Photo par : Allen Woodliffe

Situation

En voie de disparition

Espèce indigène qui risque, de façon iminente, de disparaître de l’Ontario ou de la planète (par ex. magnolia acuminé).

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

L’isotrie fausse-médéole a déjà été évaluée comme une espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Rapport d’évaluation

Apparence

L’isotrie fausse-médéole est une petite orchidée qui peut atteindre une hauteur de 9,5 à 25 cm. Au sommet de la tige, elle produit une ou deux fleurs vert jaunâtre, portées juste au-dessus d’un verticille de cinq à six feuilles. Cette espèce fleurit généralement de la mi-mai à la mi-juin. Les petits fruits peuvent renfermer des milliers de graines minuscules. Quand elle n’est pas en fleurs, cette espèce ressemble à une espèce plus commune, la médéole de Virginie.

Habitat

En Ontario, l’isotrie fausse-médéole requiert comme habitat une forêt humide mixte, à sol acide, avec une abondante litière de feuilles décomposées. Elle préfère les milieux ensoleillés dont le couvert forestier présente de petites ouvertures et peu d’arbustes ou plantes.

Présence

Au Canada, l’isotrie fausse-médéole est confinée au marais de Calton, dans le comté d’Elgin, au sud-ouest de l’Ontario. Ce site a déjà abrité quatre sous-populations qui étaient réduites à un seul individu en 1989. Cette espèce n’a pas été observée au site depuis 1998.

Menaces

La plus grande menace à laquelle l’isotrie fausse-médéole est exposée est la destruction de l’habitat. La cueillette par les amateurs d’orchidées et le passage des vélos et des véhicules tout-terrains posent également des problèmes graves. La pollution en provenance des usines et des véhicules peuvent nuire à l’isotrie fausse-médéole en détruisant les champignons qui se trouvent dans le sol et dont cette plante dépend. La compétition par les plantes envahissantes pour l’espace et la lumière avec cette espèce est une autre menace potentielle. Les vers de terre qui ne sont pas originaires du Canada peuvent ruiner l’habitat en modifiant les champignons et la litière de feuilles nécessaires à la croissance de cette espèce.

Mesures que nous prenons

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé et le plan complet (le 18 février, 2011).

Réponse du gouvernement

Un réponse du gouvernment décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire le programme de rétablissement (le 18 novembre, 2011).

Ce que vous pouvez faire

Signalez son présence

  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez l’isotrie fausse-médéole sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIP-SMNR (847-7667).

Faits en bref

  • l’isotrie fausse-médéole semble se polliniser d’elle-même; les fleurs n’ont pas de nectar ni d’odeur; on n’a pas observé de pollinisation par les insectes
  • comme toutes les orchidées, l’isotrie fausse-médéole tire des éléments nutritifs des champignons présents dans le sol
  • les orchidées peuvent demeurer enfouies pendant plusieurs années en attendant les conditions propices pour produire de nouveaux individus