Photos par : Arbre : Joseph O'Brien, USDA; Feuille : Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts; Écorce : Vern Wilkins; et Fruite : Melissa Spearing.

Situation

En voie de disparition

Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.)

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le châtaignier d’Amérique a déjà été évalué comme une espèce en voie de disparition préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Apparence

Le châtaignier d’Amérique est un grand arbre à feuillage caduc qui atteignait autrefois 30 m, mais qui, en Ontario, ne fait généralement plus que 10 m. Son écorce brun-gris foncé devient craquelée avec l’âge. Ses feuilles, pour la plupart glabres, font entre 15 à 30 cm de long et 5 à 10 cm de large lorsqu’elles atteignent la maturité. De forme allongée et pointue, elles sont ornées de dents grossières et épineuses. Bien que pourvu de fleurs mâles et femelles, le châtaignier ne peut pas se polliniser lui-même. Il produit des fruits comestibles enveloppés dans une bogue épineuse renfermant une à cinq châtaignes. Les petits mammifères et les oiseaux distribuent, emmagasinent et enterrent les châtaignes.

Habitat

Le châtaignier d’Amérique préfère les forêts décidues de terrain élevé sur sol sableux, acide ou neutre. En Ontario, il ne pousse que dans la zone carolinienne située entre les lacs Érié et Huron. Les espèces qui lui sont associées sont le chêne rouge, l’érable à sucre, le frêne blanc d’Amérique et d’autres arbres à feuillage caduc.

Présence

Le châtaignier d’Amérique a presque disparu de tout l’est de l’Amérique du Nord à la suite d’une épidémie de la maladie fongique appelée la brûlure du châtaignier (Cryphonectria parasitica). Au Canada, le châtaignier d’Amérique pousse surtout dans le sud-ouest de l’Ontario. En 2004, on estimait qu’il y avait de 120 à 150 arbres parvenus à maturité et un millier de petits ou jeunes individus dans la province.

présence du châtaignier d’Amérique

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Le champignon de la brûlure du châtaignier a eu un effet dévastateur sur le châtaignier d’Amérique. Vraisemblablement introduit en Amérique du Nord au début des années 1900, en provenance d’Asie, il a tué 99 pour cent des châtaigniers d’Amérique en une trentaine d’années! Cette maladie menace constamment le châtaignier d’Amérique dans son aire de répartition. On n’a observé aucune preuve de résistance naturelle à la maladie dans le reste de la population. Heureusement, la maladie tue principalement la tête de l’arbre et laisse ainsi les systèmes racinaires en vie. Les arbres morts réagissent au moyen de nouvelles pousses qui émergent du collet des souches mortes. La population existante persiste principalement en raison de gaulis et d’arbres qui poussent de ces souches et de rares graines viables qui germent. La perte de l’habitat attribuable au déboisement et aux dégâts subis par les arbres au cours de l’exploitation forestière représente une menace supplémentaire.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le 15 juin, 2012).

Lire le plan complet (le 15 juin, 2012) (en anglais seulement).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernment décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire le programme de rétablissement (le 31 mai, 2013).

Examen quinquennal des progrès accomplis

Au plus tard cinq ans après qu’une réponse du gouvernement (RDG) est publiée, un examen des progrès accomplis en matière de protection et de rétablissement de l’espèce soit effectué.

Lisez le rapport sur les progrès accomplis dans la protection et le rétablissement de dix-sept espèces en péril, dont le châtaignier d’Amérique (2018).

Protection de l’habitat

Protection générale de l’habitat - le 30 juin, 2013

Ce que vous pouvez faire

Signalez son présence

  • Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme le châtaignier d’Amérique. Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez le châtaignier d’Amérique sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • À l’époque où les châtaigniers d’Amérique étaient abondants, leurs fruits contribuaient largement à l’alimentation de plusieurs types d’animaux et d’oiseaux, de même qu’à celle des humains.
  • Les peuples autochtones utilisaient le châtaignier d’Amérique de plusieurs façons : remède pour traiter plusieurs affections (toux, dermatite, trouble du cœur, etc.), aliment et boisson de base, matériau de construction, bois de chauffage et teinture. Les premiers colons se sont vite rendu compte à quel point cet arbre était précieux et s’en sont servi de façons semblables.
  • Les fleurs du châtaignier d’Amérique sont pollinisées par les insectes. Les écureuils propagent et sèment les graines en les enterrant.
  • Ne confondez pas le rare châtaignier d’Amérique avec les châtaigniers cultivés en Ontario qui comprennent le châtaignier d’Espagne (C. sativa), le châtaignier chinois (C. mollissima) et le châtaignier du Japon (C. crenata). La surface inférieure des feuilles de toutes ces espèces présente une pilosité variable. On sait qu’il existe des croisements entre ces espèces et le châtaignier d’Amérique et qu’ils sont difficiles à reconnaître.
  • Le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) est un arbre très différent, qui est planté dans les zones urbaines du sud de l’Ontario. Ses feuilles sont découpées en cinq palmes formant un demi-cercle et son fruit, un gros marron luisant, se présente dans une enveloppe épineuse.