Calcul des unités nutritives pour le bétail et la volaille

Aperçu

La plupart des agriculteurs feront face au terme « unité nutritive » lorsqu’ils planifient la construction ou l’agrandissement de leur bâtiment d’élevage ou de leur installation de stockage de fumier. Dépendamment du nombre d’animaux, bétail ou volaille, logés dans l’exploitation agricole une fois les travaux terminés, une stratégie de gestion des éléments nutritifs (SGEN) approuvée peut être exigée avant de débuter le projet ainsi que, possiblement, un plan de gestion des éléments nutritifs (PGEN), en vertu de la Loi de 2002 sur la gestion des éléments nutritifs (LGEN) et du Règlement de l’Ontario 267/03. La présente page explique les calculs utilisés pour déterminer le nombre d’unités nutritives dans les exploitations agricoles et donne quelques exemples.

À propos des unités nutritives

Le calcul des unités nutritives (UN) permet d’établir des comparaisons valables (comparer avec des pommes avec des pommes) entre différents fumiers de bétail et de volaille en fonction des valeurs nutritives de leur fumier.

Le Règlement de l’Ontario 267/07 définit l’unité nutritive comme suit : « quantité d’éléments nutritifs qui donne à l’engrais une valeur de remplacement correspondant au moindre de 43 kilogrammes d’azote ou de 55 kilogrammes de phosphate en tant qu’éléments nutritifs comme le prévoit le Protocole de gestion des éléments nutritifs ».

Les facteurs de conversion des UN pour la plupart des types de bétail et de volaille sont résumés dans la colonne C du tableau 1 et peuvent aussi être trouvés dans le document 2023 Tableau 1. Informations sur le bétail de l’unité nutritive dans les tableaux 2023 pour la gestion des éléments nutritifs pour le Règlement de l’Ontario 267/03, adopté aux termes de la Loi de 2002 sur la gestion des éléments nutritifs.

Calculs des unités nutritives

Afin de calculer le nombre d’unités nutritives associées à du bétail ou de la volaille donné, il faut diviser le nombre de ce type d’animal donné et de la sous-catégorie dans l’exploitation agricole par le facteur de conversion d’UN correspondant de la colonne C du tableau 1. Si le résultat obtenu n’est pas un nombre entier, arrondir au nombre supérieur suivant.

Par exemple, une exploitation de bovins de boucherie avec 10 bovins semi-finis a l’équivalent de 4 UN, puisque 10 divisé par 3 UN par bovin semi-fini est égale à 3,33.

Si l’exploitation agricole compte plus d’un type de bétail et de volaille, calculez les UN pour chaque type et sous-catégorie d’animaux et additionnez les différentes valeurs d’UN afin de déterminer la valeur totale des UN pour l’exploitation agricole.

Si la capacité totale des UN pour l’ensemble des types de bétail et de volaille dans l’exploitation agricole est supérieure à 5 UN, une SGEN est alors requise avant de construire ou d’agrandir un bâtiment d’élevage ou une installation de stockage de fumier. La stratégie illustre comment le fumier, l’écoulement et les autres eaux de lavage générées par l’exploitation agricole seront gérés. Si le nombre total d’UN est égal ou supérieur à 300, un PGEN est alors également nécessaire. Vous trouverez des renseignements techniques supplémentaires concernant les stratégies de gestion des éléments nutritifs dans la fiche technique du MAAARO intitulée Lorsque les exploitations agricoles ont besoin d’une SGEN, d’un PGEN ou d’un plan relatif aux MSNA.

Exemples

Voici deux scénarios présentant les calculs d’UN et la nécessité d’avoir une SGEN et dans certains cas un PGEN.

Scénario n^o 1

Un agriculteur planifie de construire un bâtiment pour loger jusqu’à 50 alpagas adultes sur une propriété. L’agriculteur n’est pas certain que ce nombre d’alpagas adultes exigera une SGEN pour obtenir un permis de construire. 

Afin de calculer les unités nutritives, il faut regarder les colonnes A et B pour trouver le type de bétail et la sous-catégorie correspondants. Dans cet exemple, l’alpaga est le type de bétail et sa sous-catégorie est « adulte », y compris les animaux non sevrés et les sujets de remplacement. Il faut regarder sur cette ligne pour trouver le facteur UN correspondant pour ce type d’animal et cette sous-catégorie dans la colonne C, qui indique que 8 alpagas (adultes) équivalent à une UN. Afin de calculer les UN pour 50 alpagas adultes, il faut diviser ce nombre par le facteur UN de la colonne C, c’est-à-dire 8 alpagas adultes par UN, ce qui donne un résultat de 6,25 UN pour cette exploitation agricole et qui veut dire qu’une SGEN approuvée est requise pour obtenir le permis de construire. Un PGEN n’est habituellement pas exigé dans une situation de ce genre puisque le nombre d’UN est inférieur à 300 UN, à moins qu’un puits municipal ne se trouve à moins de 100 m de la propriété.

Scénario n^o 2

Un producteur laitier a récemment acheté un quota supplémentaire de lait pour remplir une étable à stabulation libre construite en 2016. Le nombre actuel d’animaux dans l’exploitation agricole s’élève à 200 vaches Holstein et l’agriculteur prévoit augmenter son troupeau à 220 vaches Holstein grâce à son nouveau quota. Combien d’UN l’exploitation agricole a-t-elle actuellement et combien d’UN aura-t-elle si la taille du troupeau passe à 220 vaches ? Les génisses laitières et les veaux sont logés dans une autre propriété qui ne fait pas partie du calcul des UN.

Afin de calculer les unités nutritives, il faut regarder les colonnes A et B pour trouver le type de bétail et la sous-catégorie correspondants. Dans cet exemple, « laitier » est le type de bétail et la sous-catégorie est « gros gabarit — adulte ». Il faut regarder sur cette ligne pour trouver le facteur UN correspondant pour ce type d’animal et cette sous-catégorie dans la colonne C, qui indique que 0,7 vache Holstein (adultes) équivaut à une UN. Afin de calculer les UN, le nombre de 200 vaches Holstein (taille du troupeau actuel) est divisé par le facteur UN de la colonne C (0,7/UN), ce qui donne 286 UN. Avec l’agrandissement du troupeau à 220 vaches, le nombre de 220 vaches est divisé par 0,7 animal/UN, ce qui donne 314 UN et nécessiterait l’élaboration d’un PGEN. L’exploitant agricole avait l’obligation d’avoir une SGEN depuis la construction de l’étable en 2016.

Alpaga

Bovins

Bisons

Poulets

Chinchillas

Bovins laitiers

Cervidés/wapitis

Canards

Émeus

Renards

Chèvres

Chevaux

Lamas

Visons

Autruches

Lapin

Ratites

Ovins

Porcs

Dindons

Veaux

Avis de non-responsabilité

Les renseignements dans ce document sont fournis à titre d’information seulement et ne devraient pas être utilisés pour déterminer vos obligations légales. Pour ce faire, consultez la loi pertinente. Si vous avez besoin de conseils juridiques, consultez un avocat. En cas de contradiction entre l’information fournie dans la fiche technique et toute loi applicable, la loi a préséance.