Pratiques exemplaires de gestion des réseaux d’eau potable
Renseignez-vous sur les pratiques exemplaires de gestion des réseaux d’eau potable que les exploitants de réseaux municipaux d’eau potable de l’Ontario sont tenus d’adopter en vertu de l’Élément 21 de la Norme de gestion de la qualité de l’eau potable.
Introduction
Vue d’ensemble
Les pratiques exemplaires de gestion des réseaux d’eau potable visent à faciliter la distribution d’une eau potable salubre et de grande qualité. Elles décrivent les processus visant à optimiser l’efficacité d’un réseau d’eau potable ou d’un système de gestion de la qualité de l’eau potable et fournissent des renseignements qui facilitent la planification future.
Les organismes d’exploitation responsables des réseaux résidentiels municipaux d’eau potable doivent appliquer les pratiques exemplaires indiqués sur cette page et dans la rubrique Élément 21 (Amélioration continuelle) de la Norme de gestion de la qualité de l’eau potable de l’Ontario (NGQEP).
La pertinence et l’efficacité des pratiques exemplaires de gestion seront propres à chaque réseau. Les pratiques exemplaires de gestion ne sont pas obligatoires, contrairement aux lois, aux règlements ou aux conditions d’un permis municipal d’eau potable ou d’un permis d’aménagement de station de production d’eau potable délivré par le ministère. Le ministère recommande la mise en œuvre de pratiques exemplaires de gestion qui permettront d’améliorer le réseau d’eau potable ou le système de gestion de la qualité dans la mesure du possible. Une mise en œuvre partielle et un écart par rapport aux pratiques exemplaires de gestion seront nécessaires dans certaines situations.
En plus des pratiques exemplaires de gestion décrites dans le présent document, les propriétaires et les organismes d’exploitation de réseaux d’eau potable devraient chercher les pratiques exemplaires publiées par l’industrie, y compris celles publiées par l’Ontario Water Works Association et l’American Water Works Association, et les appliquer.
Pour en savoir plus
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les pratiques exemplaires de gestion et la NGQEP, communiquez avec le service suivant :
Direction des services à la clientèle et des permissions
Division des évaluations et des permissions environnementales
Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs
MDWLP@Ontario.ca
1. Pratiques exemplaires de gestion du système de traitement
1.1 Surveillance et inspection des filtres
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un plan de surveillance et d’inspection des filtres afin de maintenir un rendement optimal et inclure le plan dans les manuels d’exploitation et d’entretien du système de traitement, ou y faire référence.
Conseils
Une surveillance et une inspection proactives et régulières des filtres devraient être effectuées dans le but de repérer les problèmes avant qu’ils n’aient une incidence sur le fonctionnement du système de traitement.
Voici des exemples de paramètres de fonctionnement qui peuvent être consignés et examinés aux fins d’évaluation du rendement :
- turbidité de l’influent et de l’effluent
- perte de charge et taux d’accumulation de la perte de charge
- durée de fonctionnement des filtres et volume traité par chaque filtre (eau produite par le filtre dans un cycle ou par surface)
- couleur de l’effluent du filtre
- production d’eau de fabrication
- débits d’eau de lavage à contre-courant
- vitesse d’injection des produits chimiques
- fréquence du lavage à contre-courant
- temps requis pour stabiliser la turbidité après le lavage à contre-courant
Outre ces paramètres, l’inspection visuelle est également importante aux fins de l’évaluation du rendement. Par exemple, pendant les cycles de filtration, les exploitants devraient effectuer les vérifications visuelles suivantes :
- vérifier que l’eau est maintenue au-dessus du matériau filtrant pour éviter tout affouillement
- vérifier la surface du matériau filtrant pour déceler les fissures sur les côtés et sur le matériau
- observer la surface pour repérer les bombements ou les galets de boue
- rechercher l’accumulation d’algues sur les parois des filtres et des goulottes d’eau de lavage
Pendant le lavage à contre-courant, l’opérateur peut vérifier visuellement si les problèmes suivants sont présents :
- expansion du matériau filtrant
- ébullition du matériau filtrant et les zones mortes
- transfert du matériau dans les goulottes d’eau de lavage
- clarté de l’eau de lavage à contre-courant
- l’accumulation de galets de boue peut également être évaluée au cours de cette inspection
1.2 Qualité de la source d’eau
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme de surveillance de la qualité de la source d’eau afin de déceler, à un stade précoce, toute détérioration de la qualité de l’eau qui pourrait entraîner des problèmes liés aux processus de traitement de l’eau potable.
Conseils
La détection précoce des changements dans la qualité de l’eau brute (source d’eau) permet de s’assurer que le système de traitement de l’eau potable demeure en mesure de fournir une eau potable qui répond aux exigences prévues par la loi et que les crédits d’élimination ou d’inactivation des log énoncés dans un permis municipal d’eau potable peuvent être obtenus. Si des fluctuations importantes de la qualité de l’eau brute du réseau sont décelées, il faut en déterminer la cause et élaborer un plan d’action pour prévenir les fluctuations futures ou s’y préparer.
Un programme de surveillance devrait inclure les éléments suivants :
- la consignation des caractéristiques typiques de l’eau brute, y compris les variations saisonnières
- la fréquence de la collecte d’échantillons d’eau brute et de l’examen des résultats des analyses
- les mesures à prendre lorsque les résultats présentent des variations par rapport aux caractéristiques typiques de l’eau brute
- l’évaluation des tendances à long terme de la qualité de l’eau brute
- des sources externes de données pouvant contenir des renseignements supplémentaires sur les tendances en matière de qualité et de quantité de l’eau, comme des études ou des rapports existants sur les eaux souterraines ou des études préparés par des réseaux voisins utilisant la même source d’eau
- l’inclusion de la discussion sur les tendances et les mesures proposées dans le cadre de l’examen de la gestion requis en vertu de l’Élément 20 (Examen par la direction) de la Norme de gestion de la qualité de l’eau potable de l’Ontario
Si le puits ou la prise d’eau est situé dans une zone de protection des sources, le plan local de protection des sources doit être suivi et toute préoccupation ou tendance en matière de qualité ou de quantité de l’eau de la source doit être communiquée à l’office de protection des sources et au responsable désigné de la gestion des risques.
2. Stockage de l’eau
2.1 Nettoyage, inspection et entretien
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme d’inspection des installations de stockage de l’eau afin de réduire au minimum les risques de problèmes de qualité de l’eau et de maximiser la durée de vie de l’installation.
Conseils
Une inspection de routine des installations de stockage de l’eau est essentielle au maintien de leur bon fonctionnement. Un programme d’inspection des installations de stockage de l’eau devrait inclure les éléments suivants :
- les problèmes potentiels qui peuvent toucher chaque installation de stockage de l’eau (comme l’accumulation de sédiments, la corrosion ou la dégradation des matériaux des réservoirs)
- la fréquence et la portée de l’inspection pour chaque installation de stockage de l’eau
- les résultats de l’inspection des installations de stockage de l’eau, qui peuvent éclairer :
- la fréquence et la portée des inspections
- la nécessité d’effectuer un entretien supplémentaire, comme le nettoyage, la réparation ou le remplacement de l’installation
2.2 Couverture et sécurisation
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme d’inspection des points d’accès associés aux installations de stockage de l’eau pour s’assurer qu’ils sont couverts, de manière à :
- réduire le risque de contamination par des particules en suspension dans l’air provenant des insectes, des oiseaux et des mammifères
- prévenir la contamination par des algues
Conseils
Une inspection régulière des points d’accès associés aux installations de stockage de l’eau est essentielle pour maintenir l’intégrité et le bon fonctionnement du réseau. Un programme d’inspection des points d’accès devrait inclure les mesures de prévention et de contrôle déjà en place.
Par exemple :
- Les trappes d’accès ou les évents doivent être munis de joints fermement ajustés et ne doivent pas être affleurants, susceptibles d’être inondés ou présenter des espaces visibles dans l’aire de stockage traitée.
- Les évents d’aération et les trop-pleins associés aux réservoirs et aux structures de stockage surélevées devraient être munis de grilles pour prévenir la contamination potentielle de l’eau traitée.
- Les trop-pleins et les évents d’un réservoir de stockage situé au niveau du sol doivent être munis d’une grille résistante à la corrosion avec un maillage nº 24 (0,70 mm). La grille devrait être installée dans le tuyau de trop-plein à l’endroit le moins susceptible d’être endommagé par des actes de vandalisme.
- Les trop-pleins et les évents des réservoirs de stockage surélevés doivent être munis d’une grille résistante à la corrosion avec un maillage nº 4 (5,16 mm). La grille devrait être installée dans le tuyau de trop-plein à l’endroit le moins susceptible d’être endommagé par des actes de vandalisme.
3. Pratiques exemplaires de gestion du réseau de distribution
3.1 Rinçage des conduites principales
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme de rinçage des conduites principales à intervalles réguliers.
Conseils
Le rinçage de routine est important pour maintenir la qualité de l’eau en éliminant les sédiments accumulés et les autres impuretés qui peuvent s’accumuler dans les tuyaux. Lors de l’élaboration d’un programme de rinçage, d’autres objectifs peuvent également être intégrés, notamment :
- améliorer l’écoulement de l’eau
- réduire la demande en chlore
- renouveler l’eau et maintenir le chlore libre résiduel dans les zones à faible demande, comme les conduites principales avec cul-de-sac)
- traiter les plaintes relatives à la qualité esthétique de l’eau
Des écouvillons ou des torpilles peuvent être nécessaires pour nettoyer les tuyaux plus anciens, ou les tuyaux dont l’accumulation ou l’encrassement est connu, surtout lorsqu’il est impossible de produire des vitesses d’écoulement suffisantes pour éliminer les sédiments et le biofilm par rinçage.
3.2 Manipulation et inspection des robinets
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme d’inspection et de manipulation des robinets.
Conseils
Un programme d’inspection et de manipulation des robinets devrait :
- comporter un objectif quant au nombre de robinets de transmission à manipuler annuellement en fonction du pourcentage du nombre total de robinets dans le réseau
- contenir un objectif quant au nombre de robinets de distribution à manipuler annuellement
- inclure des mesures visant à vérifier que les objectifs sont atteints et des procédures écrites détaillant les mesures à prendre si les objectifs ne sont pas atteints
- déterminer les robinets les plus importants du réseau de distribution à manipuler plus fréquemment
Des registres du programme d’inspection des robinets devraient être tenus. Doivent y être consignées la fréquence à laquelle les robinets sont actionnés et toute autre préoccupation potentielle en matière de qualité et d’isolation, en plus de tout renseignement important. Le programme devrait également faire le suivi des résultats annuels et établir des objectifs pour réduire le pourcentage de robinets inutilisables.
3.3 Fonctionnement et inspection des bornes d’incendie
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme d’entretien des bornes d’incendie et de mise à l’essai du débit nécessaire à la lutte contre le feu. Ce programme doit comprendre des vérifications et des inspections régulières des bornes d’incendie, des vidanges, des stations d’échantillonnage et de tout autre équipement semblable.
Conseils
Un programme d’entretien des bornes d’incendie et de mise à l’essai du débit nécessaire à la lutte contre le feu devrait inclure les exigences minimales suivantes :
- un nombre cible de bornes d’incendie à inspecter et à mettre à l’essai en fonction d’un pourcentage du nombre total de bornes d’incendie dans le réseau
- les procédures d’ouverture et de fermeture des bornes d’incendie pour réduire au minimum les dommages potentiels au réseau de distribution
- les exigences relatives aux essais du débit nécessaire à la lutte contre le feu
3.4 Accès aux bornes d’incendie
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer une politique ou un règlement qui restreint l’accès aux bornes d’incendie.
Conseils
Dans certaines municipalités, les transporteurs d’eau, les entrepreneurs, les agriculteurs et les utilisateurs privés peuvent être autorisés à utiliser l’eau des bornes d’incendie pour remplir des réservoirs d’eau potable, des camions-citernes de chantier, des réservoirs de pesticides et des piscines. Lorsque ces activités sont autorisées, des mesures devraient être prises pour protéger l’alimentation en eau contre les refoulements et la rentrée d’eau provenant des sources de contamination.
Les mesures de protection peuvent comprendre :
- l’installation d’un dispositif antirefoulement ou la présence d’une coupure anti-retour
- l’utilisation de vannes de régulation du débit à plusieurs voies sur les bornes d’incendie de sorte que la vanne principale ne puisse utilisée par des personnes qui n’ont pas la certification requise pour contrôler ou modifier le débit
- si la borne d’incendie est munie d’orifices de drainage par le fond ouverts, il est important de la protéger contre les risques de rentrée d’eau dus à la saturation du sol autour de la borne d’incendie
- la supervision directe par l’exploitant ou l’utilisation directe par lui
- une entente écrite, l’approbation ou les restrictions régissant l’utilisation
- la désignation des bornes d’incendie auxquelles l’accès est permis uniquement
Il convient également d’étudier les solutions de rechange disponibles. Par exemple, lorsqu’un accès régulier et routinier aux bornes d’incendie est demandé, la mise en place d’une installation de distribution d’eau en vrac peut offrir un meilleur accès, un meilleur contrôle et une meilleure protection que de permettre l’accès aux bornes d’incendie. Il convient de noter que des mesures de prévention des refoulements devraient également être envisagées dans les installations de distribution d’eau en vrac (reportez-vous aux pratiques décrites pour les programmes de prévention des refoulements).
Lors de l’élaboration ou de la mise à jour d’une politique ou d’un règlement qui restreint l’accès aux bornes d’incendie, il convient de réfléchir aux éléments suivants :
- l’application de la politique ou du règlement municipal et toute sanction connexe
- le mécanisme d’approbation (comme une confirmation verbale ou une entente écrite d’une durée limitée)
- une augmentation de la fréquence des inspections ou de l’entretien des bornes d’incendie auxquelles l’accès peut être permis régulièrement
3.5 Surveillance de la pression
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer un programme de surveillance de la pression du réseau de distribution.
Conseils
Un programme de surveillance de la pression du réseau de distribution devrait être élaboré pour :
- déterminer les mesures à prendre lorsque la pression du réseau descend en dessous d’une valeur préétablie (par exemple, en dessous de la valeur à laquelle le système est conçu pour fonctionner)
- déceler les secteurs où la basse pression est chronique ou les incidents récurrents de basse pression
- veiller à ce que les renseignements recueillis soient utilisés pour élaborer des plans d’action visant à régler les problèmes recensés
Les relevés de pression et les plaintes des consommateurs concernant une pression insuffisante doivent être examinés afin de confirmer l’absence de problèmes récurrents ou chroniques liés à une pression insuffisante. Dans le cas de problèmes de pression localisés signalés par des plaintes, des essais ponctuels peuvent être réalisés en fixant un manomètre à une borne d’incendie, en ouvrant la borne et en mesurant la pression. Toutefois, cet essai ne peut fournir qu’un instantané à un moment précis. Des investigations approfondies sur la basse pression peuvent être menées à l’aide d’enregistreurs de données de pression portables qui se fixent aux bornes d’incendie et enregistrent les tendances de pression à ces emplacements pendant les périodes de faible et de forte utilisation.
Une défaillance ou une perte de pression peut avoir diverses causes, notamment :
- une rupture de la conduite principale d’eau
- une défaillance de la pompe à haute pression
- une panne d’électricité
- un verrouillage automatique
- une défaillance du réservoir sous pression
- une perte de niveau dans le réservoir surélevé
- toute autre condition liée à l’équipement et aux installations de stockage de l’eau utilisés pour maintenir la pression
Dans les petits réseaux qui utilisent des réservoirs sous pression, il peut s’avérer moins pratique de surveiller en permanence la pression que de raccorder correctement des relais à manostat afin que d’alerter l’exploitant (par exemple au moyen d’un appareil de composition automatique) en cas de basse pression. Certains réseaux peuvent utiliser un manomètre au site de traitement et consigner quotidiennement les relevés effectués.
Pour la surveillance continue et l’analyse des tendances dans les grands réseaux où des transmetteurs de pression électroniques sont utilisés pour surveiller la pression et signaler les situations de basse pression (par exemple dans les postes de désinfection amplificatrice ou les réservoirs surélevés), les transmetteurs peuvent être connectés à des enregistreurs de données ou les signaux de données peuvent transmettre la pression du réseau à un autre endroit.
Dans le cas des réseaux qui comportent plusieurs zones de pression, des alarmes seront probablement requises pour chaque zone. Dans tous les cas, une certaine forme de surveillance devrait être en place pour alerter l’exploitant en cas de basse pression.
3.6 Agent désinfectant résiduel – valeurs maximales
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme de surveillance et d’intervention en cas de teneur élevée en chlore résiduel dans le réseau de distribution.
Conseils
La section 4 de la Marche à suivre pour désinfecter l’eau portable en Ontario énonce ce qui suit :
Lorsque l’écoulement est quotidien, la concentration de l’agent désinfectant résiduel ne doit jamais dépasser 4 mg/L (chlore libre), 0,8 mg/L (dioxyde de chlore) ou 3 mg/L (chlore combiné), où que ce soit dans le réseau de distribution.
Remarque : Une teneur en chlore combiné résiduel de 3 mg/L équivaut à la concentration maximale de 3 mg/L qui est autorisée conformément aux normes de qualité de l’eau potable de l’Ontario. Lorsqu’un résultat d’analyse dépasse 3,0 mg/L, il doit être signalé comme un résultat d’analyse insatisfaisant relatif à la qualité de l’eau.
La teneur en chlore libre résiduel ciblée est de 0,2 mg/L à un pH d’au plus 8,5. Lorsqu’on effectue une chloramination, la teneur en chlore combiné résiduel doit idéalement être de 1 mg/L, partout dans le réseau de distribution (afin de supprimer l’activité bactérienne qui convertit l’ammoniac en nitrites et en nitrates).
Une teneur élevée en chlore libre résiduel peut entraîner des problèmes de goût et d’odeur. Les personnes sensibles peuvent se plaindre du goût ou de l’odeur si la teneur atteint 0,6 mg/L. Pour cette raison, les préoccupations relatives au goût et à l’odeur devraient être prises en compte lors de la sélection des stratégies d’exploitation et de gestion des systèmes de traitement et de distribution de l’eau.
Le dépassement des seuils de goût et d’odeur ne signifie toutefois pas que l’eau est impropre à la consommation. Le goût de l’eau potable doit être examiné au cas par cas, en tenant compte de la variabilité des préférences en matière de goût et d’odeur au sein de la population et de la multitude de facteurs, outre le chlore lui-même, qui peuvent influer sur le goût.
Les services publics devraient maintenir des niveaux suffisamment bas de chlore libre au robinet. L’objectif est de procéder à une désinfection adéquate et de maintenir une teneur en chlore résiduel dans le réseau de distribution, tout en gardant à l’esprit l’acceptabilité de l’eau potable par les consommateurs.
3.7 Agent désinfectant résiduel – extrémités
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer des procédures permettant de vérifier à intervalles réguliers que la surveillance de la teneur en chlore résiduel dans le réseau de distribution comprend une répartition optimale de points d’échantillonnage qui sont représentatifs de l’ensemble du réseau, y compris les extrémités et les culs-de-sac.
Conseils
Les emplacements de mesure et de surveillance des agents désinfectants résiduels dans le réseau de distribution devraient être choisis dans le but de repérer les zones dans lesquelles la teneur en chlore résiduel est faible. Les résultats de cette surveillance devraient être utilisés pour améliorer les méthodes de maintien d’une teneur en chlore résiduel efficace (comme l’utilisation ou la modification du rinçage, de la boucle ou de l’amplification existants).
Les emplacements devraient être examinés et mis à jour à intervalles réguliers afin que toute modification ou tout ajout au réseau d’eau potable soit pris en compte.
3.8 Programme de prévention des refoulements
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme de prévention des refoulements qui tienne compte des raccordements croisés et des raccordements aux installations à haut risque.
Remarque : Un raccordement croisé est défini comme un raccordement réel ou potentiel entre un réseau d’eau potable et une source de pollution ou de contamination. En général, un raccordement croisé réel ou potentiel en lien avec une substance qui pourrait constituer un danger pour la santé est considéré comme un danger élevé ou grave.
Conseils
Un programme de prévention des refoulements peut comprendre l’élaboration et la mise en œuvre d’une combinaison de pratiques, de politiques et de règlements qui assurent l’installation de dispositifs antirefoulement dans les installations existantes et nouvelles à risque élevé.
Un programme de prévention des refoulements devrait, au minimum, permettre de :
- déterminer les installations industrielles, commerciales, institutionnelles et agricoles existantes qui peuvent être considérées comme des installations à risque élevé et qui doivent être équipées d’un dispositif antirefoulement au niveau de chaque conduite de branchement
- déterminer les raccordements croisés existants entre le réseau de distribution et d’autres sources d’eau non potable (comme les sources d’eau privées ou l’eau de surface)
- déterminer le type et la nature des nouvelles installations qui peuvent être considérées comme des installations à risque élevé, où il peut être nécessaire d’installer un dispositif antirefoulement au niveau de chaque conduite de branchement avant le raccordement au réseau d’eau potable
- établir les critères d’entretien et de mise à l’essai des dispositifs de refoulement associés aux appareils et produire des rapports à cet égard
Tout programme devrait veiller à ce que les pratiques, la politique ou le règlement intègrent l’utilisation de dispositifs antirefoulement dans les installations à risque élevé ainsi que dans les raccordements croisés avec des sources d’eau non potable. Des directives supplémentaires sur la prévention des refoulements sont disponibles dans le « Guide pour les propriétaires de réseaux d’eau potable désireux de mettre en place un programme de prévention des refoulements.
4. Mesures d’urgence et sécurité
4.1 Confinement des déversements — produits chimiques et carburants
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer un programme visant à examiner le confinement des déversements dans le réseau d’eau potable.
Conseils
Le confinement des déversements dans le réseau d’eau potable devrait faire l’objet d’une évaluation et d’un examen réguliers. Cet examen devrait s’attarder notamment sur les éléments suivants :
- les installations de stockage et les aires de traitement chimique devraient être dotées de mesures de protection contre les déversements accidentels, comme, par exemple, la construction de murets de rétention autour du composé capables de contenir le volume du plus gros contenant du composé, plus 10 % supplémentaire en guise de facteur de sécurité
- toute enceinte de confinement à double paroi ou secondaire mise en place devrait convenir aux produits chimiques ou aux combustibles avec lesquels elle pourrait entrer en contact
- le stockage de produits chimiques, les traitements chimiques et le stockage de carburant ne doivent pas avoir lieu dans des zones où un déversement pourrait entrer en contact direct avec une source d’eau brute, de l’eau traitée ou de l’eau partiellement traitée
- les drains dans l’aire de stockage de produits chimiques ou de carburant doivent être vérifiés pour s’assurer qu’ils n’entraînent pas la contamination des puits ou des sources d’eau à proximité
4.2 Nettoyage des déversements
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre des procédures de nettoyage des déversements.
Conseils
L’élaboration et la mise en œuvre de procédures peuvent aider à s’assurer que le personnel est prêt et dispose des ressources nécessaires pour intervenir en cas de déversement.
Ces procédures doivent inclure les éléments suivants :
- les endroits où un déversement pourrait se produire
- tout résultat connexe de l’évaluation des risques (Élément 8 — Résultats de l’évaluation des risques de la NGQEP)
- les matériaux et l’équipement qui devraient être facilement accessibles pour pouvoir intervenir en cas de déversement, comme les agents absorbants, les agents neutralisants, les balais pour le plancher, les pelles ou les dispositifs de confinement secondaire supplémentaires comme les palettes pour le confinement des déversements ou les gros fûts
Dans bien des cas, les déversements importants qui sont confinés sont nettoyés par des entreprises de gestion des déchets, et les noms et les modalités de contact de ces entreprises doivent figurer dans le plan d’urgence, le plan d’intervention en cas de déversement ou un document équivalent. Les services des travaux publics et les services d’incendie locaux peuvent également participer aux opérations de confinement et de nettoyage à de nombreux endroits.
Les exigences et les procédures de formation du personnel pour le confinement et le nettoyage des déversements ainsi que pour l’utilisation de l’équipement connexe doivent être incluses dans les manuels d’exploitation et d’entretien, de même que dans les exigences en matière de nettoyage des déversements établies par les plans de protection des sources d’eau locaux (page en anglais seulement).
4.3 Alimentation de secours — Essais
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre des procédures de mise à l’essai de l’alimentation de secours.
Conseils
Des essais réguliers et de routine des génératrices de secours sont nécessaires pour s’assurer qu’elles fonctionneront adéquatement lorsque cela sera nécessaire.
Les procédures de mise à l’essai en mode veille devraient inclure :
- la fréquence et durée des essais
- des essais en conditions de pleine charge
- les modalités de consignation et de tenue à jour des documents écrits relatifs aux essais
- la façon dont les résultats des essais sont évalués et dont les recommandations sont mises en œuvre
4.4 Sécurité — Général
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer un programme permettant d’évaluer la sécurité du site et déterminer le risque d’intrusion.
Conseils
Un examen de la sécurité du site devrait être effectué régulièrement, tant de façon proactive que directement après les incidents liés à la sécurité. Un programme pour la réalisation de cet examen peut décrire une approche uniforme à son égard et définir un processus pour donner suite aux problèmes relevés ou aux recommandations.
À tout le moins, il doit inclure les mesures suivantes :
- verrouiller solidement les installations de traitement et de distribution et équiper les portes et les trappes d’accès d’alarmes anti-intrusion
- mettre en place des mesures de sécurité pour la surveillance des puits, des puits de production et des prises d’eau de surface
- installer des clôtures et des barrières pour restreindre et contrôler l’accès dans la mesure du possible
- utiliser des panneaux pour signaler les zones à accès restreint
- installer des bouées pour marquer les points de prise d’eau de surface
- effectuer des vérifications physiques et des inspections des sites à intervalles réguliers et les consigner (par exemple dans le registre de l’installation)
4.5 Cybersécurité
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer un programme visant à évaluer la cybersécurité et à assurer la protection des systèmes comme le système contrôle de surveillance et acquisition de données (SCADA) contre l’accès non autorisé et les cyberattaques.
Conseils
Les systèmes comme le système SCADA peuvent être vulnérables aux cyberattaques et des mesures doivent être prises pour s’assurer qu’ils sont adéquatement protégés. Ces attaques peuvent causer des dommages importants, notamment :
- perte de visibilité des processus du système pour les exploitants (par exemple, incapacité de surveiller les processus de traitement)
- interruption de l’enregistrement des données entraînant la perte de données essentielles ou de données de conformité
- incapacité de contrôler à distance les processus ou perte du contrôle automatique
- installation de programmes malveillants comme un rançongiciel, qui peuvent empêcher l’entreprise de mener ses activités jusqu’à ce que l’argent soit versé
- perte de données (volées ou supprimées de façon malveillante)
Ces attaques peuvent :
- compromettre la capacité des services publics municipaux à fournir de l’eau propre et salubre
- éroder la confiance des clients
- entraîner des problèmes de conformité en raison de la perte de données
- entraîner des dépenses financières
- entraîner des responsabilités légales
Des mesures de cybersécurité devraient être mises en œuvre, examinées et mises à jour régulièrement pour protéger les systèmes informatiques comme le SCADA contre les accès non autorisés et les cyberattaques. Des protocoles rigoureux d’accès aux ordinateurs et de protection contre les virus devraient être intégrés aux systèmes de contrôle informatique. Tous les systèmes de contrôle automatisés devraient être équipés de commandes manuelles de surpassement pour permettre une exploitation manuelle. Les procédures d’utilisation manuelle, notamment un calendrier régulier d’exercices et de vérification des compétences de l’exploitant en ce qui concerne le système de commande manuelle, devraient être incluses dans les manuels d’utilisation et d’entretien du système.
Les menaces à la cybersécurité doivent être prises en compte dans l’évaluation des risques du système de gestion de l’eau potable (Élément 7 — Évaluation des risques de la NGQEP). Les résultats de l’évaluation des risques devraient être intégrés dans l’évaluation de la cybersécurité. La mise en œuvre d’un programme proactif de cybersécurité peut contribuer à réduire les risques recensés.
Un programme de cybersécurité peut inclure les mesures suivantes :
- chiffrement des communications électroniques
- élaboration de politiques et procédures régissant l’accès aux ordinateurs et la protection contre les virus
- élaboration de protocoles de récupération des données et d’exploitation
- élaboration de procédures de surpassement en vue d’une exploitation manuelle
- formation des exploitants sur l’exploitation manuelle et la sensibilisation ou l’identification des menaces à la cybersécurité
- l’utilisation de routeurs et de « pare-feu » pour bloquer l’accès à un attaquant externe
Remarque : Pour être efficace, la cybersécurité exige des efforts et une vigilance continus. L’examen régulier et la mise en œuvre des pratiques exemplaires répertoriées par l’industrie (par exemple, le NIST Cybersecurity Framework, le cadre de cybersécurité du NIST, en anglais seulement) sont fortement encouragés et devraient être inclus dans tout programme visant à évaluer la cybersécurité et à protéger les systèmes.
5. Planification et gestion
5.1 Comptage relatif à la distribution d’eau
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer un programme visant à mettre en œuvre le comptage relatif à la distribution d’eau pour le réseau d’eau potable.
Conseils
Le comptage de toutes les sources et utilisations de l’eau traitée permet au système de comptabiliser l’eau, depuis sa production jusqu’à l’utilisateur final. La mesure exacte et en temps opportun de l’utilisation de l’eau est le principal moyen utilisé par les services d’eau pour :
- créer des tarifs de facturation équitables pour les clients
- réduire le gaspillage dans l’utilisation de l’eau
- promouvoir les économies d’eau
- mesurer le débit bas et le débit de pointe
- réduire au minimum les répercussions environnementales
- réduire au minimum les charges exercées sur les installations de traitement des eaux usées
- mesurer l’utilisation des ressources en eau
- générer des revenus
- veiller à ce que les coûts d’immobilisation futurs du réseau soient répartis entre les utilisateurs
- fournir des renseignements sur l’utilisation de l’eau par habitant
- déterminer les pertes d’eau non comptabilisées
Le comptage doit être inclus dans un plan global de gestion des ressources et de maintien en puissance du réseau d’eau afin d’atteindre les objectifs décrits ci-dessus.
5.2 Perte d’eau
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme visant à contrôler et à limiter les pertes d’eau dans le réseau.
Conseils
Un programme devrait être élaboré pour examiner et mettre en œuvre des mesures visant à contrôler et à limiter les pertes d’eau dans le réseau d’eau potable. Si la consommation de tous les utilisateurs est mesurée, une vérification des pertes d’eau devrait être effectuée. Une comptabilisation adéquate des pertes d’eau permettra aux services publics de prendre des décisions éclairées sur les programmes d’exploitation, d’entretien, d’investissement en capital et de service à la clientèle.
Les éléments suivants devraient être intégrés pour contribuer à réduire la perte d’eau dans les réseaux de distribution :
- amélioration de l’inexactitude du comptage grâce à l’étalonnage et au remplacement des appareils
- détection et réparation des fuites pour les réseaux d’eau publics et privés
- économies d’eau et conservation de celle-ci
- entretien des vannes
- gestion de la pression, y compris la suppression de la surtension
- renouvellement de l’infrastructure
- prix (tarifs de l’eau)
- rapidité et qualité des réparations
- application des règlements et inspection des systèmes
- comptage par zone et zones comptabilisées par district
- normes de conception pour les méthodes de construction et les matériaux des tuyaux
- système de contrôle de supervision et d’acquisition de données (SCADA)
- détection et prévention des utilisations non autorisées
- analyse du débit nocturne
- modélisation du réseau de distribution
5.3 Conservation de l’eau
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre un programme de conservation de l’eau.
Conseils
La conservation de l’eau peut :
- réduire la consommation d’énergie
- reporter les coûts d’immobilisation à engager
Les plans de conservation peuvent notamment inclure les mesures d’économie d’eau suivantes :
- des restrictions relatives à l’arrosage de la pelouse
- des programmes vigoureux de détection de fuites
- le comptage
- la promotion des installations permettant d’économiser l’eau (par exemple, les toilettes à faible consommation d’eau, les pommeaux de douche, les aérateurs de robinet, etc.) ou le subventionnement des coûts liés à celles-ci
- les programmes d’éducation du public sur les économies d’eau
- la mise en place d’une structure tarifaire qui encourage la conservation
- la promotion de l’utilisation de mesures écoénergétiques dans les installations industrielles, commerciales et institutionnelles
6. Registres et tenue de dossiers
6.1 Entrées dans tous les registres
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre des procédures pour les entrées dans tous les registres. Entreprendre l’examen périodique des registres pour vérifier que les pratiques internes sont respectées et que les résultats souhaités sont atteints.
Conseils
La tenue de dossiers est nécessaire pour maintenir une communication adéquate entre les exploitants et s’assurer que les renseignements essentiels utilisés par les propriétaires, les organismes d’exploitation, les ingénieurs et d’autres professionnels qualifiés sont accessibles. Les registres permettent également au personnel du ministère d’observer comment le système fonctionne et comment il est exploité. Des registres correctement tenus à jour permettent aux exploitants de savoir quand l’entretien a été effectué pour la dernière fois et quand des ajustements ont été effectués, et de prendre connaissance de toute situation inhabituelle ou anormale qui a été constatée sur le réseau.
Des dossiers exacts contribuent à optimiser l’exploitation et la sécurité du système, tandis que des dossiers mal rédigés ou mal dactylographiés peuvent entraîner des erreurs, une mauvaise interprétation et de la confusion.
Les pratiques suivantes doivent être mises en œuvre pour assurer l’exactitude et la clarté des entrées dans les registres :
- rédiger les dossiers de façon uniforme en utilisant une terminologie appropriée et uniforme (par exemple, activités de réparation et d’entretien, par opposition à modernisation)
- examiner l’entrée pour déceler des erreurs d’orthographe ou de typographie
- examiner l’entrée pour clarifier les déclarations inexactes, ambiguës, vagues ou trompeuses
- inclure un niveau d’information suffisant pour décrire un incident
- utiliser des noms complets lors de la saisie d’une entrée dans le registre
- lorsque les noms des exploitants ne sont pas utilisés pour identifier la personne qui effectue l’entrée dans le registre (par exemple, initiales ou numéro d’employé), une légende avec les noms correspondants devrait être créée et tenue à jour pour permettre au créateur du document d’être identifié sans ambiguïté
- consigner clairement les préoccupations et les problèmes dans le registre à l’intention des exploitants du prochain quart de travail en s’appuyant sur des renseignements factuels
- examiner régulièrement les pratiques de tenue de dossiers et les entrées des dossiers pour s’assurer que les pratiques internes sont respectées
La correction inappropriée des erreurs peut jeter un doute sur l’exactitude et l’intégrité de l’information. Pour assurer la transparence et la traçabilité, les pratiques suivantes doivent être mises en œuvre lorsque des changements sont apportés aux entrées du registre.
- Entrées dans un registre papier : les erreurs doivent être corrigées en barrant l’entrée d’un trait, en rédigeant une nouvelle entrée et en indiquant la date à laquelle celle-ci a été effectuée et le nom de la personne qui a saisi l’information. Il ne faut pas utiliser de liquide correctif ou toute autre méthode similaire pour modifier une entrée déjà effectuée.
- Entrées dans un registre numérique : doivent afficher l’entrée erronée ainsi que l’entrée corrigée, avec la date et l’heure (ainsi que la date de l’entrée erronée si différente) auxquelles elle a été effectuée et le nom de la personne qui a saisi l’information. En cas de panne du système ou de non-disponibilité des systèmes permettant la journalisation numérique, comme les registres électroniques, une autre méthode de tenue des dossiers doit être utilisée.
Une sauvegarde de secours des registres contribuera à éviter la perte de dossiers.
- Les dossiers papier doivent être convertis en format numérique (par exemple numérisés, photographiés) pour préserver les renseignements qui pourraient être perdus, volés ou détruits.
- Les enregistrements numériques doivent faire l’objet de sauvegardes de secours. Au moins une copie des données sauvegardées doit être stockée à un autre endroit, dans un autre site ou sur le nuage.
- La fréquence des sauvegardes de secours devrait être incluse dans la politique de gestion des dossiers du système.
6.2 Entrées dans les registres numériques
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre de solides mesures de sécurité informatique pour limiter l’accès aux registres électroniques et assurer la sécurité de l’information.
Conseils
Des fonctionnalités de sécurité robustes sont nécessaires pour assurer la sécurité des données consignées dans les registres numériques et préserver leur intégrité. L’accès à des données numériques fiables et exactes améliore considérablement l’efficacité organisationnelle et le fonctionnement global de l’installation. Par conséquent, celles-ci devraient être facilement accessibles et récupérables par le personnel pour appuyer les activités opérationnelles. Il est essentiel de trouver un équilibre entre faciliter l’accès à l’information pour le personnel autorisé et limiter l’accès aux autres personnes.
Les fonctionnalités de sécurité informatique pour les registres électroniques devraient comprendre :
- le chiffrement des données lors de l’accès aux registres depuis l’extérieur du réseau interne
- un accès sécurisé aux serveurs
- des mots de passe uniques et forts pour les comptes utilisés pour ranger les registres électroniques et les dossiers opérationnels
- la possibilité d’utiliser une authentification à deux facteurs pour accéder aux registres depuis l’extérieur du réseau interne
- différents niveaux d’accès pour les utilisateurs au sein des organisations, comme des droits limités pour les personnes qui peuvent ajouter ou corriger des entrées après leur enregistrement (au besoin)
6.3 Mesures de protection des processus
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre des procédures permettant de s’assurer que les dossiers numériques sont sécurisés et protégés.
Conseils
Les procédures de contrôle des documents et des dossiers doivent veiller à ce que :
- des mesures de protection soient en place pour empêcher toute destruction ou suppression non autorisée des dossiers numériques et des métadonnées connexes
- toute modification apportée aux entrées des registres électroniques fasse l’objet d’un suivi. Lorsqu’il utilise un logiciel qui ne permet pas le suivi des modifications, le propriétaire peut envisager d’imprimer ou de créer régulièrement une copie en format PDF des entrées du registre pour démontrer que les dossiers électroniques n’ont pas été modifiés
- les dossiers ne soient supprimés que conformément à la politique de conservation. Lorsqu’un dossier numérique est supprimé, les métadonnées du dossier supprimé doivent être conservées afin que l’information sur l’historique des actions effectuées en lien avec le dossier puisse être examinée. Une telle fonctionnalité peut faciliter la recherche de toute activité non autorisée
- les attentes opérationnelles et les exigences juridiques en matière de gestion des dossiers et des métadonnées soient satisfaites
6.4. Vérification de l’exactitude des dossiers
Pratique exemplaire de gestion
Élaborer et mettre en œuvre des procédures permettant de vérifier l’exactitude des données saisies afin de prévenir les erreurs et la falsification des dossiers, et prendre des mesures pour corriger les problèmes.
Conseils
Des renseignements faux ou trompeurs peuvent avoir des conséquences importantes lorsqu’ils sont utilisés pour appuyer les décisions relatives à l’exploitation du réseau d’eau potable. La communication de renseignements faux ou trompeurs à un agent provincial, au ministère ou à un laboratoire constitue une infraction à la Loi de 2002 sur la salubrité de l’eau potable.
Des processus devraient être mis en place pour garantir et vérifier l’exactitude des dossiers créés pendant l’exploitation du réseau, notamment :
- une formation sur la conduite éthique et les techniques appropriées de tenue de registres et de dossiers
- la vérification des dossiers et des entrées dans les registres
- l’utilisation de l’information pour confirmer l’exactitude des dossiers, par exemple
- une localisation GPS dans les véhicules pour vérifier que les échantillons sont prélevés aux endroits requis
- les registres des accès et les vidéos de surveillance pour vérifier la présence dans un endroit à un moment précisé dans un dossier
- l’examen et la comparaison des détails des feuilles d’exploitation quotidiennes, de la chaîne de suivi et plus encore pour confirmer l’uniformité des données
Ressources supplémentaires
Les ressources suivantes comprennent des renseignements supplémentaires sur les sujets abordés dans le présent document d’orientation sur les pratiques exemplaires de gestion.
- Marche à suivre pour désinfecter l’eau portable en Ontario
- Lignes directrices relatives à la conception des réseaux d’eau potable (en anglais seulement)
- Protection des sources
- Lignes directrices relatives à la conception des réseaux d’eau potable (en anglais seulement)
- Guide pour les propriétaires de réseaux d’eau potable désireux de mettre en place un programme de prévention des refoulements
- Règlement de l’Ontario 213/07 : Code de prévention des incendies
- Cybersécurité Ontario
Autres ressources
Les ressources suivantes sont fournies à titre informatif seulement et ne sont pas tenues à jour par le gouvernement de l’Ontario ou disponibles auprès de celui-ci. Leur inclusion sur ce site n’implique pas l’approbation de ces documents ni n’en garantit l’exactitude du contenu.
American Water Works Association (AWWA)
- Norme G200-04 de l’AWWA – Distribution System Operation and Management (en anglais seulement)
- Operational Guide to ANSI/AWWA G300 Source Water Protection, Second Edition (en anglais seulement)
- Logiciel gratuit de vérification de l’eau (en anglais seulement)
- Water Sector Cybersecurity Risk Management Guidance (en anglais seulement) – Outil d’évaluation
Manuels de l’AWWA concernant les pratiques en matière d’approvisionnement en eau :
- M6 Water Meters — Selection, Installation, Testing and Maintenance (en anglais seulement)
- M17 Fire Hydrants: Installation, Field Testing and Maintenance (en anglais seulement)
- M14 Manual Recommended Practice for Backflow Prevention and Cross Connection Control (en anglais seulement)
- M42, Steel water Storage Tanks, Revised Edition (en anglais seulement)
- M44 Distribution Valves: Selection, Installation, Field Testing and Maintenance (en anglais seulement)
- M37 Operational Control of Coagulation and Filtration Processes, Third Edition (en anglais seulement)
- M20 Water Chlorination and Chloramination Practices and Principles (en anglais seulement)
- M36 Water Audits and Loss Control Programs (en anglais seulement)
- M52 Water Conservation Programs — A Planning Manual (en anglais seulement)
InfraGuide : Guide national pour des infrastructures municipales durables
- Création d’un plan de comptage servant à comptabiliser la consommation et les pertes d’eau
- Méthodes de création d’un programme de contrôle des raccordements croisés (page en anglais seulement)
- Surveillance de la qualité de l’eau dans le réseau de distribution
- Pratiques d’exploitation et d’entretien pour des petits réseaux de distribution
- Qualité de l’eau dans les réseaux de distribution
- Utilisation de l’eau et pertes dans les réseaux de distribution
National Fire Protection Association :
- NFPA 25, Standard for the Inspection, Testing, and Maintenance of Water-Based Fire Protection Systems (en anglais seulement)
- NFPA 291, Recommended Practice for Fire Flow Testing and Marking of Hydrants (en anglais seulement)
- Ten States Standards (en anglais seulement)
- Environmental Protection Agency (EPA) Water Resilience, Cybersecurity for the Water Sector (en anglais seulement)