Photo par : J.D. Taylor

Situation

Disparu de l’Ontario

Espèce indigène qui n’existe plus à l’état sauvage en Ontario, mais qui se trouve ailleurs (par ex. tétras des prairies).

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le crotale des bois a déjà été évalué comme une espèce disparue lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Rapport d’évaluation

Apparence

Le crotale des bois est un serpent charnu de couleur brun grisâtre à jaune qui a une tête triangulaire et qui présente des marques foncées débutant par des tâches séparées à l’avant du corps, pour ensuite former des bandes transversales (en forme de chevrons) sur la majeure partie du corps et le long de la queue. Au bout de la queue, la coloration devient notablement foncée. Ce serpent peut atteindre près de deux mètres de long.

Comme tous les serpents à sonnettes, le crotale des bois est venimeux et a des fossettes faciales thermosensibles qui lui permettent de repérer jour et nuit ses proies à sang chaud. Pour dissuader ses prédateurs potentiels, il fait vibrer sa cascabelle, la « sonnette » au bout de sa queue qui est formée de segments emboîtés et creux en kératine (la même matière qui compose nos ongles).

Habitat

On retrouve habituellement ce serpent dans des régions boisées comportant des vallées fluviales, des corniches rocheuses et des talus d’éboulis; le nom de l’espèce tient à sa forte association avec les habitats forestiers. Sur l’ensemble de son aire de répartition aux États-Unis, les crotales des bois passent l’hiver en groupes dans des pentes rocheuses et boisées.

Présence

On retrouve cette espèce dans tout l’est et le centre des États-Unis, bien qu’elle ait localement disparu de bien des endroits.

Cette espèce de crotale vivait le long de l’escarpement du Niagara, principalement dans la région de Niagara. En Ontario, les observations confirmées les plus récentes de ce serpent ont été effectuées dans les années 1940 dans la gorge du Niagara.

présence du crotale des bois

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Raisons de sa disparition de l’Ontario

Le crotale des bois a été intentionnellement éradiqué de l’Ontario par l’action humaine. Au XIXe siècle, des groupes de chasseurs allaient attaquer les lieux de mise bas pour tuer tous les serpents qu’ils pouvaient trouver.

Mesures que nous prenons

Les espèces disparues et leur habitat sont protégés si elles ont été aperçues de nouveau en Ontario.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez son présence

Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIP-SMNR (847-7667).

Faits en bref

  • le massasauga, seul crotale qui subsiste en Ontario, est désigné comme une espèce menacée; la persécution, qui a mené à la disparition du crotale des bois, représente aussi une menace importante pour le massasauga
  • le crotale des bois est un prédateur qui s’embusque pour chasser; souvent, il se recroqueville à côté d’une piste de petit mammifère qu’il a senti, où il peut attendre plusieurs jours pour surprendre sa proie
  • les individus retournent au même site d’hibernation année après année
  • bien que le crotale des bois soit venimeux, on rapporte très peu de cas de décès humains; chaque année, les piqûres d’insectes tuent plus de gens que les morsures de serpents à sonnettes