Photo par : J.D. Taylor

Situation

Disparu de l’Ontario

Espèce indigène qui n’existe plus à l’état sauvage en Ontario, mais qui se trouve ailleurs (par ex. tétras des prairies)

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

Le 10 septembre, 2009

Lire le rapport d'évaluation le plus récent (PDF en anglais seulement)

Apparence

Le lutin givré est un papillon qui tire son nom des écailles gris pâle qui bordent l’extrémité de ses ailes postérieures et leur donne un air givré. Les ailes antérieures du mâle sont brun-gris; celles de la femelle sont brun rougeâtre. Ce petit papillon a une envergure d’environ 2,5 cm. Les chenilles sont vert-bleu pâle et présentent des lignes blanches dans le dos.

Habitat

On retrouve surtout le lutin givré dans les habitats de savane à chênes et de landes à pins, de même que dans les bois dégagés et les lisières de forêt où pousse le lupin vivace, la seule plante dont se nourrit la larve de ce papillon.

Les femelles pondent leurs œufs sur les boutons floraux du lupin vivace, et les chenilles se nourrissent des fleurs et des gousses de la plante. Vers la fin de l’été, les chenilles fabriquent un abri dans la litière du sol en attachant des feuilles ensemble avec de la soie, et elles y passent l’hiver au stade nymphal. Au début du printemps, les papillons adultes sortent de leur chrysalide.

Présence

L’aire de répartition du lutin givré s’étend depuis la Nouvelle-Angleterre jusqu’au Minnesota du côté ouest, et jusqu’à l’Alabama du côté sud.

Au Canada, le seul site connu où cette espèce a été observée se trouvait dans le comté de Norfolk en Ontario, plus précisément dans une zone de savane à chênes près de la station forestière de St. Williams. La dernière observation officielle à cet endroit date de 1988.

présence du lutin givré

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Raisons de sa disparition de l’Ontario

Le lutin givré n’a probablement jamais été une espèce commune ou répandue en Ontario. C’est seulement en 1960 qu’il a été découvert dans la province, et sa présence y a été confirmée à un seul endroit. La perte de cette espèce a été causée par le fait que sa survie dépend du lupin. Sur le site où vivait le lutin givré, la succession naturelle et la plantation de pins dans les années 1940 ont fini par créer des conditions d’ombrages que le lupin ne tolère pas. Or, la disparition du lupin a entraîné celle du lutin givré.

Partout sur son aire de répartition nord-américaine, le lutin givré a vu ses populations décimées en grande partie par la perte d’habitat. Les savanes à chênes, qui constituent son habitat de prédilection, comptent aujourd’hui parmi les habitats les plus menacés dans l’est de l’Amérique du Nord.

Mesures que nous prenons

Les espèces disparues et leur habitat sont protégés si elles ont été aperçues de nouveau en Ontario.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez son présence

  • Signalez une observation d’un animal ou d’une plante en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies avec localisation précise ou les coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

  • Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

  • Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Le lutin givré ne vole pas très bien, ce qui, en plus de sa dépendance au lupin, peut contribuer à expliquer le caractère isolé et dispersé de ses populations.
  • Les mâles sont territoriaux et s’appliquent à défendre leur « domaine » de lupins vivaces.
  • Le lutin givré partage la même plante nourricière que le mélissa bleu et l’hespérie Persius de l’Est, deux autres espèces de papillons disparues de l’Ontario.