Colin de Virginie
Nom scientifique : Colinus virginianus
Photos par : Brian Small (gauche) et Bryan Eastham, Shutterstock (droite)
Situation
En voie de disparition
Espèce indigène qui risque, de façon iminente, de disparaître de l’Ontario ou de la planète (par ex. magnolia acuminé).
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
Le colin de Virginie a déjà été évalué comme une espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.
Apparence
Le colin de Virginie est une petite caille au corps arrondi et à la queue courte. Son pelage est principalement un mélange de gris, de roux et de bruns. Sa caractéristique la plus évidente est les motifs surprenants de sa tête, dont un « sourcil » blanc et une tache blanche sur la gorge (beige sur la femelle) divisée par un « masque » noir.
Le colin de Virginie émet un son qui ressemble à un sifflement « bob-WHITE » avec l’emphase sur le « WHITE », qui donne à cette caille son nom anglais. Ces oiseaux tenteront parfois de s’évader d’une menace en courant ou ils peuvent rester immobiles sous un couvert pour éviter d’être vus, puis s’envoler en s’éparpillant s’ils sont menacés.
Habitat
Le colin de Virginie vit dans les savanes, les prairies, dans les champs agricoles abandonnés, les haies arbustives et autres endroits semblables. Les prairies qui sont brûlées de temps en temps sont particulièrement importantes, parce que le feu empêche l’habitat de trop se reboiser. Dans ce type d’endroit, le colin de Virginie peut répondre à la plupart de ses besoins en alimentation, en couvert pour la nidification et en endroits où se cacher et se reposer pendant toute l’année.
Dans les conditions hivernales rigoureuses, cet oiseau doit parfois se déplacer vers de petites aires forestières pour trouver des endroits non recouverts de neige pour y chercher de la nourriture. Les colins de Virginie pondent jusqu’à 16 œufs dans une légère dépression naturelle qu’ils doublent de matériel végétal et qu’ils cachent au moyen d’herbes et de vignes vierges.
Présence
Dans le sud de l’Ontario, le colin de Virginie se trouve à la limite nord de son aire de répartition. Cet oiseau a grandement profité de la coupe originale des forêts et a élargi de façon considérable son aire de répartition en Ontario.
À son apogée il y a plus de cent ans, son aire de répartition ontarienne s’étendait vers le nord jusqu’à la baie Georgienne et vers l’est jusqu’à Kingston. Cette aire s’est constamment rétrécie et comprend maintenant que l’extrémité sud-ouest de la province, principalement l’île Walpole, et possiblement quelques endroits avoisinants et éparpillés. Les signalements isolés à l’extérieur de cette aire sont habituellement des individus d’élevage s’étant évadés.
Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)
Menaces
La menace principale qui pèse sur le colin de Virginie est la perte d’habitat provoquée par des pratiques agricoles intensives et l’aménagement urbain.
Parce qu’en Ontario, cette espèce se trouve à proximité de la limite nord de son aire de répartition, un grand nombre d’individus sont parfois victimes de grand froid, de neige profonde ou d’autres conditions météorologiques extrêmes.
Les chiens et les chats représentent aussi un problème croissant pour cette espèce, alors que les domiciles ruraux continuent d’empiéter sur leur habitat.
Mesures que nous prenons
Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (5 décembre 2019)
Réponse du gouvernement
Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire la réponse du gouvernement (le 8 septembre, 2020).
Protection de l’habitat
Protection générale de l’habitat - 30 juin 2013
Ce que vous pouvez faire
Signalez son présence
Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
- les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez le colin de Virginie sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats - pour obtenir de plus amples informations, visitez :
www.ontario.ca/especesenperil - études d’oiseaux Canada travaille à faire progresser la compréhension, l’appréciation et la conservation des oiseaux sauvages et de leur habitat, en Ontario et ailleurs; pour obtenir de plus amples informations sur la façon dont vous pouvez les aider, visitez le site :
www.bsc-eoc.org - les forêts caroliniennes du sud de l’Ontario abritent une diversité étonnante de plantes et d’animaux sauvages, y compris de nombreuses espèces en péril; l’organisme Carolinian Canada œuvre au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats; pour en savoir plus, visitez :
www.carolinian.org/SpeciesHabitats.htm
Signalez les activités illicites
Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
Faits en bref
- le mâle et la femelle choisissent l’emplacement du nid et le construisent ensemble; si tous deux partagent les tâches d’incubation des œufs et de soins des oisillons, il n’est pas rare que l’un des parents incube la première nichée (souvent le mâle) tandis que l’autre quitte le nid pour prendre un autre partenaire pour commencer une autre nichée
- il est difficile d’évaluer la population de colins de Virginie en Ontario, en partie parce que certains signalements sont ceux d’oiseaux élevés en captivités qui se sont échappés ou ont été mis en liberté; les oiseaux d’élevage ne survivent pas bien dans la nature
- au cours des trente dernières années, la population du colin de Virginie a été presque décimée dans la province; dans les années 1970, des tempêtes de verglas et des chutes importantes de neige avaient provoqué de nombreuses mortalités dans le sud-ouest de l’Ontario; la population ne s’est pas remise, même en présence d’une certaine restauration de l’habitat dans l’aire de répartition historique de la province
- on pense que l’île Walpole pourrait avoir l’une des dernières populations restantes de colin de Virginie en Ontario; un relevé des mâles émettant leur chant nuptial effectué sur l’île Walpole en l’an 2000 n’a révélé que 100 oiseaux