Remerciements

Le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) souhaite remercier les observateurs qui ont participé et contribué au dialogue lors des réunions d’évaluation des espèces. Les observateurs en 2021 (énumérés ci-dessous) représentaient des Premières Nations, des bureaux du gouvernement, des entreprises, des associations de l’industrie, des associations sportives, des organismes de conservation et des établissements d’enseignement. Leur participation et leur intérêt pour le travail du CDSEPO ont été utiles et très appréciés.

  • 8 Trees Inc.
  • Algonquins de l’Ontario
  • Vérificatrice générale de l’Ontario
  • Dairy Farmers of Ontario
  • Environnement et Changement climatique Canada
  • Collège Fleming (professeurs et étudiants)
  • Frost Students Association, Collège Fleming
  • Fur Harvesters Auctions Inc.
  • Institut de la fourrure du Canada
  • Commission des pêcheries des Grands Lacs
  • McMillan Vantage Policy Group
  • Conservation de la nature Canada
  • Fédération de l’agriculture de l’Ontario
  • Ontario Federation of Anglers and Hunters (OFAH)
  • Association de l’industrie forestière de l’Ontario
  • Fédération ontarienne des gestionnaires d’animaux à fourrure
  • Ontario Ginseng Growers Association
  • Ontario Nature
  • Ontario Power Generation (OPG)
  • Red Sky Métis Independent Nation
  • SLR Consulting
  • Comité consultatif du Programme de protection des espèces en péril (CCPPEP)
  • Première Nation de Temagami
  • Walker Industries
  • Wilderness Committee

Nous tenons également à adresser nos remerciements aux personnes et aux organisations suivantes qui ont choisi de faire profiter le CDSEPO de connaissances scientifiques, notamment autochtones et communautaires, dans le cadre de présentations et/ou de mémoires écrits en 2021, notamment :

  • Victoria MacPhail, candidate au doctorat, Faculté des changements environnementaux et urbains, Université York, Toronto
  • Lisa Walter, directrice adjointe par intérim, Programme de lutte contre la lamproie marine, Commission des pêcheries des Grands Lacs
  • Dave Stanley, conseiller principal en environnement, Ontario Power Generation (OPG)
  • Robin Horwath, directeur général, Fédération ontarienne des gestionnaires d’animaux à fourrure
  • James Baker, directeur général, Institut de la fourrure du Canada
  • Mark Ryckman, gestionnaire des politiques, Ontario Federation of Anglers and Hunters (OFAH)
  • Emma Horrigan, gestionnaire des projets de conservation et de la formation, Ontario Nature

En tant que membres du CDSEPO, nous remercions l’honorable Jeff Yurek, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs (MEPP) du 20 juin 2019 au 18 juin 2021. Nous remercions également l’honorable David Piccini, ministre du MEPP depuis le 18 juin 2021 et son équipe du MEPP qui assure le secrétariat du CDSEPO et qui le soutient. Nous remercions les membres de l’équipe du MEPP suivants qui ont travaillé dur pour soutenir le CDSEPO en 2021.

  • Mary Balsdon
  • Natalie Boyd
  • Brie-Anne Breton
  • Kirsten Corrigal
  • Susan Ecclestone
  • Megan McAndrew
  • Sarah Parna
  • Kathleen Pitt
  • Rebecca Teare

Nous remercions également le Centre d’information sur le patrimoine naturel (CIPN) du ministère du Développement du Nord, des Mines, des Richesses naturelles et des Forêts (DNMRNF) d’avoir fourni des données importantes au CDSEPO, ce qui a permis de réaliser une évaluation des espèces. Nous remercions également Colin Jones, zoologiste provincial, spécialiste des invertébrés du CIPN. M. Jones représente la province de l’Ontario au Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). En tant que membre de ce comité, il a pu soutenir l’accès du CDSEPO et sa compréhension des considérations du COSEPAC liées aux évaluations des espèces.

Introduction

Le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) est un comité d’experts indépendant qui détermine quelles plantes et quels animaux doivent être considérés comme étant en péril en Ontario.

La Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) confère au comité une reconnaissance juridique et des responsabilités spécifiques :

  • Maintenir des critères d’évaluation et de classification des espèces.
  • Dresser une liste des espèces qui devraient être évaluées et classées (ou classées de nouveau) à l’avenir.
  • Effectuer une évaluation, un examen et une classification des espèces.
  • Soumettre des rapports sur la classification des espèces et fournir des conseils au ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs.

Le CDSEPO peut comprendre jusqu’à 12 membres ayant une expertise dans des disciplines scientifiques ou des connaissances communautaires ou autochtones. Un quorum de 8 membres est requis pour voter.

En 2021, l’incidence de la covid 19 s’est encore exercée sur les activités du CDSEPO, mais l’équipe du MEPP chargée du secrétariat et les membres du CDSEPO ont poursuivi avec efficacité et efficience leurs réunions en ligne auxquelles les observateurs ont également continué à participer lors des séances ouvertes.

En 2021, le CDSEPO a tenu 4 réunions virtuelles pour achever l’évaluation de 36 espèces/unités désignables. Il a été déterminé que l’une de ces 36 espèces (le phoque annelé) n’était pas admissible à l’évaluation et les votes ont été reportés à 2022 pour deux espèces (loup Algonquin et ginseng à cinq folioles). Les votes ont été réalisés sur les 33 espèces restantes lors des 4 réunions tenues aux dates ci-dessous : 

  • 4 et 5 février 2021
  • 8 et 9 avril 2021
  • 28 et 29 septembre 2021
  • 18 et 19 novembre 2021

Le 7 janvier 2021, le MEPP a nommé une nouvelle membre au CDSEPO, madame Barbara Hard, titulaire d’un doctorat en microbiologie, biologiste principale et spécialiste en évaluation des risques, directrice de discipline, Sciences naturelles, Arcadis Canada. Sa nomination a porté à 11 le nombre de membres du CDSEPO.

Le 15 avril 2021, le mandat de membre du CDSEPO de Dan Kraus a été renouvelé pour deux ans et viendra à échéance le 14 avril 2023. Le 12 décembre 2021, le mandat du président (Tom Hilditch) a été renouvelé pour trois ans et viendra à échéance le 11 décembre 2024.

Le mandat d’autres membres prendra fin en 2022 et nous croyons savoir que des renouvellements sont en cours d’examen afin que le CDSEPO continue à atteindre le quorum en 2022.

Résumé des évaluations des statuts

Le tableau ci-dessous résume les résultats des évaluations et des votes réalisés sur 33 espèces en 2021. Ces espèces sont regroupées par type de faune ou de flore pour en faciliter l’examen et placées dans le même ordre que dans la pièce jointe 2 du présent rapport.

Les constatations suivantes ressortent du tableau ci-dessous; l’évaluation de 14 espèces est inchangée. Le statut de 2 espèces s’est aggravé (c.-à-d. en passant du statut d’espèce préoccupante à celui d’espèce menacée). Celui de 5 espèces s’est amélioré (c.-à-d. en passant du statut d’espèce en voie de disparition à celui d’espèce menacée). Le statut d’espèce préoccupante, d’espèce menacée ou d’espèce en voie de disparition a été attribué à 10 espèces non évaluées précédemment.

Amphibiens
Espèces
Noms français, anglais,
autochtones*et latins
Classification actuelle
en vertu de la LEVD
Nouveau statut évalué par le CDSEPO (2021)
Salamandre sombre des montagnes
Allegheny Mountain Dusky Salamander
Desmognathus ochrophaeus
En voie de disparitiondEn voie de disparition
Salamandre pourpre
Spring Salamander Gyrinophilus porphyriticus
DisparueDonnées insuffisantes
Oiseaux
Espèces
Noms français, anglais,
autochtones*et latins
Classification actuelle
en vertu de la LEVD
Nouveau statut évalué par le CDSEPO (2021)
Hirondelle rustique
Barn Swallow
Hirundo rustica
MenacéePréoccupante
Paruline du Canada
Canada Warbler
Cardellina canadensis
PréoccupantePréoccupante
Petit chevalier
Lesser Yellowlegs
Tringa flavipes
S.O.Menacée
Bécasseau maubéche de la (sous-espéce rufa) – Population hivernante de la Terre de Feu/Patagonie
Red Knot
Calidris canutus rufa
En voie de disparitionEn voie de disparition
Bécasseau maubéche de la (sous-espéce rufa) – Population hivernante du nord-est de l’Amérique du Sud
Red Knot
Calidris canutus rufa
En voie de disparitionPréoccupante
Bécasseau maubèche (sous-espèce rufa) – Population hivernante du sud-est des États-Unis, du golfe du Mexique et des Caraïbes
Red Knot
Calidris canutus rufa
En voie de disparitionEn voie de disparition
Short-eared Owl
Asio flammeus
Hibou des marais
PréoccupanteMenacée
Poissons
Espèces
Noms français, anglais,
autochtones*et latins
Classification actuelle
en vertu de la LEVD
Nouveau statut évalué par le CDSEPO (2021)
Sucet de Lac
Lake Chubsucker
Erimyzon sucetta
MenacéeEn voie de disparition
Lamproie du Nord -
Northern Brook Lamprey
Ichthyomyzon fossor
PréoccupantePréoccupante
Lamproie argentée - Bassin des Grands Lacs
Silver Lamprey
Ichthyomyzon unicuspis
PréoccupantePréoccupante
Lamproie argentée - Populations de la rivière Saskatchewan et de la rivière Nelson
Silver Lamprey
Ichthyomyzon unicuspis
Remarque : Nouvelle unité désignable, ne figurait pas sur la liste des espèces en péril en OntarioDonnées insuffisantes
Insectes
Espèces
Noms français, anglais,
autochtones*et latins
Classification actuelle
en vertu de la LEVD
Nouveau statut évalué par le CDSEPO (2021)
Bourdon américain
American Bumble Bee
Bombus pensylvanicus
S.O.Préoccupante
Perce-tige d’Aweme
Aweme Borer Moth
Papaipema aweme
En voie de disparitionDonnées insuffisantes
Sauterelle de Davis
Davis’s Shieldback
Atlanticus davisi
S.O.Menacée
Ophiogomphe de Howe
Pygmy Snaketail
Ophiogomphus howei
En voie de disparitionEn voie de disparition
Gomphe des rapides
Rapids Clubtail
Gomphus quadricolor
En voie de disparitionMenacée
Haploa inversé
Reversed Haploa Moth
Haploa reversa
S.O.Menacée
Bourdon de Suckley
Suckley’s Cuckoo Bumble Bee
Bombus suckleyi
S.O.En voie de disparition
Mammifères
Espèces
Noms français, anglais,
autochtones*et latins
Classification actuelle
en vertu de la LEVD
Nouveau statut évalué par le CDSEPO (2021)
Loup algonquin
Algonquin Wolf
Canis sp.
MenacéeVote reporté à 2022
Béluga – Population de la baie James
Beluga Whale
Qilalugaq*
Delphinapterus leucas
S.O.Non en péril
Béluga – Population de l’ouest de la baie d’Hudson
Beluga Whale
Qilalugaq*
Delphinapterus leucas
S.O.Non en péril
Ours polaire
Polar Bear
Nanook*

Ursus maritimus
MenacéeMenacée
Phoque annelé/phoque marbré
Ringed Seal Netsik* (Inuit/Labrador)
Nattiq* (Inuit/nord et est de l’île de Baffin)
Natiinat* (Inuit)
Natchiq, Natchiit et Natik* (Inuit/versant nord)
Natsiq/Natsik* (Inuit/Nunavik et Nunavut)
Pusa hispida
S.O.Non admissible à l’évaluation
Mollusques
Espèces
Noms français, anglais,
autochtones*et latins
Classification actuelle
en vertu de la LEVD
Nouveau statut évalué par le CDSEPO (2021)
Mulette verruqueuse
Purple Wartyback
Cyclonaias tuberculata
S.O.Menacée
Polyspire rayé
Striped Whitelip
Webbhelix multilineata
S.O.En voie de disparition
Plantes
Espèces
Noms français, anglais,
autochtones*et latins
Classification actuelle
en vertu de la LEVD
Nouveau statut évalué par le CDSEPO (2021)
Ginseng à cinq folioles
American Ginseng
Panax quinquefolius
En voie de disparitionVote reporté à 2022
Airelle à longues étamine
Deerberry
Vaccinium stamineum
MenacéeMenacée
Chicot févier
Kentucky Coffee-tree
Gymnocladus dioicus
MenacéeMenacée dans les comtés d’Elgin, d’Essex, de Lambton, de Middlesex, de Norfolk et d’Oxford et dans la municipalité de Chatham-Kent
Hyménoxys herbacé
Lakeside Daisy
Tetraneuris herbacea
MenacéePréoccupante
Carmantine d'Amériqu
American Water-willow
Justicia americana
MenacéeMenacée
Aster Soyeux
Western Silvery Aster
Symphyotrichum sericeum
En voie de disparitionMenacée
Reptiles
Espèces
Noms français, anglais,
autochtones*et latins
Classification actuelle
en vertu de la LEVD
Nouveau statut évalué par le CDSEPO (2021)
Couleuvre à groin de l’Est
Eastern Hog-nosed Snake
Heterodon platirhinos
MenacéeMenacée
Scinque pentaligne – Population de la zone carolinienne
Common Five-lined Skink
Plestiodon fasciatus
En voie de disparitionEn voie de disparition
Scinque pentaligne – Population des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurentn
Common Five-lined Skink
Plestiodon fasciatus
PréoccupantePréoccupante

Remarques :

  • S.O. signifie que l’espèce ne dispose actuellement d’aucun statut en Ontario.
  • Tous les noms d’espèces en français, en anglais et en langues autochtones sont inclus dans les rapports de situation, lorsqu’ils sont connus. Les noms autochtones sont signalés par un astérisque et ne visent pas à représenter toutes les cultures et toutes les langues. Les noms autochtones ne sont pas fondés sur les méthodes scientifiques occidentales.

Nomenclature/Changements taxonomiques

Le changement de nom suivant a fait l’objet d’une discussion et d’un vote du CDSEPO en 2021.

  • Le loup Algonquin (Canis sp.) devient loup de l’Est, Canis sp. cf. lycaon

Résumé des réunions et des activitées 2020 du CDSEPO 2021

Réunions

Le CDSEPO, comme la plupart des organismes et organisations, a été encore touché par la covid 19 en 2021. Les réunions se sont tenues virtuellement plutôt qu’en personne. Les réunions semestrielles habituelles ont été remplacées par quatre réunions virtuelles. Des observateurs ont pu assister à chaque réunion.

Voici un résumé de chacune des réunions tenues en 2021.

4 et 5 février 2021

Madame Barbara Hard a été accueillie dans son nouveau rôle de membre du CDSEPO. Victoria MacPhail, candidate au doctorat, Faculté des changements environnementaux et urbains, Université York, Toronto, a présenté un exposé au CDSEPO au sujet du bourdon américain.

Environ 25 étudiants du Collège Fleming et leurs enseignants ont assisté à la réunion pour mieux comprendre le rôle du CDSEPO et le processus et les critères appliqués pour évaluer les espèces.

8 et 9 avril 2021

Le CDSEPO a débuté cette réunion par une reconnaissance des terres. Cette reconnaissance formelle servira dorénavant d’introduction à toutes les réunions. Les membres ont convenu que le CDSEPO continuera d’examiner et de mettre en œuvre des mesures afin que nous soyons au courant des connaissances autochtones et que nous en tenions compte.

Lisa Walter, directrice adjointe par intérim du programme de lutte contre la lamproie marine, Commission des pêcheries des Grands Lacs, a présenté un exposé au CDSEPO au sujet de la lamproie du Nord et de la lamproie argentée dans les Grands Lacs.

En plus des discussions sur les activités en cours, les membres ont insisté pour que le CDSEPO trouve une solution pour accéder plus facilement et de manière plus fiable aux données des administrations américaines afin de pouvoir tenir pleinement compte d’une aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique (ARVPPB). La discussion s’est poursuivie sur la question de l’utilité des données provenant des États américains, puisqu’il existe des incertitudes quant à leur actualisation et à leur exactitude. De plus, les classifications des espèces par les États risquent de ne pas tenir compte des tendances de l’effectif des populations ni de les représenter de manière adéquate.

Pendant ses évaluations des espèces en 2021, le CDSEPO a continué d’utiliser un outil analytique appelé «  Interprétation du CDSEPO de certaines modifications législatives apportées à la LEVD en juin 2019 – document de travail  », cité dans le rapport annuel de 2020 du CDSEPO.

28 et 29 septembre 2021

Aucun exposé n’a été effectué par un membre du public lors de cette réunion, mais des observateurs y assistaient à nouveau. Leur nombre variait d’une réunion à l’autre, mais se situait habituellement entre 10 à 15 personnes.

Le CDSEPO a insisté à nouveau sur l’importance de pouvoir accéder facilement au logiciel RAMAS pour faciliter l’évaluation des espèces. Nous croyons savoir que le gouvernement provincial s’y emploie actuellement.

La vérification en cours de l’optimisation des ressources employées pour la protection des espèces en péril a été brièvement abordée et il semble que tous les membres du CDSEPO ont participé à des discussions avec le Bureau de la vérificatrice générale de l’Ontario.

18 et 19 novembre 2021

La réunion du CDSEPO a porté notamment sur plusieurs espèces qui ont suscité un intérêt important de la part des observateurs et des conférenciers (c.-à-d. loup Algonquin, ginseng à cinq folioles, couleuvre à groin de l’Est). Des exposés ont été présentés par des représentants de la Fédération ontarienne des gestionnaires d’animaux à fourrure, de l’Institut de la fourrure du Canada et de l’Ontario Federation of Anglers and Hunters. Des mémoires écrits ont été présentés par la Fédération ontarienne des gestionnaires d’animaux à fourrure et par Ontario Nature.

Mises à jour concernant d’autres questions opérationnelles

En 2021, plus de temps a été investi dans un dialogue plus direct avec les détenteurs de connaissances autochtones et les détenteurs de renseignements scientifiques et de connaissances communautaires. Le CDSEPO a engagé un dialogue direct avec des groupes et des individus concernant les renseignements qu’ils détenaient sur les espèces suggérées pour de nouvelles évaluations ou des réévaluations.

Le site Web du CDSEPO a continué d’être utile pour tenir les citoyens ontariens au courant des activités du CDSEPO. Le MEPPcontinue de mettre à jour et de gérer ce site Web au nom du CDSEPO, ce dont ses membres lui sont reconnaissants.

Le CDSEPO poursuit son travail avec le gouvernement provincial en vue d’actualiser le cadre de référence de 2017. Ces mises à jour ne sont pas encore finalisées.

En mars 2021, le Bureau de la vérificatrice générale de l’Ontario a commencé à prendre contact avec les membres du CDSEPO pour les interviewer dans le cadre de sa Vérification de l’optimisation des ressources : protéger et rétablir les espèces en péril de novembre 2021. Les membres du CDSEPO sont en train d’analyser ce rapport pour déterminer si ses recommandations peuvent modifier ou améliorer les travaux du CDSEPO.

La personne assurant la présidence du CDSEPO a été invitée par les organisations suivantes pour présenter un exposé en 2021 :

  • Collège Fleming; 1er février 2021
    • Cori Carveth, Karen Bellamy, enseignantes
  • Comité consultatif du Programme de protection des espèces en péril; 4 mai 2021
    • Bette Jean Crews, présidente
  • Muskoka Watershed Council; 26 novembre 2021
    • Geoff Ross, président

Plan 2022

Le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) prévoit de tenir ses réunions en ligne au printemps 2022, car la pandémie continuera vraisemblablement d’empêcher de tenir des réunions en personne en toute sécurité. L’état de la pandémie sera surveillé pour déterminer si les réunions d’automne pourront se tenir en personne.

En plus de l’évaluation des espèces étudiées dans les réunions précédentes du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), le CDSEPO commence à réévaluer des espèces qui n’ont pas été ni ne sont pas activement étudiées par le COSEPAC dans ses évaluations continues. En 2022, les espèces suivantes seront vraisemblablement évaluées : le pélican d’Amérique et le pygargue à tête blanche. De plus, l’évaluation des espèces suivantes est envisagée : la guifette noire, la maubèche des champs, l’hirondelle noire et la piéride de Virginie. L’évaluation de certaines de ces espèces peut dépendre de la disponibilité de fonds permettant de faire appel à des experts externes pour des missions de conseil.

Les autres espèces qui pourraient être évaluées en 2022 sont celles qui ont fait l’objet de données supplémentaires ou nouvelles fournies sous la forme de connaissances autochtones et communautaires. Le CDSEPO met l’accent sur le respect des exigences selon lesquelles les évaluations doivent être fondées sur «  les meilleures connaissances scientifiques disponibles, y compris les connaissances communautaires et les connaissances traditionnelles autochtones  ».

Dates de réunion préliminaires 2021Objet de la réunion
31 mars-1er avril 2022
(sous réserve de confirmation)
Évaluation axée sur les espèces évaluées en novembre 2021 par le CDSEPO et sur le pygargue à tête blanche et le pélican d’Amérique
24-27 septembre 2022
(sous réserve de confirmation)
Évaluation axée sur les espèces évaluées au printemps 2022 par le CDSEPO et sur la guifette noire et l’aigle royal

Les espèces qui seront évaluées en 2022 sont les suivantes :

  • Ptychomitre à feuilles incurvées
  • Couleuvre fauve de l’Est (population carolinienne)
  • Couleuvre fauve de l’Est (population des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent)
  • Tétras des prairies
  • Loup de l’Est (actuellement nommé loup Algonquin dans la liste des espèces en péril en Ontario)
  • Ginseng à cinq folioles
  • Pélican d’Amérique
  • Pygargue à tête blanche 

28-30 septembre 2022 (sous réserve de confirmation)

  • À déterminer

À déterminer et à programmer, 2022, 2023

  • Hirondelle noire
  • Maubèche des champs
  • Aigle royal
  • Guifette noire
  • Couguar
  • Riz sauvage
  • Piéride de Virginie
  • Carex de Schweinitz
  • Cypripède tête-de-bélier
  • Usnée très longue
  • Listère auriculée
  • Cicindèle blanche
  • Hespérie de Duke
  • Papillon élancé
  • Hétérodermie à dessous blanchâtre
  • Orignal

Pièce jointe 1 : membres du CDSEPO en 2021

Ian Barrett, M. Sc.
Biologiste principal, directeur principal des projets environnementaux, Colville Consulting Inc.

Steven Paiero, Ph. D.
Conservateur, Collection d’insectes de l’Université de Guelph École des sciences de l’environnement, Université de Guelph

Glenn Cunnington, Ph. D.
Gestionnaire de projet, Initiatives de gestion intégrée des bassins hydrographiques, Municipalité de district de Muskoka

Derek Parks, M. Sc.
Directeur, spécialiste principale de l’eau, Parks Environmental Inc.

Jillian deMan, B. Sc. (spécialisé)
Écologue principale, Eau et ressources naturelles, Environnement, AECOM

Darren Sleep, Ph. D.
Directeur principal, Science et stratégies de la conservation. Sustainable Forestry Initiative Inc.

Tom Hilditch, B. Sc.
Président, Colucent Environmental Inc.

Ashley Thomson, Ph. D., RPF
Chargée d’enseignement, Faculté de gestion des ressources naturelles, Université Lakehead

Daniel T. Kraus, M. Sc.
Directeur de la conservation nationale, Programme de conservation nationale, Wildlife Conservation Society

Toby Thorne, M. Sc.
Coordonnateur, Programme de conservation des chauves-souris autochtones, Zoo de Toronto

Barbara Hard, Ph. D.
Biologiste principale, directrice de discipline, Sciences naturelles, Arcadis Canada Inc.

Pièce jointe 2 : résumé sur les espèces 2021

Salamandre sombre des montagnes (Desmognathus ochrophaeus)

La salamandre sombre des montagnes (Desmognathus ochrophaeus) est classée dans la catégorie des espèces en voie de disparition en Ontario par le CDSEPO.

L’aire de répartition de la salamandre sombre des montages en Amérique du Nord se trouve dans le système de la chaîne de montagnes des Appalaches et le long des côtes sud des lacs Érié et Ontario et se prolonge jusqu’au sud du Québec. Sa petite répartition isolée se limite au Canada à deux populations, l’une au sud de l’Ontario et l’autre à l’extrême sud du Québec, situées l’une et l’autre à proximité de la frontière avec les États-Unis. La population de l’Ontario fut découverte pour la première fois en 1989, mais n’a pas été confirmée avant 2004. En 2010, il s’est avéré qu’un deuxième cours d’eau, situé également dans la gorge de la rivière Niagara, maintient cette espèce, mais à environ 350 mm de distance du premier. La population totale de l’Ontario compte vraisemblablement moins de 100 adultes et sa zone d’occurrence couvre probablement moins de 4 km2.

La salamandre sombre des montagnes se trouve généralement dans des milieux forestiers de haute altitude, dans ou directement à proximité de petites zones de suintement, de petites sources, de petits cours d’eau à faible débit, de suintements, d’affleurements rocheux humides aux eaux froides et bien oxygénées. Des pierres, de la mousse, de la matière ligneuse et de la litière de feuilles ou des refuges souterrains à proximité de l’eau constituent ses refuges naturels. Ils la protègent contre la prédation et la déshydratation et constituent des abris pour le repos, l’alimentation, la ponte et les aires de croissance des larves. L’hibernation a lieu dans des refuges souterrains constamment alimentés en eau.

La salamandre sombre des montagnes est membre de la famille des Plethodontidae, salamandres dépourvues de poumons. Le cycle vital de l’espèce est complexe et comprend un stade larvaire aquatique. La durée du stade larvaire varie de quelques jours à plusieurs mois, selon les conditions environnementales et la disponibilité de la nourriture. L’espérance de vie moyenne est d’approximativement 7 ans, mais peut atteindre 15 ans.

Les changements de l’approvisionnement en eau et de sa qualité dans les plans d’eau connus pour maintenir l’espèce constituent les menaces les plus importantes pesant directement sur l’espèce et son habitat. Les polluants qui ont une incidence sur l’eau souterraine et l’eau de surface peuvent être notamment les effluents des zones urbaines, des activités agricoles et industrielles ou les polluants atmosphériques. Des phénomènes stochastiques, comme des glissements de terrain dans la gorge du Niagara, pourraient nuire à son habitat restant limité ou le détruire. La capacité de dispersion limitée de l’espèce restreint considérablement les possibilités de migration vers de nouveaux sites.

Salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus)

La salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) est classée dans la catégorie des espèces pour lesquelles les données sont insuffisantes en Ontario par le CDSEPO.

La salamandre pourpre compte parmi les plus grandes salamandres de la famille des Plethodontidae et est représentée au Canada par la salamandre pourpre du Nord (G. p. porphyriticus). En Ontario, la présence de l’espèce était apparemment liée à un seul spécimen de musée restant, recueilli dans un ruisseau le long de la péninsule du Niagara en 1877 («  Welland Co, opposite Buffalo »). Les deux autres spécimens recueillis dans cette région pendant la même période ont été perdus depuis. De récents travaux de recherche sur le spécimen restant mettent en doute son identité. À part cette unique localité signalée en Ontario, son aire de répartition s’étend du sud du Québec en direction du sud, jusqu’au Mississippi, en Alabama et en Géorgie.

Cette espèce est principalement associée à des cours d’eau d’amont frais et bien oxygénés, où les roches ou le gravier et le couvert forestier abondent et où les poissons prédateurs sont peu nombreux. Les adultes se livrent à certaines activités terrestres sur le bord des ruisseaux, mais les larves demeurent exclusivement dans les ruisseaux. Le long développement des larves dure de 3 à 6 ans. La maturité peut être atteinte plus d’un an après la métamorphose.

Les menaces en Ontario sont notamment la réduction ou l’altération du débit de l’eau et la réduction de la qualité de l’eau à cause de la pollution, de l’envasement et de l’acidification découlant des activités agricoles, de l’aménagement résidentiel et récréatif, de la récolte de bois et des activités industrielles. Les larves sont particulièrement vulnérables à l’envasement, à la diminution de l’oxygène dissous et à la prédation par les poissons. Depuis 1877, un aménagement de grande ampleur a eu lieu dans la zone générale où la présence de l’espèce a été documentée auparavant.

Depuis la dernière évaluation de la situation, des activités de recherche en détail sur l’unique spécimen de référence ont semé le doute au sujet de sa forme taxinomique. Compte tenu des méthodes actuellement disponibles et du mauvais état de la larve de salamandre, il est impossible d’identifier le spécimen de manière positive.

Ce spécimen, recueilli en 1877, a été la principale raison du classement initial de l’espèce en tant qu’espèce disparue en Ontario, à la fois par le COSEPAC et par le CDSEPO. Cette nouvelle information ne permet pas de confirmer avec certitude que ce spécimen est une salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus) et la validité de l’unité désignable de la forêt carolinienne est donc contestable.

Hirondelle rustique (Hirundo rustica)

L’hirondelle rustique (Hirundo rustica) est classée dans la catégorie des espèces préoccupantes en Ontario par le CDSEPO.

L’hirondelle rustique est (Hirundo rustica) un passereau de taille moyenne. Cette espèce d’hirondelles est la plus largement répandue au monde. Elle est présente au Canada où sa reproduction est documentée dans chaque province et dans chaque territoire, principalement au sud de la limite forestière. Dans les Amériques, cette espèce se reproduit également aux États-Unis, au Mexique et en Argentine. L’hirondelle rustique migre sur de longues distances et hiverne dans le sud des États-Unis et dans certaines parties du Mexique, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud. L’hirondelle rustique se trouve dans tout le sud de l’Ontario et sa répartition peut se prolonger vers le nord jusqu’à la baie d’Hudson.

L’hirondelle rustique niche principalement dans des structures artificielles, notamment les granges et d’autres dépendances, les garages, les maisons, les ponts et les ponceaux de route. Elle préfère les habitats ouverts pour s’alimenter et, plus particulièrement, les champs et les terres agricoles. C’est un insectivore aérien dont le régime alimentaire se compose de tous les types de mouches, ainsi que de coléoptères, d’abeilles, de guêpes, de fourmis, de papillons, de papillons nocturnes et d’autres insectes volants.

Les menaces directes sont notamment les modifications du système naturel qui réduisent la quantité et la qualité des proies (insectes volants), l’utilisation accrue des pesticides, les changements en agriculture, l’aménagement résidentiel et commercial, l’infrastructure, les changements climatiques et la pollution. Ces menaces réduisent le taux de reproduction et augmentent la mortalité. D’autres facteurs limitatifs comprennent sa dépendance à l’égard des insectes proies et sa faible survie post-envol.

Paruline du Canada (Cardellina canadensis)

La paruline du Canada (Cardellina canadensis) est classée dans la catégorie des espèces préoccupantes en Ontario par le CDSEPO.

La paruline du Canada (Cardellina canadensis) est un petit oiseau chanteur aux couleurs vives, mesurant de 12 à 15 cm de longueur. Comme de nombreux oiseaux chanteurs, les mâles arborent généralement des couleurs plus vives que les femelles et les jeunes. Leur queue bleu-gris et leurs parties supérieures contrastent avec leur gorge et leur poitrine jaunes. Des lignes noires forment un collier autour de la poitrine des oiseaux des deux sexes, mais de manière moins définie chez les femelles. Le bec est fin et des «  lunettes  » jaunes entourent les yeux. Les adultes conservent le même plumage toute l’année. La couleur de son plumage, plus particulièrement le collier sur sa poitrine, et son chant permettent de distinguer la paruline du Canada de la plupart des autres espèces de parulines nichant au Canada.

Quatre-vingts pour cent de l’aire de reproduction de ce petit oiseau chanteur, qui hiverne dans le nord de la cordillère des Andes, se trouve au Canada. Le déclin à long terme de la population canadienne a commencé à ralentir en 2003, et les effectifs connaissent une hausse stable depuis 2012, le taux de croissance global de la dernière décennie s’élevant à 46 %. Toutefois, d’importantes menaces persistent, notamment le défrichage des forêts en Amérique du Sud aux fins d’élevage du bétail et d’autres activités agricoles. Le statut de la menace pour l’espèce reflète l’amélioration notable de la tendance de la population, mais le risque qu’elle soit à nouveau menacée demeure préoccupant, si les menaces ne sont pas gérées efficacement dans toute son aire de répartition.

Petit chevalier (Tringa flavipes)

Le petit chevalier (Tringa flavipes) est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

Le petit chevalier (Tringa flavipes) est un petit oiseau de rivage qui possède un long cou, un plumage grisâtre et de longues pattes jaune vif. Bien que le petit chevalier ressemble morphologiquement au grand chevalier, il est reconnu comme une espèce distincte à la suite d’études phylogénétiques.

L’aire de reproduction du petit chevalier se situe en Alaska et au nord du Canada, et s’étend du Yukon à l’ouest du Labrador. En Ontario, le petit chevalier niche principalement dans la région de conservation des oiseaux 7 (RCO 7), Taïga du bouclier et plaine hudsonienne.

On estime que les populations de petits chevaliers ont décliné de 3,26 % par année au cours des 3 dernières générations dans la zone canadienne de la RCO 7 et de 2,4 % par an au cours des 3 dernières générations à l’échelle de leur aire de reproduction au Canada. Le petit chevalier est également estimé en déclin à l’échelle mondiale.

Le petit chevalier est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario, conformément au critère A2bcd+4bcd de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). D’après les tendances du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) d’Amérique du Nord, les populations de l’Ontario ont décliné de 28,8 à 32,8 % au cours des trois générations précédentes. On prévoit un déclin de 20 à 60 % de la population au cours des trois prochaines générations.

Le classement du petit chevalier dans la catégorie des espèces menacées en Ontario est conforme à celui qui lui est attribué par le COSEPAC (2020). Le statut de cette espèce est conforme à la définition d’espèce menacée aux termes de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.

Bécasseau maubèche

Remarque  : Les sous-populations de bécasseaux maubèches du nord-est de l’Amérique du Sud et du sud-est des États-Unis ont été évaluées dans le cadre d’une sous-espèce différente (le type roselaari), sans statut en Ontario.

À la suite de son examen des unités désignables en 2019, le COSEPAC a transféré ces deux sous-populations au type rufa aux fins d’évaluation. Dans le cadre du type roselaari, elles étaient considérées comme relevant de la catégorie des espèces menacées par le COSEPAC et n’ont pas été évaluées par le CDSEPO.

Bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa (Calidris canutus rufa)

Six sous-espèces sont reconnues pour le bécasseau maubèche, dont l’une est présente en Ontario : Calidris canutus rufa.

La population de l’Ontario se compose d’oiseaux appartenant à trois unités désignables distinctes, qui se différencient principalement par leurs aires d’hivernage, ainsi que par certaines variations morphologiques et génétiques. Les bécasseaux maubèches sont exclusivement présents en Ontario en tant qu’oiseaux migrants, entre leurs aires arctiques de reproduction et leurs aires d’hivernage au sud des États-Unis ou en Amérique du Sud. On les signale en grand nombre pendant leur migration en Ontario, tandis que la baie James est considérée comme une importante halte migratoire pour 25 % de l’effectif de la sous-espèce.

Bécasseau maubèche – Population hivernante de la Terre de Feu/Patagonie

Le bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernante de la Terre de Feu/Patagonie est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition par le CDSEPO, en raison d’un déclin de 73 % de la population qui traverse l’Ontario pendant sa migration, d’après les dénombrements des effectifs de la population hivernale et les déclins observés de l’habitat, dont on prévoit la poursuite à l’avenir. Ce statut est conforme au statut attribué actuellement à cette sous-espèce par le COSEPAC.

Bécasseau maubèche – Population hivernante du nord-est de l’Amérique du Sud

Le bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernante du nord-est de l’Amérique du Sud, est évalué dans la catégorie des espèces préoccupantes par le CDSEPO, car cette population sera probablement menacée à l’avenir, en raison des menaces considérables et continues à l’échelle de son aire de répartition mondiale et les déclins constants de nombreux oiseaux de rivage migrant sur de longues distances. Ce statut est conforme au statut attribué actuellement à cette sous-espèce par le COSEPAC.

Bécasseau maubèche – Population hivernante du sud-est des États-Unis, du golfe du Mexique et des Caraïbes

Le bécasseau maubèche de la sous-espèce rufa, population hivernante du sud-est des États-Unis, du golfe du Mexique et des Caraïbes, est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition par le CDSEPO, en raison d’un déclin de la population qui traverse l’Ontario pendant sa migration, dont on estime qu’il se situe entre 33 % et 84 %, d’après les dénombrements des effectifs de la population hivernale et les déclins observés de l’habitat, dont on prévoit la poursuite à l’avenir. Ce statut est conforme au statut attribué actuellement à l’espèce par le COSEPAC.

Hibou des marais (Asio flammeus)

Le hibou des marais (Asio flammeus) est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

La répartition du hibou des marais à l’échelle mondiale est la plus vaste de celles de tous les hiboux, car elle englobe la majeure partie de l’Amérique du Nord et de l’Eurasie, certaines parties de l’Amérique du Sud, de l’Afrique du Nord et de diverses îles océaniques.

Les hiboux des marais nichent en petit nombre dans des localités très dispersées en Ontario, dont la majorité se concentre dans les basses terres de la baie d’Hudson. Leur répartition hivernale et leur abondance varient chaque année en Ontario, selon les conditions météorologiques et l’abondance des proies, et leur présence est habituellement confinée à la zone carolinienne et à la région de Kingston. La population de l’Ontario représente < 0,5 % de la population mondiale et < 2 % de la population canadienne.

Malgré l’importance de sa répartition et de sa population mondiales, les données du Recensement des oiseaux de Noël et du Relevé des oiseaux nicheurs du Canada et des États-Unis indiquent son déclin généralisé. Les données du Recensement des oiseaux de Noël disponibles pour l’Ontario permettent d’estimer un déclin annuel de 2,56 % des individus matures entre 1970 et 2019. Le hibou des marais est classé dans la catégorie « Préoccupation mineure » à l’échelle mondiale par l’UICN et a été évalué en tant qu’espèce menacée par le COSEPAC en 2021. Les menaces réelles pour les individus en Ontario sont notamment l’évolution et la modification de l’habitat, la perte d’habitats de reproduction et d’hivernage au profit de l’expansion urbaine, les modifications et l’intensification des cultures agricoles, les collisions avec les véhicules et les avions et les répercussions potentiellement négatives de l’accumulation des toxines utilisées pour le contrôle des rongeurs.

Le hibou des marais est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario, conformément au critère A2b+4b; C1. Aucun facteur de modification de la situation n’a été appliqué. Un déclin > 30 % du nombre d’individus matures est déduit au cours de trois générations (2007-2019) et ce déclin estimé se poursuivra probablement à l’avenir. De plus, selon les estimations, le nombre d’individus matures se situe en Ontario entre 4  200 et 5  200 et leur nombre devrait diminuer de > 20 % au cours de 2 générations.

Sucet de lac (Erimyzon sucetta)

Le sucet de lac (Erimyzon sucetta) est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition en Ontario par le CDSEPO.

Le sucet de lac (Erimyzon sucetta) est un membre de la famille des Catostomidés, petit, robuste, au corps trapu qui habite les milieux humides à l’eau claire et chaude, où la végétation est abondante et la profondeur faible (< 2,5 m). Le sucet de lac en Ontario est confiné à 11 localités existantes, situées dans le lac Huron, le lac Sainte-Claire et le lac Érié, ainsi que dans un affluent de la rivière Niagara.

Cette espèce est largement répandue en Amérique du Nord, et sa répartition est continue dans l’est des États-Unis, de la Virginie à la Floride et, en direction de l’ouest, jusqu’au Texas. L’extrémité la plus au nord de l’aire de répartition du sucet de lac comprend le bassin hydrographique des Grands Lacs, où les seules mentions de spécimens au Canada proviennent de la partie la plus au sud. Le sucet de lac est coté S2 en Ontario, au Michigan et en Ohio et est présumé disparu en Pennsylvanie et peut-être également dans l’État de New York.

Les menaces pour cette espèce sont notamment l’envasement, l’augmentation de la turbidité, l’accumulation de nutriments et la perte de son habitat de prédilection (eau claire, tranquille et à la végétation abondante) liés à la modification de l’habitat, à la canalisation de l’eau, au drainage des milieux humides, à la pollution, aux changements du débit et, peut-être, à l’introduction d’espèces exotiques et au changement climatique.

Le sucet de lac (Erimyzon sucetta) est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition en Ontario, conformément au critère A3bce+4bce; B2ab(ii,iii,iv,v). Aucun facteur de modification de la situation n’a été appliqué. Une réduction > 50 % observée, estimée, déduite et présumée du nombre total d’individus matures est fondée sur le déclin continu de la situation relative des populations et du nombre total de populations, le déclin continu de l’indice de zone d’occupation (IZO) et de la qualité de l’habitat, la propagation rapide des Phragmites envahissants et l’impact global du calculateur de menaces très élevé.

L’IZO du sucet de lac a été estimé à 300 km2 et l’espèce est présente dans 3 à 5 localités en Ontario. Le déclin continu de l’IZO est également observé et projeté, ainsi que celui de l’étendue et de la qualité de l’habitat, du nombre de populations et du nombre d’individus matures.

Lamproie du Nord (Ichthyomyzon fossor)

La lamproie du Nord (Ichthyomyzon fossor) est classée dans la catégorie des espèces préoccupantes en Ontario par le CDSEPO.

La lamproie du Nord (Ichthyomyzon fossor) est impossible à distinguer de la lamproie argentée (Ichthyomyzon unicuspis), à laquelle elle s’apparente, leur longue phase larvaire étant commune. La lamproie du Nord atteint sa maturité sexuelle pendant la métamorphose, avant le frai et avant de mourir sans se nourrir; les adultes ne sont pas parasites.

Cette espèce est présente dans les affluents de tous les Grands Lacs, à l’exception du lac Ontario, et a été recensée en tant que seule population. Les menaces qui pèsent sur la lamproie du Nord dans les affluents des Grands Lacs sont principalement associées au contrôle de la lamproie marine envahissante. Les barrages et les obstacles qui empêchent la lamproie marine d’accéder au cours supérieur des affluents occupés par les lamproies du Nord résidentes protègent un grand nombre de leurs populations contre les lampricides. Les populations de lamproies du Nord du nord-ouest de l’Ontario peuvent être vulnérables à l’incidence des espèces envahissantes et du changement climatique (par exemple, hausse des températures, réduction de la quantité d’eau).

Lamproie argentée (Ichthyomyzon unicuspis)

La lamproie argentée est une lamproie parasite de petite taille dont l’aire de répartition englobe les cours d’eau et les lacs de l’ensemble du bassin hydrographique des Grands Lacs laurentiens, ainsi que le bassin des rivières Saskatchewan et Nelson, ce qui constitue deux unités désignables (UD) distinctes dont l’évaluation du CDSEPO doit tenir compte.

La lamproie argentée (UD du bassin des Grands Lacs) est classée dans la catégorie des espèces préoccupantes et la lamproie argentée (population des rivières Saskatchewan et Nelson) est classée dans la catégorie des espèces pour lesquelles les données sont insuffisantes en Ontario par le CDSEPO. Des précisions sont fournies ci-dessous, ventilées selon les UD.

Lamproie argentée – Bassin des Grands Lacs

Dans le bassin des Grands Lacs (UD 1), qui constitue une grande partie de l’aire de répartition, environ la moitié des cours d’eau abritant l’espèce comportent des barrières d’exclusion de la grande lamproie marine ou font l’objet de traitements chimiques continus contre celle-ci. Ces deux méthodes de lutte empêchent la migration vers les frayères ou causent une mortalité élevée des larves de l’espèce. À l’échelle de son aire de répartition, l’espèce peut être exposée à d’autres menaces telles que la pollution causée par les effluents agricoles, les effets des ouvrages de régularisation des eaux, ainsi que la hausse des températures et la baisse des niveaux d’eau liées aux changements climatiques. Si ces menaces ne sont pas gérées efficacement, le risque de disparition de l’espèce pourra devenir plus élevé. Le CDSEPO désigne la population de l’UD 1 comme espèce préoccupante, compte tenu des facteurs ci-dessus.

Lamproie argentée – Population des rivières Saskatchewan et Nelson

La population de lamproie argentée des rivières Saskatchewan et Nelson (UD 2) se trouve dans des zones très distinctes, mais limitées, de cours d’eau et de lacs des bassins hydrographiques des rivières Nelson et Winnipeg du Manitoba et du nord-ouest de l’Ontario. Cette espèce est vulnérable à la fluctuation des niveaux d’eau liée à la gestion de l’eau et au changement climatique. En raison des données limitées disponibles pour cette population dans la province de l’Ontario, cette espèce a été classée dans la catégorie des espèces pour lesquelles les données sont insuffisantes par le CDSEPO.

Bourdon américain (Bombus pensylvanicus)

Le bourdon américain (Bombus pensylvanicus) est classé dans la catégorie des espèces préoccupantes en Ontario par le CDSEPO.

Le bourdon américain (Bombus pensylvanicus) est un bourdon de taille moyenne dont la tête et la langue sont relativement longues par rapport à celles de nombreuses autres espèces de bourdons au Canada. Les ailes foncées et le patron de coloration à bandes abdominales jaunes et noires des femelles sont des caractères distinctifs et constants à l’échelle de l’aire de répartition canadienne de l’espèce.

Le bourdon américain est considéré comme un important pollinisateur de nombreuses espèces de plantes. Bien que cette espèce ne réponde pas aux critères des catégories des espèces menacées ou en voie de disparition, les menaces qui pèsent sur la persistance de cette espèce — individuellement ou collectivement — demeurent en Ontario, ce qui justifie son classement dans la catégorie des espèces préoccupantes.

Perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme)

Le perce-tige d’Aweme (Papaipema aweme) a été classé dans la catégorie des espèces pour lesquelles les données sont insuffisantes en Ontario par le CDSEPO.

Le perce-tige d’Aweme est l’un des papillons nocturnes capturés le plus rarement en Amérique du Nord. En Ontario, il a été capturé en 1936 et, dernièrement, en 2005, 2016 et 2020 (COSEPAC, 2006; COSEPAC, 2020).

En 2015, le trèfle d’eau a été confirmé à titre d’hôte larvaire de l’espèce, ce qui a permis de déterminer que les tourbières minérotrophes et les tourbières à végétation flottante constituent son habitat principal (COSEPAC, 2020). Avant cette découverte, ni son habitat ni son hôte larvaire n’étaient connus, et on supposait que les dunes de sable et les habitats ouverts et peuplés de chênes constituaient son habitat de prédilection et que le liatris à épi (Liatris spicata) pouvait être son hôte larvaire (COSEPAC, 2006). Donc, récemment encore, les relevés étaient axés sur les dunes de sable et les prairies herbeuses sèches, ouvertes et peuplées de chênes, au lieu des tourbières où il réside.

Sauterelle de Davis (Atlanticus davisi)

La sauterelle de Davis (Atlanticus davisi) est classée dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

La sauterelle de Davis est relativement grande (2 à 3 cm de longueur), incapable de voler, de couleur gris-marron, avec quelques taches sombres et pâles, de courtes ailes de dimension réduite et partiellement recouvertes par le prolongement du pronotum. On les croit omnivores, s’alimentant principalement d’autres insectes, mais aussi peut-être de certaines plantes ou de carcasses d’insectes morts.

On ne connaît actuellement la présence de la sauterelle de Davis que dans le comté de Norfolk en Ontario, où elle est associée à des habitats de chênaies, de savanes à chênes aux sols sableux biens drainés. On la trouve également dans la majeure partie du nord-est des États-Unis.

La sauterelle de Davis est considérée comme une espèce menacée, en raison de son aire de répartition réduite et du déclin des occurrences d’élément, de sa zone d’occurrence, de son nombre de localités et de la qualité de son habitat.

Ophiogomphe de Howe (Ophiogomphus howei)

L’ophiogomphe de Howe (Ophiogomphus howei) est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

L’ophiogomphe de Howe est le plus petit ophiogomphe, à la longueur totale comprise entre 31 et 34 mm et à la longueur de l’aile postérieure comprise entre 19 et 21 mm. Les ailes sont teintées de jaune dans la moitié basale chez les deux sexes, mais la superficie et l’opacité de cette pigmentation sont plus élevées chez la femelle. Cette coloration est rare parmi les Odonates d’Amérique du Nord. Le corps de l’ophiogomphe de Howe est brun-noir et noir, avec de grandes marques jaune vif sur le dessus de l’abdomen et vert brillant sur le thorax (COSEPAC, 2018).

Les mentions de l’ophiogomphe de Howe indiquent que l’espèce est généralement limitée à des milieux à eaux courantes relativement non polluées et qu’elle atteint la limite nord de son aire de répartition au Canada. La largeur habituelle des rivières où vivent les populations connues est de 80 à 100 m. On indique généralement que les larves de l’ophiogomphe de Howe ont besoin de cours d’eau de grande taille, relativement non pollués et qui comportent de vastes zones de sable ou de gravier et on présume que cette espèce est intolérante à l’eutrophisation (COSEPAC, 2018). On a cependant découvert récemment une population dans Grand River, un cours d’eau détérioré dans un bassin hydrographique principalement urbain au sud du Michigan (Craves et al. 2020).

L’ophiogomphe de Howe (Ophiogomphus howei) est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition, conformément au critère D1.

Gomphe des rapides (Gomphus quadricolor)

Le gomphe des rapides (Gomphus quadricolor) est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

Le gomphe des rapides est une libellule relativement petite et à la coloration vive. Ses yeux sont vert bleuté, sa face est vert jaunâtre clair et porte deux lignes transversales foncées, son thorax est orné d’une alternance de bandes noir brunâtre et vert jaunâtre et ses ailes sont transparentes. Comme toutes les libellules, le gomphe des rapides naît sous la forme d’une larve aquatique, puis se transforme en insecte ailé durant l’été.

Le gomphe des rapides vit généralement dans les lits de gravier et les fosses bourbeuses des rivières moyennes à grandes dont l’eau est claire et limpide. Les larves habitent les fosses bourbeuses calmes. Les mâles adultes se posent sur les pierres exposées au milieu des rapides. Les mâles ont un comportement plutôt territorial; ils font de courts vols au-dessus du cours d’eau, puis retournent au même endroit. Les femelles adultes occupent les forêts riveraines et fréquentent seulement les eaux peu profondes et les fosses lorsqu’elles sont prêtes à s’accoupler et à pondre leurs œufs.

À l’échelle mondiale, le gomphe des rapides est une espèce rare à peu commune, dont l’aire de répartition englobe tout l’est de l’Amérique du Nord. Dans cette aire, l’espèce et son habitat sont répartis localement, et on trouve de vastes secteurs où l’espèce n’est pas présente. La plupart des populations de gomphes des rapides se trouvent dans le Midwest des États-Unis, mais l’aire de répartition s’étend depuis le nord de l’Alabama et de la Géorgie jusqu’au sud de l’Ontario et depuis le Maine jusqu’à l’est du Minnesota. Sa population semble stable à l’échelle mondiale. Le gomphe des rapides figure sur la liste des espèces en voie de disparition à l’échelle nationale, et a été évalué en Ontario et classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition, en 2009. Un programme fédéral de rétablissement du gomphe des rapides a été rendu public en 2019.

Aucune estimation de l’abondance ou des tendances de cette population en Ontario n’est disponible. Cette espèce, dont on attribuait traditionnellement l’origine à la rivière Thames, est considérée comme étant disparue dans la rivière Credit. La présence du gomphe des rapides a été constatée dans les rivières Ausable, Grand et Nith depuis la dernière évaluation de cette espèce en Ontario.

La menace la plus importante pour le gomphe des rapides est la dégradation des habitats riverains. Les activités qui ont des répercussions sur la quantité et la qualité de l’eau dans les rivières, comme les barrages et la pollution, constituent également des menaces. C’est ce type de dégradation qui a conduit apparemment à sa disparition dans la rivière Credit et au déclin de sa population dans la rivière Humber.

Le gomphe des rapides répond aux critères B2ab(iii) de définition d’une espèce en voie de disparition en Ontario, mais son aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique a été appliquée, comme cette espèce n’est pas en péril dans le Wisconsin, elle demeure abondante dans le Minnesota et la population semble stable à l’échelle mondiale.

Ce statut diffère du statut attribué par le COSEPAC, en raison de l’application d’une aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique. Cette espèce n’est pas en péril dans le Wisconsin, semble abondante dans le Minnesota et a été trouvée dans les rivières Ausable, Grand et Nith en Ontario, depuis sa dernière évaluation.

Haploa inversé (Haploa reversa)

L’haploa inversé (Haploa reversa) est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

L’haploa inversé est un papillon à l’envergure de 33 à 48 mm, dont le dessus des ailes est marqué de bandes brunes et de taches blanches. Les ailes antérieures présentent une tache basale blanche triangulaire partant du thorax ainsi que trois taches costales blanches de grandeur semblable le long du bord d’attaque, qui sont distinctives de l’espèce. Les ailes postérieures sont généralement entièrement blanches, sauf chez certains individus qui portent une ou deux petites taches submarginales brunes. La tête, le prothorax et les palpes sont jaune ocre. Le thorax est blanc et est traversé d’une large bande dorsale brune. Les pattes sont jaune ocre, avec du brun le long de la face externe. La chenille est noire, porte des rayures longitudinales jaunes à orange et une rayure dorsale orangée à rougeâtre et est recouverte d’épines soyeuses (COSEPAC, 2019).

L’haploa inversé est associé aux habitats de savanes à chênes, de chênaies et de dunes. Cette espèce est polyphage, peut se nourrir de nombreuses espèces de plantes, et est couramment associée aux espèces du genre Eupatorium (eupatoires) (COSEPAC, 2019).

L’haploa inversé (Haploa reversa) est classé dans la catégorie des espèces menacées, conformément aux critères B1ab(i)(ii)(iii)(iv) et B2ab(i)(ii)(iii)(iv), sa zone d’occurrence étant 9 098 km2, l’indice de la zone d’occurrence 36 km2, son nombre de localités 5 et la réduction de la zone d’occurrence, de l’indice de la zone d’occurrence, de la qualité de l’habitat et du nombre de localités étant déduite.

Bourdon de Suckley (Bombus suckleyi)

Le bourdon de Suckley (Bombus suckleyi) est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition en Ontario par le CDSEPO.

Le bourdon de Suckley appartient à un clade de plusieurs bourdons, dont le psithyre bohémien auquel il est le plus étroitement relié. La population canadienne est considérée comme une seule unité désignable. Les mentions historiques du bourdon de Suckley sont rares et sa présence est principalement indiquée dans le sud de l’Ontario, ainsi que dans le nord de la province, à la suite de quelques rares observations.

L’observation la plus récente de l’espèce remonte à 1971 en Ontario. Au-delà de l’Ontario, le bourdon de Suckley est principalement une espèce de l’ouest du Canada, présente à proximité de l’Arctique. On le trouve dans toutes les provinces et tous les territoires canadiens, mais il est moins abondant à l’est du 100e méridien. On estime que son aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique ne s’étend pas au-delà des administrations voisines de l’Ontario où l’espèce a également décliné considérablement, notamment au Manitoba où on la considère comme probablement disparue.

Ces bourdons sont des parasites sociaux obligatoires des autres espèces de bourdons qui sont des nidificateurs. Cette espèce est principalement menacée par le déclin de ses espèces hôtes : le bourdon de l’Ouest dans l’ouest du Canada et le bourdon terricole dans l’est du Canada. Ces dernières sont menacées par plusieurs facteurs dont, vraisemblablement, l’usage des pesticides, la dissémination d’agents pathogènes et la perte de ressources florales et d’habitat attribuables à l’intensification de l’agriculture. Comme cette espèce est parasite, elle est intrinsèquement moins nombreuse que ses hôtes.

Des recherches raisonnables ont été réalisées dans le sud de l’Ontario au cours des dernières années, mais aucun bourdon de Suckley n’a pu y être observé. De plus, les relevés effectués de manière inadéquate au centre et au nord de l’Ontario rendent impossible la confirmation du statut de l’espèce.

Le bourdon de Suckley est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition en Ontario, en raison d’un déclin déduit supérieur à 50 %, fondé sur l’observation directe, sur le déclin de la qualité de son habitat (les populations d’espèces hôtes) et sur les répercussions des menaces posées notamment par les agents pathogènes et polluants. Bien que la classification en fonction des critères liés au déclin de la population s’appuie, en principe, sur les 10 années précédentes, son application dans ce cas précis en respecte les critères. Si cette espèce est encore présente en Ontario, sa population est vraisemblablement réduite, demeure menacée et sa disparition est imminente. Il est impossible de classer cette espèce actuellement dans la catégorie des espèces disparues, en raison des efforts insuffisants déployés dans la province en matière de relevés.

Le statut de l’espèce en Ontario diffère de celui du COSEPAC, qui l’a désignée comme espèce menacée, en raison de sa population plus petite et dont les déclins sont supérieurs.

Loup Algonquin (Canis sp.)

Une évaluation a été réalisée pour déterminer si le loup Algonquin est admissible à l’évaluation de son statut. Un vote a confirmé son admissibilité et cette espèce sera donc évaluée en 2022. Les activités d’évaluation permettront de prendre totalement en compte l’information communiquée par les observateurs à la fin de 2021.

Le loup Algonquin est le résultat d’une longue hybridation avec le loup de l’Est, le loup gris et le coyote. Le loup Algonquin est plus grand qu’un coyote et plus petit qu’un loup gris. Pour l’identifier correctement, des données génétiques sont indispensables, puisqu’il est difficile de le distinguer visuellement d’autres loups en raison de son apparence semblable (couleurs et marques) et du chevauchement de taille.

Le CDSEPO a décidé en 2021, à la suite de discussions, que compte tenu de la complexité génétique de cette espèce, des travaux supplémentaires seront nécessaires pour déterminer son admissibilité à l’évaluation. Ces travaux ont été présentés à la réunion de novembre 2021 du CDSEPO.

Cette espèce a été déclarée admissible à son évaluation en 2022 et le CDSEPO a décidé de modifier son nom pour mieux illustrer le résultat de ses discussions au sujet de sa génétique. Le loup Algonquin sera désigné sous le nom de loup de l’Est, Canis sp. Cf. lycaon

Béluga

Remarque : Cette espèce était classée dans la catégorie des espèces préoccupantes. À la suite du rapport sur les unités désignables du béluga (COSEPAC, 2016), une nouvelle structure de sa population a été acceptée par le CDSEPO.

Deux populations ont été identifiées dans l’Ontario : la population de la baie James et la population de l’ouest de la baie d’Hudson qui ont été classées dans la catégorie des espèces non en péril, à la suite de leur évaluation en 2021. Cette question est traitée spécifiquement ci-dessous, dans deux sous-sections du présent tableau.

Béluga (Delphinapterus leucas)

Les bélugas, des baleines à dents de taille moyenne, sont très mobiles et peuvent tolérer un large éventail de conditions environnementales. Leurs types d’habitats préférés semblent varier selon les saisons. En été, les bélugas se trouvent à la fois dans les eaux côtières et extracôtières, mais la majeure partie de leur aire de répartition estivale est axée sur les estuaires. La plupart des populations de bélugas hivernent dans des polynies et dans des zones où la couverture de glace est suffisamment brisée pour permettre un accès fiable à l’air.

Les bélugas sont très mobiles et leurs migrations saisonnières suivent la formation et la fonte de la glace de mer. Les bélugas de l’unité désignable de la baie James s’y regroupent l’été et peut-être également dans le sud-ouest de la baie d’Hudson, cette espèce ayant été observée en train de prolonger son aire le long de la côte de la baie James en Ontario. La présence des bélugas a été documentée dans les embouchures et les estuaires associés aux rivières Albany, Attawapiskat, Ekwan, Harricana et Moose, et l’on sait que de petits groupes de bélugas remontent également la rivière Moose sur 14 à 25 km à marée haute.

L’aire de répartition du béluga est circumpolaire dans les zones arctiques et subarctiques. La répartition de cette espèce est vaste dans le nord du Canada où elle s’étend, vers l’est, de la mer de Beaufort jusqu’à la baie de Baffin et, vers le sud, du Haut-Arctique jusqu’à la baie James et l’estuaire du Saint‑Laurent. Les bélugas ont été séparés en huit unités désignables au Canada, la population de la baie James représentant l’une des deux unités qui se trouvent en Ontario. Les populations de bélugas sont identifiées généralement en fonction des estuaires où elles se rassemblent pendant la saison estivale des eaux libres.

Béluga – Population de la baie James

Le béluga (population de la baie James) est classé dans la catégorie des espèces non en péril en Ontario par le CDSEPO.

On estime le nombre d’individus matures à 7 218 dans la population de la baie James qui est vraisemblablement stable ou en hausse. Les bélugas de la population de la baie James sont principalement menacés par la perturbation sonore, considérée comme étant à faible incidence.

La population de bélugas de la population de la baie James est classée dans la catégorie des espèces non en péril, car elle ne répond pas au critère permettant de la considérer comme étant en péril.

Béluga – Population de l’ouest de la baie d’Hudson

Le béluga (population de l’ouest de la baie d’Hudson) est classé dans la catégorie des espèces non en péril en Ontario par le CDSEPO.

On estime le nombre d’individus matures à 37 042 dans la population de l’ouest de la baie d’Hudson qui est vraisemblablement stable ou en hausse. Les bélugas de la population de l’ouest de la baie d’Hudson sont principalement menacés par la perturbation sonore, dont l’incidence est estimée moyenne à faible.

La population de bélugas de la population de l’ouest de la baie d’Hudson est classée dans la catégorie des espèces non en péril, car elle ne répond pas au critère permettant de la considérer comme étant en péril.

Ours polaire (Ursus maritimus)

L’ours polaire (Ursus maritimus) est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

L’ours polaire est largement reconnu comme l’espèce emblématique des questions de protection de la nature et de changements climatiques à l’échelle mondiale. Sa présence est saisonnière en Ontario, quand il se déplace vers la terre ferme après la dislocation de la glace saisonnière dans la baie d’Hudson et dans la baie James. La répartition de l’espèce en Ontario se limite à la côte de ces deux baies. La population mondiale de L’ours polaire occupe toute la région arctique et est divisée en 19 unités de gestion, selon la dynamique démographique de l’ours.

La population d’ours de l’Ontario se compose de deux unités de gestion : celle du sud de la baie d’Hudson et celle de l’ouest de la baie d’Hudson. Ces unités de gestion empiètent également sur le territoire des administrations voisines, à savoir le Québec, le Manitoba et le Nunavut. Bien qu’elles soient considérées comme des unités séparées, le mélange d’ours membres de l’une et de l’autre a été observé, mais les mouvements entre ces deux unités et d’autres unités de gestion sont rares.

Étant donné cette dynamique démographique, la zone englobant les sous-unités du sud de la baie d’Hudson et de l’ouest de la baie d’Hudson est considérée comme l’aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique pour les ours blancs de l’Ontario. Ces unités de gestion sont parmi les populations d’ours blancs situées les plus au sud, où les menaces liées au changement climatique sont les plus sérieuses, et semblent connaître un déclin quasiment uniforme. L’ours polaire est principalement menacé par le changement climatique et par la perte de glace de mer qui lui est associée, qui nuit à son accès aux proies, ce qui entraîne la détérioration de son état corporel, de son taux de reproduction et de son abondance. Les ours blancs subissent également la menace de la mortalité causée par les êtres humains et des contaminants environnementaux, bien que l’incidence de ces menaces soit estimée faible.

L’ours polaire est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO, en raison de sa population petite et en baisse. D’après les données des relevés récents, moins de 1 000 ours blancs se trouvent en Ontario et le déclin de la taille de la population a été observé entre les deux derniers relevés. Ce statut, qui tient compte de la taille plus petite de la population de l’Ontario et de la hausse de ses menaces, diffère de celui du COSEPAC, qui le classe dans la catégorie des espèces préoccupantes.

Phoque annelé/phoque marbré (Pusa hispida)

Comme la présence du phoque annelé ou phoque marbré se limite en Ontario à des phoques errants, cette espèce ne respecte pas les exigences en matière d’admissibilité à une évaluation par le CDSEPO et, par conséquent, elle n’a pas été évaluée.

Le phoque annelé est un phocidé de petite taille qui comporte cinq sous-espèces, dont l’une est présente au Canada : le phoque annelé de l’Arctique (Pusa hispida). Ce phoque est présent dans la baie d’Hudson, à l’extrémité sud de son aire de répartition. Bien qu’il fasse usage de la glace marine et de l’eau de la baie, le phoque ne vient pas sur la terre ferme ni n’entre dans les rivières, à l’exception de ceux qui s’échouent parfois et qui sont considérés comme des individus errants.

Mulette verruqueuse (Cyclonaias tuberculate)

La mulette verruqueuse (Cyclonaias tuberculisai) est classée dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

La mulette verruqueuse est un mollusque d’eau douce longévif, de taille moyenne et à la coquille lourde, dont la présence est limitée au sud-ouest de l’Ontario. Cette espèce vit dans des cours d’eau, petits à grands, aux conditions d’écoulement diverses, et préfère un substrat composé de galets, de gravier et de sable. Elle aurait disparu des sites de la rivière Détroit et du lac Érié où elle se trouvait autrefois, mais est encore présente dans les rivières Ausable, Sydenham et Thames.

On prévoit la poursuite du déclin de la qualité de l’habitat de l’espèce à cause de menaces comme la pollution (ruissellement agricole et urbain), les changements climatiques (sécheresses), les espèces envahissantes (dreissénidés et gobie à taches noires) et le dragage.

Compte tenu du petit nombre de sous-populations, de la réduction des habitats qui lui conviennent et des menaces qui pèsent sur ceux-ci, le CDSEPOO désigne la mulette verruqueuse comme espèce menacée dans la province de l’Ontario.

Polyspire rayé (Webbhelix multilineata)

Le polyspire rayé (Webbhelix multilineata) est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition en Ontario par le CDSEPO.

Le polyspire rayé (Webbhelix multilineata) est un escargot terrestre relativement gros (largeur maximale de la coquille de l’adulte variant de 2,0 à 2,5 cm), à la coquille mince et de forme globuleuse aplatie (Pilsbry, 1940). Sa coquille présente des rainures peu profondes en surface et un péristome blanc, réfléchi, chez l’adulte. Elle comporte des bandes spiralées roussâtres peu nombreuses à nombreuses sur fond jaune pâle. L’animal est de couleur gris clair à gris foncé, ce qui peut faire paraître sa coquille brun foncé. La zone d’occurrence et la zone d’occupation de l’espèce sont très limitées et vraisemblablement fragmentées en Ontario et les menaces qui pèsent sur l’espèce dans son habitat spécialisé vont vraisemblablement persister. Par conséquent, cette espèce est évaluée comme étant en voie de disparition en Ontario.

Ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius)

Des renseignements supplémentaires ayant été communiqués au CDSEPO avant et pendant sa réunion du mois de novembre 2021, le CDSEPO a décidé qu’un délai supplémentaire sera nécessaire pour achever l’évaluation de cette espèce qui sera traitée lors de la première réunion du CDSEPO en 2022. Ce qui suit est présenté aux fins d’information générale.

Le ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius) est une plante vivace longévive de la famille des Araliacées (lierre) qui peut vivre plus de 50 ans. Cette plante pousse dans les forêts décidues, riches, humides, non perturbées et matures d’érables à sucre (Acer saccharum), de frênes blancs d’Amérique (Fraxinus americana) et de tilleuls d’Amérique (Tilia americana) – où les feuillus dominent et dont le sol profond est riche en éléments nutritifs, sur assise de marbre ou de calcaire. Le ginseng à cinq folioles est une espèce qui vit obligatoirement dans le sous-étage forestier et qu’on trouve habituellement sous un étage dominant (couvert forestier, sous-couvert et strate arbustive) qui produit approximativement 75 % d’ombre.

Les plantes adultes comportent une seule tige qui compte une à cinq feuilles, chacune d’elles étant composée de cinq folioles disposées en rayon à partir d’un point central du sommet de sa tige. Ses fruits sont des baies de couleur rouge en grappe. Les plantes peuvent atteindre une hauteur de 20 à 70 cm.

Le ginseng à cinq folioles met entre trois à huit ans pour parvenir à maturité et la production de graines est son seul moyen de reproduction. La germination des graines exige une période de dormance de 18 mois et, comme la prédation des graines et la mortalité des semis sont élevées, la probabilité que chaque graine produise une plante adulte est inférieure à 1 %, ce qui rend les populations de ginseng extrêmement sensibles à la cueillette.

Au Canada, cette espèce se trouve au sud de l’Ontario et au sud-ouest du Québec. Aux États-Unis, son aire de répartition s’étend de la Louisiane et de la Géorgie à la Nouvelle-Angleterre et au Minnesota.

Airelle à longues étamines (Vaccinium stamineum)

L’airelle à longues étamines (Vaccinium stamineum) est classée dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

L’airelle à longues étamines est un arbuste dressé, décidu et étalé appartenant à la famille des plantes éricacées, qui s’apparente également étroitement aux bleuets et aux canneberges. Il dépasse rarement plus d’un mètre de hauteur. Les feuilles de l’airelle à longues étamines sont alternes, ovales et lisses, vert foncé sur le dessus et blanchâtres en dessous. Au début de l’été, elle produit des grappes de fleurs blanches pendantes. Son fruit de couleur bleu verdâtre contient quelques graines et mûrit en août.

L’aire de répartition de l’airelle à longues étamines s’étend vers le sud, de l’État de New York, de l’Ohio et du Missouri jusqu’à la Floride et l’est du Texas. Elle est généralement commune dans toute son aire de répartition. Au Canada, elle est confinée dans deux régions de l’Ontario – celles du Niagara et des Mille-Îles. En Ontario, l’airelle à longues étamines pousse principalement dans des zones boisées dégagées et sèches, sur des sols sableux et bien drainés, au pied de chênes, de faux sapins ou de pins blancs.

En Ontario, les populations d’airelle à longues étamines sont au nombre de cinq, principalement dans la région de Mille-Îles. Plusieurs sous-populations sont maintenant disparues à plusieurs emplacements de la région de Niagara. La plupart des emplacements existants sont situés dans des parcs et des zones protégées. Une seule population a été établie par translocation dans le parc national des Mille-Îles. La menace principale pour cette espèce est la suppression des incendies qui entraîne la fermeture du couvert et l’ombrage et, de plus, elle est tributaire de la gestion continue de la conservation de ces habitats. Son aire de répartition historique dans l’État de New York semble également s’être rétractée, y compris dans la partie des Mille-Îles située sur son territoire.

L’airelle à longues étamines a déjà été évaluée comme une espèce menacée lors de l’entrée en vigueur de la Loi sur les espèces en voie de disparition en 2008 et est actuellement désignée comme espèce menacée, en vertu de la Loi sur les espèces en péril fédérale. Elle est classée dans la catégorie des espèces menacées en Ontario. Bien que cette espèce soit conforme aux critères de désignation des espèces en voie de disparition, elle est désignée comme espèce menacée, car elle n’est pas exposée au risque de disparition imminente et des efforts de conservation sont déployés dans les zones protégées où elle est présente.

Chicot févier (Gymnocladus dioicus)

Le chicot févier est classé dans la catégorie des espèces menacées dans son aire de répartition indigène en Ontario qui englobe les comtés d’Elgin, d’Essex, de Lambton, de Middlesex, de Norfolk et d’Oxford et la municipalité de Chatham-Kent.

Le chicot févier (Gymnocladus dioicus) est un arbre de taille moyenne, qui peut atteindre 15 à 25 mètres de hauteur. Cette espèce peut vivre plus de 100 ans en atteignant la maturité sexuelle entre l’âge de 25 et 50 ans. Le chicot févier est présent aux États-Unis, en s’étendant, vers l’est, depuis le Minnesota jusqu’à l’État de New York et, vers le sud, jusqu’en Oklahoma, en Arkansas et au Tennessee (COSEPAC, 2021). Les sous-populations indigènes de chicots féviers en Ontario sont principalement confinées aux comtés d’Essex, de Chatham-Kent, de Lambton et de Middlesex. Les sous-populations indigènes en Ontario représentent environ 3 % de son aire de répartition mondiale.

Le chicot févier est le rare composant de peuplements forestiers naturels et il est rarement abondant au sein de son aire de répartition. On estime que le nombre d’individus matures, appartenant aux 34 populations indigènes existantes de cette espèce en Ontario, est compris entre 429 et 527. Le nombre de chicots féviers matures en Ontario est stable et pourrait augmenter quand on tient compte des composants manipulés de sa population. Les menaces principales pour cette espèce en Ontario sont les incendies et la suppression des incendies, les espèces indigènes problématiques, les tempêtes et les inondations et les autres modifications de l’écosystème.

Comme cela est indiqué ci-dessus, le chicot févier est classé dans la catégorie des espèces menacées dans son aire de répartition indigène en Ontario qui englobe les comtés d’Elgin, d’Essex, de Lambton, de Middlesex, de Norfolk et d’Oxford et la municipalité de Chatham-Kent, conformément au critère D1. Aucun facteur de modification de la situation n’a été appliqué. Entre 429 et 527 individus matures connus sont présents dans l’aire de répartition indigène de cette espèce en Ontario.

Le chicot févier est classé dans la catégorie des espèces non en péril dans toutes les autres administrations en Ontario, comme plus de 1 000 individus sont connus en Ontario si on tient compte des spécimens plantés.

Hyménoxys herbacé (Tetraneuris herbacea)

L’hyménoxys herbacé (Tetraneuris herbacea) est classé dans la catégorie des espèces préoccupantes en Ontario par le CDSEPO.

L’hyménoxys herbacé est une petite plante vivace de la famille des astéracées qui peut atteindre 35 cm de hauteur. La base de la plante est entourée de feuilles vert foncé non dentelées qui sont généralement étroites et lancéolées. La plante produit une à dix tiges qui donnent une seule inflorescence chacune. L’inflorescence est formée de demi-fleurons jaune vif et de fleurons jaune doré.

L’hyménoxys herbacé est une espèce endémique de la région des Grands Lacs, dont presque toute la population mondiale se trouve en Ontario, dans la péninsule Bruce et l’île Manitoulin. Elle se trouve dans les prairies et dans les alvars de pavage, des endroits où la roche-mère est à nu et où il y a très peu de terre. Cet habitat rare est maintenu en l’état par les perturbations naturelles, comme les sécheresses et les incendies.

L’hyménoxys herbacé est classé dans la catégorie des espèces préoccupantes en Ontario, en raison de sa vulnérabilité mondiale, de son aire de répartition limitée et de l’importante responsabilité qui échoit au gouvernement provincial pour sa conservation. La modification du statut de cette espèce à la suite de son évaluation en 2002 (espèce menacée) est considérée comme non justifiée, compte tenu du travail de terrain complémentaire qui a documenté les localités plus en détail et du changement de l’interprétation de « fragmentation grave ». De plus, des efforts considérables ont également été déployés depuis 2002 pour protéger l’habitat de cette espèce, ce qui a contribué à réduire les menaces potentielles.

Carmantine d’Amérique (Justicia americana)

La carmantine d’Amérique (Justicia americana) est classée dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

La carmantine d’Amérique (Justicia americana) est une fleur sauvage aquatique qui vit dans les eaux au débit lent ou stagnantes. Ses feuilles linéaires ressemblent superficiellement à celles de certaines véritables espèces de saules, ses fleurs sont blanches et mauves et ses tiges peuvent atteindre un mètre de hauteur. Elle peut se propager par ses graines ou par multiplication végétative, par ses rhizomes rampants, mais, en Ontario, on croit qu’elle se limite à la multiplication végétative. Son aire de répartition se situe dans la majeure partie de l’est des États-Unis, puis s’étend jusqu’au Canada, de l’ouest du lac Érié au fleuve Saint-Laurent, puis jusqu’au sud du Québec.

Le bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent constitue son aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique en Ontario. À l’échelle mondiale, la carmantine d’Amérique n’est pas en péril, mais sa conservation est jugée préoccupante dans plusieurs administrations nordiques et elle a été récemment classée dans la catégorie des espèces préoccupantes par le COSEPAC à la suite de son évaluation. En Ontario, sa présence est connue dans un petit nombre de sous-populations, dont certaines sont maintenant considérées comme étant perdues et dont d’autres sont historiques. La dégradation de son habitat est constante, de même que les menaces des espèces envahissantes et le déclin du nombre d’individus matures est général.

La carmantine d’Amérique est considérée comme étant menacée en raison de sa petite zone d’occupation, de son petit nombre de localités et du déclin constant de sa zone d’occurrence et de la zone d’occupation, de la réduction continue de la qualité de son habitat, de son nombre de sous-populations et du nombre d’individus matures.

Le COSEPAC (2021) a évalué cette espèce et l’a classée dans la catégorie des espèces menacées en se fondant sur le critère A, alors que la population canadienne subit d’importantes pertes d’individus matures principalement liées au déclin d’une seule sous-population du Québec, mais sans que ces pertes soient suffisamment importantes si on se fonde uniquement sur les données ontariennes.

Aster soyeux (Symphyotrichum sericeum)

L’aster soyeux (Symphyotrichum sericeum) est classé dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

L’aster soyeux est une plante herbacée vivace qui produit de 1 à 5 tiges dressées, faiblement ramifiées et hautes de 30 à 70 cm, dont les capitules sont de type marguerite, composées de rayons violet-rose et de fleurs tubulaires jaunes. Ses feuilles sont alternes, lancéolées et recouvertes de poils soyeux argentés distinctifs, et leur taille diminue progressivement du bas vers le haut de la tige (COSEPAC, 2021).

L’aster soyeux se reproduit au moyen de ses petites graines dispersées par le vent dans un rayon de 14 à 50 m à partir de la plante mère. Son habitat est généralement associé aux prairies sèches, aux savanes à chênes, aux champs et, parfois, aux boisés clairsemés. En Ontario, l’aster soyeux se rencontre dans la région forestière des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent, où il pousse dans la savane sèche à chêne à gros fruits, type d’habitat rare dans la province (COSEPAC, 2021).

L’aster soyeux est classé par le CDSEPO dans la catégorie des espèces menacées, alors qu’il est conforme aux critères de la catégorie des espèces en voie de disparition, mais son classement a été modifié pour tenir compte de sa situation dans son aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique. L’aster soyeux respecte les critères de la catégorie des espèces en voie de disparition, en raison de sa petite zone d’occurrence et de son indice de zone d’occupation pour trois localités et d’un déclin déduit de la qualité de son habitat et de la diminution de son nombre d’individus matures.

Son statut a été modifié parce que cette espèce est généralement considérée comme relevant de la catégorie des espèces menacées dans son aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique, soit au Manitoba et, aux États-Unis, dans 14 États, depuis le Dakota du Nord jusqu’à l’Arkansas et à l’Oklahoma, et depuis le Michigan jusqu’à l’Indiana avec, de plus, des occurrences isolées dans le centre du Texas (COSEPAC, 2021). Il est le plus répandu dans les prairies à herbes hautes, et, plus particulièrement, dans le Minnesota et l’Iowa (NatureServe, 2021; Wilsey et al, 2019; Kartesz, 2013). Cette classification est conforme à la classification fédérale de cette espèce par le COSEPAC (2021).

Couleuvre à groin de l’Est (Heterodon platirhinos)

La couleuvre à groin de l’Est (Heterodon platirhinos) est classée dans la catégorie des espèces menacées en Ontario par le CDSEPO.

Les couleuvres à groin de l’Est sont présentes actuellement dans deux régions géographiquement distinctes en Ontario : la région carolinienne, au sud-ouest, et la région du Bouclier, dans la partie centrale de la province, délimitée par la rivière des Français et le lac Nipissing au nord et par la baie Georgienne, à l’est.

En dehors de l’Ontario, l’aire de répartition de la couleuvre à groin de l’Est englobe la majeure partie de l’est des États-Unis, en s’étendant de l’Ontario, vers le sud, jusqu’à la Floride et au golfe du Mexique et de la côte de l’Atlantique, vers l’ouest, jusqu’à certaines parties du Texas, de l’Oklahoma, du Kansas et du Nebraska. Cette espèce se trouve dans 1 province, 34 États et dans le District de Columbia.

La couleuvre à groin de l’Est se nourrit presque exclusivement de crapauds, toxiques pour la majorité des prédateurs. Sa densité est faible et elle est très vagile (mobile), ce qui, au total, augmente sa vulnérabilité à l’urbanisation, à la fragmentation de l’habitat et à la mortalité due à la circulation routière. Ces menaces sont de niveaux différents dans la région carolinienne et dans la région du Bouclier, ces menaces étant supérieures dans la région carolinienne.

Scinque pentaligne commun — Population carolinienne (Plestiodon fasciatus)

Le scinque pentaligne commun (population carolinienne) est classé dans la catégorie des espèces en voie de disparition en Ontario par le CDSEPO.

L’unité désignable carolinienne est l’une des deux unités présentes en Ontario et au Canada; elles sont distinctes l’une de l’autre sur le plan physique, génétique et écologique. Le scinque pentaligne commun n’est pas en péril dans l’ensemble, sauf aux extrémités nord de son aire de répartition, mais aucune aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique n’existe pour l’unité désignable carolinienne au-delà de son étendue. La population a connu un déclin de 30 % de son nombre d’individus matures au cours des 10 dernières années et comporte maintenant moins de 5  000 individus, selon les estimations. Son indice de zone d’occupation est petit, en baisse et fragmenté. La fragmentation de l’habitat et la mortalité due à la circulation routière sont les principaux facteurs de ce déclin observé.

La population de scinques pentalignes communs est classée dans la catégorie des espèces en voie de disparition par le CDSEPO, en raison de sa petite aire géographique fragmentée qui connaît un déclin continu, et des déclins observés et projetés dans la superficie et dans la qualité de l’habitat, ainsi que dans le nombre des sous-populations et des individus matures. Bien que son statut d’espèce en voie de disparition l’emporte, cette espèce respecte également les critères applicables aux espèces menacées, en raison des déclins observés dans la taille de la population et de son petit nombre total d’individus. Ce statut est conforme au statut actuellement attribué à l’espèce par le COSEPAC.

Scinque pentaligne commun – Population des Grands Lacs et du fleuve (Plestiodon fasciatus)

Le scinque pentaligne commun (population des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent) est classée dans la catégorie des espèces préoccupantes en Ontario par le CDSEPO.

La population de scinques pentalignes communs des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent est classée dans la catégorie des espèces préoccupantes par le CDSEPO. Les déclins sont présumés, mais l’évaluation est limitée à cause de l’insuffisance des relevés. Un éventail de menaces, comme la prédation, la mortalité due à la circulation routière et la perte d’habitat, persistent en s’aggravant et on estime que cette espèce deviendra vraisemblablement menacée si ces facteurs ne sont pas inversés. Ce statut est conforme au statut actuellement attribué à l’espèce par le COSEPAC.

Remarques : ARVPPB s’entend de «  l’aire de répartition plus vaste pertinente sur le plan biologique  » au sens de l’alinéa 5 (4) b) de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition.

Les citations et les références contenues dans ces résumés seront développées dans les rapports d’évaluation des espèces.