Photos par : Pete Hillman

Situation

En voie de disparition

Le terme « en voie de disparition » signifie que cette espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais risque de disparaître de façon imminente.

Date d’ajout à la Liste des espèces en péril en Ontario

Le 31 mars 2015

Lire le rapport d’évaluation (PDF en anglais seulement)

Apparence

Le psithyre bohémien est un bourdon de taille moyenne.

Les deux sexes mesurent de 12 à 18 mm et présentent un patron de coloration similaire, avec l’extrémité de l’abdomen blanche. Contrairement à la majorité des bourdons, les pattes arrière du psithyre bohémien ne sont pas dotées de corbeilles à pollen, car il ne rapporte pas de pollen à la colonie.

Cette espèce ne produit pas d’ouvrières, car elle parasite les colonies d’autres espèces de bourdons.

Habitat

Le psithyre bohémien est une espèce holarctique présente un peu partout sur la terre, en Europe, en Asie et en Amérique du Nord.

Au Canada, le psithyre bohémien a été repéré dans toutes les provinces et territoires, exception faite du Nunavut et se retrouve dans une diversité d’habitats, dont les prairies, les zones agricoles et urbaines, les forêts boréales et les boisés.

L’on croit que le psithyre bohémien se nourrit du pollen et du nectar d’une diversité de plantes.

Il s’agit d’une espère parasitique qui suit le cycle vital de ses hôtes et, par conséquent, fréquente en partie l’habitat des autres bourdons (p. ex., le bourdon à tache rousse et le bourdon terricole).

Présence

En Ontario, le psithyre bohémien a été repéré partout dans la province; toutefois, au cours des dernières années, il n’a été vu que dans le parc provincial Pinery.

En dépit de recherches récentes, peu de psithyres bohémiens ont été observés au cours des 20 dernières années en Ontario. Étant donné le déclin de l’espèce au Canada, on ne le retrouve actuellement que dans trois provinces selon les relevés récents.

Menaces

Le déclin de l’espèce hôte dont il dépend serait la principale menace pour le psithyre bohémien.

Parmi les autres menaces potentielles pesant sur l’espèce hôte du psithyre bohémien, mentionnons l’emploi de pesticides, la dissémination de pathogènes, la perte d’habitat et le changement climatique.

Mesures que nous prenons

Le gouvernement de l’Ontario collabore avec les intervenants, le public et d’autres paliers de gouvernement afin d’élaborer des stratégies et des plans visant à lutter contre les principaux dangers auxquels font face les pollinisateurs, améliorer la santé des pollinisateurs de l’Ontario et augmenter leur population.

Les espèces en voie de disparition et leur habitat général sont automatiquement protégés.

Programme de rétablissement

Un programme de rétablissement propose au ministère des moyens pour faire en sorte que des quantités suffisantes de l’espèce reviennent en Ontario.

Lire le résumé (le plan complet est disponible en anglais seulement) (13 décembre, 2017).

Réponse du gouvernement

Une réponse du gouvernement décrit les mesures que le gouvernement songe à prendre ou à soutenir afin d’aider à rétablir l’espèce.

Lire la réponse du gouvernement (21 décembre 2018)

 

Examen des progrès accomplis

Un examen des progrès accomplis pour protéger et rétablir une espèce est exigé au plus tard à la date indiquée dans la déclaration du gouvernement en réponse au programme de rétablissement de l’espèce ou, si aucune date n’est indiquée, au plus tard cinq ans après la publication de la déclaration.

Voir le rapport des progrès accomplis pour protéger et rétablir 11 espèces en péril, y compris Psithyre bohemian (2023).

 

Ce que vous pouvez faire

Signalez sa présence

Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts effectue le suivi des espèces en péril comme le psithyre bohémien. Vous pouvez utiliser un formulaire en ligne pratique pour informer le Centre d’information sur le patrimoine naturel lorsque vous repérez cette espèce. Il va sans dire que des photos, précisant l’emplacement exact ou les coordonnées cartographiques, sont très appréciées!

Devenez bénévole

Portez-vous volontaire auprès du club nature ou du parc provincial de votre localité pour participer aux sondages ou au travail d’intendance de l’environnement portant sur les espèces en péril

Vous pourriez vous joindre à un projet de sciences citoyennes et contribuer à une collection « virtuelle » de psithyre bohémien, aider les chercheurs ou rencontrer d’autres personnes intéressées à la préservation du bourdon terricole. Pour plus de renseignements, visitez le www.bumblebeewatch.org [en anglais seulement].

Soyez un bon intendant

  • Les propriétaires de terres privées ont un rôle très important à jouer dans le rétablissement des espèces en péril; si vous trouvez le psithyre bohémien sur votre propriété, vous pourriez être admissible à des programmes d’intendance qui contribuent à la protection et au rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats.
  • Les pollinisateurs, tels les bourdons, sont en déclin rapide partout sur la terre et ils jouent un rôle important dans la survie des plantes rares de l’Ontario; pour plus d’information sur la façon dont vous pouvez aider les scientifiques à faire le suivi des populations en Ontario, rendez-vous au
  • Plantez ou semez des plantes à fleurs indigènes variées qui fourniront du nectar et du pollen aux bourdons. Ceux-ci doivent se nourrir du début du printemps jusqu’à la fin de l’automne.
  • Les pissenlits sont l’une des rares sources de nectar et de pollen pour les reines du bourdon terricole émergeant de l’hibernation au printemps; attendez que les autres fleurs soient abondantes avant de tondre vos pissenlits. Vous pouvez également laisser le sol nu à certains endroits et ne pas reboucher les tunnels de rongeurs abandonnés. Les bourdons terricoles pourront y installer leur nid. L’aide que vous apportez aux bourdons vous est redonnée. En effet, ils pollinisent vos fleurs (p. ex., vos fleurs de tomates et de cerisier).

Signalez les activités illicites

Faits en bref

  • Le psithyre bohémien est l’un des six bourdons connus en Amérique du Nord.
  • Parmi tous les bourdons, c’est celui qui a l’une des aires de répartition les plus étendues au Canada.
  • Au printemps, les femelles envahissent les nids des autres bourdons et tuent ou neutralisent la reine fondatrice, confiant aux ouvrières de la colonie hôte le soin d’élever leur descendance.
  • Seules les femelles accouplées survivent à l’hiver.

Photo par : Peter Hillman