Photo par : Joseph R. Tomelleri

Situation

Espèce menacée

Espèce indigène qui n’est pas en voie de disparition mais qui risque de le devenir.

Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario

24 janvier, 2013

Apparence

Le méné à grandes écailles est un vairon relativement grand qui peut mesurer jusqu’à 23 cm de long. Il est corpulent et relativement charnu. Il a les flancs argentés, le dos vert grisâtre et le ventre blanc argenté. Le bas de sa queue est garni de blanc. Aux coins de sa bouche se trouvent de minuscules « moustaches » charnues appelées barbillons.

Habitat

Dans la majeure partie de son aire de répartition nord-américaine, le méné à grandes écailles préfère les rivières moyennes à grandes ayant un courant assez important et un fond limoneux, sablonneux ou graveleux. Par contre, en Ontario, on le retrouve seulement dans les Grands Lacs. Il vit habituellement à une profondeur de 7 à 12 m, et on estime qu’il fraie en mai et en juin dans des zones d’eau libre. Il se nourrit de larves d’insectes aquatiques, ainsi que de crustacés et de mollusques, dont les moules zébrées.

Présence

L’aire de répartition du méné à grandes écailles comprend le bassin versant du Mississippi et s’étend des Grands Lacs jusqu’à la côte du golfe du Mexique (du côté sud), jusqu’aux contreforts des Appalaches (du côté est), puis jusqu’à la région des grandes plaines (à l’extrémité ouest). En Ontario, on le retrouve dans le lac Érié et le lac Sainte-Claire. Il vit aussi au Manitoba, plus précisément dans la rivière Rouge et la rivière Assiniboine inférieure.

présence du méné à grandes écailles

Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)

Menaces

Les menaces qui pèsent sur le méné à grandes écailles peuvent comprendre la dégradation d’habitat, la modification de la température de l’eau, la surcharge en sédiments et en nutriments, les espèces exotiques, la modification de la chaîne alimentaire et l’arrivée de nouveaux prédateurs.

Jusque dans les années 1950, le méné à grandes écailles a été considéré comme une espèce commune dans le lac Érié. Le déclin de ses populations a coïncidé avec la réduction en nombre de ses proies, dont les nymphes d’éphémère commune. Dans les années 1950 et 1960, l’écoulement excessif de nutriments provenant de la pollution urbaine et agricole a entraîné l’eutrophisation de certains lacs, ce qui a probablement causé le déclin des populations d’éphémères communes. L’eutrophisation est un processus par lequel une masse d’eau s’enrichit de nutriments dissous provenant des engrais ou des égouts. Cela stimule la croissance et la décomposition des plantes, ce qui entraîne un appauvrissement en oxygène et une diminution de la qualité de l’eau.

Mesures que nous prenons

Les espèces préoccupantes ne bénéficient pas d’une protection pour les espèces ou leur habitat.

Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario

Signalez son présence

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme le méné à grandes écailles. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour signaler vos observations au Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les photographies accompagnées d’information sur les endroits précis où elles ont été prises ou de coordonnées cartographiques sont toujours utiles.

Devenez bénévole

Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.

Soyez un bon gardien

Les propriétaires fonciers privés ont un rôle important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Il se peut que vous soyez admissible à des programmes d’intendance qui appuient la protection et le rétablissement d’espèces en péril et de leurs habitats. Pour plus de renseignements, veuillez consulter le site ontario.ca/especesenperil

Signalez les activités illicites

Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIPS-MNR (847-7667).

Faits en bref

  • il est possible que le méné à grandes écailles bénéficie en fait de l’invasion de moules zébrées; la raison en est que les moules zébrées améliorent la clarté de l’eau du lac Érié, ce qui a peut-être contribué à améliorer l’habitat de la principale source de nourriture du méné à grandes écailles : les nymphes d’éphémère commune; en outre, il a été démontré que les moules zébrées font partie de l’alimentation du méné à grandes écailles
  • la diminution de la pollution dans le lac Érié et aux alentours entraîne une amélioration considérable de la qualité de l’eau, ce qui contribue à améliorer les conditions d’habitat du méné à grandes écailles