Un espace défendable dans la cour avant; une évaluation de la zone d’inflammation résidentielle par une atrouille de prévention des incendies et une cour arrière claire, propre et verte.

photo d’espace défendable dans une cour avant.photo de plantes bien espacées près de la maison.photo d’une cour arrière maigre, propre et verte.

Chaque année en Ontario, des résidences sont menacées ou endommagées par des incendies échappés; cependant, presque tous les risques auraient pu être grandement réduits si les propriétaires avaient suivi quelques règles simples.

Ce guide vise à fournir aux propriétaires les renseignements dont ils ont besoin afin de protéger leurs résidences contre les incendies de forêt en utilisant des techniques d’aménagement paysager adéquates. Le guide comprend également des renseignements sur la nature et la provenance des risques liés aux incendies de forêt, et les façons par lesquelles les propriétaires peuvent gérer leur propriété afin de réduire au minimum les une risques de dommages causés par un incendie de forêt.

Reconnaître le risqué d’incendie de forêt

Comment savoir si vous êtes vulnérable à un incendie de forêt? Il est facile de constater qu’une résidence est vulnérable en situation d’incendie de forêt lorsqu’elle est située en bordure d’un champ abandonné. De plus, les résidences sont également vulnérables si elles se trouvent dans ce que les experts appellent un milieu périurbain.

Le milieu périurbain peut être situé n’importe où le long de la périphérie suburbaine. De nombreux quartiers suburbains à forte densité dotés de rues à quatre voies et de feux de circulation sont très vulnérables aux incendies de forêt. La zone d’inflammation résidentielle peut aussi être des terrains de petite taille, situés autour d’un lac, ou une parcelle de terrain dans une zone boisée. Il est difficile de définir exactement les limites du risque, mais la présence de champs et de terrains boisés non aménagés autour d’un quartier signifie que les résidents devraient savoir comment préparer leurs résidences en cas d’incendie de forêt.

Deux types d’incendies de forêt

Deux types d’incendies de forêt — les incendies de surface et les incendies de cimes — peuvent toucher les résidences. Les incendies de surface brûlent les matériaux qui se trouvent sur le sol, ou très près du sol, notamment les aiguilles de pin, les feuilles, l’herbe, les parties d’arbres tombées, les souches, les branches et les arbustes bas. Ce type d’incendie de forêt peut entourer une résidence et trouver lentement des points vulnérables à allumer.

Les incendies de cimes se déplacent dans le couvert forestier, brûlant d’une cime à l’autre. Ils présentent couramment de très longues flammes, qui allument souvent des feux disséminés bien loin devant le front de l’incendie. Les incendies de surface jettent aussi des tisons, quoiqu’à une distance moindre que le font les incendies de cimes.

Les incendies de cimes peuvent catapulter des tisons sur votre propriété, et même votre résidence. Les incendies de cimes sont les plus destructifs de tous les incendies de forêt, car ils peuvent tuer les arbres mûrs et les arbustes et se déplacer très rapidement sur une grande superficie. Certains incendies de surface, surtout les feux d’herbe et les feux de marais, peuvent de déplacer très rapidement et causer des blessures graves, et même la mort, s’ils sont sous-estimés. Les incendies de surface peuvent devenir des incendies de cimes dans les peuplements qui contiennent des combustibles étagés (c.-à-d. des branches qui touchent le sol et permettent à un feu de grimper jusqu’à la cime d’un arbre).

photo d’un incendie de cimes dans un couvert forestier.

Un incendie de cimes dans un couvert forestier

La zone d’inflammation résidentielle

Les propriétaires des milieux périurbains devraient porter une attention particulière à la création d’une zone de sécurité autour du périmètre de leur résidence. Les chercheurs étudiant les incendies de forêt ont créé le terme zone d’inflammation résidentielle (Home Ignition Zone) afin de décrire la zone la plus vulnérable à l’inflammation par des incendies de forêt. Cette zone est généralement comprise dans les zones prioritaires Intelli-feu un et deux (de 0 à 30 mètres de la structure principale). Les caractéristiques de la zone d’inflammation résidentielle établissent le potentiel d’inflammation d’une résidence en cas d’incendie de forêt.

La photo d’une zone d’inflammation résidentielle bien gérée contribue à tenir les incendies de forêt éloignés.

Une zone d’inflammation résidentielle bien gérée contribue à tenir les incendies de forêt éloignés

Une zone d’inflammation résidentielle bien gérée entraînera le déclin de l’intensité d’un incendie de cimes qui s’approche de la propriété en raison des combustibles réduits. Alors que l’incendie continue de s’approcher d’une résidence, il passera des cimes au sol, puis il diminuera lentement en raison du manque de matériaux inflammables. L’incendie peut continuer de brûler autour de la zone d’inflammation résidentielle, mais la résidence peut demeurer intacte et subir peu de dommages.

Il est peu probable que nous pussions empêcher les incendies de forêt. Le but de l’approche Intelli-feu est de minimiser les dommages et d’améliorer les chances d’une résidence d’échapper à la destruction en présence d’un incendie de forêt.

L’illustration de l’aménagement paysager bien conçu (à gauche) peut être attrayante et aidera à garder l’incendie. L’aménagement paysager qui n'est pas FireSmart (à droite) pourrait permettre aux feux de couronne et aux feux de surface d’atteindre la maison.

Un aménagement bien conçu (à gauche) peut être attrayant tout en aidant à tenir un incendie éloigné. Un aménagement qui ne respecte pas les principes Intelli-feu (à droite) peut permettre à des feux de cimes et de surface d’atteindre la résidence. Illustration d’Annika Sargent, UW-Extension Environmental Resources Center

Un aménagement paysager pour la protection de votre résidence

Des fondations à la zone aménagée immédiate

Les experts recommandent de garder les premiers un ou deux mètres autour de la base de la résidence et de tout autre bâtiment entièrement libres de combustibles qui pourraient alimenter un incendie. Il est facile de comprendre pourquoi l’herbe haute et les arbustes à feuilles vivaces près d’une résidence posent un risque — lorsqu’ils s’enflamment, ils peuvent produire des flammes chaudes contre le revêtement extérieur et l’avanttoit. Cependant, d’autres matériaux peuvent s’enflammer lorsqu’ils sont secs et, par conséquent, ils devraient être tenus à distance des bâtiments. Ces matériaux incluent, entre autres, les feuilles, les aiguilles de pin, les bottes de foin et le paillis biologique. Ces matériaux peuvent abriter un feu couvant longtemps après que l’incendie principal est éteint. En fait, un haut pourcentage des résidences perdues à la suite d’un incendie de forêt se sont enflammées après le passage des parties les plus intenses de l’incendie.

Un peu plus loin de la résidence, les arbres, les arbustes et les plantes de l’aménagement paysager devraient être gérés afin de s’assurer que tout incendie dans cette zone demeure au sol et brûle rapidement (c.-à-d. qu’il ne couve pas) à une intensité faible. Ceci signifie qu’il faut garder le gazon libre d’aiguilles de pin et de feuilles. Toute la végétation devrait être bien entretenue, verte et saine.

La photo d’une zone libre de combustible d’un ou deux mètres tient les flammes éloignées du revêtement 4 extérieur.

Une zone libre de combustible d’un ou deux mètres tient les flammes éloignées du revêtement 4 extérieur

Tondez le gazon et arrosez bien le feuillage.

Dans le plan d’aménagement global, utilisez des plantes qui ne sont pas hautement inflammables. Les plantes basses ayant des feuilles épaisses et succulentes ont tendance à résister au feu et il est peu probable qu’elles contribuent à la propagation d’un incendie vers un bâtiment. Certaines de ces plantes sont présentées ci-dessous.

Plantes intelli-feu

Viorne lentago

Viburnum lentago

photo de Viorne lentago.

Un arbuste indigène commun produisant des fleurs blanches en mai et des fruits bleus qui deviennent noirs à l’automne. Cet arbuste tolère l’ombre et, à l’automne, il présente une combinaison vive d’orange et de rouges. Son fruit est sucré et mangé par une variété d’oiseaux et d’espèces sauvages.

Colombine

Aquilegia Canadensis

photo de Columbine.

Cette plante fleurit de mars à juillet et produit des fruits de juin à août. Les colombines rouges sont pollinisées par les oiseauxmouches, les sphinx et au moins quatre espèces d’abeilles.

Phlox de Hood

Phlox subulata

photo de Phlox de Hood.

Une plante vivace, formant des tapis de feuillage en forme d’aiguilles persistent, recouverts de grande quantité de fleurs aux tons variés de rose, pourpre et blanc, qui fleurit de mars à juin. Idéale pour les rocailles.

Thé des bois

Gaultheria procumbens

photo de Thé des bois.

Un couvre-sol ligneux à feuilles vertes brillantes qui deviennent rouges à l’arrivée du temps froid. Les petites fleurs en forme de cloche blanches et roses sont produites de juin à août, suivies de baies rouges à l’automne, qui peuvent durer tout l’hiver. Cette plante vivace de la texture du cuir a des tiges rampantes souterraines, qui forment des petites colonies de plantes.

Busserole

Arctostaphylos uva-ursi

photo de Busserole.

Un couvre-sol populaire dont le nom provient de son fruit ressemblant au raisin. Cette plante produit des grappes de fleurs en forme d’urne, variant du blanc au rose, de mai à juin. Son fruit varie du rouge vif au rose et il demeure sur la plante jusqu’au début de l’hiver. Quelques espèces d’oiseaux chanteurs et de gibiers se nourrissent de son.

Physocarpe à feuilles d’obier

Physocarpus opulifolius

photo de Physocarpe à feuilles d’obier.

Espèce commune d’arbuste indigène produisant des fleurs et des fruits de mai à juillet. Au printemps, les grappes de fleurs blanches sont une excellente source de nectar et, à l’automne, de nombreuses espèces d’oiseaux se nourrissent des fruits rouges.

Géranium maculé

Geranium maculatum

photo de Géranium maculé.

Cette plante fleurit d’avril à la mi-juillet; le nectar et le pollen de ses fleurs attirent une variété d’espèces d’abeilles, des petits papillons et d’autres insectes.

L’aménagement paysager se trouvant à l’intérieur de 10 mètres de votre résidence ne devrait inclure que quelques arbres à feuillage persistant (des arbres et des arbustes qui ne perdent pas leurs feuilles ou leurs aiguilles). Les arbres et les arbustes décidus qui perdent leurs feuilles chaque automne brûlent généralement avec moins d’intensité que les arbres à feuillage persistent et constituent un meilleur choix à proximité de votre résidence. Gardez les arbres et les arbustes de cette zone bien taillés et entretenus. Les branches d’arbre devraient être taillées à une hauteur d’au moins deux mètres, être libres de bois mort et ne pas toucher la toiture de la résidence.

Prenez soin d’espacer les plantes afin d’empêcher le feu de se déplacer d’une plante à l’autre. Éclaircissez les conifères de façon à séparer les cimes. Évitez de placer des plantes directement sous les arbres, car les plantes brûlées par un feu de surface pourraient propager le feu aux cimes des arbres. Le feu brûlant dans les cimes des arbres, surtout les pins, peut se déplacer rapidement et devenir très intense en peu de temps.

La gestion de la zone la plus près de votre maison représente une mesure importante pour la protection de votre résidence. Cependant, les chances d’une résidence d’échapper à la destruction augmentent si des mesures supplémentaires sont prises pour le reste de la zone d’inflammation résidentielle.

Au-delà de la zone aménagée

Les pratiques d’aménagement paysager pour le reste de la zone d’inflammation résidentielle (10 à 30 mètres) devraient être conçues de façon à retirer suffisamment de combustible d’un incendie de cime se déplaçant à grande vitesse afin de le ralentir, de réduire son intensité et de l’éloigner de la cime des arbres en le dirigeant vers le sol. Plus simplement, les objectifs consistent à :

  • empêcher les incendies dans cette zone de se déplacer dans les cimes des arbres; et
  • empêcher tout incendie qui réussit à atteindre la cime d’un arbre ou d’un arbuste de se propager aux cimes des arbres et des arbustes avoisinants.

Afin de réduire la possibilité d’un incendie de cimes, éclaircissez les arbres (et retirez-en au besoin) pour les garder bien espacés. Ceci est particulièrement important pour les arbres à feuilles persistantes dont les cimes devraient être espacées d’au moins cinq mètres.


photo d’avoir une végétation plus éloignée d’une maison.

Un feu brûle plus rapidement en amont; par conséquent, il est essentiel d’éliminer la végétation sur une plus grande distance afin de ralentir un incendie

Dans la plupart des conditions, les mesures de protection dans une périphérie de 30 mètres des résidences sont suffisantes pour protéger ces dernières contre les dommages causés par les incendies de forêt. Les spécialistes des incendies ont démontré que les grandes flammes d’un incendie de forêt de haute intensité n’enflamment pas généralement les résidences situées à plus de 30 mètres de l’incendie. Les matériaux des résidences et l’aménagement à l’intérieur de 30 mètres du bâtiment déterminent le potentiel d’inflammation d’une résidence.

Dans tous les cas, plus la zone d’inflammation résidentielle est grande, meilleures sont les chances. Ceci est vrai pour les résidences construites dans les zones entourées d’une topographie raide, si les arbres sur et autour de la propriété sont surtout des pins.

Topographie et pente

Les incendies de forêt sont typiquement plus intenses sur les terrains en pente, surtout sur la partie supérieure d’une pente, car un incendie brûlant en amont réchauffe et assèche le combustible se trouvant sur son chemin, causant un brûlage plus rapide et intense de ces combustibles. En raison de ceci, le haut d’une pente est un endroit dangereux pour construire une maison. Les gens ont tendance à penser que la région des Grands Lacs est plane, mais même des petits changements dans la topographie peuvent avoir une incidence importante sur le comportement d’un incendie.

Si votre résidence est construite sur, près de, ou à moins de 10 mètres du bord d’une pente, la zone d’inflammation résidentielle sera plus large et ira plus loin vers le bas de la pente, s’éloignant de votre résidence. Ceci créera une zone de combustible réduite et plus étendue dans laquelle un incendie se déplacera pendant qu’il brûle en amont vers votre résidence. Plus la pente autour de votre résidence est raide et longue, plus la zone de sécurité aménagée devra être élargie.

Forêts

Les forêts ou les plantations de conifères situées à l’intérieur ou à proximité des communautés représentent les conditions les plus dangereuses pour les incendies de forêt. Les essences comme le pin gris, l’épinette, le pin rouge et le sapin baumier sont reconnues comme produisant plus de tisons qui peuvent être transportés par des vents forts jusqu’à un kilomètre devant le front d’un l’incendie. Si votre résidence est entourée d’une forêt de conifères ou est construite au centre d’une plantation de conifères, éclaircissez les arbres et taillez-les afin d’enlever tout bois mort à au moins 60 mètres de votre résidence. Enlevez les arbres debout morts. Ces arbres peuvent se transformer en « cheminées » crachant des tisons brûlants (p. ex., des cônes de pin, de l’écorce ou des petites branches enflammés) haut dans les airs. Si un tison atterrit à un endroit où sont accumulés des feuilles, des aiguilles de pin ou d’autre débris, cela pourrait causer un incendie de la résidence. Ces endroits comprennent les gouttières, le dessous d’une terrasse et le long des fondations. N’oubliez pas aussi de vérifier les lignes de transport d’électricité qui se trouvent sur votre propriété afin de vous assurer qu’elles sont libres de branches inclinées.

photo de sapins bien espacés et taillés haut.

Les pins doivent être bien espacés et taillés haut

Tas de feuilles

Le ratissage des feuilles dans les boisés peut également être dangereux. Les feuilles amassées en grands tas profonds ne se décomposent pas aussi rapidement que l’accumulation naturelle des feuilles sur le sol de la forêt. Les feuilles sèches, brûlant dans un tas, peuvent facilement être soulevées et déplacées par le vent et elles peuvent aussi s’accumuler contre les espaces vulnérables d’une résidence. Plutôt que de les entasser, étendez les feuilles dans l’ensemble de votre forêt, emmenez-les à un centre de collecte des broussailles ou recyclez-les en compost. N’oubliez pas que la plupart des incendies de forêt importants dans la région des Grands Lacs se produisent par temps très venteux.

À l’extérieur de la zone d’inflammation résidentielle, un feu peu essentiellement brûler intensément, sans enflammer une résidence. Cependant, il importe de noter que la plupart des résidences ne sont pas brûlées par des feux de forte intensité. La plupart des résidences perdues à la suite d’un incendie de forêt dans la région des Grands Lacs ont été brûlées par des feux de surface dans le sillage du front principal de l’incendie ou en raison d’une accumulation de tisons soufflés par le vent devant l’incendie. En bref, un aménagement et un entretien Intelli-feu sont critiques.

Des valeurs, des désirs et des lois contradictoires

Certaines des recommandations Intelli-feu présentées ici peuvent se trouver en contradiction avec d’autres valeurs ou désirs des personnes vivant en milieu rural ou planifiant le chalet de leurs rêves. Celles-ci comprennent d’avoir une certaine intimité, de passer des vacances ou vivre dans un paysage naturel, d’obtenir une solitude propice à la détente et de ne pas consacrer beaucoup de temps à entretenir le terrain. Les questions courantes comprennent :

  • Si la résidence est située près d’un lac, est-il possible de couper les arbres tout en maintenant une zone tampon entre la rive et le terrain? (Reportez-vous au tableau de plantes suggérées ci-dessous.)
  • Qu’arrive-t-il lorsque les limites de la propriété se situent sur un champ indigène dont l’herbe est naturellement encline aux incendies?
  • Peut-on tout de même conserver quelques arbres sur la propriété, même s’ils sont des arbres à feuillage persistant hautement inflammable?
  • Est-ce que la coupe des arbres nuit aux objectifs d’économie d’énergie?

Un échantillon de suggestions de plantes intelli-feu convenant également au tampon entre la rive et le terrain

Nom de la plante :
Commun – scientifique

Caractéristiques

Les caractéristiques Intelli-feu

Aster ponceau –
Aster puniceus

0,5 à 1 m de hauteur; fleurs lavande remarquables

faible volume de végétation totale

Asclépiade incarnate –
Asclepias incarnata

m de hauteur; fleurs roses remarquables; attire les monarques

pousse dans divers milieux humides

Carex –
Carex retrorsa, C. comosa, C. vulpinoidea

stabilise le sol; graines à tête intéressante

plante basse; compacte

Gyroselle de Virginie –
Dodecatheon meadia

0,5 m de hauteur; fleurs roses à pétales vers l’arrière au printemps

faible volume de végétation totale

Eupatoire perfoliée –
Eupatorium perfoliatum

0,5 à 1 m de hauteur; fleurs blanches remarquables

pousse dans une variété de milieux humides

Eupatoire maculée –
Eupatorium maculatum

1 à 1,5 m de hauteur; fleurs roses remarquables

pousse dans une variété de milieux humides

Mertensia de Virginie –
Mertensia virginica

0,5 m de hauteur; pousse à l’ombre; fleurs bleues au printemps

tiges succulentes

Onoclée sensible –
Onoclea sensibilis

0,5 m de hauteur

pousse dans une variété de milieux humides; ne forme pas de touffes

Massette –
Scirpus atrovirens, S. cyperinu

1 à 1,5 m de hauteur; stabilise le sol

adaptable

Spirée blanche –
Spiraea alba

arbuste bas; fleurs remarquables

caduque

Verveine hastée –
Verbena hastata

0,5 à 1 m de hauteur; fleurs pourpres remarquables

faible volume de végétation totale; tolère les perturbations

Références :

  • Shaw, D. et R. Schmidt. Plants for Stormwater Design – Species Selection for the Upper Midwest. Minnesota Pollution Control Agency.
  • Eggers, S. et D. Reed. 1997. Wetland Plant Communities of Minnesota and Wisconsin. US Army Corps of Engineers.
  • UW-Extension/WDNR. 1999. Shoreline Plants and Landscaping.

Vos efforts déployés pour protéger votre résidence contre les incendies de forêt peuvent aussi être en contradiction avec les règlements municipaux, les clauses restrictives propres à votre quartier ou des lois provinciales. Par exemple, ces derniers peuvent inclure des ordonnances sur les mauvaises herbes et des lois sur la gestion des rives. Une discussion avec des représentants de la municipalité ou du bureau de la planification constitue une bonne occasion de poser des questions sur ce que vous pouvez et ne pouvez pas faire sur votre propriété. De plus, les quartiers généraux de lutte contre les incendies du ministère des Richesses naturelles peuvent vous aider à identifier des façons de gérer votre propriété par l’entremise du programme Intelli-feu.

Travailler avec les prairies

Pour ceux qui vivent au sein d’écosystèmes indigènes adaptés aux incendies de forêt occasionnels, il existe des façons d’entretenir ces systèmes tout en protégeant une résidence. La restauration des prairies est devenue très populaire dans la région, mais les propriétaires ne doivent pas oublier que les prairies sont un écosystème enclin aux incendies. En fractionnant des grandes surfaces de prairie en plus petits blocs autour d’une résidence, on peut réduire les incendies de surface très ravageurs. De plus, en plantant des fleurs sauvages plutôt que de l’herbe, les petits blocs de prairie autour de la résidence seront moins dangereux et ressembleront plus à des jardins. En dernier lieu, en ensemençant la prairie avec des espèces laissant une plus petite charge de combustible sur le sol à l’automne et au printemps, vous réduirez la gravité des feux de prairie.

La gestion des forêts de pins

De nombreux nouveaux propriétaires érigent leur résidence au sein d’une forêt de pins et ils éprouvent de la difficulté à conserver la nature esthétique de la forêt tout en protégeant leur demeure. À des fins de protection contre les incendies, il est recommandé de réduire le nombre d’arbres autour de votre résidence et de tailler les autres pour diminuer les combustibles étagés, mais cela change l’habitat des espèces sauvages et le caractère général de la propriété. Cependant, en taillant certains arbres choisis et en laissant quelques arbres pleins dispersés sur la propriété, vous obtiendrez une certaine couverture et un écran, tout en réduisant le danger. En abattant les arbres qui entourent votre résidence, vous aidez à empêcher des incendies importants de brûler jusqu’aux fondations et au-dessus de la toiture. En enlevant les arbres qui sont très près de la résidence et en enlevant graduellement de moins en moins d’arbres en vous éloignant du bâtiment, vous arriverez à conserver une apparence naturelle tout en réduisant la menace d’incendie.

photo d’une cour Intelli-feu au sein d’une forêt de pins.

Une cour Intelli-feu au sein d’une forêt de pins

Afin de diminuer l’impact visuel du retrait d’arbres, une coupe en échelons (plutôt que l’abattage d’arbres en bloc) laissera suffisamment d’arbres en place pour conserver l’apparence de la forêt. Par ailleurs, en remplaçant certains arbres à feuillage persistant par des arbres à feuilles caduques, vous augmenterez la diversité visuelle et écologique du peuplement et réduirez le risque d’incendie de forêt.

photo d’un lit de jardin surélevé comme exemple d’aménagement paysager attrayant, peu entretenu et résistant au feu.

Cette plate-bande surélevée est une solution résistante au feu attrayante et nécessitant peu d’entretien

Les enjeux liés à l’économie de l’énergie

La plantation d’arbres à proximité des résidences est préconisée depuis longtemps pour des raisons d’économie d’énergie. Les arbres à feuilles caduques fournissent de l’ombre pendant l’été et laissent pénétrer l’ensoleillement pendant l’hiver; ils sont également moins inflammables que les arbres à feuilles persistantes. L’érable est une des espèces préférées pour cette fonction, car sa cime est très dense et il fournit la meilleure ombre. Il est possible d’éviter un conflit entre l’économie d’énergie et la protection contre les incendies de forêt, en respectant certaines lignes directrices.

  • S’il vous semble nécessaire de planter des arbres près de votre résidence, faites-le du côté sud de celle-ci, car les arbres plantés à cet endroit aident à conserver l’humidité dans un endroit autrement sec.
  • Plantez des arbres à feuilles caduques plutôt que persistantes.
  • Taillez les pousses à la base des arbres.
  • Ratissez et enlevez les feuilles mortes près de la résidence.

N’oubliez pas qu’avec un peu de réflexion et d’efforts, la protection de votre résidence contre les incendies de forêt n’entrera pas en contradiction avec les autres objectifs et peut enrichir la beauté et la diversité de votre propriété.

Au-delà des limites de la propriété

Lorsque vous évaluez le risque d’incendie de forêt, il est également important de prendre en considération la communauté dans son ensemble relativement au paysage avoisinant.

  • Y-a-t-il des antécédents d’incendies de forêt dans la région? Quelle était leur origine?
  • Si un incendie de forêt se produisait, dans quelle direction les vents prédominants le pousseraient-ils le plus vraisemblablement?
  • Y-a-t-il d’importantes forêts ou plantations de pins autour de votre communauté?
  • À quoi ressemble la topographie avoisinante?
  • Est-ce que les pompiers rencontraient des obstacles pour se rendre à votre résidence en raison de poids maximum sur les ponts, de cul-de-sacs ou d’une voie d’accès trop étroite?

Prenez en considération la gestion des terres avoisinantes. Est-ce que les forêts, les prairies et les terrains marécageux de votre région sont gérés activement afin d’assurer un aménagement sain et productif? Sinon, vous pouvez envisager de communiquer avec les propriétaires avoisinants afin de les encourager à utiliser des techniques de réduction des combustibles dans le but de diminuer le risque d’incendie de forêt.

La coopération entre les voisins

Les ensembles résidentiels à l’intérieur de l’interface de terrains non cultivés et urbaine comprennent souvent une densité plus élevée d’habitations que ce que l’on retrouve typiquement dans les zones rurales Dans ces cas, la zone d’inflammation résidentielle d’un propriétaire peut chevaucher celle de son voisin. Dans ces ensembles, si un propriétaire fait tout en son possible pour améliorer la condition de sa propriété, mais que son voisin ne fait rien, la charge de combustible de son voisin peut être suffisante pour entraîner la perte des deux résidences. Parlez à vos voisins de la protection contre les incendies de forêt et planifiez de travailler ensemble dans le but de réduire le risque d’incendie de forêt. Les incendies de forêt ne se soucient pas des limites des propriétés!

Certains ensembles résidentiels comprennent des terrains non cultivés qui appartiennent à tous les propriétaires de l’ensemble. Ces terrains peuvent être des espaces boisés situés entre les résidences ou une ceinture de verdure en périphérie du voisinage. Ces ceintures de verdure demeurent ouvertes en périphérie d’une communauté afin de créer une limite pour l’ensemble résidentiel tout en conservant les valeurs naturelles, agricoles, récréatives et pittoresques au-delà de l’ensemble résidentiel.

Travaillez de concert avec vos voisins ou l’association de quartier afin d’assurer que ces espaces communs soient éclaircis et sains, et que les arbres soient taillés. Si ces espaces ne sont pas gérés et se remplissent d’une végétation dense ou de bois mort, le risque global d’incendie de forêt pour la communauté augmentera de façon importante. Idéalement, les pratiques de réduction des combustibles sont intégrées aux clauses restrictives du lotissement.

photo aérienne d’un quartier.

Dans plusieurs localités, une bonne prévention des incendies nécessite une coopération entre voisins

Aménagement paysager Intelli-feu

photo d’une île de jardin.

Des platebandes en îlots tiennent les plantes isolées et éloignées du revêtement extérieur de votre résidence

photo d’un mur de roche.

Les murets de roches sont une autre solution créative d’aménagement Intelli-feu

photo de l’aménagement paysager de Intelli-feu.

Un aménagement paysager Intelli-feu peut être tout aussi efficace qu’attrayant. Cet étang embellit le parterre et fournit une protection supplémentaire contre les incendies

Conseils Intelli-feu

  • Ranger vos réservoirs à propane à une distance d’environ trois mètres de toute végétation et de tout débris.
  • Réduisez les matières combustibles près de votre résidence en coupant les branches et les petits arbres en copeaux et en recyclant en composte les plus petites plantes.
  • Assurez-vous que votre voie d’accès mesure au moins quatre mètres de largeur et possède une hauteur libre de cinq mètres pour permettre l’accès aux véhicules du service des incendies.
  • Gardez votre toiture et vos gouttières libres de feuilles inflammables, d’aiguilles de pin et d’autres débris qui pourraient être enflammés par des tisons soufflés par le vent.
  • Placez tout le bois de chauffage à au moins 10 mètres des bâtiments et des terrasses.

Aménagement paysager Intelli-feu — Un guide pour la protection de votre résidence contre les incendies de forêt

Février 2010