Contexte

Le Conseil de protection des Grands Lacs, mis sur pied en vertu de la Loi sur la protection des Grands Lacs, contribue à améliorer la collaboration et la coordination parmi les partenaires des Grands Lacs. Le Conseil fournira un forum pour :

  • déterminer les priorités quant aux mesures à prendre;
  • déterminer les mesures de financement et les partenaires potentiels pour les projets;
  • partager l’information;
  • donner au ministre de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique l’occasion d’entendre les commentaires des participants aux réunions du Conseil relativement à la Loi sur la protection des Grands Lacs, y compris :
  • l’établissement d’objectifs;
    • les critères que le ministre pourrait utiliser pour sélectionner et prioriser les régions géographiques pour lesquelles des propositions d’initiatives seront élaborées;
    • l’élaboration de propositions d’initiatives;
    • l’élaboration et la mise en œuvre d’initiatives;
    • l’élaboration et la mise en œuvre d’ententes interterritoriales en ce qui concerne la protection ou la restauration de la santé écologique du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent.

La Loi permet aussi au Conseil de se réunir aux fins de mettre l’accent sur l’un des bassins hydrographiques des Grands Lacs dans le bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent ou sur une région géographique en particulier de ce bassin.

Réunion inaugurale des membres

Le Conseil est formé des ministres des Grands Lacs, de représentants municipaux et de représentants des Premières Nations et des Métis. Les autres membres comprennent des représentants de la communauté agricole, des offices de protection de la nature, de l’industrie, des groupes environnementaux, des secteurs des loisirs et du tourisme, et de la communauté scientifique.

Tableau – Membres du Conseil de protection des Grands Lacs
NomTitre et affiliation
Keith BrooksDirecteur, Clean Economy Program
Environmental Defence
Dave ButtenhamDirecteur général
Ontario Agri Business Association
Chef Linda DebassigePremière Nation M’Chigeeng
Union of Ontario Indians
Matt DeMilleGestionnaire des services des poissons et de la faune
Ontario Federation of Anglers and Hunters
James DuncanVice-président régional – Ontario
Conservation de la nature Canada
Grand chef régional Paul EshkakoganRégion du lac Huron et Première Nation Sagamok Anishnawbek
Union of Ontario Indians
Paul EvansSous-ministre
Ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique de l’Ontario
Mark GloutneyDirecteur, Opérations de l’Est
Canards Illimités Canada
Grand chef adjoint Glen HareAnishinabek Nation
Union of Ontario Indians
Elizabeth HendriksVice-présidente, Eau douce
World Wildlife Fund
Bonnie FoxChef, politiques et planification
Conservation Ontario
Chef Isadore DayChef régional de l’Ontario
Chiefs of Ontario
Bruce KellyDirecteur du programme environnemental
Farm and Food Care
Gail KrantzbergCentre for Engineering and Public Policy
Université McMaster
Chef Stacey LaFormePremière Nation Mississaugas of the New Credit
Ministre Jeff LealMinistère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario
Laurie LeBlancSous-ministre
Ministère des Affaires municipales et du Logement de l’Ontario
Jeff LyashChef de la direction et président
Ontario Power Generation
Josephine MandaminCommissaire en chef
Anishinabek Women's Water Commission
Union of Ontario Indians
Grand chef régional James MarsdenRégion du Sud-Est et Première Nation Alderville
Union of Ontario Indians
Mark MattsonPrésident
Lake Ontario Waterkeeper
Don McCabePrésident
Fédération de l’agriculture de l’Ontario
Theresa McClenaghanDirectrice générale
Association canadienne du droit de l’environnement
Grand chef régional Joe MiskokomonRégion du Sud-Ouest
Union of Ontario Indians
Ministre Glen MurrayMinistère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique de l’Ontario
Grand chef régional Pierre PelletierRégion Supérieur Nord
Union of Ontario Indians
Craig ReidConseiller principal, services de politiques et relations avec le gouvernement
Association des municipalités de l’Ontario
Nancy Rowe-HenryPraticienne traditionnelle
Première Nation Mississaugas of the New Credit
Caroline SchultzDirectrice générale
Ontario Nature
Deb StarkSous-ministre
Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario
Hillary ThatcherSous-ministre adjointe
Division des relations avec les Autochtones et des partenariats ministériels
Ministère des Affaires autochtones de l’Ontario
Mitch TwolanPrésident
Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint- Laurent
Nicole VadoriDirectrice principale, Affaires environnementales, Banque TD
Chef Leslee White-EyePremière Nation Chippewas of the Thames
Union of Ontario Indians
Joe VaccaroChef de la direction
Ontario Home Builders’ Association
Steen HumeSous-ministre adjoint
Ministère de l’Énergie, Division des politiques d’approvisionnement en énergie de l’Ontario
Eleanor McMahonAdjointe parlementaire
Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario
Kathryn McGarry

Adjointe parlementaire
Ministère des Transports de l’Ontario

Résumé des notes de la réunion inaugurale du Conseil de protection des Grands Lacs, le 22 mars 2016

La réunion inaugurale du Conseil de protection des Grands Lacs a permis de générer un certain nombre d’idées et d’occasions pour aller de l’avant avec cette initiative.

Ces idées comprennent un portail de science et de connaissances, qui rassemblerait en un seul endroit les renseignements et les données sur les Grands Lacs. D’autres idées comprennent une connexion plus étroite entre ce qui se fait sur les lacs, au moyen d’occasions réunissant divers groupes et collectivités en vue de partager des idées, de transmettre des connaissances, de célébrer et de prendre des mesures pour protéger les lacs.

Valeurs et relations

Les participants au Conseil ont reconnu l’interconnectivité écologique fondamentale entre toute chose et l’eau. Certains participants ont souligné le caractère sacré de l’eau pour les cultures autochtones. Il a aussi été question des droits de l’eau, ainsi que de l’eau en tant que ressource naturelle pour les industries et les autres parties prenantes. Des questions d’éthique, de valeurs et de connaissances traditionnelles relatives à l’eau (telles que les responsabilités des femmes autochtones à l’égard de l’eau et la reconnaissance du fait que l’eau circule en chacun de nous) ont été soulevées. L’idée d’établir une base des valeurs communes a été proposée en tant qu’approche potentielle pour le Conseil, plutôt que de mettre d’abord l’accent sur le choix entre de nombreuses priorités sur lesquelles agir.

La question du caractère essentiel de l’eau pour la vie a été soulevée.

Les points de vue des Autochtones sur ce qui est nécessaire pour protéger et restaurer la qualité de l’eau, de même que la singularité de l’expérience de chaque participant, ont été reconnus. Les talents, les outils et les compétences que chaque personne présente à la réunion du Conseil apporte à la table ont été reconnus. La restauration des Grands Lacs a été décrite comme étant un effort interculturel.

La question de savoir comment utiliser toutes ces compétences et tous ces talents pour protéger les Grands Lacs et les laisser en héritage aux générations futures a été soulevée. Le Conseil a été encouragé à considérer de nombreuses pistes de réflexion au sujet des politiques à adopter et des mesures à prendre.

Les aspects de la protection des Grands Lacs fondés sur la science occidentale, de même que les points de vue culturels et spirituels sur la valeur de leurs eaux, ont été reconnus. Les participants au Conseil étaient impatients d’établir des positions et des aspirations communes, afin de prendre des mesures concrètes en vue d’atteindre des objectifs réalisables.

Rôles et responsabilités

Lors des présentations, de nombreux participants ont souligné certains des rôles qu’eux-mêmes, leur organisme ou leur collectivité jouent à l’égard des Grands Lacs, notamment :

  • La promotion de la salubrité des sols et de la gérance agricole
  • La collaboration dans le cadre de projets visant les bassins hydrographiques prioritaires
  • Le financement et l’exécution de mesures communautaires et de recherches
  • La mobilisation des collectivités quant à l’importance de la nature
  • Les efforts sur les principaux enjeux concernant les Grands Lacs ou leur défense
  • La quête d’approches durables pour les nouveaux développements
  • L’établissement de nouvelles relations et la stimulation de la mobilisation des jeunes
  • La préservation des aires naturelles; la protection des bassins hydrographiques
  • L’accroissement de la sensibilisation aux divers enjeux
  • La promotion de la salubrité de l’eau potable

De nombreux participants ont également parlé des rôles que les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent, ainsi que leurs bassins hydrographiques jouent dans leur vie personnelle et dans les industries ou les collectivités qu’ils représentent.

L’importance de la présence des Premières Nations aux tables de prise de décisions a été soulevée.

Le Conseil a discuté de la façon dont ce nouveau groupe pourrait le mieux aider la province à protéger et à restaurer les Grands Lacs, à la lumière du grand nombre de comités, d’ententes et de groupes de travail existants sur les Grands Lacs, des mandats des différents groupes et organismes, et des rôles joués par d’autres gouvernements.

La fréquence et l’emplacement des réunions du Conseil ont fait l’objet de discussions, de même que la façon dont le Conseil pourrait le mieux faire une différence. Le partage des points de vue et l’établissement de relations et d’une confiance mutuelle au sein du Conseil ont été soulignés comme étant une première étape importante.

Enjeux

De nombreux enjeux touchant les Grands Lacs ont été soulevés, notamment :

  • Les espèces envahissantes et leurs impacts sur les pêcheries
  • La question du riz sauvage dans la voie navigable Trent-Severn
  • La nécessité de données scientifiques et de surveillance
  • Les connaissances traditionnelles
  • Les impacts du changement climatique
  • La pollution (p. ex. les produits pharmaceutiques, les microbilles, les déversements)
  • La protection du sublittoral
  • La compréhension et l’évaluation des menaces qui pèsent sur les Grands Lacs
  • La pulvérisation aérienne
  • La nécessité de mobiliser les jeunes
  • Les milieux humides et leurs impacts bénéfiques
  • La croissance durable des collectivités
  • La salubrité de l’eau potable
  • Les impacts du développement des ressources et les effets des installations énergétiques et du transport de l’énergie
  • Les algues, tout particulièrement dans le lac Érié, et la mesure des taux de phosphore et des conséquences de la présence de phosphore
  • Le stress sur le lac Ontario, reflétant l’endroit où la population de l’Ontario est la plus concentrée
  • Les enjeux touchant le lac Huron et le lac Supérieur (p. ex. le déversement d’eaux noires par les plaisanciers dans le chenal du Nord du lac Huron et les préoccupations concernant le retrait d’un barrage sur la rivière Black Sturgeon dans le bassin hydrographique du lac Supérieur)

Occasions

Il a été déterminé que les nouveaux outils fournis par la Loi sur la protection des Grands Lacs offraient des occasions d’actions populaires. Les possibilités d’harmonisation avec d’autres efforts en cours (p. ex. la préservation de la biodiversité) ont été soulevées.

L’importance des traités, l’établissement d’une compréhension mutuelle et la nécessité d’apprendre des connaissances traditionnelles des Premières Nations ont tous été soulevés. La valeur de tirer parti de la science occidentale et des connaissances traditionnelles a également été soulevée. L’importance de soutenir les efforts connexes en matière de surveillance environnementale, de renforcement des capacités et de formation a été soulignée. La valeur du financement à long terme de la science et de la surveillance de l’environnement a été mentionnée.

Il a aussi été déterminé que des discussions transparentes entre les dirigeants des Premières Nations et le gouvernement de l’Ontario étaient une occasion importante à saisir. Des partenariats entre les Premières Nations et l’industrie en vue d’améliorer conjointement les bassins hydrographiques ont également été mentionnés comme étant une occasion à saisir (potentiellement semblables aux conseils de gestion des ressources Anishinaabek-Ontario existants).

La croissance rapide de la population, tout particulièrement dans la région du lac Ontario, a été mentionnée comme étant une occasion d’associer de nouvelles technologies et approches à la croissance durable dans l’objectif de réduire les impacts négatifs. Les efforts du secteur agricole et d’autres intervenants pour réduire les nutriments afin de contribuer à la restauration du lac Érié ont été mentionnés. D’autres ont proposé des politiques du pollueur-payeur plus vigoureuses afin de décourager la pollution.

Le Conseil a discuté de l’importance des connaissances et de la compréhension par le public. Par exemple, les moules envahissantes ne sont pas toujours visibles pour le public, tandis que les proliférations d’algues dans le lac Érié sont beaucoup plus évidentes, ce qui facilite la mobilisation du public pour les contrer. L’accroissement de la sensibilisation à l’« image de marque » des Grands Lacs a été soulevé en tant qu’occasion tout comme l’étiquetage de produits « respectueux des forêts pluviales » qui contribue à la protection des forêts tropicales humides du Brésil. Les Grands Lacs pourraient bénéficier d’une sensibilisation nationale semblable et d’une plus grande fierté à l’égard de ces étendues d’eau emblématiques.

Des développements positifs comme l’Aire marine nationale de conservation du lac Supérieur ont aussi été notés.

L’idée que les membres du Conseil apprennent à mieux se connaître a été soulevée comme une occasion d’en apprendre plus auprès de toutes les personnes autour de la table, y compris de la sagesse des « marcheurs d’eau » des Premières Nations, de la communauté agricole et des autres parties prenantes (p. ex. les municipalités, l’industrie, les groupes de conservation). Une réunion tenue à proximité de l’eau, afin que les participants au Conseil puissent échanger des histoires et en apprendre plus sur leurs points de vue mutuels, a été proposée.

En ce qui a trait aux possibilités liées à la science des Grands Lacs, on a souligné la surveillance des données et des connaissances, y compris la création d’un nouveau portail ou site Web sur les Grands Lacs. Les thèmes de cette discussion comprenaient notamment :

  • La collecte de données et de connaissances auprès de différents types de sources (p. ex. la science sur les bassins hydrographiques, les connaissances traditionnelles, l’expression culturelle)
  • Le décloisonnement des connaissances
  • Le partage de données afin de s’assurer qu’elles soient ouvertes et accessibles
  • Le comblement des lacunes dans la surveillance et la modélisation des affluents afin d’établir des liens entre les mesures prises dans les bassins hydrographiques et les impacts sur le sublittoral des Grands Lacs
  • La compréhension des menaces qui pèsent sur les Grands Lacs
  • L’harmonisation des approches aux mesures, à la collecte et à la gestion des données à l’échelle des territoires de compétences (p. ex. avec les États-Unis)

Le portail a été décrit en tant qu’occasion de rendre plus accessibles les données de recherche et de surveillance scientifiques, ainsi que les autres formes de connaissances et d’expression liées aux Grands Lacs. Ce portail serait aussi un important outil éducatif pour les écoles et un canal de mobilisation des jeunes, afin de créer la prochaine génération de protecteurs des Grands Lacs. La création de groupes de travail pour faire progresser la réalisation de ce portail ou d’autres projets a été proposée.

Sommaire de la réunion du 21 au 23 août 2016

Hôtel et centre des congrès de l’île Manitoulin

La réunion s’est déroulée à Aundeck-Omni-Kaning (AOK) – « où vivent les corbeaux ». Elle a commencé dimanche soir, au coucher du soleil, sur la terrasse de l’hôtel. Lundi matin, le groupe s’est réuni tôt pour participer à la cérémonie de l’aube au bord de l’eau, suivie par une journée de dialogue sur les thèmes clés indiqués plus bas.

Lundi après-midi, les participants ont grimpé le sentier Cup and Saucer ou se sont promenés sur le rivage de Little Current, puis tout le monde s’est rassemblé pour dîner et bavarder. Avant le départ mardi matin, le groupe a de nouveau accueilli la journée par une cérémonie de l’aube.

La doyenne Josephine Mandamin a ouvert la séance et mené le débat en compagnie du ministre Glen Murray et du chef du Grand Conseil, Patrick Madahbee. Elle a rappelé au groupe l’importance de laisser chacun s’exprimer dans sa propre langue. Le ton a ainsi été donné pour enrichir l’échange d’idées, y compris les perspectives individuelles des participants et leur intérêt pour les Grands Lacs.

Le chef du Grand Conseil, P. Madahbee, a souhaité la bienvenue aux participants, puis a évoqué l’histoire et l’importance du site sur lequel ils étaient réunis. Le ministre, quant à lui, a rappelé au groupe que les Grands Lacs comptaient déjà parmi les étendues d’eau se réchauffant le plus rapidement sur la planète, et que nous nous exposons à une crise culturelle si nous ne veillons pas à leur santé. Selon lui, nous devons renouer avec les notions autochtones de valeur et de respect à l’égard de l’Île de la Tortue (l’Amérique du Nord). Ce thème est apparu en filigrane tout au long de la journée. On a aussi émis l’idée de nommer un Autochtone à la coprésidence du Conseil de protection des Grands Lacs.

Le chef P. Madahbee et le ministre ont tous deux évoqué l’importante contribution de Josephine Mandamin.

Thèmes clés

Liens individuels avec les Grands Lacs

À une table ronde, certains participants ont exprimé ce qui les rattachait aux Grands Lacs, ce qui les préoccupait et ce qu’ils faisaient pour contribuer à leur protection. Ces remarques ont fait ressortir des thèmes tels que les liens personnels et émotionnels avec les lieux, les pratiques et les valeurs autochtones, la nécessité de tirer moins de ressources des lacs et le besoin de leadership et de sagesse.

Après le déjeuner, on a présenté les résultats d’un récent sondage mené pour le compte de la Commission mixte internationale. Malgré le faible niveau de connaissances sur les Grands Lacs dans l’ensemble de la population, une proportion relativement importante des personnes interrogées souhaite que les lacs soient ouverts aux activités nautiques.

Améliorer l’accès aux Grands Lacs

Le sujet a suscité un débat animé sur l’importance de garder les lacs « accessibles » – tant au sens propre que figuré. Plusieurs participants ont insisté sur le lien entre cet accès et l’éducation; on doit d’abord insister sur le fait que l’eau est une partie intégrante de notre mode de vie – p. ex., eau potable, agriculture durable, spiritualité. On a demandé au Conseil s’il pouvait proposer des idées en vue d’une stratégie touchant l’accès.

À l’issue de la rencontre en après-midi, le chef P. Madahbee a souligné à nouveau ce thème ainsi que l’importance des Traités en présentant au ministre la trousse d’information sur le Traité Anishinabek (un document d’aide pour les enseignants).

On a aussi mentionné que l’accès aux données et à l’information permettait de conscientiser la population et de favoriser la prise de décisions concernant les Grands Lacs. Pour se pencher sur la question, un groupe de travail sur l’intégration des données et des connaissances a été constitué sous l’égide du Conseil.

Les femmes et la gouvernance

Un large débat s’est tenu à l’échelle du Conseil sur l’amélioration de la gouvernance des Grands Lacs. Il englobait les rôles et responsabilités des femmes dans la préservation de l’eau. On propose d’organiser une future réunion sur ce thème.

On a aussi parlé du rôle potentiel du Conseil dans la réconciliation des peuples et dans notre rapport avec l’écosystème. Comme l’a demandé un participant : « Comment faire pour que beaucoup plus de gens reconnaissent le caractère sacré des lacs? ».

En plus de ces thèmes primordiaux, on a abordé de nombreux problèmes urgents relatifs aux Grands Lacs, comme l’eau potable, les changements climatiques, les microplastiques, les pesticides (p. ex., épandage aérien), les quantités excessives de nutriments, les déchets nucléaires, les pipelines, les espèces envahissantes et les détournements de cours d’eau (p. ex., Waukesha).

Sommaire de la seconde réunion du 4 octobre 2016

Ouverture

Le ministre Murray (le ministre) a présenté le chef du Grand Conseil, P. Madahbee, le coprésident du Conseil de protection des Grands Lacs.

Mot de bienvenue du chef P. Madahbee :

  • Représente 40 des 63 territoires du bassin des Grands Lacs.
  • L’eau est sacrée et source de toute vie.
  • Les femmes protègent l’eau.
  • L’eau est un élément vital.
  • Comment pouvons-nous collaborer? Privilégier la simplicité et le dialogue.
  • Soumettre nos idées les plus prometteuses.

Observations des ministres

Madame Kathryn McGarry, ministre des Richesses naturelles et des Forêts (MRNF) :

  • Espèces envahissantes – la nouvelle Loi sur les espèces envahissantes est entrée en vigueur en novembre 2016.
  • Conservation des terres humides – L’Ontario a proposé une stratégie de conservation sur 15 ans ciblant deux nouvelles zones afin d’enrayer la perte nette de terres humides. Jusqu’au 16 novembre 2016, il était possible de transmettre ses commentaires sur la stratégie proposée par l’entremise du Registre environnemental. Le MRNF a entrepris 93 projets relatifs aux Grands Lacs et axés sur la recherche et la surveillance, l’habitat, la sensibilisation, le transfert de technologies et la protection du patrimoine naturel.
  • De concert avec la Commission mixte internationale, le MRNF surveille les niveaux d’eau des Grands Lacs et l’incidence des changements.

Le ministre a parlé du Fonds d’action communautaire pour la protection des Grands Lacs :

  • Les demandes pour la cinquième phase de financement sont maintenant acceptées (projets de protection et de restauration des Grands Lacs).
  • Date limite de dépôt des demandes : 1er décembre 2016.

Madame Eleanor McMahon, ministre du Tourisme, de la Culture et du Sport (MTCS) :

  • Renforcement des partenariats touchant les Grands Lacs – Sentier riverain des Grands Lacs (1 600 km) et Sentier de la Ceinture-de-verdure (piste cyclable de 500 km).
  • La nouvelle Loi sur le soutien aux sentiers (adoptée en juin 2016) fait connaître les sentiers, encourage leur usage et assure leur protection pour les générations à venir.
  • La Stratégie ontarienne de promotion du vélo vise à promouvoir cette activité.
  • Le MTCS est impatient de collaborer avec les partenaires et de mettre en œuvre la Stratégie ontarienne pour les Grands Lacs, qui est prometteuse pour l’industrie de la croisière et positionne les Grands Lacs comme destination emblématique.

Débat du Conseil :

  • Le Sentier riverain et l’accès qu’il donne aux Grands Lacs, grâce notamment au partenariat avec Metrolinx.
  • Les retombées économiques de l’industrie du vélo en Ontario et au Québec.
  • Question posée au Conseil : « Comment pouvons-nous collaborer avec le MTCS? Quelles sont les possibilités offertes? »

Récapitulation de la réunion

Le ministre :

  • Revient sur l’activité qui s’est déroulée en août sur l’île Manitoulin.

Le chef Madahbee s’adresse au groupe :

  • Cérémonies de l’aube et une meilleure appréciation du territoire.
  • Beaucoup d’échanges d’idées à l’initiative des anciens.
  • L’eau comme vision du monde et élément de subsistance essentiel.
  • Les connaissances écologiques traditionnelles (CET) peuvent susciter beaucoup de discussions.
  • Trouver l’équilibre entre les besoins de l’ensemble de la communauté et leur incidence à plus petite échelle.
  • Équilibrer progrès et protection de l’environnement.
  • Notre lien avec les arbres est important.
  • Comprendre les conséquences – toute chose à un impact; nous pouvons apprendre les uns des autres.
  • Nous nous fions aux conseils des femmes en ce qui concerne l’eau.
  • Nous ne pouvons pas tout faire. Nous devons nous concentrer sur ce qui est réalisable et gérable.

Débat du Conseil :

  • Le Conseil doit être en mesure de diriger plus précisément ses interventions. Il a été proposé de créer un ensemble de principes communs.
  • Cibler les thèmes que doit aborder le Conseil (données et portail d’accès, partenariats de nation à nation, agriculture et sécurité alimentaire).
  • Identifier les ressources permettant de protéger les lacs.
  • Trouver un objectif que nous pouvons atteindre ensemble.
  • Nous avons besoin de dialoguer et d’élargir notre compréhension.
  • Le défi consiste à trouver ce que nous devons faire. Nous devons nous entendre sur un ensemble de principes, par exemple, « l’eau est sacrée ».

Progrès réalisés en ce qui a trait au lac Érié

Débat du Conseil :

  • Coût de la prolifération d’algues bleues dans le lac Érié : de 4,5 à 5 milliards de dollars. Nous devons envisager le coût entraîné si nous ne prenons pas toutes les mesures nécessaires.
  • Nous n’avons pas résolu les alertes (eau potable) de 65 % des Premières Nations.
  • Objectif de réduction du phosphore fixé à 40 % pour combattre la prolifération des algues bleues. L’objectif est raisonnable, mais pas adapté à une eau dite sacrée.
  • Besoin de coordination entre les territoires de compétence.
  • Pérennité des sols et création de fermes résilientes; recours à des données qui stimulent l’action.
  • Reconnaître les différences entre les États-Unis et l’Ontario sur le plan des déversements de phosphore – la part de l’Ontario est nettement inférieure. « Leur point limite sera supérieur à notre point de départ. »
  • Question au Conseil : « Que peut faire l’organisation afin d’accélérer le Plan d’action du lac Érié? »

Sensibilisation et éducation sur les Grands Lacs

Le ministre aborde la question du portail :

  • Un outil important pour les ministères et utile pour arrimer les connaissances écologiques traditionnelles (CET) des Premières Nations à la science.
  • Regrouper les informations et les partager.
  • Nous reconnaissons les déversements issus de l’agriculture et d’autres sources.
  • Travailler avec les partenaires pour apporter des améliorations et assumer la responsabilité.

Débat du Conseil :

Aperçu du processus de conception-charrette d’un plan pour le portail ontarien sur les Grands Lacs :

  • Compiler les sources de données.
  • Le portail comme outil pour faire l’éloge des Grands Lacs.
  • Rôle du groupe de travail sur les données et l’information – soutien et orientation de la conception.
  • Besoin de créer des bases tangibles pour aller de l’avant.
  • Comment allons-nous transmettre les récits? Comment cerner les besoins des usagers? (fait partie du processus de conception-charrette)
  • Exemple de site Web : e360. Le portail est un moyen de diriger les internautes vers d’autres sources d’information précieuses.
  • Question au Conseil : « Quel rôle voudriez-vous jouer dans la conception? (p. ex., participation au processus charrette, mises à jour subséquentes, rétroaction sur l’ébauche du plan)

Prochaines étapes et mesures de suivi

  • Diffuser la liste des principales personnes-ressources et du personnel de soutien, incluant d’autres ministères et personnes-ressources.
  • Fixer la prochaine réunion en décembre – rapport sur le processus de conception-charrette.
  • Faire circuler les maquettes (lac Érié).
  • Prévoir une téléconférence avec le groupe de travail.
  • Créer un plan de travail à l’issue de la réunion; dégager les constats.
  • Créer pour le Conseil un ensemble de principes traitant de la question de la gouvernance.

Bref compte rendu de la troisième réunion du Conseil de protection des Grands Lacs, le 15 mai 2017

Les coprésidents du Conseil, le chef du Grand Conseil Madahbee et le ministre Glen Murray, ont ouvert la réunion en invitant les personnes présentes à discuter de la protection des eaux et de la coordination des travaux du Conseil. Ils ont aussi invité les membres du Conseil à se soutenir les uns les autres dans les efforts qu’ils font pour protéger les Grands Lacs.

Lac Érié

  • On a fait le point sur les mesures prises dans le cadre du projet de Plan d’action Canada-Ontario pour le Lac Érié afin de réduire la teneur en phosphore des eaux du Lac Érié.
  • Conservation Ontario a souligné les engagements pris en vue de réduire la teneur en phosphore des eaux du Lac Érié et la nécessité d’élaborer des plans pour le bassin versant.
  • L’Association des municipalités de l’Ontario a parlé des investissements d’infrastructure que font les municipalités afin de soutenir les efforts faits pour réduire la teneur en phosphore des eaux du Lac Érié.
  • L’organisme Environmental Defence a discuté du travail de sensibilisation qui est fait pour informer le public et collaborer avec les intéressés afin de réduire la teneur en phosphore des eaux du Lac Érié.
  • L’organisme Freshwater Future a proposé d’aligner la réduction du phosphore sur un ensemble normalisé de recommandations.
  • L’organisme Canards Illimités a discuté du travail qui est fait pour quantifier les façons dont les zones humides aident à éliminer le phosphore.
  • La Fédération de l’agriculture de l’Ontario a parlé des initiatives prises pour bien gérer les éléments nutritifs.
  • Entre autres initiatives, l’Ontario Agri-Business Association a discuté de son Certified Crop Advisor Program, un programme qui aide les agriculteurs à adopter des pratiques agricoles exemplaires.
  • L’organisme Farm and Food Care Ontario a décrit les mesures que prend l’organisme Ontario Greenhouse Vegetable Growers pour favoriser la réduction du phosphore.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés : les coûts liés à la réduction du phosphore de sources ponctuelles et non ponctuelles; le travail de sensibilisation, les améliorations relatives au leadership agricole et bien d’autres programmes et mesures incitatives pour soutenir les agriculteurs; la gestion intégrée pour protéger le poisson et son habitat.

Fonds et programmes américains pour les Grands Lacs

  • Le Council of the Great Lakes Region a insisté sur l’importance de collaborer avec nos homologues américains pour investir dans les Grands Lacs et les protéger. Il a dit que le Canada doit continuer à prendre l’initiative.
  • Le Council of the Great Lakes Region a aussi demandé aux membres du Conseil d’unir leurs efforts pour souligner le fait que les Grands Lacs sont une préoccupation non pas régionale, mais nationale.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés : l’importance d’affecter davantage de fonds à l’environnement pour créer des emplois; la nécessité de comprendre l’effet de la réduction, par le gouvernement fédéral américain, des fonds destinés aux Grands Lacs, et les répercussions de ces réductions budgétaires sur les capacités de base; la nécessité de souligner les fonds que le Canada et l’Ontario affectent aux Grands Lacs.

Jouir des Grands Lacs et les respecter

  • L’organisme Lake Ontario Waterkeeper a présenté une nouvelle initiative issue d’une collaboration au sein du Conseil. Appelée Great Lakes Coast Initiative, l’initiative vise à favoriser une coopération binationale dans le secteur des eaux.
  • Le coprésident Madahbee a parlé de la grande marche Mother Earth Water Walk et du travail formidable que fait l’aînée Josephine Mandamin.
  • Le ministre a suggéré une collaboration au sein du Conseil pour lancer un réseau de jeunes dans la région des Grands Lacs.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés : l’importance de faire participer les jeunes aux questions et enjeux touchant les Grands Lacs; d’autres initiatives, telles que la Fiducie de régénération du secteur riverain, qui vise à relier les gens aux lacs; les programmes jeunesse des Premières Nations qui aident les jeunes à acquérir des connaissances et à participer; l’importance du Blue Flag Beach Program.

Améliorer les connaissances et la participation

  • Le ministre a fait le point sur le Great Lakes Virtual Space (GLVS), un projet émanant de la réunion inaugurale du Conseil et des réunions participatives tenues par la suite. Des mesures sont en cours pour faire avancer le projet.
  • Le ministre a parlé de Carotte Points Santé (une initiative du ministère de la Santé et d’autres partenaires), une appli pour téléphone cellulaire qui récompense les modes de vie sain. Il a dit que c’est un exemple d’une façon de relier les gens et de les faire participer.
  • Pierre Debassige, un jeune de la Première Nation de M’Chigeeng, a dit que GLVS est un projet intéressant. Il a dit aussi qu’il est important de comprendre où se situent les jeunes aujourd’hui et d’utiliser les médias sociaux (p. ex., Facebook et Snapchat) pour les attirer.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés : le Conseil a insisté sur l’importance d’encourager la participation des jeunes à mesure que le projet progresse, et d’utiliser les médias sociaux pour tenir les jeunes intéressés; les façons de créer du contenu et d’établir des liens; l’importance de faire connaître les activités sur le terrain; se relier au contenu local.

Gérer un écosystème des Grands Lacs en mutation

  • La ministre des Richesses naturelles et des Forêts, Kathryn McGarry, a décrit en détail les mesures que prend son ministère pour soutenir la protection des Grands Lacs.
  • La ministre a ensuite projeté une vidéo au sujet du programme de son ministère sur les pêches dans les Grands Lacs.

Prochaines étapes et mesures

  • Fixer la date de la prochaine réunion du Conseil cet automne.
  • Envisager la possibilité d’organiser un sommet jeunesse.
  • Le Conseil communiquera des points de vue sur le projet de Plan d’action Canada-Ontario pour le Lac Érié, par des discussions et une participation.
  • Apporter un soutien à l’aînée Josephine Mandamin et à Mother Earth Water Walk (en anglais seulement).

Bref compte rendu de la quatrième réunion du Conseil de protection des Grands Lacs, le 29 mars 2018

Les coprésidents du Conseil de protection des Grands Lacs, le chef du Grand Conseil Madahbee et le ministre Chris Ballard (le ministre), ont ouvert la réunion en invitant les personnes présentes à discuter de la protection des eaux et de la coordination des travaux du Conseil. Ils ont aussi invité les membres du Conseil à se soutenir les uns les autres dans les efforts qu’ils font pour protéger les Grands Lacs. On a souligné le fait que la réunion se déroulait sur le territoire traditionnel de la Première Nation des Mississaugas de New Credit, et on a remercié la conseillère Cathie Jamieson d’avoir dirigé la cérémonie d’ouverture et de purification.

Le ministre a présenté un survol de la portion du budget de l’Ontario devant servir à la protection des Grands Lacs

  • 52 millions de dollars sur 3 ans pour la protection des Grands Lacs
  • science, surveillance et recherche, y compris les microplastiques et les éléments nutritifs
  • mise en œuvre du Plan d’action Canada-Ontario pour le lac Érié
  • travaux sur le lac Ontario

Le chef du Grand Conseil Madahbee a fait le point sur les réalisations et les actions du Conseil de protection des Grands Lacs

  • L’ordre du jour comprend une mise à jour sur le Great Lakes Guide (espace virtuel), et des précisions quant au fait que l’organisme Swim Drink Fish Canada dirige le projet.
  • Nous avons tenu une réunion portant sur les connaissances écologiques traditionnelles en mars dernier.
  • Le Plan d’action Canada-Ontario sur le lac Érié a été publié – élaboration d’un plan de travail en vue de mettre en œuvre les mesures à prendre.
  • Reconnaissance de l’incroyable parcours et du travail formidable de l’aînée Josephine Mandamin et des femmes qui ont participé à la grande marche, ainsi que du soutien reçu de la part de nombreuses personnes.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés :

  • Les besoins en matière de ressources et d’efforts en vue de s’attaquer aux répercussions des changements climatiques, de financement pour appuyer les actions et de nouvelles possibilités en matière de partenariats.

Le chef du Grand Conseil a livré ses pensées sur son expérience à titre de coprésident du Conseil de protection des Grands Lacs, et sur certains enjeux importants

  • Importance de l’eau pour la vie.
  • La consultation demande de la patience : des visions du monde différentes, l’établissement de bases de références scientifiques dans tout ce que nous faisons.
  • Le fait de faire participer les collectivités, les techniciens et les aînés autochtones, d’utiliser un langage clair, et de faire preuve de transparence sont des éléments clés d’une consultation.
  • Les traités reflètent nos rapports, et orientent la façon dont nous vivons dans ce pays.
  • Les forums comme le Conseil de protection des Grands Lacs revêtent une importante valeur.

Great Lakes Women’s Water Walk

  • Merci à Josephine Mandamin et aux femmes qui ont participé à la grande marche Great Lakes Women’s Water Walk pour leur incroyable parcours l’an dernier et pour leur travail continu en vue de protéger nos eaux. Mme Mandamin s’est prononcée sur l’importance de la marche, et a laissé entendre que le temps était venu pour que d’autres prennent la relève; elle a été appelée à assumer de nouvelles fonctions.
  • Autumn Peltier (une adolescente Anishinaabe) s’est adressée au Conseil, et a lu le discours qu’elle prononça aux Nations Unies le 22 mars 2018 dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau.
  • Autumn se verra confier un plus grand rôle/de nouvelles responsabilités en lien avec la grande marche Mother Earth Water Walk.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés :

  • Reconnaissance des efforts incroyables déployés par ces femmes qui marchent dans les lacs pour renforcer la sensibilisation du public; cela est source d’inspiration.
  • L’importance de reconnaître le rôle des parents et de la famille pour aider nos jeunes à comprendre les enseignements de ces aînées, et de prendre soins de l’avenir de notre terre.

Swim Drink Fish Canada a présenté son Great Lakes Guide (projet d’espace virtuel)

  • Swim Drink Fish Canada (SDF) a fourni un compte rendu au Conseil, et a donné une présentation illustrée offrant un survol du guide (dont le lancement est prévu au printemps 2018) et de sa mise en œuvre prévue.
  • Établissement d’un comité fondateur avec la participation de certains membres du Conseil.
  • Réflexion sur les conseils qui leur ont été prodigués au moment de l’élaboration – de la part du Conseil, issus du processus de conception-charrette, et de la part des collectivités autochtones. Ils demeureront à l’écoute tout au long des étapes de mise en œuvre du guide.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés :

  • Il a été suggéré que SDF entre en contact avec les services des terres des Premières Nations. Plusieurs d’entre eux ont accès aux Grands Lacs, et peuvent fournir des conseils quant aux noms des lieux et au dialecte.
  • Possibilités en matière de pourvoirie/canot, car certaines collectivités autochtones sont propriétaires d’entreprises qui permettent au public d’effectuer des excursions sur la terre et sur l’eau.
  • Communiquer avec les offices de protection de la nature par le biais de Conservation Ontario en vue d’intégrer des zones et des terres de conservation.
  • Suggestion de veiller à ce que le guide renferme des liens sur les façons d’avoir accès à l’eau.
  • Se servir d’histoires pour créer d’autres histoires et encourager le partage d’expériences en lien avec les Grands Lacs.
  • Occasion de souligner et d’inclure le travail d’autres organismes, comme Waterfront Trails et Environmental Defence, ainsi que le Blue Flag Beach Program.

Occasions émergentes – participation des jeunes aux activités du Conseil

  • Présentation par le ministère d’idées et de discussions sur les possibilités en matière de participation des jeunes lors de réunions éventuelles du Conseil, ou dans d’autres domaines d’intérêt des participants du Conseil.
  • Il faut prendre en compte les publics cibles, les conseils jeunesse existants, la conception des programmes éducatifs et des possibilités en matière de leadership.
  • Demande de volontaires pour mettre sur pied un groupe de travail sur le Conseil de la jeunesse.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés :

  • Demander aux jeunes d’orienter les prochaines étapes de planification – bâtir sur leurs idées et leurs connaissances, et sur ce qu’ils envisagent.
  • Bâtir des expériences qui mobilisent les jeunes de plusieurs nations à vouloir participer à la protection des lacs.
  • Trouver des façons de susciter un désir commun de les protéger, de collaborer et d’établir des liens et des partenariats solides les uns avec les autres.
  • Les jeunes souhaitent que l’on écoute et que l’on reconnaisse leurs histoires.
  • Le Conseil a insisté sur l’importance de la mobilisation des jeunes au fur et à mesure que le projet évolue, du recours aux médias sociaux afin de continuer à susciter l’intérêt des jeunes à l’égard de l’importance des activités sur le terrain et dans l’eau, et de la création éventuelle de liens vers le guide intitulé Great Lakes Guide.

Enjeux et occasions émergents

  • Présentation du ministère sur les enjeux émergents dans le bassin oust du lac Ontario, y compris un rapport spécial qui renferme des études scientifiques et des données sur la pollution plastique qui touche l’eau, les sédiments et les poissons.
  • Demande de mise sur pied d’un groupe de travail sur la pollution par les matières plastiques et recherche de volontaires.

Les sujets suivants ont ensuite été abordés :

  • Soutien à la mise sur pied d’un groupe de travail sur les enjeux émergents afin de les aborder avant qu’ils ne prennent trop d’ampleur.
  • Besoin d’intégrer des solutions d’ingénierie à notre façon d’aborder les enjeux.
  • Seule une infime portion des matières plastiques est recyclée.
  • Nécessité de réexaminer les objectifs en matière de diversité en reconnaissance du fait que notre population s’accroît.
  • Envisager d’aborder la pollution par les matières plastiques dans le cadre de discussions élargies sur les contaminants déversés dans les lacs.
  • Suggestion d’ajouter un point à l’ordre du jour en lien avec les enjeux émergents, et qui permettrait aux participants du Conseil d’aborder des points pertinents pour le Conseil.

Prochaines étapes et mesures de suivi

  • Fixer la date de la prochaine réunion du Conseil en octobre (à déterminer).
  • Établir un groupe de travail constitué de participants du Conseil de protection des Grands Lacs qui se penche sur la mobilisation des jeunes, demande de volontaires.
  • Établir un groupe de travail constitué de participants du Conseil de protection des Grands Lacs qui se penche sur les enjeux liés à la pollution par les matières plastiques, demande de volontaires.
  • Participation continue des participants du Conseil, et soutien à la mise en œuvre du Plan d’action Canada-Ontario pour le lac Érié.

Bref compte rendu de la cinquième réunion du Conseil de protection des Grands Lacs, le 23 avril 2019

Les coprésidents du Conseil, le chef du Grand Conseil Glen Hare et le ministre Rod Phillips, ont ouvert la réunion en invitant les personnes présentes à discuter de la protection des eaux et de la coordination des travaux du Conseil. Ils ont aussi invité les membres du Conseil à se soutenir les uns les autres dans les efforts qu’ils font pour protéger les Grands Lacs.

Rendre hommage à l’héritage de Josephine Mandamin

  • On a souligné l’héritage de Josephine Mandamin. Autumn Peltier a livré un témoignage spécial et s’est engagée à poursuivre le travail de Mme Mandamin dont l’objectif est de protéger les eaux.
  • Des membres de la Première Nation des Mississaugas de New Credit ont tenu une cérémonie et ont offert des chants pour souligner ce moment par le rassemblement, la célébration, la sensibilisation et le partage d’histoires portant sur Mme Mandamin et la protection des eaux.

Mise à jour sur le Plan environnemental conçu en Ontario

  • Le ministre a présenté un bref compte rendu aux participants du Conseil qui portait sur les éléments clés du Plan environnemental conçu en Ontario.
  • Il a été souligné que les Grands Lacs contiennent près de 20 % des réserves d’eau douce de surface de la planète, sont une source essentielle d’eau potable et sont importants pour la production énergétique (hydroélectricité, énergie nucléaire), et pour les secteurs manufacturier, agricole et touristique.
  • Des discussions ont eu lieu sur les nombreux plans d’eau importants de l’Ontario, notamment le lac Simcoe, les voies interlacustres, et les lacs intérieurs et les voies navigables intérieures dans le bassin.
  • La surveillance en temps réel des eaux usées a été désignée comme étant un enjeu d’une importance capitale, et l’on doit améliorer la transparence.
  • Les eaux pluviales représentent un enjeu important et une grande source de préoccupation dans plusieurs collectivités à l’heure actuelle.
  • Il a été souligné que le Ville de Toronto a récemment annoncé l’accélération de 10 ans de son plan d’amélioration de son réseau de collecte des eaux pluviales et de son réseau de traitement des eaux usées.
  • Le Plan environnemental énumère les enjeux importants devant être abordés, notamment la pollution par les matières plastiques, et les mesures à prendre en vue de réduire l’utilisation excessive des sels de voiries qui a des répercussions sur nos rivières, en soulignant la nécessité de renforcer la sensibilisation et les partenariats.
  • Des discussions ont eu lieu sur la négociation d’un nouvel Accord Canada-Ontario avec le gouvernement du Canada.
  • Il est important, dans le cadre de discussions binationales, de reconnaître la pollution transfrontalière et ses répercussions sur le lac Érié.
  • Un participant a souligné que le lac Ontario est le plus important plan d’eau de l’ensemble du Canada. On évalue à 9 millions le nombre de personnes qui utilisent son eau, et l’on s’attend à une croissance de cette utilisation, ce qui donnera lieu à davantage de problèmes en lien avec les eaux pluviales et les eaux usées.

Eaux pluviales et eaux usées

  • Parmi les thèmes abordés, on compte les incidents liés aux eaux pluviales qui éloignent les gens des rives et des plages, et la nécessité d’accroître la transparence et de mettre les renseignements à la disposition du public en temps réel. La Ville de Kingston est un exemple de municipalité qui effectue la surveillance et qui fait rapport des renseignements en temps réel. À la suite d’un événement polluant attribuable aux eaux pluviales, la transparence dont a fait preuve la Ville a engendré le nettoyage du nouveau quai de baignade urbaine au parc Breakwater, et des possibilités éventuelles de développement économique.
  • Un thème commun soulevé concerne les problèmes de gestion des eaux usées liés à la croissance de la population, à la capacité de traitement, aux débordements et la dérivation dans l’environnement naturel, ce qui peut se traduire par des problèmes comme la prolifération d’algues bleues et de la Cladophora près des rives. De façon générale, il a été suggéré que les municipalités appuient l’amélioration des réseaux de collecte des eaux usées et de traitement des eaux usées, tout en tenant compte du fait que les villes doivent garder les tarifs liés à ces infrastructures abordables.
  • Parmi les autres enjeux particuliers soulevés durant la réunion du Conseil, on compte l’épandage des boues, les produits pharmaceutiques, l’élimination des déchets nucléaires et la pulvérisation aérienne.
  • Les infrastructures naturelles, tout comme le recours aux solutions vertes pour accompagner l’infrastructure grise sont des éléments importants. À titre d’indicateurs, les populations de poissons sont très importantes. Les infrastructures naturelles et les zones humides procure des bienfaits en matière de qualité d’eau et de biodiversité.
  • Le processus réglementaire (autorisations) demeure un défi pour les organismes externes qui souhaitent protéger des habitats naturels et des espèces.

Les discussions ont également porté sur la nécessité d’accroître la transparence en ce qui a trait au financement alloué pour la protection des Grands Lacs. L’ajout de ressources et la détermination de nouvelles possibilités de partenariats faciliteraient la mise en œuvre de mesures. Il a également été soulevé que les données scientifiques ne sont pas toujours cohérentes; les données provenant des universités, des gouvernements provincial et fédéral et du secteur industriel doivent mieux s’harmoniser, et s’appuyer sur des données scientifiques et sur l’intelligence artificielle. Nous devrions également revoir la façon dont nous planifions les travaux scientifiques et intervenons en cas d’enjeux, et veiller à ne pas planifier et intervenir de manière individuelle, ni derrière des portes closes. Il faudrait envisager de mieux appuyer l’innovation en matière de technologie et de solutions de processus, et en ce qui a trait à la capacité de regrouper et de tirer profit des ressources financières qui sont à notre disposition.

Adaptation aux changements climatiques

  • Une présentation qui portait sur l’adaptation aux changements climatiques a laissé entendre que les réclamations d’assurance étaient à la hausse, et que les gens devront prendre leurs propres mesures, par exemple en veillant à la protection de leurs sous-sols contre les inondations. À titre d’exemple, la Ville de Toronto subventionne l’achat de clapets antirefoulement, de pompes de puisard, et rend obligatoire le débranchement des tuyaux de descente.
  • L’eau d’inondation a des répercussions sur la qualité de l’eau; il faut donc en faire plus régler les problèmes associés aux rares tempêtes de grande envergure.
  • Les nouveaux projets de développement immobilier devraient miser sur les nouvelles technologies et les nouveaux processus de construction.
  • L’orientation en matière de gestion des eaux pluviales par un aménagement à faible impact pourrait être freinée par les formalités administratives du gouvernement qui donne lieu à un double emploi non nécessaire.
  • Nous ne devons pas oublier les zones et les demeures aménagées existantes ou vieillissantes qui sont à risque, et envisager de mettre en place de nouvelles exigences et des mesures en matière de gestion des inondations au moment de la revente pour aider à amoindrir les répercussions des eaux pluviales.

Pollution par les matières plastiques

  • Un compte rendu du Great Lakes Plastics Forum a été présenté.
  • Parmi les thèmes clés figuraient les aspects économiques et environnementaux du problème. Il faudrait envisager un système de recyclage normalisé, plutôt que des règlements de recyclage propres à chaque territoire de compétence.
  • Le secteur de la construction cherche à déterminer ce qui peut être amélioré. Plusieurs partenaires travaillent de concert en vue de relever ce défi.

Sels de voiries

  • Une présentation s’appuyant sur des données a fait état de concentrations croissantes de chlore et de sel dans les sources d’eau douce, et a permis de déterminer que l’utilisation des sels de voiries constitue l’un des enjeux relatifs à la qualité de l’eau devant être le plus rapidement abordé. Plusieurs raisons expliquent que la surutilisation des sels de voiries constitue un problème pressant : peu dispendieux et facile à utiliser; peu de solutions de rechange offrent un rendement semblable; souvent appliqués de façon excessive, préoccupations en matière de responsabilité; perception du public; se dissolvent facilement; beaucoup trop onéreux de les éliminer.
  • Des travaux sont en voie de planification avec des partenaires afin de renforcer la sensibilisation et informer le public.

Relier entre elles les collectivités

  • Le Conseil a été informé des progrès réalisés quant au « Great Lakes Guide », la nouvelle plateforme Web qui sera lancée avec le soutien du gouvernement de l’Ontario, et qui a pour objet d’amener les gens à être en contact avec les Grands Lacs et les eaux intérieures. Swim Drink Fish Canada sera responsable de la mise en œuvre.
  • Ce guide est conçu pour encourager les usagers (Ontariens et visiteurs) à découvrir, explorer les Grands Lacs, et à prendre des mesures afin de les protéger.
  • Les discussions amorcées par les participants portaient sur le renouvellement de la stratégie ontarienne pour les Grands Lacs, et sur le fait que les stratégies de l’Accord Canada-Ontario sur les Grands Lacs doivent continuer de reconnaître l’importance des histoires et des noms de lieux autochtones.
  • Les jeunes et les générations futures doivent percevoir cette inclusion, car ce sont eux qui feront une différence dans leur collectivité.
  • Des demandes ont également été présentées afin d’assurer l’intégration du lac Nipigon dans les cartes des Grands Lacs, car il s’agit d’une source importante d’eau propre pour les Grands Lacs inférieurs. Il est important de reconnaître que les lacs et les rivières sont à l’origine de l’émergence du peuple métis, et que la traite de la fourrure et la pêche demeurent des activités importantes.
  • Il a été déterminé que l’importance de l’eau va au-delà des possibilités qu’elle offre en matière d’eau potable et de baignade.
  • Il est important de célébrer les merveilleux aspects des Grands Lacs et de reconnaître leur importance économique, y compris les sentiers riverains, dans la stratégie ontarienne pour les Grands Lacs et dans un nouvel Accord Canada-Ontario sur les Grands Lacs. Toutefois, la hausse des activités récréatives et du tourisme engendre des problèmes localisés liés aux déchets que les collectivités doivent mieux surveiller et contrôler.
  • Nécessité de relier les gens entre eux par des activités extérieures afin qu’ils se soucient davantage de leur environnement.

Résumé de la sixième réunion du 22 avril 2021

Les coprésidents du Conseil, l’ancien ministre Jeff Yurek et le chef du Grand Conseil, Glen Hare, ont ouvert la séance en souhaitant la bienvenue aux participants.

  • L’Aîné Gordon Waindubence de la Nation anichinabée a dirigé une cérémonie d’ouverture et a récité Ngo Dwe Waangizid Anishinaabe (Une famille Anishinaabe) un enseignement qui porte sur la nécessité de prendre soin de la Terre Mère.
  • On souligne que le 22 avril 2021 était la Journée des Grands Lacs pour la Nation anichinabée et le Jour de la Terre.

Remarques du chef du Grand Conseil Glen Hare

  • Le chef du Grand Conseil, Glen Hare, a exposé plusieurs problèmes concernant les Grands Lacs, notamment l’élimination appropriée des déchets, les détritus, le ruissellement des éléments nutritifs sur les rives, le sel de voirie, les déchets nucléaires et les eaux usées non traitées entrant dans les lacs en provenance de diverses sources.
  • A parlé des réussites des projets locaux de restauration des Grands Lacs tels que la surveillance des terres humides côtières et le rétablissement des altérations des utilisations bénéfiques dans les secteurs préoccupants; et a donné des exemples de projets menés par les Premières Nations pour améliorer et rétablir la qualité des eaux du bassin des Grands Lacs, par exemple, Henvey Inlet, Magnetawan, Red Rock et Wikwemikong.
  • A parlé de la nécessité de restaurer collectivement les Grands Lacs, notamment en prenant des décisions difficiles, et du besoin de protéger la population, l’eau et l’environnement.

Remarques de l’ancien ministre Yurek

  • Le ministre a souligné l’importance de travailler ensemble pour protéger les Grands Lacs afin d’obtenir des résultats positifs pour l’environnement, dans le contexte actuel et futur.
  • Les projets financés par l’Ontario Fonds d’action locale pour les Grands Lacs contribuent à l’amélioration de l’environnement en permettant à de petits groupes d’agir sur les rives. Quelques exemples de projets et d’initiatives en cours sont fournis, notamment ceux qui portent sur les espèces envahissantes, les charges en éléments nutritifs dans le lac Érié et la participation des jeunes des Premières Nations à l’intendance.
  • Des mises à jour ont été fournies, notamment sur l’Ontario et le Canada qui signeront bientôt le neuvième Accord Canada-Ontario concernant la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs, dans lequel de nouveaux engagements sont pris concernant l’érosion, les eaux pluviales ou les eaux usées et l’excès de sel de voirie; et sur le renouvellement de la Stratégie ontarienne pour les Grands Lacs
  • Les discussions menées au Conseil de protection des Grands Lacs appuient les efforts visant à revitaliser les lacs ensemble.

Allocution de la commissaire en chef des eaux, Autumn Peltier

  • La commissaire en chef des eaux a rappelé que la date de la réunion correspondait au Jour de la Terre et la nécessité de protéger la Terre Mère.
  • A parlé de la façon dont le souvenir de sa grand-tante Joséphine Mandamin l’inspire à continuer de défendre les Grands Lacs.
  • A insisté sur le fait que la question de l’eau propre concernait tout le monde, car toute forme de vie dépend de l’eau, et sur l’importance de tenir compte des générations futures dans les prises de décision.
  • A parlé de la nécessité de lutter contre la pollution plastique à usage unique, de l’eau potable et du Jour de la Terre.

Mise à jour de la chef régionale de l’Ontario RoseAnne Archibald

  • La chef régionale de l’Ontario, RoseAnne Archibald, a parlé de la nécessité de mettre en place une collaboration interculturelle pour protéger les eaux qui nous donnent la vie et d’avoir une vue d’ensemble et de considérer les Grands Lacs comme un système.
  • A rendu hommage à la défunte Joséphine Mandamin et à la manière dont son héritage se perpétue avec Autumn Peltier et le Conseil de protection des Grands Lacs.
  • A parlé de plusieurs défis auxquels sont confrontés les Grands Lacs : espèces envahissantes, changement climatique, pollution et destruction de l’habitat.
  • A noté que l’Accord Canada-Ontario concernant la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs contient des engagements concernant la prise en compte des connaissances traditionnelles en matière d’écologie dans le processus décisionnel relatif aux Grands Lacs et a souligné le fait que davantage de travail peut être effectué dans ce domaine avec le gouvernement et les collectivités autochtones travaillant en étroite collaboration.

Les rives des Grands Lacs et la santé mentale

Swim Drink Fish a présenté une mise à jour sur le Guide pour la protection des Grands Lacs, un site Web qui présente 1 000 destinations le long des Grands Lacs avec des descriptions et des suggestions d’activités. Le guide a été créé à partir d’idées recueillies dans le cadre de discussions organisées par le Conseil de protection des Grands Lacs et avec le soutien de Patrick Madahbee, membre de la Nation anichinabée.

  • Depuis le début de la pandémie de COVID-19, il y a eu une augmentation de 28 % du nombre d’utilisateurs annuels du guide des Grands Lacs (par rapport à 2019). Un plus grand nombre de personnes ont exprimé le désir d’accéder aux espaces extérieurs des Grands Lacs.
  • Swim Drink Fish cherche des moyens d’améliorer les connaissances des Ontariens en eau douce et de les aider à devenir les gardiens des Grands Lacs, par exemple en établissant un partenariat avec la Société géographique royale du Canada.
  • A souligné l’importance d’éduquer les élèves dès le plus jeune âge à la gestion de l’environnement.

Assurer la qualité de l’eau

Le ministère a présenté l’initiative de surveillance des eaux usées de l’Ontario qui fait appel à l’épidémiologie appliquée aux eaux usées pour observer les évolutions de la propagation éventuelle de la COVID-19.

  • Les eaux usées peuvent servir à détecter le virus de la COVID-19, y compris ses variants, et pour comprendre comment ce virus se propage au sein des collectivités.
  • L’échantillonnage dans les établissements locaux tels que les foyers de soins de longue durée, les résidences pour personnes âgées, les refuges pour sans-abri, les établissements correctionnels, les universités et les écoles permet de prendre des décisions en matière de santé publique en temps opportun.

Pollution Probe et le Council of the Great Lakes Region ont donné un aperçu de leur projet Éliminer le plastique des Grands Lacs, dans lequel on a recours à la technologie de capture des déchets pour éliminer les plastiques des Grands Lacs – le plus grand déploiement de technologies de capture des déchets dans le monde.

  • Le projet sera étendu en 2021 à de nouveaux secteurs, et on étudie les possibilités de partenariat à la grandeur du Canada et des États-Unis pour organiser des activités de nettoyage en vue de débarrasser les Grands Lacs des matières plastiques.
  • Les participants à la réunion ont exprimé des inquiétudes concernant les déchets dans les Grands Lacs, en particulier les plastiques à usage unique et les déchets résultant de la pandémie.
  • Les efforts déployés localement pour lutter contre la pollution par les déchets sauvages et les plastiques pourraient être soutenus par des actions en amont visant à instaurer une économie circulaire pour les plastiques.

Initiatives en cours

L’adjointe parlementaire Andrea Khanjin a fait le point sur le lac Simcoe et présenté le bilan décennal du Plan de protection du lac Simcoe de l’Ontario qui est en cours. Quelques faits saillants :

  • La récente sortie du Rapport décennal sur le Plan de protection du lac Simcoe indique des améliorations, notamment la restauration de plus de 15 km de rive, la plantation de plus de 55 000 arbres et arbustes, et la création et la restauration de 120 hectares de terres humides.
  • Les efforts ont conduit à une réduction d’environ 50 % des déversements de phosphore provenant des usines de traitement des eaux usées entrant dans le bassin versant depuis 2009, à une diminution des quantités d’algues au fil du temps et à des signes de reproduction réussie des poissons d’eau froide, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.
  • Des travaux supplémentaires pour soutenir les améliorations de la qualité de l’eau dans le lac comprennent la recherche et la promotion des meilleures pratiques de gestion pour l’application de sel de voirie.
  • Les participants au Conseil ont noté d’autres problèmes pour le lac Simcoe, notamment les stations de lavage de bateaux et le renforcement du Plan de protection du lac Simcoe.

Enjeux émergents et perspectives

Les participants au Conseil ont évoqué plusieurs enjeux actuels et nouveaux ainsi que des pistes de solution pour les Grands Lacs. Quelques faits saillants :

  • Désir d’une collaboration continue entre les collectivités autochtones et les partenaires gouvernementaux.
  • Préoccupations concernant les menaces environnementales posées par l’oléoduc de la canalisation 5 d’Enbridge, en particulier les dégâts causés à l’environnement qui résulteraient d’un déversement de pétrole.
  • Importance de faire des essais sur les poissons pour détecter les contaminants. Il existe actuellement des avis sur la consommation pour certains poissons dans les Grands Lacs, y compris l’éperlan arc-en-ciel dans le lac Supérieur.
  • La suggestion est faite de placer un plus grand nombre de poubelles le long des rives des Grands Lacs afin de réduire la quantité de déchets qui pénètrent dans l’environnement.
  • Importance des droits de la personne sur les questions relatives aux Grands Lacs.
  • La synthèse des données mondiales avec les données locales sur les Grands Lacs peut faciliter l’analyse des répercussions des nouveaux projets de développement et créer des solutions pour en atténuer les effets avant que des changements ne se produise.
  • Répercussions de l’activité humaine sur les cours d’eau.

Fin de la séance

  • À la fin de la réunion, les participants ont rappelé l’importance de continuer à travailler ensemble pour protéger les Grands Lacs.
  • Ils ont été invités à participer à la Journée provinciale d’action contre les détritus le 11 mai 2021.
  • L’Aîné Gordon Waindubence a terminé en faisant quelques observations sur les effets positifs du contact avec la nature et sur notre rôle en tant que gardien de l’environnement, et en présidant une cérémonie de clôture.