Message du ministre

Toutes les Ontariennes et tous les Ontariens ont le droit d’accéder à la dignité associée au fait de s’assurer une vie heureuse, à titre personnel et familial. Les habitants de la province sont trop nombreux à lutter pour rompre le cycle de la pauvreté et bénéficier d’une telle dignité.

Notre gouvernement est déterminé à rompre ce cycle.

Nous créons des possibilités de participation économique et un système de soutien intégré pour éliminer les obstacles à l’emploi. Les troubles de santé mentale, la déficience physique, l’itinérance ou même le manque d’expérience professionnelle peuvent faire en sorte qu’il soit difficile de s’en sortir dans une économie en mutation.

À travers cet état des lieux sur la Stratégie de réduction de la pauvreté, je tiens à reconnaître que, même si des progrès ont été réalisés à ce jour, de nombreux défis persistent. Nous avons fait de grands progrès en vue d’améliorer les chances de réussir dans la vie des enfants de l’Ontario. Cependant, dans le même temps, nous avons vu la pauvreté gagner du terrain chez les célibataires, malgré un marché du travail en croissance.

Il est temps de se pencher sérieusement sur les efforts que le gouvernement a fait dans le passé et de concevoir une Stratégie de réduction de la pauvreté qui répond aux défis actuels. Notre gouvernement met l’accent sur la création d’emplois, le jumelage avec le marché du travail, la prestation de soutiens et de services adaptés, et l’amélioration du coût de la vie en Ontario.

Ce processus commence par la collecte de la rétroaction des personnes qui ont une expérience vécue et de leurs amis, voisins et collègues qui comprennent les défis que nous devons relever. Les groupes communautaires, les peuples et organismes autochtones et le grand public ont tous un rôle à jouer pour rompre le cycle de la pauvreté.

En retour, nous avons la responsabilité commune de créer les conditions propices à la réussite. Les entreprises, le secteur sans but lucratif et tous les échelons du gouvernement doivent travailler à construire une société dans laquelle personne n’est laissé pour compte.

En travaillant ensemble, nous pouvons contribuer à rompre le cycle de la pauvreté afin de faire en sorte que toutes les personnes de notre province aient la chance de réussir et d’apporter une contribution à leur communauté.

Ensemble, nous ferons de grands progrès.

Avec mes sincères remerciements,

Todd Smith
Ministre des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires

Introduction

Comme le stipule la Loi de 2009 sur la réduction de la pauvreté, la province est tenue d’élaborer une stratégie quinquennale de réduction de la pauvreté afin d’orienter les actions visant à réduire la pauvreté et d’en mesurer les effets.

Le présent rapport annuel fournit un dernier état des lieux sur les cibles et indicateurs de la Stratégie de réduction de la pauvreté 2014-2019, et met en lumière les récentes initiatives du gouvernement visant à lutter contre la pauvreté et à améliorer la vie des Ontariennes et des Ontariens. La seule action du gouvernement n’étant pas suffisante pour réduire la pauvreté, ce rapport insiste également sur les partenariats et initiatives communautaires innovants mis en œuvre à travers la province pour s’attaquer localement à la pauvreté.

Agir pour favoriser la réussite

La pauvreté est une problématique ardue, qui nécessite l’instauration de partenariats à tous les échelons du gouvernement, ainsi qu’avec les organismes communautaires, les employeurs et les particuliers. Nous avons la responsabilité commune de créer les conditions propices à la prospérité de tout un chacun.

Cette section met en lumière les récentes initiatives gouvernementales et communautaires visant à satisfaire les besoins locaux.

Amélioration des services d’emploi

Le gouvernement procède actuellement à l’intégration et à la transformation des services d’emploi de l’Ontario afin d’aider davantage d’Ontariennes et d’Ontariens à trouver un emploi de qualité et à le conserver. L’initiative de transformation des services d’emploi permettra d’intégrer les programmes d’emploi fournis au titre d’Ontario au travail et du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées afin de créer un système des services d’emploi consolidé, plus facile à utiliser, mieux adapté aux réalités locales et capable d’optimiser les résultats pour les travailleurs et les collectivités.

À l’automne 2019, la province a annoncé la mise en œuvre, début 2020, du nouveau modèle des services d’emploi dans trois régions urbaines et rurales diversifiées : Peel, Hamilton-Niagara et Muskoka-Kawartha. Dans le cadre d’un nouveau processus concurrentiel, la province a sélectionné des gestionnaires de système de services chargés de planifier et d’assurer, dans ces trois collectivités de modélisation, la prestation de services répondant aux besoins de l’économie locale et offrant des débouchés aux entreprises en Ontario.

Remaniement de la formation axée sur les compétences

Bon nombre de travailleurs sont sous-utilisés et ne sont pas en mesure de participer pleinement sur le marché du travail. Parallèlement, les entreprises font état d’une hausse des postes vacants en raison des difficultés à trouver la main-d’œuvre qualifiée.

Pour combler ce fossé, la province est en train de repenser le programme Deuxième carrière et d’autres programmes de formation axés sur les compétences, de façon à favoriser le jumelage des personnes au chômage ou sous-employées avec les emplois disponibles. Ce travail a commencé par le lancement du projet pilote de microcertification Développement rapide des compétences, pour un investissement de trois millions de dollars, qui se traduira par la création de programmes de formation adaptés aux compétences recherchées par les employeurs.

En décembre 2019, la province a également annoncé un investissement de 20 millions de dollars au titre du Fonds catalyseur pour les compétences afin d’aider les travailleurs à acquérir les compétences nécessaires pour décrocher de bons emplois. Ce Fonds mis sur pied en 2018 a déjà servi à financer 20 projets de formation ayant porté leurs fruits.

Renforcement du secteur du logement communautaire et lutte contre l’itinérance

Le gouvernement est déterminé à soutenir les personnes et les familles qui ont du mal à trouver un logement, entre autres en fournissant plus d’un milliard de dollars rien qu’en 2019-2020 pour aider à entretenir, réparer et développer les logements communautaires en Ontario et à mettre fin à l’itinérance.

La Stratégie de renouvellement du secteur du logement communautaire décrit comment la province collaborera avec ses partenaires pour assurer la stabilisation et la croissance du secteur du logement communautaire. Elle transformera un système fragmenté et inefficace en un système plus rationalisé, durable et prêt à aider les personnes qui en ont le plus besoin.

À mesure que de nouveaux règlements entreront en vigueur en 2020-2021, cette stratégie :

  • modernisera les règles afin que les locataires puissent plus facilement suivre des études ou travailler
  • se fondera sur les renseignements liés à l’impôt sur le revenu pour calculer le loyer (à compter de juillet 2021)
  • contribuera à remplir les logements plus rapidement en exigeant que les locataires sélectionnent leurs immeubles préférés et acceptent le premier logement offert parmi leurs immeubles sélectionnés
  • viendra en aide aux personnes en ont le plus besoin

La province a également renouvelé son engagement en faveur du logement autochtone en octroyant jusqu’à huit millions de dollars en financement opérationnel par an sur les cinq prochaines années à Ontario Aboriginal Housing Services, un partenaire dans ce domaine. Le nouveau Programme de logement en milieu rural et urbain pour les Autochtones, qui succède au Programme de logement en milieu rural et autochtone offert par Ontario Aboriginal Housing Services, permettra aux ménages autochtones à travers l’Ontario d’accéder à un logement abordable à loyer indexé sur le revenu.

Par le biais d’initiatives comme le programme Logements pour de bon l’Initiative de prévention de l’itinérance dans les collectivitéset le Programme de logement avec services de soutien pour les Autochtones, la province investit dans des services qui remédient à l’itinérance et maintiennent la stabilité du logement pour certaines de nos personnes les plus vulnérables. Les logements avec services de soutien jouent un rôle important dans la prévention de l’itinérance. L’Ontario aide plus de 90 000 personnes ayant des besoins de soutien très divers. Le gouvernement a prévu au budget de l’Ontario 2019 la réalisation d’un examen complet afin de cerner les axes possibles de rationalisation et d’amélioration de la coordination des programmes de logement avec services de soutien à l’échelle provinciale. Au cours des quelques prochains mois, la province tiendra des séances de consultations avec des intervenants de toute la province sur le thème de l’amélioration du logement avec services de soutien, du logement communautaire et de la prévention de l’itinérance.

Mise en place d’un système exhaustif et connecté de santé mentale et de lutte contre les dépendances

Les personnes ayant une maladie mentale courent souvent un risque accru de pauvreté chronique, lequel peut à son tour contribuer aux problèmes de santé mentale et de dépendance. Il est donc important d’instaurer un système interconnecté de santé mentale et de lutte contre les dépendances pour s’assurer que les personnes concernées et leurs familles ont accès aux soutiens nécessaires. Au titre de la Stratégie de santé mentale et de lutte contre les dépendances, la province investit 3,8 milliards de dollars sur dix ans pour concevoir et mettre en place un système exhaustif et connecté de santé mentale et de lutte contre les dépendances.

En 2019, le gouvernement a annoncé le versement de 174 millions de dollars à l’appui de diverses initiatives, en investissant notamment dans des programmes et services communautaires de santé mentale et de lutte contre les dépendances.

Amélioration du coût de la vie

La province a mis en œuvre diverses initiatives visant à améliorer le coût de la vie pour les particuliers et les familles.

Bon nombre de personnes âgées à faible revenu n’ont pas les moyens de recevoir régulièrement des soins dentaires, sachant que les deux tiers d’entre elles n’ont pas accès à une assurance dentaire. Or, cela peut nuire à leur bien-être général. C’est la raison pour laquelle le gouvernement investit quelque 90 millions de dollars par an dans le Programme ontarien de soins dentaires pour les aînés, qui offre gratuitement des soins dentaires courants aux aînés à faible revenu admissibles à l’échelle de la province.

Pour rendre le transport en commun plus facile et plus abordable pour les familles, la province a instauré la gratuité des trajets sur le réseau GO pour les enfants de 12 ans et moins. Depuis le mois de mars 2019, les enfants en dessous de cette limite d’âge peuvent emprunter gratuitement tous les trains et autobus GO. Les trajets gratuits pour les enfants aideront les familles à économiser de l’argent et offriront aux parents une option moins stressante que la conduite automobile.

La Prestation ontarienne pour enfants fournit un soutien financier direct aux familles à revenu faible ou modeste afin d’aider les parents à subvenir aux besoins de leurs enfants. Chaque année, la Prestation ontarienne pour enfants aide environ 1 million d’enfants dans plus de 500 000 familles. Pour continuer à soutenir les enfants vivant dans la pauvreté, la province a augmenté le montant maximum de l’aide perçue à 1 434 $ par enfant et par an, et a investi 31 millions de dollars supplémentaires au titre de la Prestation ontarienne pour enfants, pour un budget total d’environ 1,2 milliard de dollars sur l’exercice financier 2019-2020.

Depuis 2019, la province offre aux familles un crédit d’impôt pour la garde d’enfants. En plus de la déduction pour frais de garde d’enfants, le crédit d’impôt de l’Ontario pour la garde d’enfants s’élève en moyenne à 1 250 $ par famille et bénéficiera à quelque 300 000 familles à faible et moyen revenu.

Mis en place en 2019, le crédit d’impôt pour les personnes et les familles à faible revenu contribue à améliorer le coût de la vie pour les travailleurs à faible revenu en Ontario. Ce crédit d’impôt non remboursable procure un allégement d’impôt sur le revenu des particuliers de l’Ontario pouvant atteindre 850 $ et près de 1,1 million de contribuables pourront s’en prévaloir. À titre d’exemple, une personne seule qui travaille à temps plein et touche le salaire minimum (tirant des gains d’emploi de près de 30 000 $ par an) ne paiera pas d’impôt sur le revenu des particuliers de l’Ontario. Le montant de l’allégement fiscal se réduit progressivement pour les particuliers touchant plus de 30 000 $ et pour les familles ayant un revenu supérieur à 60 000 $.

La pauvreté en quelques chiffres, 2014-2019

Les indicateurs de réduction de la pauvreté nous aident à mesurer nos progrès et à déterminer les domaines dans lesquels il reste des efforts à faire. Chaque année, la province a fait un bilan des indicateurs figurant dans la Stratégie de réduction de la pauvreté 2014-2019.

Ce chapitre dresse un état des lieux quinquennal sur les 11 indicateurs en question, d’après les dernières données disponibles. La définition de chaque indicateur est fournie à l’annexe.

Cible et indicateur 1 : Pauvreté infantile – En progression

La Stratégie de réduction de la pauvreté définit la pauvreté infantile comme le pourcentage d’enfants vivant dans une famille dont le revenu du ménage est inférieur à la moitié du revenu médian des ménages (mesure de faible revenu ou MFR50), sur la base de l’année 2012. Cette mesure est rajustée selon l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) pour les années suivantes. Le revenu du ménage est rajusté en fonction de la taille du ménage.

Le taux de pauvreté infantile a diminué entre 2012 et 2017, en passant de 18,9 % à 11,5 %.

En 2017, 309 000 enfants vivaient dans la pauvreté en Ontario. Par rapport à l’année de base de 2012, le nombre des enfants qi vivaient dans la pauvreté a diminué de 196 000 ou de 38,8 %. Cela signifie que la province a dépassé l’objectif de la Stratégie de réduction de la pauvreté 2014-2019 consistant à réduire la pauvreté infantile de 25 % en cinq ans.

Pourquoi est-ce important?

Les enfants qui grandissant dans la pauvreté sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté à l’âge adulte. Ils risquent davantage d’en garder des séquelles physiques et mentales, ont moins de chances d’avoir un bon rendement scolaire ou de réaliser des études supérieures, et éprouvent plus de difficultés à trouver un emploi une fois adultes.

Indicateur 1 : Pauvreté infantile
AnnéeNombre d'enfants qui vivent dans la pauvreté (en milliers)Fraction des enfants qui vivent dans la pauvreté
201250518,9 %
201349818,7 %
201440115,1 %
201538214,4 %
201641015,4 %
201730911,5 %

Indicateur no 2 : Niveau de pauvreté – En progression

Le nombre d’enfants vivant dans une grande pauvreté a diminué de 52 %, soit 163 000, depuis 2012.

Selon la mesure du niveau de pauvreté (MFR40 fixe ou nombre d’enfants vivant dans un ménage dont le revenu est inférieur à 40 % du revenu médian national des ménages, sur la base de l’année 2012), 153 000 enfants, soit 5,7 % de tous les enfants de l’Ontario, vivaient dans une grande pauvreté en 2017. Ceci représente une baisse par rapport à l’année de base, puisqu’ils étaient 316 000, ou 11,8 %, en 2012.

Pourquoi est-ce important?

Les enfants vivant dans une grande pauvreté figurent parmi les plus vulnérables et sont ceux qui éprouvent le plus de difficultés à sortir de la pauvreté.

Indicateur 2 : Enfants vivant dans une grande pauvreté
AnnéeNombre d'enfants vivant dans une grande pauvreté (en milliers)Fraction des enfants vivant dans une grande pauvreté
201231611,8 %
201328910,9 %
20142208,3 %
20151987,5 %
20161836,9 %
20171535,7 %

Indicateur no 3 : Poids santé à la naissance – Stable

Le pourcentage de bébés ayant un poids à la naissance considéré comme sain est resté stable. Ce taux s’élevait à 80,8 % en 2018-2019, contre 80,3 % en 2013-2014.

Pourquoi est-ce important?

Le poids d’un bébé à la naissance est un indicateur de son état de santé global. Les bébés qui naissent dans une famille à faible revenu sont plus susceptibles d’avoir un poids inférieur ou supérieur à la normale. Selon les données de la recherche, les bébés dont le poids à la naissance sort de la fourchette normale peuvent être exposés à des facteurs de risque qui augmentent leur probabilité d’être en mauvaise santé plus tard dans la vie.

Indicateur 3 : Poids santé à la naissance
AnnéeFraction des bébés ayant un poids sain à la naissance
2013-201480,3 %
2014-201580,5 %
2015-201680,8 %
2016-201780,6 %
2017-201880,8 %
2018-201980,8 %

Indicateur no 4 : Maturité scolaire – En recul

D’après les dernières données disponibles, en 2018, 70,4 % des enfants étaient jugés prêts sur le plan du développement à leur entrée en première année, contre 72,4 % en 2010-2012. Cet indicateur a légèrement reculé pendant cette période.

Pourquoi est-ce important?

Les enfants qui font preuve de maturité scolaire ont de meilleures chances de réussir à l’école et dans la vie.

Indicateur 4 : Maturité scolaire
AnnéeFraction des enfants prêts sur le plan du développement
2010-1272,4 %
201570,6 %
201870,4 %

Indicateur no 5 : Progrès scolaires des élèves de 3e et de 6e année – En recul

En 2018-2019, 70 % des élèves de 3e et de 6e année ont atteint ou dépassé la norme provinciale dans tous les domaines d’évaluation de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE), contre 72 % en 2013-2014, soit une baisse de 2 %.

Pourquoi est-ce important?

Les élèves ont besoin de bien commencer leur cursus scolaire. Celles et ceux qui réussissent tôt à l’école sont plus susceptibles d’avoir accès à de meilleures possibilités à l’âge adulte.

Indicateur 5 : Progrès scolaires des élèves de 3e et de 6e année (combinées)
AnnéeFraction des élèves qui atteignent ou dépassent les normes provinciales
2013-201472 %
2014-2015footnote *
2015-201671 %
2016-201771 %
2017-201870 %
2018-201970 %

Indicateur no 6 : Taux d’obtention du diplôme d’études secondaires – En progression

La hausse du taux d’obtention du diplôme d’études secondaires est constante.

D’après les données les plus récentes, le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires en Ontario était de 87,1 % en 2017-2018, contre 83 % en 2012-2013.

Pourquoi est-ce important?

L’obtention du diplôme d’études secondaires prépare les jeunes à une vie saine et plus prospère. Lorsque plus d’élèves obtiennent leur diplôme, les adultes qualifiés sont plus nombreux à chercher un emploi qui leur convient.

Indicateur 6 : Taux d'obtention du diplôme d'études secondaires
AnnéeTaux d'obtention du diplôme d'études secondairesTaux d'obtention du diplôme cible
2012-201383,0 %85 %
2013-201484,3 %85 %
2014-201585,5 %85 %
2015-201686,5 %85 %
2016-201786,3 %85 %
2017-201887,1 %85 %

Indicateur no 7 : Mesure relative au logement en Ontario – En progression

D’après les dernières données disponibles, celles de 2017, 62 000 des 1 453 000 ménages ontariens ayant au moins un enfant de moins de 18 ans, soit 4,3 %, remplissaient à la fois le critère du revenu (MFR40, c’est-à-dire qu’ils percevaient un revenu inférieur à 40 % du revenu médian après impôt des ménages) et le critère du coût du logement (c’est-à-dire qu’ils consacraient plus de 40 % de leur revenu au logement).

La Mesure relative au logement en Ontario a diminué lors des quatre années suivantes, c’est-à-dire que 46 000 familles vivant dans la pauvreté supplémentaires sont mieux à même de payer leur logement depuis 2013.

Pourquoi est-ce important?

Cet indicateur permet de mettre en évidence la pression exercée par le coût du logement sur les familles les plus vulnérables. Les familles qui consacrent la plus grande partie de leur revenu aux coûts de logement ont des ressources limitées pour acheter d’autres produits de première nécessité (par exemple la nourriture, les vêtements, le chauffage, etc.).

Indicateur 7 : Mesure relative au logement en Ontario
AnnéeNombre de ménages (en milliers)Fraction des ménages
20121047,1 %
20131087,3 %
2014926,3 %
2015775,3 %
2016745,1 %
2017624,3 %

Indicateur no 8 : Jeunes ni étudiants, ni employés, ni en formation – En progression

Le taux de jeunes ni étudiants, ni employés, ni en formation (NEET) a diminué ces cinq dernières années. Il s’élevait à 10,6 % (n = 308 100) des jeunes Ontariennes et Ontariens en 2019, contre 11,7 % en 2014. La baisse du taux de jeunes NEET est en partie due à l’amélioration des conditions du marché du travail.

Pourquoi est-ce important?

Les jeunes NEET courent plus de risques de s’enliser dans la pauvreté et sont susceptibles de ne pas avoir les compétences et les occasions nécessaires pour améliorer leur situation.

Indicateur 8 : Jeunes ni étudiants, ni employés, ni en formation (NEET)
AnnéeNombre de jeunes NEET (en milliers)Fraction des jeunes NEET
2014318,311,7 %
2015325,411,9 %
2016304,311,1 %
2017307,011,1 %
2018308,210,9 %
2019308,110,6 %

Indicateur no 9 : Chômage de longue durée – En progression

Une personne est considérée en situation de chômage de longue durée lorsqu’elle est sans emploi depuis au moins 27 semaines.

Le taux de chômage de longue durée diminue depuis 2014. Entre 2014 et 2019, la proportion d’adultes en situation de chômage de longue durée est passée de 1,7 à 0,8 % de la population active adulte en Ontario. La baisse du taux de chômage de longue durée s’explique notamment par l’amélioration des conditions du marché du travail ces dernières années.

Pourquoi est-ce important?

La baisse du taux de chômage de longue durée signifie qu’un plus grand nombre de personnes trouvent un emploi et subviennent à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Indicateur 9 : Chômage de longue durée
AnnéeNombre de personnes en situation de chômage de longue durée (en milliers)Taux de chômage de longue durée
2014100,51,7 %
201580,11,3 %
201679,91,3 %
201773,11,2 %
201859,81,0 %
201953,50,8 %

Indicateur no 10 : Taux de pauvreté des populations vulnérables – Résultats variables

Cet indicateur mesure le taux de pauvreté dans cinq groupes vulnérables. Le taux global de pauvreté des populations vulnérables (à l’exclusion des personnes handicapées) en Ontario a diminué entre 2012 et 2017, en passant de 31,4 à 24,9 %. Le taux de pauvreté des personnes handicapées n’a quasiment pas varié, puisqu’il était de 20,6 % en 2017, contre 20,8 % en 2012.

GroupeÉvolution de la pauvretéTaux en 2012Taux en 2017
Personnes handicapéesStabilité20,8 %20,6 %
Personnes appartenant à des groupes vulnérables (16 ans ou plus)footnote **Diminution31,4 %24,9 %
Nouveaux immigrantsDiminution30,8 %18,3 %
Personnes vivant dans une famille monoparentale dirigée par une femmeDiminution38,6 %26,9 %
Autochtones vivant hors réserveStabilité25,4 %24,3 %
Personnes seules âgées de 45 à 64 ansAugmentation31,6 %35,5 %

Pourquoi est-ce important?

Les groupes vulnérables ont tendance à connaître des taux de pauvreté plus élevés et sont plus susceptibles d’avoir moins de possibilités ou d’occasions de sortir de la pauvreté.

Indicateur 10 : Taux de pauvreté des populations vulnérables
Taux de pauvreté par groupe de la population201220132014201520162017
Total (16 ans ou plus)13,6 %13,3 %13,2 %13,9 %13,2 %12,7 %
Personnes handicapées20,8 %19,9 %18,2 %22,8 %20,0 %20,60 %
Personnes appartenant à des groupes vulnérables (16 ans ou plus)31,4 %30,8 %32,6 %28,4 %29,2 %24,90 %
Nouveaux immigrants30,8 %27,0 %32,4 %25,1 %23,0 %18,30 %
Personnes vivant dans une famille monoparentale dirigée par une femme38,6 %37,9 %38,9 %28,9 %39,7 %26,90 %
Autochtones vivant hors réserve25,4 %20,8 %20,9 %22,7 %22,0 %24,30 %
Personnes seules âgées de 45 à 64 ans31,6 %37,1 %32,2 %37,0 %39,5 %35,50 %

Indicateur no 11 : Itinérance

En 2018, la province a exigé des 47 gestionnaires des services municipaux qu’ils dénombrent les personnes en situation d’itinérance dans leurs aires de service.

En raison des lacunes et des limites dans la façon dont les données ont été recueillies dans les différentes municipalités, il a été difficile d’élaborer un indicateur de l’itinérance à l’échelle de la province. La province, qui reconnaît qu’il existe des possibilités d’améliorer l’approche et d’incorporer les pratiques exemplaires utilisées à l’heure actuelle dans certaines collectivités, a suspendu l’obligation de procéder à un dénombrement local en 2020 pour déterminer les possibilités d’amélioration.

De nombreux gestionnaires des services – les fonctionnaires locaux qui ont la responsabilité de s’occuper des programmes de lutte contre l’itinérance – utilisent des techniques de collecte de données en temps réel qui peuvent permettre de coordonner et de classer en ordre de priorité plus efficacement les services offerts. La province adoptera une approche de la liste de noms dans tout l’Ontario à partir de 2021. Au cours des prochains mois, la province travaillera en collaboration avec les intervenants à la mise en œuvre d’une approche de la liste de noms pour s’assurer que les exigences futures sont axées sur l’obtention des résultats les meilleurs et les plus rentables pour les Ontariennes et les Ontariens.

Pourquoi est-ce important?

La stratégie de 2014-2019 comprenait un engagement à mettre fin à l’itinérance chronique en dix ans d’ici à 2025. Les personnes qui sont en situation d’itinérance pendant une période prolongée sont parmi les plus vulnérables et peuvent se heurter à des difficultés supplémentaires lorsqu’elles tentent d’échapper à la pauvreté.

Perspectives d’avenir

Élaborer une nouvelle stratégie

Au cours des 18 derniers mois, l’Ontario a connu une croissance record de l’emploi. En 2018, c’est en Ontario que la croissance du revenu était la plus forte à l’échelle du pays. Pourtant, trop de personnes sont laissées pour compte. C’est inacceptable.

La réduction de la pauvreté nécessite une approche communautaire. Le gouvernement ne peut pas lutter seul contre la pauvreté. Les entreprises, les organismes sans but lucratif, les collectivités et le gouvernement doivent travailler main dans la main.

En décembre 2019, notre gouvernement a annoncé qu’il a commencé à élaborer une nouvelle Stratégie de réduction de la pauvreté. Nous sommes à l’écoute des personnes ayant une expérience de la pauvreté, des partenaires autochtones, du public, des fournisseurs de services, des employeurs et des municipalités afin d’étayer l’élaboration d’une nouvelle stratégie.

Nous avons entendu des gens de toute la province nous expliquer comment nous pouvons réduire la pauvreté et améliorer la vie des particuliers en aidant à créer des conditions propices. Nous sommes déterminés à créer des emplois, à favoriser le jumelage avec le marché du travail, à fournir des soutiens et des services adaptés et à réduire le coût de la vie.

La troisième Stratégie ontarienne de réduction de la pauvreté, qui sera publiée courant 2020, visera en priorité à aider des personnes de tout l’Ontario à s’épanouir grâce à une approche coordonnée à l’échelle de la province et des collectivités locales. La nouvelle stratégie définira des cibles et des indicateurs clés permettant de guider les actions et de suivre les progrès.

Nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour réduire la pauvreté en Ontario. Nous sommes impatients d’élaborer une nouvelle stratégie fondée sur votre rétroaction et d’unir nos forces pour lutter contre la pauvreté.

Ensemble, nous ferons en sorte que la province offre un environnement remarquable pour vivre, travailler et s’épanouir.

Détail des indicateurs

IndicateurDéfinitionDonnées actuelles
Pauvreté infantilePourcentage d’enfants vivant dans une famille dont le revenu du ménage est inférieur à la moitié du revenu médian des ménages, sur la base de l’année 2012.11,5 p. 100 (2017)
Niveau de pauvretéPourcentage d’enfants vivant dans une famille dont le revenu du ménage est inférieur à 40 p. 100 du revenu médian national des ménages, sur la base de l’année 2012.5,7 p. 100 (2017)
Poids à la naissancePourcentage de nouveau-nés ayant un poids à la naissance considéré comme sain.80,8 p. 100 (2018-2019)
Maturité scolairePourcentage d’enfants âgés de cinq à six ans qui présentent un bon état d’avancement dans cinq domaines du développement de l’enfance et sont prêts pour l’apprentissage scolaire, tel qu’évalué par l’Instrument de mesure du développement de la petite enfance (IMDPE) sur un cycle de trois ans.70,4 p. 100 (2017-2018)
Progrès scolaires des élèves de
3e et de 6e année
Pourcentage des élèves de 3e et de 6e année qui obtiennent des résultats correspondant aux deux niveaux les plus élevés aux tests en lecture, en écriture et en mathématiques à l’échelle provinciale.70 p. 100 (2018-2019)
Taux d’obtention du diplôme d’études secondairesPourcentage des élèves ayant débuté les études secondaires au même moment qui obtiennent leur diplôme d’études secondaires dans les cinq ans suivant leur entrée en 9e année.87,1 p. 100 (2018)
Mesure relative au logement en OntarioPourcentage des ménages ayant des enfants de moins de 18 ans qui perçoivent un revenu inférieur à 40 p. 100 du revenu médian des ménages (MFR40) et consacrent plus de 40 p. 100 de leur revenu au logement.

 

4,3 p. 100 (2017)
Jeunes ni étudiants, ni employés, ni en formation (NEET)Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 29 ans qui ne sont ni étudiants, ni employés, ni en formation.10,6 p. 100 (2019)
Chômage de longue duréePourcentage d’adultes âgés de 25 à 64 ans qui sont sur le marché du travail, mais sans emploi depuis au moins 27 semaines.0,8 p. 100 (2019)
Taux d’obtention du diplôme d’études secondairesPourcentage des élèves ayant débuté les études secondaires au même moment qui obtiennent leur diplôme d’études secondaires dans les cinq ans suivant leur entrée en 9e année.

 

87,1 p. 100 (2018)
Mesure relative au logement en OntarioPourcentage des ménages ayant des enfants de moins de 18 ans qui perçoivent un revenu inférieur à 40 p. 100 du revenu médian des ménages (MFR40) et consacrent plus de 40 p. 100 de leur revenu au logement.

 

4,3 p. 100 (2017)
Jeunes ni étudiants, ni employés, ni en formation (NEET)Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 29 ans qui ne sont ni étudiants, ni employés, ni en formation.

 

10,6 p. 100 (2019)
Chômage de longue duréePourcentage d’adultes âgés de 25 à 64 ans qui sont sur le marché du travail, mais sans emploi depuis au moins 27 semaines.

 

0,8 p. 100 (2019)