Situation

Préoccupante

Espèce indigène sensible aux activités humaines ou aux événements naturels, ce qui pourrait faire en sorte qu’elle devienne en péril de disparition (par ex. monarque).

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le fissident pygmée a déjà été évalué comme une espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Apparence

Les plantes de la famille des fissidentacées, dont fait partie le fissident pygmée, tirent leur nom du latin fissidens, qui signifie « dent fendue », en référence aux dents qui entourent l’orifice de la capsule contenant les spores. Dans la moitié interne d’une feuille de fissident, la portion inférieure est doublée et comporte deux « lames engainantes » qui forment une sorte de gouttière. Les feuilles du fissident pygmée mesurent un à deux millimètres tout au plus. La plante dans son ensemble ne dépasse pas deux millimètres de haut, à l’exception de la partie reproductive, qui peut atteindre trois à dix millimètres au maximum; cette partie comprend une capsule contenant les spores, soutenue par une tige pâle devenant rougeâtre avec l’âge. Le reste de la plante est de couleur vert foncé à brun foncé.

Habitat

Le fissident pygmée pousse surtout sur des sols argileux, humides et dénudés, des conditions souvent associées aux zones de suintement et aux berges fluviales. On le retrouve habituellement en forêt, et parois sur des sols perturbés par l’activité humaine.

Présence

Largement répandu en Europe, le fissident pygmée a en revanche une distribution limitée en Amérique du Nord. Le premier spécimen nord-américain de fissident pygmée a été découvert en 1947 à Cleveland (Ohio), et on l’a observé depuis dans 16 États américains. Au Canada, quelques populations ont été localisées dans le sud de l’Ontario et du Québec. En Ontario, on le retrouve dans le comté d’Essex, dans la municipalité de Chatham-Kent, dans le comté de Norfolk et dans la municipalité régionale de Waterloo. Quelques observations ont aussi été confirmées au Québec, soit dans le parc de la Gatineau (près de la frontière Ontario-Québec), dans l’ouest de l’île de Montréal et à Québec (quartier de Sainte-Foy).

présence du fissident pygmée

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

On ne connaît pas avec certitude les facteurs responsables de la distribution limitée du fissident pygmée au Canada. S’il s’avère que le sud de l’Ontario et du Québec représentent la limite nord de sa distribution en Amérique du Nord, il se pourrait que le climat soit en partie responsable, quoiqu’en Europe on retrouve des populations beaucoup plus au nord. Il est possible que la distribution de cette espèce soit limitée par des conditions particulières de microhabitat, mais on ne sait pas vraiment ce qui en est ou ce que pourraient être les facteurs en cause.

Mesures que nous prenons

Les espèces préoccupantes ne bénéficient pas d’une protection pour les espèces ou leur habitat.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario.

Signalez son présence

  • Signalez une observation d'un animal ou d'une plante en péril au Centre d'information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIPS-MNR (847-7667).

Faits en bref

  • les mousses ne fleurissent pas : elles se reproduisent par des spores microscopiques plutôt que par des graines
  • le fissident pygmée peut s’autoféconder et produire des spores fécondes sans nécessairement se trouver à proximité d’un autre spécimen