Situation

En voie de disparition

Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

La couleuvre à petite tête a déjà été évaluée comme une espèce en voie de disparition lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Lire le rapport d’évaluation

Apparence

La couleuvre à petite tête est un petit serpent non venimeux mesurant de 25 à 57 centimètres. Elle a une petite tête et des rayures jaunes à orange le long de son corps qui est brun foncé à noir. Elle ressemble beaucoup à la couleuvre rayée au point qu’il est difficile de différencier les deux espèces.

Habitat

La couleuvre à petite tête préfère les habitats ouverts et humides comme les prairies denses et les anciens champs qui ont de petites superficies de terres humides où elles peuvent se nourrir de sangsues et de vers de terre.

Présence

Le seul endroit au monde où vit la couleuvre à petite tête est dans la région des Grands Lacs inférieurs. En Ontario, les populations de ce serpent se concentrent dans deux endroits 

  • à dix kilomètres de la rivière Détroit, du lac Ste-Claire et de la rivière Ste-Claire et du lac Huron, d’Amherst Point à Errol dans les comtés d’Essex et de Lambton
  • le marais Luther dans les comtés de Dufferin et de Wellington.

La taille des populations peut varier. Des relevés faits à plusieurs endroits en Ontario en 1997 révélaient entre 50 et 900 serpents. Elle est parfois considérée comme commune localement dans certains de ces sites.

présence de a couleuvre à petite tête

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

La menace la plus importante pour la couleuvre à petite tête est la perte de l’habitat de prairie à herbes hautes et autres habitats de prairie en raison d’aménagements dans les zones fortement urbanisées où se trouve cette espèce.

La fragmentation de l’habitat est aussi un problème, puisque ce serpent sédentaire est peu enclin à traverser de vastes étendues d’habitat qui ne lui convient pas. La mortalité sur les routes représente une autre menace.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (22 juillet 2019).

Réponse du gouvernement

Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire la réponse du gouvernement (23 avril 2020).

Protection de l’habitat

Protection générale de l’habitat

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez la couleuvre à petite tête sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
  • Si un serpent se trouve sur votre chemin, ne tentez pas de le capturer, de le manipuler ou de le tuer. Les serpents peuvent être délicats et si vous ne le manipulez pas correctement, vous pourriez le blesser gravement. Aussi, certaines espèces sont protégées par la loi, ce qui signifie qu’il est interdit de les harceler, d’y nuire ou de les tuer. Respectez-les et observez-les à partir d’une bonne distance.
  • Bien que les espèces en péril soient protégées, les braconniers capturent parfois des individus de l’espèce pour le commerce des animaux familiers ou de l’alimentation. La couleuvre à petite tête peut être vendue par inadvertance comme une couleuvre rayée en raison de sa forte ressemblance avec cette espèce et autres couleuvres du genre thamnophis. N’achetez jamais de serpent capturé à l’état sauvage et n’achetez jamais d’espèce indigène d’aucune sorte vendue en tant qu’animal familier.
  • Faites preuve de vigilance entre les mois de mai et d’octobre, période pendant laquelle les serpents peuvent traverser la route. La mortalité sur les routes est une menace grave pour les serpents parce qu’ils se déplacement lentement, qu’ils sont difficiles à apercevoir et que certaines personnes les écrasent de façon intentionnelle. S’il est sécuritaire de le faire, aidez les serpents à traverser la route dans la direction dans laquelle ils se dirigeaient.

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • La couleuvre à petite tête est non venimeuse, comme la plupart des serpents de l’Ontario, excepté le serpent à sonnettes massasauga, une espèce rare. La couleuvre à petite tête est docile et ne mordra jamais, sauf si on la manipule avec rudesse.
  • La couleuvre à petite tête a un comportement particulier. Lorsqu’elle est affolée, elle se tortille vigoureusement d’un côté et de l’autre, n’avançant que très peu.
  • L’espèce se nourrit principalement de vers de terre, qui ne sont pas une espèce indigène de l’Ontario, ayant été introduits par les Européens.
  • La couleuvre à petite tête est « ovovivipare », ce qui signifie qu’elle donne naissance à des petits vivants! Au lieu de pondre des œufs dans du matériel pour le nid, la femelle incube ses œufs dans son corps. Entre le milieu et la fin de l’été, elle donne naissance à 20 petits, chacun plus petit qu’un crayon.