Petit chevalier
Nom scientifique : Tringa flavipes
Photo : Andy Wilson
Statut
Menacée
Le terme « menacée » signifie que l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario sans être en voie de disparition, mais qu’elle risque de le devenir si des mesures ne sont pas prises pour remédier aux facteurs qui la menacent.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril en Ontario
25 janvier 2023
Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)
Apparence
Le petit chevalier est un petit oiseau de rivage (de 23 à 25 cm de longueur) au plumage grisâtre, possédant un long cou et de longues pattes jaune vif. Son bec noir et droit est à peu près aussi long que la tête. Les ailes sont foncées sans aucune rayure (un motif d’alternance de bandes foncées et claires traversant la plume), et le croupion et la queue sont principalement blancs.
Pendant la période de reproduction, les individus présentent des stries et des taches bien visibles, tandis que le plumage internuptial est d’un brun-gris plus délavé. L’anneau oculaire blanc caractéristique du petit chevalier est toujours présent, mais il est plus visible en hiver.
Habitat
Le petit chevalier est un oiseau de rivage migrateur. Cette espèce se reproduit dans des régions de l’Alaska et du nord du Canada, depuis le Yukon jusqu’à l’ouest du Labrador. Il niche principalement dans les milieux humides boréaux sur un sol sec, par exemple près des tourbières et des marais, qu’il utilise pour s’alimenter. Il se nourrit habituellement en marchant dans des eaux peu profondes, glanant des proies à la surface de l’eau ou dans la boue.
Il hiverne dans le sud des États‑Unis et dans une bonne partie de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud. En hiver et pendant la migration entre l’été et l’hiver, l’espèce fréquente :
- les marais d’eau salée côtiers
- les estuaires et les étangs
- les lacs
- les milieux humides d’eau douce
- les milieux humides anthropiques tels que les rizières inondées et les étangs d’épuration
Présence en Ontario
L’aire de reproduction du petit chevalier se limite à l’Alaska et au nord du Canada, y compris le nord de l’Ontario. Il se reproduit principalement dans les régions suivantes :
- la région de conservation des oiseaux de la taïga du Bouclier et de la plaine hudsonienne de l’Ontario
- la forêt coniférienne boréale du nord
Pendant sa migration entre ses habitats d’hiver et d’été, on peut l’observer dans tout le centre et le sud de l’Ontario.
Menaces
En Ontario, le petit chevalier peut être menacé par l’extraction de ressources qui est associée à une perte ou à une dégradation mineure des milieux humides, par exemple :
- l’exploitation minière
- l’exploitation de carrières
- l’extraction de tourbe
À l’extérieur de l’Ontario, le petit chevalier est menacé par la chasse sportive et de subsistance pendant la migration et sur les lieux d’hivernage dans les Caraïbes et en Amérique du Sud. Il est également menacé par la conversion des milieux humides en terres agricoles dans les aires d’hivernage importantes, ce qui influe sur les populations sur plusieurs générations.
Il est également probable que l’espèce soit confrontée à des menaces émergentes dues aux changements climatiques, y compris le déplacement et l’altération de l’habitat associés à :
- un risque accru de l’assèchement des milieux humides
- l’inondation des zones intertidales dans les haltes migratoires
- une gravité plus élevée des ouragans pendant la migration
Mesures que nous prenons
L’espèce et son habitat sont protégés par la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario.
Dans le cadre du Programme d’intendance des espèces en péril, toutes les espèces figurant sur la Liste des espèces en péril en Ontario peuvent être admissibles à un financement gouvernemental.
Programme de rétablissement
Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffiantes de l’espèce reviennent en Ontario.
Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (9 juillet 2024).
Ce que vous pouvez faire
Signalez sa présence
Soumettez vos observations d’une espèce en péril au Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN), le centre de données sur la conservation de l’Ontario. Rejoignez le projet sur les espèces rares de l’Ontario (CIPN) dans iNaturalist pour faciliter la soumission de vos observations.
Devenez bénévole
Faites du bénévolat dans le cadre de programmes sur les espèces en péril, comme les enquêtes scientifiques communautaires, ou auprès de votre club de nature local, d’un parc provincial ou d’autres organismes de conservation.
Soyez un bon intendant
Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril. Si vous trouvez des espèces en péril sur vos terres, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats, comme le Programme d’intendance des espèces en péril.
Signalez une activité illégale
Signalez toute activité illégale liée aux espèces en péril en composant le
Faits en bref
- Un petit chevalier peut effectuer un aller‑retour de jusqu’à 30 000 km entre son aire de reproduction et son aire d’hivernage.
- Environ 80 % des petits chevaliers se reproduisent au Canada.
- Le petit chevalier est monogame, et les femelles pondent généralement une seule couvée de quatre œufs par année.