Whitecrest Mushrooms (Putnam, Ontario)
À l’est de London, en Ontario, Murray Good, son épouse et leurs deux fils possèdent et exploitent la ferme Whitecrest Mushrooms. En compagnie de 38 ouvriers agricoles, ils cultivent des agarics bruns, mieux connus sous les noms de champignons portobello et cremini. Bien qu’ils en fassent pousser deux millions de livres (907 185 kg) par année, comparativement, ils sont considérés comme exploitant une petite ferme familiale.
Pourquoi avez-vous choisi l’agriculture?
C’est mon histoire. En fait, je suis le dernier de ma famille élargie à perpétuer la tradition. Je voulais rester dans ce domaine et élever mes enfants à la ferme (ils adorent vraiment ça)! Et même si c’est un travail dur – et qui le devient de plus en plus – il me procure une liberté d’action que je n’aurais pas dans un autre domaine.
Pourquoi cultivez-vous des champignons portobello et cremini?
Lorsque j’ai commencé, les variétés portobello et cremini semblaient constituer un créneau plus prometteur que les champignons de Paris. Les champignons portobello conviennent également mieux à notre gamme de produits surgelés, parce qu’ils sont plus charnus et plus denses. De plus, nous commercialisons nos produits aux côtés de nos partenaires, les Windmill Farms (les champignons de Paris sont en quelque sorte leur spécialité, alors nous les leur laissons). Ils ont les contacts dont nous avons besoin au niveau de la vente de détail, comme Walmart, Longos, Loblaws. C’est dans ces magasins que vous pouvez trouver nos champignons portobello et cremini dans l’ensemble de la province, sous étiquette Windmill Farms.
En quoi la culture des champignons diffère-t-elle des autres?
Je crois que la principale différence, c’est que leur cycle de croissance se répète toutes les six semaines; nous n’avons pas à attendre pendant toute une année de récolte (365 jours). Je peux savoir assez vite ce que j’ai fait de bien ou de mal.
Cela signifie aussi que j’ai appris mon métier beaucoup plus vite.
De plus, on peut cultiver des champignons dans une zone restreinte (sur des étagères, verticalement), ce qui est plus économique. D’autre part, cette industrie est une grande consommatrice d’énergie, parce que nous devons contrôler l’environnement des champignons, et elle nécessite une main-d’œuvre importante, parce que les champignons sont récoltés à la main. (Ces éléments viennent compenser les économies que nous avons faites en cultivant les champignons dans un espace plus restreint.)
Les champignons se prêtent également bien à une culture dans des fermes urbaines, une tendance qui deviendra de plus en plus populaire. On peut les cultiver tout au long de l’année et ils sont plus prévisibles, c.-à-d., moins susceptibles d’être endommagés par le mauvais temps ou des maladies.