Une photo du liatris cylindrique dans l’habitat des prairies

Photo : Wasyl Bakowsky

Aperçu

Pour s’acquitter des engagements juridiques découlant de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD), le gouvernement de l’Ontario a publié l’examen quinquennal des progrès accomplis dans la protection et le rétablissement des espèces en péril de l’Ontario pour 2018, qui comprend des rapports d’étape sur 17 espèces en péril, et met en évidence les activités récentes menées dans le cadre du programme provincial de protection des espèces en péril.

En vertu de la LEVD, au plus tard cinq ans après qu’une déclaration du gouvernement en réponse aux programmes de rétablissement est publiée, un examen des progrès accomplis en matière de protection et de rétablissement de l’espèce doit être effectué. L’examen offre au gouvernement une occasion de rendre compte de ses progrès à l’appui de la protection et du rétablissement d’une espèce, y compris les progrès accomplis quant à la mise en œuvre des mesures énoncées dans la déclaration du gouvernement en réponse aux programmes de rétablissement. Ce faisant, l’examen pourrait aider à déterminer les lacunes de la mise en œuvre ou d’autres possibilités d’ajuster les mesures en matière de protection et de rétablissement pour aider à réaliser l’objectif de rétablissement de l’espèce.

En 2018, un examen des progrès accomplis vers la protection et le rétablissement est requis pour les 17 espèces au sujet desquelles une déclaration du gouvernement en réponse aux programmes de rétablissement a été publiée en 2013, notamment :

  • dix espèces végétales : le châtaignier d’Amérique, la carmantine d’Amérique, le bouleau flexible, le trille à pédoncule incliné, l’oponce de l’Est, le plantain à feuilles cordées, l’isotrie verticillée, le triphore penché, le mûrier rouge et la camassie faux-scille
  • une espèce de poisson : le sucet de lac
  • une espèce d’oiseau : la paruline orangée
  • deux espèces de reptiles : la salamandre sombre des montagnes et la salamandre sombre du Nord
  • trois espèces d’insectes : la cordulie de Hine (une libellule), l’haliplide de Hungerford et l’Ophiogomphe de Howe (une libellule)

Le présent document comporte 16 rapports pour les 17 espèces, car la salamandre sombre des montagnes et la salamandre sombre du Nord font l’objet du même rapport.

L’examen de 2017 des résultats accomplis comprend deux parties : 1) ce chapitre d’introduction, qui fournit une mise à jour au sujet des activités récentes menées en ce qui a trait au programme de protection des espèces en péril de l’Ontario; 2) un rapport d’étape détaillé des résultats accomplis envers la protection et le rétablissement des espèces en péril pour chacune des 16 espèces mentionnées ci-dessus.

Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO)

Le 1er août 2018, le Règlement de l’Ontario 230/08 a été modifié pour apporter des changements à la Liste des espèces en péril en Ontario (LEPO) , tels qu’ils ont été recommandés par le Comité de détermination du statut des espèces en péril de l’Ontario (CDSEPO) dans son rapport.

Trois espèces ont été ajoutées à la LEPO en tant qu’espèces en voie de disparition : l’escargot-tigre à bandes de l’Est, le téloschiste ocellé (population des Grands Lacs) et la coccinelle à bandes transverses. Le caribou (population migratrice de l’Est), le gros-bec errant et le quiscale rouilleux ont été ajoutés à la LEPO en tant qu’espèces préoccupantes.

Le statut de plusieurs espèces a été modifié sur la LEPO. L’esturgeon jaune (population des Grands Lacs et du haut Saint-Laurent) est passé du statut d’espèce menacée au statut d’espèce en voie de disparition. Une espèce, la chimaphile maculée est passée du statut d’espèce en voie de disparition au statut d’espèce menacée, car des mesures de gestion de l’habitat ont contribué à stabiliser les populations à plusieurs emplacements, et de nouvelles occurrences ont été découvertes grâce à un effort de recherche plus important. La mulette feuille d’érable (moule) et le dard gris sont passés du statut d’espèce menacée au statut d’espèce préoccupante. Le statut d’une autre espèce, la ligumie pointue, a été modifié d’espèce en voie de disparition à celui d’espèce préoccupante en raison des efforts de recherche considérables consentis au cours des deux dernières décennies qui ont permis de découvrir de nouvelles occurrences de l’espèce.

En décembre 2018, il y avait 117 espèces en péril, 54 espèces menacées, 56 espèces préoccupantes et 16 espèces disparues sur la LEPO, pour un total de 243 espèces classées.

  • 117
    voie de disparition
  • 54
    menacées
  • 56
    préoccupantes
  • 16
    disparues

Lancement du site Web du CDSEPO

Le CDSEPO est un comité indépendant d’experts mis sur pied aux termes de la LEVD qui évalue quelles plantes et quels animaux doivent figurer sur la Liste des espèces en péril, en s’appuyant des meilleures connaissances scientifiques disponibles et des connaissances traditionnelles des peuples autochtones.

À l’automne 2017, le comité a fait l’annonce du lancement d’un nouveau site Web (cossaroagency.ca) qui comporte des renseignements au sujet :

  • des membres du comité et du processus de demande d’adhésion
  • de la façon dont les espèces sont évaluées et répertoriées (y compris les critères actuels)
  • des espèces dont le statut fera l’objet d’une évaluation prochaine par le CDSEPO
  • de la façon de participer au processus d’évaluation
  • des décisions du CDSEPO en matière d’évaluation
  • de la marche à suivre pour joindre le CDSEPO

Le nouveau site Web donne accès aux rapports d’évaluation des espèces rédigés à la suite de réunions antérieures, et fournit le lien des rapports du CDSEPO au ministre qui sont disponibles sur le site Web du gouvernement de l’Ontario.

Le registre provincial des espèces en péril

Le personnel du Ministère œuvrant au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) fait le suivi des espèces en péril de l’Ontario en recueillant, en examinant et en gérant les renseignements sur les espèces qui sont intégrés dans la base de données provinciale exhaustive appelée Information sur les terres de l’Ontario (ITO). En octobre 2018, la base de données ITO contenait plus de 641 941 observations et renseignements relatifs à plus de 25 845 occurrences d’espèces en péril en Ontario.

Programmes de rétablissement

En décembre 2018, des programmes de rétablissement ont été mis en œuvre pour 140 espèces en péril. Des progrès sont réalisés vers l’élaboration de programmes de rétablissement pour 34 autres espèces en péril et en voie de disparition. Le gouvernement de l’Ontario coopère avec les organismes fédéraux en vue de l’élaboration de la majorité de ces programmes et de l’établissement de priorités stratégiques en matière d’élaboration de programmes de rétablissement aux termes de la LEVD pour les espèces restantes.

Déclarations du gouvernement en réponse aux programmes de rétablissement

Le gouvernement publie une déclaration du gouvernement en réponse aux programmes de rétablissement pour déterminer et communiquer la façon dont le gouvernement de l’Ontario appuiera le rétablissement d’une espèce; la déclaration est une réponse stratégique aux conseils scientifiques fournis aux fins du programme de rétablissement de l’espèce. Une déclaration du gouvernement en réponse aux programmes de rétablissement comprend l’objectif de rétablissement du gouvernement pour l’espèce, et les mesures qui seront prises pour aider à atteindre cet objectif.

Activités de surveillance de la conformité et d’application de la Loi

Le gouvernement de l’Ontario est chargé d’administrer et d’appliquer la LEVD et les règlements d’application. La surveillance de la conformité et l’application de la Loi sont essentielles à la réussite de la mise en œuvre de la Loi, et sont comprises dans toutes les déclarations du gouvernement en réponse aux programmes de rétablissement en tant que mesures menées par le gouvernement.

Les agents d’exécution provinciaux continuent de concentrer leurs efforts en matière de sensibilisation et d’application sur la capture, le commerce et le trafic illicites de serpents et de tortues de l’Ontario; la capture et la commercialisation illicites de l’esturgeon jaune et le commerce de ses œufs aux fins de production de caviar; ainsi que la récolte et la vente illicites du ginseng à cinq folioles sauvage. En 2017, des agents d’exécution ont effectué 52 patrouilles et visité 380 commerces de détail soupçonnés de vendre du ginseng, afin de veiller à la conformité et de réaliser des activités de sensibilisation. Les agents ont également pris part à 16 événements de sensibilisation, et fourni des renseignements et des documents éducatifs aux participants.

Les efforts consentis en matière de sensibilisation ont pour objet d’encourager le respect des règlements en veillant à ce que la population et les intervenants du secteur réglementé soient davantage au courant des règlements qui protègent les espèces en péril de l’Ontario et leurs habitats, ainsi que des signes d’activités illicites qui ont lieu telles que l’exploitation commerciale de certaines espèces. Le recours aux mesures préventives n’est pas toujours possible, et les agents d’exécution peuvent émettre des avertissements, porter des accusations et obliger la prise de mesures à des particuliers afin que ces derniers se conforment à la LEVD. Un agent d’exécution peut émettre un ordre de suspension qui exige qu’une personne cesse d’exercer une activité ou ne l’exerce pas s’il a des motifs raisonnables de croire qu’elle exerce l’activité, qu’elle l’a exercée ou qu’elle est sur le point de l’exercer et, par conséquent, qu’elle contrevient, a contrevenu ou est sur le point de contrevenir aux dispositions de la LEVD en matière de protection de l’espèce ou de son habitat.

Le Ministère encourage tout le monde à signaler l’exercice d’activités illicites contre des espèces en péril en Ontario. Pour signaler un cas d’infraction aux règlements en matière de ressources naturelles, téléphonez à la ligne de signalement sans frais du ministère des Richesses naturelles et des Forêts (le ministère des Richesses naturelles et des Forêts MRNF ou le « Ministère ») au 1 877 847-7667 en tout temps, ou communiquez avec votre bureau régional du Ministère durant les heures d’ouverture normales.

Intendance des espèces en péril dans les parcs de l’Ontario

À l’échelle de la province, les membres du personnel de Parcs Ontario mènent une gamme d’activités de protection et de rétablissement des espèces en péril dans les parcs provinciaux, y compris la recherche, le recensement et la surveillance, le rétablissement de l’habitat et la mise en œuvre de programmes d’éducation en matière du patrimoine naturel.

Exemples d’activités de recherche et de surveillance récentes mises en œuvre dans les parcs provinciaux :

  • études de marquage-recapture du massasauga dans le parc provincial Killbear en vue de permettre le suivi à plus long terme des individus de l’espèce;
  • surveillance et mise en place de mesures de protection pour la tortue mouchetée dans le parc provincial Grundy Lake;
  • surveillance de la tortue mouchetée en vue d’évaluer le taux d’occupation de l’habitat et les taux de mortalité attribuables à la prédation.

La gestion de l’habitat des espèces en péril constitue une mesure de rétablissement continue menée dans plusieurs parcs provinciaux, notamment :

  • le parc provincial Massasauga : les espèces de plantes envahissantes sont gérées dans des terres humides riveraines en vue de protéger l’habitat d’espèces en péril, y compris la tortue musquée et la tortue géographique
  • le parc provincial Killarney : on procède à l’installation de grands abris pour chauves-souris en vue de fournir un autre habitat à une colonie de petites chauves-souris brunes de manière à éviter qu’elles trouvent refuge dans les bâtiments du parc
  • le brûlage dirigé dans plusieurs parcs afin de rétablir l’habitat d’herbages et d’espèces des prairies

Rétablissement du pluvier siffleur dans les parcs provinciaux des Grands Lacs de l’Ontario

Parcs Ontario, Études d’oiseaux Canada et le Service canadien de la faune participent à un projet de collaboration binational pour le rétablissement du pluvier siffleur, de concert avec d’importants partenaires américains, le U.S. Fish and Wildlife Service et l’Université du Michigan. Des chercheurs de l’Université Trent poursuivent des études entreprises par le personnel de Parcs Ontario qui portent sur les préférences de l’espèce en matière d’habitat, le comportement des oisillons et les incidences de la disponibilité des ressources alimentaires. Ces études se déroulent dans une douzaine de parcs provinciaux le long des rives des Grands Lacs. La réussite globale des efforts consentis à ce jour en matière de rétablissement n’aurait pu être possible sans la participation de scientifiques citoyens bénévoles de part et d’autre de la frontière internationale.

Remise en état de l’habitat du buchnéra d’Amérique

En 2009, on procéda à la fermeture d’un terrain de camping dans le parc provincial Pinery en vue de permettre le rétablissement de l’habitat du buchnéra d’Amérique, une espèce de plante en voie de disparition en Ontario. À la suite des travaux de remise en état de l’habitat entrepris par le personnel du parc au fil des années, cet habitat abrite désormais la plus importante population de buchnéras d’Amérique du parc. Bien que le nombre d’individus d’une population varie d’une année à l’autre, un nombre sans précédent de plantes (2 429) a été recensé en 2018, ce qui surpasse considérablement le nombre de plantes recensé lors des années précédentes. L’un des facteurs de réussite a été la capacité de propagation de l’espèce dans une zone qui était autrefois un sentier de terrain de camping.

Le retour du faucon pèlerin dans le parc provincial Algonquin

Au début des années 1960, le faucon pèlerin avait presque disparu de l’Ontario. D’importants efforts en matière de rétablissement furent consentis entre les années 1970 et 1990. Parmi ceux-ci, on dénote la mise sur pied d’un programme d’élevage en captivité en vue de réintroduire le faucon pèlerin sur des sites de nidification autrefois occupés par l’espèce. Les tentatives de rétablissement menées à cette époque dans le parc provincial Algonquin, où aucune population nicheuse de faucons pèlerins n’avait été observée depuis cinquante ans, se sont avérées infructueuses. À compter de 2005, des individus de cette espèce ont été observés sur des sites de nidification historiques en Ontario, et un seul couple reproducteur a été consigné dans le parc provincial Algonquin en 2012. Depuis, plusieurs observations d’adultes dans le parc pendant la saison de reproduction ont été signalées, mais un seul nid productif a été consigné. La bonne nouvelle réside dans le fait qu’une enquête réalisée en 2018 a permis de confirmer des cas de nidification à quatre emplacements, ainsi qu’un cinquième qui demeure cependant à confirmer. Ainsi, peut-être les aires désertées depuis si longtemps dans le parc provincial Algonquin accueilleront-elles plusieurs autres couples reproducteurs de faucons pèlerins dans un avenir proche.

Surveillance du goglu des prés et de la sturnelle des prés dans le parc provincial Bronte Creek

Le parc provincial Bronte Creek comporte de vastes champs de fermes et des prairies d’herbes hautes qui y ont été aménagés depuis 2005, et qui offrent un habitat de nidification au goglu des prés et à la sturnelle des prés. Le parc comporte également une ferme en exploitation. Des activités de surveillance menées en 2018 ont permis d’observer quatre couples reproducteurs de goglus des prés à deux emplacements dans le parc. Des sturnelles des prés individuelles ont été observées, mais aucun couple reproducteur de cette espèce n’a été signalé. Bien que les membres du personnel du parc aient principalement observé des goglus des prés mâles en voie d’établir leur territoire, la présence de femelles de l’espèce s’adonnant à des activités d’alimentation a également été signalée. Le fauchage des prairies a été interrompu aux endroits où la présence de goglus en nidification avait été découverte; le fauchage a pu reprendre une fois tous les goglus des prés partis de leurs sites de nidification.

Plusieurs champs agricoles historiques ont été convertis en prairies d’herbes hautes, de manière à offrir un habitat plus naturel, à faible entretien, et pour favoriser la récolte possible de semences de plantes des prairies en vue de favoriser l’étendue de cet écosystème indigène rare.

Soutien à la participation du public aux activités d’intendance des espèces en péril

Le gouvernement favorise et appuie la participation des propriétaires fonciers et du public à une vaste gamme d’activités d’intendance dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril. Le programme fournit un soutien financier pour permettre aux particuliers et aux organismes de participer directement à la protection et au rétablissement des espèces en péril de l’Ontario.

Depuis l’établissement du Programme d’intendance des espèces en péril en 2007, l’Ontario a fourni un financement pour 1 137 projets qui ont contribué à la protection et au rétablissement d’espèces en péril de la province. Collectivement, ces projets ont permis de mettre en œuvre des mesures de rétablissement sur le terrain pour près de 200 espèces en péril. Les partenaires du programme d’intendance de l’Ontario ont signalé que le soutien du Ministère les avait aidés à faire appel à 35 340 bénévoles qui ont fourni 824 694 heures de leur temps aux fins des projets. Les projets financés par la province ont contribué au rétablissement de plus de 39 002 hectares d’habitat pour les espèces en péril. Les partenaires du programme d’intendance ont déterminé que, au total, environ millions de personnes ont obtenu des renseignements au sujet des espèces en péril grâce à leurs activités d’éducation et de sensibilisation.

Portail de l’intendance en ligne

Le Portail de l’intendance est un système en ligne qui permet aux Ontariennes et Ontariens de faire des demandes d’adhésion à des programmes de subventions et d’encouragement fiscal, y compris le Fonds d’intendance des espèces en péril. Les demandeurs qui ont soumis des propositions de financement pour 2018-2019 ont pu profiter d’un nouveau portail modernisé conçu afin d’améliorer l’expérience générale de l’utilisateur. Les utilisateurs doivent d’abord ouvrir un compte pour accéder au portail où ils pourront faire des demandes d’adhésion à des programmes de subventions et d’encouragement fiscal.

Le portail comporte également une importante composante interne : une base de données principale administrée par le personnel du gouvernement. La base de données permet la collecte et la gestion de données normalisées, y compris des requêtes et des analyses. Le système simplifie également la création de rapports, le suivi et l’examen des demandes de subventions.

Ententes stratégiques dans le cadre du Programme de protection des espèces en péril – 2018-2019

Le gouvernement accorde des subventions par le biais d’ententes stratégiques conclues avec trois partenaires en matière d’intendance pour l’année de financement 2018-2019 : Conservation de la nature Canada (CNC), Alternative Land Use Services (ALUS) et l’Association pour l’amélioration des sols et des récoltes de l’Ontario (AASRO). Les mesures mises en œuvre dans le cadre de ces ententes ont contribué au rétablissement de 617 hectares d’habitat d’espèces en péril, en faisant participer bénévolement 124 personnes. Des renseignements au sujet des espèces en péril ont été communiqués à plus de 32 000 personnes par le biais des programmes d’éducation et de sensibilisation des partenaires.

  • CNC a mis en œuvre les principales mesures d’aménagement du paysage énoncées dans le plan de conservation Western Lake Erie Islands Natural Area Conservation Plan, en s’appuyant sur des plans de gestion, le plan de conservation d’aires naturelles et l’orientation du gouvernement provincial en matière de rétablissement des espèces en péril. Le projet avait notamment pour objet le rétablissement et l’amélioration d’habitats d’espèces en péril, la mise en place de campagnes de sensibilisation du public ciblées et l’élaboration de plans de gestion aux fins de contrôle de l’espèce envahissante, le roseau commun d’Europe (Phragmites australis).
  • ALUS a travaillé de concert avec les agriculteurs et les partenaires de conservation régionaux en vue de créer, d’améliorer, de rétablir et de gérer des projets de conservation de la nature, y compris la remise en état de terres importantes sur le plan écologique en vue de créer des écosystèmes naturels au profit des espèces en péril.
  • L’AASRO a mis sur pied le Programme d’encouragement des exploitants agricoles à la protection des espèces en péril (PEEAPEP). Ce programme de financement à coûts partagés fournit des subventions aux propriétaires de terres agricoles qui souhaitent adopter des pratiques de gestion exemplaires sur leurs terres en vue de rétablir ou d’améliorer l’habitat d’espèces en péril.

Mise à jour des politiques relatives aux espèces en péril

En octobre 2017, le gouvernement a émis un énoncé de politique supplémentaire qui fournit une orientation sur la façon d’utiliser des Études scientifiques dans le cadre d’une demande de permis d’avantage plus que compensatoire . L’objet de l’énoncé de politique est de veiller à ce que les études soient pertinentes, crédibles sur le plan scientifique, et à ce que les résultats soient mis à la disposition du public en vue d’orienter et d’améliorer les efforts consentis en matière de protection et de rétablissement des espèces en péril. L’énoncé s’inspire des principes de la politique précisés dans la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition – normes de soumission concernant les examens d’activités et les permis d’avantage plus que compensatoires aux termes de l’alinéa 17 (2) c) , qui précise la signification de l’expression « avantage plus que compensatoire » et fournit des principes directeurs.

Protocole de relevé

Une protection et un rétablissement efficaces des espèces en péril et de leur habitat exigent des connaissances complètes et à jour sur leurs signalements et leurs aires de répartition. De nombreuses espèces en péril sont intrinsèquement rares, ont des populations de faibles densités et sont difficiles à détecter. La probabilité de repérer certaines espèces peut aussi varier considérablement selon la saison, les conditions météorologiques et la méthode de recherche. En réponse au besoin de méthodes de relevés fiables fondées sur des données scientifiques pour les espèces de moules en Ontario, le Protocole de relevé pour les espèces de moules zébrées dans les terres humides de l’Ontario a été élaboré en 2018. Ce protocole permettra de normaliser le processus de relevé à l’échelle des projets et favorisera la réalisation de relevés pouvant déterminer de façon adéquate et avec une probabilité raisonnable, la présence ou l’absence de populations d’espèces de moules en péril dans les terres humides.

Boîte à outils en ligne de référence pour les espèces en péril

La page Web La boîte à outils de référence pour les espèces en péril a été remaniée de manière à offrir une expérience en ligne plus rationalisée aux utilisateurs. Les documents sont désormais réunis par catégorie afin de faciliter la recherche et le téléchargement de ressources particulières :

  • politiques en vertu de la LEVD
  • permis et ententes
  • documents d’orientation
  • pratiques de gestion exemplaires

Les utilisateurs peuvent désormais visualiser les documents et les ressources sélectionnées sur une seule page Web. Le remaniement du site Web vient compléter la page Web sur les espèces en péril, sur le site Ontario.ca mise à jour.

Espèce présentée : caribou (population boréale)

Aire de répartition sur les rives du lac Supérieur

Le 19 mars 2018, un document de travail intitulé Sollicitation de conseils sur l’avenir du caribou dans l’aire de répartition sur les rives du lac Supérieur a été affiché sur le Registre environnemental de l’Ontario pour une période de commentaires du public de 45 jours en vue d’obtenir une rétroaction sur une approche de gestion du caribou dans l’aire de répartition sur les rives du lac Supérieur. Le document présente les objectifs actuels du gouvernement de l’Ontario en ce qui a trait au rétablissement du caribou (tels qu’énoncés dans le programme de rétablissement pour le caribou) et aborde la question de savoir s’il faut maintenir ces objectifs ou si d’autres objectifs doivent être établis pour cet environnement unique. La rétroaction obtenue permettra d’orienter les démarches futures en ce qui a trait à l’aire de répartition et à la zone de distribution discontinue de l’espèce.

Transfert du caribou

Au début de 2018, le personnel du MRNF, de concert avec un grand nombre de partenaires, y compris la Première Nation de Michipicoten et des fondations de soutien, a effectué le transfert de 15 caribous de l’île Michipicoten; 9 d’entre eux ont été déménagés dans le parc provincial des îles Slate et les 6 autres ont été transférés sur l’île Caribou. Cette mesure a été mise en œuvre en vue de protéger les caribous, après que des loups aient emprunté un pont de glace pour rejoindre le parc provincial de l’île Michipicoten pendant les hivers de 2014 et de 2015. Parmi les caribous transférés, 12 femelles étaient porteuses d’un collier émetteur aux fins de surveillance des taux de survie et de reproduction. Des caméras seront également aménagées le long des sentiers sur l’île Slate afin de surveiller le nombre d’individus de la population. Cette mesure a permis d’assurer la survie à moyen terme (c.-à-d. 5 à10 ans), tout en accordant au Ministère plus de temps pour élaborer une approche de gestion pour cette aire de répartition.

Surveillance du caribou

En mars 2018, le personnel du MRNF a réalisé un relevé aérien en deux étapes de la population de caribous dans l’aire de répartition d’Ozhiski, dans le Grand Nord de l’Ontario. Durant la première étape du relevé, des observations de caribous ont été consignées lors de vols au-dessus de lignes de transect au tracé préétabli, à bord d’un aéronef à voilure fixe. On consigna également des observations d’orignaux, de loups et de carcajous. Durant la deuxième étape du projet, des membres du personnel du Ministère en hélicoptère sont retournés aux endroits où l’on avait observé des caribous lors de la première étape afin de consigner le nombre d’individus de l’espèce, ainsi que la composition du groupe (p. ex. mâles adultes, femelles, nouveau-nés). Les données recueillies serviront à estimer la taille de la population et le taux de recrutement, ainsi qu’à cartographier la répartition du caribou boréal dans l’aire de répartition d’Ozhiski durant l’hiver. Cet effort s’inscrit dans la foulée des engagements souscrits au titre du Programme de rétablissement du caribou, qui prévoient la surveillance des populations locales à l’échelle des aires de répartition pour appuyer la mise en œuvre du plan de gestion des aires de répartition de l’Ontario (Range Management Plan).