Le dard de sable est un poisson fin et allongé dont le corps translucide est tacheté de noir de chaque côté. Il préfère des endroits comme les lacs, les cours d’eau et les rivières avec des fonds sableux. Le dard de sable a été évalué par le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) et classé comme espèce en voie de disparition le 18 mars 2010. Plus d’information sur le statut de cette espèce, et où elle se trouve en Ontario, peut être obtenue à  : la page Web du dard de sable.

Courte description du règlement sur l’habitat

En ce qui concerne les populations riveraines du dard de sable à l’exception de la rivière Detroit, le règlement sur l’habitat protège jusqu’à la ligne des hautes eaux le segment du cours d’eau dans lequel cette espèce a été observée. Cela comprend notamment des zones des rivières Sydenham, Thames et Grand, et du ruisseau Big. Les affluents non occupés des segments de cours d’eau ne sont pas inclus dans le règlement. Les zones qui possèdent une végétation naturelle ou semi-naturelle comme les forêts, les boisés, les fourrés d’arbustes, les marécages, les terres stériles, les pâturages, ou les prairies, situées dans un rayon de 30 m du segment de cours d’eau occupé, sont aussi protégées. Les pelouses et les zones de cultures agricoles ne sont pas incluses.

Pour les populations lacustres (comprenant des zones du lac Érié, du lac Sainte-Claire, et du lac West) et celles de la rivière Detroit, le règlement sur l’habitat protège la zone du lac ou de la rivière dans un rayon de 1 km de l’endroit où l’on a observé un dard de sable, jusqu’à la ligne des hautes eaux, où le substrat est à prédominance de sable (0,06 mm à 2 m) et/ou de gravillons (>2 mm à 8 mm). Les effluents non occupés des lacs ou de la rivière Detroit ne sont pas inclus dans le règlement.

Le règlement ne s’applique pas aux zones de la rivière Sydenham en aval du pont de la route rurale 21 dans la ville de Dresden.

Catégorisation de l’habitat

Le texte suivant indique la catégorisation de l’habitat de l’espèce, conformément à la politique intitulée « Catégoriser et protéger l’habitat conformément à la Loi sur les espèces en voie de disparition ».

Catégorie 1 (Rouge)

  • La partie ou les parties du lac ou du segment de cours d’eau, situées dans un rayon de 500 m de l’endroit où un dard de sable a été observé, et dont le substrat est à prédominance de sable (0,06 mm à 2 m) et/ou de gravillons (>2 mm à 8 mm).

Catégorie 2 (Orange)

  • La partie ou les parties du lac ou du segment de cours d’eau, situées à plus de 500 m de l’endroit où l’espèce a été observée, et dont le substrat est à prédominance de sable (0,06 mm à 2 m) et/ou de gravillons (>2 mm à 8 mm). Pour les lacs et la rivière Detroit, cette catégorie s’applique jusqu’à 1 km au maximum des dards de

Catégorie 3 (Jaune)

  • Toutes les autres zones d’un segment de cours d’eau (à l’exception de la rivière Detroit) où se trouve un dard de sable.
  • Les zones de végétation naturelle ou semi-naturelle situées dans un rayon de 30 m du segment de cours d’eau occupé.

Exemple d’application du règlement sur l’habitat :

Exemple d’application du règlement sur l’habitat pour le dard de sable

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Exemple d’application du règlement sur l’habitat pour le dard de sable

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Ce contenu n’est qu’un résumé. Pour obtenir la version complète du règlement, nous vous invitons à consulter le règlement de l’Ontario 242/08 sur le site Lois-en-ligne.

Cette protection s’applique aux endroits qui ont été utilisés à n’importe quel moment par l’espèce au cours des quatre dernières années. Si la dernière observation de cette espèce remonte à plus de quatre ans, le MRNF estime que l’espèce est encore présente sur les lieux sauf si l’un des événements suivants se produit :

  • Des études sur le terrain approuvées par le MRNF ont été menées pendant quatre années consécutives et indiquent que l’espèce n’est plus présente sur les lieux, ou
  • l’espèce a été désignée officiellement comme espèce disparue sur les lieux en question.

Le règlement s’applique là où l’espèce est présente dans les cantons de Brant, Chatham-Kent, Essex, Elgin, Haldimand, Middlesex, Norfolk, et Prince Edward, les parties du comté de Lambton constituées des municipalités à palier inférieur de Brooke-Alvinston et Dawn-Euphemia, ainsi que dans la rivière Detroit et les lacs Érié et Sainte-Claire.

Justification

  • Il est prouvé que le dard de sable est fortement associé aux substrats sableux et aux fins gravillons.
  • Si l’on observe une population dans une partie d’un segment de cours d’eau, il est probable qu’elle soit présente dans un habitat convenable à d’autres endroits du même segment.
  • Les poissons de petite corpulence se déplaceraient de manière limitée, en règle générale sur moins de 500 m, bien que certaines populations puissent se disperser dans toute une rivière en cas de perte de leur habitat préféré.
  • Le déclin de la qualité de l’eau est l’une des principales menaces pesant sur les populations riveraines de dard de
  • Protéger les zones végétalisées dans un rayon de 30 m de la ligne des hautes eaux réduira les risques de contamination de l’habitat aquatique.
  • La période de quatre ans donne suffisamment de temps pour déterminer si le site n’est plus utilisé, d’après la longévité de l’espèce et sa détectabilité.

Activités dans l’habitat du dard de sable

Les activités dans l’habitat réglementé peuvent se poursuivre à condition que la fonction de ces endroits soit maintenue pour l’espèce et que les individus de l’espèce ne soient pas tués, blessés ou harcelés. Les activités sont évaluées au cas par cas pour s’assurer de leur compatibilité avec l’habitat réglementé.

Généralement compatibles :

  • Utilisation de l’eau à des fins récréatives comme la natation et la navigation de plaisance
  • Pêche récréative
  • Poursuite de l’exploitation des terres cultivées déjà en cours

Généralement incompatiblesfootnote * :

  • Importante modification de son habitat aquatique (p. ex. à sa végétation, au lit du cours d’eau), de la température de l’eau et des propriétés chimiques de l’eau.
  • Dragage, installation de ponts, de ponceaux ou de traversées de pipeline ou construction de barrages.
  • Activités terrestres ayant des effets négatifs sur la qualité de l’eau (p. ex. qui aboutissent à l’introduction de nutriments, de sédiments ou de substances toxiques en excès).

Les propriétaires fonciers dont les terres comprennent un habitat d’espèce à risque pourraient être admissibles à des programmes de financement qui soutiennent les activités d’intendance pour aider à protéger et à rétablir les espèces à risque, tels que le Fonds d’intendance des espèces en péril, ou le Programme d’encouragement des exploitants agricoles. Visitez Espèces en péril , ou communiquez avec le bureau local du MRNF pour en savoir plus.

Termes clés

  • Segment de cours d’eau : Section distincte d’une rivière ou d’un ruisseau, caractérisée par une hydrographie et une géologie superficielle assez semblables, et qui n’est pas séparée par des obstacles dans le cours d’eau, qui empêchent la circulation des La publication intitulée « Protocol for Applications Used in the Aquatic Landscape Inventory Software Application for Delineating, Characterizing and Classifying Valley Segments within the Great Lakes Basin » (Stanfield et Kuyvenhoven, 2002) décrit de façon plus détaillée comment les limites des segments sont tracées. Ce protocole et les fichiers qui montrent les segments de cours d’eau cartographiés sont disponibles par l’entremise de l’Information sur les terres de l’Ontario.