Hydraste du Canada
Nom scientifique : Hydrastis canadensis
Photos par : Allen Woodliffe
Situation
Préoccupante
Espèce indigène sensible aux activités humaines ou aux événements naturels, ce qui pourrait faire en sorte qu’elle devienne en péril de disparition.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
L’hydraste du Canada a déjà été évaluée comme en danger lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.
Lire le rapport d'évaluation (PDF) le plus récent
Apparence
L’hydraste du Canada est une plante herbacée vivace comportant une tige velue, dressée à la verticale, qui peut atteindre 50 cm de haut. La tige porte trois feuilles : une à la base et deux dans le haut. Ses feuilles, à double dentelure, comptent cinq lobes et atteignent 25 cm de large.
Ses fleurs se caractérisent par le fait qu’elles n’ont pas de pétales ou de sépales, mais bien des étamines très apparentes d’un blanc vif. Son fruit, non comestible, ressemble à une framboise rouge foncé et contient jusqu’à 30 petites graines de couleur brun foncé ou noire.
Comme l’indique le nom anglais de la plante (« goldenseal », littéralement « sceau doré »), le bulbe jaune éclatant porte les cicatrices des tiges précédentes, ce qui le fait ressembler aux sceaux de cire utilisés jadis pour fermer les lettres.
Habitat
L’hydraste du Canada pousse dans des forêts de feuillus, sur les sols riches et humides situés dans des zones semi-ouvertes ou fermées. On la retrouve sur des hautes terres périodiquement inondées, et sur des basses terres à proximité de plaines inondables.
Elle pousse souvent dans les mêmes habitats que le chêne rouge, l’érable à sucre, l’aubépine, le caryer ovale, l’ostryer de Virginie et le tilleul d’Amérique. Cette plante pousse habituellement à des endroits où des perturbations ont fait tomber des arbres, ou encore près de sentiers récréatifs ou en bordure des bois.
Elle préfère les sols limoneux-sableux, limoneux ou argileux, selon qu’elle pousse sur des hautes terres ou des basses terres.
Présence
Bien qu’elle y soit rare partout, l’hydraste du Canada est largement distribuée dans toute son aire de répartition de l’est de l’Amérique du Nord, qui s’étend du sud de l’Ontario et de la Nouvelle-Angleterre jusqu’à la Géorgie et à l’Arkansas du côté sud, puis jusqu’au Kansas et à l’Oklahoma du côté ouest.
Au Canada, on ne la retrouve qu’à l’extrémité sud-ouest de l’Ontario et dans la zone carolinienne.
Menaces
La perte et la dégradation d’habitat constituent la principale menace qui pèse sur l’hydraste du Canada, également menacée par la modification des régimes d’inondations et de drainage.
La récolte à des fins médicinales est aussi considérée comme une menace importante, puisque les plantes vendues au Canada proviennent presque toutes de populations sauvages.
Mesures que nous prenons
Les espèces préoccupantes ne bénéficient pas d’une protection pour les espèces ou leur habitat.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (2 juin, 2016)
Réponse du gouvernement
Un réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.
Lire réponse du gouvernement (2 mars, 2017)
Examen des progrès accomplis
Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.
Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 12 espèces en péril, y compris l'hydraste du Canada (2022).
Protection de l’habitat
Protection générale de l’habitat - le 30 juin, 2013
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa présence
- Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.
Devenez bénévole
- Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez l’hydraste du Canada sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
Signalez les activités illicites
- Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le
1 866 MOE-TIPS (663-8477) .
Faits en bref
- En médecine traditionnelle, les Autochtones utilisaient les racines de cette plante pour faire un thé qui servait à traiter divers maux, notamment les ulcères ou inflammations des membranes muqueuses. De nos jours, l’hydraste du Canada demeure populaire en phytothérapie, mais il ne faudrait utiliser que les plantes produites dans des fermes, étant donné l’extrême rareté de cette espèce dans la nature.
- L’hydraste du Canada est une des rares espèces de plantes forestières à bien se développer sur des sites qui ont subi des perturbations. Les perturbations naturelles comprennent la chute d’arbres, qui créent une ouverture à la lumière, ainsi que les trous creusés par les animaux sauvages, qui entraînent un brassage du sol.
- Avant de germer, les graines de l’hydraste du Canada peuvent demeurer en dormance dans le sol pendant environ 10 mois, soit de la fin juillet jusqu’au début mai. Cependant, le taux d’établissement des jeunes pousses est très faible en Ontario.