lois en ce qui a trait au ministère de la Formation et des Collèges et Universités (Loi de 2000 modifiant des), L.O. 2000, chap. 36 - Projet de loi 132, lois en ce qui a trait au ministère de la Formation et des Collèges et Universités (Loi de 2000 modifiant des), L.O. 2000, chap. 36
NOTE EXPLICATIVE
Le projet de loi modifie le titre de la Loi sur le ministère des Collèges et Universités, qui devient Loi sur le ministère de la Formation et des Collèges et Universités, et les mentions, dans la Loi, du ministre et du ministère sont modifiées en conséquence. Le projet de loi abroge également la Loi sur l’attribution de grades universitaires et édicte la Loi de 2000 favorisant le choix et l’excellence au niveau postsecondaire.
Loi sur le ministère de la Formation et des Collèges et Universités :
Le projet de loi permet au ministre de déléguer au sous-ministre de la Formation et des Collèges et Universités ou à tout autre employé du ministère les pouvoirs que lui confèrent les lois dont l’application lui incombe. Ni le sous-ministre ni les employés du ministère ne sont tenus responsables d’un acte accompli de bonne foi dans l’exercice de leurs fonctions.
Le ministre est autorisé à fixer et à exiger des droits en vertu des lois dont l’application lui incombe.
Le ministre est autorisé à nommer des inspecteurs chargés de mener des inspections afin de déterminer si la Loi, les règlements et les ententes conclues par le ministre à l’égard de l’aide financière, des bourses d’études et des prêts d’études sont observés. Le projet de loi modifie la Loi pour créer des infractions lorsque quiconque obtient ou aide quelqu’un à obtenir une aide financière, une bourse d’études ou un prêt d’études auquel la personne n’a pas droit ou lorsque quiconque omet de fournir des renseignements qui lui sont demandés ou fournit de faux renseignements relativement à l’aide financière, aux bourses d’études et aux prêts d’études.
Les dispositions de la Loi qui autorisent la prise de règlements sont combinées et modifiées en ce qui a trait à l’administration des prêts d’études.
Loi de 2000 favorisant le choix et l’excellence au niveau postsecondaire :
La nouvelle loi permet d’attribuer des grades universitaires ou d’assurer le fonctionnement d’une université sous l’autorité d’une loi de la Législature ou avec le consentement du ministre. La Loi établit une procédure de renvoi à la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire, qui fait ensuite une recommandation au ministre, de toutes les demandes visant à obtenir le consentement du ministre pour attribuer des grades universitaires ou assurer le fonctionnement d’universités. Le ministre peut assortir le consentement de conditions, suspendre, rétablir ou révoquer un consentement et ajouter, enlever ou modifier des conditions dont un consentement est assorti.
La Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire se compose d’un président que nomme le lieutenant-gouverneur en conseil ainsi que d’un vice-président et d’au plus neuf autres membres que nomme le ministre. Les fonctions de la Commission comprennent l’examen des demandes de consentement présentées au ministre et des autres questions que lui renvoie celui-ci. La Commission peut constituer des comités d’examen et des comités consultatifs, entreprendre des recherches et établir les critères à appliquer lors de l’examen des demandes de consentement qui sont conformes aux normes éducatives reconnues et aux directives que donne le ministre en matière de politique.
Le ministre peut nommer des inspecteurs chargés de mener des inspections afin de déterminer si la Loi est respectée. Commet une infraction à la Loi quiconque fournit de faux renseignements dans une demande de consentement ou un rapport ou quiconque contrevient par ailleurs à la Loi.
chapitre 36
Loi édictant la
Loi de 2000 favorisant le choix
et l’excellence au niveau
postsecondaire, abrogeant la
Loi sur l’attribution de grades
universitaires et modifiant le titre
et le texte de la Loi sur le ministère
des Collèges et Universités
Sanctionnée le 21 décembre 2000
Sa Majesté, sur l’avis et avec le consentement de l’Assemblée législative de la province de l’Ontario, édicte :
1. Est édictée la Loi de 2000 favorisant le choix et l’excellence au niveau postsecondaire, telle qu’elle figure à l’annexe.
2. La Loi sur l’attribution de grades universitaires, qui constitue le chapitre D.5 des Lois refondues de l’Ontario de 1990, est abrogée.
3. (1) Le titre de la Loi sur le ministère des Collèges et Universités est abrogé et remplacé par ce qui suit :
Loi sur le ministère de la Formation
et des Collèges et Universités
(2) Les définitions de «ministère» et de «ministre» à l’article 1 de la Loi sont abrogées et remplacées par ce qui suit :
«ministère» Le ministère de la Formation et des Collèges et Universités. («Ministry»)
«ministre» Le ministre de la Formation et des Collèges et Universités. («Minister»)
(3) Le paragraphe 2 (1) de la Loi est abrogé et remplacé par ce qui suit :
Prorogation du ministère
(1) Le ministère de la fonction publique connu auparavant sous le nom de ministère des Collèges et Universités en français et de Ministry of Colleges and Universities en anglais est prorogé sous le nom de ministère de la Formation et des Collèges et Universités en français et de Ministry of Training, Colleges and Universities en anglais.
(4) La Loi est modifiée par adjonction des articles suivants :
Délégation de pouvoirs
4.1 (1) Le ministre peut déléguer les pouvoirs ou fonctions que lui attribue la présente loi ou une autre loi au sous-ministre de la Formation et des Collèges et Universités ou à une autre personne employée au ministère. Lorsqu’il prétend exercer un pouvoir ou une fonction qui lui est délégué, il existe une présomption irréfragable que le délégué agit conformément à l’acte de délégation.
Délégation assortie de conditions
(2) La délégation prévue au paragraphe (1) est effectuée par écrit et peut être assortie des restrictions, des conditions et des exigences énoncées dans l’acte de délégation.
Subdélégation
(3) Dans la délégation prévue au paragraphe (1), le ministre peut autoriser une personne à qui un pouvoir ou une fonction est délégué à déléguer à d’autres ce pouvoir ou cette fonction, sous réserve des restrictions, des conditions et des exigences qu’elle impose.
Actes scellés et contrats
(4) Malgré l’article 6 de la Loi sur le Conseil exécutif, les actes scellés ou les contrats que signe une personne autorisée à ce faire aux termes d’une délégation ou d’une subdélégation effectuée en vertu du présent article ont le même effet que s’ils étaient signés par le ministre.
Immunité
4.2 (1) Sont irrecevables les instances en dommages-intérêts introduites contre le sous-ministre de la Formation et des Collèges et Universités ou une autre personne employée au ministère pour un acte accompli de bonne foi dans l’exercice effectif ou censé tel de ses fonctions ou pour une négligence ou un manquement qu’il aurait commis dans l’exercice de bonne foi de ses fonctions.
Responsabilité de la Couronne
(2) Malgré les paragraphes 5 (2) et (4) de la Loi sur les instances introduites contre la Couronne, le paragraphe (1) ne dégage pas la Couronne de la responsabilité qu’elle serait autrement tenue d’assumer à l’égard d’un délit civil commis par le sous-ministre ou un employé.
(5) L’article 7 de la Loi est abrogé et remplacé par ce qui suit :
Droits
7. Le ministre peut fixer et exiger des droits pour tout acte accompli relativement à la présente loi ou à toute autre loi à laquelle s’applique le paragraphe 2 (2).
(6) Le paragraphe 9 (2) de la Loi est abrogé.
(7) La Loi est modifiée par adjonction des articles suivants :
Inspecteurs
10. (1) Le ministre peut, relativement à l’administration de l’aide financière, des bourses d’études et des prêts d’études, nommer des inspecteurs chargés de déterminer si la présente loi, les règlements et les ententes conclues par le ministre sont observés.
Inspection
(2) Pour déterminer si la présente loi a été et est toujours observée, un inspecteur peut, sans mandat, pénétrer dans les locaux commerciaux de quiconque et dans les établissements postsecondaires et en faire l’inspection.
Restriction des pouvoirs
(3) Le ministre peut restreindre les pouvoirs d’entrée et d’inspection de l’inspecteur à des locaux commerciaux ou des établissements précisés.
Heure d’entrée
(4) Le pouvoir de pénétrer dans un lieu pour y faire une inspection sans mandat ne peut être exercé que pendant les heures d’ouverture normales des locaux ou de l’établissement ou, en l’absence de celles-ci, pendant les heures diurnes.
Identification
(5) L’inspecteur qui effectue une inspection produit, sur demande, une attestation de sa nomination.
Pouvoirs de l’inspecteur
(6) L’inspecteur qui effectue une inspection peut faire ce qui suit :
a) examiner les documents ou autres choses qui se rapportent à l’inspection;
b) demander la production, aux fins d’inspection, des documents ou autres choses qui se rapportent à celle-ci;
c) enlever, aux fins d’examen, des documents ou autres choses qui se rapportent à l’inspection et en tirer des copies;
d) afin de produire un document sous une forme lisible, recourir aux dispositifs ou systèmes de stockage, de traitement ou de récupération des données qui sont utilisés habituellement à l’endroit pour y exercer les activités, commerciales ou autres;
e) interroger des personnes sur toute question qui se rapporte à l’inspection.
Demande par écrit
(7) La demande de production, aux fins d’inspection, de documents ou autres choses est présentée par écrit et comprend une déclaration sur la nature des documents ou des choses demandés.
Production de documents et aide obligatoires
(8) Si un inspecteur demande la production, aux fins d’inspection, de documents ou autres choses, la personne qui en a la garde les produit et, dans le cas de documents, fournit, sur demande, l’aide qui est raisonnablement nécessaire pour les interpréter ou les produire sous une forme lisible.
Enlèvement des documents et des choses
(9) Les documents ou autres choses qui ont été enlevés aux fins d’examen et de copie :
a) d’une part, sont mis à la disposition de la personne à qui ils ont été enlevés aux fins d’examen et de copie, sur demande de celle-ci et aux date, heure et lieu qui conviennent à la personne et à l’inspecteur;
b) d’autre part, sont retournés à la personne dans un délai raisonnable.
Copies admissibles en preuve
(10) Les copies de documents qui se présentent comme étant certifiées conformes aux originaux par un inspecteur sont admissibles en preuve au même titre que les originaux et ont la même valeur probante qu’eux.
Entrave
(11) Nul ne doit gêner ni entraver le travail d’un inspecteur qui effectue une inspection, refuser de répondre à des questions sur des sujets qui se rapportent à celle-ci ou fournir à l’inspecteur des renseignements qu’il sait être faux ou trompeurs concernant de tels sujets.
Rapport au ministre
(12) L’inspecteur présente un rapport au ministre sur les résultats de chaque inspection.
Arrêté du ministre
11. Dès réception du rapport de l’inspecteur prévu à l’article 10, le ministre peut prendre tout arrêté qu’il estime approprié pour assurer la saine administration de l’aide financière, des bourses d’études et des prêts d’études accordés en application de la présente loi et des règlements.
Infraction
12. (1) Nul ne doit sciemment obtenir ou recevoir une aide financière, une bourse d’études ou un prêt d’études auquel il n’a pas droit en vertu de la présente loi et des règlements.
Idem
(2) Nul ne doit sciemment aider ou encourager une autre personne à obtenir ou à recevoir une aide financière, une bourse d’études ou un prêt d’études auquel elle n’a pas droit en vertu de la présente loi et des règlements.
Idem
(3) Nul ne doit omettre de fournir des renseignements que la présente loi ou les règlements l’obligent à fournir ou qu’il a consenti à fournir relativement à une aide financière, à une bourse d’études ou à un prêt d’études.
Idem
(4) Nul ne doit sciemment fournir de faux renseignements relativement à l’administration d’une aide financière, d’une bourse d’études ou d’un prêt d’études ou dans le but d’obtenir ou de recevoir une telle aide ou bourse ou un tel prêt.
Peine
(5) Quiconque contrevient au paragraphe (1), (2), (3) ou (4) ou 10 (11) est coupable d’une infraction et passible, sur déclaration de culpabilité :
a) soit d’une amende maximale de 25 000 $, dans le cas d’un particulier, ou de 100 000 $, dans le cas d’une personne morale;
b) soit d’un emprisonnement maximal d’un an;
c) soit d’une amende visée à l’alinéa a) et d’un emprisonnement visé à l’alinéa b).
Responsabilité des dirigeants
(6) Tout dirigeant, administrateur ou mandataire d’une personne morale ou toute autre personne qui ordonne ou autorise la commission, par la personne morale, d’un acte qui constitue une infraction à la présente loi, ou qui y consent, y acquiesce ou y participe, est coupable d’une infraction, que la personne morale ait été ou non poursuivie ou déclarée coupable d’une infraction à la présente loi.
Règlements
13. Le lieutenant-gouverneur en conseil peut, par règlement :
a) prescrire les conditions d’octroi aux étudiants inscrits à un établissement postsecondaire de l’aide financière ou des bourses d’études prélevées sur les sommes affectées par la Législature, en prescrire le montant, son mode de calcul et les personnes qui y sont admissibles, définir les types, les catégories et les sous-catégories d’aide financière et de bourses d’études, fixer le montant maximal qui peut être octroyé à l’auteur d’une demande et autoriser le ministre à fixer, jusqu’à concurrence du montant maximal établi, le montant à octroyer à l’auteur d’une demande;
b) régir les conditions auxquelles des prêts peuvent être approuvés, garantis et consentis aux étudiants inscrits à un établissement postsecondaire, y compris le montant de ces prêts, leur mode de calcul, les personnes qui y sont admissibles et celles qui peuvent les accorder, définir les types, les catégories et les sous-catégories de prêts, fixer le montant maximal de prêt qui peut être accordé à l’auteur d’une demande et autoriser le ministre à fixer, jusqu’à concurrence du montant maximal établi, le montant de prêt à accorder à l’auteur d’une demande;
c) prévoir le recouvrement, en totalité ou en partie, des sommes octroyées ou prêtées aux étudiants inscrits ou se présentant comme étant inscrits à un établissement postsecondaire et qui n’étaient pas admissibles à la totalité ou à une partie de l’aide financière, de la bourse d’études ou du prêt, ou qui ne se conforment pas aux conditions auxquelles l’aide, la bourse ou le prêt a été approuvé, garanti ou consenti;
d) prévoir la répartition et l’attribution des sommes affectées ou prélevées par la Législature à des fins d’enseignement postsecondaire, notamment aux niveaux universitaire et collégial;
e) préciser les conditions régissant le versement des subventions générales;
f) définir les termes «effectif» et «étudiant» aux fins d’attribution des subventions générales aux établissements d’enseignement postsecondaires reconnus à cette fin par le ministre et assujettir l’«effectif» à l’approbation du ministre;
g) prescrire des formules et prévoir les modalités de leur emploi;
h) autoriser le sous-ministre de la Formation et des Collèges et Universités ou un fonctionnaire du ministère à exercer le pouvoir d’approbation des prêts prévu à l’article 8;
i) prescrire le taux d’intérêt payable par le ministre ou un étudiant emprunteur à une institution financière sur un prêt d’études garanti;
j) prescrire la période qui peut s’écouler avant que le capital d’un prêt d’études garanti et les intérêts qui s’y rapportent ne deviennent exigibles de l’étudiant emprunteur;
k) traiter de la subrogation du gouvernement de l’Ontario dans les droits d’une institution financière relativement aux prêts d’études garantis;
l) prescrire les modalités que doit respecter une institution financière relativement aux prêts d’études garantis;
m) prescrire les clauses que doivent comporter les ententes entre emprunteurs et institutions financières en matière de prêts d’études garantis;
n) prévoir la modification des ententes entre emprunteurs et institutions financières et en prescrire les conditions et conséquences;
o) prévoir la cession ou le transfert, par les institutions financières, des ententes entre emprunteurs et institutions financières et en prescrire les conditions et conséquences;
p) prescrire, en cas de défaut de remboursement d’un prêt d’études garanti, les mesures que l’institution financière doit prendre et les modalités à suivre pour recouvrer le montant du prêt en souffrance et les intérêts accumulés;
q) prescrire la façon de déterminer le montant de la perte subie par l’institution financière en raison d’un prêt d’études garanti;
r) prescrire les modalités que doit suivre l’institution financière dans la présentation d’une demande de règlement contre le ministre;
s) prescrire le nombre maximal d’années qui peuvent s’écouler avant que le capital d’un prêt d’études garanti et les intérêts qui s’y rapportent ne deviennent exigibles de l’emprunteur;
t) prévoir les rapports à présenter au ministre pour l’application de la présente loi et prescrire le genre de renseignements qui doivent y figurer.
Entrée en vigueur et titre abrégé
Entrée en vigueur
4. (1) Sous réserve du paragraphe (2), la présente loi entre en vigueur le jour où elle reçoit la sanction royale.
Idem
(2) Les articles 1 et 2 entrent en vigueur le jour que le lieutenant-gouverneur fixe par proclamation.
Titre abrégé
5. Le titre abrégé de la présente loi est Loi de 2000 modifiant des lois en ce qui a trait au ministère de la Formation et des Collèges et Universités.
ANNEXE
Loi de 2000 favorisant le choix
et l’excellence au niveau postsecondaire
Définitions
1. Les définitions qui suivent s’appliquent à la présente loi.
«consentement» Consentement écrit du ministre accordé en vertu du paragraphe 4 (1), y compris son renouvellement. («consent»)
«ministre» Le ministre de la Formation et des Collèges et Universités. («Minister»)
«prescrit» Prescrit par les règlements. («prescribed»)
«règlements» Les règlements pris en application de la présente loi. («regulations»)
Pouvoir d’attribuer des grades
2. (1) Nul ne doit, directement ou indirectement, faire ce qui suit à moins d’y être autorisé par une loi de l’Assemblée ou par le ministre en vertu de la présente loi :
1. Attribuer un grade universitaire.
2. Offrir un programme ou une partie d’un programme d’études postsecondaires menant à l’obtention d’un grade universitaire qui sera conféré par une personne en Ontario ou ailleurs.
3. Annoncer un programme ou une partie d’un programme d’études postsecondaires offert en Ontario qui mène à l’obtention d’un grade universitaire qui sera conféré par une personne en Ontario ou ailleurs.
4. Vendre, mettre en vente ou fournir en vertu d’une entente, moyennant des droits, une récompense ou une autre forme de rémunération, un diplôme, un certificat, un document ou une autre pièce qui indique l’attribution ou la remise d’un grade universitaire ou qui le laisse entendre.
Exception
(2) Malgré le paragraphe (1), une personne peut, directement ou indirectement, annoncer et offrir un programme ou une partie d’un programme d’études postsecondaires menant à l’obtention d’un grade universitaire si :
a) d’une part, elle offre le programme ou la partie du programme en vertu d’une entente conclue avec une autre personne qui est autorisée à l’offrir par une loi de l’Assemblée ou par le ministre en vertu de la présente loi;
b) d’autre part, le grade universitaire à l’obtention duquel mène le programme ou la partie du programme n’est conféré que par cette autre personne qui est autorisée à offrir celui-ci.
Pouvoir de constituer une université
3. Nul ne doit, directement ou indirectement, faire ce qui suit à moins d’y être autorisé par une loi de l’Assemblée ou par le ministre en vertu de la présente loi :
1. Assurer le fonctionnement d’une université.
2. Utiliser le nom d’une université, ou un dérivé ou une abréviation de celui-ci, ou se faire connaître sous ce nom, ce dérivé ou cette abréviation.
3. Prétendre constituer une université.
4. Utiliser le mot université, ou un dérivé ou une abréviation de celui-ci, dans une publicité quelconque se rapportant à un établissement d’enseignement en Ontario.
Consentement du ministre
4. (1) Le ministre peut accorder à quiconque en fait la demande en vertu de l’article 5 un consentement écrit l’autorisant à faire une ou plusieurs des choses visées aux articles 2 et 3.
Conditions du consentement
(2) Le ministre peut assortir le consentement des conditions qu’il estime appropriées, y compris fixer une date d’expiration au-delà de laquelle le consentement n’a plus effet à moins qu’il ne le renouvelle.
Idem
(3) Toute personne à qui est accordé un consentement veille au respect de toutes les conditions dont il est assorti.
Garantie
(4) Le ministre ne doit accorder un consentement que s’il est convaincu de ce qui suit :
a) l’auteur de la demande de consentement a donné une garantie qui satisfait aux exigences prescrites et qui est suffisant pour protéger les intérêts des étudiants;
b) la personne a pris des dispositions pour veiller à ce que les étudiants aient accès à leurs relevés de notes, lesquelles satisfont aux exigences prescrites et sont suffisantes pour protéger les intérêts des étudiants.
Collèges d’arts appliqués et de technologie
(5) Le ministre ne doit pas accorder de consentement qui autorise un collège d’arts appliqués et de technologie ouvert en vertu de la Loi sur le ministère de la Formation et des Collèges et Universités :
a) soit à faire une chose visée à l’article 2, à moins que le grade universitaire visé par le consentement ne soit un diplôme de baccalauréat dans une discipline appliquée;
b) soit à faire une chose visée à l’article 3.
Exception
(6) Malgré le paragraphe (5), le ministre peut accorder un consentement autorisant un collège d’arts appliqués et de technologie à faire une chose visée à l’article 2 ou 3 si, selon le cas :
a) le collège est désigné par son nom dans un règlement pour l’application du présent paragraphe;
b) des conditions ont été prescrites pour l’application du présent paragraphe et le collège y a satisfait.
Demande de consentement
5. (1) Toute personne peut demander un consentement ou son renouvellement au ministre.
Renvoi à la Commission
(2) Le ministre renvoie à la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire toutes les demandes de consentement ou de renouvellement de celui-ci.
Recommandation
(3) Le ministre ne doit pas approuver ou rejeter une demande sans la recommandation de la Commission.
Décision définitive
(4) La décision du ministre sur la question de savoir s’il doit accorder ou renouveler un consentement est définitive.
Suspension
6. (1) Le ministre peut, conformément aux règlements :
a) suspendre ou révoquer un consentement;
b) rétablir un consentement avec ou sans conditions;
c) ajouter des conditions à un consentement;
d) modifier ou enlever les conditions dont est assorti un consentement.
Inobservation éventuelle
(2) Quiconque reçoit un consentement avise promptement le ministre s’il est raisonnable de croire qu’il ne sera pas satisfait à toutes les conditions dont il est assorti.
Commission d’évaluation de la qualité
de l’éducation postsecondaire
7. (1) Est prorogée la commission connue sous le nom de Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire en français et de Post-secondary Education Quality Assessment Board en anglais.
Composition
(2) La Commission se compose des personnes suivantes :
a) un président que nomme le lieutenant-gouverneur en conseil;
b) un vice-président et au plus neuf autres membres que nomme le ministre.
Fonctions
(3) La Commission :
a) d’une part, examine les demandes présentées en vertu de l’article 5 et les autres questions que lui renvoie le ministre et fait des recommandations à ce dernier de la manière et dans le délai qu’il précise;
b) d’autre part, exerce les autres fonctions prescrites.
Pouvoirs
(4) La Commission peut faire ce qui suit :
a) constituer des comités d’examen chargés d’évaluer la qualité, sur le plan éducatif, des programmes éventuels menant à l’obtention de grades universitaires en Ontario et d’examiner les demandes présentées en vertu de l’article 5;
b) constituer des comités consultatifs pour l’aider à faire des recommandations et à donner des conseils au ministre;
c) entreprendre les recherches qu’elle estime nécessaires à l’exercice de ses fonctions.
Modalités
(5) Sous réserve des règlements, la Commission peut établir les modalités d’examen des demandes et autres questions qui lui sont renvoyées et de présentation de recommandations au ministre.
Critères
(6) La Commission établit conformément au paragraphe (7) les critères qu’elle doit appliquer lorsqu’elle examine les demandes qui lui sont renvoyées et qu’elle fait des recommandations au ministre.
Idem
(7) Sauf disposition contraire des règlements, les critères qu’établit la Commission :
a) d’une part, sont conformes aux normes éducatives reconnues en Ontario et dans d’autres autorités législatives;
b) d’autre part, sont conformes aux directives que donne le ministre en matière de politique.
Effet du consentement
8. L’octroi d’un consentement ne donne pas à la personne à qui il est accordé le droit de recevoir des fonds du gouvernement de l’Ontario.
Inspecteurs
9. (1) Le ministre peut nommer des inspecteurs chargés de déterminer s’il est approprié de suspendre ou de révoquer un consentement ou de modifier les conditions dont est assorti un consentement accordé en vertu de la présente loi ou de déterminer si une personne ne s’est pas conformée à celle-ci.
Inspection
(2) Un inspecteur peut, sans mandat, pénétrer dans les locaux commerciaux de quiconque et en faire l’inspection.
Restriction des pouvoirs
(3) Le ministre peut restreindre les pouvoirs d’entrée et d’inspection de l’inspecteur à des locaux commerciaux précisés.
Heure d’entrée
(4) Le pouvoir de pénétrer dans des locaux commerciaux pour y faire une inspection sans mandat ne peut être exercé que pendant les heures d’ouverture normales des locaux ou, en l’absence de celles-ci, pendant les heures diurnes.
Identification
(5) L’inspecteur qui effectue une inspection produit, sur demande, une attestation de sa nomination.
Pouvoirs de l’inspecteur
(6) L’inspecteur qui effectue une inspection peut faire ce qui suit :
a) examiner les documents ou autres choses qui se rapportent à l’inspection;
b) demander la production, aux fins d’inspection, des documents ou autres choses qui se rapportent à celle-ci;
c) enlever, aux fins d’examen, des documents ou autres choses qui se rapportent à l’inspection et en tirer des copies;
d) afin de produire un document sous une forme lisible, recourir aux dispositifs ou systèmes de stockage, de traitement ou de récupération des données qui sont utilisés habituellement à l’endroit pour y exercer les activités commerciales;
e) interroger des personnes sur toute question qui se rapporte à l’inspection.
Demande par écrit
(7) La demande de production, aux fins d’inspection, de documents ou autres choses est présentée par écrit et comprend une déclaration sur la nature des documents ou des choses demandés.
Production de documents et aide obligatoires
(8) Si un inspecteur demande la production, aux fins d’inspection, de documents ou autres choses, la personne qui a la garde des documents ou des choses les produit et, dans le cas de documents, fournit, sur demande, l’aide qui est raisonnablement nécessaire pour les interpréter ou les produire sous une forme lisible.
Enlèvement des documents et des choses
(9) Les documents ou autres choses qui ont été enlevés aux fins d’examen et de copie sont :
a) d’une part, mis à la disposition de la personne à qui ils ont été enlevés, aux fins d’examen et de copie, sur demande et aux date, heure et lieu qui conviennent à la personne et à l’inspecteur;
b) d’autre part, retournés à la personne dans un délai raisonnable.
Copie admissible en preuve
(10) Les copies de documents qui se présentent comme étant certifiées conformes aux originaux par l’inspecteur sont admissibles en preuve au même titre que les originaux et ont la même valeur probante qu’eux.
Entrave
(11) Nul ne doit gêner ni entraver le travail d’un inspecteur qui effectue une inspection, refuser de répondre à des questions sur des sujets qui se rapportent à celle-ci ou fournir à l’inspecteur des renseignements qu’il sait faux ou trompeurs concernant de tels sujets.
Rapport au ministre
(12) L’inspecteur présente un rapport au ministre sur les résultats de chaque inspection.
Arrêté du ministre
10. Dès réception du rapport de l’inspecteur prévu à l’article 9, le ministre peut prendre tout arrêté qu’il estime approprié pour assurer la bonne application de la présente loi et des règlements.
Infraction
11. (1) Est coupable d’une infraction quiconque, selon le cas :
a) fournit sciemment de faux renseignements dans une demande présentée en vertu de la présente loi ou dans une déclaration ou un rapport dont la présente loi ou les règlements exigent la production;
b) contrevient à une disposition de la présente loi.
Peine
(2) Quiconque se rend coupable d’une infraction à la présente loi est passible, sur déclaration de culpabilité :
a) soit d’une amende maximale de 25 000 $, dans le cas d’un particulier, ou de 100 000 $, dans le cas d’une personne morale;
b) soit d’un emprisonnement maximal d’un an;
c) soit d’une amende visée à l’alinéa a) et d’un emprisonnement visé à l’alinéa b).
Responsabilité des dirigeants
(3) Tout dirigeant, administrateur ou mandataire d’une personne morale ou toute autre personne qui ordonne ou autorise la commission, par la personne morale, d’un acte qui constitue une infraction à la présente loi, ou qui y consent, y acquiesce ou y participe, est coupable d’une infraction, que la personne morale ait été ou non poursuivie ou déclarée coupable d’une infraction à la présente loi.
Certificat du ministre à titre de preuve
12. Une déclaration écrite se présentant comme étant certifiée conforme par le ministre est recevable en preuve comme preuve des faits qui y sont énoncés, en l’absence de preuve contraire, dans toute action, instance ou poursuite, sans qu’il soit nécessaire d’établir l’authenticité de la signature du ministre ni sa qualité. La déclaration porte :
a) soit sur la question de savoir si un consentement a été accordé en vertu de la présente loi et sur les conditions dont est assorti un consentement;
b) soit sur toute autre question relative à un consentement ou à une demande de consentement.
Règlements
13. Le lieutenant-gouverneur en conseil peut, par règlement :
a) prescrire, pour l’application du paragraphe 4 (4), les exigences relatives au dépôt d’une garantie et à l’accès aux relevés de notes des étudiants;
b) régir les réclamations visant la garantie visée au paragraphe 4 (4);
c) désigner des collèges d’arts appliqués et de technologie ou des conditions pour l’application du paragraphe 4 (6);
d) régir la suspension, le rétablissement et la révocation des consentements ainsi que l’ajout, l’enlèvement et la modification de conditions dont ils sont assortis, y compris prévoir les appels des décisions prises par le ministre en vertu de l’article 6;
e) traiter des renseignements qui doivent être divulgués à l’égard des demandes et des consentements visés par la présente loi, la ou les personnes qui doivent les divulguer, la manière dont ils doivent l’être, le moment où ils doivent l’être ainsi que les personnes ou les catégories de personnes à qui ils doivent l’être;
f) à l’égard de la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire, faire ce qui suit :
(i) prescrire les modalités à respecter pour examiner les demandes et autres questions que lui renvoie le ministre,
(ii) prescrire les politiques et principes à prendre en compte lorsqu’elle établit les critères à appliquer lors de l’examen des demandes qui lui sont renvoyées et de la présentation de recommandations au ministre,
(iii) prescrire les autres pouvoirs et fonctions de la Commission;
g) régir les modalités que doit respecter le ministre lorsqu’il prend des arrêtés en vertu de l’article 10, y compris prévoir les appels de tels arrêtés.
Disposition transitoire
14. (1) La Commission peut traiter de toute question que lui a renvoyée le ministre avant l’entrée en vigueur de la présente loi comme si la question lui avait été renvoyée après ce moment.
Idem
(2) Tous les consentements accordés par le ministre avant le jour de l’entrée en vigueur de la présente loi sont réputés avoir été accordés en vertu de celle-ci.
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