Découverte d’écrevisses marbrées en Ontario

On a découvert des écrevisses marbrées dans un étang de la région de Burlington, en Ontario.

C’est la première fois que cette espèce est repérée en milieu naturel au Canada. Le ministère et ses partenaires enquêtent pour en savoir davantage.

Si vous apercevez une écrevisse marbrée ou une autre espèce envahissante en milieu naturel :

  • Composez le numéro sans frais de la Ligne d’information sur les espèces envahissantes, le 1 800 563-7711
  • Signalez votre observation en ligne ou à l’aide de votre appareil mobile en utilisant  EDDMapS (en anglais seulement)

Ce que fait l’Ontario

Pour empêcher cet envahisseur indésirable de pénétrer dans la province, l’Ontario a classé l’écrevisse marbrée (Procambarus virginalis) à titre d'espèce envahissante interdite en vertu de la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes .

Apprenez-en plus sur la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes et les règlements qui s’y appliquent

Contexte

L’écrevisse marbrée, aussi connue sous le nom de marmokrebs, est une écrevisse envahissante que l’on soupçonne avoir été créée accidentellement dans les aquariums.

Il s’agit d’une espèce entièrement composée de femelles qui se reproduisent grâce à des clones génétiquement identiques à la mère, sans sperme ni œuf fertilisé.

Elles survivent dans de nombreux environnements différents, y compris dans des pays dont le climat ressemble à celui de l’Ontario.

Les écrevisses marbrées sont relativement populaires dans le commerce des poissons d’aquarium, ce qui en fait la principale source de propagation aux nouvelles zones par la diffusion dans les voies navigables locales.

Comme la reproduction sexuée des écrevisses marbrées n’est pas nécessaire, une nouvelle population peut s’établir dans une nouvelle région au moyen d’un seul individu.

Plage

Les écrevisses marbrées ont été découvertes pour la première fois dans le commerce des poissons en Allemagne au milieu des années 1990 et se sont depuis établies dans de nombreux endroits partout au pays.

Depuis, cette espèce a été libérée dans neuf pays européens où elle s’y est établie, ainsi qu’à Madagascar et au Japon.

On a découvert des écrevisses marbrées près de Burlington, en Ontario, en 2023. C’est le premier signalement connu de cette espèce ailleurs qu’en captivité au Canada. Le ministère et ses partenaires enquêtent sur ce cas pour en savoir davantage.

Consulter une carte de répartition à jour de cette espèce en Amérique du Nord (en anglais seulement).

Impacts des écrevisses marbrées

Comme elle se reproduit de manière asexuée (sans sperme ni œuf fécondé), l’écrevisse marbrée peut rapidement envahir un secteur.

L’écrevisse marbrée peut entrer en concurrence avec les petites espèces aquatiques indigènes pour la nourriture et l’habitat. Si elle s’établit en Ontario, elle risque de remplacer des écrevisses indigènes, déjà affectées dans certaines parties de l’Ontario par une autre espèce envahissante, l’écrevisse américaine  (en anglais seulement).

L’écrevisse marbrée a un régime alimentaire généraliste qui peut l’amener à surconsommer la végétation aquatique. Elle peut également nuire à la biodiversité de l’Ontario en se nourrissant d’algues, de plantes, d’invertébrés et d’amphibiens.

La surconsommation d’invertébrés et d’œufs de poisson peut avoir une incidence négative sur la disponibilité des aliments, perturber les réseaux trophiques, de même que les pêches récréatives et commerciales de l’Ontario.

Un nombre abondant de ces écrevisses peut également déstabiliser les rivages par la création de leurs terriers sur les berges.

Comment identifier les écrevisses marbrées

  • La taille moyenne des écrevisses est de 3 à 10 cm.
  • Le corps peut être brun foncé, havane, brun-vert ou parfois bleu, toujours avec des motifs rappelant le marbre.
  • Les jeunes développent une pigmentation tachetée et comportent plus de motifs marbrés à l’adolescence.
  • Entre les pattes, sous l’écrevisse, se trouve un récipient de sperme, connu sous le nom d'annulus ventralis. Il s’agit d’une structure plate en forme de cloche qui permet de distinguer les écrevisses marbrées des autres espèces.

Ce que vous devez savoir

  • Apprenez comment identifier l’écrevisse marbrée et empêcher l’introduction ou la propagation de ce crustacé dans les voies navigables locales.
  • Il est illégal d’importer, de posséder, de déposer, de libérer, de transporter, d’élever, d’acheter, de vendre, de louer ou d’échanger l’écrevisse marbrée en Ontario.
  • Il ne faut jamais acheter, garder ou faire l’élevage de l’écrevisse marbrée comme animal de compagnie ou pour tout autre usage. De plus, il est interdit de garder une écrevisse marbrée dans un aquarium. Cette espèce peut être vendue sous d’autres noms, comme écrevisse de marbre, écrevisse autoclonée ou marmokreb.
  • Il ne faut jamais relâcher de plantes ou d’animaux dans l’environnement. Un tel geste peut déclencher involontairement une invasion qui aura des répercussions négatives sur les espèces indigènes de l’Ontario.
  • Si vous souhaitez obtenir de plus amples renseignements, notamment sur la manière d’éliminer correctement l’écrevisse marbrée, écrivez-nous à invasive.species@ontario.ca.

Signaler les activités illégales

Si vous avez des renseignements sur l’importation, la distribution ou la vente illégale d’écrevisse marbrée, veuillez signaler immédiatement ces activités :

Si vous observez un carassin argenté ou une autre espèce envahissante dans la nature, veuillez :

Gallery

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UPDATE TO FR:Pictures showing a general view of a specimen of marbled crayfish collected in the semi-natural ponds in Băile Felix, Oradea, Romania (A), a close up of the Annulus ventralis (B), and carried stage two juveniles (C). Photo by A. Togor (A, C), L. Pârvulescu (B). 

Spécimen d’écrevisse marbrée (A), gros plan de l’Annulus ventralis (B), et deux spécimens juvéniles (C) (de Togor et al. 2017)