Photo par : Joseph R. Tomelleri

Situation

Préoccupante

Espèce indigène sensible aux activités humaines ou aux événements naturels, ce qui pourrait faire en sorte qu’elle devienne en péril de disparition (par ex. monarque).

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le kiyi du secteur supérieur des Grands Lacs a déjà été évalué comme une espèce préoccupante lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008.

Apparence

Le kiyi est un membre de la sous-famille du corégone, l’une de sept espèces de ciscos se trouvant en Ontario. Il atteint une longueur maximale de 25 centimètres, ce qui en fait l’un des plus petits ciscos des eaux profondes du bassin des Grands Lacs. Le kiyi partage certaines caractéristiques physiques avec les autres ciscos, dont des flancs argentés avec des reflets irisés roses ou violets, un dos foncé et un ventre blanc. Sa mâchoire inférieure a une projection distincte puisqu’elle se prolonge au-delà de la mâchoire supérieure.

Le kiyi se divise en deux sous-espèces : le kiyi du secteur supérieur des Grands Lacs et le kiyi du lac Ontario.

Habitat

Le kiyi vit dans l’eau claire et froide des Grands Lacs, à des profondeurs variant entre 35 et 200 m; il se nourrit de crustacés d’eau profonde. On le trouve rarement dans des eaux de moins de 100 m de profondeur.

Cette espèce fraie habituellement à la fin de l’automne et à des profondeurs au-delà de 100 m. Elle atteint la maturité à l’âge de deux ou trois ans. On a observé des femelles vivant jusqu’à dix ans, et des mâles jusqu’à sept ans.

Présence

Autrefois, le kiyi se trouvait dans tous les Grands Lacs sauf le lac Érié. Le kiyi du secteur supérieur des Grands Lacs ne vit plus aujourd'hui que dans le lac Supérieur; il avait été déclaré espèce disparue dans le lac Huron en 1973 et dans le lac Michigan en 1974. La sous-espèce du lac Ontario est considérée comme disparue, ayant été signalée pour la dernière fois en 1964.

présence du kiyi du secteur supérieur des Grands Lacs

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

La surpêche commerciale du kiyi a peut-être contribué au déclin de cette espèce dans les lacs Huron, Michigan et Ontario. Des espèces de poissons introduites, comme la lamproie, le gaspareau et l’éperlan, ont peut-être fait concurrence aux dernières populations de kiyi dans les lacs Huron et Ontario, ou ils s’en sont peut-être nourris. L’eutrophisation de leur habitat pourrait aussi être une menace. L’eutrophisation est le processus par lequel un plan d’eau devient riche en nutriments dissous, comme les engrais ou les eaux d’égout. Ce processus favorise la croissance et la décomposition des plantes aquatiques, supprime l’oxygène et diminue la qualité de l’eau.

Mesures que nous prenons

Les espèces préoccupantes ne bénéficient pas d’une protection pour les espèces ou leur habitat.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez son présence

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme le kiyi du secteur supérieur des Grands Lacs. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour signaler vos observations au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies accompagnées d’information sur les endroits précis où elles ont été prises ou de coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIPS-MNR (847-7667).

Faits en bref

  • on peut distinguer le kiyi des deux autres espèces de cisco d’eau profonde : le cisco de fumage et le cisco à mâchoires égales dont on connaît la présence dans les Grands Lacs, et qu’on peut identifier par sa combinaison unique de longues paires de nageoires et d’yeux tellement grands qu’ils représentent presque 25 % de la longueur de la tête
  • le kiyi est la proie de la lotte et du touladi