

Alors les grandes lignes, ce que nous voulons faire, c'est éliminer le racisme systémique dans les établissements et dans les institutions du gouvernement et augmenter la compréhension du racisme systémique. Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas ce que c'est, ce concept. Si on demande aux gens, habituellement, c'est un niveau individuel, on dit… les gens vont dire c'est

« systématique ». Systémique et systématique ne veulent pas dire la même chose. À moins que vous travailliez dans une politique, dans un secteur public, c'est quelque chose que les gens ont besoin…

Alors, je vais en parler plus tard, comment nous allons augmenter la compréhension. Alors, promouvoir des pratiques et des politiques qui pavent la voie pour l’équité.

Alors, je devrais vous dire que j’ai pris du français avancé, j’ai eu des 90 à l’école secondaire, et malheureusement, aujourd'hui, je ne peux que parler au passé, malheureusement! Parce que j’ai oublié tous mes futurs. Alors, si vous voulez me parler de ce qui est arrivé hier, je peux discuter avec vous en français, mais je m'excuse, je suis un peu honteux qu'après tout ce temps-là, je ne puisse converser normalement en français.

Alors, une fois les grandes lignes, ce sont les 4, ils ont… alors, la politique, la recherche, c'est quelque chose de très important pour nous. Alors, au passé, les politiques générales, le développement qui est basé sur les faits, basé sur la recherche. Et faisant ceci, on a besoin de s'assurer que… et les références… mais certaines gens ont dit : « Nous avons suffisamment de données, on peut aller de l’avant. » Je vous dirais que les données que nous avons, c'est basé sur l’identité, ce n'est pas basé sur la race. Ce n'est pas des données raciales. Alors, les sondages avec Statistique Canada, c'est identitaire, mais non basé sur la race.

Alors, c'est… ce qu'on va colliger va être filtré au niveau des lois, de la… sur la vie privée, et cetera. Alors, pour recueillir ces données, alors recueillir des données pour… dans le simple but de recueillir des données, ça ne donne pas grand-chose. Une des choses que nous allons faire, c'est examiner les meilleures pratiques dans les juridictions, et il y a des juridictions très progressives aux États-Unis qui ont développé un outil, une évaluation du racisme.

Alors, cet outil, c'est… c'est un outil puissant qui permet d’influencer le processus d’élaboration des politiques. Alors, c'est un niveau de conscience qui est imbriqué pour enlever le biais inconscient. Les gens ne font pas ça par exprès, ils font ça… et c'est ce que nous essayons de faire dans cet exercice.

Alors, cet outil-là est disponible, nous allons travailler avec cet outil-là et nous allons le mettre dans un contexte de l’Ontario.

Alors, la pièce est… c'est… alors, on ne collige pas des données pour le simple plaisir de le faire, c'est pour les utiliser pour un processus d’analyse. Alors, l’analogie, c'est un peu comme une évaluation environnementale, on ne bâtit pas un hôpital, un pont, sans faire une évaluation environnementale.

Alors, c'est le même genre, on peut utiliser ça dans le développement des politiques pour livrer les services.

Nous allons développer une stratégie d’antiracisme. Alors, cette stratégie, il y a différentes populations, des groupes de population à travers la province, et l’approche individuelle ne fonctionne pas, parce qu'il y a toutes sortes de réalités différentes, les expériences sont différentes d’ailleurs. Nous allons avoir une sous-composante, l’antiracisme contre les Noirs et aussi l’islamophobie et l’antisémitisme.

Alors, nous allons avoir plusieurs cadres, et antiautochtones, une composante antiautochtone, et ça, ça va être influencé par la communauté autochtone, pour que nous ne développions pas ça en vase clos et que nous travaillions avec les différentes communautés pour avoir une stratégie qui en tient compte.

Et aussi, alors ce que la Direction générale va faire, elle va développer ce cadre et nous allons l’essayer dans des secteurs bien particuliers. Si ça fonctionne bien, nous allons revenir auprès du gouvernement et leur dire comment on peut l’utiliser.

Alors, nous voulons colliger les données d’une façon constante et pour ne pas comparer des oranges avec des pommes. C'est très important que nous le fassions d’une façon très analytique. Alors, les secteurs recueillent les données.

Alors, l’éducation du public, et nous allons faire des recherches de marché, et on va… sous cette forme, qu'est-ce que ça veut dire du racisme, qu'est-ce que ça veut dire du racisme systémique?

Les gens nous ont donné d’excellentes idées sur comment des campagnes de conscientisation, les gens, vous avez besoin de cibler plusieurs groupes, et on va voir ce qu'est la rétroaction de par les différents groupes.

Alors, la collaboration des collectivités, je pense que les services dans les secteurs publics, on a… on est… le modèle d’être biaisé sur le gouvernement, la bureaucratie, qui s'engage avec les intervenants.

Ce qu'il faut que l’on fasse lorsqu'on voit les principes d’engagement ouvert, c'est d’amener d’autres voix autour de la table. Il y a beaucoup d’entre vous ici qui êtes ici aujourd'hui, qui êtes des contribuables, des consommateurs, des services gouvernementaux, vous avez une voix, vous avez quelque chose à dire. Alors, comment est-ce qu'on va pouvoir entendre ces voix?

Ça, c'est ça l’engagement ouvert. C'est de la démocratie vivante. Donc, c'est ce genre de choses qu'il faut faire, il ne faut pas avoir le modèle traditionnel; il faut inclure d’autres voix.

Nous sommes très sensibles à ça. Nous devons travailler également avec la collectivité parce que si on ne travaille pas ensemble et si on pense aux résultats, les résultats, c'est les gens, il faut améliorer la vie des gens pour qu'elle soit mieux incluse et qu'il y ait une égalité raciale dans la communauté. Le ministre s'est engagé à le faire et moi je vous donne ma parole que nous allons nous impliquer de manière sociale.

Nous avons également la gouvernance durable. Ce qu'il veut dire, il y a deux choses, le ministre y a déjà fait référence, on parle de la longévité. Nous allons faire du travail de base, ça ne va pas arriver du jour au lendemain, même si nous avons beaucoup d’informations disponibles, les secteurs vont recueillir les données, donc on a besoin vraiment de voir ça à long terme, et ensuite on fournira nos conseils au gouvernement. Le deuxième point, c'est quelque chose que j’avais déjà mentionné, nous allons avoir ces compétences et elles ne prévalent pas dans le domaine public. Nous avons des compétences en politique, dans la création de programmes, mais les compétences en ce qui concerne l’antiracisme ne sont vraiment pas là.

Il y a 2 ou 3 mois, nous avons lancé un processus de recrutement, et nous espérons que les experts antiracistes vont provenir de la collectivité.

Nous avons eu une très très bonne réponse, donc ça va être très très… une très très bonne équipe, parce que… donc, ce sera la Direction générale qui fournira les services.

Ce que je voulais dire aussi, et le ministre y a fait référence également, la Direction générale contre le racisme est là pour profiter du mandat des autres organisations. Donc, nous allons travailler avec les partenaires pour profiter de leur expérience. Donc, oui, bien sûr, nous avons du financement de base pour faire le travail, mais il y a également des millions de dollars dans le budget de base de nombreux ministères. Donc, nous allons pouvoir utiliser et profiter de l’approche des autres.

Ce n'est pas simplement la Direction générale contre le racisme toute seule, nous allons travailler en partenariat. Donc, aujourd'hui, c'est à vous, je vais rester ici, si vous voulez me parler avant que je ne prenne l’avion, je serai très heureux de parler avec vous. Merci de votre patience.

(Applaudissements).

—  Ginelle : Comme il a déjà dit, aujourd'hui nous sommes ici pour vous écouter. L’après-midi a été divisée en… nous avons entendu les remarques du ministre Coteau et nous avons eu la position de la Direction générale de l’action contre le racisme. Maintenant, nous allons écouter la communauté.

Je voudrais noter que la réunion est enregistrée, elle sera peut-être rendue publique après la rencontre d’aujourd'hui. Donc, ça veut dire que vous consentez à ce qu'on vous entende.

Le français et la traduction en langue des signes américaine sont disponibles. Les salles de bain sont à gauche de l’entrée, donc à la droite de cette pièce-ci. Donc, vous pouvez sortir vers la droite, lorsque vous sortez d’ici. Et nous avons également des rafraîchissements à l’arrière de la salle. Il y a plusieurs petites choses dont nous devons parler, mais bon, pour pouvoir entendre tout le monde et parce que c'est une salle comble, nous allons limiter les commentaires à 2 minutes.

Donc, je vais vous donner votre collaboration, je vais vous donner un petit signe. Donc, essayez de le respecter, s'il vous plaît.

Donc, vous auriez dû recevoir des cartes de commentaire qui incluent des informations sur le mandat dont on vient de vous parler. Si vous n'avez pas de carte encore, les volontaires avec des t-shirts rouges pourront vous en amener. Si vous ne pouvez pas dire tout ce que vous voulez dire dans les 2 minutes qui vous seront allouées, à ce moment-là, il y a également une adresse courriel et vous pourrez faire vos commentaires en ligne à antiracisme@Ontario.ca.

Pour ceux qui nous regardent en ligne, vous pouvez également apporter vos commentaires de cette manière. Donc, s'il n'y a pas d’autres questions, nous allons continuer. Il reste une chose : si vous êtes assis et que vous ne pouvez pas arriver à un micro pour poser votre question ou faire vos commentaires, à ce moment-là vous pouvez parler à un des bénévoles avec un t-shirt rouge et ils pourront vous amener un micro où vous êtes assis.

On me rappelle qu'il faut parler clairement dans le micro, donc ne faites pas de commentaire de votre siège, parce que c'est enregistrement, et la seule manière de vous entendre correctement, c'est par l’entremise du micro.

Donc, nous allons commencer. Il y a un micro ici, il y en a un autre là-bas, donc la parole est à vous.

Allez-y.

—  Membre du public : Je travaille pour (renseignements sur l’identité supprimés), je viens de terminer une maîtrise en éducation l’année dernière. Une de mes questions de recherche, c'était sur le fossé représentationnel des instituteurs et des professeurs qui appartiennent à des minorités. Donc, ma question : en tant qu’éducatrice qui travaille pour la commission scolaire, je continue à me demander pourquoi il n'y a pas suffisamment d’enseignants provenant des minorités. Parce qu'il y a énormément de minorités visibles à Ottawa et je me préoccupe de l’apprentissage de ces enfants issues de communautés minoritaires.

Ginelle : Merci. Prochain micro.

—  Membre du public : (renseignements sur l’identité supprimés), je voudrais vous dire merci. Merci au ministre Coteau, parce que j’ai assisté à 4 de ces réunions et je sais maintenant que c'est la dernière, mais vous avez écouté les suggestions et les recommandations qui ont été faites durant les derniers mois et vous les avez inclus dans le mandat. Donc, je voudrais dire quele Conseil canadien du travail veut reconnaîtretoutce travail qui a été fait. Il y a tous ces mouvements, les vies noires sont importantes et les autres mouvements aussi. Donc, tout ceci a été mis dans le mémoire, il y a la Fédération canadienne du travaille, les syndicats noirs et toutes les autres organisations qui ont présenté desmémoires.

Donc, je ne veux pas répéter les choses, mais je voudrais donner au ministre une copie du rapport de notre groupe de travail contre le racisme. Donc, on veut aller au-delà des recommandations. Ça couvre tout, de l’emploi jusqu'au système de justice criminel, l’éducation, et cetera. Donc, nous voulons nous assurer que vous avez un exemplaire de ce rapport, monsieur le Ministre. Et également, les conclusions et les recommandations qui ont été présentées par le groupe de travail des Nations Unies sur les personnes de descendance africaine. Nous savons que les recommandations relèvent du mandat provincial, et je sais que nous devons vraiment agir.

Je vous demanderais de profiter de ces recommandations et de les mettre en oeuvre. Une des questions sur votre formulaire parle de ce que nous voulons vous encourager à faire. Alors, en plus de tout le reste, nous venons encourager la Direction générale de l’action contre le racisme de faire des suivis à ces consultations, parce qu'on doit aller de l’avant. Il ne faut pas prioriser certaines recommandations, il faut savoir comment on peut créer un cadre législatif pour que toutes les agences municipales et provinciales et également les agences fédérales s'occupent de manière efficace de la question du racisme. Ce n'est pas la première organisation antiraciste que nous avons, nous avons eu le secrétariat aussi, et j’espère que vous allez pouvoir profiter de ce qui en est ressorti. Comme ça, dans 10 ans, ce que nous aimerions voir, c'est que d’autres villes, d’autres pays nous prennent comme exemple sur comment s'adresser à cette question du racisme avec un cadre de travail législatif.

—  Membre du public : Allô, je voudrais reconnaître que c'est très bien qu'il y ait cette Direction générale. Je suis content d’être à la rencontre. Je voudrais faire le suivi sur ce que le Conseil du travail a dit et les éducateurs et les enseignants aussi. Moi, j’ai 2 garçons qui sont dans le système ontarien depuis un moment et ma femme est directrice d’une école primaire, et c'est une des rares personnes qui appartient à une minorité visible.

Donc, il y a… non seulement nous avons besoin d’enseignants à la peau foncée, mais également, il faut qu'on enseigne un matériel beaucoup plus varié. Parce qu'il faut que tout soit enseigné d’une perspective plus large. Mais la Direction générale pourrait aussi intervenir dans le modèle d’éducation, surtout avec ce qui se passe au sud de la frontière.

Les enseignants ne sont pas simplement là pour enseigner leur savoir, mais moi, ce que ma femme a dit, il faudrait qu'il y ait des conversations courageuses parmi les employés, parmi les étudiants.

Il faut se parler plus.

Ginelle : Merci.

Membre du public : (renseignements sur l’identité supprimés), je voudrais remercier tous les membres du parlement provincial qui sont ici aujourd'hui. Je sais qu'il y a quelqu'un qui faisait partie des administrateurs aussi, donc ils comprennent ce à quoi les commissions scolaires font face. Je suis reconnaissant que le secteur de l’éducation ait été mentionné 2 fois déjà, parce qu'évidemment, les gens pensent que les commissions scolaires jouent un grand rôle dans ces enjeux.

Il faut être très clair, je ne parle pas au nom de la commission scolaire Ottawa-Carleton, je suis ici comme administrateur individuel. Je ne veux pas avoir des ennuis!

Mais quelquefois, ça m'arrive. Mais bon, je voudrais dire, en tant qu’administrateur, notre commission est très impliquée dans ces enjeux. Mais ce que je voudrais dire… et je suis prêt à faire ce qui est nécessaire pour que les choses avancent, mais bon, lorsqu'on parle de la collecte de données et des autres politiques qu'on pourrait mettre en oeuvre, il faudrait prendre les… prendre les ressources.

Et lorsque je parle de ressources, je parle d’argent. Nous avons besoin d’argent pour faire ces choses-là, nous avons besoin d’argent pour recueillir les données, ça prend des ressources humaines également, et les gens sont payés bien sûr. Donc, moi je regarde à ma droite, d’habitude, bon, je suis plutôt à gauche, mais bon, la commission scolaire veut faire avancer les choses. Nous avons besoin des ressources suffisantes pour le faire.

Merci.

(Applaudissements).

—  Membre du public Bon après-midi à tous, (nom supprimé), je suis ici pour partager quelque chose avec vous en matière de discrimination systémique. J’étais (renseignements sur l’identité supprimés). Après 3 semaines, il y a eu une tornade, et pour vous montrer ce que la société pense, je suis allée à la réunion provinciale avec une de mes employés, qui est blanche, et les agents de police ont tiré une chaise et il m'a dit à moi et à ma collègue blanche… elle lui a dit, le gestionnaire de la santé publique, il lui a dit à elle d’aller là. Et j’ai rigolé et j’ai dit : bon, pourquoi est-ce qu'il faut toujours que je sois l’assistante, pourquoi est-ce que je ne peux pas être la gestionnaire

Et ça, ça a duré un petit peu de temps, et je me suis avancée et il a poussé sa chaise, et j’ai été vraiment surprise. Je n'ai même pas eu ce genre de respect.

Donc, je suis ici pour vous dire qu'il y a 2 ans, j’ai écrit à madame Wynn pour le même problème et ce genre de possibilité de mesures antiracistes.

Mais on m'a laissée partir tout simplement parce que j’avais parlé des dépenses qui avaient lieu et du financement non approprié. Et lorsqu’on se prononce sur ce genre de problèmes, on se fait évincer. Et bon, moi j’ai été également… moi j’ai été élevée par une mère célibataire noire qui m'a dit : « (nom supprimé), tu dois faire tout ce que tu peux, travaille fort, ne triche pas. » Et où est-ce que je suis aujourd'hui? Je suis dans une salle à ranger des dossiers. Ça, c'est très très difficile pour moi.

J’ai écrit à madame Wynn pour souligner ce problème. Moi, j’ai fait la demande pour un de vos postes. Vous avez engagé 33 personnes, mais maintenant vous avez besoin de 32, parce que je suis ici. Merci.

(Applaudissements)

Ginelle : Allez-y.

—  Membre du public : Bonjour à tous, (nom supprimé) je vais faire une présentation au nom du Conseil des… la Commission des droits de l’Ontario définit le racisme systémique comme étant des pratiques ou des politiques qui font partie de la structure d’une organisation et qui maintient, créent ou perpétuent des désavantages pour les personnes en situation minoritaire. Il y a également les politiques et les pratiques qui sont dans les institutions et qui font qu'on exclut certains groupes désignés.

Nous croyons que nous sommes ces groupes désignés et nous sommes exclus par le gouvernement de l’Ontario. Les turbans et les sikhs ne sont pas reconnus dans les lois de la province. Je ne vais pas… bon, je vais vous présenter un exemple d’arrangement et vous expliquer comment le gouvernement de l’Ontario s'en lave les mains.

Les sikhs qui portent le turban, les camionneurs, on leur interdit d’aller aux endroits où… à cause du fait qu'ils portent un turban. Même si certaines compagnies privées s'attaquent à ce problème de leur propre façon, le gouvernement de l’Ontario n'a rien fait du point de vue des politiques.

La Direction générale nous demande ce que le gouvernement devrait faire en premier. Nous pensons que c'est le bon moment pour que le gouvernement de l’Ontario et le ministre responsable de ceci puissent apporter des changements. Vous êtes responsable et vous devriez savoir que ce racisme systémique contre les sikhs doit être réglé à l’intérieur du gouvernement de l’Ontario lui-même. Nous avons travaillé et nous essayons de faire comprendre à certains élus, incluant le parti libéral de l’Ontario, quelles sont nos préoccupations. Mais malheureusement, il n'y a eu aucun changement législatif. Donc, c'est terminé, j’aimerais bien parler de cette question un peu plus longtemps, j’y arrivais, vous voyez!

Donc, même si je voudrais en parler plus longuement, mais à cause des contraintes de temps et qu'il y a d’autres communautés qui sont ici pour présenter leurs préoccupations, nous avons donc un mémoire que nous allons vous laisser et nous allons parler des camionneurs dans notre rapport. Donc, nous recommandons certains changements pour accommoder le port du turban en Ontario. Merci de votre temps.

(Applaudissements).

Ginelle : Est-ce que quelqu'un pourrait venir, s'il vous plaît? Allez-y.

Merci. Merci que ce soit public et qu'onpuisse prendre la parole en public. Je m'appelle(nom supprimé) je suis un immigrant irlandais. Je suis au Canada depuis 40 ans. J’étais ingénieur marin, j’ai beaucoup d’expérience et j’ai également été blessé au travail. Donc, je vous donne un petit peu mon profil. Ceci m'amène à vous dire que je suis dans une situation un peu précaire. Bon, je suis blanc, vous pouvez voir, avant j’avais une grande barbe rousse et les yeux bleus, mais je parle avec un accent et je viens d’une culture, la culture irlandaise. Peut-être que vous pensez qu'il n'y a pas de racisme systémique au pays envers les gens contre moi, mais c'est le cas, parce qu'au Canada -- et surtout en Ontario -- il y a une culture très blanche anglo-saxonne protestante.

Donc ces gens-là ont laissé leur marque ici en Ontario. On ne souhaite pas la bienvenue aux autres personnes et ça se reflète dans toutes les institutions publiques en Ontario.

Nous avons les autres religions, il y a… bon, s'il y a quelqu'un qui est, comme moi, monarchiste*, rien ici ne reflète le culturalisme. Donc, là nous devons examiner les origines mêmes de ce pays. On doit s'y adresser, parce qu'ici à Ottawa, et bon, j’étais impliqué et je suis toujours impliqué dans un petit groupe, mais c'est devenu enjeu national. Je suis membre d’un groupe commémoratif pour les travailleurs et nous avons essayé d’ériger un monument pour les travailleurs qui sont morts durant la construction du canal Rideau. On avait une plaque, bon, on a eu la campagne, et c'est marqué sur la plaque que ces travailleurs étaient des travailleurs immigrants irlandais. Mais maintenant, ça prend 11 ans pour pouvoir installer ces plaques, parce que ça disait… ces travailleurs irlandais ne comptaient pour rien. Merci. Et ça, ça reflète que c'est vraiment du racisme systémique. C'était reflété dans cette campagne. Je voulais en parler ici, parce que je pensais que c'était important.

(Applaudissements).

Ginelle : Merci de vos commentaires.

Membre du public : Merci. Je suis pakistanaise, je n'ai pas de poste défini, mais je travaille à cette organisation depuis plus de 40 ans. Pour ce qui est du racisme systémique, la communauté pakistanaise est vraiment éprouvée par… il y en a une qui a été battue (le son coupe).

(Perte de la connexion).

… donc, ce sont ce genre de politiques là dont la Direction générale devrait s'occuper.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Bonjour, je suis un réfugié et j’ai déjà habité dans plusieurs pays, mais je ne suis pas ici pour parler de nos douleurs. Moi, je suis résilient et je sais quels sont mes objectifs.

La raison pour laquelle je suis venu ici, c'est parce que j’ai peur; j’ai peur que la compréhension du racisme, c'est d’être blanc, noir, bon, musulman ou autre, mais ça affecte chacun d’entre nous. Et une nation civilisée peut vraiment tomber très bas. Et nous pouvons être coincés dans ce genre de situation. Donc, je veux vraiment en parler, parce que ça va affecter tout le monde.

C'est ça, ce que je voulais que vous compreniez. Ce n'est pas simplement d’arriver à certains objectifs; bien sûr, ça, c'est normal, mais lorsque nous parlons de racisme systémique, il peut simplement être corrigé par un autre système. Donc, il faut qu'on ait cet autre système. Et en tant qu’étudiant, et lorsqu'on pense au racisme systémique, ce n'est pas simplement le racisme, ce sont des systèmes qui viennent nourrir le racisme. Ce n'est pas fait directement.

Et ce que j’ai découvert, surtout dans les établissements scolaires, en tant qu’étudiant, j’ai vu qu'au Canada, il n'y a plus rien à l’université contre le racisme. Je suis allé à un séminaire et ça disait : 94 pour cent des gens qui sont acceptés dans les écoles médicales sont des Blancs. Et il y a quelque chose qui ne va pas.

Donc, il y a un système. Il n'y a personne qui dit que les Noirs ne peuvent pas aller faire des études médicales, mais il y a des problèmes qu'aucun Noir n’a pu y accéder. Ça, c'est le défi auquel nous sommes confrontés.

Donc, c'est le système sur lequel il faut travailler.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Je m'appelle (nom supprimé), je suis fonctionnaire à la retraite avec le gouvernement fédéral. Je travaille dans le dossier de l’égalité à l’emploi et contre le racisme. Ça fait 20 ans que je travaille dans ce domaine, donc je ne vais pas vous donner des réponses à tout ceci, mais je voudrais répondre à la question numéro 4. Où est-ce que nous en serions dans 10 ans?

Donc, d’après mon expérience limitée, je voudrais dire que, dans 10 ans, je ne veux plus vous revoir ici.

(Applaudissements).

Membre du public : Ce n'est pas que je ne vous aime pas, mais c'est évident que nous avons fait énormément de travail, même dans la fonction publique fédérale. Je me souviens lorsque j’ai commencé, on a essayé de trouver 10 cadres représentant les minorités visibles, mais ils n'ont pas pu en trouver 10 dans tout le pays.

Un point que je voulais souligner, c'est qu’on ne peut pas parler aux convertis. Nous sommes… nous, nous avons énormément de passion pour ce sujet, mais j’espère que, dans 10 ans, nous aurons comblé les lacunes et si vous voyez les États-Unis, il y a une certaine polarisation que nous ne voulons pas voir ici. Et j’espère que la Direction générale de l’action contre le racisme en Ontario va vraiment essayer de combler cette lacune et de parler à ceux qui ne sont pas convertis.

Il faut qu'ils comprennent pourquoi il y a cette culture. Donc, il faut vraiment parler à d’autres gens, à ceux qui ne sont pas les convertis, ce sera la seule manière d’arriver à ce que nous voulons obtenir.

—  Membre du public : Bonjour, (renseignements sur l’identité supprimés), une organisation qui oeuvre pour le rapprochement des communautés ici dans la région.

Désolée, il faut qu'il y ait latraduction.

Ça fait quelques années que je suis arrivé ici,et sans vous mentir, je ne me suis jamais identifié à une communauté. J’étais un humain. Et c'est le regard stéréotypé des personnes qui a fait en sorte que je me suis un peu… comme genre, je me rappelais, dans mes premières années, je suis animateur de radio dans une station communautaire ici, où on m'a approché dans le cadre de l’histoire du mois des Noirs. J’ai dit, c'est quoi ça, le mois de l’histoire des Noirs? Est-ce qu'il existe unmois de l’histoire des Blancs? Pourquoi devons-nous toujours nous mettre dans unecase? Comme l’a dit un grand sage de chez moi, ce qui rétrécit le… de l’animal, c'est le… de l’animal. Ça veut dire que très vite, par des situations, je me suis rendu compte que j’étais différent. Et cela m'a, donc, entraîné dans… j’ai fait une plainte à la Commission canadienne des droits de la personne dans le milieu du travail, plainte d’ailleurs que j’ai gagnée, puisqu’effectivement il y avait eu discrimination.

Donc, ce qui m'a amené à m'intéresser un peu plus à la question et à organiser notamment des rencontres, des causeries. Parce qu’une chose qui est importante, c'est que les gens ont peur de la différence. Ce qu'on ne connaît pas nous fait peur. Au fond, ce n'est pas qu'on est raciste, c'est souvent l’incompréhension. Et lorsqu'on va mettre les moyens dans des activités de rapprochement, ça va faire en sorte qu'on va souvent… finalement, nous serons tous des humains.

D’ailleurs, le concept de « race » est un concept inventé à un moment donné pour, en quelque sorte, déshumaniser d’autres humains parce qu'on veut les… on veut les tenir en esclavage.

Merci. Alors, pour ajouter, il y a beaucoup d’actions qu'on peut faire. Par exemple, il y a la semaine de l’action contre le racisme, qui est faite de façon internationale. On peut penser également… aller dans cela. Au mois de… le 21 mars de chaque année, c'est la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Donc, ici, également, il n'y a aucune activité, on peut se faire… on peut passer là-dessus.

Et j’ai écrit un article dernièrement dans le journal le Droit, une lettre ouverte, qui avait pour titre, dans une société où le… force est de constater que nous sommes une majorité dans nos prisons. Donc, il faut également qu'on pense à cela.

Merci.

Merci.

Membre du public : Je crois que je suis plus grande que ça, alors je ne vais pas jouer avec ça… en français, oui. Donc, il y a traduction, alors je vais le faire.

Il y a… j’ai regardé tranquillement la présentation, il y a quelques minutes, sur les secteurs. On mentionnait…

Est-ce que je peux vous demander d’arrêter un instant? Il est censé y avoir uninterprète… En fait, je vais aller rapidement. La Direction a mentionné 4 secteurs importants de ses travaux,mais je n'ai pas vu le système judiciaire pris en considération ou mentionné lors de cette présentation.

Alors, j’aimerais savoir que… qu'est-ce qui s'est passé? Est-ce que c'est juste un oubli? Vu que les personnes racialisées et les Autochtones sont surreprésentés dans les prisons canadiennes. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Merci.

Membre du public : Bonjour, je m'appelle… et comme fiduciaire, je parle au nom de moi-même et non pas au nom de la commission scolaire, mais je suis fier de ce que notre commission scolaire a fait dans ce secteur, mais c'est… alors c'est un peu… Nous avons une représentation de plusieurs races, alors ils ont demandé que notre commission scolaire devienne plus séculaire quand ça vient identifier… colliger des données par l’ethnie, la race et les revenus. Alors, je suis envieux du ministre Coteau, qui a réussi à avoir ce genre de motion à sa commission scolaire, parce que ce n'est pas arrivé chez nous.

Une des choses, lorsque de notre personnel de district, il y a une préoccupation du risque, lorsqu'ils commencent à compartimenter par race. C'est très compliqué, c'est une question très délicate. Alors, dans la recommandation, ils attendent que la province… les lignes directrices de la province, comment est-ce que la commission scolaire ferait ça, ce serait très utile d’amener un marteau au ministère de l’Éducation et de dire : « Allez-y, allez de l’avant, faites quelque chose. »

(Applaudissements).

Beaucoup de mes amis commissaires voudraient faire ça. Notre personnel a l’impression que le conseil est à risque et ils amènent cet argument-là : « On n'est pas d’accord avec ça. » Et les ressources évidemment sont nécessaires, ce serait bien d’avoir plus de ressources, mais je ne veux pas que le manque de ressources soit un obstacle pour promouvoir cette question.

Et si je peux rapidement… alors j’encouragerais beaucoup de nos leaders dans notre communauté, lorsqu'on parle aux parents et que ceci vous disent qu'ils ne sont pas heureux de la scolarité qu'on administre à leurs enfants, allez voir l’enseignant si ça ne fonctionne pas, allez voir le directeur, si si ça ne fonctionne pas, allez à la commission scolaire et parlez à votre commissaire. On a besoin de vos voix au niveau du conseil et au niveau de l’école pour se porter à la défense de vos enfants.

(Applaudissements).

Ginelle : Merci.

Membre du public : Bonsoir, tout le monde, les commissaires et vous tous, je suis ici… alors il y a une reconnaissance de… il y a un double standard pour les sikhs au Canada. Je suis reconnu en Colombie-Britannique et je suis reconnu au Manitoba et dans d’autres juridictions et aux États-Unis, mais ici, je suis dans un club de motocyclistes d’Ontario et nos peurs sont… et nous avons fait face à des projectiles et des bombes, mais de nos jours, nous faisons face à… on nous refuse de porter un turban sur les motocyclettes.

Je voudrais… alors, c'est le système commercial, oui, vous avez droit de vivre au Canada, ils disent : « Oui, vous avez le droit, vous avez le droit de marcher 100 pas, mais vous avez le droit de juste 80 pas avec un turban et 20 pas sans turban. ».

Alors, mes frères sont dans les paramilitaires, dans l’armée et dans la force policière, ils portent des turbans et ils font face aux criminels avec les turbans, ils font face aux projectiles avec les turbans. Lorsqu'ils enfourchent leur motocyclette, ils n'ont pas le droit de porter leurs turbans en Ontario.

Alors, le ministre de la Défense nationale s'est levé… s'il veut enfourcher une motocyclette en Ontario, il n’aura pas le droit de le faire. Alors, nous luttons pour cette reconnaissance du turban. Alors, c'est la lutte des sikhs de 1987 à 2016. Je voudrais distribuer ce document à Michael Coteau et je lui demande s'il peut amener cette question-là au gouvernement, et c'est pourquoi le système… nous n'allons pas abandonner la lutte jusqu'à ce que nous soyons pleinement reconnus.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Bonjour, j’aimerais dire… alors j’ai un commentaire avec le commissaire, alors s'il faut… si on est pour porter le marteau au commissaire, il faut porter le marteau…

Mon nom est…*, je suis membre de la Société des mères somaliennes, alors nous regardons autour de nous et nous voulons éduquer nos hommes, nos enfants somaliens qui font face au système judiciaire.

Alors, avec les services correctionnels du Canada, nous trouvons un certain pourcentage de ceux dans des… 56 pour cent n'ont pas de diplôme d’école secondaire. Alors, on peut trouver un nombre semblable, en 2013, le même nombre qui est aux prises avec des problèmes de dépendance. Alors, il y a un lien direct entre le niveau de l’éducation et les problèmes de santé mentale et des gens qui font face à des problèmes dus à la criminalité.

Alors, lorsqu'on a 80 % de votre commission scolaire et qu'on peut voir juste un individu ou 2 individus qui sont différents, les recommandations qui viennent du comité, nous aimerions dans la présentation, pour qu'il y ait une équité, lorsqu'un instituteur touche un jeune homme, je pense qu'il y a de la discrimination. Ce n'est pas seulement que les gens qui n'aiment pas… mais c'est institutionnalisé, les institutions doivent… les établissements doivent fonctionner pour tout le monde. Ceux qui tiennent une pancarte et on peut dire que dans les établissements gouvernementaux, nous avons du racisme systémique et de la discrimination, et nous voulons des bons emplois pour nos enfants.

(Applaudissements).

—  Membre du public (renseignements sur l’identité supprimés). On parle ici de racisme systémique et ces institutions-là sont faits de… sont composées d’êtres humains. Ces systèmes ne sont pas neutres, ces systèmes n'existaient pas sans les êtres humains. C'est du racisme au sein de l’institution qui constitue du racisme institutionnalisé.

C'est un système qui rend la chose possible, qui fait que la chose est possible. En (renseignements sur l’identité supprimés), j’étais en Europe de l’Ouest, dans un pays qui… de langue allemande pour préparer une thèse sur la littérature allemande. Et le thème que j’ai choisi, c'est… alors j’ai choisi une période dans le ministère de la philologie, on ne pouvait pas trouver un seul superviseur qui pouvait vérifier le travail de ma thèse. Alors, si je ne peux pas faire ce travail-là, vous êtes mieux d’aller préparer -- d’aller travailler dans un emploi dans la restauration avec votre maîtrise.

Alors, le racisme, dans la plupart des cas, ceux qui se livrent au racisme ne sont même pas conscients de leurs actions. Et le racisme, c'est un fait de la vie, dans chaque partie de la vie, où nous avons… où on a des gens de peau foncée et de peau pâle. Je pense que le… ce que je veux souligner, alors ces différences-là ne devraient pas devenir des obstacles empêchent les gens de travailler ensemble. Et pour répondre à la question numéro 5, ce que je suggérerais, c'est… on devrait dire au ministre de l’Éducation de changer le curriculum de tout au tout.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y.

(nom supprimé) alors je vais parler comme leader communautaire, mon expérience personnelle. Je fonctionne et je travaille comme expert sur l’égalité des genres au niveau national et international, et je disais à une amie que j’ai plus de respect lorsque je suis à l’extérieur des frontières du Canada et que je parle comme expert, et ça m'en dit long en tant que leader sur le fait que peu importe, je suis consciente de la couleur de ma peau et de mon passé religieux. Alors, il y a certaines choses, j’ai une formation en sciences humaines et aussi une formation légale. J’ai dîné avec une amie qui a des problèmes à trouver un emploi. Elle travaille avec la fonction publique, et elle m'a dit que : « Lorsque je vais pour une entrevue, j’enlève mon foulard et c'est là que j’obtiens du travail. » C'est une réalité de tous les jours dans nos communautés; notre communauté, c'est-à-dire vos voisins, c'est-à-dire nous tous. Ce que ça l’indique, c'est qu'il y a une question culturelle, on parle des tangibles et ce qu'on veut faire… avec les politiques, une chose que je recommanderais fortement, c'est la conscience, la conscientisation. Ça, c'est… Alors, j’ai parlé comme expert sur la violence envers les femmes, la situation de Trump et les crimes de haine qui ont eu lieu, la semaine dernière, à Ottawa. Et après cette situation-là, ça démontre que ce n'est pas seulement que le système scolaire, j’avais un enseignant qui est venu voir, ce n'est pas juste que vous mettiez le blâme… jetiez le blâme, le résultat de ceci, c'est que c'est à ce niveau-là, c'est au niveau des collèges, au niveau de nos pairs, et ça fait partie de la société. Alors, reconnaître que nous avons besoin d’examiner quels sont les scénarios quotidiens qui sont 100 pour cent sous-diffusés, et ça doit sortir dans les données. Et le numéro 2, c'est un problème de société qui a besoin d’être abordé du point de vue d’une société, non pas seulement du point de vue éducationnel.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Bonjour, (nom et renseignements sur l’identité supprimés), mais les problèmes commencent chez nous. Alors, il y a une crise, mais personne ne l’a dit, mais on l’a entendu de la part de la population carcérale, les contrevenants noirs qui font peur à la communauté et qui font peur… 71 pour cent d’augmentation durant les 10 dernières années, ce qui est beaucoup plus élevé à ce qu'il y avait auparavant, et qui envoient un message en quelque sorte. Ce que je voudrais dire, c'est que le problème de la prison n'a pas commencé là, ça a commencé dans la communauté.

Le système s'infiltre dans la société, les attitudes ont besoin de changer, parce que ces jeunes gens, ce qu'ils font, ils essaient d’être des membres de la société active et nous les empêchons de prime abord. Alors, le gouvernement doit mettre en place… et les lois doivent changer au niveau du racisme. On a… on porte un masque… alors c'est l’hypocrisie qui cause, qui facilite le tout. Alors, la dame qui disait qu'elle doit enlever son voile pour obtenir un emploi, l’homme qui venait d’Irlande, parlait de son accent, qui était un obstacle pour lui. Nous sommes une seule race. Alors, si on se souvient du Seigneur des anneaux, si on se souvient de la race humaine qui se battait pour ses droits. Alors, nous essayons de prévenir ces problèmes-là au niveau des établissements.

Alors, nous voulons éduquer les gens à partir d’un jeune âge pour comprendre quelles sont ces questions-là, mais le financement est difficile. Les gens ne connaissent pas qu'il y a une crise et on le reconnaît pour les sociétés autochtones, mais nous devons reconnaître qu'il y a une crise très sérieuse.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Mon nom, (nom supprimé) et je suis dans une collaboration de femmes, un groupe consultatif, qui viennent de différents milieux, qui travaillent avec des preneurs de décisions pour promouvoir l’égalité des genres. Alors, je voulais juste amener… ceci étant dit, je n'ai pas entendu encore et je ne l’ai pas entendu en avant de la pièce, on a besoin d’une approche intrasectorielle. Alors, j’ai vu que la religion a été soulevée, l’islamophobie, je suis certaine qu'il y a des musulmans qui ne sont pas victimes de racisme, parce que les femmes qui font l’objet de discrimination et les gens qui ont diverses identités ne font pas face aux mêmes problèmes.

C'est aussitôt… je suis d’accord avec la collection, alors je travaille au niveau de l’équité en matière d’emploi, et lorsque j’ai des statistiques, je peux contrer les iniquités et les justifier. On sait qu'il y a une sous-représentation, un sous-emploi des gens de races visibles, que leurs expériences ne sont pas reconnues. Et ce dont on a besoin, c'est un mécanisme robuste au niveau de l’emploi, que ce soit pour l’équité en matière d’emploi, lorsqu'on parle de modèle au niveau… comme modèle, le modèle qui est en place au niveau… au gouvernement fédéral, l’équité. Et on a besoin d’une certaine supervision, présumer que les gens vont faire ce qui doit se faire de leur bon coeur, ça ne fonctionne pas. Je peux vous le dire, après plusieurs années d’expérience dans le domaine, si on regarde au niveau fédéral, et beaucoup de gens y ont fait allusion. Il y a eu certains gains qui ont été… il ne s'agit pas simplement de chiffres, il s'agit surtout de la culture dans le milieu du travail. Y a-t-il du harcèlement, y a-t-il discrimination, les promotions sont-elles faites de façon équitable?

Alors, c'est une approche systématique pour faire face aux problèmes systémiques.

(Applaudissements).

—  Membre du public : (nom et renseignements sur l’identité supprimés) je ne vais pas répéter ce que mes collègues ont dit. Alors, je suis dans la province de l’Ontario, je voudrais remercier également l’aîné qui était là au début de la séance, c'est bon… les gens ne sont pas faits inégaux, ils deviennent inégaux. Alors, merci d’avoir fait cette tribune. Alors, ce n'était pas au nom du Syndicat canadien de la fonction publique*, mais je voudrais mettre l’emphase sur les bons services et qu'on essaie de lutter contre la privatisation et donner de la formation à nos fonctionnaires. Et aussi, c'est critique* pour la Direction générale, que les employés temporaires, qu'ils reçoivent les mêmes conditions, les mêmes avantages. On a entendu le ministre des Finances qu'on doit s'habituer à du travail temporaire, c'est quelque chose qu'on ne devrait pas accepter. Les travailleurs immigrants, c'est des gens qu'on ne voit pas, c'est des gens qui aident à construire ce pays, qui n'ont pas droit à l’assurance-emploi, même s'ils y contribuent, et ils sont ostracisés dans la province de l’Ontario.

Alors, la Direction générale doit… que ce soit une priorité et qu'ils aient un endroit où se loger dès leur arrivée et qu'ils aient des… qu'il y ait des mécanismes de protection contre les représailles et que des mesures soient adoptées pour les protéger.

Alors, je vais… je sais qu'il y a d’autres personnes qui ont des commentaires et qu'il y a nombre d’entre vous du mouvement du travail et qu'on appuie les soumissions qui ont été faites par la contribution des organisations des communautés autochtones et la coalition des gens de race noire.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y.

Membre du public : Merci d’avoir cette tribune, (nom et renseignements sur l’identité supprimés) et je suis une mère de 3 enfants du sud de l’Asie. Il y a urgence qui doit être conscientisé. Comme (nom supprimé) l’a dit, il y a un petit garçon de 15 ans qui a été attaqué par 2 hommes blancs avec des bâtons de baseball sans aucune raison, il vient d’être libéré de l’hôpital, il a eu le crâne fracturé et ses blessures sont tellement graves alors qu'elles pourraient lui causer des préjudices jusqu'à la fin de sa vie. Et quelqu'un qui a vu une croix gammée peinte sur sa porte d’entrée, et il y a eu des synagogues qui ont été vandalisées et le jeune vandale a été attrapé. Et un certain nombre d’exemples d’événements semblables aux États-Unis, que les gens avec des visions de haine sont encouragés et que votre mandat est de plus en plus urgent, étant donné la situation qui prévaut.

Mon garçon a 15 ans, il va à l’université, je voudrais voir une initiative immédiate pour contre… pour aller à l’encontre de ce climat-là, que ce soit une priorité, l’enquête des crimes haineux par la police et que notre système d’éducation doit adapter le curriculum, que ces… que les questions de… doit agir contre l’intolérance en ligne ou à la maison qui sont perpétrés continuellement dans la société. Et si quelqu'un d’autre voulait me conseiller, si quelqu'un a de l’information sur ce qu'on pourrait faire, les attaquants de Hamilton, ça devrait être une priorité à la lumière de ces récents événements.

(Applaudissements).

Membre du public : Bonjour, j’étudie en droit à l’Université d’Ottawa, ce n'est pas… les minorités sont sous-représentées dans le système judiciaire. Alors, je voudrais souligner un point. Comme dans les écoles, il y a… dans les… dans la profession légale, il y a une sous-représentation de minorités visibles. Alors, il faudrait inclure des musulmans et puisqu’ils sont ciblés par le système. Et le procureur général Naqvi a dit récemment qu'il va y avoir plus de procureurs et de juges qui vont être embauchés à la lumière de l’arrêt Jordan.

(Applaudissements).

Ginelle : Merci beaucoup.

—  Membre du public : Bonjour, (nom et renseignements sur l’identité supprimés). Alors, avec mes collègues ici, nous représentons la commission scolaire catholique et l’Association des parents également. Alors, je voulais être un peu optimiste dans le concept que les idées -- que les enfants que nous voyons tous les jours sont une bonne voix étudiante et qu'il y a une emphase dans le système d’éducation catholique, dans le système provincial d’éducation, de reconnaître les voix des étudiants et de prendre les changements au curriculum se manifestent rapidement. Il y a beaucoup de conscientisation sur l’identité autochtone. Nous enseignons l’empathie, pas juste au sein de notre commission, et je travaille avec les commissions régionales et nous mettons en place des politiques, et ça l’a un effet sur nos étudiants de moult façons.

Lorsqu'on parle de diversité également. La diversité dans nos classes, comme ce phénomène-là se manifeste de plus en plus, nous voyons de plus en plus de nos étudiants qui prennent leur éducation… il y a une plus grande diversité là qui vont nous donner plus d’enseignants qui vont représenter un éventail de la société. Il n'y a pas beaucoup d’emplois dans l’enseignement pour le moment, peu importe la commission scolaire. Cependant, notre source d’enseignants, ceux qui font… qui sont substituts lorsqu'il y a des enseignants malades, intègrent beaucoup plus de diversité dans nos écoles.

Si j’examine… si je prévois, dans 10 ans, alors les intérêts que nous avons, et si nos ministères travaillent ensemble pour des écoles sécuritaires, des… le bien-être mental et l’inclusivité, une fois qu'on aura examiné les… et qu'on aura inculqué ces concepts-là aux étudiants, nous allons avoir une réponse dans le système de justice actuelle.

Ginelle : Moi, je vois les gens qui sont déjà en ligne et pour pouvoir être à l’heure, il va falloir arrêter la liste des personnes qui veulent parler. Donc, essayez de respecter les 2 minutes, s'il vous plaît. Bon, je vais essayer d’être aussi polie que possible lorsque je vais vous demander d’arrêter vos commentaires.

Membre du public : Je vais essayer de lire le plus vite possible. Comme on l’avait plus tôt, il y a la question des inégalités économiques. Donc, votre Direction générale devrait y penser, parce qu'il y a très très peu de gens qui ont la bonne formation pour mettre en oeuvre les politiques existantes qui vont venir promouvoir l’égalité en milieu de travail.

Une petite histoire rapide. Lorsque j’ai commencé à travailler, j’étais très contente, dans mon petit cubicule, et j’ai entendu 2 collègues qui faisaient un processus d’engagement et qui parlaient des critères. Et là, ils parlaient de la préférence donnée aux citoyens canadiens. Et il y en a un autre qui a dit : « Comment est-ce qu'on va savoir qui est citoyen ou pas? » Donc, il a remarqué mon nom, et ils ont fait une pause pour ça, bon, en se disant voilà ce que ça veut dire. Bon, je n'ai pas raconté cette histoire auparavant.

Donc, il y a les étiquettes visibles et, bon, des gens comme mes collègues qui peuvent prendre des décisions qui auront des répercussions sur moi.

Donc, il faut y penser. Lorsqu'on parle des processus d’engagement d’employés, on… il y a certains obstacles comme celui que j’ai pu observer. Donc, ça, ce sont les gens qui ont besoin des bons outils pour prendre les bonnes décisions, parce que quelquefois ce n'est pas intentionnel, c'est juste de l’ignorance, mais ça a des répercussions sur les gens comme moi lorsque nous recherchons un emploi.

Dernier point, lorsqu'on parle de la collecte de données, ce qui a été développé durant… dans les centres autochtones nous fournit une manière holistique de recueillir et de partager les données avec la collectivité qui fournit les données.

Donc, nous recherchons encore la justice pour Abdullah…*

(Applaudissements).

Ginelle : Merci.

Membre du public : Bonjour, je voudrais commencer en disant que la catégorie de personnes racialisées était utile, mais elle oublie le fait que ce sont les Noirs et les personnes autochtones qui font face à la plus grande partie de la discrimination et du racisme. Et on ne reconnaît généralement pas cette dimension-là. Si on ne le fait pas, on ne permet pas à l’expérience noire et autochtone d’être entendue. (Applaudissements).

En plus, je ne peux pas ignorer les problèmes de racisme auxquels sont confrontées d’autres communautés. Par contre, je voudrais reconnaître que d’être antinoirs et d’être contre les personnes autochtones sont des formes d’oppression raciste. Le racisme est très différent selon les gens et les situations. Mais je voudrais souligner le fait que le racisme est présent dans la hiérarchie en Ontario, et les Noirs et les Autochtones sont tout en bas de l’échelle. Ce sont eux qui ressentent le plus d’oppression.

Donc, ma recommandation, ce serait de réformer les politiques et les institutions qui vont léser les communautés noires et autochtones. On examine la police, le système de justice criminelle et le système de protection à l’enfance aussi. En plus, il faudrait utiliser l’intersectionarité lorsqu'on examine les politiques. Par exemple, la Direction générale des femmes, le programme de soutien aux personnes handicapées, il faudrait voir comment les ministères du gouvernement et les services aux consommateurs donnent des services vitaux aux Autochtones et aux personnes noires.

Ginelle : Dernier commentaire, s'il vous plaît?

Membre du public : Le ministère des Affaires publiques devrait examiner quels sont les espaces verts et la qualité de la vie, comment est-ce qu'ils sont pour les Noirs et les Autochtones. Nous n'avons pas besoin de plus de politiques qui parlent de tolérance et de diversité. Nous avons besoin de politiques antioppression, et ça, ça veut dire qu'il faut former le ministère du Travail pour qu'il y ait cette formation obligatoire pour tous les superviseurs. Merci.

Ginelle : Vous pouvez faire le reste de vos commentaires en ligne, si vous voulez. Prochaine personne.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Je voudrais répéter ce qui a déjà été dit sur l’intersectionarité, parce que comme vous pouvez le voir, je suis une femme, j’ai… je suis de descendance caribéenne, et comme vous pouvez le voir, je suis une personne handicapée.

Lorsque j’ai entendu qu'on donnait cet événement, j’ai pensé -- parce que maintenant, ça fait 25 ans que je suis dans ma carrière, je suis très chanceuse. Parce que durant ces 25 ans, je peux me dire que… bon, grâce à ça, j’ai une carrière. Et il y a beaucoup de femmes handicapées qui ont fait les mêmes études et qui ont encore un problème en ce qui concerne leur carrière. Donc, moi j’ai une carrière et ma carrière se concentre sur le racisme et sur les droits des personnes handicapées.

Les défis, c'est que lorsqu'on a affaire… comme la dernière personne qui a parlé, lorsque nous essayons de voir où se situe l’oppression, qu'elle soit en haut, en bas ou au milieu, ce n'est pas important, en fait. Ce qu'il faut faire et à quoi il faut penser, c'est comment résoudre ce problème.

Une des manières de le faire, pour les gens qui font partie du milieu du travail, nos conventions collectives dans cette province, regardez-les et regardez quelle est l’équité en emploi. Les gens ne peuvent pas obtenir de poste, et si vous voyez votre convention collective, ça examine la population actuelle des employés. Et ensuite, on se demande : pourquoi vos chiffres ne correspondent pas à ceux de la population?

L’autre chose, c'est que les gens… les gens doivent être ouverts à l’éducation, à n'importe quelle étape. Bon, je suis née ici au pays, et tous les jours, on me demande d’où je viens. (Applaudissements).

Et je vais terminer en disant comment je réponds. Comme je l’ai dit, je vais terminer en disant comment je réponds à la question. Ma réponse : « Je suis née à l’hôpital d’Ottawa. »

(Applaudissements).

Ginelle : Merci.

Membre du public : Bonjour, (nom et renseignements sur l’identité supprimés). Je suis un père, un mari aimant, et je voudrais commencer en disant que j’ai obtenu de bonnes informations ici aujourd'hui et je ne vais pas les répéter. Je ne pensais même pas qu'il y aurait autant de personnes, en fait.

 Pour répondre aux questions 1 et 2, je ne savais pas s'il y aurait des questions, je pense que vous avez bien répondu. Je suis venu ici pour savoir ce que c'était que la Direction générale. Nous sommes à un âge d’informations et de technologies, mais si vous mettez les diapos à jour chaque fois que vous vous en allez autre part, c'est bien.

Je vais passer à la question 5. Personnellement, d’après moi, la seule chose qui peut être faite, c'est la question de la loi. Il faut inclure la criminalité. Le racisme, c'est quelque chose qu'on oublie tout le temps.

Quelqu'un qui est raciste, si quelqu'un qui travaille dans la fonction publique ou il travaille à la Ville ou il travaille pour moi, pour mon entreprise privée, et qu'il pense que je suis raciste ou que je les méprise, mais bon, et surtout d’une manière qui parle… qui s'adresse à leur race, tous ceux qui viennent au micro et qui parlent d’éducation ont raison, c'est la clé. Mais si… je fais attention à ce que je vais dire, mais si on ne tape pas dans la poche des gens, si on ne parle pas de la criminalité et de ce qui se passe dans les cas de racisme, ce sera toujours la même chose dans 10 ans.

Moi, je ne serai plus là, peut-être que mon fils sera là. Et si nous voulons vraiment que ça fonctionne, Marie-France…*, c'est une auteure française qui a publié un livre en 98 sur le harcèlement moral. Ces lois ont été instaurées en 2000. Donc, vous avez un cadre de travail.

Sam a expliqué, je crois qu'il appelait ça les experts dans le domaine auquel il faut parler. Donc, Marie-France…* a écrit un livre et 500 000 exemplaires ont été vendus dans les 6 premiers mois. Et ensuite, il y a une loi contre le racisme, et c'est l’âge de la technologie. Vous pouvez aller rechercher cette personne. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y, s'il vous plaît.

Membre du public : (nom supprimé), je travaille dans un petit projet pour transformer Ottawa, j’ai des personnes de couleur de chaque côté de ma famille. Je voudrais renforcer la question de l’intersectionarité et la question d’obtenir un travail digne.

Donc, il y a beaucoup de gens qui ont une éducation postsecondaire, mais seulement les deux tiers ont un travail. Ceux d’entre nous qui sont des personnes de couleur connaissent des obstacles à de nombreux niveaux.

Donc, ce que je vois, au niveau systémique, c'est lorsqu'on engage les gens basés sur le mérite et les nouveaux venus et les noirs ont des problèmes dans ce… bon, quelquefois, il faut avoir les bonnes lettres de recommandation, il faut avoir exactement la bonne expérience de travail. Donc, ces possibilités ne sont pas à l’avantage de tous.

Après 15 ans d’inégalité, quel est le meilleur CV, quelle est la personne qui est la plus avantagée? Donc, les inconvénients s'accumulent et ils vont à l’encontre des possibilités des personnes de couleur. Les employeurs se basent… le problème, ils disent : « Bon, on aimerait bien avoir des personnes de couleur, mais on n'a pas les CV, ou encore on aimerait bien faire de la formation, mais on n'a pas de financement. » Alors, il faudrait que ceci soit remplacé avec des objectifs égalitaires et qu'il y ait également d’autres critères qui soient sélectionnés afin que ça avantage les personnes provenant des minorités.

Bon, j’espère que les gens vont comprendre que c'est important. Merci beaucoup.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Moi, je voudrais parler de la question 3, et du point de vue pratique, ce serait très très bien d’avoir une grande campagne dans la télé. Bon, je sais qu'à Toronto, il y a eu une campagne qui parlait de 2 différentes figures et disant, bon, qu'est-ce qui vous engageriez. J’aimerais bien voir ça à la télé, parce que c'est la meilleure manière d’éduquer les gens.

Je suis allée à Western et là on rencontre des gens qui viennent de partout. Je me souviens que je parlais aux gens et ils disaient : « Vous êtes la première Noire avec qui je suis ami. » Et même en Ontario, il y a beaucoup de gens qui ne rencontrent jamais aucune personne de couleur après… à part ce qu'ils voient à la télé. Donc, si on avait quelque chose comme ça, après les nouvelles, comment les gens se comportent, quels sont leurs principes, qu'est-ce qu'ils aiment. Donc, il faut vraiment éduquer les gens. Donc, j’aimerais avoir cette campagne à la télé et sur Internet pour parler du racisme systémique et de ce qu'on peut faire pour le contrer.

Deuxième note, pour la première question, en s'attaquant au racisme systémique et pour les fonctionnaires en Ontario, il faut commencer chez nous. Donc, pour la police de l’Ontario, je ne vais pas parler des statistiques concernant les employés et leur rang, mais il faudrait savoir quels sont ces chiffres. Parce que si la police ne représente pas la diversité, à ce moment-là, ça va être très très difficile d’aller voir la communauté d’affaires et de leur dire : « Il faut s'assurer que votre conseil exécutif ressemble à la communauté.  »

Donc, il faudrait vraiment mettre l’emphase, comme quelqu'un l’a dit plus tôt, que ce n'est pas une question autochtone ou noire ou chinoise ou juive, ceci affecte tout le pays. Et Bill Gates en a parlé à l’étranger, il a demandé : « Bon, qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que le pays soit le leader? » Et il a dit : « Vous ne serez jamais numéro 1 si 50 % de vos communautés ne sont pas intégrées. » Et en tant que Canadiens, nous ne serons jamais les meilleurs si nous n'admettons pas une certaine partie de la population. On parle de ce qui se passe aux États-Unis et de Trump, mais pour nous, c'est une excellente occasion, en tant que Canadiens, de s'élever, d’aller au-delà de cette situation.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y.

Membre du public : Oui, je suis très fière d’être Ontarienne, je dois le dire d’abord, parce que j’ai vécu dans de nombreux endroits et on est encore mieux que n'importe qui d’autre.

Applaudissements).

Je m'appelle (nom supprimé), j’ai observé le racisme et la lutte contre le racisme durant les 30 dernières années. Et dans ce que j’ai observé, j’ai découvert que les établissements et les gens avaient toujours les victimes et non pas ceux qui sont les auteurs du racisme.

(Applaudissements).

Et je voudrais savoir, si quelqu'un construit une maison, il ou elle doit savoir comment démolir ce bâtiment. Donc, c'est la moindre des choses à faire. Mais moi, j’ai trouvé la solution, et je crois que c'est la meilleure solution possible depuis que j’en cherche une. Il faut vraiment aller taper dans les poches du système.

Et je voudrais qu'un tiers que ma déclaration de revenus, parce que moi je suis une minorité visible et j’ai, bon, connu énormément d’enjeux et, ça, ça doit être juste. Il faudrait que je paie juste un tiers du montant d’impôt que je devrais payer. Ce serait juste. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y.

—  Membre du public : La raison pour laquelle je me suis levé, c'est que j’ai pu être nommé à un groupe-conseil du gouvernement ontarien. Donc, j’ai une petite expérience, d’après cette nomination auprès du secrétariat, l’organisation qui précédait celle-ci. Et moi, je n'ai eu aucune indication qu'après ces consultations, qu'il y aura un processus ou une structure qui va permettre aux groupes communautaires d’aider à l’élaboration de ce qui se passera à l’avenir.

Donc, je voulais simplement le dire. Mais puisqu’il me reste une minute et demie, je vais ajouter quelque chose. Je vais dire, c'est dommage que Sam ne soit plus là, il parlait des données scientifiques, et cetera, mais moi je ne veux pas vous parler de données probantes, je veux parler de l’expérience.

Lorsque l’homme somalien* a été tué, ce n'était pas la question des données probantes, c'était comment est-ce que la police s'engage avec la communauté noire. Lorsqu'on parle d’égalité en emploi et comment est-ce que le gouvernement peut s'y attaquer, on ne parle pas de preuves scientifiques. Vous savez que lorsque quelqu'un vient chez vous, il a de l’expérience, il ne veut pas obtenir de travail, ça veut dire qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le système. Ça n'a rien à voir avec les preuves scientifiques, c'est ce qui se passe dans la communauté et ce à quoi les Noirs font face.

À Ottawa, la communauté musulmane ou la communauté juive ou les chrétiens ont connu des crimes haineux, et je voudrais vous dire quelque chose. Au moins au niveau de la Commission des droits de la personne de l’Ontario, on en a eu écho et… mais en Ontario, personne n'a rien dit.

Ginelle : Vos 2 minutes sont terminées!

Membre du public : Non non non non non, non non non non. Bon, d’accord, je vais arrêter en disant que les élus devraient montrer… faire montre de leadership, et ça doit être basé sur l’expérience des gens et pas sur des données scientifiques. Il faudrait qu'il y ait un comité-conseil pour s'assurer que ce genre de processus sera considéré. Merci beaucoup.

Ginelle : Allez-y, monsieur.

Membre du public : Merci beaucoup. Je m'appelle (nom supprimé), je suis éducateur dans une université locale ici. Je voudrais remercier le gouvernement d’avoir établi la Direction générale, mieux vaut tard que jamais.

Moi, j’étais impliqué avec le secrétariat (renseignements sur l’identité supprimés), et nous avons circulé dans tout le pays, donc je suis bien content de voir que nous avons démarré cette Direction générale. Mais ça m'inquiétait un petit peu au début, lorsque j’ai vu que c'était sous l’égide du ministère de la Jeunesse. Parce qu'avant, c'était sous Citoyenneté, mais en tant que éducateur, je suis convaincu que ce sont les bons ministères pour ce sujet.

Ginelle : C'est le Bureau du Conseil des ministres, en fait.

Membre du public : J’ai examiné les questions et je vais vous faire ça rapidement, et ensuite, je répondrai en ligne. La première question, il s'agit de la recherche.

J’espère que la Direction générale prendra tous les rapports pour voir ce qui a été fait, ce qui a été réussi et où nous en sommes, comme cela, nous pourrons planifier pour l’avenir.

Deuxièmement, les données sont importantes. J’ai été impliqué avec la Commission sur le racisme systémique dans le système de justice, et ça, c'est la question dont on parlait tout le temps. Et on continue à parler de recueillir des données. Donc, j’espère qu'on va, bon, ramasser beaucoup plus de données, mais qu'elles seront accessibles et qu'elles seront interprétées de manière intéressante.

Pour l’éducation publique, j’espère… je sais que les budgets sont serrés, mais si on pouvait aider les écoles à avoir des documents, les macarons, bon, peu importe. Le 21 mars, la journée internationale du racisme pourrait renseigner les jeunes. Moi, lorsque j’étais jeune, nous faisions ça. Encore une fois, on peut voir que les Nations Unies ont déclaré une journée pour les personnes de descendance africaine, mais on n'en entend jamais parler à Ottawa.

Ginelle : Merci, Monsieur.

Membre du public : Je vais remplir le reste… est-ce qu'on peut… est-ce que le gouvernement peut aider les différentes communautés? Oui, bien sûr, ce serait excellent.

(Applaudissements).

Membre du public : Bonjour à tous, (nom supprimé) comme vous le voyez, je suis une femme issue de la communauté musulmane, je suis noire. Avant, je ne savais pas que je faisais partie d’une minorité visible avant de venir au Canada. Je veux simplement vous le dire, c'est depuis que je suis venu ici, et j’ai dû demander ce que c'était, parce qu'il fallait que je le comprenne. J’ai demandé à mes collègues. En Somalie, on venait d’une société homogène et il fallait savoir ce que c'était que le racisme, parce qu'on ne peut pas le voir et lorsqu’on n’en fait pas l’expérience, on ne peut pas savoir, et me me le si ça vous arrive à vous. Donc, ça, c'est mon introduction.

Je voudrais parler de 2 points, il y en a un qui est la Société d’aide à l’enfance. Lorsqu'ils s'occupent de familles qui viennent d’autres endroits, que ce soit des musulmans ou d’autres groupes ethniques; d’après moi, ce que je vois, c'est qu'ils nous volent notre avenir lorsqu'ils retirent les enfants de leur maison et qu'ils les mettent dans des maisons qui n'ont aucun lien avec eux.

Je vais vous donner un exemple. Il y a un petit enfant qui est venu ici, il avait 6 ans, ses parents sont divorcés, son père est mort et sa mère est repartie. Donc, il est allé à la Société d’aide à l’enfance, il a été trimbalé dans une famille jamaïquaine parce qu'il était somalien; ensuite, il a été dans une famille d’origine haïtienne, parce qu'il n'y avait pas beaucoup de familles somaliennes, et bien sûr, il a eu des problèmes, des problèmes de santé mentale à 28 ans. On l’a renvoyé en Somalie. Cet enfant parlait l’anglais et le patois. Il ne parlait pas du tout le somalien. La Société d’aide à l’enfance, lorsqu'ils prennent des enfants, ils ne voient pas s'il est un réfugié, un résident permanent, et cetera. Mais bon, bien sûr, ils sont très très bons, ils contactent Revenu Canada et se font payer les impôts. Ça, c'est très rapide.

Donc, l’aide à l’enfance, ça relève de la province, et ça relève également de la question de l’action contre le racisme. Merci beaucoup.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Je m'appelle (nom supprimé), je suis avocate, et j’ai un petit commentaire pour la question numéro 3. Moi, je travaille très très fort pour comprendre quels sont mes propres privilèges. J’ai travaillé dans des organisations au gouvernement de l’Ontario, mais également dans des organisations des services juridiques financés en tout ou en partie par le gouvernement de l’Ontario. J’ai remarqué qu'il y a un aspect dans le racisme systémique qui implique la culture de travail blanche dont j’ai fait l’expérience.

Moi, j’ai des employeurs qui ont déclaré très clairement qu'ils étaient racistes. Donc, beaucoup de nos amis ont parlé des politiques et des principes d’engagement. Dans les services juridiques, on se demandait pourquoi il y avait juste certains individus qui avaient accès à nos services. C'est parce que, bien sûr, on fait preuve de racisme systémique.

Donc, j’ai 2 commentaires à faire. S'il y avait des compétences antiracisme ou antioppression qui étaient inculquées dans les milieux de travail, même si les gens ne sont pas impliqués dans le service à la clientèle, comme cela, je pense que ça aiderait à s'adresser au fait que les gens ne comprennent pas forcément ce que c'est, le racisme, le racisme systémique, mais ils en font preuve au quotidien.

Ensuite, il y avait une discussion sur l’évaluation du racisme et des outils antiracisme. Nos fournisseurs de services au gouvernement et également dans les autres organisations, s'ils avaient ce genre d’outils disponibles, comme ça les organisations pourraient faire leurs propres évaluations pour voir comment on fournit des services aux clients, surtout aux clients racialisés ou aux clients autochtones. Il faudrait également financer ces organisations et ces communautés. Ce serait très important aussi. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Le prochain microphone, s'il vous plaît.

Merci. Mon nom est (nom supprimé), alors j’ai… on a parlé de Stephen Lewis de 1992, et si on parle de 2016, il a dit qu'il n'y a aucune différence. Alors, il y a 25 ans, j’étais où je suis maintenant, dans une situation tout à fait semblable. Je voudrais commencer avec une belle histoire.

Alors, j’en ai… c'est une histoire de Toronto, j’étais dans le métro, alors cette personne-là elle nomme un Iranien, cette dame-là est embarquée par le métro, a pris sa trottinette et a… s'est saisie la tête et il y a un homme qui parlait avec un accent russe a dit : « Qu'est-ce qui se passe? -- Je m'en vais à une entrevue pour un emploi… » Le Russe a dit : « Excuse-toi puis dis-lui que tu es enretard. » Une autre dame d’une autre origine lui a offert un jus et lui a dit : « Aval cela avec ton jus. » Alors, tous les gens d’origines différentes ont donné un coup de main à cette personne-là, et ça représente la diversité du Canada.

Je suis vraiment contente que… et le chef Bordeleau est ici, parce que ce matin, j’ai écrit une lettre à chacun d’entre eux. Avant de commencer, je voudrais que tous les hommes blancs dans la pièce se lèvent. Je voudrais qu'il y ait… de ma perspective, toute cette question de racisme a commencé avec des hommes blancs et ce sont les hommes qui, en 2016, sont… vont à l’encontre de ce mouvement de…

(Applaudissements).

Alors, pourquoi est-ce que j’écris au ministre puis au chef de police pour partager une expérience personnelle? Mardi dernier, je me dépêchais à sortir de chez moi pour me rendre à l’aéroport, et la Ville d’Ottawa, un agent était là en uniforme, et il m'a dit… je lui ai demandé : « Qu'est-ce que je peux faire pour vous? » Je recherche une femme, une mulâtre, moitié blanche, moitié noire. Et je lui ai dit… et je suis ici pour lui donner une contravention. Et la contravention était de 500 dollars. Alors, « Pourquoi? », je lui ai demandé.

Parce qu'un voisin au coin de la rue a rapporté qu'une femme à moitié blanche, à moitié noire, avait mis ses déchets dans sa poubelle.

Alors, j’ai dit que j’aurais eu… j’ai besoin d’aller jusqu'à la voisine et ma voisine a dit ça, alors je l’ai pris par le bras, je lui ai dit : « Viens avec moi. » Vous ne pouvez pas confronter votre voisin. J’ai dit : « Oui, je peux, je suis capable, oui, parce que c'est irrecevable, tout ça, et je suis pressée. » Alors, je l’ai pris, je l’ai amené au coin de la rue, et on a sonné à la porte. Alors, l’histoire, je vais vous donner un avertissement, parce que vous pourriez avoir une contravention de 10 000 dollars. Et je vis dans une belle maison, dans un beau quartier, et ces derniers temps, depuis le début de l’été, lorsque j’ai commencé à faire des rénovations, j’ai attiré beaucoup de gens, beaucoup d’attention. Alors, tout à coup, je me sentais comme un homme noir dans une Mercedes. J’étais surveillé par les gens de la ville. Alors, je voulais dire que ce que j’ai fait -- je vais finir mon histoire -- alors je l’ai expliqué à ma voisine géographiquement et environnementalement, les gens qui sont de couleur pâle, de couleur pâle et de couleur foncée, je lui ai expliqué que je suis Jamaïquaine, et je suis retournée jusqu'à Christophe Colomb et je lui ai expliqué pourquoi je suis à moitié blanche et à moitié noire, mais depuis 1838, je n'ai pas d’ancêtre blanc ou d’ancêtre noir. Pourquoi est-ce que les hommes noirs sont poursuivis lorsqu'ils sont les victimes? Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Les histoires sont importantes et sont vraiment extrêmement intéressantes, mais veuillez vous en tenir aux 2 minutes, soyez gentils envers moi.

—  Membre du public : Mon nom est (nom supprimé) et je… à la question 2, lorsque j’ai lu ça, a confronté le racisme… quel système ou établissement en Ontario le gouvernement devrait-il affronter, devrait-il cibler en premier? J’ai pensé à toutes les questions, ça irait plus vite si on ciblait le milieu du travail en premier, parce que les relations des clients ou l’administration du système légal, ou l’éducation vont accélérer si on se concentre sur le milieu du travail. Et deux choses qui sont… pour former une synergie, c'est d’avoir un milieu du travail qui serait démographiquement représentatif. Et est-ce que les communautés… inclure les communautés autochtones dans la promotion, dans l’embauche, une participation beaucoup plus accrue que ce que nous avons maintenant et que l’intersectionarité y joue beaucoup, des approches semblables pour d’autres groupes désavantagés, alors que ce soit pour l’orientation sexuelle, pour les habiletés ou pour la religion. Alors, à un moment donné, cette marée montante va inonder tous les bateaux.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Bonjour, tout le monde. (nom supprimé) je suis le président d’un syndicat et je représente la communauté francophone et France (renseignements sur l’identité supprimés), c'est la raison pourquoi je dis ça. Pour faire face au racisme systémique, c'est bon de reconnaître que le ministre en question est d’origine africaine, c'est une bonne chose. Il y a beaucoup de personnes blanches ici, mais il y a quelque chose qui manque, dont on n'a pas parlé, c'est la suprématie blanche.

C'est important de mettre des mots qui représentent le véritable problème. La raison que je dis ça, c'est que… parce qu'en Afrique du Sud, pour mettre fin à… on a parlé de la Commission de vérité et réconciliation, et Nelson Mendela voulait cibler la justice, il y a tellement de racistes qui font en sorte que les Noirs, dans leur propre pays, dans leur propre continent, sont opprimés. Ça nous amène au Canada, ou dans ce parlement, lorsque Obama disait qu'après… en 2008, j’étais là aux États-Unis, on faisait allusion à lui comme un aigle et auquel… alors, il y a une majorité d’hommes -- de personnes de race blanche qui ont élu Donald Trump, ils devaient être conscients de ceci, car au point numéro 4, nous vivons dans une société qui rend hommage à Martin Luther King et à son discours « J’ai un rêve ». Même nos jeunes enfants qui se font nourrir à coup de Disney, la mentalité au projet policier sur le ciblage, je ne sais pas si vous connaissez le test comment les enfants ont une préférence pour ce qui est blanc, peu importe les lois que vous faites, ça ne veut rien dire si les gens… si la culture est toujours une culture de suprématie blanche où naturellement vous avez des personnes noires qui sont conçues comme étant inférieures et que les hommes blancs ne seront pas prêts à faire face à cette problématique.

(Applaudissements).

Membre du public : Je suis venue ici lorsque j’avais 11 ans. Ayant vécu deux décennies, je me demande si j’ai encore ma place ici avec le changement de gouvernement, surtout avec notre dernier gouvernement. On a vu ces lois qui nous mettraient dans des catégories différentes, des citoyens de seconde classe. Et je pense que la troisième question, comment le gouvernement peut-il aider les gens à mieux comprendre le racisme systémique? Le mouvement doit commencer avec les dirigeants gouvernementaux, et lorsque le gouvernement commence à utiliser du langage raciste, que ce soit explicite ou implicite, lorsqu'ils adoptent des lois qui n'ont aucune considération sur comment ça va affecter certaines communautés, vous donnez le droit aux gens d’être racistes.

(Applaudissements).

—  Membre du public : (nom supprimé), et je suis… j’ai été élevée en Ontario, j’ai grandi à Toronto. Je suis une avocate, alors je travaille pour une. Alors, la question numéro 1, lorsqu'on examine les établissements, je suis certaine que le système de loi criminelle, l’éducation également, le curriculum et ce qu'on enseigne à nos enfants, à nos étudiants. En tant que jeunes personne, j’ai été exposée à des curriculum dans nos expériences personnelles, si j’avais eu une meilleure identité de qui je suis, si j’avais été exposée à d’autres valeurs, alors il devrait y avoir beaucoup plus de diversité dans notre milieu, alors surtout dans l’embauche des enseignants. Et au niveau de l’emploi, nous avons des professionnels, des programmes éducationnels qui s'efforcent pour embaucher des gens de minorités visibles. On peut se défendre de ce côté-là, mais on peut avoir toute l’éducation du monde, ça ne fait aucune différence si on n'a pas personne pour nous embaucher.

Alors, de travailler dans le secteur public et aussi dans le secteur privé, des pratiques d’embauche.

Alors, j’ai fait un stage avec la procureure générale. Lorsqu'on examine qui est embauché comme procureur, c'est quelque chose qu'on devrait examiner et on devrait… alors, on devrait faire des efforts plus grands pour embaucher des minorités visibles. Et une fois que vous êtes dans ce domaine, il faut garder nos gens.

Il y a beaucoup de gens qui laissent la profession et je pense qu'il y a beaucoup de racisme dans le milieu du travail qu'il faudrait examiner. Merci.

(Applaudissements).

Ginelle : Allez-y.

Membre du public : Alors, mon intervention… alors, je voudrais parler aux gens qui sont ici, alors beaucoup de… le conseil qu'on donne aux provinces, c'est des conseils qui s'appliquent à nous-mêmes. Je pense qu'on a un problème comment on a… lorsqu'on… peu importe la communauté à laquelle on appartient, comment est-ce qu'on communique ou comment s'occupe-t-on de la communication

au sein de nos comités. Qui va s'occuper du gouvernement si on n’a même pas résolu nos problèmes au sein de nos propres communautés? Surtout au niveau du logement, vous perdez de… parce qu'on a créé un espace pour les gens qui sont… qui ne sont pas cette voix-là au sein de notre communauté.

Alors, nos gens, les plus brillants, les plus jeunes, alors faites en sorte de connaître les gens que vous ne connaissez pas. Alors, je m'en… je vais faire en sorte de connaître tout…

Alors, les gens ont tendance à aller voir les gens qu'ils connaissent déjà, alors faites un effort pour aller rencontrer des gens que vous ne connaissez pas et ça va… au lieu d’amener des conseils au gouvernement, mettez ça en problématique* dans vos propres communautés. Alors, lorsque vous partagez de l’information, assurez-vous que vous le partagez avec les gens qui vont le partager avec la communauté, des gens qui… alors, des gens qui ne sont pas inclus dans leur pouvoir et dans leur position. Alors, utilisez votre… pratiquez pendant… mettez l’exemple dans la façon d’inclure les gens. Alors, je vous encourage à pratiquer ce que vous conseillez au gouvernement, appliquez-le dans votre propre communauté. Merci.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Bonjour, je refuse de croire que la législature en Ontario est sourde, muette et aveugle. Le gouvernement sait exactement ce qu'on veut dire par du racisme systémique, ils l’acceptent, mais ils ont conspiré entre eux-mêmes et avec eux dans la communauté en ignorant le concept sous-jacent du racisme. Pourquoi le gouvernement a essayé de comprendre ce qu'est le racisme systémique? C'est leur travail de… c'est leur responsabilité. Alors, on a fait notre travail, on vous a dit quoi faire…

(Applaudissements).

La plupart des fonctionnaires ici, peu importe, vous savez quelle est la donne. Le deuxième conférencier, on a un personnel très hautement qualifié qui comprend ce concept. Je l’accepte. Mais ayant accepté ceci et ayant compris ceci, qu'est-ce que vous faites avec ça?

Alors, n'essayez pas de nous donner une raison pour laquelle vous ne pourriez pas mettre en pratique les lois. Trouvez les raisons pour lesquels ça devrait être mis en application. Si vous ne voulez pas aller très loin, regardez ce que le reste du monde fait.

Regardez ce que le restant du Canada fait, s'il peut y avoir une loi au Manitoba, en Colombie-Britannique, pourquoi les gens en Ontario n'ont pas la même loi?

Alors, depuis McMurray*, au début des années 1970, c'est ma dernière question, quel est le futur… alors, si vous ne pouvez pas dire ce qu'on a fait il y a 10 ans, on a tous compris la même chose.

Alors, vous avez donné les mêmes réponses. Alors, soyez reconnaissants envers nous, vous savez que votre travail, c'est de légiférer et de délivrer des politiques faites pour…

(Applaudissements).

—  Membre du public : Merci. Mon nom est (nom supprimé), je représente un partenariat d’organisations qui s'appelle Equity Ottawa. Certains de nos partenaires sont ici, si vous êtes intéressés à avoir plus d’informations. Les 4 dernières années, les 3 dernières années avec la fondation Trilium* et l’appui de nos partenaires, nous sommes venus ensemble pour essayer de changer nos organisations serait pour être plus équitables et plus inclusifs, surtout au niveau des gens de race. Alors, nous en sommes venus à la réalisation qu'il y a beaucoup de racisme. Alors, le racisme est un des thèmes principaux que nous abordons. Alors, il y a beaucoup de choses qu'on pourrait partager avec vous, et nous allons le faire si vous nous en donnez la chance.

Je voulais me concentrer que, premièrement, c'est essentiel de colliger les données pour la responsabilité et d’apporter du changement positif et par des données, j’inclus les nombres, les… qui sont appuyés par les chiffres et l’expérience. C'est souvent les données caritatives qui nous manquent, qui doivent être incluses dans le portrait global.

Et l’autre chose que je voulais dire, c'est que une des choses que nous avons apprises, comme un partenariat d’organisations, nous venons de plusieurs secteurs, la santé, municipal, la justice, et cetera, une des choses que nous avons apprises, c'est qu'on a été capable de créer un espace sécuritaire pour identifier les défis et admettre les erreurs du passé, identifier les solutions et même d’essayer des approches avant-gardistes. Alors, ce qu'on doit faire, c'est… on a parlé de formation, de choses semblables, mais on a besoin d’en arriver au changement fondamental, des changements systémiques et organisationnels, et en créant cet espace sécuritaire, ça nous a permis d’aller de l’avant. On a encore beaucoup de chemin à faire, mais c'est quand même un début, et j’espère qu'on peut partager certaines pratiques avec la Direction générale.

(Applaudissements).

—  Membre du public : Alors, je voulais… avant de commencer, merci d’accueillir cette initiative incroyable, le fait qu'on a une organisation, d’être capable de nous exprimer ici, c'est un bon premier pas. Et j’aime bien que vous soyez ici, que vous soyez tous venus, que vous ayez partagé avec nous. Alors, c'est incroyable, ce que vous faites là, et je vous en félicite.

Ce que j’allais dire, j’allais répondre à certaines des questions, mais je vais commencer avec un, alors comment faire face au racisme systémique? Et je vais commencer avec le système d’éducation, les écoles.

Pour commencer, je vais donner quelques exemples en premier. J’ai dû faire face au racisme, j’ai eu l’expérience de quelqu'un qui a… il y en a qui ont présumé que j’étais musulman et j’ai quelqu'un d’autre qui m'a dit : « Je regarde votre barbe et vous avez… » J’ai appris que les jeunes sont vraiment terrifiés, ils ne savent pas qui je suis, alors ce qu'ils apprennent dans les médias et ce qu'ils apprennent par leur mère ou leurs amis.

Lorsque j’étais plus jeune, je suis allé faire du toboggan, je suis tombé et il y a un jeune qui m'a dit : « T'approche pas de moi. » C'était un jeune homme qui était déjà plein de préjugés.

Si on est pour changer le système, le système de justice, il faut éliminer le racisme dès le départ, à la racine, dès l’éducation. Alors, quand le système est trop gentil politiquement, on ne parle pas des vraies choses.

Ginelle : 2 minutes.

Membre du public : 2 minutes, vraiment? Ça m'a paru comme 20 secondes! Alors, on devrait nous apprendre… je n'ai pas entendu parler de…

(Perte de la qualité audio).

—  Ginelle : … la suprématie des Blancs, on a besoin de législation, de loi. On a besoin d’action. Le mot action est revenu souvent, de légiférer, créer des politiques et de mettre en place et d’apprendre de nos erreurs du passé, que le gouvernement a besoin de comprendre son rôle avant de demander aux autres ce qu'il doit faire. On doit faire la consultation au-delà de ceci et de trouver des moyens d’avoir la communauté… la consultation au sein de nos communautés avant même d’aller à l’extérieur. La collaboration avec le gouvernement fédéral, c'est tellement rapide*. On a parlé de l’importance de la collecte des données, que ce soit significatif et que ça inclut des ministres d’expérience. On a entendu la préoccupation des travailleurs précaires et aussi des politiques d’embauche et des pratiques mises en place et que ça doit être des mesures très concrètes pour le suivi. Si quelqu'un bâtit une maison, ils doivent savoir comment la démanteler.

Alors, ce sont mes commentaires. Et il me reste 54 secondes.

(Applaudissements).

Alors, je vous cède le micro.

—  Ministre Coteau : Alors, merci à notre animatrice, elle a fait un travail formidable.

(Applaudissements).

Alors, 6 sur 10, on était sur… avoir des avions dans toutes sortes de températures et de genres climatiques. Merci pour le travail que vous avez fait et pour nous avoir gardés disciplinés, d’avoir une conversation intéressante et de faire ressortir le plus important.

J’aimerais remercier les étudiants qui sont ici dans les chemises rouges. Y en a-t-il encore qui sont présents? Une bonne main d’applaudissements.

(Applaudissements).

(La qualité du son ne permet pas au sténotypiste d’écrire).

… probablement 35 heures au total d’avoir ce genre de conversations, et nous avons eu des conversations de moindre importance. Alors, j’ai été très privilégié d’entendre ce que les Ontariens pensent à propos du racisme et des… et ça a été une expérience formidable pour moi, à Thunder Bay, la semaine dernière. C'était intéressant, un des conseillers s'est levé et a dit : « On a dû adopter une meilleure solution que le racisme existe au conseil municipal*. » Alors, je me suis dit à

moi-même : « En même temps, ça en dit long, mais c'est un peu ridicule, non?  »

De 2 façons, c'est quelque chose de très sérieux qu'il faut adopter une résolution pour reconnaître l’existence du phénomène, pour développer une stratégie basée sur le fait que quelqu'un finalement se rend à l’évidence que ça existe.

On est allé dans 10 villes. Je pense qu'il y en a seulement que 2 ou 3 qu'il y a un chef de police qui s'est montré. Alors, je voudrais remercier le chef de police d’être venu ici aujourd'hui.

(Applaudissements).

On a quelques politiciens en dehors de la politique provinciale, quelques maires, le maire de… je crois que c'était Kitchener, qui est l’autre maire… London! Qui sont venus. Je sais qu'on a l’assistant-maire qui est venu aujourd'hui. Est-il toujours là? Mais il était là, il était là, je vous le garantis.

(Applaudissements).

Vous savez, je ne veux pas que… j’essaie de le faire bien paraître, ce caucus est un caucus très puissant à Queen's Park, ils sont toujours… ils essaient de trouver des moyens d’améliorer les conditions de la communauté.

(La qualité du son se dégrade, le sténotypiste s'excuse).

… et croyons lorsque je vous dis que si nous allons effectuer des changements, que ça va venir à travers des lois. Vous êtes bien représentés.

Une histoire qui a été racontée, la jeune femme qui parlait de… à propos de gens qui ne rencontraient pas de Noirs et qui disaient : « Vous êtes la première personne noire avec qui je me suis lié d’amitié. » Je pensais à ça, lorsque j’étais à l’Université Carleton, je m'en allais chez moi en auto, je suis arrêté à… je prenais l’autoroute 7 et un homme est venu discrètement me voir : « Excusez-moi, monsieur, je suis… est-ce que je peux présenter mes 2 enfants? » Les 2 enfants étaient dans l’auto, ils étaient peut-être à 20 pieds de moi. Ils n'ont jamais rencontré de personne noire auparavant. Et moi, j’ai dit : « Qu'est-ce que je fais dans ce genre de situation? » J’ai dit : « Oui, d’accord, je vais aller rencontrer vos enfants. » Je n'étais pas sûr s'il était sincère. Moi, j’ai grandi à Toronto, il y a beaucoup de diversité, et moi je suis allé les voir. J’étais comme l’ambassadeur des Noirs du Canada!

Et j’ai dit : « Bonjour, je suis bien content de vous rencontrer. » Et ensuite, ils ont dit : « Au revoir. » Et ensuite, le père m'a dit : « La seule fois où ils voient des Noirs, c'est à la télé. » Et il a parlé du show Crosby. Je ne savais pas ce qui se passait, en fait, et je me suis dit : « Voilà. » Je pense qu'il était sincère et qu'il essaie de faire la différence dans la vie de ses enfants.

Donc, il y a des gens qui sont différents, c'est probablement ce qu'il leur a dit. Mon père a grandi dans une petite ville qui s'appelle Garrycrew* dans l’île de la Grenade et mon père m'a dit, la première fois qu'il est arrivé et qu'il a vu… bon, il a vu une personne blanche, c'était dans l’école dans un livre, et les gens étaient choqués, les gamins étaient choqués, parce que les gens dans l’île, lorsqu'ils les voyaient dans un petit coin de cette île, c'était vraiment très difficile pour eux.

Ma mère vient d’Angleterre, elle est blanche, et elle vient de Barnsley, un endroit où il y a 100 000 personnes. Il n'y a personne de noir ou de différent dans cette communauté. Et la première fois qu'elle a vu un Noir, je pense que ça lui a donné une bonne impression, parce qu'elle a fini par en épouser un! Mais mon grand-père du côté de ma mère, bon, ils ne se sont pas rencontrés, avec l’autre grand-père, jusqu'à ce que j’aie 10 ans. Donc, ça, c'est le genre d’expérience personnelle. Le samedi, nous allions pêché à… et puis, de l’autre côté, on mangeait du yorkshire pudding. Mais le point que je voulais souligner, c'est qu’à l’avenir, il y aura beaucoup de belles occasions à saisir pour nous pour obtenir un meilleur Ontario. Je suis d’accord, ça va prendre une approche qui viendra de tous les ministères. Bon, on a parlé du système de justice aussi en Ontario. Il faut que les gens soient rendus responsables de leurs actes lorsqu'ils commettent des actes… des gestes répréhensibles.

Il y a une consultation pour le système judiciaire et nous voulons nous assurer que les jeunes, même s'il y a un déclin de 81 pour cent dans l’incarcération des jeunes dans la province de l’Ontario, il y a quand même beaucoup de violence chez les jeunes en Ontario.

Et au Canada, il y a 61 pour cent d’augmentation d’incarcération des hommes noirs. Au Canada, il y a un jeune ministre de l’éducation qui vient de la Jamaïque et qui veut apporter des changements. C'est facile, bon, de dire : « Fais ton travail. » Bien sûr, ils font leur travail, nous faisons notre travail. On ne fait pas ça parce qu'on veut pouvoir se pavaner et attirer l’attention. Nous, on croit vraiment… ceci est… la première ministre aussi. Moi, c'est du travail que je fais depuis 13 ans. La commission scolaire de Toronto veut proposer de l’emploi aux gens de diverses origines. C'est quelque chose que je fais. C'est ça que le ministre m'a dit, il fait également… monsieur Hunter aussi est dans l’action civique.

Ce ne sont pas des gens qui ignorent ce qui se passe, ce sont des gens au niveau du gouvernement, la première ministre de l’Ontario se bat pour les droits des jeunes et pour l’égalité. Ça fait 15, 20, 30 ans. Et même, elle proteste à l’extérieur du parlement. Elle faisait ça il y a 20 ans, et maintenant, elle est la première ministre.

Donc, ce sont des gens qui travaillent pour faire la différence dans nos collectivités. Il faut que vous ayez foi en nous et que vous travailliez avec nous, parce que c'est la meilleure occasion qu'on n'a jamais eue en Ontario pour faire la différence. Et je pense que la bonne équipe a été mise en place.

On va élaborer une stratégie, on va continuer les consultations et on va continuer à travailler. Je voudrais remercier l’aîné, merci de nous avoir donné votre bénédiction au début de la rencontre.

(Applaudissements).

À chaque rencontre que nous avons eue, nous avons pu aller voir une communauté autochtone et demander à quelqu'un qui pourrait représenter le peuple autochtone et nous parler. Et chacun d’entre eux, c'était vraiment une expérience incroyable.

Je vais terminer en disant ceci, l’aîné à Sudbury a dit : « En tant que êtres humains, nous observons tout le temps les choses et nous pouvons comprendre quand quelqu'un est autour de vous et critique tout le temps ou dit constamment ça ne va pas, ça ne fonctionne pas. » Il y a également des personnes qui font des commentaires racistes devant un enfant, bien sûr, l’enfant va l’absorber, et lorsqu'on nourrit la haine -- et c'est ça que l’aîné a souligné -- on absorbe ce genre de choses. Si on remplit notre âme de haine, nous deviendrons des personnes qui vont tout haïr, mais si nous démontrons de l’amour, du respect, de la compassion, de l’empathie, à ce moment-là je pense que nous serons une meilleure personne, mais également une meilleure communauté. Le racisme, c'est difficile d’en parler, les gens sont mal à l’aise, mais il faut qu'on soit mal à l’aise de temps en temps pour arriver à quelque chose de bon.

Merci beaucoup de vous être joints à nous aujourd'hui. Bonne fin de semaine.

(Applaudissements)

(Fin de la séance)