Photo par : Marie Read

Situation

Menacée

Le terme « menacée » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario, qu’elle n’est pas en voie de disparition, mais qu’elle pourrait finir par l’être si rien n’est fait à l’égard des facteurs qui la menacent.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le hibou des marais avait déjà été classé espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Lire le rapport d’évaluation le plus récent (PDF en anglais en seulement)

Apparence

Le hibou des marais a une tête grosse et ronde, affublée de petites aigrettes couvertes de plumes, semblables à des oreilles. Ce strigidé de taille moyenne mesure entre 34 et 42 cm de longueur environ, et possède des ailes assez longues et une queue courte. Les adultes présentent une coloration cryptique leur servant de camouflage. Ils ont le dos brun et leur poitrine, de couleur blanc chamois, présente des rayures brunes. Les individus des deux sexes possèdent une apparence similaire, toutefois, les femelles sont légèrement plus corpulentes et leur dos a également tendance à être plus foncé.

Ses couleurs sont un excellent camouflage. De ce fait, l’oiseau est observé le plus souvent lorsqu'il est en vol, notamment à l’aube et au crépuscule. On peut l’identifier facilement grâce à son vol irrégulier, qui est semblable à celui d’un papillon nocturne à la recherche de nourriture. Ses battements d’ailes sont amples, il plane à l’occasion, et il a l’habitude de voler au ras de parcelles de prairies ou de marais.

Habitat

Le hibou des marais vit dans des habitats ouverts comme les prairies, les marais et la toundra, où il niche à même le sol et chasse de petits mammifères; notamment des campagnols.

Présence

Le hibou des marais est présent partout dans le monde. En Amérique du Nord, son aire de répartition s’étend de la toundra jusqu’au nord du Mexique. L’espèce est considérée comme très nomade, car elle se déplace en fonction de l’abondance des petits mammifères qui constituent ses proies.

En Ontario, sa population est répartie sur une vaste région. La majeure partie des hiboux des marais observés pendant la saison de la reproduction se trouvent dans les basses terres de la baie James et de la baie d’Hudson. L’espèce s’est raréfiée et sa reproduction est de plus en plus irrégulière dans le sud de l’Ontario, où sa présence est observée surtout dans ce qui reste de son habitat à proximité :

  • de Kingston
  • du cours inférieur de la rivière des Outaouais
  • de la péninsule du Niagara
  • de Sault-Sainte-Marie

La plupart des populations nordiques sont migratoires. En hiver, elles vont au sud dans la zone carolinienne et la région de Kingston. Sont particulièrement importants :

  • la pointe Long
  • le comté de Haldimand
  • l’île Amherst
  • l’île Wolfe

Menaces

On pense que le hibou des marais est vulnérable aux effets des diverses menaces qui pèsent sur ses zones de reproduction et d’hivernage et sur ses voies migratoires. Parmi les menaces probables pesant sur l’espèce en Ontario, citons :

  • le déplacement et l’altération de l’habitat
  • la perte de zones de nidification et d’hivernage due à l’étalement urbain
  • les changements de cultures et l’intensification de l’agriculture
  • les collisions avec des véhicules automobiles et des avions
  • l’accumulation de substances toxiques utilisées pour la dératisation

Mesures que nous prenons

Le hibou des marais et son habitat sont protégés aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.

Cette même loi nous oblige en outre à préparer un guide de rétablissement pour les espèces menacées comme le hibou des marais afin d’orienter les efforts permettant de rétablir l’espèce dans la province.

Toutes les espèces inscrites sur la Liste des espèces en péril en Ontario peuvent donner droit à un financement du gouvernement au titre du Programme d’intendance des espèces en péril.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez sa présence

  • Signalez vos observations d’espèces en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), qui est le Centre des données sur la conservation de l’Ontario. Joignez-vous au projet Rare Species of Ontario (espèces rares de l’Ontario) du Centre grâce à iNaturalist, une application en ligne permettant d’identifier les espèces végétales et animales, afin de communiquer rapidement et facilement vos observations.
  • Oiseaux Canada s’emploie à faire progresser la connaissance, l’appréciation et la protection des espèces d’oiseaux sauvages et de leur habitat, en Ontario et ailleurs au pays. Pour en savoir plus sur ce que vous pouvez faire à cet égard, consultez le site Web de l’organisation.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

Les propriétaires fonciers privés ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces. Si vous trouvez des espèces en péril sur vos terres, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement d’espèces en péril et de leur habitat, comme le Programme d’intendance des espèces en péril.

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 866 MOE-TIPS (663-8477).

Faits en bref

  • Cet oiseau chasse le jour comme la nuit, principalement à l’aube et au crépuscule en hiver. Il survole des champs ouverts à basse altitude et repère ses proies à l’ouïe. Il donne un coup fatal à sa proie en mordant l’arrière de son crâne et l’avale souvent en entier.
  • Le hibou des marais est l’une des rares espèces qui semblent avoir tiré profit de l’exploitation minière. Cette espèce niche dans les mines restaurées et réactivées, transformées en aires ouvertes recouvertes de végétation, au sud de son aire de répartition normale.
  • Il se peut que dans certains secteurs, le hibou des marais soit en concurrence avec l’effraie des clochers (Tyto alba), espèce préoccupante à l’échelle nationale et provinciale. Certains programmes fructueux de nichoirs destinés à attirer les effraies des clochers ont coïncidé avec le déclin des populations de hiboux des marais dans la même zone.
  • Le hibou des marais est un oiseau nomade, ce qui veut dire qu’il parcourt de grandes distances et s’installe habituellement dans les zones où les densités de proies sont élevées.
  • Son nom scientifique en latin, Asio flammeus, correspond à « hibou à cornes » (Asio) et « flamboyant » ou « enflammé » (flammeus), en référence à son plumage.
  • Il existe dix sous-espèces de hibou des marais que l’on peut trouver sur tous les continents, sauf en Antarctique et en Australie.