Introduction

Le ginseng est une plante herbacée vivace à croissance lente cultivée pour ses racines très appréciées en tant qu’herbe médicinale. Elle est cultivée dans des zones de climat tempéré, particulièrement en Amérique du Nord et en Asie.

Panax quinquefolius, l’espèce cultivée en Amérique du Nord, diffère quelque peu de la principale espèce indigène de l’Asie, Panax ginseng. Il se cultive aussi d’autres espèces de ginseng, mais dans une moindre mesure.

Le ginseng appartient à la famille des araliacées qui comprend notamment la salsepareille sauvage, le ginseng à trois folioles et l’aralie à grappes, autant d’espèces que l’on peut retrouver dans les forêts de l’Ontario. En effet, le climat et les sols du Centre-Sud de l’Ontario conviennent tout à fait à la culture du ginseng.

Environ 85 % des racines de ginseng produites en Amérique du Nord sont destinées au marché asiatique. Au sein de ce marché, on distingue nettement le ginseng nord-américain du ginseng chinois sur le plan des vertus médicinales.

Historique

Le ginseng est originaire des forêts de bois durs de l’Est de l’Amérique du Nord. Les racines sauvages étaient récoltées par les peuples autochtones et utilisées dans la médecine traditionnelle. Les exportations de ginseng ont commencé au début des années 1700. La culture du ginseng en plein champ a commencé par le déplacement des racines sauvages dans des parcelles protégées à la fin des années 1800.

Le ginseng sauvage est aujourd’hui rare en Ontario et protégé par la loi. La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition interdit de semer, récolter, posséder, acheter, vendre, louer ou commercialiser du ginseng sauvage cueilli en Ontario, sans un permis ou une entente conclue en vertu de la Loi.

En vertu de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), il faut un permis pour exporter le ginseng. Ce permis est exigé pour les racines cultivées en plein champ, mais non pas pour les plants vivants, les semences ou les racines transformées. L’exportation de racines de ginseng sauvage provenant du Canada est interdite par la loi fédérale.

La plante

Le ginseng se développe à partir de graines mises en terre à l’automne. Chaque automne, le plant perd sa tige et ses feuilles. Au printemps, autour de la mi-mai, une pousse unique sort du sol. Le cycle se poursuit jusqu’à ce que la racine soit récoltée. Lorsque le ginseng est cultivé en plein champ, la récolte des racines se fait de trois à cinq ans après les semis.

La première année, le plant de ginseng est petit et rappelle l’herbe à puce. Il ne compte qu’une seule feuille pourvue de trois folioles au sommet de la tige et mesure de 15 à 25 cm de hauteur. La deuxième année, le plant n’a toujours qu’une seule tige qui ne compte que deux feuilles formées chacune de cinq folioles, ce qui donne au limbe la forme d’une main ouverte. Les années suivantes, la plante compte trois ou quatre feuilles et parfois cinq (figure 1). Le nombre de feuilles s’accroît chaque année jusqu’à la quatrième année, après quoi les tiges peuvent s’épaissir; il est rare toutefois que le plant compte plus de quatre feuilles. Les trois ou quatre premières années, la hauteur du plant est associée à l’âge. Les plants de ginseng de plus de trois ans peuvent atteindre une hauteur de 45 à 60 cm et même davantage dans le cas du ginseng cultivé.

Une illustration des feuilles, de la racine et de la fleur d’un plant de ginseng.

Figure 1. Illustration d’un plant type de ginseng âgé de quatre ans (Dessin de Tiffany Wybouw).

Les inflorescences se développent sur une tige florale unique qui s’insère au point où les feuilles se rattachent à la tige. L’inflorescence est présente au moment de la levée au printemps. Les plants de trois ans et plus, et parfois ceux de deux ans, sont en fleurs à la mi-été pendant trois à quatre semaines. L’inflorescence est une ombelle formée de 30 à 40 fleurs qui s’épanouissent successivement de l’extérieur vers l’intérieur et sont autofertiles. La pollinisation peut se produire à partir de fleurs différentes sur une même inflorescence ou à partir de fleurs appartenant à des inflorescences différentes. La pollinisation est assistée par les abeilles et les insectes butineurs.

Après la fertilisation, des baies se forment et passent du vert au rouge clair lorsqu’elles sont mûres. Chaque baie renferme deux semences de forme irrégulière et d’un diamètre approximatif de 0,5 cm. Chaque graine est légèrement plus longue que large.

Le ginseng possède une racine pivotante charnue et ramifiée et un rhizome à la hauteur du collet. C’est sur ce rhizome que se développe au cours de l’été le bouton qui formera une pousse les années suivantes. Ce bouton reste dormant pendant les mois d’hiver.

Le gros de la croissance des racines se produit vers la fin de la saison. La racine du ginseng est contractile, c’est-à-dire qu’elle rétrécit en longueur chaque saison. De cette façon, le rhizome peut s’allonger chaque année tout en restant à l’intérieur du sol. En raison de cette particularité, la racine présente des plis concentriquesqui constituent une caractéristique recherchée sur le marché.

Il n’existe pas de cultivars de ginseng. Quand on a commencé à cultiver le ginseng en plein champ, on a simplement déplacé des racines sauvages vers des parcelles protégées. Les superficies consacrées à cette culture se sont accrues avec l’utilisation des semences issues des racines sauvages domestiquées. Ce procédé n’a pas permis la sélection de souches supérieures de ginseng.

Choix de l’emplacement

Le choix d’un sol approprié est primordial pour qui veut s’assurer d’une récolte abondante et de qualité.

État du sol

Le ginseng préfère un sol humide, mais bien drainé, riche en matière organique et doté d’un pH variant entre 5,5 et 6,5. Lorsque le pH est inférieur à 5,5, le ginseng est plus vulnérable à la maladie, si bien que les plants sont en général chétifs.

Corriger l’acidité du sol, ou son pH, avant les semis. Épandre de la chaux sur un sol trop acide pour en élever le pH. Des consultants privés et des fournisseurs de produits agricoles sont en mesure de donner aux éventuels producteurs une interprétation de l’analyse de sol et des conseils sur les mesures de correction à prendre.

Le drainage est un autre élément crucial dans la culture du ginseng. Le temps pluvieux favorise la maladie et peut faire pourrir les racines de ginseng. Il peut être difficile de maintenir l’humidité du sol ainsi qu’un bon drainage. Le drainage est également influencé par la structure du sous‑sol et son compactage. Recouvrir les parcelles par du paillis de paille peut modifier l’humidité du sol, mais il est plus difficile de changer la capacité naturelle du sol à retenir la bonne quantité d’humidité.

Bon nombre de producteurs attendent de deux à trois ans pour laisser au sol le temps de se « former » avant de procéder aux semis. Ils incorporent de la matière organique en enfouissant une culture d’engrais vert ou épandent du fumier bien décomposé. Les deux méthodes améliorent la biodisponibilité de l’azote. On peut s’adresser à des consultants privés et à des professionnels de l’agroalimentaire qui connaissent le secteur du ginseng pour des conseils sur la gestion des éléments nutritifs.

Préparation des parcelles

La préparation des parcelles peut commencer une fois qu’on a choisi un emplacement et que les questions de pH, de fertilisation et de drainage ont été réglées. Avant de semer, fumiger le sol afin de réduire les populations de nématodes, de mauvaises herbes et d’organismes pathogènes. Pour obtenir les meilleurs résultats, la fumigation se fait idéalement quatre à six semaines avant les semis. Pour que la fumigation soit efficace, il faut que le lit de semence soit prêt et que le niveau d’humidité soit d’environ 60 % de la capacité du champ. On peut semer le ginseng quatre à six semaines après la fumigation une fois que tout le fumigant s’est dissipé.

Modification du milieu en plein champ

Pour cultiver le ginseng, on peut modifier le milieu en plein champ de façon à reproduire son habitat naturel, en :

  • aménageant des planches surélevées;
  • posant du paillis de paille;
  • installant des ombrières.

Planches surélevées

Les planches surélevées doivent être conçues de manière à favoriser une bonne circulation de l’air et le drainage des eaux de surface. Avant de semer, les planches surélevées doivent présenter les caractéristiques suivantes :

  • avoir une hauteur de 22 à 35 cm;
  • avoir une largeur de 1,5 m;
  • avoir une dérayure de 30 cm de part et d’autre;
  • avoir environ 1,8 m entre deux planches, centre à centre.

Le maintien de ces paramètres peut aider à maintenir la maladie à des niveaux gérables. De préférence, il faut orienter les rangs dans le sens des vents dominants et de manière à ce que l’eau de surface s’égoutte bien de la parcelle.

Paillage

Après les semis, recouvrir les planches d’un paillis de paille de 5 à 10 cm d’épaisseur, soit l’équivalent de 28 grosses balles rondes (de 150 cm de diamètre) par acre. Ajouter encore la moitié environ de cette quantité de paille après la deuxième année. Le paillis modifie autant l’humidité que la température du sol. L’hiver, le paillis empêche les températures de baisser sous le point de congélation des racines (environ -10 °C). L’été, le paillis maintient les températures du sol de 5 à 10 °C au-dessous des températures d’une zone enherbée en plein soleil. Le paillis empêche aussi le sol de s’assécher outre mesure. L’humidité du sol sous le paillis peut rester à près de 60 % de la capacité du champ pendant une bonne partie de la saison. L’irrigation peut être nécessaire dans les sols très sableux, mais on n’y recourt pas de façon systématique.

Ombrière

Le ginseng doit bénéficier de 70 à 80 % d’ombre. Si l’intensité lumineuse dépasse ce niveau pendant un certain temps, le ginseng devient sénescent (vieillit) et meurt. Au printemps de la première année, avant la levée du ginseng, installer des structures de lattes de bois ou des toiles de polypropylène sur des poteaux de bois ou de métal de 2,4 à 3,6 m de hauteur. Le coût des ombrières varie selon le matériau utilisé. Enlever les ombrières en totalité ou en partie chaque automne, une fois que les plants sont sénescents et que les feuilles ont changé de couleur et tombent. Il faut replacer les ombrières au printemps pour la levée des plants. Tous ces dispositifs sont réutilisables.

Manipulation des semences

Les baies contenant les semences apparaissent surtout dans les parcelles de trois ans et plus (figure 2). Cueillir les baies lorsqu’elles sont mûres. À ce moment, l’embryon de ginseng contenu dans la semence est immature et très petit. Avant qu’il puisse germer, la semence doit être soumise à la stratification, un processus de mûrissement qui dure de 16 à 22 mois. Récolter les baies manuellement. Il faut parfois faire plusieurs récoltes dans une même parcelle, car les semences ne parviennent pas toutes à maturité en même temps.

Une grappe de baies rouges sur un plant de ginseng.

Figure 2. Les semences apparaissent dans les grappes de baies rouges sur les plants de trois ans et plus.

Une fois la baie récoltée, retirer la pulpe. Cette étape se fait soit par fermentation naturelle, soit à l’aide d’une dépulpeuse mécanique. Laver et stériliser ensuite en surface la graine verte dépulpée et la mélanger en parts égales avec du sable propre de texture grossière. Garder la semence humide en tout temps une fois la pulpe enlevée. Si la semence est soumise à la sécheresse aussi peu que 20 minutes, l’embryon peut commencer à se détériorer et perd sa capacité à germer.

Pour la stratification des semences, placer le mélange semence-sable dans des plateaux de semis qu’on enfouit dans le sol jusqu’à la fin de l’été suivant. Pour déterrer les plateaux de semis, séparer la semence du sable, la laver, la stériliser en surface et la maintenir humide jusqu’aux plantations.

La stratification des semences peut également être faite au-dessus du sol dans des chambres à températures contrôlées. Ce procédé réduit les risques de contamination des semences par des champignons pathogènes terricoles.

Il est important d’entreposer les semences stratifiées à des températures variant entre 15 et 20 °C avant les plantations. Si les températures d’entreposage sont trop fraîches, la semence entre en dormance et la levée peut être réduite. Les plantules peuvent alors lever dans le jardin la deuxième année seulement, de telle sorte que la taille de ces racines varie considérablement.

Si, par contre, on entrepose la semence à des températures trop élevées, celle-ci pourrit.

Semis

Disperser les semences sur des planches déjà préparées, à l’aide de matériel allant de simples plateaux de semis à des semoirs pneumatiques perfectionnés. Certains producteurs offrent des services à forfait à ceux qui ne possèdent pas leur propre matériel.

Taux de semis

Les taux de semis varient de 90 à 145 kg/ha. On compte environ 17 600 semences de ginseng par kilogramme.

Certains producteurs utilisent des taux de semis plus élevés pour compenser le faible taux de germination du ginseng, qui est fréquemment de 60 à 70 %. Par contre, des taux plus élevés ne se traduisent pas nécessairement par de meilleures racines et des rendements plus élevés.

La valeur des racines de ginseng est influencée par leur forme. La forme des racines s’acquiert au cours des deux premières années de vie du plant. Des recherches ont montré que de faibles taux de semis de 45 kg/ha peuvent produire des racines plus de deux fois plus lourdes que des taux de semis aussi élevés que 140 kg/ha. Dans la même étude, la différence dans le rendement total n’a été que de 28 % de plus pour les semis plus denses. Des racines longues et minces ont une valeur au-delà de 28 % inférieure à celle des racines trapues, si bien que l’augmentation dans le rendement total ne compense pas la perte au niveau du prix qu’entraînent les petites racines.

Le ginseng ne peut pas faire l’objet d’une culture biologique à des taux de semis utilisés commercialement. Pour produire du ginseng sans recourir à des produits chimiques destinés à lutter contre la maladie, il ne faut pas que la densité de semis dépasse 45 kg/ha; le taux de semis idéal est de 22 kg/ha. Même si à ces taux de semis, les plants ne sont pas à l’abri de maladies racinaires, les méthodes culturales en limitent plus facilement la propagation.

Défis de la production

Environnement

Le ginseng est extrêmement sensible aux conditions environnementales. Le ginseng peut souffrir à la fois de la chaleur et de la sécheresse. Dans des sols qui sont détrempés, les plants sont vulnérables à des maladies racinaires et leur rendement peut être considérablement réduit. La sécheresse et la chaleur provoquent l’avortement des fleurs et en conséquence une mise à graine réduite. La chaleur peut entraîner des réactions foliaires liées au stress, notamment la tache foliaire. Un manque d’humidité dans le sol entraîne une diminution du poids des racines. L’exposition directe aux rayons du soleil entraîne la mort des parties aériennes. Dans les parcelles qui bénéficient d’une mauvaise circulation d’air, les feuilles et les inflorescences sont vulnérables à la brûlure.

La modification du climat est le seul moyen de régler l’humidité du sol et la température du sol et de l’air.

Le ginseng souffre aussi de la pollution atmosphérique. Il est modérément sensible à l’ozone et est sensible à l’anhydride sulfureux. Les dommages dus à l’anhydride sulfureux se manifestent par des zones blanchies à la pointe ou à la base des feuilles. Ces dommages se voient plus souvent au printemps.

Maladies

Les maladies racinaires limitent le rendement du ginseng. Il n’est pas rare que les pertes de rendement atteignent 30 et même 60 %. Certaines maladies racinaires nuisent à la forme et à la qualité des racines. Les maladies graves font pourrir les racines et les détruisent (figure 3). Ces maladies sont causées par des champignons que l’on retrouve dans le sol. 

Une racine de ginseng avec pourriture racinaire.

Figure 3. Certaines maladies des racines, comme la pourriture racinaire causée par le champignon Cylindrocarpon, peuvent rapidement provoquer la pourriture de toute la racine.

Il existe plusieurs brûlures foliaires et maladies des semences qui exercent une pression continuelle sur les parcelles de ginseng pendant toute la saison (figure 4). Ces maladies peuvent réduire la production de semences et le poids des racines, mais elles provoquent rarement la perte de racines. Les champignons qui causent ces maladies sont présents dans les courants atmosphériques. Protéger constamment les parcelles contre ces champignons depuis la levée jusqu’à la sénescence des plants.

Une feuille de ginseng atteinte d’une maladie foliaire.

Figure 4. Les maladies foliaires, comme la tache alternarienne, peuvent causer d’importants dommages à la partie aérienne et limiter la croissance des racines, sans toutefois les détruire directement.

Insectes

Dans le ginseng, les insectes n’ont en général pas d’effets sur le rendement ou la qualité des racines. Dans les lieux qui sont infestés de graminées, les vers-gris peuvent poser problème. Les larves de hanneton européen peuvent également se trouver sur les cultures de céréales utilisées pour le paillis le premier hiver après la plantation. Elles risquent d’endommager les racines de ginseng lorsque les grains meurent au printemps suivant.

Les tordeuses peuvent envahir les parcelles de ginseng, mais on connaît peu l’effet de ces insectes sur les rendements du ginseng. Elles se nourrissent le jour bien à l’abri dans les feuilles enroulées. Elles sont habituellement attirées par les anciennes parcelles et celles qui sont aux abords des forêts.

La cochenille forestière s’attache à la tige et aux pétioles et les fait se tordre et se déformer à tel point qu’un plant qui a normalement 60 cm verra sa hauteur réduite à 15–20 cm. Cet insecte est peu fréquent et ses effets sur la culture sont peu connus.

Autres ennemis

Les limaces peuvent poser problème au printemps. Le paillis de paille crée un milieu propice aux limaces. Ces dernières se nourrissent des pousses et des racines peu profondes. Elles peuvent causer des pertes importantes. Les dommages imputables aux limaces se remarquent plus souvent en périphérie de la parcelle.

Les souris peuvent à l’occasion envahir une parcelle de ginseng. Le paillis de paille offre une protection aux souris contre leurs prédateurs naturels. Elles se creusent des tunnels sous le paillis et rongent les tiges et à l’occasion les racines à la surface du sol. Les souris ont tendance à se réfugier dans les parcelles de ginseng une fois que les cultures avoisinantes ont été récoltées, vers la fin de l’été ou à l’automne.

Récolte et manipulation des racines

Récolter le ginseng à l’aide d’arracheuses de pommes de terre modifiées. Avant d’arracher les racines, retirer les ombrières et débarrasser la surface du sol de la paille et des débris de végétaux.

Après un premier passage de l’arracheuse, enlever manuellement les racines à la surface du sol et les placer dans des paniers. Manipuler les racines avec soin afin de ne pas les meurtrir ni les briser. Plusieurs passages de l’arracheuse peuvent être nécessaires.

Il existe aussi de la machinerie entièrement automatisée que l’on peut acheter ou louer ou dont on peut bénéficier en confiant le travail à des tiers.

Réfrigération

Entreposer les racines lavées dans un entrepôt réfrigéré pendant quatre à six semaines. La réfrigération améliore l’apparence de la racine et réduit le risque de dommages causés par la chaleur pendant le séchage. Avant le conditionnement, laver les racines dans une laveuse à tambour où elles sont débarrassées des surplus de particules de sol.

Séchage

Les racines de ginseng sont habituellement vendues une fois séchées (figure 5). Faire sécher les racines dans des fours conçus pour assurer une bonne circulation d’air et permettre un contrôle de la température. Placer les racines dans des plateaux peu profonds et retourner ces derniers plusieurs fois pendant le séchage afin que les racines de tailles et de formes différentes puissent sécher uniformément. Une racine correctement séchée se brise facilement et présente une texture et une résilience de surface adéquates.

Un paquet de racines de ginseng séchées.

Figure 5. Les racines de ginseng sont vendues une fois séchées et le classement précédant l’expédition est minimal.

Conditionnement

Emballer les racines séchées dans des barils de carton doublés de plastique, par lots de 45 kg. Les acheteurs préfèrent un mélange uniforme de racines fines et de racines massives dans tous les barils. Aussi, le classement se limite-t-il à cela. Un classement plus poussé se fait dans les entrepôts à destination.

Bon nombre de producteurs d’expérience qui disposent de grosses installations offrent des services de séchage et de réfrigération à forfait.