Aperçu

Le Système de gestion des cas graves (SGCG) offre une approche innovante pour élucider des crimes et traiter des incidents complexes. Tous les services policiers de l’Ontario l’utilisent pour mener des enquêtes sur certains types de crimes graves, notamment :

  • les homicides
  • les agressions sexuelles
  • les enlèvements

Le SGCG combine une formation policière spécialisée et des techniques d’enquête avec un logiciel appelé PowerCase. Ce logiciel gère les énormes quantités de données découvertes au cours des enquêtes sur des crimes graves.

La police se sert plus particulièrement du SGCG pour relever des points communs entre des actes criminels commis à différents endroits – des actes criminels qui auraient pu être perpétrés par la même personne.

L’Ontario est le seul endroit au monde où la police dispose de ce type de réseau informatisé pour la gestion de cas. Cela signifie qu’en cas d’incident grave, n’importe quel service de police de la province utilisera le système dès le début de son enquête.

Depuis 2002, tous les services policiers municipaux et la Police provinciale de l’Ontario utilisent le SGCG.

La résolution de cas

Le SGCG aide la police à résoudre des cas graves :

  • en fournissant un moyen efficace de suivre, de trier et d’analyser d’énormes quantités de renseignements au sujet d’un crime, entre autres :
    • des notes de police
    • des déclarations de témoins
    • des renseignements recueillis en faisant du porte-à-porte
    • des noms
    • des précisions sur des lieux
    • des précisions sur des véhicules
    • des numéros de téléphone
  • en rationalisant des enquêtes
  • en permettant à la police d’établir des liens entre les cas de façon à réduire le risque que des contrevenants en série échappent à la police
  • en prévenant la criminalité et en réduisant le nombre de victimes potentielles par l’arrestation plus rapide des contrevenants

Exemples de cas très médiatisés

Voici des exemples de cas très médiatisés où la police a utilisé le Système de gestion des cas graves (SGCG) :

  • Dans l’affaire du meurtre de Holly Jones, le SGCG a aidé le service de police de Toronto à gérer l’importante quantité de renseignements qu’il avait accumulés durant l’enquête.
  • Pendant les deux épidémies de SRAS, le SGCG a aidé la police et les autorités médicales à gérer une énorme quantité de données à analyser.
  • La Police provinciale de l’Ontario a recouru au SGCG dans son enquête sur les circonstances de l’éclosion de la bactérie E. coli de Walkerton, et elle s’en est aussi servi pour gérer celle-ci.
  • Le service de police de Toronto et la police régionale de Peel ont conjointement utilisé le SGCG pour élucider le meurtre de Cecilia Zhang.
  • L’une des pires tueries au Canada impliquait huit membres d’une bande de motards découverts sans vie à l’ouest de St. Thomas. La Police provinciale de l’Ontario a utilisé le SGCG dans une enquête complexe qui a mené à l’arrestation de huit personnes, dont six ont été accusées de meurtre au premier degré et deux de complicité après le fait.

La raison d’être du Système de gestion des cas graves

En 1995, après la condamnation de Paul Bernardo, le gouvernement de l’Ontario a confié à l’ancien juge Archie Campbell le soin d’examiner les rôles joués par la police, le Centre des sciences judiciaires, le Bureau du coroner en chef et le gouvernement provincial pendant les enquêtes.

Le juge Campbell a conclu qu’un manque de coordination, de coopération et de communication entre la police et d’autres intervenants du système de justice a contribué à ce qu’un dangereux prédateur en série « passe entre les mailles du filet ». L’une des principales recommandations consistait en la mise en place d’un logiciel qui permettrait une gestion automatisée commune des cas. C’est dans ce contexte que le SGCG a été mis au point par le gouvernement en partenariat avec la communauté policière de l’Ontario.

Pour communiquer avec nous