Programmes de recherche par concours de l’Ontario

Dans cette section, nous fournissons une courte description des trois programmes de recherche par concours, suivie de renseignements sur certains de leurs résultats et de leur incidence. Pour le lecteur qui aimerait obtenir plus de détails sur les programmes et les processus de demande et d’attribution, nous lui suggérons de consulter le site Web du ministère suivant.

Programme de bourses de nouveaux chercheurs (Programme BNC)

Lancé en 2006, le Programme de bourses de nouveaux chercheurs offre des fonds de fonctionnement aux chercheurs chefs de file en début de carrière œuvrant dans des universités, des collèges, des hôpitaux et des établissements de recherche financés par les pouvoirs publics en Ontario pour les aider à attirer des talents dans leurs équipes de recherche.

De 2005 à 2016, le gouvernement a attribué 151 millions de dollars par l’entremise du Programme BNC à 1 081 chercheurs, mobilisant ainsi une somme supplémentaire de plus de 54 millions de dollars en fonds privés et publicsfootnote 15.

Nadia Mykytzcuk, Ph. D., Université Laurentienne

La microbiologiste de l’environnement Nadia Mykytzuk, Ph. D., a reçu des fonds du Programme BNC en 2016 et elle effectue des travaux de recherche afin de déterminer la manière dont les microbes peuvent être utilisés pour récupérer les métaux et réduire les répercussions des déchets miniers. La présidente de la recherche dans le secteur industriel de l’Université Laurentienne travaille avec des partenaires industriels comme BacTech Environmental, Vale, Denison Environmental Services Inc. et Glencore INO alors qu'elle et son équipe trouvent de nouveaux moyens rentables d’éviter l’émission de contaminants dans les systèmes aquatiques. Elle a formé près de 40 personnes hautement qualifiées, et ses travaux ont été cités par des chercheurs dans plus de 30 pays. Mme Mykytzcuk, Ph. D., a obtenu son baccalauréat en sciences à l’Université Carleton, puis son doctorat à l’Université Laurentienne, ainsi qu'une bourse de recherche postdoctorale de l’Université McGill à Montréal.

Pendant une période pouvant aller jusqu'à cinq ans, le Programme BNC offre du financement aux chercheurs en début de carrière admissibles travaillant dans des instituts de recherche ontariens financés par les pouvoirs publics afin de bâtir une équipe de recherche. L’objectif du Programme est de renforcer la capacité de l’Ontario à attirer et à retenir les chercheurs les plus doués et les plus brillants. Chaque bourse peut atteindre 100 000 $, ainsi qu'une somme supplémentaire pouvant atteindre 40 000 $ pour couvrir les frais indirects de la recherche, en plus d’un financement de contrepartie de 50 000 $ fourni par l’établissement de recherche du chercheur et (ou) un organisme partenaire.

Pour être admissibles au soutien financier du Programme BNC, un chercheur doit être membre d’une faculté à temps plein ou un chercheur principal dans un établissement de recherche admissible, et avoir d’abord été nommé afin d’occuper le poste de chercheur académique indépendant au cours des cinq années précédentes ou avoir obtenu son premier doctorat en philosophie, en médecine vétérinaire ou en médecine ou un grade terminal au cours des dix dernières années. Le soutien financier n'est offert qu'une fois seulement.

Arthur Chan, Ph. D., Université de Toronto

À titre de bénéficiaire récent d’une subvention au titre du Programme BNC ainsi que de participant au Programme Ontario-Chine d’échanges pour les jeunes scientifiques (PEJS), le professeur adjoint Arthur Chan examine le rôle que jouent différentes compositions chimiques dans la détermination de la capacité à provoquer une hypersensibilité des voies respiratoires, une caractéristique de l’asthme et de la maladie pulmonaire obstructive chronique. À titre de participant au PEJS, le professeur Chan s'est rendu en Chine dans le cadre d’un échange universitaire et y a visité différents établissements. Il est déménagé à Toronto après avoir obtenu son baccalauréat en sciences à l’université de Pennsylvanie et une maîtrise ainsi qu'un doctorat de l’institut de la technologie de la Californie.

Le programme encourage les demandes provenant de toutes les disciplines. Les demandes admissibles sont examinées par un comité d’examen par les pairs de cette discipline, y compris un comité spécialisé pour les arts et les sciences humaines. Un comité fait des recommandations au Conseil consultatif du Fonds pour la recherche en Ontario (FRO), qui formule une recommandation au ministre qui prendra la décision finale.

Les personnes présentant une demande au titre du Programme BNC sont tenues de mener des activités annuelles de sensibilisation des jeunes et pourront utiliser à cet égard jusqu'à 1 % (soit 1 000 $) des fonds octroyés par le ministère pour appuyer leurs efforts.

Lora Giangregorio, Ph. D., Université de Waterloo

Lora Giangregorio, titulaire de la chaire de recherche Schlegel en mobilité et en vieillissement, a reçu une subvention du Programme BNC en mars 2011 pour accroître le nombre de membres au sein de son équipe ainsi que le nombre de stagiaires dans le domaine de la santé osseuse et la science de l’exercice, en mettant l’accent sur les personnes âgées et les personnes à risque de subir des fractures. Il s'agissait d’une recherche fondamentale qui a ensuite entraîné la conclusion de partenariats avec d’autres organismes de recherche et organismes de financement, se traduisant ainsi par la création de lignes directrices internationale et d’exercices pour les personnes aux prises avec l’ostéoporose. Mme Giangregorio s'est vue décerner la bourse de nouveau chercheur par les Instituts de recherche en santé du Canada et le Prix Bloomberg Manuvie pour la promotion de la santé active. Elle a obtenu son doctorat à l’Université McMaster à Hamilton.

Même si les subventions au titre du Programme BNC tendent à être peu élevées en comparaison avec certaines offertes dans le cadre du Fonds pour la recherche en Ontario, elles semblent être beaucoup plus importantes et connues dans le milieu académique de recherche. Un grand nombre d’établissements de recherche les utilisent comme un outil clé de recrutement en raison de leurs taux de réussite constants, qui ont varié de 32 à 38 % des demandes présentées chaque année.

Résultats et incidence du Programme BNC pour les exercices 2005-2006 à 2016-2017

Perfectionner les talents en recherche et promouvoir l’excellence en recherche

  • environ 36 000 occasions ont été mises à la disposition de personnes hautement qualifiées afin d’améliorer leurs connaissances, leur formation ou leurs compétences
  • des 5 963 personnes hautement qualifiées dont des renseignements clairs sur le cheminement de carrière sont disponibles, 61 % poursuivent d’autres occasions dans des établissements de recherche financés par le secteur public, tandis que 23 % occupent d’autres postes dans le secteur privé
  • sept personnes hautement qualifiées sur dix ont poursuivi une carrière en Ontario, contribuant ainsi directement au développement social et économique de la province
  • un total de 588 boursiers postdoctoraux ont effectué leur formation dans le cadre de projets financés au titre du Programme BNC, alors que 3 058 diplômés et 3 332 étudiants au premier cycle ont obtenu leur diplôme tout en travaillant à titre de membres d’équipes de recherche financées en vertu du Programme BNC
  • 14 283 études publiées ont été mentionnées plus de 143 000 fois dans d’autres publications universitaires

Commercialisation et transfert de technologie

  • 417 divulgations d’inventions
  • 390 demandes de brevet déposées, ainsi que 97 brevets et 104 contrats de licence délivrés
  • 16 nouvelles entreprises ont été créées à la suite d’un projet financé par le Programme ER-FRO qui emploient 41 employés
  • 3 353 collaborations établies avec des partenaires du secteur privé

Sensibilisation des jeunes

  • 8 900 cas de membres d’équipes de recherche financées en vertu du Programme BNC qui ont participé à des activités de sensibilisation auprès de presque 245 000 élèves des paliers élémentaire et secondaire et de plus de 104 000 autres personnes

Programme d’excellence en recherche du Fonds pour la recherche en Ontario (Programme ER-FRO)

Lancé en 2004, le Programme d’excellence en recherche du Fonds pour la recherche en Ontario promeut l’excellence en matière de recherche en Ontario en soutenant les coûts de fonctionnement directs et les coûts généraux des nouvelles recherches avant-gardistes et transformatrices qui présentent une valeur stratégique à l’échelle internationale pour les universités, les collèges et les hôpitaux de recherche de la province.

Le financement octroyé dans le cadre du Programme ER-FRO constitue un pilier essentiel du système d’innovation de la province. En finançant des activités de recherche à grande échelle dans le cadre de projets de pointe, le programme attire, perfectionne et maintient en poste les talents en recherche. Le Programme est également conçu pour faciliter la collaboration et l’établissement de partenariats, favoriser une sensibilisation du public accrue à l’égard de la science et de la technologie, plus particulièrement chez les éducateurs et les jeunes, et aider la prochaine génération de chercheurs à entrer en relation avec les chefs de file de la recherche d’aujourd'hui.

Le programme comble partiellement un vide créé par les investissements de l’industrie dans la recherche axée sur le profit, favorise les collaborations de masse et la vaste diffusion des idées qui profitent au bien public. Les investissements sont axés sur la recherche démontrant des avantages pour l’industrie, l’économie générale et la société en général de l’Ontario.

Depuis 2004, le ministère s'est engagé à verser 879 millions de dollars à 242 projets de recherche par l’entremise du Programme ER-FRO. Ces investissements ont tiré parti de 2 milliards de dollars d’investissements des secteurs privé et institutionnel. L’incidence de cet investissement sur la compétitivité de la recherche effectuée dans les universités et les hôpitaux de l’Ontario est importante.

Barry Saville, Université Trent

Barry Saville a reçu du financement dans le cadre du Programme ER-FRO en 2009 afin d’étudier la façon dont les approches génomiques peuvent être utilisées pour atténuer les menaces fongiques pesant sur les récoltes. Depuis 2016, les fermes de l’Ontario génèrent 6,6 milliards de dollars grâce à leurs grandes cultures, qui sont toutes vulnérables aux maladies fongiques. Comprendre l’incidence des variations génétiques sur le développement de la maladie améliore grandement les chances de créer des moyens durables pour lutter contre ces agents pathogènes et protéger les cultures en champs et en serre ainsi que le secteur forestier en Ontario.

Le Programme ER-FRO couvre les coûts de fonctionnement admissibles d’un projet de recherche approuvé jusqu'au tiers du total des coûts du projet, le reste étant couvert pour un tiers par l’établissement ou les établissements candidats, et pour le dernier tiers par le secteur privé et d’autres partenaires. Le financement minimal octroyé par le Programme ER-FRO à un projet est de 1 million de dollars et le montant maximal est de 4 millions de dollars. Pour les projets dans les volets des sciences sociales, des arts et des sciences humaines, le minimum est de 200 000 $; le maximum est de 1 million de dollars.

Beth Parker, Ph. D., Université de Guelph

Directrice du Centre G360 pour la recherche sur l’eau souterraine de l’Université de Guelph, Mme Beth Parker, Ph. D., a reçu du financement du Programme ER-FRO en 2009. Le financement soutient la recherche menée par une équipe multidisciplinaire composée de 13 personnes provenant de trois universités de l’Ontario (Guelph, Waterloo et McMaster), en collaboration avec des organismes du Québec, de l’Allemagne et des États-Unis, qui améliore le fondement scientifique permettant d’accroître l’utilisation de l’aquifère du substratum rocheux, de concevoir la protection d’aquifère et de nettoyer des terrains commerciaux/industriels abandonnés pour obtenir des sources d’eau potable municipale sûres et durables. Le projet a permis de former plus de 100 personnes hautement qualifiées et de publier plus de 120 articles. Grâce à un certain nombre d’événements de sensibilisation des jeunes tenus dans les trois campus universitaires, plus de 2 000 élèves des paliers élémentaire et secondaire ont appris la façon dont l’hydrogéologie joue un rôle prépondérant pour conserver les sources d’eau potable de l’Ontario.

Le Programme ER-FRO finance des projets au moyen de rondes concurrentielles de financement généralement ouvertes à toutes les disciplines. Dans certaines rondes, cependant, la priorité peut être donnée à un domaine d’intérêt stratégique de la province. Par exemple, dans la ronde de 2017-2018, des demandes dans le secteur des technologies propres, ainsi que les sciences sociales, des arts et des sciences humaines, étaient encouragées, en plus d’un appel général de propositions provenant de toutes les disciplines de recherche.

Dans la première étape du processus de demande, l’établissement doit présenter un avis d’intention de soumettre une proposition. La pratique a été adoptée pour encourager la collaboration entre les propositions similaires ou connexes présentées par différents établissements. Une fois qu'elle est soumise, une proposition de recherche passe par un rigoureux processus d’attribution à plusieurs étapes auquel participent des examinateurs experts indépendants externes.

Chaque proposition sera évaluée selon les cinq principaux critères : l’excellence en recherche, les retombées de la recherche, la planification de la réalisation des retombées, la formation de talents dans la recherche et un plan de gestion avec des jalons mesurables et les réalisations attendues. C'est le critère des retombées de la recherche qui est parfois mal compris par les parties intéressées et qui est souvent interprété comme étant uniquement axé sur la commercialisation, alors qu'en fait, il comprend une considération beaucoup plus vaste desavantages pour la société et l’économie.

Emil Petriu, Ph. D., Université d’Ottawa

Emil Petriu a reçu du financement du Programme ER-FRO en 2007 pour mettre au point un système de surveillance multimodal au moyen de capteurs de surveillance environnementale. Dans le cadre du projet, M. Petriu, Ph. D., a formé 58 personnes hautement qualifiées et a créé trois entreprises. L’équipe a également participé à des activités de sensibilisation des jeunes qui a atteint près de 100 élèves des paliers élémentaire et secondaire. En 2016, M. Petriu, Ph. D., a reçu le Prix Synergie pour l’innovation de catégorie 1 du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, avec un partenaire du secteur privé, Larus Technologies, pour le système d’aide à la décision Total : InsightMC. Ce système repose sur des données informatiques et des techniques d’apprentissage avancées pour analyser de grandes quantités de données pour que les décideurs aient une meilleure connaissance de la situation. La technologie est utilisée dans le domaine de la défense, de la sécurité, des soins de santé et de la protection des infrastructures. Elle est reconnue et utilisée à l’échelle locale et internationale.

Résultats et incidence du Programme ER-FRO pour les exercices 2005-2006 à 2016-2017

Excellence de la recherche :

  • près 16 500 ouvrages publiés produits, qui ont reçu plus de 132 500 citations dans d’autres études universitaires

Formation de talents en recherche :

  • plus de 14 300 personnes hautement qualifiées ont eu près 40 000 occasions d’accroître leurs connaissances, de suivre de la formation ou d’acquérir des compétences dans le cadre du programme
  • des 5 076 personnes hautement qualifiées qui ont participé à des projets financés par le Programme ER-FRO, plus d’un tiers ont poursuivi une carrière dans le secteur privé. Parmi les personnes qui font carrière dans lu secteur privé, 73 % ont fait leur carrière en Ontario
  • un total de 4 332 étudiants au doctorat, à la maîtrise et au premier cycle qui ont travaillé dans le cadre de projets financés par le Programme ER-FRO ont obtenu leur diplôme depuis la création du programme

Commercialisation :

  • 730 demandes de brevets ont été déposées et 250 brevets accordés
  • 149 nouveaux contrats de licence ont été délivrés
  • 97 nouvelles entreprises ont été créées à la suite d’un projet financé par le Programme ER-FRO qui emploient un total de 769 personnes
  • 980 divulgations d’inventions ont été déclarées
  • 1 398 nouvelles collaborations avec le secteur privé et 2 996 nouvelles collaborations universitaires ont été mises sur pied

Harmonisation avec les principaux secteurs prioritaires :

  • 89 % de tous les fonds engagés au titre du Programme ER-FRO ont permis de financer des projets harmonisés avec les secteurs prioritaires définis dans Programme d’innovation de l’Ontario

Sensibilisation des jeunes :

  • un peu plus 2 500 membres des équipes de recherche ont participé à des activités de sensibilisation auxquelles ont participé plus de 378 000 jeunes. Il y a eu un peu plus de 4 300 activités de sensibilisation visant spécifiquement à mobiliser les étudiants du secondaire

Programme d’infrastructure de recherche – Fonds pour la recherche en Ontario (Programme IR-FRO)

L’infrastructure de recherche est définie comme étant le matériel, les laboratoires, les bases de données, les spécimens, les collections scientifiques, les logiciels et le matériel informatique, les liens de communication et les immeubles qui sont nécessaires pour mener une recherche de pointe.

Le Programme d’infrastructure de recherche du Fonds pour la recherche en Ontario veille à ce que les établissements de recherche ontariens publiquement financés continuent de disposer d’une infrastructure concurrentielle de pointe pour se livrer à une recherche et à un développement technologique de calibre mondial.

Depuis sa création en 2004, le Programme IR-FRO s'est engagé à verser environ 1,2 millions de dollars à la réalisation de 2 588 projets d’infrastructure de recherche en tirant parti de plus de 2,6 milliards de dollars provenant de sources fédérales, privées et institutionnelles.

Le Programme IR-FRO est conçu pour cofinancer les projets d’infrastructure avec le gouvernement fédéral par l’entremise de programmes régis par la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI).

Fondation canadienne pour l’innovation (FCI)

La Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) est un organisme fédéral qui effectue des placements financiers pour l’infrastructure de recherche dans les universités, les collèges, les hôpitaux de recherche et les organismes de recherche à but non lucratif au Canada. La FCI gère plusieurs fonds et mène différentes rondes de financement concurrentielles pour l’infrastructure de recherche. Seuls les établissements de recherche peuvent présenter une demande, les chercheurs ou le secteur privé n'y sont pas autorisés.

La FCI peut couvrir jusqu'à 40 % des coûts admissibles d’un projet d’infrastructure de recherche. Uniquement les établissements admissibles – et non les chercheurs à titre individuel – peuvent présenter une proposition de projet. Bien que le programme fédéral n'impose pas explicitement un cofinancement provincial, en pratique, il n'existe que quelques autres sources de financement pour le fonctionnement qui sont offertes. Pour cette raison, le Programme IR-FRO a été mis sur pied pour cofinancer jusqu'à 40 % des frais admissibles d’un projet d’infrastructure de recherche approuvé par la FCI. Il incombe à l’établissement de recherche d’obtenir la différence de 20 % du financement, soit en le fournissant lui-même ou en l’obtenant de sources privées ou d’organismes à but non lucratif.

Installation de recherche appliquée en sécurité sociale, Université de Windsor

Dirigée par travailleur social Jill Grant, Ph. D., l’installation a été créée pour générer, diffuser et transférer des connaissances permettant de créer des politiques, des programmes et des pratiques qui favorisent et font la promotion du bien-être de nos collectivités dans quatre secteurs importants : les sans-abri/le logement, l’immigration, l’éducation inclusive et les collaborations internationales dans l’équité entre les sexes dans les pays en développement.

Le Programme IR-FRO comporte trois principaux volets de financement :

  • Le Fonds pour la petite infrastructure (FPI) du FRO offre des subventions de l’Ontario, allant d’environ 10 000 $ jusqu'à 800 000 $, dans le cadre de trois rondes de financement par année au titre d’une affectation institutionnelle. Les subventions sont conçues pour attirer et retenir les meilleurs talents en recherche à l’échelle mondialefootnote 16.
  • Le Fonds pour la grande infrastructure (FGI) du FRO offre des subventions de l’Ontario dont le montant peut s'élever à 10 millions de dollars, dans le cadre de rondes de financement qui ont lieu environ tous les 18 mois ou deux ans. Les subventions visent à soutenir la recherche dans les domaines où l’Ontario est ou peut être concurrentiel à l’échelle internationalefootnote 17.
  • Le Fonds collège-industrie pour l’innovation (FCII) fournit des subventions de l’Ontario dont le montant peut s'élever à 1 million de dollars annuellement aux collèges de l’Ontario. Ces subventions ont pour but d’accroître la capacité à soutenir l’innovation dans le cadre de partenariats d’affaires régionauxfootnote 18.

En outre, le Programme IR-FRO fait des investissements dans l’infrastructure spécialisée en partenariat avec le gouvernement fédéral et les établissements dans le domaine de la cyberinfrastructure ou l’informatique de recherche avancéefootnote 19.

Centre for Industrial Material Development (CIMD), Collège Lambton

Le CIMD est un centre régional et provincial pour les projets de développement des matériaux industriels et des biomatériaux. Ces services varient de la mise au point de matériaux recyclables à l’optimisation d’instruments des entreprises pour améliorer la productivité et réduire la consommation d’énergie. Récemment, un chercheur du CIMD, Kevin Ryan, et trois élèves du programme de technologie d’ingénierie en instrumentation et en contrôle du Collège Lambton ont travaillé en collaboration avec l’équipe de la microbrasserie de Sarnia, la Refined Fool, afin de mettre en œuvre la nouvelle technologie dans leur installation. Le projet a donné aux brasseurs la capacité de surveiller leurs réservoirs à distance à l’aide de dispositifs intelligents et d’automatiser le système de lavage des fûts de bière qui était auparavant effectué à la main. Dirigé par Mehdi Sheikhzadeh, Ph. D., le CIMD a reçu du financement au titre du Fonds collège-industrie pour l’innovation du Programme IR-FRO pour élargir ses activités afin qu'il puisse aider encore plus d’entreprises de la province.

Résultats et incidence du Programme IR-FRO

Promouvoir le recrutement, le maintien en poste et le perfectionnement du personnel hautement qualifié

  • depuis, l’infrastructure financée par le Programme IR-FRO en 2005-2006 a joué un rôle important dans la décision de 3 356 chercheurs de se joindre aux établissements d’enseignement en Ontario
  • un peu plus de la moitié (53 %) des chercheurs principaux embauchés pour mener les projets financés par le Programme IR-FRO depuis 2012-2013 viennent de l’extérieur du Canada et plus du deux tiers des chargés de projets déjà établis ont mentionné que l’infrastructure financée par le Programme IR-FRO a joué un rôle important dans leur décision concernant le fait de demeurer dans leur établissement d’accueil
  • depuis 2011-2012, il y a eu 52 103 cas rapportés par des boursiers postdoctoraux, des diplômés et des étudiants de premier cycle qui ont dit avoir utilisé l’infrastructure financée par le Programme IR-FRO
  • Un total de 4 435 membres du personnel technique ont été formés pour utiliser et mener l’infrastructure du projet depuis 2011-2012

Avantages économiques et sociaux pour l’Ontario

  • 248 brevets ont été accordés depuis 2008-2009, dont 180 d’entre eux ont été accordés de 2011-20112 à 2015-2016
  • 144 nouvelles entreprises ont été créées à la suite d’un projet financé par le Programme IR-FRO depuis le début du programme qui emploient 788 personnes
  • 266 contrats de licence ont été établis depuis le début du programme
  • un peu plus de 7 400 emplois ont été créés grâce à ce programme dans le secteur privé et public
  • depuis 2007-2008, un total de 2 630 personnes formées ont obtenu un poste dans le secteur privé canadien

Activités de recherche, infrastructure et collaborations

  • 26 578 publications examinées par les pairs et 33 333 présentations ont été créées depuis 2011-2012
  • presque 38 000 cas de chercheurs ont utilisé l’infrastructure financée par le Programme IR-FRO pour faire faire progresser leurs recherches depuis 2011-2012
  • plus des deux tiers des chargés de projet dans les cinq années de déclaration ont indiqué s'être engagés dans au moins une collaboration universitaire
  • entre 2011-2012 et 2015-2016, un total de 4 219 ententes de recherche officielles ont été conclues

Prendre des décisions de cofinancement avec le gouvernement fédéral

Le défi pour l’Ontario et pour d’autres provinces est que le gouvernement fédéral contrôle le moment et le contenu des rondes de financement, avec très peu de consultation préalable. En 2009, le ministère a adopté la politique «  Ontario d’abord  » pour le Fonds pour la grande infrastructure du Programme IR-FRO afin de maximiser les coinvestissements fédéraux dans l’infrastructure de recherche, tout en assurant que le financement harmonise les projets avec les objectifs stratégiques et les contraintes de financement de l’Ontario.

Dans la pratique, la politique «  Ontario d’abord  » fonctionne de la façon suivante : La FCI lance une ronde de financement concurrentiel qui donne lieu à la présentation de demandes par les établissements pour obtenir du financement pour leur infrastructure de recherche. Le ministère fournit une rétroaction à la FCI avant tout, de sorte que ses décisions relatives au financement puissent être prises en tenant compte des priorités de l’Ontario. L’exigence de l'«  avis d’intention  » pour les établissements a été ajoutée par la suite pour renforcer et harmoniser les demandes aux priorités et aux capacités de financement provincialfootnote 20.

L’Ontario renvoie au processus d’examen des experts de la FCI pour établir l’excellence scientifique des projets. La FCI a un processus d’examen rigoureux, concurrentiel, et indépendant fondé sur le mérite qui reconnaît l’excellence, qui est bien établi et qui respecte les pratiques exemplaires. Le ministère ne finance que les propositions de financement qui font objet d’un examen scientifique de la FCI.

Génome Canada

Génome Canada est un organisme à but non lucratif financé par le gouvernement du Canada. Génome Canada joue un rôle de catalyseur pour mettre en application les technologies génomiques et basées sur la génomique afin de créer des bienfaits économiques et sociaux pour les Canadiens. Génome Canada fait des investissements avec des centres de génomiques régionaux, comme Genomics Ontario. Il s'agit d’entités indépendantes qui reçoivent du soutien opérationnel de Génome Canada, des gouvernements provinciaux et d’autres sources.

En plus de cofinancer l’infrastructure de la FCI, la démarche «  Ontario d’abord  » est actuellement également utilisée pour cofinancer les programmes de fonctionnement fédéraux à la FCI et chez Génome Canada notamment :

  • les initiatives scientifiques majeures pour aider à soutenir les frais de fonctionnement et d’entretien des installations de recherche nationales (FCI)
  • le Projets de recherche appliquée à grande échelle (PRAGE) qui a contribué à une démarche fondée sur des données probantes en santé, en activité agricoles et agroalimentaires, en ressources naturelles et en environnement (Génome Canada)
  • les projets de recherche et développement en aval qui abordent les occasions et les défis du monde réel identifiés par l’industrie, le gouvernement, les organismes à but non lucratif et d’autres récepteurs de connaissances et de technologies génomiques (Génome Canada)
  • l’innovation perturbatrice dans le domaine de la génomique qui est définie comme étant une nouvelle technologie basée sur la génomique ou comme étant l’application d’une technologie existante dans un autre domaine, appliquée au domaine de la génomique, qui est transformatrice et qui a le potentiel de remplacer une technologie existante, de perturber un marché actuel ou d’en créer un nouveau (Génome Canada)

Soutien de financement récent pour les initiatives scientifiques majeures en Ontario

Le Programme ER-FRO vise à fournir 5 ans de financement pour le fonctionnement d’un montant de 34 millions de dollars aux installations de calcul informatique de pointe et 28,8 millions de dollars à l’installation SNOLAB qui peut être utilisée par les établissements pour leur contrepartie de la subvention de la FCI et pour les initiatives scientifiques majeures.

Les installations de calcul informatique de pointe aident les chercheurs principaux de l’Ontario à résoudre des problèmes réels en utilisant des ordinateurs sophistiqués dotés d’une très grande capacité de stockage de données et de puissance de traitement. Elles font partie des initiatives scientifiques majeures nationales de calcul Canada. SNOLAB est une installation scientifique de classe mondiale qui se trouve à deux kilomètres sous terre près de Sudbury en Ontario. La combinaison d’une bonne profondeur et d’une bonne propreté qu'offre SNOLAB permet aux chercheurs d’étudier des interactions très rares et les processus faibles dans les domaines de physique subatomique, surtout des neutrinos et de la matière noire.

Le niveau de consultation préalable au lancement avec les provinces s'est amélioré, mais la situation n'est pas idéale. L’Ontario a peu d’occasions pour façonner les programmes avant son lancement, notamment pour savoir qui est admissible et les frais qui sont admissibles, y compris une tendance d’accroissement du financement de fonctionnement grâce à la FCI. L’objectif de l’Ontario est de maximiser les investissements fédéraux en Ontario avec du financement disponible limité. Un certain type d’examen est requis pour que l’Ontario puisse choisir les meilleurs projets d’infrastructure de recherche tout en évitant de refaire les efforts d’examen déployés par le gouvernement fédéral et d’entraîner des délais non désirés quant aux décisions de financement aussi bien que de permettre au gouvernement fédéral de prendre des décisions en tenant compte des priorités provinciales.


Notes en bas de page

  • note de bas de page[15] Retour au paragraphe Ce montant comprend du financement au titre du programme prédécesseur du Programme BNC : Bourses du premier ministre pour l’excellence en recherche (BPMER).
  • note de bas de page[16] Retour au paragraphe Le Fonds pour la petite infrastructure cofinance le Fonds des leaders John-R.-Evans de la FCI.
  • note de bas de page[17] Retour au paragraphe Le Fonds pour la grande infrastructure cofinance le Fonds d’innovation de la FCI.
  • note de bas de page[18] Retour au paragraphe Le FRO et la FCI appellent ce programme le Fonds collègue-industrie pour l’innovation.
  • note de bas de page[19] Retour au paragraphe Le Fro cofinance l’Initiative sur la cyberinfrastructure, Défi 2, de la FCI
  • note de bas de page[20] Retour au paragraphe L’exception est pour les projets régis par le Fonds pour la petite infrastructure (FPI) du FRO. Le Programme IR-FRO accepte les évaluations de la FCI et effectue un examen des demandes en faisant preuve de diligence raisonnable. Les établissements utilisent le volet FPI pour attirer et maintenir la recherche de talents qui constitue un avantage pour desservir les besoins de l’Ontario dans ce secteur.