La cordulie de Hine est une libellule de taille moyenne (environ 60 mm de long) avec des yeux d’un vert vif, un thorax de couleur vert métallisé avec deux rayures latérales jaunes, et un abdomen bistre. La cordulie de Hine vit dans des terres humides alimentées par des eaux souterraines, comme les marécages. Les larves utilisent des trous d’écrevisses pendant les périodes de basses eaux et en hiver. En Ontario, la cordulie de Hine n’a été documentée que dans la zone marécageuse de Minesing et les alentours, près de Barrie. L’espèce a été évaluée par le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO) et classée comme espèce en voie de disparition le 13 janvier 2012. Pour en savoir plus sur le statut de cette espèce, et où elle se trouve en Ontario, veuillez consulter la page Web de la cordulie de Hine.

Courte description du règlement sur l’habitat

Le règlement sur l’habitat de la cordulie de Hine protège la partie d’un marécage, d’un marais, d’une source ou d’une zone de suintement ou d’infiltration, ou d’un autre élément aquatique utilisé pour la ponte d’œufs ou le développement des larves. Les zones de terres humides et aquatiques sont protégées dans un rayon de 1 600 m d’un lieu de ponte d’œufs ou de développement de larves, en plus d’une zone supplémentaire de 500 m autour de ces terres humides ou éléments aquatiques. Les zones qui ne permettent pas à l’eau de s’infiltrer dans le sol, telles que les surfaces pavées et les bâtiments, ne sont pas incluses dans la zone de 500 m.

Catégorisation de l’habitat

Le texte suivant indique la catégorisation de l’habitat de l’espèce, conformément à la politique intitulée « Catégoriser et protéger l’habitat conformément à la Loi sur les espèces en voie de disparition ».

Catégorie 1 (Rouge)

  • La partie d’une terre humide ou d’un élément aquatique servant à la reproduction (p. ex. la ponte d’œufs ou le développement des larves).

Catégorie 2 (Orange)

  • La partie d’une terre humide ou d’un élément aquatique (notamment les ruisseaux, les étangs, ou les bassins temporaires) se trouvant dans un rayon de 1 600 m d’une aire de reproduction (habitat de catégorie 1).
  • Les zones perméables dans un rayon de 500 m des terres humides ou éléments aquatiques indiqués ci-dessus.
  • Ces zones contribuent à maintenir le déversement des eaux souterraines dans les terres humides ou les éléments aquatiques.
  • La végétation comme des forêts, des fourrés d’arbustes, des terres stériles, ou des haies-clôtures, dans un rayon de 100 m d’une terre humide ou d’un élément aquatique protégés, qui est convenable pour butiner, s’accoupler ou s’abriter.

Exemple d’application du règlement sur l’habitat

Figure 1 : Exemple d’application du règlement sur l’habitat de la lampsile fasciolée dans les cours d’eau présentant des habitats de catégorie 1, 2 et 3 et des occurrences d’espèces.

Agrandir Exemple d’application du règlement sur l’habitat (PDF)

Ce contenu n’est qu’un résumé. Pour obtenir la version complète du règlement, nous vous invitons à consulter le règlement de l’Ontario 242/08 sur le site Lois-en-ligne.

Cette protection s’applique aux endroits qui sont utilisés par l’espèce actuellement, ou l’ont été à n’importe quel moment dans le passé.

Le règlement s’applique là où l’espèce est présente dans la Ville de Barrie, et les municipalités à palier inférieur d’Adjala-Tosorontio, Clearview, Essa, Innisfil, Springwater et Wasaga Beach dans le comté de Simcoe.

Justification

  • La cordulie de Hine effectue des mouvements lents et a besoin d’eau calcaire et d’une végétation émergente pour la ponte de ses œufs et le développement de ses larves. Ces conditions sont présentes dans les marécages, les marais ou les endroits où l’eau souterraine monte jusqu’à la surface.
  • Les larves se servent des trous d’écrevisses pour se protéger de la sécheresse et pour hiberner. On trouve des trous d’écrevisses le long des lisières riveraines.
  • La cordulie de Hine adulte se déplace vers des zones de végétation naturelle pour butiner, s’accoupler et s’abriter. Comme il est difficile de voler à travers les fourrés et les forêts, la cordulie de Hine reste d’habitude à proximité de ces types d’habitat, à savoir, environ les 100 premiers mètres.
  • La distance de 1 600 m représente la distance moyenne que parcourra la cordulie de Hine pour soutenir ses processus vitaux.
  • La réduction de la quantité et de la qualité des eaux souterraines qui se déversent dans les terres humides utilisées par l’espèce constitue la plus grande menace à sa survie. La protection de la zone située dans un rayon de 500 m de ces terres humides contribuera à atténuer ces menaces et elle s’avère indispensable à la préservation de l’habitat de la cordulie de Hine.

Activités dans l’habitat de la cordulie de Hine

Les activités dans l’habitat réglementé peuvent se poursuivre à condition que la fonction de ces endroits soit maintenue pour l’espèce et que les individus de l’espèce ne soient pas tués, blessés ou harcelés. Les activités sont évaluées au cas par cas pour s’assurer de leur compatibilité avec l’habitat réglementé.

Généralement compatibles :

  • Abattage d’un arbuste ou d’un arbre pour des raisons d’entretien
  • Travaux d’entretien des pelouses et jardins existants
  • Travaux de rénovation de petites structures comme une remise ou un porche
  • Utilisation fréquente d’eau de puits pour des besoins ménagers et agricoles
  • Utilisation de véhicules non motorisés sur les sentiers récréatifs existants

Généralement incompatiblesfootnote *

  • Modification de l’habitat aquatique ou palustre, en altérant la qualité de l’eau, les débits, les niveaux, les caractéristiques de la végétation, ou en augmentant le dépôt de sédiments.
  • Construction à grande échelle, comme un ensemble résidentiel ou des routes.
  • Diminution ou défrichage majeur de forêts et d’autre végétation (autre que des cultures agricoles) dans un rayon de 100 m des terres humides ou des zones aquatiques.
  • Épandage à grande échelle de sel de voirie, d’engrais, ou de pesticides, dérivant ou s’écoulant notamment dans l’habitat protégé.

Les propriétaires fonciers dont les terres comprennent un habitat d’espèce à risque pourraient être admissibles à des programmes de financement qui soutiennent les activités d’intendance pour aider à protéger et à rétablir les espèces à risque, tels que le Fonds d’intendance des espèces en péril, ou le Programme d’encouragement des exploitants agricoles. Visitez Espèces en péril ou communiquez avec le bureau local du MRNF pour en savoir plus.

Termes clés

  • Marais : Les marais sont un type de terres humides sur lesquelles s’accumule de la tourbe. Ils se trouvent dans des endroits où l’eau souterraine minéralisée remonte à la surface. Le pH de l’eau est légèrement acide, voire neutre. La végétation typique des marais comprend des laîches et des mousses, des herbages graminés, des roseaux, des arbustes, et parfois une couche éparse de mélèze laricin et de cyprès faux-thuya. Les zones marécageuses sont définies conformément à l’Ecological Land Classification (ELC) for Southern Ontario : First Approximation and its Application, datant de septembre 1998 et publié par le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario.
  • Eaux souterraines : Eaux qui s’accumulent sous terre après percolation à partir de la surface. Elles se trouvent dans des espaces entre la terre et la roche, dans des formations souterraines de roche perméable telles qu’un aquifère. Les eaux souterraines interagissent avec les eaux superficielles en alimentant les lacs, les ruisseaux, les terres humides ou les suintements, et constituent une source importante d’eau potable.
  • Zone de suintement : Zone où les eaux souterraines émergent à la surface, telle qu’une source.
  • Bassin saisonnier : Bassin temporaire collectant dans une dépression de relief à la suite de la fonte des neiges et des fortes pluies de printemps.