Pioui de l’Est
Nom scientifique : Contopus virens
Photo par : © Josh Vandermeulen CC BY-NC
Situation
Préoccupante
La situation est qualifiée de « préoccupante » pour cette espèce qui vit à l’état sauvage, car bien qu’elle ne soit pas classée espèce menacée ou espèce en voie de disparition, elle pourrait le devenir par l’effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.
Date de son ajout à la liste des espèces en péril de l’Ontario
Le 27 juin 2014
Lire le rapport (PDF en anglais seulement)
Apparence
Ce petit oiseau d’une quinzaine de centimètres de long vit dans nos forêts. Les adultes ont habituellement le dos olive grisâtre. La gorge et le ventre sont plus pâles et les ailes sont rayées de bandes plus pâles. Le mâle et la femelle se ressemblent.
Le chant du pioui de l’Est est clair, caractéristique et comporte trois parties que l’on retranscrit habituellement comme un « peweer ».
Il se tient souvent de façon très rectiligne. Il se nourrit principalement de petits insectes capturés en vol.
Habitat
Le pioui de l’Est vit dans la strate médiane du couvert végétal dans les clairières, ainsi qu’en bordure des forêts caduques et mixtes. On le retrouve surtout dans les peuplements forestiers matures d’âge intermédiaire comportant peu de végétation de sous-bois.
Présence
On retrouve le pioui de l’Est presque partout dans le sud et au centre de l’Ontario, ainsi que dans le nord de l’Ontario, jusqu’à Red Lake, lac Nipigon et Timmins.
Pour voir une version agrandie de cette carte (PDF)
Menaces
L’on ne connaît pas exactement les menaces guettant le pioui de l’Est. On sait toutefois que les facteurs suivants nuisent à l’espèce :
- la perte et la dégradation de l’habitat à la suite de l’expansion urbaine ou des changements survenus dans la gestion forestière;
- la quantité d’insectes volants dont il se nourrit a diminué, sans qu’on sache pourquoi;
- la perte des œufs et des oisillons, consommés par un nombre croissant de prédateurs, dont le geai bleu et l’écureuil roux;
- les changements causés dans la composition de la forêt par une population élevée de cerfs de Virginie peuvent également entraîner une diminution des insectes dont se nourrit cette espèce.
D’autres menaces peuvent également surprendre ces oiseaux lors de la migration et pendant leur hivernage en Amérique du Sud.
Mesures que nous prenons
Les espèces préoccupantes ne bénéficient pas d’une protection pour les espèces ou leur habitat.
Contribuez à empêcher la disparition d’autres espèces en péril de l’Ontario
Signalez son présence
- Le ministère des Richesses naturelles fait le suivi des espèces en péril comme le pioui de l’Est. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour informer le Centre d’information sur le patrimoine naturel lorsque vous repérez cette espèce. Il va sans dire que des photos, précisant l’emplacement exact ou les coordonnées cartographiques, sont très appréciées!
Devenez bénévole
- Faites du bénévolat auprès de votre club de nature local ou du parc provincial en participant à des tâches d’enquête ou d’intendance axées sur les espèces en péril.
Soyez un bon gardien
- Les propriétaires fonciers ont également un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces. Vous pourriez être admissible à un programme d’intendance qui appuie la protection et le rétablissement des espèces en péril de leur habitat.
- L’organisme Études d’oiseaux Canada s’efforce de faire mieux comprendre, apprécier et préserver les oiseaux sauvages et leur habitat, en Ontario et ailleurs. Pour découvrir comment vous pouvez aider, rendez-vous au www.bsc-eoc.org.
- Comme il convient de le faire pour toute la faune, ne dérangez pas les oiseaux ou les sites de nidification. Soyez respectueux et observez de loin.
Signalez les activités illicites
- Signalez toute activité illégale se rapportant aux plantes et à la faune en composant le 1 877 TIPS-MNR (847-7667).
Faits en bref
- Lorsque plusieurs espèces d’oiseaux se nourrissant d’insectes attrapés en vol vivent dans la même forêt, chacune s’approprie une niche. Le pioui de l’Est a tendance à ne nourrir plus haut dans la cime des arbres que le moucherolle tchébec et le moucherolle vert, mais plus bas que le tyran huppé.
- Le nid du pioui de l’Est est si bien camouflé qu’on le confond parfois avec un simple nœud dans la branche d’un arbre.
- Le pioui de l’Est est pratiquement impossible à distinguer du pioui de l’Ouest, mais on peut le reconnaître à son chant.
- Les aires de nidification du pioui de l’Est et du pioui de l’Ouest se chevauchent dans une petite zone des grandes plaines des États-Unis, mais il ne semble pas y avoir de croisement entre les deux espèces.