Photo par : J.D. Taylor

Situation

Menacée

Le terme « menacée » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario, qu’elle n’est pas en voie de disparition, mais qu’elle pourrait finir par l’être si rien n’est fait à l’égard des facteurs qui la menacent.

Date de son ajout à la Liste des espèces en péril en Ontario

Lorsque la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition est entrée en vigueur en 2008, le loup de l’Est (Canis lupus lycaon) a été classé comme une espèce préoccupante. Le 15 juin 2016, l’espèce a été rebaptisée « loup Algonquin » (Canis sp. cf. lycaon) et reclassée espèce menacée.

En 2021, le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) a adopté pour l’espèce le nom de « loup de l’Est » pour mieux prendre en compte le résultat des débats relatifs aux caractéristiques génétiques de l’animal. Cette modification a été faite le 25 janvier 2023 dans la Liste des espèces en péril en Ontario.

Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais en seulement)

Apparence

Le loup de l’Est fait partie de la famille des canidés. Il est plus grand que le coyote et plus petit que le loup gris. Pour l’identifier correctement, il faut des données génétiques puisqu’il est difficile de le distinguer visuellement des autres loups en raison de son apparence semblable (couleurs et marques) et de sa taille comparable.

Habitat

L’habitat du loup de l’Est ne se limite pas à un type en particulier, mais il s’agit habituellement de forêts de feuillus ou de forêts mixtes. Le loup de l’Est est le plus prévalent là où les proies, notamment le castor, le cerf de Virginie et l’orignal, sont les plus abondantes et où la mortalité d’origine anthropique est faible. Le loup de l’Est vit en meutes familiales. Normalement, les tanières de loups de l’Est se trouvent dans des forêts constituées surtout de conifères à proximité d’une source permanente d’eau. Pour creuser une tanière, il lui faut un sol convenable tel que du sable.

Présence

La population de loups de l’Est en Ontario est estimée entre 350 et 1 000 individus adultes. Elle est concentrée surtout dans le parc provincial Algonquin et dans les cantons à proximité. Le loup de l’Est se trouve également dans d’autres régions du centre de l’Ontario, notamment dans les parcs provinciaux Killarney, le Kawartha Highlands Signature Site et les Queen Elizabeth II Wildlands. Il a également été observé sur l’île de Manitoulin et dans la région de Sault-Sainte-Marie. Les populations de loup de l’Est à l’extérieur du parc Algonquin sont petites et relativement isolées.

Menaces

Le loup de l’Est est exposé à diverses menaces, notamment :

  • la mortalité anthropique, même si cette menace n’augmente pas dans la plupart des régions de l’Ontario
  • les maladies telles que la rage ou la gale
  • la compétition avec d’autres canidés
  • la mortalité liée à la route

Mesures que nous prenons

Cette espèce et son habitat sont protégés en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) de l’Ontario

Il est difficile de distinguer le loup de l’Est des autres espèces. C’est pourquoi nous interdisons la chasse et le piégeage des loups et des coyotes dans les zones où le loup de l’Est est présent.

Vous pouvez télécharger une carte (PDF) montrant les principales zones occupées par le de l’Est où la chasse et la trappe des loups et des coyotes sont interdites.

En vertu de l’article 1.1 du Règlement de l’Ontario 242/08 (général), lorsque vous vous trouvez en dehors de ces zones, vous êtes exempté des interdictions relatives aux espèces (section 9) de la LEVD lorsque vous chassez ou trappez le loup de l’Est tant que vous chassez et trappez conformément à la Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune et à ses règlements.

La LEVD nous demande de fournir des documents d’orientation en matière de rétablissement pour les espèces menacées comme le loup de l’Est.

Toutes les espèces figurant sur la liste des espèces en péril en Ontario peuvent bénéficier du financement gouvernemental dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril.

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

Signalez vos observations d’espèces en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), qui est le Centre des données sur la conservation de l’Ontario. Joignez-vous au projet Rare Species of Ontario (espèces rares de l’Ontario) du Centre grâce à iNaturalist, une application en ligne permettant d’identifier les espèces végétales et animales, afin de communiquer rapidement et facilement vos observations.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

Les propriétaires fonciers privés ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces. Si vous trouvez des espèces en péril sur vos terres, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement d’espèces en péril et de leur habitat, comme le Programme d’intendance des espèces en péril.

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le Sans frais : 1 866 MOE-TIPS (663-8477).

Faits en bref

  • L’aire de répartition générale du loup de l’Est se trouve en majeure partie en Ontario. L’espèce est également présente au Québec.
  • La mortalité attribuable aux activités de chasse et de piégeage a baissé considérablement en raison de l’interdiction de ces activités dans les cantons voisins du parc provincial Algonquin.