Les possibilités s’offrant à l’Ontario dans le domaine des sciences de la vie
L’Ontario était dans une situation précaire au début de la pandémie de COVID-19. Nous étions dépendants de l’approvisionnement étranger pour les biens essentiels et nous devions composer avec des capacités de production provinciales réduites. La pandémie a également mis en relief notre incapacité à obtenir des solutions novatrices dans le domaine des soins de santé afin que les patients puissent bénéficier de meilleurs traitements.
Alors que notre province est en train de redresser le cap, nous avons une occasion de remédier à ces difficultés. En fait, nous devons en faire une obligation. Nous devons jeter les fondations d’un secteur des sciences de la vie de classe mondiale qui permettra à des entreprises concurrentielles au niveau mondial de prospérer. C’est pourquoi nous sommes en train de créer des assises solides pour de nouveaux investissements qui engendreront des emplois bien rémunérés ainsi que des solutions novatrices pour améliorer la vie des Ontariens.
La course est lancée. Partout dans le monde, des gouvernements travaillent avec des partenaires pour :
- susciter et attirer de nouveaux investissements
- développer des talents hautement qualifiés
- commercialiser l’innovation au profit de leur population
En 2021, l’Ontario a obtenu des résultats records pour ce qui est d’attirer de nouveaux investissements, enregistrant plus de la moitié de tous les investissements de capital‑risque au Canada pour une valeur totale de 8,4 milliards de dollars, dont 846,8 millions ont été investis dans les sciences de la vie. Nous voulons que les entrepreneurs du secteur ontarien des sciences de la vie récoltent une plus grande part de cette réserve croissante de capital-risque. Et nous voulons poursuivre sur cette lancée en veillant à ce que ces entreprises en plein essor aient un partenaire qui soutient leur croissance – un gouvernement qui les aide à accéder aux talents, à attirer de nouveaux investissements et à mettre leurs produits sur le marché.
Notre vision consiste à faire de l’Ontario une plaque tournante mondiale de la bioproduction et des sciences de la vie, à l’avant-garde du développement, de la commercialisation et de l’adoption précoce de produits et services de santé novateurs. Notre but est de maintenir en activité et de développer le secteur ontarien de la bioproduction et des sciences de la vie tout en créant 85 000 emplois à valeur élevée dans le secteur des sciences de la vie d'ici 2030, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020.
La croissance du secteur ontarien des sciences de la vie est essentielle à la réalisation de notre plan, lequel vise à bâtir une économie concurrentielle. Nous voulons que l’Ontario soit l’endroit où les entrepreneurs choisissent de fonder leur entreprise et où l’on réalise des percées médicales afin de les commercialiser sous forme de produits et services novateurs conçus et achetés ici en Ontario au profit des Ontariens.
Voici notre plan d’avenir pour le secteur ontarien des sciences de la vie.
La stratégie de l’Ontario
La stratégie comporte deux phases, la phase 1 servant à gérer les problèmes plus immédiats auxquels le secteur est confronté, alors que la phase 2 porte principalement sur les mesures qui devront être prises pour soutenir la réussite à long terme de cette stratégie d’ici 2030.
Phase 1
La phase 1 se rapporte aux défis que le secteur doit relever dans l’immédiat et elle permettra de fixer des objectifs ambitieux pour le secteur ontarien des sciences de la vie pour la prochaine décennie. Ces objectifs et initiatives visent à assurer la réussite et la croissance de ce secteur à long terme en attirant des investissements à grande échelle dans la bioproduction, tout en relevant les défis qui freinent la croissance en Ontario et qui nous empêchent de faire en sorte que les innovations ontariennes en matière de santé puissent profiter aux patients dans la province.
Toujours dans le cadre de cette phase, un conseil des sciences de la vie tourné vers l’avenir sera mis sur pied et se concentrera sur la croissance et la compétitivité à long terme des quatre sous-secteurs clés suivants :
- technologie médicale
- pharma-biotech
- santé numérique
- équipement de protection individuelle (EPI)
Le conseil comptera dans ses rangs des cadres et des dirigeants du secteur et son mandat consistera à collaborer à l’élaboration d’un plan visant à faire de l’Ontario une plaque tournante de premier plan pour la croissance fondée sur l’innovation et pour les investissements dans les sciences de la vie. Il s’occupera aussi de cerner les possibilités pour l’Ontario de travailler avec ses homologues provinciaux et fédéraux afin d’améliorer les processus réglementaires et les mesures incitatives dans le but de faire progresser le secteur pharmaceutique et d’accroître l’accès à des médicaments novateurs pour les patients.
Phase 2
La phase 2 ira plus loin. Elle sera axée sur la création de capacités qui seront exploitées pour concevoir et acheter des produits et services de santé novateurs en Ontario. Elle mettra en œuvre les recommandations du groupe de travail sur les sciences de la vie et à cette fin, on s’assurera que les entreprises, les innovateurs et les entrepreneurs de l’Ontario disposent de ce dont ils ont besoin pour faire progresser les technologies de la santé de la prochaine génération, pour créer des entreprises concurrentielles à l’échelle mondiale et pour propulser l’Ontario en tête de peloton dans la course à la création d’un secteur des sciences de la vie de classe mondiale.
Faire passer les sciences de la vie au niveau supérieur – La stratégie de l’Ontario
Vision
Faire de l'Ontario une plaque tournante mondiale de la bioproduction et des sciences de la vie qui remplira un rôle déterminant dans le développement, la commercialisation et l'adoption précoce de produits et services de santé novateurs.
Phase 1
La phase 1 servira à consolider notre secteur des sciences de la vie en assurant une capacité de fabrication et la création de chaînes d'approvisionnement à une échelle commerciale, tout en faisant le nécessaire pour mieux préparer les petites et moyennes entreprises ontariennes à fabriquer des produits, et cette phase s’appuiera sur les quatre piliers suivants :
- développer l’empreinte du secteur ontarien de la bioproduction
- accroître la résilience des chaînes d’approvisionnement provinciales en équipement de protection individuelle et en fournitures médicales essentielles
- renforcer la capacité de commercialisation des entreprises, y compris celles en démarrage
- adopter des innovations ontariennes pour améliorer les soins de santé
Phase 2
La phase 2 permettra à l'industrie ontarienne de devenir un chef de file de la technologie des sciences de la vie de la prochaine génération.
Objectif fondateur pour 2030
Maintenir en activité et développer le secteur de la bioproduction et des sciences de la vie de l’Ontario en ayant comme objectif de créer 85 000 emplois à valeur élevée dans le secteur des sciences de la vie d’ici 2030, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2020.
Un message du ministre du Développement économique, de la Création d’emplois et du Commerce
La pandémie de COVID-19 a démontré de manière concrète l’importance de pouvoir compter sur un secteur des sciences de la vie solide. Nous nous sommes battus avec acharnement pour prendre part à la course mondiale aux produits médicaux essentiels et nous en sommes sortis gagnants. Au cours des premiers mois, nous avons obtenu des ventilateurs et des blouses et investi 23,3 millions de dollars pour amener 3M à s’engager à fabriquer des masques N95 à Brockville. Par l’entremise du fonds L’Ontario, ensemble, nous investissons 100 millions de dollars dans les entreprises de fabrication nationales établies dans la province pour qu’elles fabriquent de l’équipement de protection individuelle et qu’elles se livrent concurrence entre elles pour fabriquer des vaccins en Ontario également.
Nous sommes maintenant sur le point de fabriquer des produits de chaque catégorie d’équipement de protection individuelle en Ontario. Il y a deux ans, ce n’était pas le cas, mais il n’était pas nécessaire que cette situation prévale. Des années d’inaction de la part des gouvernements précédents nous ont rendus dépendants de l’approvisionnement en biens essentiels provenant d’autres pays, ont asséché notre production intérieure et ont révélé notre incapacité à innover dans le domaine des soins de santé pour améliorer les résultats des traitements offerts aux patients. Des politiques désuètes et les formalités administratives ont fait grimper le coût des affaires en Ontario et ont fait fuir les fabricants et les bons emplois hors de notre la province. Des recherches remarquables sur les produits et services de santé de la prochaine génération étaient réalisées en Ontario, mais ces produits et services étaient commercialisés et perfectionnés dans d’autres territoires. Notre système de santé était plus souvent un obstacle à la croissance qu’un partenaire pour nos entreprises locales.
Nous avons pris des mesures entre-temps pour corriger ce problème. Nous avons réduit le coût des affaires en Ontario de près de sept milliards de dollars par an, mis en œuvre le tout premier plan d’action de l’Ontario en matière de propriété intellectuelle et lancé Santé Ontario et ApprovisiOntario dans le but d’éliminer les obstacles à l’approvisionnement dans le domaine de la santé.
Il en est résulté que l’Ontario a attiré de nouveaux investissements d’une valeur de près de deux milliards de dollars qui ont été faits par des fabricants mondiaux de produits biologiques, et la province a connu une année record en matière d’investissements de capital-risque dans les sciences de la vie.
Le moment est venu de poursuivre sur cette lancée. Au-delà de la pandémie, nous voyons une occasion de propulser le secteur ontarien des sciences de la vie, qui connaît une croissance rapide, parmi le peloton de tête des territoires qui nous font concurrence au niveau mondial. Un secteur qui tire parti de notre recherche de classe mondiale pour engendrer et commercialiser des innovations ontariennes en matière de santé qui permettent d’améliorer la santé de notre population et de soutenir des entreprises en croissance et concurrentielles à l’échelle mondiale.
C’est pourquoi nous lançons la stratégie ontarienne pour les sciences de la vie, la première du genre en plus d’une décennie. Cette stratégie vise à éliminer les obstacles à la croissance qui existent depuis longtemps et à positionner notre province pour qu’elle ait du succès en cette période de transformation mondiale.
Le moment d’agir est arrivé. La pandémie de COVID-19 nous a montré qu’un secteur des sciences de la vie robuste et résilient est essentiel pour la santé, le bien-être et la reprise économique de notre province. Le fait de continuer à développer notre secteur des sciences de la vie contribuera à soutenir notre reprise économique, à consolider la préparation aux pandémies, et à bâtir un Ontario plus fort et plus sain pour l’avenir.
Sincères salutations,
Vic Fedeli
Ministre du Développement économique, de la Création d’emplois et du Commerce
Objectif no 1 pour 2030 – Développer l’empreinte du secteur ontarien de la bioproduction
Ce que nous ferons :
- Obtenir de nouveaux mandats de fabrication de vaccins et de médicaments et attirer des investissements de nature commerciale en exploitant Investissements Ontario pour contribuer à la croissance et à la diversification du secteur ontarien de la bioproduction.
Pour y parvenir, il faudra :
- attirer des investissements d’une valeur élevée
- promouvoir l’Ontario sur les marchés clés
- réduire les formalités administratives
Comment nous allons mesurer notre réussite :
- D’ici 2030, attirer au moins cinq investissements de plus de 100 millions de dollars qui permettront de développer l’empreinte du secteur ontarien de la bioproduction, y compris dans le domaine de la production de vaccins et de médicaments.
Attirer des investissements d’une valeur élevée
Au cours des 18 derniers mois, l’Ontario a attiré de nouveaux investissements de près de deux milliards de dollars qui ont été faits par des fabricants mondiaux de produits biologiques, dont Sanofi, Resilience et Roche. Ces investissements auront des répercussions énormes sur la santé et le bien-être des Ontariens et ils permettront aussi de renforcer la chaîne d’approvisionnement de l’Ontario et d’améliorer la préparation aux pandémies.
Ensemble, ces investissements accroîtront la capacité de bioproduction de la province et permettront de produire des vaccins et des traitements conçus en Ontario, y compris pour la COVID-19. Et ils positionneront notre province à l’avant-garde du domaine des sciences de la vie et de la technologie de l’ARNm.
Par l’intermédiaire de l’organisme d’investissement de la province, Investissements Ontarrio, nous tirerons parti de nos forces pour attirer de nouveaux investissements et obtenir des mandats de production de la part de fabricants mondiaux de produits biologiques. Cet organisme a le pouvoir d’offrir des incitatifs financiers et autres afin de créer des occasions d’investissement.
Nous travaillerons à attirer des investissements à court terme qui permettront de :
- diversifier les capacités de fabrication de l’Ontario
- augmenter la résilience de la chaîne d’approvisionnement ontarienne et consolider la préparation aux pandémies en Ontario
- accroître la compétitivité de l’Ontario au niveau mondial
L’Ontario s’associe au Centre pour la commercialisation de la médecine régénératrice et au McMaster Innovation Park pour mettre sur pied la plus grande organisation de sous-traitance dans les domaines de la mise au point et de la fabrication de produits de thérapie cellulaire et génique au Canada, qui sera aussi la plus avancée du genre.
En bref :
En mars 2022, la province de l’Ontario a annoncé, de concert avec le Centre pour la commercialisation de la médecine régénératrice (CCMR) et le McMaster Innovation Park (MIP), que ce partenariat projetait de construire des installations de bioproduction de pointe au MIP. Les installations d’OmniaBio Inc. serviront surtout à fabriquer des produits de thérapie cellulaire et des vecteurs viraux modifiés génétiquement dans le cadre d’un processus de production clé de la phase 3 qui sera réalisé à une échelle commerciale en conformité avec les normes liées aux bonnes pratiques de fabrication.
Vision :
Fondé en 2011, le CCMR nourrit l’ambition de faire de l’Ontario une destination mondiale et un incubateur de premier ordre pour la crème des gens, des technologies, des processus, des essais cliniques, des fournisseurs de soins de santé, des entreprises et des investisseurs qui sont mis à contribution pour le développement et la commercialisation de nouveaux médicaments « vivants » révolutionnaires. Le CCMR a établi des partenariats mondiaux qui permettront aux entreprises ontariennes d’accéder aux marchés étrangers et d’attirer en Ontario des entreprises internationales ayant une expertise en infrastructures et dans le domaine scientifique.
Financement :
Le CCMR, le MIP et d’autres partenaires investiront plus de 580 millions de dollars, dont jusqu’à 40 millions seront versés par la province par l’intermédiaire d’Investissements Ontario et du Fonds pour Investissements Ontario, sous réserve de la conclusion d’un accord définitif, afin de s’assurer que le projet demeurera en Ontario, y compris les biens intellectuels qui seront produits dans le futur.
Pourquoi c’est une nouvelle importante :
L’investissement dans OmniaBio soutient la mise en œuvre de la nouvelle stratégie ontarienne pour les sciences de la vie. Il offrira aux entreprises ontariennes, et à d’autres de partout au Canada, un chemin d’accès à la commercialisation en Ontario ainsi que l’option de poursuivre leurs activités de fabrication dans la province dans le but de les amener à s’y établir de manière durable. Cela se traduira par des économies de coûts pour les entreprises ontariennes qui poursuivent des activités de production au Canada. Ces mesures contribueront à freiner l’exode de la propriété intellectuelle, du talent et de l’innovation vers d’autres territoires concurrents, aux États-Unis, en Asie, au sein de l’Union européenne et au Royaume-Uni. Elles aideront aussi le secteur ontarien des sciences de la vie à devenir un chef de file mondial de la thérapie cellulaire et génique et des technologies connexes.
Faits en bref
- Les nouvelles installations d’OmniaBio tripleront la capacité de fabrication du CCMR et miseront sur sa clientèle mondiale actuelle.
- Le portefeuille d’entreprises du CCMR et des entreprises associées ont recueilli ensemble plus de 800 millions de dollars à titre de financement complémentaire, et ces entreprises représentent une valeur marchande de plus de 1,5 milliard de dollars.
- La dernière entreprise dérivée du CCMR, Notch Therapeutics, a recueilli un montant record de 105 millions de dollars dans le cadre d’une ronde de financement de série A qui a eu lieu en février 2021. Ce financement permettra d’accélérer le développement de la technologie révolutionnaire de Notch en matière de fabrication de cellules souches destinées à être utilisées pour des thérapies contre le cancer et que l’on prévoit de produire en Ontario en partenariat avec le CCMR.
Nous aiderons également les entreprises du secteur des sciences de la vie poursuivant des activités en Ontario à accroître leurs capacités de production ainsi que leur productivité grâce à deux programmes.
Dans le cadre du Programme pour le développement régional, l’Ontario investira plus de 100 millions de dollars de 2019 à 2023 pour soutenir les priorités régionales et aider les entreprises à investir dans de nouvelles technologies, à accroître leur productivité et à consolider les chaînes d’approvisionnement dans l’est et le sud-ouest de l’Ontario.
De plus, le volet Innovation et compétitivité dans le secteur de la fabrication de pointe (ICDSFP) du Programme pour le développement régional aidera les entreprises de fabrication de pointe de l’Ontario, y compris celles du secteur des sciences de la vie, à investir dans l’équipement, les technologies de pointe et la main-d’œuvre qualifiée nécessaires pour améliorer la compétitivité et la croissance, et à créer, conserver et ramener des emplois dans chaque région de la province.
Promouvoir l’Ontario
Pour assurer l’avenir du secteur ontarien des sciences de la vie, il faudra attirer de nouveaux investissements et accroître la capacité des entreprises ontariennes à vendre leurs innovations locales sur les marchés mondiaux. Cela dépend également de notre capacité à mettre en valeur les forces de l’Ontario ainsi que notre écosystème de partenaires connectés – nos instituts de recherche, nos hôpitaux, nos universités, nos collèges, nos incubateurs de technologie, nos entreprises en démarrage, nos scientifiques et nos multinationales de classe mondiale.
C’est pourquoi l’Ontario va mettre au point et lancer un plan ciblé de marketing visant aussi à attirer des investissements. Grâce à une publicité numérique ciblée et à un contenu marketing personnalisé, nous attirerons des investissements et créerons des débouchés pour des investissements provenant des marchés clés des États-Unis, de l’Europe et de l’Asie. Et nous ferons la promotion de la main-d’œuvre qualifiée de l’Ontario, de ses forces en matière de recherche et de développement dans le domaine des sciences de la vie, de ses biens et services de haute qualité offerts à prix concurrentiel, de son environnement favorable aux affaires et de son écosystème d’innovation hautement collaboratif.
En misant sur Investissements Ontario et le réseau mondial des Bureaux du commerce et des investissements de l’Ontario et de partenaires industriels, la province se positionnera sur les marchés hautement prioritaires en tant que destination de choix pour attirer des clients potentiels et des investissements déterminants dans le domaine des sciences de la vie et de la bioproduction.
Pour ce qui est du marketing, nous concentrerons nos efforts sur les domaines émergents tels que la médecine régénératrice, la thérapie cellulaire et génique, les vaccins et les technologies connexes. Et nous ferons la promotion des possibilités d’exportation pour les entreprises ontariennes en les sensibilisant à leur potentiel sur de nouveaux marchés d’exportation et en profitant de la présence de l’Ontario à certains événements pour promouvoir les entreprises ontariennes auprès de sociétés mondiales qui pourraient être des clients potentiels.
Nous enverrons un message clair : l’Ontario est un endroit propice aux affaires.
L’Ontario attire d’importants investissements dans les sciences de la vie et la bioproduction, ce qui fait de la province un candidat privilégié pour la production future de vaccins.
Sanofi annonce la création d’une usine de vaccins d’une valeur de 925 millions de dollars
En bref :
En mars 2021, le gouvernement de l’Ontario a annoncé un partenariat avec le gouvernement fédéral, la ville de Toronto et Sanofi, une société biopharmaceutique et de vaccins de premier ordre et d’envergure mondiale, pour la construction d’installations de production de vaccins et de préparation aux pandémies. Ce partenariat permettra de répondre à la demande croissante de vaccins antigrippaux, de consolider la préparation à de futures pandémies au Canada et de créer 300 emplois de haute qualité.
Sanofi construira ces installations ultramodernes d’une valeur de 925 millions de dollars pour répondre à la demande mondiale croissante de vaccins. L’entreprise s’est également engagée à poursuivre des activités de R et D en Ontario en y investissant plus d’un demi-milliard de dollars et en soutenant des partenariats avec des scientifiques renommés.
Resilience Biologics annonce un projet d'agrandissement de 401 millions de dollars visant à mettre au point des contre-mesures médicales pour enrayer la COVID-19
En bref :
En mai 2021, l’entreprise ontarienne Resilience Biologics a annoncé un projet de 401 millions de dollars visant à agrandir ses installations médicales à Mississauga. Lorsque ces installations seront prêtes, on y produira jusqu’à 640 millions de doses de vaccins à ARNm par an.
Ce projet engendrera une capacité provinciale de fabrication d’ARNm et placera l’Ontario en bonne position pour attirer dans la foulée des investissements dans la fabrication de vaccins.
Réduire les formalités administratives
Les formalités administratives et les fardeaux réglementaires inutiles étouffent l’esprit d’entreprise, l’investissement et l’innovation.
C’est pourquoi l’Ontario continuera de collaborer avec le gouvernement pour réduire ces formalités administratives et paver la voie à la création d’emplois et à l’innovation. Nous travaillerons en étroite collaboration avec le ministère de la Santé pour continuer à chercher des moyens d’assurer une plus grande souplesse réglementaire dans le but de soutenir l’élaboration de projets de recherche et de produits de santé novateurs et sûrs pour les patients.
En abaissant les impôts, en réduisant les coûts de l’électricité et en éliminant certaines formalités administratives, nous sommes parvenus à réduire les coûts assumés par les entreprises ontariennes de près de 7 milliards de dollars par an. Notre approche axée sur les affaires procure de meilleurs résultats aux innovateurs et aux entrepreneurs de l’Ontario en les aidant à investir et à se développer.
L’Ontario a permis et continue de permettre à des entreprises, des organismes à but non lucratif, des municipalités, des universités et collèges, et des hôpitaux de réaliser des économies de près de 400 millions de dollars. En plus de réduire les contraintes réglementaires, les mesures semestrielles de réduction des formalités administratives de l’Ontario ont servi à rationaliser le paiement des primes de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT). Cela rend le secteur ontarien des sciences de la vie et de la bioproduction plus concurrentiel, et aide un plus grand nombre d’innovateurs ontariens à transformer de bonnes idées en entreprises d’envergure mondiale.
L’Ontario ne peut agir seul lorsqu’il s’agit d’alléger les contraintes auxquelles font face nos chercheurs et nos entrepreneurs. Nous continuerons également à travailler avec le gouvernement fédéral pour soutenir les aménagements réglementaires visant à tenir compte des dernières avancées scientifiques, y compris le soutien aux nouvelles technologies qui permettent d’obtenir davantage de produits de santé et de soins à distance personnalisés.
Il s’agit notamment de soutenir le programme fédéral d’innovation réglementaire, qui vise à moderniser notre réglementation en matière d’essais cliniques, d’attribution de licences pour les médicaments et les dispositifs médicaux, et de thérapies avancées. Ces changements devraient permettre de rationaliser et d’accélérer l’attribution d’autorisations réglementaires pour les médicaments novateurs dont la sécurité et l’efficacité ont été démontrées.
Objectif no 2 pour 2030 – Accroître la résilience des chaînes d’approvisionnement provinciales en équipement de protection individuelle et en fournitures médicales essentielles
Ce que nous ferons :
- Voir à se préparer à affronter une future pandémie en soutenant la croissance et la stabilité des secteurs ontariens de l’équipement de protection individuelle et des fournitures médicales, y compris en constituant une réserve à long terme pour usage provincial.
Pour y parvenir, il faudra :
- investir dans la production intérieure
- améliorer la préparation aux pandémies
Comment nous allons mesurer notre réussite :
- D’ici 2030 – Élaborer une solide approche pour la gestion par catégorie de l’équipement de protection individuelle en vertu de laquelle la majorité des fabricants fournissant des produits au gouvernement de l’Ontario et au secteur public élargi seraient situés en Ontario.
Investir dans la production intérieure
En réaction à la COVID-19, l’Ontario a fait des investissements importants pour développer la production et des chaînes d’approvisionnement provinciales pour des fournitures médicales essentielles et l’équipement de protection individuelle, y compris des masques, des désinfectants pour les mains, des masques N95, des composants de ventilateurs, des écouvillons pour les prélèvements nasopharyngiens et des tests antigéniques rapides. Ces mesures contribueront à préserver la sécurité et la santé des Ontariens et à les préparer à relever les défis futurs, et aussi à faire en sorte que le secteur manufacturier de l’Ontario demeure concurrentiel et fort.
Le fonds L’Ontario, ensemble, qui est doté d’une somme de 100 millions de dollars, est l’un des moyens que nous avons créés pour aider nos fabricants à se réoutiller ou à adapter leurs activités pour produire des fournitures et de l’équipement destinés au secteur des soins de santé et aux travailleurs de première ligne.
Jusqu’à présent, l’Ontario a profité d’investissements d’une valeur de plus de 186 millions par l’intermédiaire du fonds L’Ontario ensemble et cela lui permet d’aider des entreprises ontariennes à se réoutiller ou à accroître leur capacité de fabrication de manière à pouvoir fournir des produits d’urgence, y compris de l’équipement de protection individuelle et d’autres solutions.
Grâce à nos investissements dans la production intérieure, nous sommes en voie de produire tous les types d’équipements de protection individuelle en Ontario d’ici 2024.
Passer de la dépendance envers l’approvisionnement étranger à la résilience au niveau provincial
En bref :
L’entreprise établie Abatement Technologies (en anglais seulement) à Fort Erie est un chef de file du domaine des technologies propres. Elle conçoit et fabrique de puissants filtres HEPA servant à purifier et à contenir l’air, et qui aident à gérer et à éliminer les agents pathogènes nocifs en suspension dans l’air et à améliorer la qualité de l’air.
En 2022, le gouvernement de l’Ontario absorbe une tranche de 2,5 millions de dollars d’un investissement de 18 millions de dollars effectués par Abatement Technologies, et ce, par l’intermédiaire du fonds L’Ontario, ensemble. Cela aidera l’entreprise à gérer la demande accrue de produits qu’elle reçoit depuis le début de la pandémie de COVID-19, y compris pour des systèmes de purification de l’air. Cela lui permettra d’acheter de nouveaux équipements et d’accroître ses capacités de production grâce à de nouvelles installations à Fort Erie, dont la construction a débuté en avril 2021.
Le saviez-vous?
Peu après sa fondation en 1988, Abatement Technologies est devenue un acteur clé dans le domaine des interventions en cas de pandémies lorsqu’elle a conçu une série de systèmes portables servant à isoler des patients. Elle a d’abord mis au point ces systèmes pour aider à enrayer la propagation de la tuberculose.
Amélioration de la préparation aux pandémies
Dans le cadre de son Plan pour rester ouvert, le gouvernement présente un projet de loi intitulé Loi sur la préparation aux pandémies et aux situations d’urgence qui lui permettra de s’assurer que les services publics de l’Ontario, et en particulier les travailleurs de première ligne qui fournissent des services essentiels, disposent d’une chaîne d’approvisionnement centralisée robuste et permanente pour l’équipement de protection individuelle et d’autres fournitures et équipements médicaux essentiels.
Si elle est adoptée, cette loi garantira qu’il y aura toujours un approvisionnement abondant en équipement de protection individuelle et en fournitures médicales essentielles en Ontario, qui sera prêt à être mis à contribution pour relever les défis liés à des événements inhabituels.
L’Ontario tirera parti, dans la mesure du possible,de la vaste capacité de fabrication de la province pour maintenir un stock abondant de produits en dehors des périodes d’urgence, de manière à assurer la sécurité des Ontariens en temps de crise et à les préparer à affronter ce genre d’événement. Plus jamais ces travailleurs de première ligne essentiels ne seront privés des fournitures de protection dont ils ont besoin pour assurer leur sécurité et celle des Ontariens.
Le projet de loi exigerait la production d’un rapport annuel sur la chaîne d’approvisionnement et protégerait les consommateurs ontariens contre les mauvais citoyens en rendant illégale la revente d’équipements de protection individuelle et de fournitures médicales essentielles fournis gratuitement par le gouvernement.
Les fabricants provinciaux auraient du même coup plus d’occasions d’innover, de se développer et de vendre leurs produits ici chez eux.
Les Ontariens pourraient quant à eux profiter de bons emplois, d’une plus grande transparence, d’un système de santé plus robuste, et avoir l'esprit tranquille.
Il s’agit d’un élément clé du plan de notre gouvernement visant à améliorer la préparation aux pandémies et à faire le nécessaire pour que l’Ontario soit prêt à relever les défis du futur.
Objectif no 3 pour 2030 – Renforcer la capacité de commercialisation des entreprises, y compris celles en démarrage
Ce que nous ferons :
- Préparer le terrain pour que les petites et moyennes entreprises de l’Ontario réussissent au niveau local en consolidant leur capacité de transformer les résultats de recherches et les idées novatrices en produits et services conçus en Ontario que le monde entier voudra acheter.
Pour y parvenir, il faudra :
- accroître l'accès au capital
- améliorer le sens des affaires des entrepreneurs
- promouvoir les partenariats
Comment nous allons mesurer notre réussite :
- D’ici 2030, attirer plus de 10 entreprises du secteur ontarien des sciences de la vie nouvellement inscrites en bourse (TSX, NASDAQ, etc.) ou susceptibles d’être fusionnées avec une autre ou d'être acquises, et dont la valeur dépasse 250 millions de dollars.
- D’ici 2030 - Doubler les investissements de capital-risque dans le secteur ontarien des sciences de la vie de manière à ce qu’ils atteignent 725 millions de dollars par an, par rapport à la moyenne actuelle des cinq dernières années, qui se chiffre à 361 millions.
Accroître l'accès au capital
L’accès au capital est le principal problème cité lors des consultations. Les entreprises du secteur ontarien des sciences de la vie sont confrontées à des défis uniques en matière de commercialisation et de croissance. Ces défis ont une incidence sur la capacité du secteur à attirer des capitaux comparativement à d’autres secteurs. Par exemple, la réalisation des projets pharmaceutiques et médico-techniques peut prendre jusqu’à 12 ans avant que de nouveaux produits soient mis le marché. Et l’absorption du coût de la commercialisation (construction de prototypes, soutien aux essais de médicaments, etc.) peut nécessiter des injections de fonds plus importantes sur une plus longue période.
Le manque de financement se fait particulièrement sentir aux premiers stades de la commercialisation, lorsque le chemin d’accès au marché est le plus long et le plus risqué qui soit. Si nous ne faisons pas face à ce problème avec détermination, nous continuerons à voir des entreprises fondées en Ontario qui partent vers d’autres territoires où elles peuvent obtenir des capitaux et vendre leurs produits.
Les meilleurs et les plus doués d’entre nous prennent des risques pour créer des entreprises et des emplois bien rémunérés, et pour améliorer nos soins de santé. Ces entrepreneurs représentent l’avenir de notre économie et ont besoin d’un écosystème de capital-risque solide qui les soutienne.
Programme pour l’innovation en sciences de la vie (PISV)
L’Ontario lancera un nouveau fonds de démarrage doté d’une somme de 15 millions de dollars pour relever les défis auxquels sont confrontés les entrepreneurs du secteur des sciences de la vie lorsqu’ils veulent faire passer leurs idées et leurs prototypes du laboratoire au marché.
Conçu pour rendre le financement de démarrage moins risqué, le Programme pour l’innovation en sciences de la vie permettra de mobiliser des fonds du secteur privé dans le but d’aider à mettre à l’échelle des solutions ontariennes afin de pouvoir les offrir sur les marchés mondiaux. Ce programme aidera également les innovateurs et les entrepreneurs à relever les défis qui se posent ici même au sein du système de soins de santé de l’Ontario.
Conçu comme un fonds de co-investissement, le PISV fournira aux entreprises jusqu’à 500 000 dollars pour la réalisation des projets proposés, dans le cadre de deux volets. L’un de ces volets consistera dans le recrutement permanent d’entreprises à fort potentiel dans le domaine des sciences de la vie, qui possèdent des technologies et des biens intellectuels novateurs et qui sont en mesure de démontrer l'existence d’une demande réelle. L’autre volet sera celui de l'acceptation ciblée de projets visant à résoudre des problèmes propres aux hôpitaux et au secteur ontarien des soins de santé.
Ce deuxième volet aidera à favoriser le développement de technologies novatrices fabriquées en Ontario et à mieux positionner les entreprises en démarrage du secteur ontarien des sciences de la vie pour qu’elles soient très concurrentielles lorsque se présenteront de futures possibilités d’approvisionnement. Pour s’assurer que le programme est aligné sur les besoins réels du système de santé de l’Ontario, le ministère de la Santé, en consultation avec des partenaires, déterminera quels sont les défis à relever dans le but de soutenir l’adoption future de solutions viables conçues en Ontario. Ce ministère et ses partenaires répertorieront également les initiatives existantes en matière d’innovation qui pourraient être mises à profit pour soutenir le développement de produits novateurs financés par le programme.
Tout au long du cycle de vie de l’innovation, le PISV ciblera le soutien à un stade précoce critique du développement en aidant les entrepreneurs à faire décoller leurs idées, à effectuer des essais en laboratoire ou à créer des prototypes, à faire progresser le développement jusqu’à un stade pilote ou de démonstration, à identifier les premiers utilisateurs pour raffiner les produits et à réussir éventuellement à faire adopter un produit de manière précoce.
Le fonds fera le nécessaire pour que les entreprises deviennent intéressantes pour les acteurs du secteur privé qui ont du capital risque à investir ou pour qu’elles puissent avoir accès à des programmes offerts aux entreprises dont le développement est plus avancé, tel que le nouveau fonds Capital-risque de l’Ontario (FCRO), qui est doté d’une somme de 100 millions de dollars. Supervisé par la Société ontarienne de financement de la croissance, l’organisme de capital-risque de la province, le FCRO investira dans des fonds de capital-risque afin d’apporter une expertise supplémentaire en recherche de capital et en développement des affaires pour soutenir les entreprises ontariennes du secteur des sciences de la vie.
Ensemble, ces programmes font partie d’un continuum complet soutien auquel les entreprises du secteur ontarien des sciences de la vie peuvent avoir accès selon leur stade de développement.
Forums sur l’investissement
« L’accès au capital » ne se limite pas à l’existence de capital-risque. Il faut aussi avoir la capacité de mettre en relation les fondateurs et les directeurs généraux d’entreprises du secteur ontarien des sciences de la vie avec des investisseurs.
L’Ontario lancera une nouvelle initiative visant à mettre en relation nos innovateurs et nos entrepreneurs avec les personnes qui les aideront à faire passer leur entreprise au niveau supérieur.
Grâce à des forums sur l’investissement ciblés, nous ferons la promotion du dynamisme du secteur des sciences de la vie de la province et des possibilités de se mettre en relation avec les intervenants de ce secteur.
Les entreprises du secteur ontarien des sciences de la vie pourront créer des réseaux et s’adresser directement aux investisseurs pour établir des partenariats de commercialisation et de mise à l’échelle.
Et nous favoriserons des investissements plus importants en faisant en sorte qu’il y ait des liens plus étroits et des relations plus solides entre les entreprises du secteur ontarien des sciences de la vie et la communauté des gens qui veulent investir du capital-risque.
Améliorer le sens des affaires des entrepreneurs
L’innovation dans le domaine des sciences de la vie est souvent le fait de chercheurs et de scientifiques qui peuvent mieux comprendre comment développer leurs activités et les mettre à l’échelle. Il est essentiel que les entrepreneurs de l’Ontario aient accès aux meilleurs conseils en matière de développement d’entreprises.
L’Ontario soutiendra les innovateurs en leur fournissant les ressources et les outils dont ils ont besoin pour raffiner des idées révolutionnaires et les transformer en entreprises d’envergure mondiale. De la présentation d’un produit aux investisseurs à la constitution d’une équipe, en passant par la protection de la propriété intellectuelle et la vente de leurs innovations, le sens des affaires est un prérequis pour les entrepreneurs qui veulent réussir.
Mentorat par les cadres supérieurs
L’Ontario lancera un programme qui mettra en relation des entreprises ontariennes en phase de démarrage avec des cadres chevronnés du secteur des sciences de la vie. Grâce à ce mentorat interentreprises, les entrepreneurs du secteur ontarien des sciences de la vie pourront acquérir des compétences pratiques et recevoir des conseils qui les aideront à réussir.
Ce mentorat mettra l’accent sur des domaines clés, y compris les suivants :
- recrutement de talents spécialisés
- marketing
- gestion des modalités réglementaires liées à l’obtention d’une approbation
- obtention de licences
- prototypage de produits
- présentation d’un produit aux investisseurs
- réalisation de ventes.
Medical Innovation Knowledge Xchange
Dans la même optique, l’Ontario soutient le Medical Innovation Knowledge Xchange (MIX-KX) pour qu’il réalise des activités d’apprentissage, de développement de talents et de transfert de connaissances dont profiteront nos entreprises de technologies médicales en croissance les plus prometteuses. Grâce à ce réseau dirigé par le secteur, les entreprises ontariennes de technologies médicales en expansion pourront accéder à des mesures de soutien clés en matière de recrutement de talents, y compris des rapports sur le marché de talents local et de nouvelles possibilités de formation axée sur l’emploi pour les récents diplômés d’établissements postsecondaires.
Stratégie en matière de propriété intellectuelle
Depuis des décennies, l’Ontario investit dans des établissements de recherche universitaires, des écosystèmes et des regroupements qui créent les biens intellectuels qui stimulent les activités de nos entreprises du secteur des sciences de la vie.
Pourtant, malgré notre succès en matière de recherche de pointe et d’entreprises novatrices, l’Ontario continue de prendre du retard en ce qui concerne la protection des idées et la commercialisation de la propriété intellectuelle. Selon le Groupe d’experts sur la propriété intellectuelle de l’Ontario, créé pour fournir des conseils sur la commercialisation de la recherche et de la propriété intellectuelle en Ontario, le rendement du Canada en matière de brevets est terriblement déficient. Par exemple, de 2014 à 2017, le nombre de dépôts de brevets à l’échelle mondiale a augmenté de 14 pour cent, alors que les dépôts en provenance du Canada ont diminué de plus de 22 pour cent.
Nous voulons que nos établissements de recherche universitaires prospèrent, que les entreprises se développent et que les chercheurs innovent, tout en veillant à ce que tous les avantages commerciaux et économiques restent ici même en Ontario.
Selon l’Office de la propriété intellectuelle du Canada, les petites et moyennes entreprises qui possèdent des biens intellectuels ont trois fois plus de chances de se développer au niveau national et quatre fois plus de chances de croître au niveau international
C’est pourquoi, comme il est recommandé dans le rapport du Groupe d’experts sur la propriété intellectuelle, nous avons annoncé la création du premier Plan d’action en matière de propriété intellectuelle de la province. Notre gouvernement a également créé un nouvel organisme – Propriété intellectuelle Ontario – pour aider les chercheurs et les entreprises de l’Ontario à maximiser la valeur de leur propriété intellectuelle.
Propriété intellectuelle Ontario fournira aux innovateurs, aux chercheurs et aux entreprises admissibles l’accès à des conseils stratégiques, à une expertise juridique et aux ressources éducatives dont ils ont besoin pour créer, protéger, gérer et maximiser les avantages de la propriété intellectuelle.
Cet organisme procurera aux innovateurs de l’Ontario un avantage concurrentiel sur le marché mondial, soutiendra la croissance économique à long terme et contribuera à faire en sorte que les contribuables ontariens bénéficient des inventions et des découvertes qui résultent de la recherche et de l’innovation financées par les fonds publics.
C’est aussi la raison pour laquelle notre gouvernement a élaboré le Cadre stratégique pour les mandats de commercialisation afin de permettre aux collèges et aux universités de l’Ontario d’être plus déterminés et transparents dans la façon dont ils génèrent, protègent et commercialisent les biens intellectuels découlant de la recherche et de l’innovation sur les campus de l’Ontario.
Promouvoir les partenariats
Il est essentiel de faciliter l’établissement de partenariats entre l’industrie, le milieu universitaire et tous les paliers à gouvernement pour atteindre les objectifs liés de la stratégie ontarienne pour les sciences de la vie.
Pour développer notre écosystème d’innovation, nous allons promouvoir et soutenir une collaboration encore plus grande entre les chercheurs et les entrepreneurs de l’Ontario. Pour favoriser l’innovation perturbatrice et avant-gardiste, nous encouragerons une plus grande collaboration entre les industries, y compris entre nos secteurs des sciences de la vie, des technologies de l’information et de la fabrication avancée.
Et nous continuerons à promouvoir la croissance des regroupements régionaux du secteur des sciences de la vie en mettant en valeur les forces régionales uniques et en faisant la promotion de l’excellence en recherche dans toute la province.
Il est essentiel de favoriser la collaboration dans l’ensemble de l’écosystème, de faciliter les connexions régionales et de renforcer les capacités et la sensibilisation grâce à des partenariats avec des acteurs clés, dont les centres régionaux d’innovation (CRI) de l’Ontario, les municipalités, le milieu universitaire et l’industrie.
Objectif no 4 pour 2030 – Adopter des innovations ontariennes pour améliorer les soins de santé
Ce que nous ferons :
- Améliorer les résultats obtenus par les patients et favoriser la croissance des entreprises locales en facilitant l’entrée des innovations conçues en Ontario dans le système de santé ontarien.
Pour y parvenir, il faudra réaliser les trois objectifs suivants :
- modernisation de la chaîne d’approvisionnement
- gestion de l’innovation et santé numérique
- création de nouvelles filières d’innovation
Modernisation de la chaîne d’approvisionnement
Pendant trop longtemps, la chaîne ontarienne d’approvisionnement en produits et services de santé a nui à la croissance plutôt que d’être le premier client de nos entrepreneurs. Trop souvent, nous voyons des appareils médicaux ou des services numériques conçus en Ontario offerts dans d’autres territoires au bénéfice de leurs patients, sans que l’Ontario en tire les mêmes avantages.
C’est un problème systémique, qui dure depuis des décennies. Il faudra de nombreuses années pour y remédier, mais l’occasion qui se présente à nous pour améliorer notre santé et notre économie est trop importante pour que nous la laissions filer.
Déjà, nous avons pris des mesures immédiates pour régler ce problème en créant Santé Ontario et ApprovisiOntario. Ces organismes sont habilités à faire passer les patients et la résilience de l’Ontario en premier, ce qui englobe le soutien à la croissance des innovateurs locaux pour garantir l’accès à des produits et services avant-gardistes.
Ces organismes doivent être dotés des bons outils pour accomplir ce travail. Nous ne pouvons pas attendre d’eux qu’ils résolvent ce problème du jour au lendemain sans disposer des ressources et des pouvoirs nécessaires pour agir.
ApprovisiOntario permettra d’appliquer une approche pangouvernementale en matière d’achat de biens et de services pour le secteur public, le secteur public élargi et les secteurs des soins de santé afin de consolider les chaînes d’approvisionnement de l’Ontario et la préparation aux pandémies. En améliorant le service à la clientèle, la collecte de données et le ressourcement stratégique, ces organismes faciliteront la mise en marché d’idées novatrices en Ontario.
L’Initiative de développement des entreprises ontariennes soutient la réalisation de ce mandat en exigeant du gouvernement qu’il accorde la préférence aux vendeurs ontariens lorsque les seuils commerciaux ne sont pas atteints et qu’il uniformise les règles du jeu pour les vendeurs ontariens lorsque ces seuils commerciaux ont été dépassés. La nouvelle législation introduite cette année fera en sorte que cela reste une priorité du gouvernement provincial pour les années à venir.
Améliorer le partage de renseignements pour assurer la transition entre le secteur des soins de longue durée et les hôpitaux
En bref :
La pandémie a confirmé la nécessité de pouvoir compter sur des services de soins de santé plus intégrés, ce qui pourra être réalisé si le système fonctionne de manière plus transparente pour soutenir les personnes plus vulnérables et celles dans le besoin, et leur fournir des soins. Le rapport de la Commission d’enquête sur la COVID-19 dans les foyers de soins de longue durée et le rapport du vérificateur général sur les soins de longue durée soulignent la nécessité d’accroître l’intégration entre le secteur des soins actifs et celui des soins de longue durée pour assurer un continuum de soins coordonné.
Dans l’exposé économique d’automne, le gouvernement s’est engagé à verser 22 millions de dollars sur une période de trois ans pour implanter une technologie numérique de la santé fabriquée en Ontario et créée par PointClickCare (en anglais seulement), une entreprise établie à Mississauga. Cette solution intégrera les renseignements cliniques provenant des hôpitaux et du secteur des soins de longue durée, et elle permettra de rationaliser le partage de renseignements, de réduire les réadmissions coûteuses et de s’assurer que les personnes âgées vulnérables reçoivent des soins de la meilleure qualité possible.
Objectif :
« Le secteur des soins de longue durée et des soins postactifs est confronté à un certain nombre de défis qui ne peuvent être résolus que par des technologies et des solutions logicielles novatrices. Nous sommes convaincus que l’écosystème d’innovation de classe mondiale et les talents technologiques de l’Ontario consolideront la capacité de PointClickCare à mettre au point des solutions concluantes pour relever les défis liés aux soins destinés aux personnes âgées. » – Mike Wessinger, directeur général, PointClickCare
Le saviez-vous?
- La création de PointClickCare, le principal fournisseur de logiciels fondés sur l’infonuagique conçus pour le marché des soins aux personnes âgées, a été inspirée par une vision singulière : relever les défis mondiaux liés au secteur des soins de santé destinés aux personnes âgées à l’aide de la technologie. Depuis lors, l’entreprise de Mississauga a eu une influence importante sur la vie de millions de personnes en faisant progresser la technologie des soins de santé.
- PointClickCare est devenue la principale entreprise de dossiers de santé électroniques dans le secteur des soins aux personnes âgées et l’une des plus grandes entreprises privées de logiciels au Canada.
Gestion de l’innovation et santé numérique
Les marchés publics sont devenus trop complexes et trop lourds pour la plupart des entrepreneurs ontariens. De nouvelles méthodes d'approvisionnement sont nécessaires pour se procurer de nouvelles technologies, particulièrement pour la prestation de services de santé numériques.
Ces services se retrouvent au cœur d’un système de soins de santé plus connecté et davantage intégré et ils représentent une priorité absolue de notre gouvernement. Les Équipes Santé Ontario (ESO) forment le pilier du plan de notre gouvernement visant à construire un système de soins de santé moderne et durable qui reliera les fournisseurs et les services de soins de santé entre eux, tout en accordant la priorité aux patients. Durant la dernière année, l’Ontario a investi plus de 81 millions de dollars pour faire en sorte que la gestion numérique de la santé arrive à maturité au sein des Équipes Santé Ontario.
Pour être efficaces, ces équipes doivent adopter rapidement des technologies, des outils et des informations modernes et conçus en Ontario, qui favorisent la gestion numérique de la santé et les soins axés sur le patient.
Pour y arriver, la province travaille à relever des défis en matière d’innovation avec les ESO et les fournisseurs de soins et produits de santé numériques en mettant l’accent sur l’amélioration des soins aux patients. Les projets approuvés ou en cours de réalisation sont très variés (recours à l’intelligence artificielle pour améliorer les soins de la vue prodigués aux patients diabétiques, fourniture aux ESO des outils numériques dont elles ont besoin pour mettre en application des approches en matière de gestion de la santé de la population, etc.).
Créer de nouvelles filières d’innovation
À part les ESO, l’Ontario mettra au point une stratégie et un plan à long terme visant à mieux soutenir l’adoption précoce de nouvelles technologies conçues en Ontario au sein de l’ensemble de notre système de santé.
Du repérage d’innovations prometteuses à la production et à l’évaluation des preuves, en passant par la recommandation d’innovations qui aideraient à financer le système de soins de santé, l’Ontario cherchera des occasions de faire adopter plus de technologies conçues en Ontario qui permettent de relever certains des plus grands défis auxquels le système de soins de santé est confronté.
Au cours des prochains mois, nous travaillerons avec Approvisionnement Ontario pour commencer à créer un modèle de chaîne d’approvisionnement clinique que cet organisme pourrait utiliser de concert avec Santé Ontario.
À plus long terme, la province créera un plan pour financer de façon durable l’adoption précoce d’innovations et de technologies ontariennes au sein de l’ensemble du système de soins de santé de l’Ontario.
Construire le pipeline biotechnologique de l'avenir « From molecule to medicine (De la molécule à la médecine) »
En bref :
L’Ontario abrite des entreprises en démarrage au succès fulgurant, dont Cyclica, une équipe de classe mondiale formée de professionnels de la biotechnologie et du domaine pharmaceutique, de biologistes, de chimistes et d’informaticiens, dont le travail est axé sur la découverte de médicaments à l’aide de l’IA.
Après des débuts modestes marqués par des travaux effectués dans un bureau situé dans un sous-sol avec l’aide d’une petite équipe d’étudiants inscrits à un programme d'alternance travail-études, Cyclica compte aujourd’hui dans ses rangs plus de 70 employés et conseillers à son siège social de Toronto, une équipe aux États Unis et une autre au Royaume-Uni. L’entreprise a commencé par construire une plateforme fondée sur l’infonuagique et destinée à être utilisée par les entreprises pharmaceutiques en appliquant un modèle de logiciel-service dans le but d’améliorer le processus de découverte de médicaments. Aujourd’hui, cette entreprise en pleine croissance travaille principalement à devenir propriétaire de son propre pipeline de programmes de découverte de médicaments. Cyclica a des consultants dans le monde entier et a établi des partenariats avec des acteurs du domaine de la biotechnologie au Brésil, à Singapour, en Corée du Sud, en Chine, aux États-Unis, en Europe, au Royaume-Uni, en Inde et en Australie, entre autres.
Objectif :
« Nous sommes là pour une seule et unique raison : faire en sorte que les médicaments puissent être utilisés par les patients plus rapidement et de façon plus précise. » - Naheed Kurji, cofondateur, président et chef de la direction
Le saviez-vous?
- Le séquençage du premier génome humain a coûté environ un milliard de dollars et a pris 13 ans. De nos jours, vous pouvez séquencer un génome pour moins de mille dollars en 30 minutes.
- Il faut, en moyenne, plus de dix ans et environ un milliard de dollars pour qu’un nouveau médicament passe du laboratoire au carnet d’ordonnances.
- Seuls cinq médicaments sur 5 000 qui se rendent à l’étape des essais précliniques sont ensuite testés sur des humains. Et environ un seul de ces cinq médicaments sera approuvé pour consommation humaine, selon une étude de la California Biomedical Research Association.
Tendances mondiales : la transformation technologique s’accélère
Les tendances économiques mondiales et les forces du marché sont en train de devenir rapidement tributaires de nouvelles technologies qui transforment le secteur des sciences de la vie et des soins de santé, dont les suivantes :
- intelligence artificielle (IA) et découverte de médicaments fondée sur des données;
- médecine personnalisée et de précision pratiquée grâce aux progrès de la génétique;
- dossiers médicaux numériques;
- applis pour les soins de santé;
- soins et surveillance à distance des patients;
- essais cliniques décentralisés, virtuels ou hybrides.
La pandémie mondiale de COVID-19 a accéléré la course aux nouveaux traitements et aux technologies de pointe telles que les vaccins à ARNm et l’intelligence artificielle de sorte que la découverte de médicaments est devenue une activité plus rapide, plus sécuritaire et moins coûteuse.
Les intervenants de l'ensemble du secteur des sciences de la vie ont créé des innovations et travaillé en collaboration de façon remarquable durant la pandémie. Pour gérer la crise mondiale, les concurrents traditionnels se sont associés pour accélérer leurs travaux de recherche et jamais dans toute l’histoire a-t-on mis au point un nouveau vaccin aussi rapidement.
Cette cadence d’innovation perturbatrice a révélé le caractère féroce de la concurrence dans le secteur et démontré la nécessité de faire preuve de leadership et de créer des partenariats stratégiques pour positionner l’Ontario en tant que plaque tournante de classe mondiale de la bioproduction et des sciences de la vie.
La suite des choses : favoriser de nouvelles collaborations au sein de l’écosystème des soins de santé et au-delà de celui-ci
Si nous voulons que l’Ontario devienne une plaque tournante mondiale de la bioproduction et des sciences de la vie, nous devons agir tout de suite. Nous devons éliminer les obstacles de longue date à la croissance qui freinent notre ambition et érodent notre prospérité économique.
La stratégie ontarienne pour les sciences de la vie de l’Ontario est un élément clé de l’approche que nous mettrons en pratique pour attirer de nouveaux investissements, pour former une main-d’œuvre hautement qualifiée et pour commercialiser de nouvelles innovations locales au profit des Ontariens.
Nous avons déjà prouvé que cette stratégie fonctionne : il y a deux ans, nous n’avions pas de secteur de fabrication d’équipements de protection individuelle en Ontario. Aujourd’hui, les entreprises locales embauchent des centaines d’employés, exportent dans le monde entier et contribuent à protéger notre personnel de première ligne. Notre défi collectif est d’exploiter à nouveau cette formule pour d’autres éléments du secteur des sciences de la vie.
Nous connaissons l’impact du pouvoir d’achat de l’Ontario – et du plus grand système de soins de santé financé par les deniers publics au Canada – et les possibilités qu'ils offrent aux innovateurs et aux entrepreneurs de notre province. Nous sommes prêts à les mettre à contribution pour accélérer le processus d’innovation en Ontario.
C’est pourquoi la stratégie prévoit deux initiatives essentielles pour mieux tirer parti de cette dynamique d’échelle. Premièrement, le programme d’innovation dans le domaine des sciences de la vie aidera les entreprises en phase de démarrage à accéder à des capitaux et à favoriser la commercialisation des innovations locales dans le secteur des soins de santé. Deuxièmement, nous travaillerons avec ApprovisiOntario afin de profiter de l’Initiative de développement des entreprises ontariennes et d’élaborer une stratégie visant à encourager l’adoption précoce d’innovations ontariennes. Cela prendra du temps et nécessitera un effort collectif de la part de l’ensemble de l’écosystème, mais c’est un défi trop important pour qu’on en fasse abstraction à ce stade critique.
Et ce n’est que le début.
Nous savons qu’il reste des choses à accomplir et que nous ne pourrons y arriver seuls. Le nouveau conseil des sciences de la vie de l’Ontario jouera un rôle déterminant dans la conception de la prochaine étape, la phase 2. Pour réaliser cette mission, nous bénéficions de l’aide des milliers de chercheurs, d’entrepreneurs, de directeurs généraux et d’intervenants de l’Ontario qui se présentent au travail chaque jour pour inventer l’avenir de la médecine et des soins de santé. Leur passion exceptionnelle, leur optimisme, leur capacité à repérer les occasions intéressantes et la confiance grâce à laquelle ils ne craignent pas de prendre des risques feront toute la différence partout dans le monde, et en Ontario.
Notre gouvernement sera là pour les soutenir, à chaque étape du processus.
Notes en bas de page
- note de bas de page[1] Retour au paragraphe Source : ic.gc.ca (4,3 fois plus probable)